[Mini-Event Guilde] La Légion de l'Ombre

Iel reprend le fil de la conversation et prend même le temps de répondre au Baron de Toonland qui ne s’attendait pas à ce qu’une haute autorité de la Guilde lui parle. Légèrement gêné, le lapin mis sa main derrière une de ses oreilles tombantes. S’il y a quelques temps Sunny aurait insisté auprès de XIV, sa rencontre avec Hypanatoi lui a appris que parfois il valait mieux se taire et ne rien faire. Néanmoins les paroles de XIV résonnèrent dans les tripes du Baron. En effet, celui-ci avait tendance à ruminer son passé à Toonland, mais comme bon nombre de personnes ici, il savait pertinemment qu’il ne pourrait jamais retourner dans son monde. Cependant, le lapin avait du mal à faire le deuil de sa vie antérieure.

La personne qui ressemblait maintenant à un orc exposa les consignes en précisant que tout fuyard se verrait consigné dans la liste des suspects. Perplexe Sunny leva la main prêt à dire quelque chose, avant de se raviser pour une raison obscure. Peu de temps après, l’orc se mis à fixer chaque personne de l’assemblée, ce qui fit peur au Baron qui recula d’un bond. En effet, le dernier qui lui avait lâché ce genre de sourire narquois avait voulu le transformer en civet de lapin. Fort heureusement pour notre protagoniste, la magie du Saint Chaos vint l’aider à mettre à mal les plans de son agresseur.

A en croire XIV, l’ensemble des participants devaient maintenant accorder leurs violons pour mettre en place un plan. Sunny commença à ressasser les échanges qui ont eu lieu, avant de lancer à ses comparses

« -BON LES DOCS ! Je m’en tamponne le coquillard que vous pouvez pas me piffrer ou que vous preniez pour un tocard ! Je vais mettre de l’eau dans mon pinard et vous aussi les Docs ! Sunny laissa le temps à certains de réagir avant de reprendre Vu que je suis trop bête pour élaborer des plans les Docs je vous laisse gérer ça, mais par contre vous avez intérêt de m’y inclure… »

Pour l’une des premières fois depuis son arrivée à Portalia, Sunny fût sérieux, ce qui pouvait déstabiliser les membres de la Guilde qui le connaissait. Malgré tout, cela ne dura pas longtemps puisque sa folie revint au galop. Le Baron tira la peau de sa jambe avant de sortir d’un pli une carotte géante faisait office d’épée. Le membre de la Guilde fût tenté de la grignoter, mais il se contenta de la pointer en l’air tout en criant

« -POUR LA GUILDE !!! POUR XIV ET TOUTES LES CAROTTES DU MONDE ENTIER !!!! »

Sunny s’imaginait déjà entouré par des tonnerres d’applaudissements et autres signes de joie, mais il n’en fût rien.

Les suggestions ne tardent guère à fuser. Malble et Sunny attirent ton attention, mais également ta méfiance. Non parce qu’ils seraient indignes de confiance, mais parce que tu te demandes s’ils sont réellement bien choisis pour une telle mission. Une chose est sûre, ils auront affaire à toi si jamais ils vous mettent en échec. La Guilde manque-t-elle autant de personnes dignes de confiance pour faire appel à des personnages si excentriques ? Tout ce que tu espères, c’est qu’ils sont aussi habiles qu’ils le prétendent.

« Je comprends votre raisonnement, mais je suis d’accord avec Elizabeth. » affirmes-tu, « Un comportement sortant trop de l’ordinaire pourrait nous rendre suspect. »

Il te coûte d’admettre que tu es cette fois sur la même longueur d’onde que la gardienne de l’orphelinat. Pourtant, tu ne fais pas la moue. Pensive et concentrée sur la tâche qui vous attend, tu es prête à mettre vos différents de côté pour le bien de ta faction ; n’as-tu d’ailleurs même pas relevé les éternelles piques du télépathe. Après tout, tu raisonnes plus en alliés du jour qu’en réels amis.

« Je pense que Morrigan et Elizabeth sont tout désignés pour l’infiltration en se faisant passer pour des amis si l'occasion de présente. » reprends-tu après une courte pause, « Si cela vous convient, nous pourrions procéder ainsi. »

Un duo sur la bonne entente et l’efficacité, tandis que vous restez en arrière pourrait augmenter vos chances de réussite. Tu aurais aimé entrer dans cette cabane, mais tu sais cette fois mettre ton égo de côté. Tu acquiesces aux propos de XIV. Pour toi, il est effectivement hors de question de te défiler et ainsi figurer dans la liste des suspects. Il en va de ton honneur après tout. De ton côté, tu es prête à relever le défi qui vous attend. Ton regard dévies vers Philippe. Qu’en sera-t-il de son côté ?

Résumé :
- Doute intérieurement de Sunny et Malble.
- Va dans le sens d'Elizabeth.
- Propose qu'Elizabeth et Morrigan se fassent passer pour des amis et infiltrent la cabane si l'occasion se présente.

