(Bronze 5 / essence 1098 / renommé D)

Le bruit des bottes des armures lourdes se faisait entendre dans les quartiers Nord de Portalia.

Sur ces armures pouvaient flotter le tabard de la IIIe division de l’Église : l’Inquisition. Une division connue pour être parmi la plus violente envers les innocents auprès de l’opinion publique, et ces gens en armures étaient la preuve que cette réputation n’était pas usurpée.

Vlad aussi était membre de la IIIe division. Mais il faisait sans nul doute parti de la fraction la plus modéré de cette dernière. Ce genre de coup de force était aux antipodes de ces méthodes habituelles. Le majordome voyait les Inquisiteurs comme des enquêteurs. S’occupant des Dark Soul avec une précision et une grande discrétion. C’était, certes, une méthode qui demandait du temps, mais au moins n’aboutissait à aucune erreur et à aucune bavure.

Travailler avec des gens jouissant d’une réputation aussi délétère était source d’une grande frustration pour Vlad, cependant, il devait suivre les ordres. Cependant, ces… collègues, puisqu’il fallait les appeler ainsi, était bien plus… véhément dans leurs interrogatoires que nécessaires. S’il n’avait rien commit de trop gravissime, après tout, ce n’était que le début de l’investigation, Vlad comptait bien réagir dans le cas où ces derniers prendraient trop de liberté. Dans tous les cas, il comptait bien faire un rapport aux Gardiens des Sceaux à la fin de cette opération. Avec un peu de chance, ces brutes seraient un peu réfrénées.

Alors que l’enquête commençait, le vampire décida de se diriger vers un homme, d’une trentaine d’année physiquement. Un elfe à la peau claire, s’il en croyait ses oreilles. Il observait un enfant, sans doute le sien, jouer un peu plus loin. Il ne devait pas avoir remarqué les soûlards de l’Inquisition. Surprenant vu le bruit qu’il faisait.

« Bonjour monsieur. Inquisition. » Vlad sortit un sceau l’identifiant comme tel. « Puis-je vous indisposez en vous posant quelques questions ? »

Avant que l’homme ne puisse répondre, sans doute de façon négative si l’on en croyait son visage, Vlad ressentit les explosions. Il ne put s’empêcher de sortir le juron le plus grossier de son répertoire.

« Bloody hell ! »

Sa première pensée fut de mettre à l’abri les civils. Cependant, les brutes qui lui servaient de confrères semblaient plus enclin à traquer la possible Dark Soul plutôt qu’à protéger les innocents. Ce manque d’honneur, répugnait au plus haut point le vampire. Certain cependant, comme s'ils se rappellaient de leurs devoirs, se dirigeaient vers les endroits des explosions pour faire sortir les victimes des débrits.

« Rentrez chez vous ! »

Ordonna le vampire à l’elfe en se dirigeant vers l’une des sources de l’explosion. Il s’agissait d’un petit magasin. Sur l’enseigne, enfin ce qu’il en restait, on pouvait lire « Ba…ar aux me…eilles »

Ce plaçant sur les débris, le vampire s’ouvrit les veines et son sang se rependit en quantité sur le sol. Par ses pouvoirs ésotériques, il offrit des formes serpentines à son sang qui s’enfoncèrent dans le sol pour sonder l’endroit. Lorsqu’il ressentait une présence, il ordonnait à son poltergeist de soulever l’aider à soulever les roches du sol.

Il réussit à sauver une, deux, trois personnes… cependant, pour chaque personne retrouver, il tombait sur deux cadavres…
Le vampire ne savait pas ce qu'il se passait, mais d'expérience, il était un peu près sûr que les Dark Souls n'étaient pas à l'origine de ce... carnage... Ces derniers auraient visé spécifiquement les Inquisiteurs et n'auraient pas attaqué les civils.

Enfin, cela n'avait pas d'importance, il fallait d'abord mettre les gens à l'abri.

Puissance d'essence départ : 1104

Un "vieux" réflexe, une "vieille" habitude, il suffit d'un stimuli et, je me rappelais. Je me rappelai l'angoisse de l'instant, l'adrénaline qui suit alors que mon portable sonne, un numéro unique que peut de personne connaisse. Toutes ses voix qui s'enchaîne alors, dans mon oreillette plus tard...
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La Terre, 2014 :
Je me rappelle l'hôpital, le C.H.U espoir à la "Tour fraternité"...
- Vous restez tous ici... Vous n'êtes pas... Vous n'êtes pas encore préparé à ça. Jack, reste avec Sam, on s'occupe de tout... Du moins, REGE, John, et moi... on va essayer.

Les médias en faisait étalage, alors que de leur confrère avait été des victimes collatéraux. Deux bâtiment vennait d'être attaquer, le L.E.S.T LOMBARGO par des hommes du terroriste Évolutionniste "Kordan", coordonné à l'attaque de l'entreprise ERCH par des membres de la, soit disant "ligne de défense".

Pourtant, je lui avais dis que nous nous en chargerions mais, ils nous a rejoint, lui notre coordinateur et... notre fameuse A.I.6 :

Jack - Salut à tous, ici Jack, A.I.6 !
A.I.6 - Heureuse de t'entendre à nouveau Jack, dois-je activé le protocole E ?
Jack - Affirmatif, PS 2, épicentre TITANO, Endiguement Callisto et John, évacuation Jen, brouillage de Vector Speed, REGE, Eurêka et Thundor maintient du périmètre, WINGS et Shield Boy sur Donna, Orson est à moi !
Les directives était donnée
Jen - Mec ! Tu m'casse mon trip là ! Bon J'y vais ! - Toujours à râler celle-là
Moi - Michelle reçu 5/5, contente que tu puisse nous aider... DONNA REPERE !
Steven - Shield Boy en approche, pas de soucis !
Erika - Eurêka en position, j'ouvre l'œil !
REGE - Chevalier REGE, personne ne passera !
Thundor - Thundor, scanner en action, canon charger.
John - ICI John ! TITANO aura de quoi faire !

Chacun à son poste, A.I.6 réussi à brouiller temporairement Vector Speed, et donne la localisation satellite d'Orson CAIB à Jack...
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Mais ça, c'était une autre vie... Une autre époque. Un temps, ou je survoler les toits à la recherche de civils coincé sur les toits, de blesser potentiel que j'amener à aux urgences par les airs, quand ils étaient déplaçables Quand... - Izy, qu'est-ce que tu radote - il fallait que je m'y fasse, je ne serai plus jamais comme avant, plus rien ne sera plus jamais comme avant, il n'y a qu'une chose qui ne change pas : les personnes qui ont besoin d'aide, dans ce type de situation. Je laissais trop, mes anciennes et nouvelles capacités me définir, définir ce que j'étais capable de faire. Je ne pouvais plus voler, je n'avais plus d'équipe mais - je soupir, sur moi même au fond de moi... - tellement d'autres gens, ici, on perdu, tellement plus.

Je regarde alors dans la direction des explosions, même si je les entends pas d'ici, je les entends dans mon cœur : les cris de détresse, de personne blesser, coincé, brisé... Ici ou là-bas, ce sont les mêmes, avec le même besoin. Et moi, est-ce que j'ai toujours cette même envie, cette même passion pour mon prochain ? Alors peu importe mes capacités, je dois y aller. Je lâche donc ce je suis en train de faire, mon humble bâton en main et je vais en direction du quartier Nord ! D'ailleurs, il se pourrait bien que j'y rencontre Elim entrain d'aider d'autres gens, j'espère juste que lui même n'est pas blesser ! J'espère que la Guilde enverra des gens, oui, sûrement, et l'Eglise aussi.

Je m'avance, et approche bientôt de mon objectif. Je commence à voir des gens, fuir dans la direction opposer à la mienne. C'était plus ou moins le même "spectacle", lors de l'invasion Dyctiranite. La différence, c'est que ce coup ci, je ne risque pas de tomber du ciel, pour me faire moi même cloner... Je cherche l'officine du jeune loup. Je la troue mais, elle est vide et, le peut qu'il y avait semble avoir été piller. Je me rassure en me disant que je serai bientôt rejointe, que Elim lui même est en sûreté, déjà en train de soigner des blesser. Au final, je croise des groupes d'inquisiteurs épars, pourquoi des inquisiteurs ? Est-ce que tous ce chaos, serait le fait des Dark Souls ? Tera aurait elle raison de s'en méfier comme la peste, autant que les gens de l'Eglise de l'Ordre ? Je n'étais pas là pour toute ses considérations, ce que j'espérais de la part de l'Eglise, c'est qu'ils envoient aussi des moines de la IVe et, pas seulement des inquisiteurs.

Je poursuis alors mon chemin, aidant qui je peux, soit en les soignant, soit en les aidant à se mettre à l'abri. Pour cela j'essai d'en regrouper un minimum, et leur indique le chemin le plus sauf, selon moi, au vu des circonstances.

