Invité
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Bronze
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Essence 1500 / Argent / Rang D
Franchement, quand j'ai appris que la division trois allait tenter d'arrêter une femme soit disant des Dark Soul dans les quartiers Nord, cela m'a simplement fait lever un sourcil. Non pas par intérêt de la mission, mais plutôt du lieu. Et comme souvent, j'ai eu le droit à une petite pique de ma gérante qui attends désespérément que je me décide à me choisir une division pour affirmer ma position dans l'Église.
Manque de pot pour elle, je me contrefous bien de tout ceci, et ce n'est certainement pas aujourd'hui que je prévois de lui faire cette fleure. A telle point que j'ai profité d'un moment d'inattention de tout le monde pour plutôt m'enfuir à l'endroit que je préfère dans cet bâtisse : le toit terrasse. Là au moins, j'ai une vue sur tout Portalia, et notamment sur les quartiers Nord. Parce que oui, je n'ai absolument aucune confiance en nos très chers inquisiteurs pour être doux et compréhensifs dans leurs recherches, et que même si je n'y vis plus depuis quarante ans, les quartiers nord, c'est chez moi dans mon cœur. Du moins, dans ce monde là.
Aussi, je reste là un moment, à simplement contempler le paysage en jouant un peu avec mon pouvoir, faisant apparaitre de temps à autre des petits arcs électriques dans ma main avant de les faire disparaitre aussitôt. Une manie que j'ai quand je me sens seule, et faible. Et surtout quand je regrette le passé. Si seulement... Si seulement j'étais encore assez forte pour retourner au dehors et croire encore qu'on avait la moindre chance ?
Mais ce n'est pas le cas. Et ce constat me tire une moue fatiguée, lassée.
Du moins, jusqu'à ce qu'un premier bruit au loin, suivit de beaucoup d'autres, me sortent de ma léthargie. Le regard fixer vers le quartier où j'ai vécu pendant des siècles, je fronce les sourcils et serre les dents tandis que je vois de la fumée s'élever de plusieurs endroit. Et notamment de là où j'habitais.
Lâchant un juron, mes doigts se crispant sur la pierre de la rembarde, je lâche soudainement prise pour m'engouffrer au cœur de l'église et la traverser en ignorant tous les gens qui se questionne sur ce qu'il vient de se passer. Sans même prendre le temps de me couvrir d'une cape, je sors pour la première fois depuis quarante ans en plein jours dans les rues de Portalia et fonce sans plus de façon vers le lieu de l'agitation.
Et lorsqu'enfin j'arrive sur les lieux du désastre, je repère facilement les traces des dégâts causé par tout ce foutoir : décombres, nuages de poussières, sang sur le sol, chair à vif et cris de douleurs sont ce qui survit le plus dans cet environnement qui n'aurait jamais du se changer ainsi. La mâchoire toujours crispée, je continue ma route, ignorant au mieux ceux qui me voit et tente de me convaincre de les aider.
Pas tout de suite. Pas maintenant. Je dois d'abord... Je dois d'abord la voir.
Dans ma poitrine, mon cœur bat à mille à l'heure alors que l'angoisse m'habite. Franchement, vu la situation, ce devrait être le dernier de mes soucis... Mais non. Non je n'arrive pas à m'y résigner. Je dois la voir, je dois en être sûre.
Malgré les rues modifiés par les décombres, je retrouve sans mal la route de ce qui était ma demeure. Et lorsqu'enfin je la vois, un soulagement sans précédent me traverse. Heureusement, elle n'a pas été la cible des explosions et est encore debout. C'est peut être idiot mais... Cette maison, c'est un peu le symbole de mon espoir perdue, là où ma défaite à commencer... Là où j'ai été moi pour la dernière fois et où mes pouvoirs se sont déchainés avant d'être anéantis.
Et maintenant que je sais qu'elle est toujours debout, je me sens enfin prête à m'occuper de mon environnement. Et alors que je fais un tour sur moi même pour regarder autour de moi, avant même que je ne remarque une quelconque demande d'assistance, un rugissement me sort de ma détermination.
- Non mais c'est pas vrai !
Ce rugissement, je le connais pour en avoir vaincu un certain nombre alors que j'étais au sommet de ma puissance... Et ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui je n'ai pas la moindre chance contre cet envoyé du chaos. Ce constat me fait une nouvelle fois mal alors que mes poings se serrent et que je me mords la lèvre inférieur... Si seulement... Si seulement je n'étais pas aussi faible !
Mais je le suis, alors la seule chose que je peux faire, c'est fuir. Fuir en tentant de sortir un maximum de personne de là.
Revenant sur mes pas, je rejoins alors un homme blessés incapable de marcher et passe un de ses bras autour de mes épaules pour le trainer avec moi au travers du quartier. Et alors que je lance un dernier regard à ma demeure qui, je l'espère, tiendra le choc, mon esprit me rappelle soudain qu'elle n'est plus mienne mais appartient à un jeune loup. Cela dit, je suppose qu'il n'est pas assez bête pour y être resté, non ?
Non, certainement pas.
Et tandis que le doute me taraude, un nouveau rugissement se faisant plus proche fini par me pousser à l'intérieur d'une maison. Et connaissant clairement la dangerosité de la créature qui guette, je finis par aller me réfugier jusque dans la cave.
- Elim !
Une coïncidence qui a au moins le mérite de m'ôter ce doute. Le loup ayant commencé à remonter les escaliers alors que j'entreprenais de les descendre. Et le temps de poser mon fardeau à côté d'une membre de l'église blessée, je me relève et retient le loup par le bras.
- Mauvaise idée, sauf si tu tiens à te faire déchiqueté par un Abareth. Crois moi, on doit attendre qu'il s'éloigne un peu.
- Mais... Mais vous êtes...
- Personne. Je suis personne.
Manquerai plus que cette membre de l'église reprenne espoir parce que je suis là... Non clairement, on est dans la merde, et c'est pas prêt de changer.
Manque de pot pour elle, je me contrefous bien de tout ceci, et ce n'est certainement pas aujourd'hui que je prévois de lui faire cette fleure. A telle point que j'ai profité d'un moment d'inattention de tout le monde pour plutôt m'enfuir à l'endroit que je préfère dans cet bâtisse : le toit terrasse. Là au moins, j'ai une vue sur tout Portalia, et notamment sur les quartiers Nord. Parce que oui, je n'ai absolument aucune confiance en nos très chers inquisiteurs pour être doux et compréhensifs dans leurs recherches, et que même si je n'y vis plus depuis quarante ans, les quartiers nord, c'est chez moi dans mon cœur. Du moins, dans ce monde là.
Aussi, je reste là un moment, à simplement contempler le paysage en jouant un peu avec mon pouvoir, faisant apparaitre de temps à autre des petits arcs électriques dans ma main avant de les faire disparaitre aussitôt. Une manie que j'ai quand je me sens seule, et faible. Et surtout quand je regrette le passé. Si seulement... Si seulement j'étais encore assez forte pour retourner au dehors et croire encore qu'on avait la moindre chance ?
Mais ce n'est pas le cas. Et ce constat me tire une moue fatiguée, lassée.
Du moins, jusqu'à ce qu'un premier bruit au loin, suivit de beaucoup d'autres, me sortent de ma léthargie. Le regard fixer vers le quartier où j'ai vécu pendant des siècles, je fronce les sourcils et serre les dents tandis que je vois de la fumée s'élever de plusieurs endroit. Et notamment de là où j'habitais.
Lâchant un juron, mes doigts se crispant sur la pierre de la rembarde, je lâche soudainement prise pour m'engouffrer au cœur de l'église et la traverser en ignorant tous les gens qui se questionne sur ce qu'il vient de se passer. Sans même prendre le temps de me couvrir d'une cape, je sors pour la première fois depuis quarante ans en plein jours dans les rues de Portalia et fonce sans plus de façon vers le lieu de l'agitation.
Et lorsqu'enfin j'arrive sur les lieux du désastre, je repère facilement les traces des dégâts causé par tout ce foutoir : décombres, nuages de poussières, sang sur le sol, chair à vif et cris de douleurs sont ce qui survit le plus dans cet environnement qui n'aurait jamais du se changer ainsi. La mâchoire toujours crispée, je continue ma route, ignorant au mieux ceux qui me voit et tente de me convaincre de les aider.
Pas tout de suite. Pas maintenant. Je dois d'abord... Je dois d'abord la voir.
Dans ma poitrine, mon cœur bat à mille à l'heure alors que l'angoisse m'habite. Franchement, vu la situation, ce devrait être le dernier de mes soucis... Mais non. Non je n'arrive pas à m'y résigner. Je dois la voir, je dois en être sûre.
Malgré les rues modifiés par les décombres, je retrouve sans mal la route de ce qui était ma demeure. Et lorsqu'enfin je la vois, un soulagement sans précédent me traverse. Heureusement, elle n'a pas été la cible des explosions et est encore debout. C'est peut être idiot mais... Cette maison, c'est un peu le symbole de mon espoir perdue, là où ma défaite à commencer... Là où j'ai été moi pour la dernière fois et où mes pouvoirs se sont déchainés avant d'être anéantis.
Et maintenant que je sais qu'elle est toujours debout, je me sens enfin prête à m'occuper de mon environnement. Et alors que je fais un tour sur moi même pour regarder autour de moi, avant même que je ne remarque une quelconque demande d'assistance, un rugissement me sort de ma détermination.
- Non mais c'est pas vrai !
Ce rugissement, je le connais pour en avoir vaincu un certain nombre alors que j'étais au sommet de ma puissance... Et ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui je n'ai pas la moindre chance contre cet envoyé du chaos. Ce constat me fait une nouvelle fois mal alors que mes poings se serrent et que je me mords la lèvre inférieur... Si seulement... Si seulement je n'étais pas aussi faible !
Mais je le suis, alors la seule chose que je peux faire, c'est fuir. Fuir en tentant de sortir un maximum de personne de là.
Revenant sur mes pas, je rejoins alors un homme blessés incapable de marcher et passe un de ses bras autour de mes épaules pour le trainer avec moi au travers du quartier. Et alors que je lance un dernier regard à ma demeure qui, je l'espère, tiendra le choc, mon esprit me rappelle soudain qu'elle n'est plus mienne mais appartient à un jeune loup. Cela dit, je suppose qu'il n'est pas assez bête pour y être resté, non ?
Non, certainement pas.
Et tandis que le doute me taraude, un nouveau rugissement se faisant plus proche fini par me pousser à l'intérieur d'une maison. Et connaissant clairement la dangerosité de la créature qui guette, je finis par aller me réfugier jusque dans la cave.
- Elim !
Une coïncidence qui a au moins le mérite de m'ôter ce doute. Le loup ayant commencé à remonter les escaliers alors que j'entreprenais de les descendre. Et le temps de poser mon fardeau à côté d'une membre de l'église blessée, je me relève et retient le loup par le bras.
- Mauvaise idée, sauf si tu tiens à te faire déchiqueté par un Abareth. Crois moi, on doit attendre qu'il s'éloigne un peu.
- Mais... Mais vous êtes...
- Personne. Je suis personne.
Manquerai plus que cette membre de l'église reprenne espoir parce que je suis là... Non clairement, on est dans la merde, et c'est pas prêt de changer.
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Sam 22 Jan - 18:47