Morrigan
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descriptionRe: Au pas, soldat ! [Feat. Ryuusei Ichimonji et Harmonie Y. Rex] (Terminé)Lun 16 Jan - 23:17
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"Au pas, soldat !"
Never-Utopia
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Les armes n’avaient jamais été sa tasse de thé. Morrigan avait toujours préféré la plume à l’épée, malgré l’enseignement et l’éducation qu’il avait reçu. La seule chose qui le retenait de laisser exploser sa mauvaise foi dans son entièreté, était la présence des deux instructeurs. Le premier semblait particulièrement travailleur, avec un goût de l’effort prononcé, ce qui le rendait plutôt fiable et respectable. Ryuusei n’avait pas hésité à reconnaître les bonnes initiatives et les points forts de chaque apprenti-combattant, même de ceux qui avaient mis ses nerfs à rude épreuve… Il était plus patient et pédagogue que son caractère ne le laissait croire. Sa compagne, quant à elle, s’était montrée bien plus spartiate que ce que sa profession et sa carrure dénotaient de prime abord. En la voyant rire avec autant de légèreté à propos d’une mauvaise expérience avec un fléau, il ne put s’empêcher de la dévisager l’espace d’un instant. Les apparences étaient vraiment trompeuses à Portalia… Morrigan comprenait mieux pourquoi on s’attendait à le voir faire des miracles, en dépit de ses avertissements et de son gabarit, quand il voyait de quoi certains habitants, à priori inoffensifs, étaient capables.
Le maniement de l’arc s’était avéré bien fastidieux, pour une arme que l’érudit pensait légère et accessible. Si bien, qu’il avait accusé directement la facture de l’objet, en lui supposant un défaut. Harmonie avait eu la décence de lui laisser le bénéfice du doute, avant de le moucher en tirant une flèche qui toucha le centre de la cible dès la première tentative. En la voyant se gargariser de sa démonstration, avec son expression narquoise et triomphante, il soupira en la gratifiant d’un sourire crispé et désillusionné. D’accord, il était juste mauvais.
« Je vois... » conclut-il sans franchement demander son reste, peu à l’aise d’exposer ainsi sa médiocrité à la vue de tous.
Même en suivant ses conseils, l’expérience n’était pas concluante. Il gagnait certes en stabilité mais la force était toujours un problème dans l’équation. La frustration se lisait sur son visage, au point qu’il finit par abandonner tout espoir d’atteindre la cible. Au moins les flèches partaient dans une direction au lieu de se stopper d’un air fatigué au milieu de leur trajectoire… Voilà pourquoi l’érudit détestait les pratiques sportives. Quand il rencontrait un problème d’ordre réflexif, il lui suffisait d’étudier davantage la situation pour finir par trouver une solution. Dans ce cas précis, se creuser la tête ne le mènerait à rien en terme de résultat.
« Je te remercie pour les conseils bien avisés. Mais comme tout le monde peut le constater… c’est une cause perdue. » répondit-il à la préceptrice d’un air résolu et dramatique. « Je prends note cela dit. »
Franchement, c’était bien prévenant de sa part de lui chercher des qualités avec ses performances ridicules, mais un homme de science devait bien savoir se rendre à l’évidence quand le bilan était improductif. Comme il se sentait déjà assez honteux pour l’heure, le télépathe se décida à suivre ses conseils, pour éviter d’attirer à nouveau l’attention sur sa médiocrité. Quand il arriva devant le râtelier d’armes à distance, il se ravisa rapidement. Et à juste titre, car l’arbalète était bien plus lourde qu’il n’y paraissait et le mage voyait déjà poindre les difficultés au moment de recharger les carreaux. Sans un minimum de robustesse, utiliser un tel appareil serait contre-productif dans une situation d’urgence. Si seulement il existait une arme qui pourrait faire le travail physique à sa place... C’était déjà suffisamment pénible de viser comme ça pour se soucier des problèmes d’encombrement et de force nécessaire.
Après plusieurs tentatives infructueuses, l’érudit renonça à tout espoir de briller aujourd’hui autrement que par sa contrariété. A l’annonce des changements de groupe, ce n’était pas lui qui avait attiré, pour une fois, l’attention négative de l’assemblée mais les deux idiotes qui s’étaient dégonflées face aux menaces d’Harmonie qu’elles n’avaient pas déméritées. Il n’avait pas tardé à comprendre qu’une avalanche de représailles allait s’abattre sur les malheureuses au sourire contenu et entendu qu’il avait échangé avec la principale intéressée.
« F’est zustement fe qu’on reffent depuis peu, f’est pas vrai ? » lança l’édentée à celle qui avait émis l’hypothèse du traumatisme crânien à l’évocation des symptômes décris par Harmonie.