Dernière édition par Izy WINGER le Sam 15 Jan - 14:28, édité 1 fois

Puissance essence départ : 9981

En pétard, juste en pétard, en rogne si vous voulez, bah suffisez d'écouter et de regarder vers le quartier Nord et vous verrez pourquoi... Qu'est-ce que c'était que ce délire ?! - Elle aurait été en "France" elle aurait dis "Défilé du 14 Juillet", mais comme c'est pas le cas... - qu'elle est le, ou LES, abrutis finis qui font tous ce désordre ? En fait, elle sortait changer l'eau du bac de trempage, au cours d'eau à l'arrière et c'est là que ça a commencer à péter ! Et ça sentait mauvais ! - Oui, je sais, c'était facile.

Si Tera n'y avais jamais vraiment mit les pieds, elle n'en n'ignorais pas les conditions de vie, des gens de là bas. Qu'est-ce qu'elle pouvait y faire, elle même, pas grand chose. Sauf que là mais, c'était abuser quoi ! Déjà qu'ils était pas mal foutu avec leur condition de vie précaire, en plus fallait qu'un imbécile avec... Des explorer, coloré ? Qu'est-ce que c'était encore que ce taré... Y des moments, tu te demande ce qui passe par la tête des gens - bah, on peut peut-être dire, que ça rends la vie des gens de là bas plus coloré ?

Il se passer un truc de pas net là bas, et elle allait pas attendre qu'on lui demande d'y aller pour le faire. Vous avez déjà vu un pompier en face d'un feu, qui attends que sa caserne l'appel pour réagir ? Bah Tera c'est pareils. "Môman" à force elle y fait même plus attention, elle se contente de "Fais attention pitchoune !" et Tera "Môman ! Pas pitchoune !", elle demande à Kilian s'il veut l'accompagner mais, y s'en fout comme de sa première chaussette... - Ou alors il est trop occuper à se faire casser les pieds par Lili ?

Armure et Volto équiper, la Titanis cours vers le Quartier Nord ! Un moment elle a cru voir Izy, peut-être qu'elle est partie trop vite et qu'on avait déjà envoyer quelqu'un la chercher. Au moins, elle verrais des gens de la Guilde là bas, peut-être même Blue mais, en s'enfonçant dans le quartier sinistré elle surtout : des inquisiteurs - les sales bêtes. Donc, ça veut dire qu'il y avait potentiellement du Dark souls là-dessous... Car là il y a inquisiteur, il y a forcément eût Dark Souls : les gars ils sont divisions exprès, pour les traquer. Maintenant, est-ce que c'était vraiment un, ou des, Dark souls qui était responsable de tous ça. Disons que ça la gênait un peu de le reconnaître, mais ces sales bêtes sont plus sournoises ET du coup, plus discrètes que ça - Sait on jamais si y en a un qui à péter un câble, et décider d'emmerder son monde en couleur, c'est une possibilité.

Non. En tous les cas, des gens avait besoin de d'aide et, quand t'as quelqu'un coincer sous un bout de mur, des gros bras c'est plutôt pratique et, c'était qu'un exemple parmi d'autres.

Dernière édition par Emina Lyreco le Ven 4 Fév - 19:05, édité 2 fois

Dernière édition par Jin Shalashaska le Dim 16 Jan - 19:25, édité 1 fois

{essence verte, Argent 3*, puissance d’essence : 2775, renommée C : 1387}


J’avançais d’un pas décidé vers le Quartier Nord. Après tout, j’avais dit à Elim que je viendrais lui rendre visite pour lui donner quelques herbes, il fallait bien que j’honore ma promesse.
Gus se cachait sous mes cheveux, je crois qu’il n’aimait vraiment pas du tout ce quartier. J’avoue que depuis que je sais qu’Elim y réside, je ne me sens plus autant angoissée qu’avant à l’idée d’y aller.

Je suis à quelques pas de sa clinique quand le monde s’écroule.
Les tremblements, les bruits et les odeurs me retournent l’estomac et me mettent à terre.
Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est le chaos absolu. Des explosions ont retenti dans tous les sens, je ne sais pas où donner de la tête. L’une d’entre elle a eu lieu à deux pas d’ici, mes oreilles bourdonnent, et je ne peux pas m’empêcher de vomir mes tripes.
Qui peut avoir fait… ?
Je récupère mon sac d’herbes qui est tombé au sol et me mets à courir vers les cris et les pleurs.
Chronosia, par pitié, fais que les gens ne soient pas morts...
Mais l’horreur me saisit au moment où j’arrive sur les lieux.
L’odeur est insupportable, ça sent la chair à vif, brûlée, sans vie.
Mais le pire n’est pas l’odeur, non, le pire, c’est de voir tous ces gens étendus, agonisants et gémissant… quand ils n’étaient pas simplement muets, mortellement pétrifiés, une expression de douleur atroce plaquée sur le visage.
Je ne peux pas supporter ça, et ne commande pas à mon corps, qui se remet à vomir, secoué de spasmes et de vibrations.
C’était… C’était donc ça, la guerre ?
Peut-être que… Peut-être que papa et maman avaient eu raison de m’en protéger, en fin de compte.
Je ne parvenais pas à empêcher mes membres de trembler, mes oreilles de bourdonner, mes yeux de pleurer.
Quelle détresse… Quelle détresse c’était que de voir tous ces gens, affalés sur le sol, sans que rien ne puisse les aider…
YVA ! T’es conne ou t’es conne ? Bouge tes fesses et va les aider !!!
Mais je ne pouvais pas.
Mes jambes étaient hors de mon contrôle, je ne parvenais pas à faire un seul mouvement. J’étais condamnée à regarder ces gens mourir sous mes yeux.
Pense à ce que t’a dit Tera au centre d’entraînement, la première fois ! Allez, allez, allez, bouge !!!
Lentement, péniblement, je réussis enfin à décoller mon pied droit du sol, alors qu’un jeune homme agonisant me suppliait de venir l’aider.
Puis, les râles et les pleurs se firent plus intenses, à mesure que les autres blessés prenaient conscience de ma présence.
Je ne pouvais pas rester là, sans rien faire. Je devais les aider.
C’était dans mon devoir d’aventurière que de les aider.
Je me mis une claque vive, au moment même ou Gus commençait à me secouer l’épaule.
Alors, enfin, mes jambes m’obéirent.

Je me précipitai vers le jeune homme, et observai avec effarement que sa jambe avait été déchirée, toute la partie sous son genou avait disparu, et des lambeaux de chair calcinés pendouillaient.
Oh… Oh non... ne pus-je m’empêcher de lâcher.
    − Quoi ? Qu’est-ce qu’il se… passe ??
Je fis une grimace à l’intéressé.
    − Je ne sens plus… Je ne sens plus mes jambes… Et… J’ai… J’ai si froid...
Chuuut… Chut, ça va aller...
Qu’est-ce que je pouvais faire ?
Je me mis à chercher frénétiquement parmi les herbes que j’avais apporté pour Elim, mais rien, rien ne suffirait à une blessure pareille…
Je retirai ma veste, et allais la déposer sur le jeune homme, entreprenant de regarder sa jambe, quand je vis le pire.
Sa jambe, ce n’était rien, en comparaison de l’état de son torse. Petit à petit, du sang se mit à couler sous lui, en une flaque écarlate et visqueuse.
Mes yeux s’emplirent de larmes, et je plaquai ma main sur ma bouche. Puis, je réagis, aussi vite que possible, en utilisant ma veste pour comprimer au mieux le saignement.
Je n’y parvenais pas.
Il s’écoulait toujours, je ne pouvais pas l’arrêter.
    − Je… Je vais mourir, hein ? C’est ça… ?
Non… Non, non, monsieur, je suis là, je vais vous aider à… à...
Mais je ne parvenais à rien articuler. Même si j’avais été médecin, jamais je n’aurais pu faire quoi que ce soit pour lui.
    − I… Inutile de me mentir… Mademoiselle. Je…. Restez avec moi...
Je n’arrivais plus à retenir mes larmes, qui coulaient à grosses gouttes sur mes mains, tentant vainement d’empêcher les saignements. Ma veste étaient à présent entièrement imbibée, et n’épongeait plus rien du tout. Elle n’avait fait que s’alourdir, s’alourdir, s’alourdir, du poids de mon chagrin, du poids de la vie de ce jeune homme.
Oui… Oui, bien sûr, je vais rester avec vous, bien sûr.
J’efforçais à mon visage de reprendre des couleurs, mais c’était impossible pour moi. D’un geste désespéré, il approcha sa main tremblante de la mienne, puis attrapa mon poignet.
    − Tenez… Tenez-moi la main… S’il vous plaît...
NON !!
Le cri était sorti de ma poitrine, déchirant l’obscurité que même les flammes qui consumaient les bâtiments n’arrivaient pas à pénétrer.
Si je fais ça… Si… Si je vous tiens la main, alors… Alors je ne comprimerai plus la plaie et… et… et…
Je crus voir l’ombre d’un sourire sur le visage du jeune homme.
    − Il est… Il est… Trop tard, mademoiselle… Tenez… Tenez-moi la main… Je… Je ne veux pas partir seul...
Je ne parvenais plus à retenir les torrents qui s’écoulaient de mes yeux, mes larmes diluant à peine la couleur pourpre qui s’étendait à perte de vue. Au fond de moi, j’avais compris : il avait raison.
Je ne pouvais plus rien faire, rien faire d’autre pour lui. J’étais impuissante, inutile, et autour de moi, d’autres personnes encore gémissaient, tentant de m’appeler à l’aide.
Mais pour eux également, j’étais inutile. Et pour ce jeune homme… Je ne pouvais pas le laisser. Alors, rassemblant tout le courage qui n’avait pas encore quitté mon corps, je retirai doucement mes mains, secouée de spasmes et de sanglots.

