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Les chemins rouges de la justice (Derek) (Terminé)

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Derek Ravencross
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Cela faisait du bien de sortir de cette taverne nauséabonde. Les odeurs nauséabondes mélangés aux odeurs de sang et de mort. Cela en devenait quasiment irrespirable. C’était préférable de partir avant de respirer ses vapeurs bizarres. Je ne savais pas si ça pouvait avoir un effet à long terme et je ne voulais pas le savoir. Cela faisait un bien fou de respirer un bon bol d’air frais. Certes, c’était loin d’être un air super pur dans les quartiers Nord mais c’était mieux que rien. Il faut savoir apprécier les petites choses qu’on nous offre. Et puis, je ne trouvais pas ce quartier si horrible, dans mon ancien monde j’en avais des quartiers miséreux. Donc je n’étais pas spécialement dépaysé.

C’était vraiment dégueulasse en tout cas de voir que les gens semblaient s’être fait à l’idée de cette misère. Ce n’était pas un truc dont on devrait être habitué. Au contraire, il fallait savoir dire quelque chose, montrer qu’ils étaient dans le besoin. S’ils ne se rebellaient pas un peu comment les hauts de la cité pouvaient faire quelques choses ? Ils étaient bien trop occupés au niveau de la guilde dans la protection constante de la ville. C’était l’un des problèmes d’ailleurs, s’ils étaient de la sécurité comment expliquaient ils qu’il n’y ai pas autant de sécurité dans les quartiers nord ? Ils devraient en bénéficier comme tous les autres quartiers. Mais non, celui-ci était laissé à l’abandon et faisait le repaire de nombreux déchets de la société en plus des pauvres. Je disais déchet pour toutes ses personnes qui s’abandonnaient au crime, viol, vol, meurtre pour de base manger et avant de découvrir qu’ils aimaient souvent cela…Cette déchéance devrait être inexistante.

Quand on voyait à côté dans d’autres quartiers certains nobles qui se baignaient dans leur feignantise, c’était écœurant. Des gros pleins de soupe qu’on avait envie de bouger pour qu’ils se démènent pour avoir ce qu’ils veulent et qu’il ne claque pas juste des doigts. Des gens qui avaient des servants qui avaient parfois plus l’air d’être esclaves qu’autre chose, mais c’étaient des esclaves pour la majorité consentante donc ils n’étaient pas qualifiés comme tel. Je me demandais bien comment des hommes ou des femmes comme eux pouvaient consentir à ce genre de traitement. Je préférais garder ma liberté et avoir peu que de ne rien posséder du tout.

Une fois au port on observait quelque chose de curieux. Une silhouette encapuchonnée qui était- tout sauf discrète signe qu’il s’agissait probablement d’un piège. Donc ils savaient qu’on arrivait. A voir comment ils l’avaient su car on avait laissé aucun témoin à l’auberge précédente, mais peut-être s’agissait il d’un éclaireur, qui sait ? En vrai, je m’en fichais et je pense que mon ami aussi. S’ils étaient au courant de notre présence, ce serait encore plus facile de les trouver, car ils voudraient nous exterminer avant qu’on ne fasse plus de mal à leur trafic. En tout cas, c’est ce que je ferais à leur place.

Écraser les indésirables avant que mon business finisse par en pâtir. Mais cela, ce n’était clairement pas à notre goût et s’ils voulaient nous exterminer les deux, ils allaient devoir impliquer un peu de monde, car étant tous deux rangs Or, ils n’avaient aucune chance contre nous. Même s’ils étaient nombreux nos aptitudes étaient bien augmentées et on en valait facilement trente à quarante comme eux. Je souriais en tout cas face à cette silhouette. Ils nous prenaient vraiment pour des lapins de six semaines. Je fis part de mes observations et de ce que l’on pouvait faire à Hypanatoï. Je le laissais me dire ce qu’il préférait faire. Aller dans chaque navire pourrait être long. Franchement, ce serait davantage un travail pour la guilde une fois qu’elle aura eut vent du bazar qui se déroule ici plutôt que notre travail. Nous fallait surtout qu’on mette un bon coup de pied dans la fourmilière afin qu’elle se manifeste pleinement.

Vu sous cet angle, ce n’est pas plus mal que l’on s’y dirige. Je suis assez curieux de voir le comité d’accueil qu’ils ont pu nous préparer en si peu de temps. Je pense qu’on risque d’être assez déçu.

Karter alla rapidement faire un repérage. On savait déjà que c’était un piège aussi bien moi que mon ami avant de rentrer à l’intérieur. Chacun ayant son moyen pour savoir combien ils étaient. Une petite dizaine toute au plus, autant dire que ce n’était rien. Ils se foutaient de nous. C’était honteux de voir qu’ils n’avaient que ça en stock. Ou bien alors ce n’était qu’une diversion grossière pour que le gros des troupes puisse finir leur business ailleurs. Dans tous les cas, ce serait vite plié. Hypa défonça la porte d’un coup de pied assuré e »t leur fit savoir qu’ils étaient bien peu nombreux avant de s’élancer à l’assaut sans plus de cérémonie. J’en fis de même sans plus attendre, gardant mon bouclier dans mon dos, ne prenant que mon épée en main. Parfois à une main parfois à deux, cela dépendait de l’adversaire en face. Ici, ils étaient armés de dagues, haches ou épées. Les deux seuls chiants étaient postés en hauteur avec des arbalètes. Pour le moment avec le combat s’étant engagé, leur vision était pas mal obstruée. Par moment ils arrivaient à tirer, mais d’un coup précis je faisais en sorte qu’un de leur pote soit sur le chemin de la flèche. Finalement, ceux à distance permettaient de mettre bien plus à mal leur collègue qu’autre chose et trois quatre mecs, tombèrent rapidement au sol entre mes coups précis et les flèches en traître qu’ils recevaient dans leur dos.

Je commençais à aller en hauteur afin de m’occuper des archers. Je sortais mon bouclier bloquant les flèches. L’arbalète était certes plus rapide qu’un arc au niveau de la cadence des tirs de flèches, mais ça restait bien moins précis et vu qu’en plus j’approchais de plus en plus, ils n’étaient pas particulièrement sereins. J’envoyais Karter derrière eux pour les surprendre. Ils se retournèrent précipitamment vu que je regardais derrière eux avec un sourire. Ils tirèrent sur Karter et se rendirent compte trop tard, qu’il n’était pas tangible. Mon épée fit plus qu’entamer leur gorge à tour de rôle les laissant se noyer dans leur propre sang. Je retournais ensuite au niveau d’Hypanatoï.

On ne devrait pas trainer et aller voir les autres entrepôts du coin. Si ça se trouve c’était juste pour nous tenir éloigner du vrai trafic, tu vois ce que je veux dire ?
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Hypanatoi Konostinos
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Sa lame rencontra celle de son adversaire, et le combattant fut un moment étonné de voir qu’on pouvait ici lui opposer un tant soit peu de résistance. Il s’était attendu à transformer un nouvel endroit en scène d’abattoir. A pénétrer dans l’allée ombragée d’une étable, et de voir aligné devant les brebis sacrificielles. Le problème majeur des gens d’ici étaient qu’ils n’étaient pas des combattants. Pas comme ceux de son peuple. Hypanatoi était né d’une lignée qui depuis des temps immémoriaux ne produisait rien d’autre que des guerriers. Son père était un guerrier. Sa mère était une guerrière. Il aurait pu liste l’intégralité de ses ancêtres, remonter cents générations en arrière jusqu’à ce que la cime son arbre généalogique vienne tutoyer les cieux, et il n’aurait pu trouver personne qui ne soit pas un guerrier. Il était l’aboutissement d’un processus millénaire, et s’il était impoli de comparer ce dernier à la sélection qu’opérait avec son bétail l’éleveur, il la savait malgré cela pertinente. Depuis son plus jeune âge, on lui avait expliqué qu’il n’existait pour lui que deux fins possibles : mourir au combat, ou boire au Saint Calice l’essence des dieux, et devenir lui-même divin. Il ne pouvait pas planter. Il ne pouvait pas pêcher. Les seules activités qui pouvaient être autorisée servaient toute à perfectionner ce qu’il était, à le reprochait de l’idéal régulateur vers lequel tous les paragoï devaient tendre. Avant même de totalement maîtriser le langage des mots, on lui avait appris celui de la violence. On lui avait montré les méthodes pour tuer, et on s’était assuré que son esprit soit aussi aiguisé que son corps. Que sa volonté soit inflexible.

Ces gens n’étaient pas des guerriers.

Ils étaient de pauvres hères, qui avaient par hasard reçu dans leurs mains des armes, et tentaient encore de comprendre ce que cela pouvait bien signifier.

Lui ne se posait plus de question, et malgré le fait qu’il ait en face de lui quelqu’un dont l’incompétence était moins répugnante que celle de ses semblables, son sort était scellé : là où Hypanatoi allait avec l’intention de faire violence, là était son territoire, affamé et supérieur, qui s’imposait sans effort à celui des autres. La jeune femme qui lui faisait face pivota sur elle-même. Elle était plus légère, et plus agile sans doute, et pensa comme tant d’autres exploiter ce qu’on lui avait toujours expliqué sur les combattants en armures, armés d’armes longues : il fallait pénétrer leur garde. S’assurer de restreindre leurs mouvements. L’idée aurait été bonne, si ses capacités avaient pu suivre. Si Hypanatoi n’avait pas déjà vu ce genre de manœuvre plusieurs centaines de fois. Accompagnant le mouvement descendant du paragoï, elle maintint une garde haute, leurs armes crissant l’une contre l’autre. Elle espérait la laisser glisser par-dessus elle, et viser en suite une des failles de l’armure d’Hypanatoi. Il la laissa faire, et concentra son septième sens elle, l’enveloppant totalement. Au moment où elle posa un genou à terre, Hypanatoi la surprit en inversant le mouvement de son arme. La lame qui la surplombait avait jusqu’à présent cherché le chemin de sa nuque, et il la fit pivoter entre ses mains. L’autre voulut réagir. Son élan ne fit que précipiter son visage dans le cul de la lance du combattant, l’impact envoyant sa tête en arrière et brisant sa nuque dans un bruit de craquement sec.

L’impulsion de son saut et celle de la contre-attaque de son bourreau envoyèrent le cadavre dans les airs, et Hypanatoi se saisit de son pied d’une main, celle-ci quittant sa lance pour se resserrer autour de sa cheville. S’en saisissant avec une joie presque enfantine, il infléchit sa course pour l’envoyer dans la direction de son ennemi le plus proche. La manœuvre n’avait rien d’académique, et il connaissait nombre de ses anciens précepteurs qui auraient eu beaucoup à redire sur cette dernière. Mais elle restait toujours efficace, et son ennemi jura, esquivant de manière empressé le projectile improvisé, roulant sur le côté. Il n’eut jamais le temps de se relever, la botte métallique d’Hypanatoi broyant indistinctement les chairs de son ennemi. Autour de lui, il semblait que la situation arrivait à son terme. Derek faisait du bon travail, et, chose curieuse, il semblait que Karter avait trouvé un moyen de se rendre utile. C’était une bonne chose ; il n’avait pas oublié l’attitude injurieuse de ce revenant, qui avait beaucoup à se faire pardonner. Il ne s’était écoulé que quelques secondes depuis leur irruption brutale dans l’entrepôt, et leurs ennemis commençaient enfin à s’organiser. Il était déjà trop tard. Le nettoyage subséquent ne fut pas réellement digne de commentaire. Ces gens étaient sans doute supérieurs à la vermine charognarde qu’ils avaient purgé précédemment, mais ce n'était pas là un exploit particulièrement notable.

Ils auraient éventuellement à se frotter à des adversaires plus dangereux. Du moins pouvait-il l’espérer. Derek se rapprocha de lui, et lui dit qu’il convenait de visiter les prochains entrepôts. C’était effectivement la chose la plus évidente à faire, et il manifesta son assentiment d’un geste rapide de la tête. Son compagnon semblait être guidé par son instinct, et Hypanatoi n’était pas assez fou pour sous-estimer l’intuition qui pouvait guider le chemin d’un mystique de son ampleur. S’il était capable de parler avec les morts, il ne doutait aucunement que l’atmosphère de l’endroit devait le pénétrer. Le destin, il le savait, avait en plus de cela souvent tendance à guider les héros vers la résolution de leurs aventures. Ils ressortirent donc rapidement de l’endroit. Hypanatoi n’était pas certain de la direction à prendre. Pour lui, les entrepôts qui s’alignaient se ressemblaient tous les uns aux autres, et si leur dernière échauffourée ne s’était pas déroulée dans un lieu totalement public, il ne doutait aucunement qu’elle avait attiré l’attention. Il ne craignait ni les conséquences éventuelles de ses actes, ni le regard incompréhensif de Portalia. Mais il n’avait pas encore le temps de l’affronter, et de répandre devant la cité les conséquences de ses manquements. Ils devaient donc agir rapidement.

« Karter saura certainement se faire plus rapide que nous, et passer au travers des murs des entrepôts pour en repérer l’intérieur. »

Il hésita un instant, avant de se retourner vers l’esprit.

« Ton assistance ne passe pas inaperçue. Fais cela pour nous, et la dette qui nous lie sera effacée. »

Il lui en coutait de s’exprimer ainsi, mais il n’était pas à ce point ombrageux et égocentrique qu’il ne puisse reconnaître l’assistance de ce personnage. Et le peu d’appréciation qu’il avait à son endroit ne pouvait simplement pas entrer en compte lorsque venait le temps de déterminer son attitude. Disant cela, il fit tout de même signe au phyleï Derek de le suivre, et s’éloigna de la scène de saccage. En attendant une éventuelle réponse de l’esprit, mieux valait mettre de la distance entre eux et cet endroit.
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Derek Ravencross
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Les hommes et femmes laissés ici avaient été laissé à leur mort. Ils n’étaient pas des combattants. C’étaient des petites frappes qui commettaient des larcins et des meurtres dans le dos des gens qui se retournaient sans être vigilant. Autrement dit, il n’était rien face à nous. Déjà face à moi ils faisaient pitié, mais face à Hypa c’était encore pire. Ils n’avaient pas eu de formation ou d’entraînement pour se servir de leurs armes cela se voyait. La majorité les utilisait n’importe comment et ne savait parfois même pas comment les tenir. Un miracle qu’ils ne se trucident pas tout seuls parfois. Les seuls qui savaient un tant soit peut y faire étaient les archers, mais je me débarrassais d’eux bien assez vite pour éviter les soucis de leur avantage considérable sur la portée.

Je m’étais entraîner toute ma vie au combat, autant dire qu’il me fallait des adversaires un peu plus expérimentés pour se débarrasser de moi. C’était pour cela que pour moi c’était une diversion de la part du trafic. C’était bien trop visible comme piège. Je ne savais pas s’ils se rendaient compte qu’on était un peu plus fuité que de simples gros bourrins qui ne sont bons qu’à massacrer des gens. On avait un but, une cause à défendre et on faisait ce qui devait être fait pour éviter que d’autres subissent le même sort que Kemat. Bon je le faisais moi pour les futures victimes, mon ami le faisait surtout pour redorer l’honneur de son peuple qui avait été souillé par leurs actes sur Kemat. Mais faire tomber le réseau ferait d’une pierre deux coups donc peu importe notre but pour finir, on se rejoignait sur les actions qu’il fallait entreprendre pour arriver à les accomplir.

Je vis une femme qui avait tenté sans succès de s’en prendre à Hypa. Elle avait eu de bonnes idées, mais son manque d’expérience avait eu tôt fait de l’envoyer bouler plus loin. L’impact l’avait tué sur le coup. Mon ami dans sa ruse intercepta le corps avant qu’il ne soit trop loin de lui et le balança sur ses collègues afin de leur faire un obstacle à leur tour. Un autre homme évitait le corps de sa comparse mais il se fit piétiner sans autre forme de procès, tandis que je mettais fin à la vie de ceux nous menaçant de loin. Le ménage ne fut pas très long à faire. Ils étaient un peu plus compétents que les derniers qu’on avait affrontés, mais ce n’était pas non plus la panacée des guerriers. Ce n’était que de vulgaires brigands qui maniait une arme quand il leur tombait un œil.

Je souriais tandis que l’on sortait de l’entrepôt. Mon instinct me poussait vers les autres entrepôts. Il ne semblait pas contre l’idée, cependant, il faudrait qu’on ait un peu d’aide à ce niveau là pour savoir exactement quels entrepôts sont occupés en priorité. Aller à l’aveuglette ou au plus près pourrait finalement nous faire perdre un temps précieux sur les méchants. Je fus assez surpris quand Hypanatoï émis la possibilité que Karter nous aide à ce niveau là. Je savais les tensions qu’ils y avaient entre eux depuis le début. Ils ne s’appréciaient pas. Ou plutôt Karter avait fait en sorte de s’attirer les foudres de mon ami avec ses paroles insolentes et son comportement non avenu.

Il se tourna vers Karter et lui fit savoir qu’il ferait table rase du passé s’il nous aidait sur ce coup-là. Karter le regarda les bras croisés quelques secondes et finit par hocher la tête allant à travers les murs des premiers entrepôts. On quittait donc l’entrepôt qu’on avait mis à sac et avançait vers les autres. Karter me faisait son rapport après chaque repérage d’entrepôt. Après avoir passé quatre de ceux-ci qui étaient vides, le cinquième fut le bon. Karter revint précipitamment vers moi et je mis une main sur l’épaule d’Hypa afin qu’on entende tous deux les dires de Karter.

Trouvé ! Ils sont bien mieux organisés cette fois. Il y a trois archers en haut à gauche. Trois arbalétriers en haut à droite. Il y a aussi une quinzaine de gens au sol avec des armes bien plus létales que ceux du précédent entrepôt. Hache, épée, marteau à deux mains et des doubles lames. Un de ceux qui en avait une jouait avec et apparemment elles sont la particularité de faire disparaitre la seconde lame. Faite très attention.

Je réfléchissais à comment on pouvait faire et si vraiment on devait les surprendre ou y aller en mode bourrin une fois encore. Karter continua vu qu’apparemment il avait encore des choses à dire.

Il y a aussi deux mages en arrière de la salle. Ils entourent une fine silhouette encapuchonnée. Les mages ont l’air d’avoir un certain niveau. Argent peut-être voire plus vous êtes mieux placés que moi pour le dire. Il y a également deux des unités au sol qui semble plus balèze que les autres et qui sont lourdement armés et armurés.
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Hypanatoi Konostinos
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Il entendait Karter parler, et pour la première fois qu’il n’avait simplement à deviner ce que l’esprit pouvait bien vouloir lui dire, il devait se l’avouer : il aimait ce qu’il entendait. Jusqu’à présent, leur avancée avait été pareille à un torrent épais et bouillonnant, descendant de la montagne après la fonte des neiges d’hiver. Mal préparés, leurs adversaires avaient tenté de dresser devant eux des barrages, pensant pouvoir retenir leur colère et leur indignation. Ce n’avait été que des empilements fébriles de brindilles, des amoncellements ridicules et indignes. Mais au fur et à mesure de leur déferlement, au fur et à mesure qu’ils avaient expurgé la vermine compagnonne de ces misérables, ces derniers avaient fini par s’organiser. Il ne doutait aucunement de leur état de fébrilité. Ils s’armaient et se préparaient et invoquaient les forces arcanes de leurs misérables jeteurs de sort, et obéissaient à leur instinct le plus essentiel : rester terré dans leurs terriers sombres et puants. Ils attribuaient à ces recoins oubliés des vertus mystiques qui n’avaient pas lieu d’être. Parce que personne ne s’était encore décidé à les en déloger, ils se pensaient en sécurité. Parce que Portalia avait décidé de fermer l’œil, ils se croyaient épargné des regards critiques. Il était temps de leur démontrer que ces qualités n’avaient rien d’intemporelles. Que la muraille qu’ils dressaient maintenant devant eux n’était faite d’un granit dur et impassable, mais que sa matière était l’argile qui mollissait devant les flots turbulents que Derek et lui-même incarnaient.

« Je doute que nous puissions cette fois les prendre par surprise. Leurs capacités seront certainement suffisantes pour leur permettre de nous voir arriver. L’un d’entre nous devra trouver le moyen de s’infiltrer à l’arrière de la salle, et de mettre aussi rapidement que possible les deux mages. L’autre devra faire irruption à l’avant, et attirer l’attention autant des archers que de la piétaille. »

Se séparer était risqué, il en avait parfaitement conscience. Mais c’était aussi le moyen le plus efficace de perturber la formation adverse. Retranchés sur leurs positions, leurs ennemis bénéficiaient d’un avantage évident autant que majeur, qu’il convenait d’atténuer autant que possible. S’ils entraient tous deux par l’avant, ils devraient essuyer les tirs des archers et les effusions arcanes des mages ; en plus de les surprendre, se séparer permettait de les plonger dans la confusion, et de leur faire gagner quelques précieux instants avant qu’ils n’aient à essuyer la première volée. Il regarda Derek. Son compagnon semblait encore vif et plein d’énergie, et il ne doutait aucunement qu’il était parfaitement capable d’escalader promptement l’endroit pour se trouver un point d’entrée. L’équipement du paragoï ne lui permettait pas une telle liberté. Plus que cela, il était le mieux à même de faire face à leurs adversaires et de se remettre de l’ouverture des hostilités.

« Escalade la façade arrière du bâtiment, et tiens toi prêt à faire irruption dans ce dernier. Elimine les jeteurs de sorts, et tente de capturer la personne encapuchonnée. A l’instant où je t’entendrai, je ferai à mon tour irruption par l’avant. Les forces que le destin nous oppose sont cette fois dangereuses. Je ne vois personne dans cette cité de plus digne pour les affronter. Puissent tes ancêtres te considérer comme je te considère, phyleï. »

Il aurait en temps normal écouté Derek, et aurait pris soin de prendre compte de son avis et de ses possibles idées. Mais au vu de la situation, seul ce plan lui apparaissait plausible. Le fait qu’il minimise également autant que possible les risques qu’encourait son camarade pesait également très lourdement dans la balance. Son assistance lui était précieuse, et il joignait son bras à sa cause avec une bravoure et un mérite qu’il pensait jusque-là impossible à trouver à Portalia. C’était sans doute la première fois depuis son arrivée en ces terres hostiles qu’il s’était trompé sur la nature d’une personne : le portrait respectable du mystique capable de communiquer avec les morts, mais qui marrait sa profession par son manque de dignité et son esprit mercenaire était maintenant bien loin de son esprit.

Si Derek avait eu l’occasion d’entreprendre les rituels sacrés, il aurait dès à présent reçu sa première bénédiction.

La poitrine gonflée d’émotions contradictoires, il jeta loin de lui ces sentiments mièvres et larmoyants. Il pensait trop. Cela avait toujours été son problème majeur. Il aimait la simplicité, et voulait tendre vers elle, mais il pensait trop, et voyait la complexité réelle du monde là où ses pairs qui eux se voulaient subtils et attirés par les choses compliqués se dotaient de regards atrophiés et simplificateurs. L’ironie était cruelle. Il serra et desserra son poing autour de sa lance. Il mordit l’intérieur de ses joues. Il expira jusqu’à ce que ses poumons soient si vides qu’ils manquent de s’effondrer sur eux-mêmes. Il inspira de nouveau, chassant le voile noir qui tombait lentement sur son esprit et enserrait son crane dans son étau. Il gouta son sang. Il adopta de nouveau une prise assurée autour de la hampe de son arme. Il s’arrêta, et regarda les lourdes doubles portes de l’entrepôt. Il devait s’assurer d’être prêt, et de réagir aussi rapidement que possible quand son compagnon ferait irruption dans le bâtiment. Chaque fraction de seconde allait se révéler d’une cruciale importance : leurs ennemis savaient qu’ils arrivaient, et le seul avantage du duo, outre leur évidente supériorité martiale, était que ces rebuts ne savaient pas exactement ils allaient bouleverser leur existence. C’était cette petite seconde, cet instant minuscule et trivial, qui allait décider du reste du combat.

Et de qui vivait et mourrait.

Il arqua les jambes. Il était prêt à prendre un élan puissant vengeur, et à enfoncer la porte qui lui faisait face. Ses sens étaient éveillés, et son oreille était tendue. Il entendrait son compagnon d'arme. Il serait prêt.
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Le Malin
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La douce brise de la nuit s'infiltrant à travers une vitre brisée d'un bâtiment du Quartier Nord est interrompue par le vacarme d'une porte explosée en contre bas. