[Mini-Event Eglise] Ordonis lo volt !

Visiblement, la chance ne me souriait pas, car en montant les escaliers qui menaient à la nef principale, il n’y avait… Rien. Rien du tout, pas âme qui vive. La nef habituellement animée des aller et venues  certes calmes, de membres de l’Eglise ou de croyants portaliens était aujourd’hui parfaitement vide.

… Étais-je donc le seul membre à avoir refusé de m’engager dans cette folie ?! M-Mais c’était pourtant une option parfaitement raisonnable ! Je n’étais tout de même pas le seul à ne pas avoir d’essence, à l’Eglise… Qu’est-ce que je faisais maintenant ? Je n’allais tout de même pas monter au front juste pour apporter un pauvre calepin miteux, je ne savais même pas où ils étaient…

Je repensai soudain à la photo du bel encreur dans ma poche. Non, Marguerite  reprends-toi, tu dois te montrer à la hauteur. Tu as enfin l’occasion de prouver ta valeur à l’organisation. S’ils ne sont pas dans la Cathédrale, c’est qu’ils ont dû sortir, ils ne sont peut être même pas loin. Tu ne cherches pas le front, juste un supérieur qui ira ensuite à ta place… Ils ne t’y enverraient pas d’eux même de toute façon, hein ? Ils savent bien que tu n’y serais d’aucune utilité…

C’est donc d’un pas qui se voulait résolu que je m’avançai vers les grandes portes pour rejoindre la ville, supposant que quelqu’un saura bien me renseigner. C’est la grande place après tout ! C’est plein de monde, à toute heure de la journée et de la nuit !

… Sauf que voilà, pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle était aussi déserte que la cathédrale. Qu’est ce qu’il se passait… ? Ça ne me disait rien qui vaille, songeai-je en faisant un pas en arrière, presque par réflexe. J’avais soudainement très envie de retourner aux Archives…

Je secoue la tête. C’est rien, y’a probablement un truc dans une taverne du coin. Le Chaos n’allait pas réattaquer si tôt après la dernière fois. En y regardant mieux, il y a du monde, là bas ! De gros balèzes à la peau verte, ils pourront bien t’indiquer le chemin… Je m’éclaircis donc la voix pour me donner du courage, heureusement que j’ai pris l’habitude de rencontrer du monde.

- Excusez-moi, vous… Vous sauriez où je pourrais trouver l-les autres membres d-de l’Ordre… ?

Ils me regardent, l’air un peu surpris, voir méfiant, que je vienne les aborder ainsi.

Quelque chose cloche. Je réalise que je n’ai pas envie de rester là à leur parler trop longtemps.

- Ou si… Si vous pouviez m’indiquer où est passé tout le monde…

Sans réfléchir, je fais quelques pas en arrière, mais le petit groupe se déplace pour m’encercler. J’ai l’impression qu’ils sourient, et ces sourires-là c’est de loin les pires que j’ai jamais vus. Je n’ai pas l’impression qu’ils me comprennent, pourtant je continue :

- Ce-C’est pas drôle, je vais aller voir la guilde si vous m’em--

Une massue se lève au-dessus de ma tête. Un voile rouge me passe devant les yeux, un battement de cœur qui me vrille les tympans.

Oh Marguerite, mon petit Marguerite… Toi qui étais il y a quelques secondes encore un homme comme les autres, tu fais maintenant parti de cette caste possédant une essence ! Tu es de rang bronze certes, mais il faut bien un début à tout ! Tu ne t’en rends pas compte car trop focalisé sur tes émotions, mais tu mets les orcs qui t’avaient encerclé dans le coaltar. Alors que t’es toujours dans tes pensées, t’entends la voix d’un vieillard qui te demande comment tu vas. Tu reviens à toi et ton pouvoir s’arrête. Quand tu le fixes, tu te rends compte qu’il s’agit de Gryphon. Même si tu n’as jamais travaillé avec lui car en retraite depuis une paire d’année, tu as quand même eu vent de ses exploits. A vrai dire c’est Jérolin qui t’a parlé de lui, puisque les deux étaient amenés à régulièrement travailler ensemble. Quand une légende comme lui te demande comment tu vas, t’es forcément déstabilisé. Mais vous n’avez pas le temps de tergiverser, que vous voyez d’autres orcs non loin de là. C’est tout naturellement que Gryphon va anéantir la menace, et pour une raison inconnue Marguerite, tu le suis. Excès de confiance ? Sentiment de pouvoir contribuer à la cause de l’Ordre ? Peut-être que tu sens qu’à ses côtés tu es le plus en sécurité ? Quoi qu’il en soit, on a l’impression que tu n’es plus le même Margueritte qu’il y a quelques minutes.