Je déposai la tête du jeune homme sur mes genoux et entrepris de machinalement lui caresser les cheveux, dans un geste vain mais, je l’espérais si fort, un peu réconfortant.
    − Quel… quel est… votre nom… ?
Je déglutis, mais parvins tout de même à lui répondre, d’une voix parfaitement éraillée.
Je… m’appelle Yvana…
    − Alors… Alors… Merci, Yvana, de rester… avec… moi...
Je hochai la tête de haut en bas, incapable d’ajouter un mot.
    − Moi… Moi, c’est… Solen…
Malgré moi, je parvins à esquisser un sourire à lui offrir.
De… de rien, Solen. Je suis là, je… je reste là.
Il fit un mouvement lent et saccadé de la tête, de haut en bas. J’espérais que mes larmes finiraient par se tarir, mais rien n’y faisait. Quel air je pouvais donner, à ce jeune homme agonisant sur mes genoux, comment lui donner du réconfort, dans une situation pareille ? J’aurais tant aimé pouvoir arrêter ces larmes, paraître forte, lui sourire, l’aider à partir, mais je n’y arrivais pas. J’étais là, spectatrice qui lui caressait les cheveux, et l’abîme qui creusait mon cœur ne parvenait pas à se refermer.
    − S’il vous plaît… Trouvez Marylise… Et dites-lui… Dites-lui que je l’aime...
Alors, je sentis ses yeux devenir vitreux, ses lèvres s’entrouvrir dans un semblant de sourire et son souffle contre mes bras s’évanouir.
Non !! Non !! Vous lui direz vous-mêmes, vous m’entendez ??? Vous lui direz vous-même ! Vous lui direz vous-même… Vous lui direz vous-même...
Je couvris Solen de mes bras en répétant à haute voix cette litanie, comme pour conjurer le sort.
Pourtant, il fallait bien que je parvienne à me l’admettre : c’était fini.

Solen était mort.

Les inquisiteurs ne voyaient que la mort et le sang se répandre dans le quartier, mais cela n'était pas normal. Un des plus haut gradés de la division des inquisiteurs ordonna à ses hommes encore présent de se regrouper.

« Mes frères, soyez prudent. D'après les informations que nous avions, la personne a appréhendé était une jeune femme dont la puissance ne dépassait pas le rang argent, or les explosions que nous voyons depuis quelques minutes semblent bien plus puissantes que les premières. Je vous demande de rester sur vos gardes. Nous ne savons pas ce qui se trame ici. »

Ordonnant à ces hommes d'arpenter les rues et d'aider les personnes en détresse. Ils ne sont pas les élus que l'Ordre attendait, mais ils en restent sous sa protection. Nous ne pouvons les laisser mourir sous le feu d'un ennemi inconnu. Est-ce l’œuvre des Dark Souls ou quelque chose se trame dans l'ombre.

Au loin, une silhouette encapuchonnée observe le carnage se déroulant sous ses yeux.

Elim n'avait pas eu le temps d'atteindre les égouts comme annoncé à Gemini. À peine eut-il passé le coin de la rue que le bâtiment à côté de lui... Cessa d'exister.
L'endroit était une ancienne boulangerie, occupé par une famille humaine sans histoire dont l'hybride avait soigné le dernier-né il y avait quelques jours de ça. Des gens bien, même pour les standards de ce quartier à l'abandon.
Le sol se déroba sous les pieds du loup, les quelques pavés encore accroché à la boue au sol se soulevant sous la violence de l'explosion qui secoua l'endroit. Le bâtiment, se transforma en champignon de poussière et l'air se mit à gronder, une onde de choc parcourant la ruelle en y chassant par la même les détritus amoncelé durant des années.
Projeté au loin, il roula derrière un tas de gravats qui le protégea de l'essentiel du choc, encaissant les morceaux de brique, de bois et d'os dans une succession de petits "poc" sonore.
Sonné, le loup vit ses proches alentours disparaître sous un nuage de poussière, ses oreilles sifflant horriblement. Tout autour de lui avait pris une teinte grise, et seul le contact glacé du sol lui rappelait qu'il n'était pas vraiment mort.
Le froid fut rapidement succédé par une sensation humide au niveau de ses doigts. Péniblement, il tacha de se relever, remontant la source du liquide à un tas de gravats duquel dépassait une main tendue et crispée.
Secouant la tête tristement, Elim n'essaya même pas de la saisir, la flaque de sang partant des décombres lui indiquant clairement que la personne était déjà morte. Les personnes à voir le volume de fluide.
Partout, autour, il sentait les explosions plus qu'il ne les entendait, et régulièrement, l'hybride voyait des gens paniqués passer sous la forme de grandes ombres dans le brouillard de poussière.
Mais personne ne vint essayer d'aider le petit loup, passant presque inaperçu dans cette masse grise.
Et si l'audition lui revint au bout d'un moment, ce fut pour lui faire entendre les cris qui s'échappaient de partout. Souvent plaintif, et jamais rassurant

-Il y a quelqu'un ?

Hurla-t-il à pleine voix, bien que cette dernière ne s'éleva pas au-dessus du murmure, le choc lui ayant coupé la voix.
Le loup tituba de quelques mètres, essayant de s'approcher des ombres qui passaient en courant dans la fumée. Certaines silhouettes étaient bien plus volumineuses que d'autres, affichant des éclats métalliques qui intimidèrent le le petit argenté.
Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ses premières pensées allèrent à Gémini qui était partie dans une autre direction, visiblement décidée à en remontrer aux gens de l'église.
Malgré la fatigue et les blessures il se remit donc en marche, appelant la demoiselle à la chevelure bleue aussi fort que le lui permettait sa gorge

-Gemini !!!!

Oubliant par la même que d'autres pouvaient avoir besoin d'aide, Elim chercha son amie, surement la seule personne qui avait été un tant soit peu compréhensive depuis son arrivée au quartier Nord
Pourvu que tout cela ne soit pas de son fait...
Mais si elle avait dit juste, son rang ne lui permettrait pas de causer un tel chaos. Quelque chose de plus sombre étant peut être à l'œuvre

(argent 4*, puissance 3492 pts)

Elle patrouillait aux abords du quartier nord, avançant tranquillement dans les paisibles ruelles, puis un bruit avait brisé cette tranquillité, celui de plusieurs pas lourds et métalliques. Une personne en armure que Blue reconnue comme celle d'un inquisiteur avait déboulé d'une intersection, en la voyant il se mit à crier pour rameuter ses camarades "La ! Une femme au cheveux bleus !". La naga regarda un instant derrière elle avant de réaliser que c'était bien de elle dont il parlait et se figea en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour s'attirer les foudres de l'Eglise. Puis trois autres inquisiteurs débarquèrent et la dévisagèrent, un d'entre eu secoua la tête en grognant  "Ce n'est pas la bonne imbécile ! On cherche une humaine !"

La naga se détendit un peu et voulu se rapprocher du groupe, après tout elle avait peut-être vu la personne qu'ils recherchaient, mais elle n'eut pas le temps d'en placer une explosion ... non, plusieurs explosions se produisirent en même temps. Le souffle d'un d'entre elle arriva jusqu'à elle mais était suffisamment faible pour simplement la déstabiliser un peu. Il y eu un moment de silence ou tout le monde dans la rue se dévisagea, le temps de comprendre l'horreur de ce qui était en train de se produire, puis il y eu un mouvement de foule. La plupart tentaient de fuir le plus loin possible des explosions, d'autres, comme Blue et les inquisiteurs essayaient au contraire de se frayer un chemin vers l'explosion la plus proche.

Serpentin à contre-sens de la foule ne fut pas aisé mais en persistant elle arriva dans la zone ou il y avait des dégats. Elle eut un moment d'hésitation, se demandant exactement ce qu'elle pouvait faire pour aider, elle n'était ni doué pour calmer la foule en panique, ni capable de soigner les blessés. Mais en regardant les décombres des bâtiments elle pouvait apercevoir des formes de chaleur coincés sous les débris, trois personnes, deux adultes et un enfant serrés ensembles. Elle savait que les corps mettaient du temps avant de perdre leur chaleur, alors elle se concentre, et lorsqu'elle pense apercevoir les personne bouger elle se précipite.

