Une nuit au cimetière

Quand il n'y a plus de place en enfer...

Règles :
   • Longueur des posts 300-400 mots par post avec 100 mots de marges.
   • Un post Mj chaque vendredi soir
   • Un groupe discord a été créer pour prévenir si absence ou incapacité à répondre
   • Suivre l’ordre de réponse du groupe déterminer ci-dessous.

Groupe :  @Elizabeth DelaVigne,  @Harmonie Y. Rex ,  @Yvana T. Sturdlewe ,  @Aleksander Rex

Une vibration à briser des verres se propage dans toute la ville, suivit d'un bourdonnement assourdissant et finalement une onde de choc, provenant du cimetière de Portalia. Un chaos s'empare de la ville, les ennemies semblent venir de tous les recoins de la ville, mais une menace s'élève où dorment les morts. Une brume sombre et épaisse s'élève depuis l'épicentre des catacombes, les volutes lugubres montent de plus en plus hautes et paraissent vouloir engloutir le soleil. Étrangement, le brouillard parait s'arrêter aux limites de l'immense cimetière, mais, là où la brume s'arrête, la végétation commence à pousser à une vitesse hallucinante. Rapidement, une jungle de ronces et d’ajoncs épineux se dressait face aux civils miséreux… Le mûrier barbelé est rapidement attaquée par des mages vaniteux qui se heurtent à l'horrible vérité, la magie n'y peut rien et les bras ne suffiront pas.

La seule voie d'accès qu'il reste semble se trouver entre les deux piliers de l'entrée principale, mais le chemin est clos, car se sont les morts qui le gardent. Un homme sort de la brume en hurlant : "Un Nécromancien dans le cimetière... un Nécromancien dans le cimetière... je voulais vous prévenir", avant de s'effondrer à terre.

Surgissant du brouillard comme des fantômes, des vagues de goules de différentes forces vomissent à travers cette brèche. Les Templiers de l'Ordre et les Gardes de la Guilde se mobilisent rapidement autour du goulot pour endiguer l'assaut incessant des morts. Mais le moral des troupes faillit rapidement quand ils s'aperçoivent que les monstres qu'ils affrontent sont des membres de leurs familles, des amis, des amants… Les forces de l'ennemi ne diminuent pas et la fièvre des morts s'empare rapidement de l'avant poste, les moines de la IVème division commencent à atteindre leurs limites.

Si personne ne fait rien... les morts reviendront tous sur terre.  

J’avais la charge d’orphelins autant dire que quand on me somma de venir en aide à Portalia, je fis savoir que j’arrivais et qu’avant tout j’allais mettre mes enfants à l’abri. Au vue des derniers évènements, entre l’attaque du Quartier Nord et l’enlèvement de Sky, j’avais pris le soin d’aménager une grande pièce à vivre dans les souterrains de Portalia. Oui c’était très clairement une sorte de bunker on va pas se mentir. Je fis descendre chaque enfant et membre du personnel de l’orphelinat dans cette pièce puis leur exposait rapidement la situation, les enfants ne comprenant clairement pas ce qu’ils se passaient et commençant à pleurer pour certains.

Je pris le temps de me mettre à genoux face à eux.

Ne pleurez pas les enfants. Je vais vite revenir d’accord ?

Mais pourquoi tu pars Liz ?! Je veux pas moi… dit une petite rousse.

Il le faut Anna, des vilains s’en prennent à la ville, il faut donc que j’aide à les combattre. Je vais leur botter un coup le derrière et ensuite je reviens.

Tu nous abandonnes pas alors ? demanda ensuite le petit Sky.

Jamais de la vie voyons ! Je vous aime les enfants, mais pour que vous continuiez à grandir dans un environnement sain, il faut que j’aille dire aux méchants qu’ils sont vilains justement parce qu’ils sont un peu bêtes vous voyez ?

On évitera de leur dire que le quartier Nord n’est pas vraiment un environnement sain…

Les enfants rigolèrent et vinrent tous m’engouffrer dans un câlin qui m’aurait probablement étouffé si j’avais été humaine…Comme quoi être une armure ça a parfois du bon. Une fois les enfants au courant je leur fis un dernier signe d’au revoir et fermait le bunker précautionneusement. Je revêtis mon armure de bataille munie de ma grosse  épée (8D), avant de me diriger dans Portalia.

Un brouillard entra dans mon champ de vision tandis que j’arrivais en périphérie de la ville. Je vis nombre de templiers et de garde de la guilde combattre des vagues de goules sortant tout droit du cimetière. Je voyais que les templiers commençaient à plier sous l’assaut régulier des monstres et je décidais d’intervenir. Il fallait bien commencer par quelque part de toute façon.

J’usais de ce que je trouvais sur le chemin lampadaire et autre morceau de métal non loin et je créais un mur de métal entre nos hommes et les monstres. Profitant de la surprise des goules j’abattis le mur en une sorte de sphère afin d’en engoncer quelques-unes à l’intérieur et diminuer leur nombre. Mais se faisant leur attention ne mettrait guère de temps à se porter sur moi, la fauteuse de trouble. On est toujours le vilain de quelqu’un ~.

[8 383 de puissance d'essence Or 1 étoile / 1747 de renommée Rang C ]

Je sortais à peine de la boutique Sparadrap, contente de mon dernier achat – un masque de Scalefang aux propriétés presque miraculeuses, qui allait m’aider à travailler ma furtivité, ça ne faisait aucun doute – quand la première explosion retentit.
Alertée, je rangeai mes nouvelles acquisitions à la hâte, me tournant vers l’origine des bruits.
Et la panique m’envahit.
Oh non… Ne me dites pas que ça recommence…
Les souvenirs encore trop frais de l’attaque du quartier Nord ne cessaient de me hanter, et mes visites chez Marylise n’apaisaient en aucun cas le sentiment de culpabilité qui m’étreignait chaque nuit. Aussi, dès que j’entendis les premiers cris et que je vis les volutes de fumée s’envoler, je me mis à courir.

Les hurlements me portèrent jusqu’au cimetière. J’essayai bien, au détour des quelques chemins traversés, d’aider les âmes blessées, mais mes compétences en médecine s’arrêtaient aux onguents. Aussi, tout en distribuant une maigre partie de mes ressources d’herboriste, je pestais contre mon incapacité à sauver tous ces gens. Les cris de détresse qui provenaient du jardin des morts étaient encore plus glaçants, aussi ne m’attardai-je pas, à regret, devant ces nécessiteux. Peut-être que mes capacités plus offensives pouvaient être utiles ailleurs.