Alors que notre fée des archives se découvrait une nouvelle force, sur le port de la ville, Helen et Jakob vous vous défendez comme vous le pouvez, surtout toi Helen. Jakob lui est dans les vaps et le temps qu’il se relève, tu as déjà élaboré un plan pour détruire le golem. Tu as compris que le cristal au milieu de la carcasse lui donnait vie, et qu’il fallait le détruire pour qu’il trépasse. Tes compagnons d’arme t’écoutent et occupe le golem comme ils le peuvent, certains d’entres eux était grièvement blessés voir plus. Tu arrives à te frayer un chemin Helen et alors que tu te dis que tu es à portée, tu constates sur ta gauche un homme arriver au ralenti, prêt à utiliser sa lame pour détruire le noyau. En y regardant de plus près, l’homme en question est Jakob. Il a pris cher avec le coup du golem, mais l’amitié qu’il te porte l’a poussé à se transcender. Ta lame finie par planter le noyau avant que celle de Jakob n’arrive à son tour une vingtaine de secondes plus tard. La pierre vola en éclat et ce qui était un golem se transforma en un tas de bois s’écrasant sur le ponton. Vous vous relevez, regardant autour de vous. Assez rapidement, vous voyez de multiples créatures voler ici et là, avec un homme au chapeau qui se rapproche de vous. Vous voyez des créatures tentées de lui sauter dessus, mais elles vont tout droit au suicide. Sir Enrico de son petit nom, envoie valdinguer tout le monde alors que vous pouvez apercevoir une petite créature flotter dans les airs. Vous reconnaissez la créature qui a invoqué toutes ses saloperies. Mais alors que vous vous demandez pourquoi Enrico n’avait pas encore achevé la créature, celui-ci vous lança

« -Mes frères et mes sœurs, c’est à cet instant que cet enfer va se terminer ! »

L’homme au chapeau fracassa la créature au sol, avant de l’achever avec de multiples coups de pied. Le sang gicla sur ses bottes, ce qui l’irrita au plus haut point

« -Je venais de les acheter… ajouta Enrico avant de reprendre Vous avez été braves mes agneaux et sachez que ma porte sera ouverte si vous souhaitez vous confesser. Vous ! lança Enrico en pointant du doigt Helen J’ai pu voir que vous aviez géré les opérations en mon absence ? Sachez que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et que la Papesse aura vent de vos exploits ! Sur ce, aidons nos frères qui ont besoin d’assistance. »

Accompagné de Sir Enrico, Helen et Jakob vous aidez tranquillement les survivants, ainsi que de réunir les cadavres de vos compagnons tombés au combat. Du côté de la troupe accompagnant le Cardinal Cauchemar, les choses tournaient plutôt bien. Timoléon comme toujours tenait son rôle de second du Cardinal. Cela semblait tellement naturel pour lui que ça n’étonnerait qu’à moitié qu’on lui accorde une promotion à son retour. Quoi qu’il en soit, le blondinet usa de stratagème pour crever la majorité des yeux du Koklass. Jupiner de son côté se contenta d’achever la créature avec facilité malgré l’essence qui s’amenuisait, offrant même une aide aux autres guerriers tentant de tuer le serpent. Yoka tel le joyeux luron qu’il était utilisa sa malice et sa force pour permettre à Mia d’achever la créature qui se décomposa rapidement. Mais alors que vous vous dites qu’un moment de repos serait bien mérité, vous voyez le Cardinal Cauchemar en pleine escarmouche avec Elashor. Vous pouvez voir au regard de l’elfe qu’il ne s’attendait pas à une telle résistance. C’est donc avec une certaine fourberie qu’il lâcha ses armes avant d’empoigner les deux bras du Cardinal qui commencèrent à geler. Pas né de la dernière pluie, Cauchemar agrippa les avant-bras d’Elashor avant de crier

« -ORDONIS DEVINCO !!! »

Vous vous regardez tous plus ou moins en chien de faïence, quand Timoléon comprend que c’est le moment d’agir. Le blondinet ordonne au groupe de foncer sur Elashor de donner tout ce qu’ils ont pour sauver leur Cardinal préféré, avant qu’il ne soit trop tard !




Dernier Tour (je posterais pour conclure après vous) :

-Le Cardinal Cauchemar donne de sa personne pour retenir Elashor, vous avez le droit à une action chacun pour planter, trucider, dépecer, brûler ou tout autre action pour tuer l’elfe ! L’idée c’est que vous me fassiez votre meilleure action pour créer l’attaque combo « Ordonis Impactio » !!!