Combien de fois allait-il encore essuyer les humiliation de ses pairs ? Trop souvent à son goût. Morrigan commençait presque à comprendre le désespoir qui sévissait dans les rangs de la guilde. A quoi bon les dark souls et autres détracteurs quand l’institution s’évertuait à couler de son propre chef ? D’abord ennuyé par les interjections incessantes de la slime, le télépathe se fendit en soupirs, déployant des trésors de patience pour comprendre son babélisme incompréhensible. En effet, beaucoup de choses avaient sans doute été filtrées dans l’esprit de Malble, y compris le bon sens et l’intelligence. Au moins étaient-ils d’accord sur ce point-là. Quand la bleue lui fit l’offense de sa parade nuptiale, le regard du mage se voila, dans un subtil mélange d’ego heurté et de mépris. Pourtant, l’érudit ne savait que trop bien qu’il devait dominer sa hargne, dans ce contexte où il servait de garde fou avec une poignée de personnes sérieuses. Même la présence de Freya lui semblait salvatrice au milieu de ce chaos qui jouait à l’ordre. En dehors de la dragonne et de sa bienfaitrice, il y avait aussi cet étrange individu taciturne qui semblait plus calme que le reste de la troupe mais n’était-il pas un simple suiveur, à l’image de la passivité de la guilde ?

« Oui… C’est pourquoi je compte sur toi pour faire exactement ce qu’on te demande de faire. » dit-il à contrecœur en joignant son poing à celui de la slime avec un entrain plus que modéré. « En tant que collègues, nous devons agir comme tels. »

Bien sûr qu’il était de son devoir à lui rappeler que les aigles ne volaient pas avec les pigeons. Mais voilà, la situation était suffisamment critique pour ne pas avoir à jouer de son influence. La manipulation, voilà à quoi il en était réduit. Quand le lapin vint ajouter sa pierre à l’édifice, le mage sentit sa volonté défaillir. Pourquoi, finalement, ne pas céder et les envoyer en éclaireurs afin de faire d’une pierre deux coups en se débarrassant de tous les individus gênants en même temps ? Mais non, ses mauvaises pensées furent bien vite tempérées par la sagesse d’Elizabeth qui avait le tact qu’il n’aurait sans doute jamais. Ces crétins ne la méritaient pas.

Le changelin se fit par la suite moins complaisant, montrant désormais une facette plus despotique qui seyait davantage à l’image que Morrigan se faisait des coulisses de la guilde. Grimaçant de dérision, le télépathe ne put s’empêcher d’exprimer sa raillerie devant les menaces du change-forme. N’étaient-ils pas les seuls individus de confiance qu’ils avaient soi-disant pu rassembler en si peu de temps ? Son discours était incohérent, à l’image de leur politique. Face aux idées très tranchées de ses compères, Morrigan préféra jouer la carte de la prudence.

« Nous aviserons une fois dans les bosquets, nous manquons encore cruellement d’informations. Je sonderai les environs à distance. Si besoin, nous enverrons un éclaireur. Et pourquoi pas, vous, qui savez vous noyer dans le décor. » dit-il en désignant l’homme au cache-oeil qui avait malgré lui attiré l’attention par sa discrétion. « J’ai toute confiance en Elizabeth et Freya en cas de conflit direct. Les éventuels guerroyeurs n’auraient aucune chance avec ces deux-là en embuscade. Quant à vous... » lâcha t-il en portant son regard sur le duo excentrique qui n’avait pas encore été cité. « Pas d’initiatives. Vous serez de parfaits exécutants. » conclut-il sur une note qui se voulait positive afin de maquiller son affliction à leur égard. « Sommes-nous d’accords ? » demanda t-il enfin à l’ensemble du groupe.

L’érudit avait assumé son rôle, puisque ses interlocuteurs comptaient, hélas, sur lui. Ça lui apprendrait à essayer de penser à la place des autres. Au moins, ils ne pourraient pas se plaindre de ne pas avoir été exaucés...

Ah ba oui. Forcément. C'était quitte ou double et visiblement il n'avait pas gagné. Pourtant le bleu ne se départie pas de son sourire. Il n'était pas ravie non, et se maudissait d'avoir de nouveau succombé à l'appel des Gils. Il en était presque à regretter ses collègues de bureau pour le coup. Encore plus lorsque XIV posa ses menaces. Hmphr. C'était stupide, pourquoi lui, pourrait potentiellement faire partie de ces gens stupide Pro-chaos ? Il ne croyait pas en l'existence des dieux, et vouait plutôt un culte pour la grande Sourcière. Pourquoi diable un habitant de l'Oasis suivrait ce genre de route ? C'était ridicule.

Mais bon. Philippe ne souhaitait pas d'emmerdement dans les faits. Alors quitte à choisir entre passer pour un suspect et avoir des misères dans son travail, autant aller se mouille un peu. Même si bon, c'était clairement un choix entre la Peste et le Choléra pour lui.
Bras croisé donc, et toujours silencieux, il laissa les autres débattre tout en posant son unique oeil visible sur chacun d'entre eux. D'abord le lapin, puis Freya. Puis celui à la chevelure bleu qui semblait prendre les choses en mains. Tant mieux. Lui n'avait pas envie de faire le moindre effort sur ce point. Au final, être un simple exécutant était probablement le mieux à ces yeux.