Gustave s’était depuis longtemps caché, paniqué, au creux de ma nuque, derrière mes cheveux. Je sentais son petit cœur battre fort contre ma peau, et son petit corps trembler entièrement.
Ne t’inquiète pas Gus, je vais nous aider à sortir de là, promis… lui murmurai-je, sans savoir si j’étais réellement capable de tenir cette promesse.

J’arrivai alors devant un mur de ronces, gigantesque de plusieurs mètres de haut.
Peut-être qu’avec un peu d’acide de slime du centre d’entraînement, je pourrais abîmer cette végétation…
À peine eussé-je le temps de formuler cette réflexion à voix basse que Gustave me réprimanda d’un ton effrayé.
Zouuuuugni…
Tu penses ? Après tout, tu as raison, si ces ronces ont poussé, c’est peut-être pour protéger quelque chose d’encore plus maléfique…
Impossible de voir si mon petit champignon disait vrai et si des créatures démoniaques se trouvaient de l’autre côté de ce mur végétal : c’était beaucoup trop dense pour y jeter un œil. Je me détournai donc vers l’entrée principale… Et ce que j’y vis me glaçai le sang.

Des morts. Des morts, par dizaines, sortaient du sol, se déversaient. Et devant eux, déjà, Elizabeth et Harmonie – je réprimai mon émotion – s’étaient lancées dans le combat.

Je ne pris pas le temps de m’émouvoir : penser au fait que ces gens avaient été vivants, avaient encore une famille, des parents, des enfants, allait m’empêcher de faire mon travail.
Si le métier de mon père m’avait bien appris une chose, c’était la suivante : on ne défiait pas la mort en toute impunité.
Avec un calme que je ne me connaissais pas, j’encochai une flèche, puis une seconde, puis une troisième, une dernière enfin.

Les quatre flèches touchèrent quatre cibles, qui s’abattirent au sol dans un bruit mou. Inutile : d’autres arrivaient déjà.


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(500 mots tout pile, me dit mon compteur, promis !)
→ Yva a utilisé son pouvoir dès le premier post, donc, conformément à ma FT : les deux premières flèches touchent, la 3e a 90 % de chances de toucher (j’ai tiré un 34 aux dés), et la quatrième a 60 % de chances de toucher (j’ai cette fois tiré un 51 aux dés, petite réussite, mais quand même).

Or 3* : 12 227 points d’essence
Rang B : 4 594 points de renommée

Après de longue journée à errer plus qu'à enquêter dans le quartier Nord, je décide de poser mes jambes sur un banc quelques instants. Des semaines que je patauge dans la fange, les bars puants, les bandits de bas étages et bas du front. Les dégâts collatéraux de l'attaque du quartier Nord ont laissé l'endroit encore plus meurtri qu'il ne l'était déjà. Les gens ne se font plus confiance et les organisations les plus douteuses en profitent pour prendre une plus grosse part du gâteau. La guilde a peur du quartier et l'église n'en a rien à faire, pas grand monde pour protéger ces gens. Enfin bref, je vais pouvoir me reposer quelques minutes, depuis que je n'ai plus besoin de dormir, les journées sont devenues longues... très longues. Et la fatigue s'accumule d'une manière que je n'arrive pas encore à gérer dans sa totalité.

Soudain, une vibration forte parcours mon corps, presque à me donner la nausée, puis mes tympans vibrent à leur tour. Une explosion. Une sorte de fumée grise aux teintes bleutée s'élève haut dans le ciel, comme si une nuit factice essayait de recouvrir ce qui restait du jour. Ce n'est pas un incendie, c'est magique.

Je cours vers la source du chaos, mes pas vont à contre-sens du flot de civils qui fuit les lieux de l'incident. Je vois au loin des troupes de la Garde et des Templiers qui se dirige à grand pas vers le cimetière. Je rattrape une escouade de Garde pour tenter d'obtenir plus d'information sur la situation qui semble s'intensifier à chaque seconde.

« Garde ! GARDE ! Qu'est-ce qui ce passe au cimetière ? Qu'est-ce qu'il se passe... partout ?! »

« Nous sommes attaqués, voila ce qui se passe ! Les seules infos que j'ai eu, c'est que le cimetière est contrôlé par l'ennemie, impossible de pénétré hormis par l'entrée principale et que des goules sortent de terre. Vous êtes en capacité de combat ? »

Je hoche fermement la tête pour seule réponse.

Plus je m'approche, plus les hurlements se font nombreux, le combat fait rage et un mur de végétation très agressif emprisonne le lieu. Mais la scène aux abords n'est pas plus reluisante, des Moines s'efforcent de soigner des combattants malades qui vomissement leurs tripes dans un semblant de camp de secours. Des corbeaux se rassemblent de plus en plus nombreux autour du cimetière et surtout près du camp...

Le cœur serré, je me rapproche de l'entrée du cimetière que j'évitais de toutes mes forces depuis ... Pas le temps pour ça, je fais apparaître Rêve d'émeraude et ma targe pour plus de protection. Mes pas s'accélèrent quand je remarque qu'une goule à l'aspect ancien à échapper à la prise de Templiers et fonce vers une archère occupée. Je tranche la tête du mort-vivant d'un coup sec, il ne devait pas être plus que Bronze. Le sang coagulé de son cou ouvert nous éclabousse tous les deux, je reconnais la tête qui roule au sol, un ancien boulanger honnête du quartier Nord, trop honnête pour l'endroit.. Je reconnais aussi l'elfe que j'avais croisé au tribunal, en regardant autour de moi, je vois qu'Elizabeth et ma sœur sont aussi sur place, ce qui me rassure et m'inquiète à la fois.

Je me tourne vers le petit groupe et d'un air décontracté, sort un :

« Qu'est-ce que j'ai raté ? »

[ Rang Or 2 étoiles : 9 848 point d'essence / Rang B : 4422 ]

Quand je vois des flèches se lancer dans les monstres face à moi je me tourne pour voir Harmonie là aussi. Elle aussi avait été convoqué, c’était assez normal, mais cela me faisait mal au cœur tout de même qu’elle soit mêlée à cela et d’autant plus qu’elle soit seule. Sûrement que son père et son homme avait été demander ailleurs. Il semblait qu’il y avait des dégâts de partout à travers la ville donc il regroupait des gens au fur et à mesure dans tous les coins.

