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Yoka
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Morde morde morde morde morde ! Dandelion ne répond plus depuis un moment déjà.
C'est mort, Yoka, t'as tué l'archiviste…

Nan mais réfléchis deux secondes, t'as rien fait ! Vous vous êtes à peine cognés, et il saignait déjà avant, c'est justement ça qui t'a fait te retourner. Et puis, son sang était déjà bien trop anémié… y a autre chose qu'a dû agir, c'est sûr. Quelque chose de plus puissant que toi, hein, puisque t'as rien vu venir… rien senti venir. Et enfin, c'est quoi ce sortilège étrange qui l'a transformé en papillon ?!

« Allez, tiens le coup, on est presque arrivés… »

T'as parlé entre tes dents. Faut dire, face à un tribunal portalien, ta défense ne tiendrait pas une seconde. T'étais seul avec ce type ! Puis tout ce qu'on retrouvera de lui, ce sont ses vêtements tachés de sang. Pas le moindre témoin à ta décharge, à l'odeur il n'a pas avalé le moindre poison, donc impossible de plaider qu'il s'est fait ça tout seul. Et bien sûr, tu seras alors considéré comme une bête, juste parce que tu sais pas te retenir de renifler les gens. Quand bien même la plupart des érudits n'en sont plus là, c'est ainsi que la vindicte populaire te considérera : un monstre. C'est pas possible autrement. Tu vas être viré de l’Église, viré de la ville, viré du pays … et probablement tué par la même occasion. C'est sûr, tu te vois déjà au bout d'une corde, les gens ne réfléchissent pas très loin en général dans de telles situations. Et c'est pas l’Église qui est réputée faire dans la dentelle, surtout pas en ces temps où elle est prétendument corrompue. Encore moins après ce que t’a dit Elizabeth à son sujet, sur les pions remplaçables que vous êtes dans le jeu de l’Ordre.

« Allez ! »

Dur de se sentir confiant, parce que  c'est vraiment la morde. On ne comprend presque rien à ce qui se passe, tout a dérapé sans que ça ait le moindre sens. C'était où, déjà, la clinique ?! Fichue ville mal orientée ! Ah oui, plus au nord encore. Tu reconnais les quartiers, leur simplicité, la pauvreté propre à cet endroit qui oscille entre le simplement correct et le pur délabrement désastreux. Et puis, à l'odeur ça se sent qu'Elim est déjà passé par ici il y a moins de trente minutes. C'est bon signe, cela veut dire qu'on se rapproche.

« Reste avec moi, morde ! Allez, Dandelion ! L'archiviste qui sent la fleur, bref, quel que soit ton nom parce que tu l'as pas écrit sur ton bureau ! »

Bon, OK, peut-être qu’il l’avait écrit sur son bureau, c’est juste que t’as pas pris le temps de le lire parce que ça n’avait pas le moindre intérêt. Un nom ça ne se lit pas, ça se donne, et c’est encore mieux au cours d’un échange fructueux et sympathique entre deux êtres complices. Ce qui n’a pas été le cas de celui-ci, c’est le moins qu’on puisse dire. Bref, t'as envie de secouer le petit être dans le creux de ta main pour s'assurer qu'il reste en vie. Mais morde, s'il est pas déjà mort, tu ne ferais que l'achever dans ce cas. T'as pressé le pas, car chaque seconde compte. Pitié, pourvu qu'il puisse faire quelque chose…

« Elim ! »

Là c'est sûr, t'as trouvé l'entrée, elle sent ce… lui quoi. Le Croc argenté du clan des Loups-Tonnerre. Tu te retiens très fort d'ouvrir sa porte de force, tu sais que c'est très mal vu. Il t'avait même laissé entendre que cela le dépassait que tout le monde passe son temps à détruire cette porte la dernière fois que vous aviez échangé à ce sujet. Tu en avais alors ri en promettant de faire attention lorsque ton tour viendrait. Mais c'est autre chose de se retrouver là, les bras pris, inquiet jusqu'au sang d'avoir peut être tué quelqu'un sans même comprendre comment. Là, ton toi du passé qui ricanait avec douceur te semble un bien sombre crétin, et le respect que tu voues à cette porte s’en est réduit à presque rien au regard de l’urgence. Aussi, difficile de ne pas trépigner sur place après avoir toqué du coude, car c'est le seul moyen d'attendre ce temps interminable où nul ne semble te répondre. Le seul moyen de ronger son frein en priant Sif que ton seul véritable allié dans cette ville n'arrive assez vite pour que ce ne soit pas trop tard.

« Elim ! Désolé, c'est Yoka ! C'est pour une urgence ! Je ne sais pas vers qui d'autre me tourner ! »

Ta patience fond comme neige au soleil. C'est quand même sacrément con, la dernière chose que cet archiviste aura eu avant de clamser sera une blague de ta part sur un bouquin non rendu parce que tombé dans une flaque. Franchement, mon goupil, bravo. T'as finement joué pour le coup. T'aurais mieux fait de lui faire un câlin, au moins il serait mort dans une situation plus positive, faute d'être logique. D'ailleurs, ce serait pas au moment où tu lui as balancé cette canorie qu'il a commencé à sentir le sang ? Tu penses que c'est parce que le ridicule tue ?! Franchement, de là à le laisser croire, il n'y a qu'un pas.

« Allez, Dandelion, réveille-toi, morde ! »

Difficile de ne pas trahir la panique dans la voix. Aussi, quand la porte s'ouvre, on prend pas le temps de tergiverser, ni même de voir qui on a en face de nous, parce que c'est forcément Elim, on n’a même pas pu penser qu’il aurait pu en être autrement. On tend les bras avec panique en déclarant d'un ton aussi tragique que démuni :

« Je… ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais je crois qu'il a été transformé par magie et qu'il en est mort ! »

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Saphira
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Cette journée a tout ce qu’il y a d’ordinaire dans cette clinique. Des cas standards, des enfants qui ont quelques petits bobos, quelques rhumatismes sur des personnes d’un certain âge ou quelques rhumes. Rien de bien transcendant qui est maintenant mon quotidien. Enfin, c’était sans compter sur une voix plus forte que j’entends de l’intérieur alors que je termine de m’occuper d’un enfant. Je prends toutefois le temps de répondre, enfin, plutôt d’accorder quelques mots à un de ses camarades l’accompagnant.

Il n’a rien de grave, je vous laisse là quelques minutes pour voir ce qu’il se passe.

Puis, en quelques grandes foulées pour moi, après avoir fait patienter l’inconnu quelques secondes qui ont dû lui paraître très longues, je finis par ouvrir la porte. C’est avec grande surprise que je suis confondue avec mon patron, alors que je me reprends très vite pour observer ses bras tendus et plutôt la petite créature qui se trouve au creux de ses paumes. Visiblement mal en point, l’hybride la pense morte mais sans avoir eu l’occasion de vérifier, je lui fais signe de rentrer.

Désolée, Elim est occupé. Mais je vais faire au mieux, suivez-moi.

Je le guide alors vers une autre salle de consultation, un peu stressée étant donné que les urgences ne me sont pas reléguées habituellement. J’en profite pour jeter un œil à l’extérieur par l’une des fenêtres.

Posez le ici, je vais regarder ce qui ne va pas.

Mon regard détourné, j’en profite pour ouvrir la fenêtre et observer rapidement à l’extérieur en espérant croiser un regard et faire de grands signes à l’infirmière présente et qui a plus d’expérience que moi ici. En attendant, je n’ai plus qu’à tenter de stabiliser le petit papillon. M’approchant de la table d’auscultation, j’approche mon visage pour un peu mieux voir – c’est qu’il est tellement petit que c’est difficile de vraiment savoir ce qui ne va pas. Déjà, vérifier s’il est mort malgré la perte de sang qui a l’air importante. Doucement, je viens poser l’un de mes doigts sur un corps tout petit mais qui m’a tout l’air d’être humanoïde ce qui peut réfuter l’idée qu’il s’agisse d’un papillon. Cela reste possible. Cherchant à calmer ma propre respiration pour mieux entendre, je finis par mettre mon doigt devant ce qui a l’air d’être sa tête. J’y sens un très faible flux d’air.

Il est vivant.

Rassurée à cette idée, je finis par rouvrir une petite gourde à ma ceinture et me concentre pour déplacer une petite quantité d’eau qui vient recouvrir le corps de la petite créature, sans pour autant passer sur sa tête. Peu de temps après, alors que ma concentration est maximale, une petite lumière blanche l’entoure. Je reste ainsi quelques secondes avant de relâcher un peu l’utilisation de mon pouvoir et de récupérer l’eau pour la remettre dans une deuxième gourde différente qui récupère tout ce qui a déjà été utilisé une fois.

Toutefois, après une observation de quelques secondes supplémentaires, j’ai l’impression que son état ne s’améliore pas vraiment. Peut-être l'ai-je juste stabilisé. Son état est-il encore critique ? Me mordant la lèvre, mon attention est soudainement happée lorsque j’entends du mouvement juste à l’extérieur de cette pièce de laquelle je sors très rapidement, pour voir qui passe par là. Mon visage s’illumine alors que je croise l’une de mes comparses. Un peu ma mentor du moment, d’ailleurs.

Emilia ! Je sais que tu n’es pas censée travailler, mais j’ai besoin de ton aide. Vite, s’il te plait.

Depuis ces moments que l’on partage, j’ai l’impression d’avoir gagné un peu d’assurance ce qui est très bénéfique surtout dans ce genre de moments.

Petite créature type papillon, a perdu beaucoup de sang et connaissance. Il respire. J'ai tenté de stabiliser son état.

Et ai besoin d'aide pour la suite, plutôt que risquer d'empirer la situation.
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Emilia Reisalin
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Fée-mur Cassé
Saphira-Yoka-Marguerite cassé

Les jours se suivent et se ressemblent depuis qu'Émilia a été mise en convalescence suite à son passage de rang. Heureusement, malgré son nouveau bras gauche fait d'un métal noir brillant, elle récupérait progressivement en force et en endurance, surtout grâce à sa nouvelle amie qu'elle s'était faite sur place d'ailleurs.

Bien que ne devant pas travaillé au vu de son état, malgré les protestations de la jeune femme, notre protagoniste essayait quand même d'aider ici et là, comme une ombre, en préparant les salles et les soins pour avancer son petit loup ainsi que sa nouvelle apprentie. Les voir tous les deux serrer le cœur de la Prédatrice, mais elle était rassuré qu'elle soit rentré dans la vie du médecin à un moment aussi enclin pour remplacer son absence soudaine... Même si il en disait rien, elle voyait tout de même que la façon qu'elle avait eu de partir comme elle l'avait fait l'avait blessé. Elle en était désolé, mais elle voyait là un mal nécessaire pour qu'il puisse créer son havre de paix tranquillement, sans devoir s'inquiéter de la lutte absurde entre l'Ordre et le Chaos.

Passant dans le jardin centrale après une énième séance d’entraînement, habillé d'un haut blanc à semi transparent à cause de la transpiration et d'un short de toile fin, une serviette fraîche sur le visage, la belle profitait d'un moment de calme pour respirer un bon coup. Regardant le ciel azuré, parsemé de petits nuages moutonneux, Émilia profitait de ses ultimes moments de calme avant de retourner dans la tempête qui faisait rage autour de cette petite clinique. Bientôt, très bientôt, elle allait reprendre les armes et pouvoir voir si ses entraînements avec Saphira et mentale contre elle-même avait servi à quelque chose.

Passant sa serviette entour de son cou, une odeur étrange de sang vint lui chatouiller les narines. C'était une drôle d'odeur, pas ferreuse comme celle d'un humain normal, mais plutôt... Fleurit ? Ce tournant dans la direction de l'odeur et des cris, quelle fut sa surprise lorsque le visage presque paniqué de la dragonne apparu subitement, lui réclame son aide pour sauver... un "papillon" ?!

La jeune femme penche la tête sur le côté en haussant un sourcil devant cette exposition qui ne lui fait pas beaucoup de sens, mais elle finit néanmoins par rejoindre son élève au petit trot, attachant sa longue chevelure ivoire en une longue queue de cheval qu'elle laisse alors tomber sur son épaule.

Arrivé dans la salle ou siège un homme renard et une petite bestiole ailée qui agonisait au milieu d'une table... Alors pour avoir un petit patient chelou hors de leurs compétences, nos deux héroïnes étaient servis sur ce coup. S'approchant du patient, les sens aiguisés de la Prédatrice l'examinèrent point par point sans le toucher alors qu'elle finissait de nouer la blouse qu'elle avait attrapée en arrivant.

-Hémoragie, peut être une fracture et un souci au niveau du dos... Finit-elle par résumer sommairement avant de tourner un œil froid vers l'homme renard paniqué à côté. On ne tape pas plus petit que sois... Qu'est-ce qu'il sait passé ?

Au vu de son accoutrement, l'homme devait être affilié à l'Église... Décidément, quand Émilia commençait à s'assouplir avec ses représentants, voilà que l'un d'entre eux ramène un machin faible à moitié mort devant elle... Mais bon, le bénéfice du doute lui accordait un moment de sursis pour l'instant. Mordant son pouce afin de faire perler une petite goûte de son sang, elle posa doucement alors celle-ci sur l'une des plaies du mini bonhomme afin de mélanger ses deux flux.

Prenant une profonde respiration, la jeune femme vit ses yeux océan devenir rouge luisant, usant de ses nouvelles capacités de son rang doré afin de transformer la plaie en une fine couche de cristal. Essuyant sa sueur avec la serviette qu'elle avait conservé autour de son cou alors que ses iris redevenaient normaux, la belle se tournait vers la semi-médecin chef.

-Ça devrait aller pour l'hémorragie. Mais sa jambe et son dos m'inquiètent... J'espère qu'il va reprendre connaissance, ça nous aiderait à savoir où ça coince exactement...

Et évidemment, Elim qui n'est jamais là quand on a besoin de lui !


Codage par Libella sur Graphiorum

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Marguerite du Psychagité
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Aujourd'hui, j'étais… a-attendez, quel jour on est, déjà… ?

Je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression que ce soit un matin comme les autres. Je ne me rappelle pas m’être couché; et pourtant, je me couche et je me lève toujours de la même exacte façon, à la même heure.

La première chose que je réalise, c’est un goût dégoûtant sur les lèvres, qui me réveille immédiatement presque comme si y’avait un danger imminent.

La deuxième, c‘est que je suis trempé; avec ce qui semble, heureusement, n’être que de l’eau (pas assez poisseux, pas assez odorant pour être autre chose). J’ai les vêtements ruisselants, gorgés comme une éponge, et j’ai froid, mais je ne sens heureusement pas la brise caractéristique du dehors. L’air semble néanmoins plus agité que dans mon tiroir, moins poussiéreux aussi, plus… spacieux?

La troisième chose dont je me rends compte, c’est que je me trouve sur le dos. Je n’aime pas être sur le dos, aucune fée n’aime ça : ça écrase les ailes et ça tort les joints, sans compter la sensation très inconfortable d’avoir les écailles qui râpent contre un support solide (ici, du bois?) Par réflexe naturel, je suis immédiatement pris du besoin de me retourner. On est un peu comme les tortues vous savez, sur le dos, on est un peu coincés, on ne peut pas simplement rouler sur un côté comme les sans-ailes, elles ne sont pas pliables et ça tirerait sur un des joints. La meilleure solution c’est de se plier directement en avant, mais il faut des abdo d’acier, parce qu’on ne peut pas prendre appui sur le sol (y’a les ailes qui recouvrent). Et moi, vous vous imaginez bien que les abdos, bah c’est pas ça du tout. Les autres m’ont bien mis en garde, qu’il fallait que je garde la forme au cas où ce genre de choses arriverait. Je leur avais répondu que de toute façon, je n’avais aucune envie de me retrouver dans cette situation, donc que ce n’était pas grave.

J’aurais l’air fin si elles me voyaient, là, maintenant.

Cependant, je n’ai pas le temps de me morfondre. Instinctivement, je tente de me relever malgré tout, de battre des ailes pour arriver à me pousser en avant. Un cri m’échappe avant même que je n’ai le temps de sentir la douleur. Je ne comprends pas d’où ça vient. Certes, des fois je dors mal et j’ai une articulation un peu endolorie (comme un torticoli… tortiala?), mais là, c’est beaucoup trop intense pour être ça. C’est la première fois que je ressens ça. C’est finalement à cette étape-là que je réalise qu’outre la fatigue, j’ai aussi mal. Partout. J’ouvre enfin les yeux.

Je ne sais pas où je suis. Je le comprends immédiatement. Je reconnaîtrais la lumière chancelante, le plafond miteux et l’odeur renfermée de mes Archives entre mille. Ce ne sont pas les Archives, ni même la Cathédrale. Je ne sais vraiment pas où je suis.

Et ça, ça m’angoisse.

A en croire la douleur, je ne suis pas en train de rêver. De toute façon, je ne rêve que très peu, et jamais d’endroits que je ne connais pas : je n’ai jamais compris à quoi ça sert d’imaginer des choses qui n’existent pas, donc mon cerveau n’est pas très bon pour s’illusionner lui-même. En général, je considère que c’est probablement tant mieux, et même une qualité.

Sauf que voilà, pour le coup, j’aurais préféré être en train de rêver. J’ai mal, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai mal, je suis trempé et je suis perdu dans un endroit où je n’ai pas le souvenir d’être entré. Et pire encore…

J’entends des voix.

Là encore, mon cerveau n’invente jamais rien : si je les entends, c’est qu’elles existent. Les voix, ça appartient à des êtres sapiens, des bipèdes dans la majorité des cas, et bipèdes ou non, souvent des êtres bien plus grands que moi. Je l’entends dans le volume, les tons graves dans leur voix, la façon dont l’air vibre autour de moi. Pas de doute il y en a plusieurs et ils sont bien plus grands que moi.

Et vous savez ce que ça fait de se réveiller dans un endroit inconnu, endolori et trempé, et de savoir que vous n’êtes pas seuls ? Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin.

C’est la panique.