Blue commence à creuser, soulevant les plus gros débris avec ses bras et se servant de sa queue pour balayer tout ce qu'elle peu. Et elle cris, avec le mince espoir que quelqu'un l'entende et vienne l'aider, même si elle sait parfaitement que la majorité des gens sont occupés à fuir ou à s'occuper des blessés.

ICI ! J'AI TROIS PERSONNES EN VIE SOUS LES DEBRIS!

Dernière édition par Blue Topaz le Ven 21 Jan - 22:35, édité 1 fois

Tout, tout n'était plus que ruine et désolation par endroit. En tous cas, plus que ça ne devait l'être auparavant. La Titanis regarder autour d'elle, le cœur serrer. Si elle avait maintenant l'habitude de "monstruosité", ce qui ce déroulait sous ses yeux était d'u tout autre niveau. Des pans de murs entiers tomber, des maisons écroulés, il n'y avait plus que la nuit que les chats étaient gris, tous les gens qu'elle voyait l'était. Bientôt, elle l'était elle même en partie, à force de déblayer murs, gravats, murets, poutrelles et autres matériaux. Parfois, en soulevant l'un de ceux-ci, il y avait d'horribles surprises.

Forte, endurante, robuste... Et ensuite ? Par moment, elle aurait aimer échanger cela contre un pouvoir de soin, contre celui du Dr.WINGER. Les explosions continuait, elle ne savait pas pourquoi, elle était au prise avec le fait de chercher qui pouvait être responsable de ces horreurs, se reprochant des explosions les proches mais, à chaque fois, elle tombe sur des gens qui en besoin d'être secourus ou, au moins dégager de la ou ils sont. Pour certains, prisonnier de leur propre maisons, pour d'autres c'était devenu leur tombeau... Est-ce que c'était ça, qui les attendaient pour le jour, ou ils affronteraient les 7 rois ? Si Tera en avait hâte, témoins de toutes la souffrance qui l'environnait, à cet instant précis elle n'en était plus si impatiente. Non, pas à se prix là.

Elle croit alors entendre une voix au loin, une voix suppliante de laquelle elle s'approche. Plus elle s'approche, plus elle crois la reconnaître. Oui, elle connaît cette voix... Elle lui fends le cœur. En fait, toute la scène, dans son ensemble... Il n'y avait pas de mot. Déjà qu'elle n'était pas très éloquente, elle doutait que quiconque d'autres puisse trouver les mots. Le cœur lourd, ou plutôt comme ci, quelqu'un lui empoignait le cœur à pleine main ! Yvana...

Mais, qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Là, ici, dans cette endroit de mort et de désolation, pleine de sang, un mort aux jambes s'arracher sur les genoux. "Vous lui direz vous-même… Vous lui direz vous-même..." ne cessait elle de répéter sans relâche. Dire quoi ? Et à qui ? Est-ce que c'était un de ses amis ? Elle savait la Demi-elf tellement sensible... Elle s'approche lentement de celle-ci, laissant sa Volto au sol, et s'agenouille à côté de son amie. Elle a hésité à serrer celle-ci contre elle, mais trop peur de lui faire mal avec son armure. Elle se contente de l'entourer de son bras gauche, frottant le bras gauche de celle-ci de sa main. Elle laisse un moment s'écouler avant d'ouvrir la bouche, sans que rien ne puisse sortir... En fait, il y a même une larme qui perle sur sa joue. Tous ce désastre... Finalement :

- J'suis désolé.

Laissant de nouveau un temps de silence. Pourquoi, c'était souvent ce qui sortait en premier, dans ce type de situation ? Comme ci l'on était fautif de quoique se soit ? Le fait d'être capable de bien des choses, mais de n'avoir pas pu palier à... "ça" ?

- J'ai, j'ai jamais, vécu ça. C'est... C'est moche. C'est... - elle essuie son visage - Yva - dit-elle en serrant sa main, doucement, sur l'épaule de celle-ci - Yva. Ils, ils sont mort mais... D'autres sont vivant. D'autres sont vivant Yva et, ils ont b'soin d'nous. Je... M-moi aussi, suis triste. Je...  On, peut pas , rester sans rien faire - elle tourne alors la tête vers Yvana - C'est pas juste, c'qui est arriver à ces gens. Mais, ce s'rait pas juste, pour les gens encore en vie... Qui, qui b'soin d'toi, de nous. De nous tous. Rappel toi Yva. T'es pas seule. On est pas seule. On a besoin, les uns des autres, chacun à sa place. On va aider ces gens, tous ceux qu'on pourra - puis un regard noir dans le vide, ses yeux s'illuminant - Et si j'mets la main sur celui qui a fait ça, y va r'gretter...

Puis, elle reste auprès d'Yvana.

C'est horrible, tous ces morts, ces pleures, ces cris, ces larmes... J'ai beau faire mon blesser, quand je soigne un blesser, il y en a 2 de plus et, ses explosions hasardeuses qui n'arrête pas. Qui que se soit, que cherche-t-il à faire ? Quel est le message qu'il veut faire passer, en perpétuant ces atrocités ?! - Comme ci un malade mental, devait forcément avoir un but quelconque... - j'ai moi même failli y passer, me jetant en avant de justesse, avant qu'un pan de mur, ne me tombe dessus. Ce n'est effectivement pas la même expérience, quand on est clouer en bas.

Dans mon périple au milieu des gravats et des semblants de demeures, transformer en ruine de mausolée, je cherche toujours Elim. Plus le temps passe et, plus je crains le pire pour lui. Pourtant, à plusieurs reprises j'ai cru reconnaître sa voix, sans compter que, avec toute cette poussière de bâtiments effondrer : le moindre petit hybride avec une chevelure assez importante, semble être lui. Les inquisiteurs eux, continu à pulluler et courir dans tous les sens, ils aident les gens et, je me encore et toujours, quand est-ce que ceux de la IVe vont arriver. Car c'est d'eux, que les victimes on le plus besoin en ce moment !

Chaque personne que je rencontre, que je peux aider : je priorise la blessure de leur corps, qui les handicaps le plus - quand cela, est dans mes capacités - afin de m'épuiser le moins vite possible, au niveau de mon essence mais, je la sens quand même arriver. Cette épuisement et, pourtant, il y a encore tant à faire... La j'entends de nouveau que l'on demande de l'aide "ICI ! J'AI TROIS PERSONNES EN VIE SOUS LES DEBRIS!". Je cours rapidement vers la voix, en répondant que j'arrive. Je me retrouve alors face à une naga bleuté. Ne, ne recherche-t-on pas une, jeune femme au cheveux bleu ?  C'est ce que j'ai cru comprendre, en entendant des officiers de la IIIe mais, non. Non, si c'était elle... Ce serait un comble, qu'elle cause tous ces dégâts et en vienne à appeler l'aide, pour sauver ses victimes - quoique, on a déjà vu ça dans certaines enquêtes policière de Jack... Créer une catastrophe, pour s'en faire le héros. C'était un pompier... - peu importe, du moment que ces personnes étaient, réellement, sauver. Je m'approche de la naga et me présente :

- Dr.Izy WINGER, médecin de la Guilde.

Je n'attends pas qu'elle me dise quoi faire, son message était évident. J'interpelle moi même des personnes pour qu'elle vienne nous aider. Plus nous étions à dégager ces victimes, plus vite et, mieux elle s'en sortirai. C'était, surtout une question de temps, car dans ces conditions, c'était la quantité d'air qu'ils avaient encore, qui jouait. Plus vite nous les dégagerions, plus vite il respirerai de nouveau à l'air libre. Enfin, à l'air libre... Même avec toute cette poussière envahissante, ce serait mieux que l'asphyxie.

Alors que j'aidais la naga à déblayer, mes pensées allaient toujours vers Elim, souhaitant qu'il s'en soit sorti. Peut-être même, était il en train d'aider d'autres gens, autres part, comme je le faisais à l'instant.

Le panda roux dormait tranquillement dans un arbre, comme à son habitude, lorsqu’un Boum-boum le réveilla… enfin… pour être plus exacte, il tomba de l’arbre PUIS se réveilla. Alerté, bien qu’un peu souffrant (disons plutôt souffreteux), le panda tentait d’analyser la situation.
Son analyse ? la voici : chaos.

Des bipèdes courraient dans tous les sens. C’était un chaos sans nom. Des mouvements de foule se créaient. Des bâtiments dégageaient de la fumée. Un bipède maléfique en armure criait des mots bizarres que Flufynou eut bien du mal à comprendre vu le boucan qui régnait dans l’endroit.

Le panda sautillait tentant de s’échapper. Il ne put faire plus de deux-trois sautillons qu’il fut projeté hors de la foule à coup de pied. Il avait mal sur tout le corps. Ce n’était vraiment pas la journée du pauvre panda.

« Petite ruelle, moins de monde. »

Dit le petit panda pour lui-même. Il lui arrivait souvent de parler à lui-même depuis qu’il était arrivé à Portalia…

Quoiqu’il en soit, il trouva rapidement une petite ruelle déserte. C’était plus proche d’un coupe-gorge en réalité. Cependant, l’endroit semblait bien plus sûr aux yeux du petit être que la foule de méchants qui marchait sur sa queue. Il fit quelques enjambées dans cette petite ruelle quand il tomba sur quelque chose qui le surprit.

« Bipède maléfique ! »

Dit Flufynou devant le corps gisant d’une jeune femme. Il s’approchait d’elle. Ses yeux étaient fermés. Usant de sa force chevaleresque, le petit panda parvient à mettre la jeune femme sur le dos.

« Toi plus pouvoir souffler ? »

Pas de réponse. Le doux-rouge pensait à toute allure. Que pouvait-il faire pour l’aider ? Appeler à l’aide ? Non, cela prendrait trop de temps. Il sauta alors sur son ventre et lui posa de nouveau la question.

« Toi souffler ? »

Demandait répétitivement le panda roux en sautant sur le ventre de la jeune femme aux cheveux bleu, tentant d’imiter un massage cardiaque, sans grand succès. Cependant, cela finit bel et bien par produire quelque chose.

« Toi souffler ? »

Demanda-t-il une dernière fois avant de se faire propulser plus loin. Il reçut un coup de la vilaine bipède maléfique. Elle n’était pas aussi sympathique qu’elle lui semblait alors qu’elle dormait.

« Aïe ! Flufynou pas avoir demander ça ! Flufynou avoir demander si toi souffler ! »

Le panda roux montra les crocs. Il n’aimait pas être taper. Être taper ça fait mal. Et la vilaine bipède maléfique qu’il avait pourtant sauvé d’une mort certaine

Il se calma cependant. Les bipèdes maléfiques étaient souvent vilains après tout, c’était Elizabeth qui lui avait dit. Alors il ne fallait pas trop les juger pour ça.

« Toi souffler ? Oui ! Toi devoir partir ! Chevalier de l’Aglise faire rugissement ‘‘Barck Boule’’ ! Puis Boum-boum partout ! Flufynou mal aux oreilles. Flufynou pas aimé Boum-boum… »

Le petit animal mimait les explosions de ces petites pattes avant de les placés sur ses oreilles.

« Toi avoir besoin d’aide pour marcher ? Flufynou aider gens. Flufynou pas aimer gens pas bien ! »

Dernière édition par Flufynou le Ven 21 Jan - 11:20, édité 1 fois

En chemin vers l'orphelinat ! J'ai réussi à dégoter un rencard avec Nilynn Liaris, l'ex-aventurière qui y travaille depuis peu et qui m'a accueilli pour ma quête de passage rang Argent. Enfin... rencard, techniquement, oui et non, elle m'a demandé si je pouvais de nouveau l'aider avec certains enfants. Fais-leur une pièce de théâtre une fois et il te réclame comme l'élu de la quête, hé, mais c'est moi ! Mais bref, je suis sûr que l'elfe cherche plus qu'un baby-sitter. Je suis convaincue de lui avoir tapé dans l'œil, même si elle les fermait beaucoup, les enfants ça fatigue pas mal quand j'y pense. Mais, elle a très envie de me revoir moi, j'en suis sûr aucune chance que ce soit juste pour l'"aider". J'ai hâte d'y être, j'accélère mon pas et entre dans les premières ruelles du quartier Nord.

Je connais bien toutes ses allées, avec le nombre de coups que j'y ai fait, quatre cents, je crois bien. Ça et les nombreuses missions de mule qui s'y termine bien sûr, c'est un des endroits avec le plus de trafics, trafics illégaux évidemment. Pas la peine d'attarder tes pensées sur ce que tu ne peux pas changer, avance ! Avance ! Je secoue ma tête pour éviter les réflexions désagréables qui susurre à mes oreilles et m'assaillent.

J'ai tout à fait le temps, mais aucune envie de passé par les rues du quartier Nord. Ce que je veux, c'est me dégourdir les jambes et d'avoir la tête à l'air pur, donc, direction les toits.  Je saute sur une poutre inclinée qui soutient un vieux pans de mur et avec l'équilibre de mes bras, j'arrive près du sommet. Je prends appui sur le bord d'une fenêtre et saute sur les tuiles de mon objectif. Ce quartier ne changera jamais, je reconnais presque chaque tuile à leurs moisissures.

Je prends de l'élan et cours tranquillement de toiture en toiture sans grande difficulté. Soudain, j'aperçois quelque chose d'assez inhabituel, deux personnes, en train d'imiter ma course aérienne. Un homme et une femme, la demoiselle manque de peu de suivre le destin funeste d'une tuile et de s'écraser de nombreux mètres plus bas. Je ne comprends pas toute la situation, mais cela a le mérite d'éveiller ma vigilance et je commence à remarquer un élément encore moins anodin : des escadrons d'inquisiteur en armure au sol.

Un membre de l'église en contre bas de mon bâtiment hurle :

"Là ! Une femme aux cheveux bleus !"

Trois autres pantins déboulent à pleine vitesse et l'un des curetons grogne sur le premier qu'il cherche une humaine.

Attendez une minute, humaine… cheveux bleus... inquisition en pleine journée dans le quartier Nord… Non… Impossible… Je me fais des id…

BOOM !!!! BOOM !!! BOOM !!!!!!!

Des explosions à la chaine dans une rue un peu plus loin, suffisamment bruyantes pour être entendu jusqu'aux confins du quartier Nord. Des fumigènes commencent à s'élever vers le ciel et l'odeur de poudre arrive jusqu'à mes narines. Je concentre mon essence sur mon système olfactif, prends une grande bouffée de nuage et d'explosif. Ce que je savais déjà ce grave dans mon cerveau, comme pour me hurler quel idiot je suis. Je savais déjà qu'elle était folle, par contre complètement débile, c'est nouveau.

BOOOOOOOOOOOOOM !!!

Une autre explosion, derrière moi cette fois-ci, bien plus forte. Toutes les vitres de mon immeuble se brisent en mille morceaux et la toiture tremble sous l'impact. Ma mâchoire tombe quand je vois les contours d'un bâtiment dans un nuage de poussière... l'ombre bouge, l'ombre bouge ! Puis, plus rien.

BOOOOM !!!

Le bâtiment s'est effondré au sol comme un château de sable. Au moment où il touche le sol…

BOOM !!! BOOOM !!! BOOOM !!!

De toute part, des maisons, des immeubles, des rues désintégrés en un instant. La panique prend le quartier Nord à la gorge, tout le monde essaye de s'enfuir de cet enfer. Mes oreilles bourdonnent sous les impacts, mon monde brûle et mes mains tremble, mais ce n'est pas dû aux explosions.

Ce n'est pas un bon moment pour perdre le contrôle.
Pile au moment où le monde s'effondre.
Je n'ai plus le temps, je dois faire mon choix.
Vivre ou mourir, alors que la mèche est allumée et qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.
Parce que mon monde est en feu.

Je me mets une grande tarte pour reprendre mes esprits, je secoue mes pensées et... je dois la retrouver. Je m'agrippe et glisse le long d'une vieille gouttière qui ne tient plus que par quelque boulons chanceux… BOOM… tenait. Je tourne la tête et le mur sur lequel elle était s'est effondré.

Je cours dans la direction des premières explosions, je cherche, je cherche, je cherche… Rien… Je ne sais pas si elle est responsable de tout, mais même si elle ne l'est pas, elle en sera accusé et ce sera terminé avant d'avoir commencé. Ils voudront sa tête cette fois-ci, coupable ou non. Je ne peux pas les laisser faire ça... je refuse !

« Croa ! »

Mais bon sang, c'est encore toi, mais qu'est-ce que tu…

Le corbeau m'a surpris, mais mon attention se dirige instinctivement sur la scène qui se déroule sous mes yeux.

Dans une ruelle sur ma gauche, un... panda roux… je crois... saute sur le ventre de la personne la plus rechercher de tout Portalia dans une sorte de tentative de massage cardiaque ou tentative de meurtre, difficile à dire. Il hurle :

« Toi souffler ? ».

Si on m'avait dit ca ce matin…

Je me précipite pour comprendre ce qui se passe, quand le petit truc tout mignon se fait envoyer valdinguer par la fugitive. Bon, elle n'est pas morte, parfait je vais pouvoir la tuer moi-même. J'arrive près du duo comique quand j'entends la boule de poil dire :

« Toi, avoir besoin d’aide pour marcher ? Flufynou aider gens. Flufynou pas aimer gens pas bien  ! »

Je lève les mains en l'air, mais pas très haut pour ne pas lui faire peur et penche légèrement ma tête en arrivant devant l'ursidé.