Au moins, je pourrais veiller sur une de mes protégées. Enfin ancienne, mais j’étais contente de la voir souvent passé à l’orphelinat mine de rien.

Contente de te voir ma grande, tu as toujours autant de précision dans tes tirs. Ton père est content d’avoir un peu insisté sur ton entraînement et je dois avouer être rassurée que tu puisses te défendre comme il se doit.

Comme quoi Rex n’avait pas tout raté dans sa vie. Il n’avait pas toujours été un papa gâteau, parfois trop dur avec ses deux enfants, mais il faisait au mieux pour faire en sorte qu’ils puissent se protéger eux-mêmes et ça c’était bien.

En tout cas, le mur géant de ronce qui nous faisait face me faisait penser au conte de la belle au bois dormant que je lisais souvent aux enfants le soir. Est-ce que Maléfique se trouverait dans le coin par hasard ? Selon les histoires elles n’étaient pas si méchantes, ce serait bien que ce soit elle...mais bon on avait parlé d’un nécromancien donc c’était peine perdue d’espérer.

D’autres flèches volèrent mais celles-ci appartenaient cette fois à une petite elfette que je connaissais bien aussi à présent. Yvana rentrait à son tour dans la danse. Elle semblait bouleversée par ce qu’elle voyait mais restait tout de même digne. J’hochais la tête face à elle afin de lui donner un peu de réconfort. Sans visage ni expression c’était dur à faire croyez moi. Je n’avais guère de solution qu’un hochement de tête amical.

Courage Yvana, tu vas retrouver Elim, je m’en assurerais personnellement. dis-je sans savoir si elle lui avait reparler et aplanis les choses entre eux ou non.

Je vois Alek arriver également par la suite. Ces dires sont si nonchalants. Il n’a pas changé à toujours faire le pitre même dans les situations désespérées. Au moins le frère et la sœur était ensemble.

Alek tu as grandis dis-moi. Comptais tu un jour venir me voir petit ingrat ?

J’avoue que lui ne me visitais pas des masses contrairement à Harmonie. C’est elle qui me donnait de ses nouvelles donc j’avais un peu la rancune tenance. Cependant, ce n’était pas le moment de se chamailler.

Il semblerait que le bal commence à peine ! L’un de vous à moyen de nous débarrasser de ses plantes grimpantes pleines de piquants ? Flèche de feu où je ne sais quoi d’autre dans le style ?

Ce n’était vraiment pas le genre de chose que je pourrais gérer avec mon pouvoir. Je pouvais certes trancher, mais ça avait l’air pire que du chiendent ce truc.

J’essayais vite fait de trancher quelques tiges avec mon épée, mais en effet, ça repoussait au fur et à mesure des tranches.

Quelle merde... dis-je, pas du tout habituée à jurer en public.

Le combat pour le contrôle de l'accès au cimetière fait rage, les Gardes et les Templiers commencent à être submergés lorsque la venue d'un petit groupe de rang Or semble changer le sens de la bataille. L'obstruction d'une partie de l'entrée du cimetière limite l'arrivée incessante des goules et deux archères font radicalement diminuer le taux de mort-vivant qui passe cette voie. Même les goules sorties du lieu sont maitrisées sans plus de débâcle. Tous semble aller mieux... même les cris d'agonies et de maladies du camp paraissent réduire.

Ce n'est pas la seule chose qui baisse, la température s'éclipse presque aussi vite que les corbeaux, un silence gênant se propage dans toute la zone. Ceux avec une bonne vision arrivent à voir que les malades au sol qui vomissaient ont arrêté de trembler. Les morts qui courraient pour sortir de leur tombe ne bougent plus. La brume grisâtre, voire noirâtre à certain endroit, réagit bizarrement. Tous n'ont pas remarqué une sorte de clignotement de l'ensemble du brouillard qui prend la teinte bleutée d'une nuit de pleine lune. Tous sont pris par surprise par se répit qui est pour beaucoup un miracle.

Un Croyant templier (Rang Bronze de l'Église) baisse son épée d'étonnement et demande à voix haute, sans vraiment y croire lui-même :

« On a gagné ? »

Le prêtre Templier (Rang Argent de l'Église), Aegis Nornan, un tieffelin à la peau rouge et aux cornes bleus, s'avance. Il est équipé d'une armure lourde, d'une lance d'un noir de jais et d'un bouclier que d'aucun aurait dit qu'il s'agissait d'une porte. Il en charge des troupes ici et commande le respect. Il met sa main sur l'épaule du nouveau et s'avance face au brouillard et parle entre ses dents tout en parcourant des yeux la brume devant lui.

« Ça m'étonnerait ! »

Quelques longues secondes passent, quand une silhouette se dessine à nouveau dans la brume. Une goule aux traits elfiques fins et féminin, il est même difficile d'être sûr qu'il s'agit d'une goule, traverse lentement le brouillard. Quelque chose est bizarre... ses yeux, ils ne sont pas jaunes... ils sont d'un bleu uni et pures.

Alors que le prêtre Templier s'avance pour frapper la bête, ceux avec le plus d'ouïe auront réussi à entendre ses mots qui viennent de la goule, d'une voix, ainsi qu'une gestuelle, sans agressivité qui semble avoir un écho éthéré. Elle semble presque...perdue

« A... Ae....Aeg...Aegis ! Je...te...vois ! »

Un bruit de métal sourd brise le silence, les armes ont échappé aux guerriers.

« Zentha ?! C'est... c'est toi ? Que personne ne tir ! »

Le guerrier reste sur place, paralysé entre la joie, la peur et l'incompréhension.

Certains archers et arbalétriers baissent leurs armes à contre cœur tout en se regardant les un les autres, la même question dans le regard.

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Tous n'obéissent pas aux ordres et restent en joug, la peur ou la logique froide tenant leurs armes. La situation devient de plus en plus tendue à mesure que les défenseurs s'écharpe sur la marche à suivre. Les Moines ne savent pas s'ils doivent continuer leurs soins. Les Gardes, sans gradé à suivre, sont aussi sous les ordres d'Aegis. La chaine de commandement est rompue par le chaos, alors que le temps semble suspendu.

Les plus observateurs auront remarqué que les yeux des goules déjà morts ont aussi leurs yeux qui sont passés du jaune au bleu.

Harassée par l’inutilité de mon action, malgré l’utilisation de mon essence, je me relevai, penaude, et lançai des œillades à mes coéquipiers de fortune.