- J'ai quelque compétence de fuite aussi. Mais je reste une essence bleue de rang Argent.

Rien de sensationnel à ces yeux. En plus du fait qu'il considérait que cela ne faisait  pas de lui le meilleur éclaireur. Mais bon.

- Ne comptez juste pas sur moi pour quelques actes héroïques. Je suis un gratte-papier, pas un aventurier.

Enfin. De toute façon, la suite du discours de leur leader improvisé le rassura sur ce point. Deux autres âmes seraient donc de mise pour la partie combat s'il devait y en avoir une. Au final, tout ce qu'il espérait, c'est de ne pas devoir dévoiler sa véritable nature à ces âmes.

Il laissa donc l'armure et le bleu s'occuper de la Slim et du lapin, avant de lâcher un soupire léger pour ensuite décroiser les bras et rejoindre le groupe, pas spécialement prêt à aller affronter tout ça, mais pressé d'en finir.

Morrigan prendra donc la tête de votre petit groupe. Te vexeras-tu ? En temps normal peut-être, toi qui es tant habituée à diriger des troupes. Toutefois, le télépathe est un mage qui tu es venue à respecter en raison de votre combat commun. Tu es donc étonnamment prête à mettre ton égo de côté, une fois de plus. Ce qui compte, ça reste la réussite de cette opération. Et il n’y aura nulle gloire à tirer de ton côté dans la défaite. Tu reconnais même que Morrigan est mieux placé que toi, dans cette mission qui nécessite adresse et manipulation. Après tout, n’es-tu pas de ceux qui préfèrent l’assaut frontal, comme tu as été habituée à Drakenmarg ? Prenant congé de tes camarades d’un léger signe de tête, tu prépares ton équipement pour l’opération à venir. Tu as quelques fumigènes sur toi – bien que tu doutes qu’ils soient d’une grande utilité –, ton épée Gara, ton armure, et également une larme plus courte au cas où tu aurais à te battre dans un espace confiné. Tu attends impatiemment le couché du soleil, et es l’une des premières à arriver sur place.

Arriveras-tu à briller dans une mission d’espionnage, en guerrière que tu es ? Tu es bien trop fière pour admettre tes doutes, bien que tu estimes ne pas être dans ton meilleur élément au sein de ces manigances portaliennes. Faisant quelques pas dans l’herbe, tu lèves la tête en voyant les autres arriver. Tu écoutes attentivement XIV alors qu’il prend la parole. Cogitant intérieurement, tu ne peux que lui donner raison lorsqu’il évoque votre absence de plan clair. Mais tu ne doutes pas que le télépathe est capable. De ton côté, tu sais très bien quelle est la meilleure place que tu pourrais prendre.

« Je pense que ma meilleure place sera en embuscade. » tu laisses ton regard dévier vers Morrigan, « Cela convient-il ? »

Cette fois-ci, tu ne parles pas pour les autres. Plissant les yeux en regardant tour à tour Sunny, Malble et Philippe, tu te demandes bien ce que ces derniers peuvent bien valoir au combat. Tant qu’ils ne font pas échouer la mission, vous devriez vous entendre. Tu n’en restes pas moins étonnamment silencieuse, malgré ton regard déterminé. De toute évidence, tu es prête à en découdre.

Résumé :
- Ne conteste pas le fait que Morrigan prenne la tête du groupe.
- Propose de se mettre en embuscade.
- Attend la suite.

Si la guilde le payait pour chaque soupir versé à son encontre, le mage aurait fait fortune. En plus des difficultés et zones d’ombres intrinsèques à la mission, ses alliés rajoutaient une couche d’horreur au tableau. Pour quelqu’un qui aimait l’ordre et la planification, ce genre de mandat était synonyme de cauchemar. Au lieu de docilement acquiescer, la slime s’indigna en l’apostrophant de sa pauvreté langagière. Même avec toute l’autodiscipline du monde, sa patience s’érodait. Si bien, que même la réplique calme et posée d’Elizabeth ne parvint pas à radoucir son jugement.

« Je crois ce que je vois. Tu as été utile une fois. Voilà pourquoi je te propose de nous accompagner au lieu de te dissuader de venir. » dit-il fermement à son interlocutrice en lui rendant l’intensité farouche de son regard. « Vous voulez être pris au sérieux et qu’on reconnaisse votre utilité ? Soit, je ne demande qu’à être étonné. Alors soyez-le sur le terrain au lieu de geindre. » grinça t-il de manière plus générale en réponse aux chamailleries puériles.

Malble était certes idiote mais pas dénuée de toute utilité. Quant aux deux autres, le télépathe ignorait l’étendue de leurs capacités. Comme à son habitude, Elizabeth était intervenue pour calmer le jeu, lui conférant au passage de nouvelles responsabilités qui lui avaient certainement échouées par dépit. Il se contenta de hocher la tête avec l’un de ces sourires pincés dont il avait le secret. L’érudit ne prendrait pas des décisions de gaieté de cœur mais parce que la situation l’imposait. Ce qu’il ne ferait pas pour le luxe de la connaissance… Sa curiosité lui était encore fatale.