« Flufynou ? Je suis son... ami, si tu veux vraiment l'aider, il faudrait que tu m'aides à l'amener à l'orphelinat, tu sais où c'est ? »

Je me retourne vers la demoiselle qui a causé tant de dégât en si peu de temps, elle est presque morte et à peine consciente cette idiote.

« Si tu veux avoir une chance de t'en sortir, bois ça, garde ça et surtout, ferme là. »

Je fais apparaître un petit flacon en cristal contenant un liquide de couleur arc-en-ciel. J'en verse quelques gouttes dans sa bouche avec précaution. L'effet est rapide, le bleu de ses cheveux se dissipe comme dans une nappe de pétrole et prend une teinte arc-en-ciel, comme ses yeux d'ailleurs.

Je fais apparaitre le mouchoir marron d'Harmonie et l'attache en bandana sur une bonne moitié de son visage. Je me retourne vers la boule de poil :

« On n'aura pas beaucoup de temps ! »

Je rabats ma capuche et tire mon col vers le haut pour ne laisser visible que mes yeux. Je les fais devenir jaune et je fends mes pupilles verticalement, (je prends comme modèle Polenchat pour ceux-là). Je prends le bras de la fée de la destruction et le fait glisser sur mon épaule pour la tenir du mieux que je peux. D'un regard et d'un pas décidé je sors de la ruelle avec ce poids bientôt mort.

« Tiens bon Mini ! »

(Puissance d'essence = 3901 , Rang Argent ; Points de Renommée : 1950, Rang C)

Dernière édition par Aleksander Rex le Ven 21 Jan - 9:12, édité 1 fois

[Argent 4 / Puissance 3464 / Renommée 1783 Rang C]

Allongé sur mon lit, les bras croisé derrière la tête et les paupières fermées, je laissais le temps s'écouler petit à petit. J'avais passé, à contrecœur, plusieurs jours à me reposer afin que ma tête n'explose pas sous la quantité d'informations se trouvant dans les bouquins que je dévorais. Je faisais en sorte de m'instruire sur tout les sujets qui pouvaient m'aider quant à mes futures missions pour me rapprocher des « Rois du Chaos ». Je n'oubliais pas non plus tout ceux qui traitait des effets d'invocations en tout genre dont j'avais besoin par rapport à cette voix que j'avais entendue. Cela restait étrange, enfin, elle survenait à des moments très hasardeux. Je ne pouvais pas prévoir son arrivée ce qui me décontenançait pas mal. Si cela arrivait dans un moment où, justement, il me fallait être totalement concentré, le pire pouvait se montrer. Oui.. Comme dans le Centre où Emina aurait pu se faire croquer par un Gatoruk si je n'avais pas repris mes esprits rapidement. Quelle plaie..

Soudainement, venant de nulle part, le sol se mit à trembler plutôt fortement, et un bruit..non des bruits.. des plus sourds se firent entendre. Un souffle vint s'écraser contre l'auberge dans laquelle je résidais, faisant trembler les murs mais sans plus, fort heureusement.. Me positionnant devant la fenêtre de ma chambre, qui me laissait apercevoir un minimum la ville, je pus voir au loin le quartier nord qui venait de subir des explosions des plus violentes sans crier gare. Une attaque du Chaos ? En plein dans le quartier le plus pauvre, ça aurait fait une bonne entrée en la matière que de viser ce qui devait être le point faible de cette ville. Pas le temps de théoriser.

J'ouvrais la fenêtre et sortis de ma chambre par cette dernière, déployant rapidement mes ailes pour m'élever dans les airs.

Je fis apparaître mon grimoire afin de lancer mon sort, « Darkness Strenght », et envelopper mes yeux, afin d'accentuer ma vision. D'où j'étais, je ne pouvais observer que des scènes de..hé bien chaos. 

Destruction. Sang. Souffrance. Mort.

La fuite, dans tout les sens, des tentatives désespérées pour rester en vie, des membres de l'Ordre, l'Inquisition d'après les armures. Pour le coup, je m'étais peu à peu rapproché du quartier nord. En tout cas leur venue ici, aux membres de l'Inquisition, ne pouvait mener qu'à une chose, une bataille ouverte contre les Dark Souls. Est-ce possible ? En plein quartier où des civils se trouvaient ? Si tel était le cas, alors ces deux sectes étaient bien une véritable gangrène, après le Chaos.

Je pus repérer des personnes que j'avais déjà croisé comme Tera et Emina. Je préférais les laisser puisqu'elles semblaient bien occupées. Et puis je souhaitais également aider de mon côté. Plus l'aide était divisée, plus il était possible de sortir des gens de ce bordel sans nom.

Mon regard fut attiré par une scène différente de ce que je voyais, du moins en quelque sorte. Un animal en armure sautant sur un corps avant de se prendre un coup par ce même corps. Bon, s'il a réussi à ramener cette personne autant ne pas s'en inquiéter.

Cependant..

Une autre personne s'approcha du duo. Il s'agissait d'un homme qui, après avoir sûrement échanger quelques mots avec l'animal, si tant est qu'il puisse dire quoi que ce soit, effectua.. quelque chose avec la personne au sol. En effet, ses cheveux, enfin la couleur, changea. De bleu elle passa à une multitude de couleurs digne d'un arc-en-ciel. Après quoi, il vint lui masquer une partie de son visage avant de lui-même tenter de se cacher. Si cela n'est pas étrange.. Profiter de ce genre de chaos ambiant pour un kidnapping ? Vraiment ?

Pas le temps de réfléchir. Il faut y aller.

Ainsi, je me mis à me déplacer dans les airs en observant les mouvements de cette personne qui se dirigeait vers la sortie de la ruelle. Envoyant mon aura dans mes ailes, j'accélérais grandement pour venir atterrir au sol, à la sortie de cette fameuse ruelle, et en face de cet individu et possible kidnappeur.

« Très suspect d'emmener une personne en tentant de vous camoufler ainsi. »

Mes Ténèbres enveloppèrent mon bras droit pour venir y former une lame. Je me préparais à une soudaine attaque de la part de cet individu suspect.

"Vous pensiez être en sécurité derrière vos murs. Les rois se réveillent et vous continuez à vous battre les uns contre les autres. Vous n'avez aucune chance face aux créatures du chaos. Nous sommes là et vous ne voyez pas. Vous allez tous périr", s'exprima une ombre sur un toit.

Une autre ombre plongea au centre de la grande place se trouvant au cœur du quartier nord. Une nuage de fumée masqua pendant un petit moment les évènements se trouvant au cœur de celle-ci. La fumée commença à se dissiper, mais surtout un cri grave et rauque résonna dans une grande partie du quartier alors que les explosions reprirent de plus belles.

Elle me parle.
Elle me parle mais je n’entends rien, rien du tout.
Je continue de pleurer Solen, je continue de lui demander de rester, de dire à Marylise qu’il l’aime.
Tera comprend pas. Elle comprend pas. J’ai pas besoin de sa main sur mon épaule, j’ai pas besoin de son ton peiné, j’ai juste besoin que Solen se réveille.
Il est là, il est là, il est là encore.
Je veux pas que Tera continue de parler, elle comprend pas, je veux rester avec Solen, elle comprend pas, je veux pas de son bras autour de moi, je veux pas de ses paroles « gentilles », je veux que Solen se réveille, je veux pas de tout ça, je veux pas, je veux pas, je veux pas.

Mais j’arrive à rien dire.
Dans ma gorge, tout est bloqué.
Et ça bouillonne, et je suis en colère, parce que j’ai d’autres gens à sauver, qu’ils sont tous par terre, qu’ils m’appellent même plus, alors c’est qu’ils pensent que je les ai abandonnés, mais je les ai pas abandonnés, je suis là, mais je peux pas bouger, mon corps me répond plus, et je peux pas parler, j’arrive pas à dire à Tera, je suis bloquée sur la même phrase, je veux que Solen se relève, et qu’il parle à Marylise, alors je dois lui dire, je dois lui dire de parler à Marylise, je dois lui dire, je dois lui dire…

Yva, y’a un truc pas normal.
Un morceau de moi se détache de la scène, comme si je me coupais en deux, et ce morceau, il me dit qu’il se passe un truc pas net. Que tout ça, toutes ces explosions là, c’est pas normal.
Et de mes yeux vides, je vois passer une série d’inquisiteurs dans les rues au pas de course. Et c’est pas normal, ils viennent pas ici, ceux de l’Église, d’habitude, si ?
Ma tête bourdonne, tout ce boucan me rend dingue, ça me rend dingue, je comprends plus rien, mais il faut que ça s’arrête !!!

Solen veut pas se réveiller. Solen veut pas se réveiller. Alors, je me dégage de l’emprise de Tera, avec une force que je ne me connais pas, comme si toute ma colère de brindille explosait, et je noue ma veste sur le ventre de Solen, pour qu'il ait chaud, et je me lève. Et je regarde même pas mon amie, parce que je suis en colère, et qu’elle comprend pas que je dois le sauver, que je dois tous les sauver. Je me dégage de sa main, de son étreinte, de ses bras, je veux pas de câlin, je veux sauver Solen, je veux lui apporter Marylise, parce que comme ça, comme ça, il va se lever.
Alors, quand je suis debout, je dis même pas un mot à Tera, parce qu’elle comprend pas. Personne comprend, je dois sauver Solen.

Et je me mets à courir, courir, courir dans les rues. Les gens sont tous fous, sont tous dingues. Y’a des gens qui courent sur les toits, puis qui descendent par terre pour... pour j'sais même pas quoi, y’a le panda roux de l’orphelinat qui saute sur une nana, y’a des gens qui sortent d’autres gens de sous les murs, et y’a Solen que j’ai abandonné par terre.
Y’a Solen que j’ai abandonné par terre.

Je m’éloigne de tous ces gens fous, je hurle à pleins poumons.
MARYLISE !!!
Mais c’est le chaos, y’a que des gens blessés partout, je passe même devant une échoppe, ou ce qu’il en reste, y’a des fruits partout par terre, et y’a… y’a… des… inquisiteurs, je crois, qui sont étendus par terre, qui sont morts, qui sont morts.
Solen n’est pas mort.
MARYLISE !!!

Après les explosions, j’entends un rugissement, un cri terrible, qui me glace le sang, et je me jette à terre, par réflexe. Je n’arrive plus à bouger, je crois que mon corps… Je crois qu’il tremble. Je crois que je tremble comme une feuille.

Je suis à terre à côté d’une boutique, non, d’un bâtiment détruit, ou de ce qui était une ruelle détruite, au milieu de fruits, de légumes écrasés, du marchand qui fait dodo, parce qu'il a l'air paisible, et d’inquisiteurs qui n’ont plus de pouls, et je sens le mien qui palpite dans ma tête, qui palpite dans mes yeux, quand je le vois, en fait, non, je le sens, parce que le vent que ça fait me souffle dessus, et je reçois des gravats au visage, alors que je la vois, je la vois.

L’énorme patte qui se pose à une dizaine de mètres de moi. L’énorme patte d’un énorme monstre, que je ne connais pas, que je n’ai jamais vu, mais je suis persuadée d’une chose : si j’appelle à nouveau Marylise, c’est moi qui crève.
Alors, je me glisse sous un morceau de mur détruit au sol. Pour une fois qu’être une brindille va te servir !

Et je fais comme les inquisiteurs : je fais semblant d’être morte, en priant pour que ce truc ne me repère pas.
Je fais semblant d'être morte.
Ou peut-être pas ?
Je suis déjà morte.

Dans tout ce chaos, une femme se présenta devant Vlad. Elle se présenta sous le nom d’Emina de la IIe division. Elle prévint qu’un prêtre était déjà parti pour la Cathédrale.

« Vlad. IIIe division. Malheureusement, on en a aucune idée. La suspecte ne devrait être que de rang bronze. On pense à un groupe hostile. Restez sur vos gardes. »

Vlad n’avait aucune information à offrir à la nouvelle venue. Cependant, il était évident qu’en groupe, il aurait plus de chance de sauver des gens. Il ne put néamoins pas formuler sa demande, lorsqu’un cri monstrueux se fit entendre.

« Un abareth. » dit un vétéran, les yeux emplit d'une terreur nouvelle.

Le vampire eut un rictus. Un vampire ne ressentait que rarement des sentiments comme la peur. Après tout, il avait déjà goûter à la mort, alors… Cependant, l’écart de puissance entre ce monstre et le majordome étaient tels qu’il ne pouvait que craindre pour sa non-vie. Ce qu’il avait lu sur ce monstre avait de quoi faire peur. Il commença alors à se retourner. Il n’avait pas le temps, il fallait quitter la zone.

« Il y a une survivante, là-bas. » dit l’un des inquisiteurs en pointant du doigt une jeune femme tentant de se cacher.

« Par ma Barbe… avec moi ! » hurla l’un des vétérans, un guerrier nain répondant au nom de Broteck Pic-du-Griffon en chargeant. Vlad fut pris dans l’élan et le suivit. Deux autres membres de l’Eglise les suivirent : une arquebusière à la forme humanoïde, mais à la peau de pierre, portant la livrée de la VIe division, et une sorte de blaireau bipède armé d’un marteau. Le vampire ignorait si cette Emina suivait le groupe, et il n’avait pas vraiment le temps de vérifier.

« Tyraria, couvre-nous. Barnabus, attire son attention avec moi. Le reste, occupez-vous de la gosse puis couvrez nous ! »

Tyrania s’arrêta pour viser la créature. Le bruit d’un coup de feu se fit entendre. La balle la toucha au niveau de la nuque, mais n’occasionna aucun dommage. La golem offrit un juron imagé avant de se mettre rapidement à l’abri dans un bâtiment en ruine.

Un réflexe salvateur, car l’endroit où elle se trouvait fut balayé par une boule de feu tiré par la créature.

Même en groupe, ils n’avaient aucune chance contre ce monstre, mais peut-être qu’il pouvait tirer la civile de là sans perte. Le vampire utilisa les murs de pierres pour échappé au champs de vision de la créature tandis que le nain et le blaireau tentaient d'attirer son attention. Avec une rapidité surprennante, née d'une peur prédatrice. Quelques secondes. C’est tout ce qu’il lui fallait. Même s’il finissait dans le ventre de la bête, il devait au moins permettre à la survivante de vivre un jour de plus. C’était son devoir en tant qu’inquisiteur de l’Eglise, mais aussi en tant que majordome du clan ducal Refugius.

« Argh ! » un hurlement attira l’attention du vampire. Broteck s’envola sur plusieurs mètres avant de traverser un mur. Vu la force de l’impact, il devait avoir tous les os brisés. Avec de la chance, il était déjà mort et ne souffrait plus. Le vétéran était mort au moment où Vlad avait atteind la cachette de la jeune femme.

De toutes ses forces, il sortit la demi-elfe de sous les débris où elle avait tenté de se cacher.

« Partez. Maintenant. » Dit Vlad d’un ton inquisiteur. Il n’avait pas le temps de la rassurer, pas le temps de l’escorter non plus. Elle allait devoir se débrouiller.

« Fuyez ! » réitéra le vampire en lui donnant une impulsion dans le dos, dans la direction contraire à la créature chaotique.

BANG ! une détonation se fit entre de nouveaux. L’arme de Tyrania fit de nouveaux feux, mais cette seconde salve eut le même effet que la précédente. Et une boule de feu fut envoyée dans la direction de la tireuse, laissant un doute sur la survie de cette dernière.

Le vampire ordonna à ses serpentins de sang de se diriger vers les yeux de la créature tandis qu’il se mettait lui-même à l’abri derrière un mur en ruine. Il ne pensait pas que sa non-vie se finirait ici. Dans les ruines de ce que ces gens appelaient guerre. Fuir ? Impossible. Pas tant que la civile était dans la zone. Il devait retenir l'abareth.

Il pensa à son monde. Il voulait que ses pensées, si elle devait être les dernières furent pour l’endroit qui l’avait vu naître.

Le chaos... Partout ou se portaient les yeux du loup, il n'y avait que le chaos, et la mort. De grands bruits se faisaient entendre un peu partout, comme si le monde avait décidé de se mettre à tourner à l'envers.
Les morts s'amoncelaient là où la vie aurait dû fleurir, dépeignant un bien sinistre tableau. Avançant un peu au hasard des rues, Elim ne reconnut rien, alors qu'il était censé vivre ici.
Il pria brièvement pour que sa clinique n'air rien, sans pour autant y croire réellement. Même si... Elle était présentement dans le même état que beaucoup de bâtiments.
La poussière s'accumulait, tout comme les explosions qui redoublèrent, manquant de rendre sourd l'hybride une nouvelle fois. Mais le pire était encore à venir, car une secousse le jeta à terre, lui faisant goûter une nouvelle fois le goût de la terre mêlée de sang.
Le loup dut cracher à plusieurs reprises pour se débarrasser du goût cuivré du liquide carmin, avant de constater que le sol, c'était mis à vibrer. Le cri qui passa au-dessus du tumulte était grave, rauque... Et terrifiant.
Un instinct primale le poussa à se recroqueviller sur lui-même en tremblant, l'animal en lui reconnaissait clairement un alpha dans le règne animal.
La terreur le paralysa un bon moment, et si le tonnerre des pas de la créature qui avait été invoquée là résonnait à quelques ruelles de là, cela ne l'aida nullement à bouger. Du moins pas jusqu'à ce qu'une silhouette enflammée ne s'écrase pas très loin de lui.
Les éclats de pierre de l'impact griffèrent son visage, le faisant saigner à de multiples endroits, le forçant par la même à retrouver l'usage de son corps.
Se portant à la hauteur du projectile, il découvrit un être humanoïde encore partiellement enflammé, sur lequel il dut user de son long manteau pour éteindre les dernières flammèches, découvrant par la même un membre de l'église fait de pierre, plusieurs blessures légères encore fraîche visible sur tout son corps.
Retroussant ses manches, le petit loup commença à vérifier l'état de conscience de la demoiselle.

-Vous allez bien ?

La question semblait bien stupide, mais le médecin ne savait pas trop comment estimer l'état de la blessée.
Cette dernière toussa un peu, expulsant quelques particules de pierre avant de dire d'une voix faible.

-Ouais, ça va, j'ai pris cher par contre.

-Ne vous en faites pas, je vais essayer de vous soigner, du moins ce que je pourrais !

Malgré sa peau de pierre, il put détecter quelques fractures qui devraient attendre. Pour le moment, il pouvait refermer ce qu'il y avait de plus urgent. Mais les os brisés étaient hors de sa portée.
Son essence jaillit de sa main, se posant sur les plaies ouvertes du golem, reformant la pierre et ce qui se trouvait en dessous.
Bien loin de pouvoir la remettre sur pied, Elim fit au mieux, constatant de lui-même ses propres limites.

-Vous ne pourrez pas repartir au combat... Mais vous survivrez à vos blessures, je vais vous mettre à l'abri.

-Pas l'temps ptit, il va t'bouffer si tu perds ton temps.

-Je ne vous laisse pas ici ! Pas après vous avoir soigné, je vais vous mettre en lieu sûr, au moins pour un temps.

Au vu du nombre d'explosion, le médecin fit au mieux pour trouver une maison proprement détruite, traînant le corps de la combattante jusqu'à l'entrée d'une cave ou il la fit descendre en douceur, l'installant contre un mur solide ou elle pourrait récupérer le temps que la pagaille ne se calme.

-Restez là, dès que je trouverais des gens de votre ordre, je leur dirais que vous êtes là.

-Tu vas pas retourner la bas gamin hein ? Parce que le monstre va littéralement faire de toi un cure-dent, surtout au vu de... Ça

Dit elle en pointant la dague abîmée qu'il avait à sa ceinture.
Le loup haussa les épaules, trouvant cela tout de même mieux qu'un pied de chaise cassé.

-Je n'ai rien d'autre et puis... je ne vais pas chercher à le tuer, je vais essayer de trouver des survivants ça devrait suffire.

-Tu vas te faire tuer oui... Tiens.

Au réflexe, le loup attrapa l'arquebuse de la demoiselle, fixant son canon gravé de runes avec étonnement, n'ayant encore jamais tenu d'arme dans le genre.

-Arquebuse à magie, elle prélèvera toute seule ce dont elle aura besoin, j'espère que ton essence est forte gamin.

Ce qui n'était franchement pas le cas, mais mieux valait un lance-pierre qu'un cure-dent, au moins aurait il une chance de rester loin du danger.

-Je vous la rendrais, c'est promis !

Dit il en remontant les marches, l'arme à l'épaule, prêt, ou pas à affronter le chaos du dehors

Un homme sortit des ombres de la ruelle. Un bipède maléfique. Flufy le regarda d’un air interrogateur. Qui était-il ? Il s’était fait marcher dessus lui aussi ?

Il se présenta alors comme un ami de la bipède maléfique au sol. Le panda rouge n’avait absolument AUCUNE raison de ne pas lui f aire confiance : après tout il connaissait son nom.

« Ami ? D’accord ! Orphelinat… toi parler de nid à bipède miniature ? Flufynou travaillé là-bas ! Flufynou peut vous guider ! »

Le bipède s’accroupit alors auprès de la jeune femme. Il sortit une étrange mixture. Une potion arc-en-ciel. Flufynou trouvait étrange que l’homme se déplace avec une chose pareille.

« Toi être sûr être ami ? liquide pas être pas bon ? » questionna le doux rouge. Il n’écouta cependant pas la réponse, se demandant pourquoi un arc-en-ciel c’était invité dans les cheveux de la jeune femme.

L’homme se releva et abaissa sa capuche. D’un coup d’un seul, ses yeux changèrent du tout au tout. Cet étrange événement laissa Flufy dans une certaine confusion. Les bipèdes maléfiques pouvaient faire ça ? Depuis quand ?

« Toi vas bien ? Toi avoir yeux de neuf-vie d’un coup… »

Le panda grimpa rapidement et habillement sur le corps du bipède maléfique. Et s’accrochât à son épaule libre. Néanmoins, le groupe ne put faire plus d’une dizaine de pas avant d’être arrêté par un inconnu. Ce dernier posa une question étrange à laquelle Flufynou ne put décrypter le sens. En plus, certains mots étaient bien trop complexes.

« Flufynou aimerait vous demander ce qu’être ‘‘suspect’’ ? » demanda le panda innocemment le panda. Il ne comprenait pas vraiment ce mot. C’était le nom du bipède maléfique ? Peut-être. C’est vrai qu’il ne s’était pas présenté.

Quoi qu’il en soit, le panda ne laissa pas le temps de répondre au démon, il avait oublié de répondre en premier à la question de ce dernier : ce n’était guère poli.

« Ce bipède maléfique a dit qu’il était ami avec cette bipède maléfique. Ce bipède maléfique… euh… voulait aller au nid des bipèdes maléfiques miniatures ! Lui pas trop méchant, juste bizarre, alors moi guider. Là-bas, pas Boom-Boom. Pas mal aux oreilles. »

Répondit-il toujours en mimant les explosions. Il ignorait cependant toujours la raison de l’arrêt. Il voulait aussi partir ? Dans le doute, Flufynou lui proposa.

« Vous aussi vouloir allez au nid, monsieur le bipède maléfique avec corne ? »

Peu après que fut posé cette question, un hurlement se fit entendre. Une créature était apparue, et Flufy sentit instinctivement le danger. Commençant à paniquer, il prit une mine angoissée. Il voulait sauter pour fuir, mais une partie de son esprit le résonna : le bipède maléfique avait de plus longues jambes.

« Gros siffleur ! Gros siffleur ! Méchant siffleur ! Courir bipède, courir pour vie ! » hurla le panda roux depuis l’épaule l’humain tout en le secouant.

Il s’accrocha plus fort à Suspect, et celui qui tentera aurait sans doute bien du mal à le détacher.

À son soulagement il ne faut que quelques secondes avant qu'une première personne ne vienne à son aide. Et un médecin de la guilde, exactement ce qu'il lui fallait d'as cette situation. Sans stopper ses efforts, elle fit un signe de tête à sa collègue avant qu'elles n'appellent d'autres personnes.

-Blue Topaz, également membre de la guilde.

Une fois que plus de monde vint à son aide, le sauvetage se passa beaucoup plus rapidement. Blue pu leur donner avec précision la position des personnes coincées et ensembles ils arrivèrent à déblayer les ruines en quelques minutes. Dès que les trois personnes furent visibles, Blue et d'autres personnes les avaient extirpé et transporté sur le côté de la rue pour que Izy les examine.

Elle état en train de se demander quoi faire d'autre, si elle devait continuer de chercher des gens enfouis dans les décombres ici ou sur les autres zones où il y avait eu des explosions. Le choix fut fait pour elle quand un rugissement horrible sembla résonner dans tout le quartier, la Naga se figea, sentant un frisson la parcourir. Instinctivement sa queue commença à vibrer, faisant un bruit tel une sonnette pour avertir du danger. Regardant dans la direction du cris elle pouvait parfaitement voir l'immense forme de chaleur au loin, elle avait la bouche pâteuse mais arriva quand même à aboyer quelques consignes aux quelques civils qui étaient encore là.

-Prenez les blessés et allez vous mettre à l'abris ! Si vous croisez d'autres civils dites leur d'évacuer le quartier.

Elle prit une grande inspiration, dégainant sa lance et serrant le manche tellement fort que ses doigts devinrent blanc. Blue souffla ensuite un grand coup, essayant de se vider l'esprit et de se concentrer sur ce qu'elle devait faire. Puis déterminée, elle commença à se diriger vers la source du chaos. Elle n'était pas la seule à avoir cette idée, encore heureux il ne manquerait plus qu'elle doive affronter ce machin tout seul. Le combat sembla déjà avoir commencé, d'ailleurs elle pu voir quelqu'un se planquer derrière un mur et en se rapprochant elle reconnu un certain vampire. Elle aimerait dire que cela faisait du bien de voir un visage familier mais dans cette situation ... au moins le vampire était toujours en un seul morceau pour l'instant. Ventre à terre Blue essaya de rejoindre Vlad, murmurant quelques salutations.  

-Vlad von Refugius, j'aimerais avoir le temps pour des plaisanteries mais on a un très très gros problème sur les bras.