Et là, les dires d’Elizabeth me frappèrent en plein visage. Elim !!! Où est-il ? Le connaissant, il est encore parti aider au plus près du front…
Par pitié Chronosia, veille sur son âme pour qu’il ne commette pas d’imprudence…
Je déglutis difficilement en regardant la grande armure de fer spectrale d’un air désœuvré.
Un jeune homme arriva – je crois l’avoir déjà croisé quelque part, mais je ne sais pas où – et Harmonie l’enlaca, visiblement soulagée de le voir. Je compris sans peine à leurs échanges qu’il s’agissait de son frère, et je ne pus me sentir que rassurée de savoir qu’au moins, puisqu’on se connaissait tous au moins un peu, on risquait moins la désorganisation ici qu’ailleurs.

Je m’apprêtai à répondre au questionnement d’Elizabeth lorsqu’une… femme ? Une… elfe ? Provenant du camp ennemi interpela le prêtre Templier en charge des hommes.
Ça pue…
Je ne pus m’empêcher de sentir un frisson me parcourir l’échine. La vision de mon père s’imposa à mon esprit, mais je la repoussai. Non, non : mon père avait toujours œuvré du bon côté. Il avait été consumé par le pouvoir des morts. La nécromagie l’avait plus affecté qu’il ne l’aurait jamais avoué.

Harmonie fut la plus rapide à réagir, et ses mots me sortirent de mes pensées tumultueuses. Je n’avais pas lu grand-chose sur les nécromanciens de Portalia, mais il me semblait que… la... femme qui venait d’apparaître n’y était pas complètement étrangère. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser à ma propre famille, à ma tata qui avait jadis été une morte-vivante, à mon père qui relevait les morts.
Je connaissais des gens qui frôlaient l’autre côté sans n’avoir jamais eu d’intention maléfique. Comment être sûre que cette… Zentha soit notre ennemie ?

Je toisai la lapine, mettant de côté tous les sentiments tumultueux que sa vision évoquait en moi, pour enfin m’adresser à elle.
De… De quelle œuvre tu voudrais parler… Exactement ?
Alors, j’observai attentivement le prêtre Templier nommé Aegis. Ses traits oscillaient entre l’incrédulité, le soulagement et l’inquiétude.
Les gardes ne savaient quoi faire : certains avaient baissé leurs armes, d’autres gardaient l’homme en joue.

Je choisi, moi, de baisser mon arme, pour sembler la plus courtoise possible.
Qui… Qui êtes-vous, Zentha ? Pourquoi avoir ramené tous ces gens depuis les limbes jusqu’à notre plan de l’existence ?
Est-ce qu’elle a pas été ramenée aussi, plutôt ?

Je ne m’étais pas rendue compte que Gus avait sauté de mon épaule, emportant de toute sa petite force le flacon d’acide de slime que j’avais sorti quelques minutes plus tôt pour l’apporter à Elizabeth.

Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Ven 20 Jan - 20:29, édité 1 fois

Après mon arrivée quelque peu bordélique, je me fais prendre d'assaut par ma lapine de sœur qui me saute dans les bras. Je la sers aussi fort contre moi. Je sens ses bras me serrer plus que d'habitude, la peur renforce son étreinte, mais je préfère ne pas le mentionner pour garder son moral au plus haut.

« Qu'est-ce que tu veux, on ne se refait pas ! »

Et l'humour ça aide à garder le moral.

Chacun son tour, maintenant, c'est Elizabeth qui y va de sa petite pique.

« Tu rigoles, ça ne fais pas si longtemps que c....  *Je compte sur mes doigts* Bon, je n'allais pas tarder à venir, parole de scout ! »

La vérité, c'est que depuis le procès, j'évite comme la peste la zone du cimetière et les gens qui me rappelle Gemini. J'ai peur de ma propre réaction face à Elizabeth. Elle serait surement compréhensive et d'un grand soutient, mais j'ai peur de craquer devant elle.

« Et toi, tu ne m'emmèneras nulle part, je fais ce que je veux ! »

Et d'un geste rapide la main ma sœur et tout écheveler.

Un bruit de métal qui tombe vient briser le calme de la scène et je me retourne vers l'entrée du cimetière.

Le Tifelin à la peau rouge, chef des Templiers, à baisser les armes devant une goule-elfe qui ne devait pas être morte depuis longtemps au vu de son état étonnamment conserver. Quelque chose de différent des autres goules émane d'elle, elle ne semble pas agressive et ses yeux sont différents des autres goules, ils sont bleus.

Ils semblent se connaître, la situation devient vite tendue, la dissension dans les troupes ne se fait pas attendre. Les Gardes n'ont pas de chef et la moitié des Templiers doute du leur

Un certain nombre arbalétrier et d'archer ne suivent pas les ordres et mettent toujours la goule en joue. Un piège du Nécromancien ? Une intervention extérieure ? Une rébellion des morts contre leur nouveau maître ? Je n'ai jamais lu ou entendu parler de goule aux yeux bleus, ou de mort-vivant refusant d'obéir à leur maitre. Cette situation est une poudrière.

Ma sœur met en joue la goule, elle a un champ de vision libre et la cible n'est pas loin. Son avis semble trancher, un simple tour du Nécromancien pour nous faire douter.

« On manque d'informations... mais il est arrivé préparé. »

Yvana à son tour baisse son arme et tente d'ouvrir un dialogue avec la goule ou le nécromancien à travers elle, je ne sais pas. Mes pensées sont confuses, le cimetière, les morts, cette attaque. Malgré mes doutes, je change mon bouclier pour mon arbalète, je ne vise pas, mais me tiens près. Espérer le meilleur et se préparer au pire.

J’étais contente de retrouver des personnes que je connaissais à mes côtés. Qui plus est des gens en qui j’avais confiance. Yvana, on avait beaucoup parlé elle et moi par rapport à ses sentiments et cela nous avait fait nous rapprocher je pense. Tandis qu’Alek et Harmonie, je les connaissais depuis tout petit, donc je savais comment ils étaient et j’avais pas mal de nouvelles d’Alek malgré qu’il ne vienne pas me voir ce chenapan. Je supposais que c’était encore moins l’envie qui enthousiasmait depuis que Gemini nous avait quittés. Pourtant, cela nous ferait peut-être du bien d’en parler tous les deux…Encore un mec qui ne supportait pas de pleurer devant une autre personne alors que je ne voyais pas en quoi c’était mal. Cela ne ferait pas de lui une mauviette, non au contraire cela ferait de lui quelqu’un d’humain. Mais sûrement que je ne suis pas assez au fait de ce que peuvent penser les humains de manières générales. Même en les côtoyant depuis des années à présent, je suis toujours étonnée par certains comportements. Mon ancienne nature de fruit ne devait pas m’aider à tout comprendre.

En revanche quand je vis l’homme qui dirigeait les autres soldats rendre les armes pour accueillir une goule différente des autres au regard bleuté, je fus hésitante. Je me reconnaissais en cet individu quel qu’il soit.  Son regard bleuté était le même que le mien. Devais-je y voir un signe sur le fait que cette goule-ci était différente ? Surtout qu’elle ne semblait pas spécialement vouloir sauter sur le grand homme bien armé. Au contraire, elle parlait avec des mots comme une supplication.

Harmonie ne semblait pas vraiment d’humeur empathique tandis Qu4Yvana était plus dans l’optique d’essayer de discuter. Alek quant à lui restait neutre attendant sur le qui-vive au cas où qu’il ne doive intervenir en dernière minute. Que devais-je faire de mon côté ? Quelque chose me poussait à aller faire cette créature. Je me sentais attirer par elle, comme si une sorte de lien existait entre elle et moi. Etais-ce dû à notre condition de non-vivant ? On ne pouvait pas dire que j’étais vivante en étant un spectre... Je décidais de m’approcher de la jeune goule, je ne savais pas du tout ce qu’il pouvait se passer, mais il semblait que la raison n’était pas à mes côtés ce soir. Mes décisions semblaient plus irréfléchies que d’habitude. Le nécromancien dont parlait certains soldats aurait un quelconque pouvoir sur moi ?

Zentha, c’est ça ? Pourquoi êtes-vous là ? Savez vous la raison de votre présence ici ? Quelqu’un vous aurait obligé à être ici ?

Je n’avais pas vraiment d’idée pour engager la conversation, mais répondre à ses questions me paraissait être une bonne idée pour savoir de quel côté elle se trouvait.

« C'est les nécromanciens ! Prenez garde ! Ce ne sont pas vos amis ! »

Les rangs déjà perturbés par la situation sans précédente se raccrochent aux paroles de celle qu'il considère comme leur supérieur, dû à la différence de rang. Les bras de ceux qui hésitait ne tremblent plus et visent tous la goule-elfe. Les rares troupes encore obéissantes d'Aegis gardent leurs armes fermement serrées dans leurs mains. Des murmures se propagent comme une traînée de poudres.

« C'est l'œuvre des nécromanciens ?... »
« Mais elle n'attaque pas... »
« Pourquoi le chef a baissé les armes ?... »
« Espèces d'imbéciles, c'est sa femme, elle est morte de maladie, il n'y a pas une semaine... »
« C'est un piège ? La fille du Sergent dit que c'est un piège ? »

Aegis reste pétrifié face à l'absurde de la situation. C'est la voix d'Yvana qui brise le silence.

« Qui… Qui êtes-vous, Zentha ? Pourquoi avoir ramené tous ces gens depuis les limbes jusqu’à notre plan de l’existence ? »

La goule-elfe se tourne lentement vers son interlocutrice, ses yeux qui percent l'âme fixée dans ceux de la jeune elfe. Sa voix a un peu moins de mal à sortir que la première fois et forme un écho pour ceux l'entende.

« Je te vois. Ce n'est pas je. Ressens Nécromancien dans cimetière. Où suis-me ? Sens bizarre... Pourquoi froid ? »

Une innocence émane de son regard, une candeur, comme si elle ne savait pas...

Elizabeth prend la parole, elle aussi tente d'apaiser la situation. Les soldats restent bouffe bée face à conversation surréaliste qui se déroule devant leurs yeux. Un spectre fruité dans une armure communique avec une goule-elfe non agressive.

« Zentha, c’est ça ? Pourquoi êtes-vous là ? Savez-vous la raison de votre présence ici ? Quelqu’un vous aurait obligé à être ici ? »

Zentha change d'intérêts et plonge ses yeux dans les embrasures de l'armure, mais regarde directement le spectre.

« Oui. Je te vois. Perdue. Monastère Église. Réveiller ici. Présence cimetière lié. Si froid... »

L'elfe goule semble perturbée, la conscience de son état actuel rampe dans son esprit et devient de plus en plus présente et se manifeste en souffrance physique. Elle tombe à genoux, le visage dans les mains et cri de toutes ses forces au ciel.

Un des arbalétriers des plus fragiles appuie un peu trop sur la gâchette de son arme infusée, un carreau fend le silence.

Le projectile part haut dans les airs, ne touche personne et disparait dans la brume. Quelques secondes. Le cri c'est tue, des larmes coule sur les joues de la goule, son regard glaçant les os de tous ceux qui le croise.

« Je suis morte ! »

Au même instant, une explosion, beaucoup moins importante que les premières, résonne. La brume qui avait pris une teinte bleutée clignote à nouveau et reprend sa couleur gris-noirâtre. Le calme est mort. Les malades reprennent leur agonie et les yeux des goules aux sol redeviennent jaunes.

La goule-elfe semble résisté et souffrir, ses hurlements reprennent, ses yeux passent du jaune au bleu et inversement, elle ne veut pas redevenir un monstre face à son fiancé. (Elle est paralysée pour ce tour, mais ne le sera pas pour toujours, vous ne savez pas ce qui cause se phénomène.)

Au même moment, le mur de métal d'Elizabeth est arraché de terre et envoyer en petits morceaux loin dans la brume. Quatre goules hyper active aux yeux jaunes se jettent, griffes et crocs en avant, vers les héros les plus près. Elizabeth, Harmonie, Yvana et Aegis.

Goule 1 étoile -> Elizabeth
Goule 3 étoiles -> Harmonie
Goule 3 étoiles -> Yvana
Goule 2 étoile -> Aegis

(La description de chaque goule est libre, les archers/arbalétriers vous offrent un soutien à distance)

J’écoute Harmonie avec attention, et me vient une idée. Je peux pas lâcher ma position, mais Gustave… Gus est un attout dont personne ne se doute. C’est un Mougni.
Le principe même de cette espèce c’est de disperser de la joie et de l’amour. Peut-être qu’il parviendrait à calmer la… femme, la femme elfe qui est devenue une goule…
Papa serait fière de toi s’il voyait que tu n’avais pas peur des morts.
Mes lèvres se crispent en un rictus résigné, et je laisse échapper ma demande à Gus, à peine plus audible qu’un soupir.
P’tit Gus…
Mon champignon sort sa minuscule tête d’entre deux mèches de mes cheveux.
La femme, celle qui s’appelle Zentha… Tu vois qui c’est ?
Il opine du chef, concentré sur mes paroles.
Je pense que tu peux l’aider. Elle a besoin d’être apaisée, et ça, c'est quelque chose que tu sais très bien faire.
Un large sourire fend son visage, il semble presque assez heureux pour éclater, comme si la peur que lui inspiraient les monstres s’était dissipée avec ma proposition.
J’incline la tête pour lui faire signe d’y aller, et alors, plusieurs choses se passent en simultané.

Une explosion, le mur qui explose, les yeux des goules qui redeviennent jaunes, Gus qui se met à courir en direction de Zentha, puis qui lui saute dessus, des monstres qui nous sautent dessus, Harmo qui s’occupe de l’une d’elles… son oncle. Son oncle… ? Mais c’est pas l’homme qui m’a abandonnée au centre de documentation il y a quelques mois… ?
Occupe-toi de tes affaires, Yva !!!
Ce moment d’hésitation aurait pu m’être fatal, si je n’avais pas eu le réflexe presque surhumain de plonger en avant. Alors, la goule me passe au-dessus dans un bond impossible pour quelqu’un de normalement constitué. Je me retourne prestement, malheureusement, elle est aussi rapide que moi, et m’attaque à nouveau.
Je me retrouve sur le dos, le monstre sur moi, avec mon arc pour seul rempart entre nous deux. Déjà, un premier coup de griffe parvient à m’atteindre sur le flanc. Dans un effort désespéré, je roule sur le côté, priant Chronosia pour que mon arme ne se brise pas. Je ne peux pas compter sur ma force mais, heureusement, je sais répartir le poids de mon corps pour réagir avec dextérité : j’ai réussi à inverser nos positions. Je me relève en sautant sur son ventre, ce qui me déclenche une terrible douleur et ouvre un peu plus profondément ma nouvelle blessure. Mais l’effet escompté est obtenu : sous la surprise, la goule lâche mon arc, intact.

À bout portant, debout sur son ventre, je lui colle une flèche dans la gorge.

Le calme soudain fait brusquement place à une ambiance pesante, les Gardes et les Templiers chuchotent de manière peu discrète et tous ceux avec de l'oreille entendent leurs doutes. La foi en leur chef est ébranlé face aux révélations. Harmonie semble avoir une influence sur une partie des soldats, je crois qu'ils prendront des ordres de n'importe qui avec suffisamment de charisme et d'autorité.

Ma tutrice métallique entame une discussion avec la nouvelle arrivante afin de soutirer de précieuse informations dont nous manquons cruellement. De ce que je comprends, ce n'est pas elle la responsable, c'est un nécromancien dans le cimetière et elle est paumée. Bon, ça ne nous avance pas des masses, mais c'est toujours ça de pris.
Puis, l'elfe traumatisé du tribunal tente ça chance. Paumée, elle devait être au Monastère de l'église, surement pour se faire soigner et ... elle a froid. ca sens de moins en moins bon cette histoire, et ce n'est pas dû aux cadavres au sol. En faite, si c'est un peu dû aux cadavres au sol.

Un arbalétrier qui n'a pas des doigts de fée, un carreau et une explosion. Je patauge dans l'imbécilité...
La goule crie comme une banshee avant que tout le cimetière ne reprenne son état précédent. Le malheur est de retour et avec lui les goules qui brisent la fortification d'Elizabeth. Pas le temps de réfléchir, c'est la merde. Mes compagnons devraient être capables de s'en sortir. En tout cas, c'est le parie que je fais, car une goule fonce droit sur Aegis, toujours en crise existentielle.

J'utilise mon pouvoir pour me donner de l'impulsion et brise le sol à mon départ. Je passe entre les carreaux et les flèches et croise l'ennemie d'Harmonie. J'ai un pincement au cœur quand je reconnais Zac, un brave guerrier, oncle de cœur, partit trop tôt. Pas le temps, pour les larmes. Je décoche deux carreaux en une seconde avec ma technique à l'arbalète, mais la goule décharnée et méconnaissable ne ralentit presque pas, mes armes ne sont pas au niveau. La goule doit être d'un niveau proche du mien. Je fais apparaitre ma targe, mais pas attacher à mon avant-bras. La goule saute, crocs et griffes en avant pour se faire une petite boite de conserve. Je lance mon bouclier circulaire vers la mâchoire de la créature. Une nouvelle impulsion qui enfonce le sol et je saute les deux pieds en avant vers le monstre. Pile au moment où le cercle de métal vient s'engouffrer dans la gueule de la bête, je viens écraser l'autre côté du bouclier de mes bottes. La goule tombe au sol comme une poupée désarticulés, la tête coupée en deux. Ma targe vient se planter profondément dans le pilier gauche de l'entrée du cimetière. Je jette un coup d'œil pour voir si tout le monde s'en sort.

Cette goule était clairement différente. Mais cela n’était un secret pour personne. Ce qui était problématique c’était le pourquoi ? En tout cas, la situation dégénéra bien vite. Une flèche fusa dont ne savais où, la goule se mit à hurler et à pleurer. A côté de ça, mon mur de métal parti en lambeaux et des goules arrivèrent sur chacun d’entre nous pour en découdre.

Je n’eus pas le temps de regarder mes paires s’ils étaient préparés à les accueillir ou non étant la personne la plus proche de l’entrée du cimetière. J’avais eu ma goule la première. D’ailleurs ce visage me disait quelque chose, mais j’arrivais difficilement à remettre. La goule me sauta dessus toutes griffes dehors et je récupérais ses mains dans les miennes dans une sorte de duel de force sur le coup.

Qui que vous soyez, je ne vous veux pas de mal... essayais je d’abord.

La rage de la goule semblait d’autant plus grande à mes paroles et elle essaya de venir mordre mon casque tandis qu’elle me faisait reculer. Je finis par mettre un coup de casque bien senti dans la goule lui faisant lâcher prise sur le coup et lui lançais un coup de pied dans le ventre pour la faire reculer à son tour. J’avais eu le temps de voir son visage plus intimement tandis qu’elle essayait de me mordre et j’avais fini par voir qu’il s’agissait d’un homme.

Les goules agressives étaient déjà bien décharnées par rapport à Zentha, donc j’ai une excuse. Cependant, je me rappelais à présent le visage de l’homme face à moi et je compris mieux l’agressivité décuplée à mon égard. C’était en effet une connaissance. Je l’avais tué... Heureusement que cette goule ne pouvait pas parler en tout cas, il ne semblait pas que cela soit le cas vu qu’elle se contentait de « grrr » à mon égard.

Cela permettait que les enfants ne soient pas au courant. Ils n’avaient pas besoin de savoir que j’étais une meurtrière. Car j’en étais une, j’avais tué, mais je ne l’avais pas fait par plaisir. Je l’avais fait afin de protéger mes enfants. Ces gens ne méritaient pas de vivre. Comment peut-on mériter ce privilège quand on kidnappe un enfant pour le vendre en tant qu’esclave ?

Ma colère remonte en flèche face à ce souvenir. La goule fonce sur moi, au dernier moment, je tape du pied sur le sol. Le sol devant moi se réhausse d’un coup afin de taper la goule au niveau de la gueule tandis que je me laisse glisser derrière celle-ci avec le sol fluctuant sous mes pieds. Les minéraux dans le sol aidaient bien. Furieuse, elle griffa avec rage une partie de mon armure au niveau du flanc faisant des trous dedans tandis que je lui découpais un bras avec le mien transformé en lame tranchante pour l’occasion. Je récupérais son appendice coupé et la griffais avec en plein visage.

Paralysée, je la finissais d’un coup bras transformer en fléau cette fois en lui écrabouillant ce qui lui servait tantôt de tête. Voilà une bonne chose de faite.

La situation qui était suspendue dans le temps retrouve un rythme brutal. Zentha est en pleine prise de conscience, un carreau d'arbalète explosif se perd dans la brume, le brouillard vacille et le mur d'Elizabeth tombe sous les coups des goules agressives.
Ces goules ont quelques choses de différents des autres, elles sont plus fortes et plus rapides, elles ont eu le temps de se développer pleinement dans la corruption du Nécromancien. Le temps file entre les doigts des gardiens de Portalia. Le combat est rude, mais grâce au soutien des Templiers, le petit groupe arrive à se défaire de la vague la plus puissante… jusque-là. Même Aegis, prostré pendant cet assaut, c'en est sorti sain et sauf. Ses yeux ne quittent pas ça fiancée, genoux à terres, qui tient toujours son visage entre ses mains.

« Aegis… »

La voix de sa fiancée l'appelant sort le guerrier de sa torpeur. Il lève sa tête pour découvrir une vision d'horreur.

L'elfe-goule à son œil gauche bleu et le droit jaune, ses mouvements deviennent de plus en plus erratiques et incontrôlés. Pire, son corps semble se décomposer à grande vitesse, comme si une lutte intérieure s'exprimait de manière physique.

La main gauche cherchant à atteindre son bien-aimé, quelque sons sortent, mais sa voix à changer. L'écho n'est plus et c'est un râle presque animal qui le remplace.

« Tue-moi ! »

Choqué, le tifellin refuse de la tête, la pensée de voire sa moitié disparaitre une deuxième fois lui est insupportable, d'autant plus de sa main.

« Je n'ai plus beaucoup… temps ! Vous n'avez plus beaucoup de temps ! Fait le ...pour moi !»

Le guerrier, les larmes coulants sur ses joues, ramasse sa lance, s'avance d'un pas lourd de conséquence vers celle qui a partagé sa vie et lève son arme.

« Je t'aime ! »

« Je sais. »

L'elfe arbore un dernier sourire sur son visage périssant, le coup fatal est porté.

Un cri de souffrance, un cri de rage, un cri du cœur sort du guerrier et transperce l'âme de tous ceux qui l'entendent.
Le chef des Templiers se retourne vers ses hommes, le regard empli de haine. Il n'a pas l'air rationnel.

« Templiers ! Avec moi ! Nous allons débusquer cette abomination et lui faire subir les pires souffrances de ce monde ! S'il n'est pas arrêté, la mort se répandra sur nos terres ! »

Les soldats sont toujours divisés, entre ceux qui sont heureux de retrouver leur chef et ceux qui savent. Ceux qui savent que c'est une mission suicide. Ceux qui ont écouté Harmonie. (Vu sa renommée, son rang et qu'elle leur a donné des ordres. ). Même s'ils sont tous d'accord pour dire que le Nécromancien doit être arrêté. Ceux qui ne sont pas trop fixés sur Aegis voient que la brume commence doucement à dépasser les limites de l'entrée du cimetière.

(Vous savez qu'au vu de leur rang et de leur nombre, la seule chose qu'ils peuvent faire c'est limité la sortie des goules en espérant qu'ils ne soient ni trop nombreuse, ni de rang trop élevé, en attendant des renforts. Sans vous, ils se seraient faits massacrer par les quatre goules rang Or.)

(Faite moi un lancer de dé rp à la fin de votre prochain post et jetez un œil à la description du Nécromancien (si ce n'est pas déjà fait) s'il vous plait.)

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'Le Dé Rp' : 14

Mon cœur aurait pu avoir quelques ratés, à cause de – ou grâce à – la prévenance d’Harmonie. Il n’en fut rien. Elle prit le temps de soigner mes blessures, plongea ses yeux dans les miens. Si les évènements avaient pu être différents, j’aurais probablement détourné le regard, gênée, pétrifiée. Encore une fois, il n’en fut rien. Je soutins sa peine, navrée de ne pouvoir l’aider dans ce moment difficile, impuissante face aux tourments qui devaient la hanter après le geste qu’elle avait dû avoir pour son oncle. Je lui souris, sans aucune honte pour une fois, d’un sourire triste mais plus vrai que tous ceux que j’aurais pu lui donner, et pressai sa main quand elle termina de s’occuper de ma plaie, avant que ses yeux ne se détournent de moi pour chercher son frère et celle qui avait dû occuper dans son cœur le rôle le plus proche de celui d’une mère.
Au moins, me rassurai-je, elle est bien entourée.

Lorsqu’elle s’approcha d’Aegis pour chercher à le raisonner, je ne pus m’empêcher d’acquiescer. Au même instant, mon petit Mougni trottina vers moi, pour grimper par ma jambe et se poster à nouveau sur mon épaule. Sa mine était triste, de n’avoir pu aider Zentha, malgré tout, son contact provoqua en moi une onde de chaleur bienvenue, comme à chaque fois.