Morrigan fut davantage surpris par l’honnêteté du fuyard que par sa lâcheté prudente. L’homme au bandeau avait au moins le mérite d’être clair sur ses intentions et sa contribution.

« Et bien, c’est important de connaître ses forces et ses limites. Il n’y a pas de mal à ça. » dit-il en reconsidérant la position de cet inconnu dans leur stratégie.

Bientôt, ils furent interrompus par l’odieuse créature qui bourdonnait dans leurs oreilles, non content.e de les presser de manière absurde et éhontée. Le mage ne se fit pas prier pour prendre congé et se préparer, comme tout le monde, à leur réunion nocturne. A nouveau, cellui qui se faisait nommer XIV les affubla d’une nouvelle provocation sur leur absence de plan. Et la faute à qui.. ? S’insurgea t-il en son for intérieur. Aucune plan digne de ce nom ne pouvait être établi avec le peu d’informations dont ils disposaient. A sa plus grande surprise, Freya s’était montrée obéissante à son égard, lui proposant d’incarner le rôle qu’il avait évoqué pour elle. D’abord étonné, le télépathe cligna des yeux quelques secondes avant de lui répondre.

« Oui. En privilégiant l’endroit le plus dos au vent, pour le retour de flammes. » précisa t-il avec une pointe d’ironie à l’incendiaire dragonne. « Quant à moi, je me tiendrai à distance pour vous donner le nombre, la position et la nature des individus présents sur les lieux par détection télépathique. Et vous, que comptez vous faire ? » demanda t-il finalement au reste du groupe en croisant les bras pour cacher une certaine appréhension.

Même avec toute la bonne volonté du monde, Morrigan ne pouvait effacer le facteur chaos des drôles d’individus à ses côtés. Alors autant leur demander directement leurs prérogatives pour ne pas souffrir du désavantage de la surprise...

Si la plupart des gens de l’assemblée prit le Baron de Toonland pour un boulet, à l’instar de Malble et dans une moindre mesure Philippe, Sunny se dit qu’il n’a pas à répondre à ces provocations car il valait mieux que ça. La dame de fer tenta de rassurer le lapin à sa façon, mais il était trop occupé à se calmer en pensant aux champs de carottes de Mary. Le calme l’atteint pile au moment où le groupe prit congés pour vaquer à ses occupations. Le Baron de Toonland retourna dans sa tanière récupérer son épée-carotte ainsi que des denrées pour se sustenter pendant la mission à venir. Parmi les produits, il y avait principalement du jus de carottes, ainsi que des chips de carottes élaborées avec l’aide de Piou et Mary. Le duo avait des contacts avec les Moon’Cow et les Golden Wings si bien que la demande fût aisée.

Les heures passèrent et le soleil commença à se coucher, signe qu’il était temps pour Sunny pour quitter sa tanière pour rejoindre les membres de la Guilde. Le lapin hésita un instant à ne pas participer à la mission, notamment parce que certains l’avaient pris de haut, mais il se souvint que XIV et d’autres membres de la Guilde allaient le traquer jusqu’à la mort. Le mangeur de carotte pris son paquetage afin de se diriger vers le point de rendez-vous. Après un long périple à son goût, le membre de la Guilde arriva prés d’un bosquet où du monde se tenait déjà. Sunny pouvait reconnaître XIV, du moins c’est ce qu’il croyait, ainsi que les autres zigs qui l’avaient pris de haut. Néanmoins, le lapin fût soulagé de voir Malble ainsi que Philippe dans le lot, ainsi il se sentait moins seul.

Le Baron tenta de saluer ses comparses, mais leur chef avait décidé de se transformer en Brakians, si bien qu’une pulsion meurtrière envahit l’hybride. En effet, Sunny s’était fait un petit nom parmi les siens comme étant un tueur de pirates, en atteste son face à face légendaire lors de l’attaque de Portalia. Le lapin s’apprêtait à foncer sur XIV, quand il reçu une gifle derrière la tête de la part d’un membre qu’il connaissait bien, Valjean. Toujours là pour lui sauver les miches, son supérieur venait encore de lui sauver la mise. L’homme lança d’un ton sec le prénom du membre de la Guilde qui revint à lui. Sunny se gifla une fois de plus pour être sûr de revenir à lui, alors que les échanges fusaient entre les participants. L’hybride n’écoutait pas ses comparses, car il avait compris que quoi qu’il dirait, on le prendrait pour un ignare. Le Baron de Toonland se posa donc sur un rocher un peu au loin, regarder les gens débattre, tout en mangeant des chips carottes en repensant à Piou et Mary, les seuls qui le comprenaient

Oh le bleu n'avait pas attendu bien longtemps pour filer. N'ayant pas demandé son reste, bien qu'ayant été surprit par les paroles de celui qui avait été nommé à la tête de ce groupe. Peut-être avait-il trop l'habitude de.... Non. A dire vrai, c'était plutôt qu'il restait bien trop éloigné de tout ce qui était en rapport avec la sociabilité, même s'il ne mordait pas les gens qui venaient lui parler. Du moins, pas pour l'instant.
Philippe avait donc fuit les lieux. Entendant encore le bourdonnement de XIV qui raisonnait encore dans ses oreilles, pour aller disparaitre sous la surface de l'eau du port de Portalia. Il avait rapidement rejoint le réconfort de son domicile et ce calme qu'imposait l'Océan qui recouvrait la grande partie du quartier Ouest... Oh l'idée de rester cloitrer ici lui disait bien mais.... Il savait bien que c'était pas la décision la plus intelligente qu'il pouvait faire. M'enfin. Ils parlaient surtout de prise d'information, n'est-ce pas ?

C'est après avoir manger quelques trucs histoire d'avoir l'estomac remplie qu'il quitta la sécurité des eaux du port pour retourner à la guilde. De là il gagna son bureau, pour récupérer un sac qu'il gardait là au cas où, puis y glissa une bouteille d'encre qu'il gardait en prévision, ainsi qu'un carnet et quelques feuilles volantes. Une fois se mit en route pour cette campagne qui entourait la ville. Ce lieu qu'il ne connaissait que peu malgré ses six ans de présence dans cette ville.
En fin de compte il ne mit pas bien longtemps pour rejoindre le groupe. Pile lorsque l'armure prenait la parole, en... Hé bien, parlant de lui, il supposait. Au vue des présents il était bien le dernier à être arrivé, mais qu'importe. Ce n'était pas comme si il était en retard de toute façon, si ?

- Je travail à l'accueil. Globalement tout le monde peut voir ma tête, alors j'ignore si je peux infiltrer sans problème. - Répondit-il de sa voix calme et doucereuse, en regardant un instant l'armure avant de poser le regard sur le télépathe et sur.... XIV supposait-il - J'ignore en quoi je puisse être réellement utile dans cette affaire. Ceci-dit.... Je possède un pouvoir qui me donne la capacité de contrôler de l'encre. Je suis capable de noter ET copier n'importe quoi en un temps record. Je peux aussi l'utiliser pour me défendre, tant par l'attaque qu'en aveuglant l'ennemi. Mais ce dernier point n'est pas utilisable à volonté.

En vérité, il l'avait déjà utilisé pour se défendre contre quelques délinquants et criminels qu'il avait put croiser au cours de sa vie, surtout lorsqu'il était du côté du quartier Nord, mais préférait l'utiliser en dernier recours, cette protection de suie, puisqu'elle lui prenait énormément d'énergie.

Levant les yeux au ciel face à la remarque de Morrigan, tu n’as pas besoin que XIV vous fasse la réflexion pour constater que votre fine équipe n’a effectivement aucun espion. Tout le monde semble vouloir se tenir à distance. Personne ne souhaite endosser ce rôle risqué, à ton grand agacement. Tu prends cela comme un manque d’organisation, un manque d’expérience, et une rigueur militaire inexistante. Tu dois retenir un soupir ; à Drakenmarg, jamais les choses ne se seraient déroulées de la sorte après tout. Et cela n’est pas sans te rappeler ce qui s’est passé au bosquet, durant l’attaque de la cité-forteresse. Tu es légèrement déçue de Morrigan, t’attendais-tu à ce que le télépathe prenne les choses plus fermement en main. Mais peut-être fait-il simplement de son mieux, avec la bande de bras cassés dont il a hérité.

Tu t’immobilises en sentant une présence approcher. Puis, des voix. Restant dans ta cachette, tu as l’esprit en ébullition. Et vous n’avez désigné aucun espion. Elizabeth faisait partie des plus puissantes, et serait toute aussi utile – tu dois le reconnaître – à veiller sur le groupe. Quant au reste… À part peut-être Philippe, tu crains le pire pour les autres. Et encore, le gratte-papier n’est que rang argent et pourrait ne pas s’en sortir en cas de combat. Pourtant, vous tenez là l’occasion parfaite de vous infiltrer.

Tu lances un regard entendu à Morrigan, puis Elizabeth. Puis, retenant un nouveau soupir, tu sors presque à contre cœur de ta cachette pour faire face aux inconnus dont tu devines sans mal ce qu’ils sont venus faire ici.

« J’ai cru que vous alliez me faire attendre encore longtemps. Alors, on y va ? »

Une stratégie risquée, qui repose sur votre jeu d’équipe. Tu connais les pouvoirs de Morrigan et tu sais qu’il est capable de modifier les souvenirs d’une personne de rang inférieur. Il suffirait qu’il s’introduise dans l’esprit de l’un des inconnus pour lui faire croire qu’il te connaît et que tu es de leur côté. Tout comme tu comptes sur Elizabeth pour retenir les membres du groupe de faire une quelconque bêtise. Et quand bien même vous n’arriveriez guère à vous coordonner, tu sais que vous arriverez à venir à bout d’eux sans grandes difficultés. Tu espères que tout se déroulera bien et que l'opération se déroulera sans mal. Les missions d'infiltration ne sont pas ta spécialité après tout.