Morrigan observa la scène avec un mélange de pitié et d’inconfort, sachant pertinemment que la deuxième volée de la lapine rancunière serait moins tendre que la première, ce qui, comme attendu, ne manqua pas. Face à la virulence d’Harmonie, le mage reporta son attention sur Ryuusei, qui semblait se délecter du spectacle.
« Vous vous êtes bien trouvés. » lui glissa t-il simplement à voix basse, afin de mettre l’accent sur leur alchimie évidente et leur caractère tempétueux respectif.
Ils avaient beau être aux antipodes de tout ce qu’il se permettrait en termes de démonstration affective, Morrigan ne les trouvait pas ridicules pour autant. Les deux écervelées se contentèrent de botter en touche au réquisitoire d’Harmonie et face à la confirmation désintéressée de celui qu’elles admiraient. La bossue se risqua tout de même à une dernière tentative de répit.
« D’accord… euh, on peut aller se rafraîchir et boire un coup avant de reprendre ? »
Le mage avait comme la drôle d’impression de n’avoir jamais quitté les bancs de l’école avec ce type de comportement qui ne cessait de le stupéfier. Était-ce une nouvelle tentative de fuite ? Sans avoir de réponse à cette interrogation, Morrigan rejoignit son groupe d’exercice, qui était en pleine discussion stratégique. Alors que tout le monde y allait de son conseil et de son interprétation sur le comment renverser la force de son adversaire, l’érudit fut amené à apporter son point de vue dans la conversation.
« Vous oubliez que le combat n’est pas statique. Tout est une histoire de mouvements. Quand on parle de force, celle produite par une attaque brute, on obtient une énergie mécanique. Or, cette énergie mécanique se calcule sur l’énergie potentielle de l’individu mais aussi sur l’énergie cinétique. En d’autres termes, la force de l’attaquant est liée à sa masse, sa hauteur de chute et à sa constante gravitationnelle. Mais comme la vitesse est au carré, elle est prépondérante… »
« Sérieux, tu peux pas la faire courte et aller à l’essentiel ?! » s’insurgea une des participantes déjà prête à en découdre en le coupant dans son exposé.
Évidemment, il avait presque oublié qu’il avait à faire à des incultes, l’espace d’un instant...
« Pour la faire courte... » dit-il en insistant sur la locution avec un agacement accusateur. « … Le coup le plus efficace n’est pas le plus puissant, mais celui que l’on ne voit pas venir. »
Sur cette première salve de concertation, un groupe de trois se forma pour défier en premier l’instructeur. Les trois individus se mirent à courir dans deux sens différents autour du cercle, afin de gagner de l’élan et de créer un effet de surprise au moment de l’attaque. L’idée était intéressante, tenant compte de ses conseils sur la vitesse, mais il manquait encore quelque chose… L’inertie produite par la course circulaire demandait de changer de trajectoire au moment de l’assaut, ce qui ferait perdre tout l’impact de l’élan au moment de bondir. Morrigan observa avec attention cette première performance qui allait leur donner des indices pour les prochaines tentatives.
Le maniement de l’arc s’était avéré bien fastidieux, pour une arme que l’érudit pensait légère et accessible. Si bien, qu’il avait accusé directement la facture de l’objet, en lui supposant un défaut. Harmonie avait eu la décence de lui laisser le bénéfice du doute, avant de le moucher en tirant une flèche qui toucha le centre de la cible dès la première tentative. En la voyant se gargariser de sa démonstration, avec son expression narquoise et triomphante, il soupira en la gratifiant d’un sourire crispé et désillusionné. D’accord, il était juste mauvais.
« Je vois... » conclut-il sans franchement demander son reste, peu à l’aise d’exposer ainsi sa médiocrité à la vue de tous.
Même en suivant ses conseils, l’expérience n’était pas concluante. Il gagnait certes en stabilité mais la force était toujours un problème dans l’équation. La frustration se lisait sur son visage, au point qu’il finit par abandonner tout espoir d’atteindre la cible. Au moins les flèches partaient dans une direction au lieu de se stopper d’un air fatigué au milieu de leur trajectoire… Voilà pourquoi l’érudit détestait les pratiques sportives. Quand il rencontrait un problème d’ordre réflexif, il lui suffisait d’étudier davantage la situation pour finir par trouver une solution. Dans ce cas précis, se creuser la tête ne le mènerait à rien en terme de résultat.
« Je te remercie pour les conseils bien avisés. Mais comme tout le monde peut le constater… c’est une cause perdue. » répondit-il à la préceptrice d’un air résolu et dramatique. « Je prends note cela dit. »
Franchement, c’était bien prévenant de sa part de lui chercher des qualités avec ses performances ridicules, mais un homme de science devait bien savoir se rendre à l’évidence quand le bilan était improductif. Comme il se sentait déjà assez honteux pour l’heure, le télépathe se décida à suivre ses conseils, pour éviter d’attirer à nouveau l’attention sur sa médiocrité. Quand il arriva devant le râtelier d’armes à distance, il se ravisa rapidement. Et à juste titre, car l’arbalète était bien plus lourde qu’il n’y paraissait et le mage voyait déjà poindre les difficultés au moment de recharger les carreaux. Sans un minimum de robustesse, utiliser un tel appareil serait contre-productif dans une situation d’urgence. Si seulement il existait une arme qui pourrait faire le travail physique à sa place... C’était déjà suffisamment pénible de viser comme ça pour se soucier des problèmes d’encombrement et de force nécessaire.
Après plusieurs tentatives infructueuses, l’érudit renonça à tout espoir de briller aujourd’hui autrement que par sa contrariété. A l’annonce des changements de groupe, ce n’était pas lui qui avait attiré, pour une fois, l’attention négative de l’assemblée mais les deux idiotes qui s’étaient dégonflées face aux menaces d’Harmonie qu’elles n’avaient pas déméritées. Il n’avait pas tardé à comprendre qu’une avalanche de représailles allait s’abattre sur les malheureuses au sourire contenu et entendu qu’il avait échangé avec la principale intéressée.
« F’est zustement fe qu’on reffent depuis peu, f’est pas vrai ? » lança l’édentée à celle qui avait émis l’hypothèse du traumatisme crânien à l’évocation des symptômes décris par Harmonie.
Morrigan observa la scène avec un mélange de pitié et d’inconfort, sachant pertinemment que la deuxième volée de la lapine rancunière serait moins tendre que la première, ce qui, comme attendu, ne manqua pas. Face à la virulence d’Harmonie, le mage reporta son attention sur Ryuusei, qui semblait se délecter du spectacle.
« Vous vous êtes bien trouvés. » lui glissa t-il simplement à voix basse, afin de mettre l’accent sur leur alchimie évidente et leur caractère tempétueux respectif.
Ils avaient beau être aux antipodes de tout ce qu’il se permettrait en termes de démonstration affective, Morrigan ne les trouvait pas ridicules pour autant. Les deux écervelées se contentèrent de botter en touche au réquisitoire d’Harmonie et face à la confirmation désintéressée de celui qu’elles admiraient. La bossue se risqua tout de même à une dernière tentative de répit.
« D’accord… euh, on peut aller se rafraîchir et boire un coup avant de reprendre ? »
Le mage avait comme la drôle d’impression de n’avoir jamais quitté les bancs de l’école avec ce type de comportement qui ne cessait de le stupéfier. Était-ce une nouvelle tentative de fuite ? Sans avoir de réponse à cette interrogation, Morrigan rejoignit son groupe d’exercice, qui était en pleine discussion stratégique. Alors que tout le monde y allait de son conseil et de son interprétation sur le comment renverser la force de son adversaire, l’érudit fut amené à apporter son point de vue dans la conversation.
« Vous oubliez que le combat n’est pas statique. Tout est une histoire de mouvements. Quand on parle de force, celle produite par une attaque brute, on obtient une énergie mécanique. Or, cette énergie mécanique se calcule sur l’énergie potentielle de l’individu mais aussi sur l’énergie cinétique. En d’autres termes, la force de l’attaquant est liée à sa masse, sa hauteur de chute et à sa constante gravitationnelle. Mais comme la vitesse est au carré, elle est prépondérante… »
« Sérieux, tu peux pas la faire courte et aller à l’essentiel ?! » s’insurgea une des participantes déjà prête à en découdre en le coupant dans son exposé.
Évidemment, il avait presque oublié qu’il avait à faire à des incultes, l’espace d’un instant...
« Pour la faire courte... » dit-il en insistant sur la locution avec un agacement accusateur. « … Le coup le plus efficace n’est pas le plus puissant, mais celui que l’on ne voit pas venir. »
Sur cette première salve de concertation, un groupe de trois se forma pour défier en premier l’instructeur. Les trois individus se mirent à courir dans deux sens différents autour du cercle, afin de gagner de l’élan et de créer un effet de surprise au moment de l’attaque. L’idée était intéressante, tenant compte de ses conseils sur la vitesse, mais il manquait encore quelque chose… L’inertie produite par la course circulaire demandait de changer de trajectoire au moment de l’assaut, ce qui ferait perdre tout l’impact de l’élan au moment de bondir. Morrigan observa avec attention cette première performance qui allait leur donner des indices pour les prochaines tentatives.
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Lun 16 Jan - 23:17