Je me tournai vers le chef des gardes à mon tour, et dis en m’approchant de lui :
Harmonie a raison, et vous le savez parfaitement. Ne vous en faites pas, nous partageons tous votre fureur. Nous vaincrons cet… homme.
J’avais presque craché ce dernier mot. Où étaient passés ma délicatesse et mon empathie habituelles ?
Tu te sens insultée, Yva. Ce nécromancien salit la mémoire de ton père, qui avait fait de ce métier une noble cause. La chose qui ramène les morts pour tourmenter les vivants déshonore cette magie, c’est la raison pour laquelle tu vois cette colère monter en toi.
Ça faisait sens, en effet.

Refoulant cette brusque montée de ressentiments – probablement aidée par mon champignon –, je posai ma main sur l’épaule d’Aegis. Gustave se faufila dessus jusqu’à le rejoindre. J’espérais que l’homme ne soit pas aussi insensible que sa femme décédée au charme des Mougnis.

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'Le Dé Rp' : 15

Le combat contre les goules se termine, je n'ai pas été très tendre avec la mienne. Peut-être que la rage de la situation commence à dépasser le chaos ambiant et que mon cœur se détache peu à peu de ses émotions.
Je ne suis pas le seul à ne pas avoir retenu mes coups, Zac est tombé sous les coups d'Harmonie. Je n'ose me mettre à sa place, elle a fait ce qui était à faire, mais tout de même...
Elizabeth aussi à passer ses nerfs sur sa goule, bras en moins et tête transformée en lasagnes.
Yvana à eu un peu plus de mal, j'arrive à voir une blessure sur son flanc, mais la créature est morte, une flèche dans la gorge.

Les évènements qui suivent défilent sous mes yeux comme une pelote de laine qui tombe dans les escaliers.

Zentha et Aegis...

Je ne sais pas si j'aurais eu le courage de l'un ou de l'autre... Se rendre compte de sa condition et accepter son destin ou être l'instrument de la libération de l'être aimer au prix de son âme déchiré. Je sens les émotions couler dans mes veines, les sentiments parcourir ma matière grise, chaque sensation sauter de neurones en neurones. Je n'en peux plus, ça fait trop. Je n'en peux plus de voir les gens mourir devant moi, je n'en peux plus de mes propres sentiments...

Mais... je peux les contrôler. Les maitriser. Les dominer. Je concentre mon essence sur les réseaux qui gère mes émotions et stupéfait, je remarque que l'ensemble peut être géré de manière... très simple. Aussi simple qu'un interrupteur. Je ferme les yeux et mon cœur. Quand je les rouvre, mes iris, d'ordinaires bleus/vert, deviennent bleu argenté, proche de celui des goules... Une unique larme coule sur ma joue. Mais je ne ressens pas de tristesse, juste la différence de température et de texture de l'eau sur ma peau. Je me sens... bien, je crois.

J'essuie, sans arrière-pensée, cette goutte gênante. Ma sœur finit de soigner Yvana et toutes deux tentent de raisonner le chef des Templiers aveuglé par la rage. Quel idiot.

J'arrive auprès du petit groupe, transforme Rêve d'émeraude en épée à deux mains et la plante violemment au sol pour appuyer mon propos et parce que j'aime soigner mes entrées.

« Ce n'est pas un homme, c'est un monstre. C'est à nous de l'annihiler. Il vient sur NOS terres, s'empare de NOS morts et corrompt jusqu'à NOS cœurs. Mais le cimetière n'est pas ta place, il faut savoir accepter ses propres limitations. Laisser les autres prendre le relai quand la lame de ton épée n'atteint pas le cœur de l'ennemi. »

Mon discours est aussi froid et logique que mon visage à cet instant.

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'Le Dé Rp' : 9

Aegis avait dû tuer son amour perdu une nouvelle fois. Je comprenais très bien qu’il soit dans tous ces états. Sa haine et sa verve était compréhensible. Mais envoyer ses hommes à la mort était tout sauf une bonne idée. Ils n’avaient clairement pas le niveau pour cette bataille avec le nécromancien. Le mieux seraient qu’ils empêchent les goules de sortir du cimetière du mieux qu’ils le pouvaient tandis qu’en tant que rang Or Yvana, Harmonie, Alek et moi on s’en charge. C’était un Rang Obsidienne le nécromancien si jamais c’était un truc de l’île des Morts. Donc si on travaillait en équipe on pouvait y arriver, mais clairement cela ne se ferait pas sans heurt.

Les autres ont raison, Aegis ! Ce n’est pas le moment de flanché ! Zentha voudrait que tu vives et tes hommes aussi. C’est difficile mais ressaisis toi ! Nous ferons payer au Nécromancien quoi qu’il soit !

On y allait chacun de notre petite punchline afin de remettre les idées en place d’Aegis. Sûrement qu’il devait se dire que là n’était pas ma place étant un spectre, je n’étais pas humaine. Cependant, être un spectre ne m’empêchait pas de ressentir des sentiments. Je n’étais pas une goule même si mon état ressemblait clairement à ceux des morts-vivants.

Il était temps d’aller débusquer notre ennemi principal selon moi. C’était trop long d’attendre. Les goules allaient continuer de poper du cimetière s’il on n’avançait pas plus.

Il est temps d’aller botter du cul de nécromancien. J’ai l’armure qui me démange.

J’usais de mon pouvoir transformant un de mes bras en bouclier rond et l’autre en masse d’arme puissante.

Rien de telle que les armes contondantes contre les morts vivants. Surtout ceux fait d’os. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi Aegis il te faut rester là et mener tes hommes pour empêcher le plus possible les morts de sortir du cimetière. Le reste on s’en charge avec Harmonie, Alek, Yvana et moi. A tous les quatre on devrait s’en sortir. Après si tu veux nous laisser quelques hommes avec nous, sélectionne les plus prudents afin qu’ils fuient si la situation se complique.

Je regardais tour à tour mes camarades, voir s’ils étaient ou non d’accord avec moi. Au pire des cas, ils allaient intervenir pour modifier des trucs, mais l’idée de base ne semblait pas si déconnante, si ? Il n’y avait plus qu’à espérer que notre petit groupe s’en sortirait.

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'Le Dé Rp' : 1