Résumé :
- Note que personne n'est prêt à faire l'espion.
- S'y colle à contre-coeur et fait croire aux inconnus qu'elle les connaît et les attend.
- Compte sur Morrigan pour modifier les souvenirs de l'un d'entre eux, et sur Elizabeth pour calmer le groupe.

Après la comédie de bas-étage, voilà que la guilde prenait des allures de brocante. Sincèrement dépité par l’insubordination, pour ne pas dire la bêtise, Morrigan se contenta d’acquiescer aux dires de la slime. Elle était de bonne volonté, un phénomène assez rare pour se permettre de tuer ses (mauvais) desseins dans l’œuf. La conversation entre Elizabeth et l’homme aux cheveux bleus n’était pas de meilleure augure. Sa bienfaitrice était prête à endosser un rôle qui n’était pas le sien, tandis que son interlocuteur se défilait en exprimant sa tiédeur. Soit. Le télépathe secoua la tête, vraisemblablement agacé par la tournure que prenaient les choses.

« J’irai. » annonça t-il alors sans hésitation. « Nous avons besoin de soutien armé ET de personnes fiables et assurées. » dit-il en glissant son reproche à l’intention du standardiste.

Jamais mieux servi que par soi-même. Elizabeth était un atout dont le groupe ne pouvait pas se priver en l’envoyant en éclaireuse. Le mage n’eut pas l’occasion de se justifier davantage, freiné par l’arrivée de deux individus qui venaient dans leur direction. Son premier réflexe fut de te tenter une connexion mentale superficielle, afin d’obtenir le contexte de leur discussion depuis leur cachette végétale. Mais voilà qu’il avait une fois de plus négligé le facteur chaos de leur joyeuse bande… Sans crier gare, Freya s’était élancée à leur rencontre, après lui avoir échangé un bref regard de connivence. Cette femme avait l’audace et le mérite, celui d’être un fléau pour ses alliés comme ses ennemis mais hélas, ces deux alternatives étaient indivisibles.

Pris de court, le télépathe n’avait pas le temps de créer un souvenir de toute pièce dans une fenêtre aussi réduite. Son choix se porta instinctivement vers celui qui avait la plus grande gueule, s’imaginant que son influence sur le groupe était proportionnelle à l’espace qu’il polluait de sa parole. Il ferma les yeux pour occulter au maximum le monde extérieur, se concentrant sur son objectif télépathique. Sculpter un esprit dans ces conditions était un travail d’amateur, maudire Freya n’était plus simplement une habitude mais un état de fait. Fort heureusement pour elle, les intrus n’étaient que du menu fretin en terme d’essence, rendant ainsi leur esprit perméable. Les souvenirs de l’homme prenaient la forme d’enchevêtrement de fils qu’il suffisait de dérouler. Peu enclin à fouiller de manière exhaustive, Morrigan décida de s’arrêter sur le premier souvenir de femme dans un contexte professionnel. Modifier un fragment de mémoire préexistant lui demanderait beaucoup moins d’énergie et de travail qu’en inventer un de cohérent. Un sourire pestif traversa alors succinctement ses lèvres. Sa cible était une supérieure pour laquelle l’homme éprouvait une admiration qui dépassait les bornes professionnelles. C’était parfait, elle ne l’avait pas volé. Ca lui apprendrait à prendre des décisions à la hâte et de le forcer à utiliser son art indignement. Et puis Freya avait beaucoup de chance qu'il se souvienne de ses traits, de sa voix, à force de l'entendre jacasser et de la voir marcher sur ses plates bandes. Remplacer l’objet de toutes ses fantaisies par l’image de la dragonne fut un jeu d’enfant.

Pas peu fier de son méfait, Morrigan interrompit la connexion mentale pour se consacrer à nouveau au monde matériel. Après avoir été contraint de laisser le groupe livré à lui-même, son instinct lui disait que le retour à la réalité ne serait pas des plus plaisants…

Sunny regardait le groupe s’écharper sur la façon de procéder, ce qui le fit particulièrement rire. Le Baron manqua de peu de s’étrangler avec un morceau de carotte tellement il se fendait la poire en voyant le groupe. On lui avait fait des sous-entendus comme quoi il était incompétent, mais le lapin se rendait compte que ces comparses étaient tout autant tocards que lui. Il y avait bien une exception à cette règle et elle se tenait à côté de l’hybride. L’homme aux cheveux bleus s’était tu jusque-là et au final c’était peut-être la meilleure stratégie. Sunny n’avait pas remarqué, mais celui qui se faisait passer pour le beau gosse intello avait proposé un plan et tentait de l’appliquer face à un groupe d’ennemis qui venait d’apparaître. Le lapin scruta son voisin alors que Malble avait décidé d’aller aux contacts des nouveaux arrivants. Le Baron se mit à réfléchir tout en grignotant des chips de carottes, se demandant bien où il avait déjà pu croiser son comparse. Au bout d’un moment qui sembla particulièrement long, Sunny lança à l’homme aux cheveux bleus