-Jakob et Helen, le golem est tombé et vous profitez de ce répit pour aider les derniers frères en galère avec l’aide d’Enrico (quelques créatures ici et là, partez du principe qu’elles n’ont pas de rang). (qui sait Helen, t’aura peut être un date avec Enrico à la fin du rp).

-Gryphon et Marg, vous avez un tour pour tuer les derniers orcs présents dans la zone (je leurs ne mets pas de rang). Ils ne sont pas nombreux puisque les monstres commencent à prendre la fuite dans toute la ville.

Au fur et à mesure qu'il avait grimpé, le monstre c'était ralentie. Et les lianes qui venaient enserrer le monstre de glace étaient là, là preuve que Juniper avait répondu à l'appel du blond. Bien, très bien même. C'est donc à deux qu'ils finirent par mettre à fin à l'existence de l'invocation de glace, lui venant percer l'œil à son niveau, et les épines coupante du rosé, s'occupant du dernier œil restant. La créature lâcha un hurlement de colère d'ailleurs. Tentant de s'agiter malgré les liens qui l'entravaient, avant de finir par s'immobiliser... Pour ensuite s'effriter, s'effondrant au fur et à mesure.
Timoléon dut jouer avec les chutes de glace, pour éviter de se retrouver enseveli sous le poids de la créature. Et une fois de nouveau au sol, il tenta de chercher après son bouclier avant que son attention ne soit prit par les deux derniers qui achevaient la dernière créature, de façon magistrale....

Très bien. Ils avaient donc réussie à vaincre la deuxième fournée. C'est donc le cœur battant, la respiration courte que l'ancien général fit rapidement la liste des survivants. Ils n'étaient plus que quatre, alors que Cauchemar continuait de se battre contre celui qui leur avait causé tout ces soucis. L'elfe des glaces avaient de la ressource. Et Timoléon craignait qu'il ne puisse encore leur envoyer de nouvelles invocations pour les distraire pendant qu'il était au prise avec le cardinal.
C'était donc ça ? C'était donc ça les ennemis qu'il allait devoir affronter dans ce monde ? C'était donc ça, les adversaires que cette divinité de l'Ordre souhaitait qu'il affronte ?.... Son poing se resserra sur la garde d'Alpha Leonis, cette épée que celui qui fut son roi lui avait donné, le jour où il était devenue son Général. Timoléon se rendait bien compte, qu'il allait devoir donner beaucoup, s'il voulait un jour rivaliser plus efficacement. S'il voulait pouvoir faire jeu égal avec un combattant comme Cauchemar.

- ORDONIS DEVINCO !!!

L'ordre claqua dans l'air avec force. Alors que les bras du cardinal commençait à geler sous la poigner de son adversaire. Ordonis Devinco ?.... L'ancien général porta le regard sur les trois autres, un instant, avant de se remettre en position de combat, malgré l'absence du bouclier qui avait disparut dans les décombres du golem....

- Il faut tout donner ! TOUT ! C'est Notre CHANCE ! MAINTENANT ! - Attaquer, bien sûr qu'il fallait attaquer. Il était le dernier ennemi, il était l'être qu'il fallait anéantir au risque d'être de nouveau submergé -- Brisbane ! J'ai encore besoin de votre soutiens, tenez bon !

Bien sûr qu'il le savait fatigué. Lui aussi l'était. Probablement que les deux autres l'étaient aussi... En tout cas, tout en parlant, il avait pointé l'épée en direction de Juniper, dans une idée d'être le plus clair possible quand au fait qu'il s'adressait à lui. Il attendit un instant, le temps d'avoir une réponse de la part de celui-ci, le temps qu'il fasse quelque chose, peut-être pour le booster ou pour accompagner, son assaut, puis se vêtis de son aura rouge particulière une dernière fois, sachant qu'après ça, si l'attaque échouait, il ne pourrait plus faire face.

Ce fut donc dans un dernier élan qu'il s'élança. Puisant dans ce qu'il lui restait d'essence pour filer en direction d'Elashor, dans l'optique de venir planter sa lame dans le dos de celui-ci, tâchant de viser au niveau du cœur, tout en faisant en sorte de laisser de la place pour d'autre attaquant qui viendrait en même temps que lui, alors qu'il laissait échapper le "rugissement" du guerrier pour accompagner son geste...

______

Résumé :
- Timoléon parvient donc à terminer le Golem de glace avec l'aide de Juniper.
- Il se rend compte ensuite qu'ils ne sont plus que 4, en plus du cardinal Cauchemar
- Comprenant l'ordre du cardinal, il tente de motiver et lancer le reste des troupes pour un dernier assaut
- Timoléon redemande l'aide de Juniper en passant, puis repart à l'attaque en donnant tout ce qui lui restait dans une dernière attaque, visant donc le cœur de l'elfe, en faisant attention à ne pas déranger d'autre personne qui viendrait au contacte aussi.