Ma première réaction, c’est de me transformer, pour réduire au moins notre différence de taille. Je déteste que des bipèdes me voient sous ma vraie forme, je ne sais jamais comment ils vont réagir. Tout ce que je sais, c’est que plus vous êtes petits, plus ils ont tendance à prendre la confiance. Quand ils ont quelqu’un qui leur ressemble en face, ils restent davantage sur leur garde, et j’imagine que l’effet est multiplié à Portalia, où on ne sait jamais réellement à quoi on a affaire (bizarrement, les humains semblent être le standard, on a beaucoup de non-humains à apparence humaine, mais je n’ai encore jamais vu que non-fée à apparence de fée… étrange. Enfin, j’imagine que ce n’est pas à moi de juger vu que moi-même je prends apparence humaine pour passer inaperçu).

Bref, j’essaie donc de reprendre forme humaine; mais cette tentative est plus courte encore que le paragraphe précédent. Le nuage de poussière magique n’a même pas le temps de se dissiper, que l’illusion se rompt déjà et que je reprends ma forme originelle. Je ne sais pas pourquoi, mais je réalise que je suis complètement à sec d’énergie ; ce petit numéro manque même de me faire tomber dans les vapes, uniquement maintenu conscient par le stress de la situation et la douleur.

La chute me semble plus longue qu’elle ne devrait l’être. Je comprends que dans mon agitation, passant d’une altitude à une autre, j’ai un peu dévié dans ma chute libre, et que je tombe plus bas que la surface sur laquelle je m’étais réveillé. Dans cet état, je ne peux pas voler, je me remets donc à prier l’ordre que quelque chose se trouve en dessous pour amortir ma chute.

Attendez… Une chute libre après m’être détransformé sous le coup de la fatigue… Les souvenirs me reviennent immédiatement. Oh non, c’est vraiment la mouise. Je n’ai pas prêté attention aux voix que j’entendais, mais j’espère que ce n’est pas lui. Pitié, faites que quelqu’un d’autre, n’importe qui, m’ait embarqué, tout sauf lui.
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Ah morde, c’est pas du tout le loup en face de toi ! Tant pis, l’urgence est l’urgence, on rentre quand même.

« Merci beaucoup ! »

Ouais, enfin, tu as beau lui sourire de gratitude, à cette très jeune dame, tu ne la connais pas. Ceci étant, elle aussi est un peu comme toi, tu t’en rends peu à peu compte en la suivant dans ce bâtiment qui sent certes le loup mais aussi de nombreux produits – dont des toxiques. Elle aussi, elle est différente des humains d’ici ; elle aussi détient un appendice caudal qui en fait une personne unique sans même que tu aies besoin de lui faire sentir qu’elle l’est, même si cela ne te privera pas de le lui faire savoir à l’occasion, parce que chacun mérite de se sentir unique. Elle est largement trop jeune pour toi – elle semble avoir à peine atteint la majorité – et donc elle ne t’intéresse pour rien d’autre que sa personne sans doute merveilleuse, mais ça n’empêche pas qu’elle mérite elle aussi un sourire, comme l’intégralité des gens sur cette planète – ou presque.

Mais non, on est pressés, mon Yoka. Le Dandelion dans ta main est peut-être mort. Il respire apparemment encore, maintenant que tu bouges un peu moins tu crois t’en être rendu compte… mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il est tiré d’affaire.
Ah. La jeune femme valide qu’il est vivant. OUF !

« Merci ! »

On a répété ça quand elle a dit avoir stabilisé son état. T’es censé faire quoi, là, goupilou ? Rester à côté comme un clampin, ou t’éloigner ? Avoue, t’as pas fait gaffe à s’il y avait des sièges ou quoi que ce soit à destination des visiteurs. Et l’odeur du sang et de l’alcool couvre tout, ça fait mal rien qu’à respirer… donc t’es pas près de trouver ta réponse à l’odeur. Voilà, encore une belle situation où tu ne sais plus où te mettre. Ça commence à faire beaucoup pour une seule journée.


Ah, une autre pers… grand Sif, qu’est-ce qui lui est arrivée, à elle ?! Elle a des bandages de partout, la pauvre. Ceci étant, elle a de magnifiques yeux bleus océans ainsi que des cheveux blancs elle aussi. Pour peu, si la première dame n’avait pas des attributs hybrides que celle-ci ne possédait pas, t’aurais largement pu croire qu’elles sont sœurs, les deux, avec une petite dizaine d’années de différence. Elles ont les même yeux en plus !

Bref, secoue la tête, c’est pas le moment de perdre son attention sur comment une sœur peut avoir une queue de poisson et l’autre pas, et encore moins de penser à quel point les yeux de la nouvelle venue dépassent la beauté du ciel. Elle a bien dit « hémorragie », l’aînée des deux ? C’est la morde Yoka. Faut que tu assumes, t’es dans la panade. Toi aussi t’as de beaux yeux, mais c’est pas ton air de goupil battu qui amadouera la justice portalienne à ton égard.

« Euh… je … je ne sais pas. Il … euh… il était avec moi en sous-sol, en train de me suivre en marchant juste après que je lui aie raconté une mauvaise blague. Puis il s’est mis à sentir le sang… et … euh… »

Mais qu’est-ce qu’elle a elle, ses yeux sont devenus rouges ?! C’est un démon, cette dame ? Mais qu’est-ce qu’elle lui fait à l’archiviste !? Et pourquoi elle s’est mordue à son tour, ça empeste encore plus le sang maintenant ! C’est sûr, désormais tu pourras la tracer à l’odeur dans un combat, la belle étoilée aux yeux parfois de feu. Et d’ailleurs, en parlant d’yeux de feu, avec le regard froid qu’elle vient de te lancer, tu pourras pas non plus l’oublier de toute façon.

« Euh… il… un instant plus tard, à sa place, il y avait cette toute petite version de lui avec des petites ailes de … papillon… vous faites quoi, là, madame ? »

Attend, elle le … soigne ?! Par le sang ? Mais qui fait ça comme ça, ça n’a aucun sens ! Avec le stress, on vient à peine de capter que cette jolie dame aux nouvelles allures de vampire s’est méprise en t’accusant. Forcément, ça devait arriver, hein. Même si ça fait toujours mal de l’entendre.

« Ah non, mais je n’ai rien fait moi ! Il était aussi grand que moi au départ ! Je lui ai juste souri, et paf, on en est là ! Si je lui avais fait mal intentionnellement, vous pensez que je vous l’aurais amené, peut-être ? »

C’est le moment de pointer le pauvre Dandelion des deux mains avec un regard déconfit, histoire d’enfoncer le clou. Et voilà que ce dernier se met à remuer… c’est que ça fonctionne vraiment, ce soin chelou avec du sang !?

« Euh… Dandelion ? L’archiviste ? Youhou ? Tu m’entends !? Ça va aller, on s’occupe de toi. Je t’ai amené à … euh… Elim. Mais il est pas encore là, il est dans les parages. En attendant, ces deux gentilles sœurs aux magnifiques cheveux blancs et aux yeux étoil… euh, rouges, bref, elles quoi, elles vont prendre soin de toi. Elle vont trouver un moyen de te … retransformer en… euh… toi. Hein, pas vrai ? »


T’as à peine le temps de parler que l’espace d’une fraction de seconde, t’as l’impression de voir l’archiviste de retour, taille normale et sans les ailes, là, sur l’emplacement même du papillon. Qu’est-ce que … ?!

On a même pas eu le temps de cligner des yeux que non, c’est le retour à la cruelle case du réel. Morde, l’est vraiment un papillon haut comme trois pommes, en train de chuter du bord de la table après avoir tenté un vol avec son aile frois… attends, QUOI !?


Avoue, Yoka, tu t’es surpassé. T’as jamais été aussi rapide à sauter au sol les deux mains jointes pour rattraper un objet de la taille d’un insecte.

Ni aussi prompt à hurler « MAIS MORDE MAIS QU’EST-CE QUI TE PREND !? » en même temps que tu te vautres au sol juste après l’avoir rattrapé.

Ouais, parce que, mon renard, des bras, ça sert pas juste à rattraper des papillons avant qu’ils ne s’écrasent. Ça sert aussi à te rattraper toi, grand bêta.
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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L’arrivée et les mots d‘Emilia me rassurent au plus haut point alors que je me permets un petit soupir de soulagement, sans pour autant en oublier mon rôle d’infirmière en cette occasion. Je n’ai d’ailleurs pas eu le temps de réfléchir aux raisons qui ont mené ce petit être dans cette situation, mais pas de problème, ma comparse y pense et émet déjà des hypothèses à l’encontre de l’hybride qui l’a ramené. Ce serait tout de même étrange qu’il soit la cause et se montre ici alors qu’il est coupable ? A moins qu’il ne culpabilise, en fait ? En tout cas, les balbutiements émis ne sont que plus étranges. Là où il parlait correctement avant, le voilà qui a du mal à aligner ces quelques mots pour expliquer l’ensemble. Tout ceci me parait louche, tout de même. Et peu convaincant.