« -Hey DOC !!! Dis-moi c’est pas toi qu’aurait posé dans le calendrier de la Guilde par hasard ? Valjean m’a dit que t’étais bien gaulé, je sais pas ce que ca veut dire mais je pense que c’est sympa ! lança Sunny avant de reprendre Dis tu crois qu’ils vont s’en sortir sans nous deux Doc ? Non je sais pas ils ont l’air un peu à l’ouest quand même… Autant l’armure vivante elle a l’air d’en avoir dans la caboche mais les autres mon dieu… Moi je dis on devrait rester ici et on intervient que si nécessaire, après tout on m’a dit reste en retrait… le lapin fit une pause avant de reprendre BON SANG DOC je suis malpoli… Tiens tu veux des chips de carottes ? C’est Piou et Mary qui les font, les meilleurs de Portalia ! »

Le Baron de Toonland tendit le paquet à celui qui se faisait appeler Philippe, observant ses comparses se sortir du pétrin. En d’autres circonstances Sunny aurait aidé, mais il avait décrété que c’était sa demi-heure où il faisait la gueule…

Bon sang que ça l'agaçait d'être ici. S'il c'était écouté il n'aurait pas prit la peine de faire tout le chemin mais bon. Il avait besoin de ce job. Il avait besoin de sa paie. Mais pour le coup il regrettait d'avoir été attiré par la promesse d'une prime en plus. Hmph. Après avoir parlé, il posa le regard  sur Morrigan, n'étant absolument pas vexé par les paroles du bleu. Puis il tourna le regard sur XIV avant d'avoir le même genre de réaction qu'iel, se mettant dans les ombres alors que des voix inconnus c'étaient fait entendre... Et ce fut précisément à cet instant que tout s'accéléra.

Sur le coup il crue que les choses se présentaient bien. Freya c'était mise en mouvement pour se présenter devant le petit groupe en prétendant les avoir attendu pour y aller. Et à dire vrai, Philippe ne sut pas vraiment comment ils en étaient arrivé là mais visiblement son coup semblait porter ses fruits.
Du moins... Jusqu'à ce que la Slime décide d'en faire qu'à sa tête, se glissant derrière le groupe pour venir en fracasser un.
Alors qu'il essayait de comprendre vraiment ce qu'il venait de se passer, le lapin décida de lui faire la causette en remettant sur la table un projet que certains de la Guilde avait mit en route pour tenter de redorer le blason de celle-ci. Et pourquoi pas, intéresser des gens à rejoindre leur rang...

- Bien sûr que je le suis. J'ai le physique de la personne la plus cool au monde. - Il esquissa un sourire indescriptible à ces mots, laissant à ceux qui l'avait entendu le loisir de penser qu'il ne se prenait pas pour de la merde, puis posa le regard sur la scène alors qu'Elisabeth passait aux choses sérieuses - Je ne sais pas. Mais je suis d'avis de ne pas bouger si on nous le demande pas.

Et après avoir remercier le lapin, il plongea la main dans le paquet pour récupérer quelques chips en observant la scène, n'ayant de ce fait, rien loupé de tout ce qu'il c'était passé. Et ce, jusqu'à ce que le groupe soit ramené à eux, enfermé dans des cocons de terre. Wow. C'est qu'elle était impressionnante l'armure, ça, il ne pouvait pas dire le contraire. Il se demanda d'ailleurs durant un instant si elle pouvait faire le poids face à l'une des Matriarches avant de regarder Elizabeth quand elle c'était tourné sur eux, avec ce regard qui le mettait plutôt mal à l'aise....

- Hé, j'avais pas envie d'être ici à la base. - Il jeta un oeil en direction de XIV - La seule raison de ma présence c'est que j'y tiens à mon poste. J'ai pas spécialement intérêt à ce qu'on me suspect. En plus j'ai aucune idée de ce que je peux faire dans ce cas de figure, d'autant que vous avez très bien géré la situation. Mais je suis tout à l'écoute si vous en avez une, d'idée.

Et a ses mots il vint avalé les quelques chips qu'il avait récupéré, ce disant qu'il devrait féliciter le Moineau la prochaine fois qu'il le voyait, si le lapin disait vrai à son sujet....

Tu dois retenir un soupir exaspéré en comprenant ce que Morrigan a fait. Pique malveillante à ton égard, ou simple manque de temps ? L’un n’empêche pas l’autre, connaissant la mauvaise langue du télépathe. Tu exaspération n’est que plus exacerbée lorsque tu vois Malble frapper l’un des hommes, sans même comprendre ou consulter qui que ce soit. Tout ceci oblige Elizabeth à intervenir alors que le semblant de plan que vous avez confectionné vole en éclats. Ton regard brille à présent d’un éclat de colère. Alors que tu retournes auprès du groupe. Ce ne sont pas des soldats, encore moins des Drakenmayers. Avec un manque de discipline aussi flagrant, tu ne t’étonnes en outre guère que ta faction soit en échec depuis tant d’année. Est-ce donc tout ce que Gun Sho a pu trouver parmi les plus fiables ? Ne reste-t-il plus qu’une bande de bras cassés parmi vous ? Tu ripostes tout de suite aux remontrances d’Elizabeth. Peut-être a-t-elle plus de tête que la plupart – bien qu’il t’en coûte de l’admettre – elle n’en reste pas moins aussi timorée que la plupart.