Je suis mort. Je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort je suis mort. Ça doit être ça qu’il s’est passé, non ? Je n’arrive plus à bouger. Je ne sens plus mon corps. Je n’arrive même plus à penser au futur ou au passé. C’est comme si tout s’était arrêté. J’ai mal, je crois; j’ai la poitrine si serrée que mon cœur n’arrive plus à battre.

Tout est rouge, toujours. Huh. C’est donc ça ce qu’on voit quand on meurt, je me dis avec une pointe de déception. Pas de ténèbres, pas de lumière au bout du tunnel. Juste du rouge. C’est bientôt que je perds connaissance pour toujours, je suppose ? Je devrais peut-être réfléchir à ce que je devrais penser en dernier, sinon ma dernière pensée ça sera que ma dernière image est ennuyeuse.

À ma grande surprise, ma vision change;  le rouge disparaît en fondu, et me laisse retrouver des formes familières, celles des rues de Portalia.

J’imaginais la mort comme quelque chose de plus… statique. Je ne m’attendais pas à rester observateur.

J’observe donc la suite avec une curiosité détachée, un peu ahurie : ce sont les mêmes ruelles qu’il y a encore un instant, mais je ne vois plus les orcs. Tout a l’air… calme. Paisible.

Et puis, il y a quelqu’un. Je mets un temps à le reconnaître, trop surpris par le simple fait qu’il y ait quelqu’un : je pensais que la mort était quelque chose de solitaire. je finis par reconnaître Gryphon, une légende de l’Eglise dont on m’a vanté les exploits, et avec qui j’ai déjà discuté y’a quelques jours, au sujet du travail. C’est lui qui vient trouver mon cadavre ? Peut-être qu’au moins, j’aurais droit à une petite cérémonie de l'Église… Un mot sympa, qui dit que je suis mort en héros, même si ce n’est pas vrai.

« Ça va gamin ? »

Je ne sais pas à qui il s’adresse, je ne vois personne d’autre que lui ici. Curieux, j’attends quelques secondes en silence pour voir si quelqu’un lui répond. Il regarde droit devant lui, dans ma direction, comme si…

Comme si c’est à moi qu’il s’adressait. Ce qui n’est pas possible, puisque je suis mort.

- …

À moins que…

- G-G-Gryphon?! bafouillai-je brusquement, alors que le poids de la réalité me heurtait comme un pavé dans la tronche.

J’ai l’impression que la vie vient s’engouffrer dans mes entrailles à nouveau, que je suis hyper conscient de chaque nouvelle respiration, de chaque goutte de sang qui me parcourt les veines,  de chaque contact électrique qui choque mon cerveau.

Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il vient de se passer ?! Je suis… Je suis toujours en vie, en fait ?! Je… Je me sens… différent je crois. Mais je crois que je suis en vie, pour l’instant. Et ça veut dire que…

- Les orcs !! réalisé-je en même temps que le vétéran, qui se tournait déjà dans leur direction.


Qu’est-ce que-- Je vois rouge à nouveau. J’ai mal à la poitrine, comme un coup à chaque battement de cœur. C’est comme ça que je me sentais tout à l’heure, j’ai cru que c’était ça qu’on ressentait quand on mourrait. Mais si ce n’est pas le cas, alors qu’est-ce que…

- C-C’est toi qui fais ça ? C’est quoi ? T-Tu peux l’arrêter ? J’appelle alors que Gryphon m’a tourné le dos pour s’attaquer aux orcs.

C’est là qu’un orc bondit d’une ruelle, comme s’il attendait en embuscade. Il a l’air un peu plus chétif que les autres, certes, mais face à moi c’est du pareil au même… et il est armé. Avant que je ne puisse réagir, il se heurte à… quelque chose. Les vagues rouges autour de moi, on dirait que… qu’il a du mal à avancer.

C’est… Gryphon m’a donné un bouclier !?

Je ne sais pas pourquoi, je me sens le courage de faire quelques enjambées jusqu'à Gryphon pour le remercier; je suis protégé donc je peux me rapprocher de l’action, non ? Il ne devrait rien m’arriver, je suis rassu--

Et c’est là que je vois le dôme s’affaiblir, puis disparaître. Et plusieurs orcs qui se jettent sur moi.


Ah. Le dôme est de retour. Cette fois je reste sur mes gardes, comment ça marche ce machin !? Je... J'ai l'impression que ça ne vient pas de Gryphon... Mais de moi. M-Mais c'est impossible...