Enfin, je n’ai pas trop le temps de réfléchir qu’il se passe des choses étranges sous nos yeux. Le papillon qui change de taille pour se révéler presque aussi grand que nous, avant de disparaitre à nouveau sous nos yeux en sa forme si petite et fragile en à peine un clignement de cils. C’est l’hybride qui est le plus réactif de nous trois et que l’on observe s’écrouler sur le sol après avoir réussi à sauver, une deuxième fois, le petit être qui n’a toujours émis aucun son.

Dubitative, je prends une seconde à l’observe avant de m’approcher, tendant les mains. Mais encore une fois je n’ai pas le temps de réagir, ils sont trop vifs. Enfin, c’est surtout notre blessé qui l’est un peu trop. Il semblerait qu’un doigt ait été mordu suffisamment violent pour faire perler une goutte de sang sur le doigt de son sauver alors qu’il a rejoint les dessous du meuble juste à côté de lui. Ni une ni deux, je m’étale au sol pour que mon regard vienne l’observe un instant avant d’approcher lentement ma main du petit être, espérant qu’il saute sur celle-ci. Je laisse tout de même quelques centimètres de distance pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne l’est. C’est peut-être déjà trop tard…

Nous sommes ici pour te soigner. Viens, monte, on n’a pas fini et on va avoir besoin de ton aide. Tu peux parler au moins ? Tu nous entends ? Tu nous comprends ?

S’ils avaient une discussion avant d’arriver ici, c’est fort probable. Mais je ne peux pas m’empêcher de voir un petit animal sauvage devant moi. Ou un petit enfant effrayé qu’il faudrait rassurer. Ce que je doute réussir à faire, mais je tente tout de même. Attendant patiemment, je tourne finalement la tête vers l’hybride, plus curieuse qu’autre chose.

Vous êtes sûr de ne pas l’avoir agressé ? On dirait qu’il a vraiment peur de vous quand même. Ah, et on s’occupera après de votre doigt si vous le souhaitez, pour l’instant finir de l’examiner est plus urgent.

Puis surtout ce n’est pas une petite aiguille qui a dû lui faire mal. Enfin, euh. Les papillons ça n’émet pas de substances dangereuses, non ? ça dépend lesquels j’imagine…

Rassure-moi, tes morsures ne sont pas empoissonnées n’est-ce pas… ?

Mon regard s’est à nouveau tourné vers l’être ailé qui ne semble pas vouloir bouger de dessous l’étagère pour l’instant. D'autant plus que s'il y a un peu de mouvement, je ne suis pas sûre de pouvoir voir celui-ci à cause du manque de luminosité. Sinon, vous croyez qu’avec un peu de nourriture y a moyen de l’amadouer… ? Je poserai bien la question, mais si normalement il fait notre taille, il risque de mal le prendre venant de moi… Je ne suis pas sûre d’être à ça près finalement…

Emilia, je te laisse la place, je crois pas que je vais réussir à le rassurer…

Retirant ma main de manière pas trop vive, je me redresse finalement en lâchant un léger soupir, un peu dépassée par cette situation inhabituelle.
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Emilia Reisalin
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Fée-mur Cassé
Saphira-Yoka-Marguerite cassé

Une scène sacrément étrange se jouait devant les yeux de nos deux infirmières. Alors que le petit être resté stoïque face aux premiers soins qui commençaient à être appliqué, l'hybride s'emmêlait les pinceaux dans son semblant d'explication...

La belle soupira, sa main de métal posé sur sa hanche en regardant de haut en bas l'homme renard. Si elle se fiait à son instinct, le pauvre bougre ne semblait pas être du genre bien bagarreur et elle pariait plutôt sur un mauvais concours de circonstance entre lui et le petit être ailé.

Enfin bref, les choses s'enchaînes sous le regard d'Émilia, l'hybride sautant au cheuvet de son "ami" pour lui demander de reprendre sa vraie forme, celui-ci enchainant des transformations loupés ainsi qu'une morsure envers son "ami" et Saphira qui saute dans tout les sens en essayant de suivre le mouvement.

Stoïque et observatrice, un sourire perle sur le visage pâle de Prédatrice lorsque son élève finit par lever un œil vers elle, lui demandant de prendre la relève pour récupérer la petite créature qui était partie se réfugier sous un meuble après la petite cascade du renard.

Soufflant un petit rire amusé, Émilia s'approcha de Saphira et posa sa main sur sa chevelure blanche avant de se baisser vers la petite fée hors service. Reculant de deux pas afin de se laisser un peu de mou, la belle vit ses iris se teinter d'un rouge sanglant luminescent alors qu'elle ouvrait sa main vers Marguerite, se remerciant d'avoir mêlé son sang au sien lors de l'épisode précédent.

-Pourquoi le rassurer ? Il n'est même pas conscient... Lien !

Dit la demoiselle entre ses canines, créant une corde de sang cristallisé entre elle et sa petite proie qu'elle tira immédiatement pour l'attraper dans sa main comme si c'était une poupée.

Le petit homme était si... Petit ? Fragile... Il était facile de comprendre pourquoi il venait d'essayer de reprendre une forme plus "impressionnante". Emilia avait la chance d'être une femme de taille moyenne avec des formes assez avantageuses (même si celles-ci avaient perdus de leur douceur à cause des entrainements et de la fatigue), elle ne pouvait pas vraiment comprendre ce que la fée pouvait vivre ou ressentir au quotidien. Et il suffit que de croiser un être un peu belliqueux, ou maladroit, pour que sa petite vie ne tienne finalement qu'à un fil. Quel triste ironie.

Ce redressant alors, Émilia se tourna vers l'homme mordu, poursuivant ses gestes avec la fée dans sa main comme si elle avait oublié que celle-ci était là... L'agitant donc en rythme de ses paroles.

-Bon ! Si tu veux qu'on aide ton ami ailé, il vas falloir être un peu plus conscit dans tes explications ! Pour commencer : qu'est-ce qu'il est ?!
-Émilia ! Pose le patient avant de poser des questions !


La voix du petit loup résonne dans la pièce, telle celle d'un messie, reprenant son amie à l'ordre immédiatement de sa voix calme et douce. Posant ses yeux océans sur sa main contenant la petite créature, le visage de l'infirmière se crispa dans un rictus confus alors qu'elle déposait la créature sur la table avec délicatesse avant de reculer d'un pas, comme un enfant qui venait de faire une connerie.


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Marguerite du Psychagité
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Merde, merde, merde, merde, merde.

Ce sont, au mot près, mes pensées alors que je chute vers le sol. J’essaie de battre des ailes, par réflexe, mais mon aile supérieure droite refuse de bouger. Heureusement, quelque chose s’interpose entre moi et le sol, quelque chose qui amorti ma chute en suspension dans les airs. Des mains, je reconnais, qui paraissent curieusement familière. Je ne connais pas beaucoup de bipède, donc je suis un peu surpris; si j’ai de la chance dans mon malheur, c’est peut-être Jerolin. Je jette un coup d'œil en direction des bras, pour identifier la personne.

Merde !

Ça, c’est ma réaction quand je vois des cheveux gris surplombés d’oreilles canines. J’ai recouvré mes esprits et ma mémoire, alors je sais à qui elles appartiennent. Car évidemment, même salement amoché, je n’ai pas droit à une once de chance !

Et en plus de ça, il me crie dessus !

« MAIS MORDE MAIS QU’EST-CE QUI TE PREND !? »

Mes tympans vrillent; j’ai déjà du mal avec le bruit en temps normal, alors sous cette forme et dans cet état, c’est encore pire ! Alors, je le mords. Son petit doigt était juste à côté de moi, c’est une cible facile.

Heureusement, on était proche du sol, il me suffit d’un petit saut -ouille, c’est normal que mon genou cingle comme ça ?- et je glisse sous une étagère. Elle est trop basse pour qu’ils puissent m’attraper là dessous.

Bon sang, c’est quoi ce cirque !? Où je suis, d’abord ? Ils sont à trois sur une fée blessée, c’est pas un peu déloyal ?! Et puis qu’est-ce que je leur ai fait, moi, au juste !? Je voulais juste qu’on me laisse tranquille, c’est tout ! Ils auraient rien à manger, à trois sur moi, on peut pas vraiment parler de chasse pour se nourrir !

Une autre géante essaie de me parler, elle n’a pas l’air méchante, mais je n’ai pas envie d’écouter.

J’ai la vision qui se trouble ; je pleure et je ne sais même pas si c’est de peur ou de douleur. Les deux peut-être, qu’importe. J’ai les oreilles qui vrillent encore à cause du cri de l’autre, j’ai le dos en morceaux, et le genou qui me lance. Et puis, il y a trop de lumière ici, trop de bruit ! Trop de choses que je ne connais pas ! Si je devais mourir, j'aurais encore préféré que ce soit dans mes Archives, au moins !

Enfin, faute de mieux, pour l’instant je vais rester ici. Je suis à l’ombre, je ne peux pas bouger de toute façon, et ils ne peuvent pas m’attraper, donc à moins que l’un d’entre eux ait un pouvoir bizarre (et il faudrait vraiment, vraiment que je sois malchanceux pour que cela soit le cas), je suis en sécurité là-dessous.