« Peut-être avez-vous loupé la partie où ils arrivaient vers nous alors que personne ne s’est porté volontaire pour jouer les espions ? Nous manquions de temps, alors ne venez pas me reprocher d’avoir été là au bon endroit au bon moment. Qu’à cela ne tienne, je n’ai pas vraiment supplié pour prendre ce rôle. » tu foudroies cette fois la slime du regard, « Toujours est-il que ce plan aurait parfaitement fonctionné si quelqu’un n’avait pas décidé de faire n’importe-quoi. »

Jamais tu n’aurais laissé ta troupe dans une telle déroute. En réalité, jamais tu n’as eu affaire à une telle bande d’incompétents dont le qualités guerrières sont presque inexistantes. Cela te rappelle la catastrophe du Bosquet de Solgid. Heureusement, XIV remet les choses en ordre, tranchant sur le fait de prendre trois espions. Regardant le reste du groupe, tu estimes devoir te proposer. Après tout, tu ne seras jamais mieux servie que par toi-même lorsque tu vois votre composition.

« J’accompagnerai Morrigan. » affirmes-tu, sans te douter qu’il se portera volontaire, « Si les choses se corsent, vous aurez besoin d’une force de frappe. »

Qui sera donc la troisième personne ?

Résumé :
- Lance des piques à Malble et Elizabeth.
- Se propose pour accompagner Morrigan, partant du principe qu'il sera également volontaire pour jouer les espions.

L’avantage de cette faction résidait dans sa moindre proportion à étonner. En ce sens, Morrigan n’était pas déçu du voyage. Chaque individu n’en avait fait qu’à sa tête, en se baignant dans la passivité ou en embrassant à l’extrême inverse, une agressivité malvenue. A côté d’eux, même Freya passait pour une partenaire de mission idéale. Heureusement, Elizabeth était là pour relever le niveau, profitant de l’agitation pour tempérer les choses et sermonner le groupe dissident. Le mage se fendit alors d’un énième soupir consterné.

« J’admire ta patience, comme toujours... » dit-il à voix basse à l’intention de sa bienfaitrice en retrouvant son calme désabusé.

Le télépathe n’eut pas l’occasion de la remercier davantage, interrompu une fois de plus par le brouhaha incessant de cette masse ridicule qu’ils appelaient équipe. Les deux paresseux se gargarisaient de leur lâcheté, doublée de la mauvaise foi de l’homme aux cheveux bleus. Tandis que le change-forme mettait le plan d’Elizabeth à exécution, il hocha la tête d’un air entendu envers l’armure avant de compléter ses paroles.

« Je crains que vous ne saisissiez pas la gravité de la situation. Si vous consentez à laisser les choses se faire au détriment de la sécurité de la ville, dites adieu à vos postes, aux chips à la carotte et aux logements de fonction. » lâcha t-il en regardant tour à tour Philippe, Sunny et Malble. « Votre confort n’est pas acquis. Si vous voulez le préserver, il faut œuvrer pour. Une guerre civile et la ruine de la guilde sont les dernières choses dont nous avons besoin actuellement. »

Maintenant que ces principes logiques avaient été posés, Morrigan put se consacrer à nouveau au plan d’attaque. Freya semblait d’une humeur détestable, un fait qui arracha à l’érudit un de ses sourires ambivalents dont il avait le secret. Oui, même la grande Freya n’échappait pas aux lois de l’univers, en récoltant ce qu’elle semait. Entre les paroles grivoises du mercenaire et le tacle d’Elizabeth, la dragonne goûtait à la résignation. Ce que le télépathe n’avait pas eu le temps de lui expliquer à cause de son impulsivité, c’est qu’un souvenir modifié le restait tant que la mémoire n’avait pas détecté d’anomalie incohérente.

« Je t’offre un espion dévoué sur un plateau d’argent et c’est comme ça que tu me remercies ? » persifla t-il alors qu’il se rapprochait de la Drakenmayer pour se porter volontaire comme convenu dans le groupe de trois. « Très probablement stupide et corvéable à souhait, tu aurais tort de t’en priver. » ajouta t-il à voix basse, cherchant des signes témoins de sa rage sur son visage.

Freya avait tenu à affirmer sa position d’espion avant lui, soit, c’était de bonne guerre. Recevoir des ordres n’était après tout pas sa tasse de thé. Son regard se porta alors sur les dits vêtements et une légère grimace déforma un instant la tranquillité de ses traits. Il allait devoir enfiler les habits de quelqu’un d’autre. Sales. Appartenant sans doute à un individu à l’hygiène douteuse. Qu’on ose encore lui dire qu’il ne faisait aucun sacrifice pour cette institution écœurante... Franchement dégoûté, le mage se décida à prendre la tenue la plus propre et la plus ample possible afin de l’enfiler directement par dessus ses atours à lui, fraîchement lavés et repassés. Les hommes de cette cité n’avaient définitivement aucun goût et savoir-vivre.