Bien sûr, à peine ces pensées ont traversé mon cerveau que je suis brusquement projeté en avant, en terrain découvert et même dans les airs par une force invisible. Mes ailes sifflent douloureusement dans l’air, et je pense ma dernière heure venue quand j’atterris dans une autre main. Celle-là n’appartient pas à l’hybride, elle sent différemment et elle est plus fine.

Elle serrait plus fort aussi. En temps normal, j’aurais protesté qu’on me touche ainsi les ailes, mais là, il faut avouer que dans son emprise, elles ne bougeaient plus d’un pouce et que j’avais… moins mal. Ça faisait une charge mentale de moins à gérer, ce qui me donna un court éclair de lucidité. Je me sentis bouger dans l’air, et je remarquai maintenant que j’étais beaucoup plus haut que tout à l’heure. J’avais survécu à deux chutes aujourd’hui (?), et vu ma chance, je préférai ne pas tenter une troisième fois., donc, pas de morsure ; ou tout du moins, seulement en cas de dernière mesure. J’avais encore un goût bizarre dans la bouche, et il avait empiré, j’avais l’impression.

Je n’eus pas le temps de m’en soucier, que je nous sentis bouger à nouveau. J’aimais bien être ballotté dans les airs, ça calme je trouve.  Et puis, ils ne me mangeaient pas, en tout cas… ? C’était déjà ça de gagné ? Pas encore en tout cas. Puis, un mouvement un peu plus ample déplaça légèrement mes ailes et un nouvel éclair de douleur mis fin à ce court moment de repos.

Attendez, je rêve où y’a encore une nouvelle voix qui vient de s’ajouter ? Ils sont combien, dans cette pièce, un régiment !? Je n’eus pas le temps de m’en inquiéter davantage, on m’avait reposé sur une surface dure, qui n’était pas le sol. Peut-être la même que tout à l’heure. Sitôt libéré que la lumière aveuglante de tout à l’heure vint me transpercer les yeux, me tirant un grognement de douleur. Je levais immédiatement les bras pour protéger mon visage. Par chance, je n'étais pas sur le dos cette fois, mais sur le côté, je pouvais donc tourner la tête pour ne pas regarder la source de la lumière directement. Je pouvais aussi me relever, et me déplacer, quoique claudiquant.

Les autres parlent, ils n’ont pas l’air d’être tournés vers moi. Mes yeux s’habituent lentement à la lumière. Je pourrais tenter une autre sortie ? En faisant attention à l’atterrissage cette fois… Je me traine vers le rebord; c’est très inconfortable, mais ça reste gérable. Je jette un œil par dessus le rebord de la table et, par chance, il y a une corbeille à papier juste en dessous, déjà un peu remplie. Je ne suis pas très lourd, ça devrait amortir ma chute. Juste un petit effort et…

- Aaa… tchoum !

Je ne peux m’empêcher d’éternuer, bruyamment malgré ma taille. Je renifle; j’ai le nez chargé et les yeux irrités - je me rends compte que ce n’est peut-être pas juste la lumière. Pourquoi est-ce que tout à coup…

Oh. Je tourne la langue dans ma bouche. Ce goût atroce et amer…

- Tchah !, j’éternue à nouveau, frissonnant.

Pourquoi j’ai du sang plein la bouche !? Quand je disais que le sang c’était du poison… C’est ça que je voulais dire ! On y est super allergiques au fer ! J’ai probablement alerté tout le monde… Tant pis, faut que j’essaie ! Je me pousse hors de la table, visant la corbeille.
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Mais qu’est-ce que …

- Aïe ! Décidément !

Fait chaïer, c’est quoi cette situation de morde ! Pourquoi il t’a mordu !? Secoue le doigt et souffle dessus, avant de t’éloigner. Bon sang, t’es pas un professionnel de santé, Yoka, laisse les autres gérer, c’est leur boulot. Et tant pis si Dandelion tombe à nouveau, c’est pas comme si tu t’étais… bien sonné. Morde.
Tête qui tourne. Le fait de plonger sans les mains, ça sonne, et tu ne le sens qu’en t’étant relevé. Mal au crâne, va falloir le temps de s’y remettre. Difficile de conserver le sourire après ça.

Et … quoi ?! La petite des deux sœurs qui t’accuse !? Et puis quoi encore !

- Un peu que je suis sûr de ne pas l’avoir agressé ! Vous me voyez vraiment me battre à mains nues avec un archiviste alors que j’ai un arc sur moi et qu’il… semble même saigner de l’intérieur de la bouche sans saigner de l’extérieur ? Sérieusement ?

Là t’as envie de râler. Tu souris toujours, mais c’est jaune cette fois. Mi-figue mi-raisin.

Et voilà qu’elle parle de poison. On inspire un grand coup. Non, ça ne sent rien de particulier, juste la salive. C’est pas empoisonné, du moins faut l’espérer. Manquerait plus que ça.

C’est pile le moment où l’autre dame, la grande sœur ou presque, se met à faire un truc étrange avec ses doigts. Sérieusement, ça pue le sang. Elle … manipule du sang !? En tout cas, malgré ses mouvements de protestation initiaux, Dandelion a l’air d’avoir fini par se laisser saisir à travers une magie pour le moins épatante. Si t’étais pas aussi stressé, tu l’aurais applaudie…

T’as fait ton boulot, Yoka. Pourquoi tu restes-là ? Déjà que ces femmes sont à deux doigts de t’accuser de tous les tords. Heureusement qu’une odeur connue, rassurante, vient enfin enjoliver tes narines, alors que tu t’apprêtais à répondre. Il est là, il est arrivé. Il était temps.

- Ah, Elim ! Je … je ne pensais pas te recroiser avant de te répondre pour la colocation… bref. Pas le moment d’en parler. Je ne sais pas ce qu’il est arrivé à cette personne. C’est l’archiviste de mon travail. Il était humain, et d’un coup, comme par magie, il s’est transformé… et je ne sais pas ce qui lui arrive.

On se tourne vers la plus grande des dames pour ajouter :

- Je ne sais pas ce qu’il est. Il était humain et archiviste. Pourquoi c’est un humain-papillon maintenant, ce n’est pas dans mes cordes. J’ai accouru ici, mais si vous voulez que j’aille chercher un spécialiste de métamorphose, ça devra attendre que j’en connaisse un.

Faut espérer qu’Elim sera plus futé. Le voilà qui examine déjà le corps sans le toucher avant de murmurer au petit hybride papillon :

- Qu’est-ce que tu es, petit être ? Est-ce que tu as mal quelque part ?

Puis, faute d’une réponse immédiate, le voilà qui se tourne vers nous après t’avoir jeté un vague sourire entendu en réponse à ton regard inquiet.

- Je ne sais pas ce qu’il est non plus, Yoka, bien que je crois en avoir ma petite idée en y réfléchissant. Mais deux choses sont sûres : malgré sa taille, son corps est humanoïde. Si l’on s’en tient à son anatomie humaine, il est probable qu’il se soit fêlé quelque chose, voire cassé. Il faut que j’examine davantage pour le savoir…

C’est à ce moment là que retentit un « Atchoum », retentissant malgré la faiblesse de celui qui en est l’origine.

Ton cœur a fait un bond dans ta poitrine, Yoka. Voilà que Dandelion veut recommencer. L’attraper, alors qu’il t’a mordu déjà ? Ou le laisser tomber ? Il ré-éternue déjà. Tu vois déjà son corps chuter comme une poupée de chiffon.

… Non, cette fois il y a deux infirmières et un médecin entre toi et le petit humanoïde. Tu n’y arriveras jamais à temps, et tu as déjà donné, merci.

Et voilà que d’un geste souple, le Croc en charge de la pièce a saisi Dandelion pour le reposer au centre de la table. Elim n’est pas un Croc pour rien, lui aussi.

- Tu nous entends ? Peux-tu parler ? Nous sommes là pour te soigner.

Ouais, décidément. Laisser faire ces trois professionnels. Tu as vraiment assez donné.
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Oh, il était donc inconscient ? Difficile de le savoir quand il est venu rejoindre cet endroit aussi rapidement et qu’il est inatteignable. C’est à se demander comment Emilia a fait pour le savoir. A moins qu’elle n’ait fait que l’estimer dans cet état. Peu importe, elle le récupère et c’est à cet instant qu’Elim entre en jeu, reprenant la situation en main. Comme nous sommes visiblement toutes les deux dépassées, cela me rassure de le savoir présent et nous aider. Enfin, c’était sans compter sur le côté rebelle du petit être. Le patron de la clinique tentant de calmer le jeu, il est aussi le plus proche et rattrape l’être ailé avant qu’une autre catastrophe n’arrive. Ouf. Au moins, il ne sera pas plus blessé qu’il ne l’est déjà. Enfin, espérons-le.

Je profite de ces quelques instants de répit en attente de la réponse du petit être pour observer la scène et commencer à réfléchir. Nous sommes cinq dans une salle de soin. C’est beaucoup trop. Nous n’avons pas besoin d’être aussi nombreux, surtout si le maître en la matière nous a rejoint et qu’il prend la main. Alors, je commence à me déplacer dans la salle et me rapproche de l’hybride qui nous a ramené le petit être. J’ai déjà oublié son nom, trop concentrée sur la situation. Je le fixe un instant avant de lâcher ces quelques mots.

Vous en avez assez fait. Venez avec moi.

Ils ont peut-être été prononcés un peu sèchement. Ce n’est pour autant pas un reproche. Mais laissons la place à ceux qui s’y connaissent le mieux.

Comme il a l’air un peu dubitatif sur le coup et ne semble pas prêt de bouger, j’attrape son poignet tout en insistant du regard pour qu’il se décide à me suivre et nous quittons enfin la pièce dont je laisse la porte entrouverte au cas où ils auraient de nouveau besoin de moi ou de nous, si des informations sont manquantes. Nous ne faisons que quelques pas pour revenir dans la salle d’attente dans laquelle je me décide de m’arrêter et d’enfin lâcher son poignet. Le lieu est calme et plutôt vide de tout être vivant si ce n’est nous.

Installez-vous ici.

Je lui montre plusieurs chaises et l’incite à s’y asseoir. Le calme revenu devrait aider la situation et surtout leur avancée. Si nous sommes moins dans la pièce, peut-être que le petit être sera plus enclin à partager ce qu’il ressent. Je l’observe encore pendant quelques secondes, laissant le silence reprendre place avant de m’asseoir à mon tour et d’observer ses doigts, avant d’attraper l’une de ses mains pour l’observer, à la recherche de quelque chose.

Montrez-moi le doigt où il vous a mordu. Ça ne vous fait pas mal ? Je peux peut-être vous aider.

J’en profite pour reprendre ma gourde et vérifier s’il reste de l'eau à l’intérieur. Il a l’air d’y en avoir suffisamment pour soulager un doigt, ce qui devrait suffire pour son cas.


Dernière édition par Saphira le Jeu 26 Oct - 18:13, édité 1 fois
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Fée-mur Cassé
Saphira-Yoka-Marguerite cassé

Le loup d'argent entrait finalement en scène, recadrant tout ce beau monde avec sa douceur et sa gentillesse habituel. Le cœur de la Prédatrice fut soulagé d'entendre sa voix malgré la réprimande qu'elle venait de se prendre, à raison. Le Patron dans la place, Saphira emmena avec elle l'accusé du jour un peu à l'écart avec fermetté.

Émilia sourit en entendant son élève avoir pris autant d'assurance et elle était rassurée de la voir prendre le bon chemin, son propre chemin. La voir ainsi lui donnait l'impression d'avoir ce sentiment que peuvent avoir les parents qui voient leurs enfants commencer à devenir autonome... Ou en tout cas, elle avait l'impression qu'ils devaient ressentir un sentiment similaire. Sa convalescence touchant à terme, la jeune femme pouvait repartir le cœur léger sur ce point-là, bien que laisser de nouveau Alicia et Elim derrière elle lui faisait toujours aussi mal au cœur... Mais c'était pour la bonne cause, essayait-elle de se convaincre elle-même.

Elle se retrouve donc à présent isolée avec le médecin en chef en compagnie de la petite créature féerique. L'identification de la race du petit être était aisé au vu de ses caractéristiques physique assez flagrante en vérité... Autre point, en plus de sa blessure, la petite créature avait commencé à éternuer suite à son traitement sanguin. Étrange, car sur tous les symptômes qu'elle avait pu imaginer suite à ce genre de transfusion, une grippe n'était pas dans la liste...

Soupirant, le loup d'argent expliqua alors à sa disciple qu'une fée était, par essence, allergique au fer présent dans le sang des individus lambda. Trahison ! Disgrâce ! Emilia était abattue et un peu déçu de la faiblesse de la petite créature pour avoir ce genre de réaction au vu de la dose de sang offerte.

"Encore un "mâle Alpha" lâché dans la nature qui serait capable de se faire bouffer par la première plante carnivore domestique venu..."

Ce dit-elle avec condescendance, mais en gardant tout de même ce genre de réfléxion pour elle... Si d'aventure leurs routes venaient à se recroiser, elle en profiterait pour lui dire le fond de sa pensée, mais pour l'heure...

Usant de sa magie, le loup d'argent offrait à la céature mal au point un soin efficace et emplie d'une douce chaleur qu'elle pouvait sentir à travers sa chaire et ses os. Ce tenant à ses côtés, Émilia surveillait ses signes vitaux et le maintenant fermement sur la table, un sourire de façade sur le visage.

-Ce ne sera pas long. Restez tranquille et vous pourrez nous expliquer ce qu'il sait passer, d'accord ?


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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Ma deuxième tentative se solda par un nouvel echec. Je vais être honnête avec vous : même moi, ça ne me surprend même plus, au point où j’en suis. Ce n’était pas juste ! Me lamentai-je intérieurement alors que j'éternuais encore, tandis qu’on me reposait sur la table. Et dire si que si je le pouvais, j’aurais juste à m’envoler hors de leur portée (ils avaient tous l’air d’être cloués au sol). Qu’est-ce qu’elle avait, cette fichue aile, d’abord !? rageais-je en levant une main dans mon dos, essayant d’atténuer la douleur. C’était pas celle qui posait problème d’habitude !

J’éternuai à nouveau et je frissonnai, ce qui empira la douleur. Non seulement j’étais malade, mais en plus je m’étais cassé un truc. Il n’y avait aucune issue : quoi que j’essaie, ils allaient me ratrapper, et même si je parvenais à échapper à leurs griffes, ils me feraient leur magie bizarre pour me rammener à eux.  Avec ce genou et cette aile, je n’avais aucune chance de les distancer. Non, comme d’habitude, quand on n’a pas d’essence, on est à la merci du premier gros bras qui passe. Mes sœurs ont des essences, elles, ils ne feraient pas les malins avec elles. Mais non, comme d’habitude, on s’en prend à la brebis galeuse ! Très brave, très courageux, vraiment.

J’ai les yeux qui piquent et les oreilles qui bourdonnent. Je ne sais pas ce qu’ils veulent me faire. Je sais que dans certains mondes, on arrache les ailes des fées pour les utiliser comme ingrédients, ou même comme accessoires. Ca expliquerait pourquoi la mienne me faisait mal, même si elle est encore là. Pourtant, c’est loin d’être les plus belles, mes ailes. Je suis né avec une aile pliée, et ça se voit. Qu’est-ce qu’ils veulent en faire, au juste !?

-  Nous sommes là pour te soigner.

Pour me… Hein ?

Je jette un regard autour de moi (en me concentrant cette fois), essuyant mes larmes du mieux que je peux. Je crois déceler des bandages sur ce bureau, des appareils argentés sur celui-là, des papiers (nice) à côté. C’est un… C’est un hôpital, non ? On dirait. Ca sent comme un hôpital. Je jette un œil par-dessus la table, vers la corbeille de tout à l’heure; j’y vois des choses entre les papiers. Des choses qui ont l’air… piquantes. Sales. Je frissonne, en pensant que j’ai failli me jeter là-dedans la tête la première.

Bon.

J’avais peut-être réagi de manière un peu excessive.

Celui qui était arrivé après tout le monde expliquait maintenant à celle qui avait la magie bizarre que j’étais une fée, et qu’une fée, c’était allergique au sang de bipèdes.

Donc… Ils ne le savaient juste pas ? Hmm, maintenant que j’y pense, je ne saurais pas trop vous dire à quoi ils étaient allergiques, eux. Ou même, ce qui pourrait les empoisonner. Donc j’imagine que je ne peux pas vraiment leur en vouloir de ne pas avoir su, au fond. N’empêche que, pourquoi ils m’avaient fait boire leur sang, de base !? Si je voyais quelqu’un de blessé, je l'aspergerais pas de sang, moi ! Ils pouvaient pas se le garder pour eux-même !? J’étais tombé dans un culte bizarre, c’est ça ?

Je baissai les yeux pour voir mes habits tâchés de sang; le mien, cette fois. Je le reconnais à la couleur. C’est vrai, tout ça a commencé parce que j’en avais perdu pas mal… Oh. Si quelqu’un a perdu du sang, on le lui en donne du sang pour remplacer, non ? Dans ce cas c’est… ça se tient, je pensai avec embarras.

… Pourquoi ils m’ont pas expliqué ça plus tôt aussi ?! … Ils l’ont peut-être fait. Je ne sais pas. Je me rends compte que je n’ai rien écouté depuis mon réveil. J’ai eu peur, n’est-ce pas normal d’avoir peur, quand on se réveille au milieu de nul part, tripoté par des géants !?

Comme s’ils craignaient que je me jetâ à nouveau dans la poubelle (berk), la fille de tout à l’heure posa sa main sur moi, comme pour m’empêcher de me jeter à nouveau dans le vide. Je me retins de la mordre, par reflexe, je crois que j’en avais déjà fait assez. Là encore, je ne pouvais pas vraiment les blâmer, vu que je m’étais effectivement par deux fois jeté dans le vide, mais quand même. J’ai le dos pressé contre la table encore et c’est inconfortable.

Pendant ce temps-là, l’autre lance un sort. Normalement ça m’angoisserait, mais ça fait plutôt du bien, donc raison de plus pour laisser faire. Pas comme si j’avais le choix de toute façon, elle me plaque contre la table.

- Ce ne sera pas long. Restez tranquille et vous pourrez nous expliquer ce qu'il sait passer, d'accord ?

Ca m’embête un peu quand même que ce soit elle qui me tienne, je n’ai pas trop confiance en elle. L’autre infirmière (parce que je me rends compte maintenant que ce sont des infirmiers) avait l’air plus gentille. Même l’autre là, avec ses trois queues, quand il m’avait crié dessus, je me souviens que la façon dont il me tenait était plus gentille.

… Il était passé où, lui, d’ailleurs ? Même l’autre infirmière avait disparu. Il m’avait vraiment laissé seul avec deux inconnus !? Je ne savais même pas où j’étais, je ne savais pas si Jerolin savait, je ne savais pas…

Oh. Je donnai un coup d’aile par reflexe pour me rasseoir, repoussant la main posée sur moi. Si j’avais fait attention, j’aurais été surpris de constater que j’avais déjà beaucoup moins mal que tout à l’heure. Mais j’avais la tête ailleurs ; je jetai un œil autour de moi. Je scrutai chaque surface, chaque étagère, même le sol. Mon cœur tomba dans mes entrailles. Je ne la trouvais pas.

- Elle est où ma fleur !? Demandais-je paniqué.

Je n’aimais pas ça, je n’aimais pas ne pas la voir. Ce n’étais pas la première fois que je la laissais toute seule, mais en général, je choisis de le faire, je m’assure de bien fermer la porte, je vérifie que tout va bien. Là, je ne sais pas. J’ai fermé les yeux et tout à coup je suis ailleurs. Je ne sais pas si la porte a été fermée, je ne sais pas ce qu’il s’est passé depuis que j’ai perdu connaissance. Puis je me rappelai en voyant leur tête qu’il serait peut-être judicieux de m’expliquer, cette fois-ci. On avait eu un gros problème de communication, jusque-là, ce n’était pas le moment d’en rajouter.

- M-Ma fleur, elle était dans mon bureau, dans les archives… C’est une marguerite, est-ce que le gars avec les trois queues a dit quelque chose dessus ?

Il n’y aurait pas touché… Pas vrai ? C’est qu’une marguerite, la plupart des bipèdes s’en fichent complètement… Non ?
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Yoka
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Alors, autant t’es d’accord avec la jeune femme quand elle te propose de quitter le lieux, autant le « vous en avez assez fait », c’est un peu cavalier de sa part. À moins qu’elle ne pense sincèrement que tu as fait le maximum, mais ça ne ressort pas dans son ton.
Pourtant, tu n’en as rien à fiche, mon Yoka. Parce qu’elle t’offre une possibilité en or de laisser les autres gérer. T’as mal au crâne sous le choc de ta tête contre le sol, et ta main ensanglantée tu t’en fiches comme de ta seconde queue – encore que c’était une joie de la voir pousser, donc très mauvaise analogie. Bref, c’est un excellent prétexte, alors va pas te priver.

Elle t’emmène dans un lieu calme et vide. Faut dire, à côté de la pagaille de l’autre côté, même une salle remplie de Grolls affamés aurait l’air d’un havre de paix. On s’installe là où elle indique de s’asseoir, et on souffle un peu. La mission du jour est fichue, va falloir aller expliquer ton retard au boss maintenant.
Enfin. Chaque chose en son temps. Chaque sourire échangé est une nouvelle personne unique à rencontrer, rappelle-toi.

« Mal ? J’ai connu mille fois pire. C’était surtout surprenant, quand on sait que j’essayais de l’aider. À croire qu’il fallait que je le laisse se faire du mal ? Je ne suis pas certain d’avoir compris la logique. »

Vas-y, envoie lui ton sourire rassurant. Tu pisses le sang, mais rien ne doit t’empêcher de sourire. C’est une journée de morde, c’est un mois de morde, mais non, tu ne te laisseras pas abattre pour si peu.
Et la voilà qui ouvre une gourde. Cherche pas à comprendre, sans doute que tout ça lui aura donné soif.

« Et … vous donc ? Vous voyez souvent des gens se transformer en papillon ? »

Quitte à avoir l’air dingue, autant partager un peu le truc. Ça a au moins le mérite de te détourner des pensées de mordes qui te tournent dans le crâne.

« Dire que je pensais revenir ici la tête haute, avec mes affaires et le sourire. Il y a des jours où on se demande où nos pas nous amènent, et aujourd’hui est de toute évidence de ceux-là. »

C’était lancé sur un ton pensif, mais tu te demandes en réalité si le destin ne se fiche pas de ta personne. Lizbeth dirait que ce sont les plans de l’Ordre comme du Chaos qui se fichent de toi. À raison ? Tu commences à te poser la question.
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Je ne sais pas si l’hybride tente de me mentir ou de se mentir à lui-même avec ces paroles. Soupirant doucement, je laisse s’échapper l’eau de ma gourde pour que celle-ci vienne rejoindre son doigt alors que je l’écoute parler.

Pourtant malgré cette petite blessure vous saignez bien. Vous devez être très préoccupé pour ne même pas le ressentir.

Au moins ça l’occupe un instant, et je profite de ce moment pour purifier cette eau et donc la plaie qui va avec. Très vite le saignement s’arrête alors que les quelques gouttes de sang sont venues se mêler à l’eau froide qui dégouline de son doigt.

La situation laisse tout de même planer le doute, surtout de son point de vue… Imaginez que vous vous réveillez en mouche là maintenant, est-ce que je ne vous ferai pas peur ? Ainsi que tous les éléments alentours ? Sinon, non, je ne me rappelle pas avoir déjà vu de papillons se transformer jusqu’à maintenant, ça ne doit pas être très courant. Ou alors ils sont très doués pour se cacher sous leur forme nous ressemblant.

Je hausse les épaules avant de m’éloigner à nouveau de lui, cherchant un torchon ou une serviette avant de l’observer un peu plus longtemps. Etant donné la faible quantité d’eau, ce n’est peut-être pas nécessaire… J’oublie très vite l’idée avant de me réinstaller non loin de lui.

Avec vos affaires ? Vous comptez vous installer à la clinique ?

Au moins si jamais il y a un quiproquo, on pourra le tenir à l’œil. Même si là, il a surtout l’air d’être présent à cause d’un problème de communication avec l’être minuscule. Oui, c’est vraiment l’impression qu’il m’a donnée en décrivant ce qu’il s’est passé.

Si c’est le cas, nous allons nous croiser plus souvent. Enfin, au moins, au moindre petit bobo vous aurez toujours quelqu’un pour vous rassurer.

En espérant qu’il ne s’en fasse pas trop non plus. Avoir un quotidien aussi mouvement ne doit pas être très agréable. A moins qu’il n’aime ça. Chacun son truc dirons-nous, il doit bien y en avoir qui aiment souffrir. Tant qu’on ne me demande pas de rentrer dans leur jeu…

Le moins souvent possible ce serait mieux…
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Marguerite du Psychagité
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Les deux bipèdes paraissent surpris. Ca m’angoisse davantage. L’un demanda même “Quelle fleur ?”

- Elle a une tige de 29,7 cm, 20 ligules blancs, un capitule avec plein de fleurons jaunes… Leucanthemum Vulgare, une marguerite, quoi !

J'essaie d'être le plus précis possible, mais enfin, ils savent à quoi ressemble une marguerite, non ? Y'en a plein à Portalia, sur qui je suis tombé !? Je jette un regard plus paniqué encore autour de moi ; la salle est encombrée et tout est blanc, je n’arrive pas à la déceler à la vue. Et je ne la sens pas non plus. Je devrais la sentir normalement, je la sens tout le temps ! Pourquoi je ne la sens pas !?

Ce n’est pas le moment de l’avoir perdue. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas avec qui je suis, je ne sais pas ce que j’ai… !

Si ça ne tenait qu’à moi et mes nerfs en pelote, je me serais envolé immédiatement pour la chercher, mais je suis cloué sur cette table. Même si j’essayais de m’enfuir à nouveau, je ne pourrais pas bien scanner la zone d’en bas. Et puis certes, j’ai moins mal, mais je ne sens presque plus mes membres, comme s’ils étaient “endormis”, plutôt que “réparés”. Je ne peux pas marcher, même si je changeais de forme mes nerfs seraient dans le même état. Je suis complètement impuissant, et je dois m’en remettre à ces gens que je ne connais pas et à leur bonne volonté (dont ils ont, à leur décharge, fait preuve jusqu’à maintenant).

- Elle est où… ? répétai-je donc d’une faible voix, presque un sanglot.

Visiblement, c’eut l’air de les convaincre de la gravité de la situation, parce que le gars dit :

“Hm, je ne connais pas les détails, mais je sais que les fées résonnent biologiquement avec les plantes, cette fleur doit être très importante pour lui. (Non sans blague) Yoka ?”

Le voilà qui s’éloigne vers la porte. Bon sang, ne me dites pas qu’ils comptent ramener quelqu’un d’autre encore !? C’est qui ça, encore, “Yoka” ? On est pas assez, déjà !? Et pourquoi faire venir quelqu’un, si ma fleur était là, ils auraient juste à me la montrer. Et c’est là tout le problème : apparemment elle n’est pas là, justement !

J’essaie de prendre une profonde inspiration, je manque d’air. Mon cerveau imagine déjà le pire, réfléchissant à ce qui aurait bien pu lui arriver. Y’a des animaux au bosquet qui mangent les plantes, alors je sais que c’est possible. Ou alors il y aurait pu y avoir un feu, ou quelqu’un l’aura faite tomber et piétinée ! Non, ça n’est jamais arrivé, mais ça n’est jamais arrivé non plus que je la laisse derrière moi, alors on ne sait jamais ! Ça m'arrive tout le temps de faire tomber des trucs, alors pourquoi pas les autres ! Je ne sais même pas si les Archives ont été fermées comme il faut, n'importe qui pourrait y être, en ce moment, avec ma fleur sans défense !

Rapidement, il revient avec… le premier type, celui que j’ai vu aux Archives. C’est lui Yoka !? Maintenant que j’y pense, je ne me souviens pas qu’il m’ait dit son nom… Il a l’air un peu énervé de me voir, et en y réfléchissant, je peux comprendre pourquoi. Il a une petite plaie sur le doigt ; maintenant que j’y pense, je l’ai mordu un peu plus tôt non ?

C’est un peu embarrassant.

"Il va bien maintenant," (je vais bien ?! Vraiment ?!), mais il cherche une fleur, une marguerite plus précisemment. C'est très important pour lui, vital peut-être. Il demande si tu l'as pas vu, quand vous étiez aux Archives ? Je pense qu'il en a besoin."

- E-Elle était sur le bureau, entre la-la pochette et la trousse, je m’entends couiner, désespéré de faire avancer la discussion.

Je n'ai plus envie de l'embêter ou de montrer les crocs, il ne m'énerve plus, la tension est redescendue. Je veux juste ma fleur.

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Yoka
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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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Tu penches la tête vers le filet dont elle abreuve ton doigt. Ça pique, c’est un fait. Et ça saigne plutôt bien, aussi. Mais on sourit tout de même.

« Mon métier est préoccupant, cette douleur-ci n’est qu’un détail à côté. Ce qui me préoccupe surtout, c’est de savoir si cette transformation provient de ce petit être-ci ou si je dois m’inquiéter d’une puissance supérieure… ENCORE. »


Ouais, tu as roulé des yeux malgré ton sourire pour ce dernier mot. Faut avouer qu’entre LE Trauma, l’attaque du centre, et maintenant ça, tu en as assez des signes du destin ou quoi que ce soit d’autre. Morde, ce monde part en vrille, c’est un fait, et il est temps que cela cesse.

Bon, elle a pas tort pour la mouche, la très jeune … euh… Gouttelette de Ciel on va dire - Ouais, c’est joli comme surnom, ça reflète bien le lien entre la couleur de ses yeux et celle de ses cheveux. Même si elle oublie que Dandelion, il était déjà réveillé quand il est tombé, donc il savait que ce que tu faisais allait lui sauver la vie. Enfin bref, de toute façon, ça n’a plus d’importance. On va soigner ton bobo, et tu vas pouvoir repartir aux archives sans détour.

Sors de tes pensées, goupilou. On t’a parlé, berdol.

« Oh ! Euh… »

C’est le moment de sourire. Mais avec douceur, hein. Pas trop fort.

« C’est une proposition d’Elim, que j’ai finie par accepter. Il semblerait que, pour simplifier un peu, on soit … cousins. En quelque sorte. Donc… oui. »

Elle a parlé de te rassurer ? Vraiment ? Haha. Qu’elle croit. Elle est bien gentille, mais c’est pas comme si t’avais besoin qu’on te… euh…

Petite disparition du sourire. Ouais, mais c’est pas ici, dans la clinique, que tu trouveras ça. C’est la coloc d’Elim. Ce n’est pas le lieu.

« C’est très aimable, gente… euh… dame. Mais j’ai mes propres moyens de me rassurer. À moins que vous ne connaissiez un moyen plus efficace que l’alcool pour soigner les … euh… »

Ne termine pas cette phrase, idiot de goupil ! Surtout pas. Il est hors de question de penser à cet échec. À l’état dans lequel tu t’es retrouvé au Rex ce soir-là. À ces horreurs. Non. Tu es un échec, goupilou, mais ne laisse pas le monde te le rappeler avec autant de cruauté.

« Non, laissez tomber. »

C’est bien, il était temps que tu retrouves ton sourire, mon renard. Ce sourire rassurant et mielleux. De cesser de regarder le vide pour offrir à cette dame la chaleureuse sensation d’être quelqu’un de digne de ton sourire. D’être quelqu’un d’unique, qui mérite d’être écoutée, considérée, encouragée. Ce qu’elle est.

« Mais cela reste fort aimable. Si à l’inverse vous avez besoin d’un nez fin et d’une truffe persistante pour traquer une odeur quelconque, vous saurez bientôt où me trouver, je crois. »

C’est le moment où la porte se rouvre sur une odeur majoritaire d’épicéa et de violette. L’érable vient en douce quelques secondes plus tard amplifier et sublimer le tout. Même si au fond de toi tu ignores ce que te veut exactement le Croc, tu sais en revanche que ce n’est pas bon signe. Surtout s’il t’invite à retourner là-dedans. Morde.


« Elim ? »

Malgré toi, tu l’as suivi. Déjà parce que tu suivrais un Croc jusqu’au bout du monde, et celui-là ne fait pas exception, au contraire. Ensuite parce que, la seule chose qui t’amènerait à ne pas le suivre crie actuellement son absence par cet immense serrage dans ton cœur ; serrage que tu détestes et qui trahit toutes tes attentes, toutes tes valeurs, tous tes désirs. Le seul moteur capable de détourner tes pas est remplacé par la rage et la colère face à la douleur du présent. Ce chemin de solitude que l’avenir n’engage pas à quelque chose de mieux…
Donc ouais, goupilou. Tu sais que tu avances vers une plus grande morde, vers le chaos en un certain sens. Mais tu y vas quand même.
De toute façon, à quoi bon regarder l’avenir si la seule personne qui peut le voir s’est elle-même détournée de toi ?

Non non, reste focus sur le présent, idiot. Sur l’explication du médecin, sur Dandelion qui supplique sur cette petite table. Il t’a mordu, et maintenant il te demande de l’aide ? Et tout ça pour quoi ? Une fleur ? Vitale ?! Depuis quand une fleur est vi…

Tu vois la fleur dont il parle. Ce petit truc ridicule sur le bureau, dont on pouvait se demander ce qu’elle foutait là. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien en avoir à foudre ?


« Bah… elle est restée là-bas, évidemment. »

C’est là que tu vois l’effroi non dans son regard - il est bien trop minuscule pour cela - mais dans son immobilisme soudain ainsi que dans les sanglots. Et Elim semble l’avoir compris tout autant que toi. Sous sourire gêné te le dit clairement.

Et tu as beau réfléchir, tu sens la pression autour de toi s’éterniser sur ta personne. Mh…

« C’est bon, je vais la chercher ! Mais c’est bien parce que ton sourire est irrésistible. Si j’apprécie de combler les cœurs meurtris en offrant des fleurs je ne le fais d’habitude pas sur mes horaires de travail. »

Et parce que moins tu restes là, mieux tu te portes, tu peux te l’avouer. C’est au moins un premier pas vers la sortie. C’est toi qui aurais besoin qu’on t’offre des fleurs, idiot. Mais arrête d’y penser, tu es pathétique.

« Merci. »

Le soulagement dans les yeux du loup semble palpable. C’est ce moment où tu tournes ton regard ailleurs, parce que le sien est toujours trop douloureux. La Lune, la mort… tu te dois d’éviter de les y voir encore. Il n’y est pour rien.

« Oh, et… fais attention à cette fleur pendant le trajet. C’est une question de vie ou de mort, j’insiste. »

Ton haussement de sourcils est palpable. Vu la fleur rabougrie que c’était, t’en doute sérieusement. Mais bon. Que ne faut-il pas pour faire plaisir à ces messieurs-dames. Alors on se pare du plus beau sourire et on fait demi-tour.

« Si cela vous importe, votre romantisme est émouvant même si je ne suis pas certain de le comprendre. Par ailleurs, Elim, je pense emménager d’ici quelques jours, tu voulais ma confirmation, donc la voilà. Sur ce, Dame Émilia - si j’ai bien compris - au plaisir. Dame … euh… Gouttelette de Ciel, je vous laisse, merci beaucoup pour le soin, et à bientôt. Je vous… euh… ramène cette fleur, si euh … Dandelion… en a besoin… En tout cas, enchanté. »

Et tu tournes les talons. Pour une fleur.

C’est bien la première fois qu’on te dit qu’une fleur est question de vie ou de mort. Si Dandelion veut des fleurs, tu pourras lui en amener des bouquets à l’occasion, ça a l’air marrant. Enfin, ça c’est s'il arrête d’être aussi minuscule, parce que tu te vois sérieusement pas offrir des fleurs à un papillon.

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descriptionFée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira] EmptyRe: Fée-mur Cassé [PV : Marguerite][PV : Emilia Reisalin][PV : Saphira]

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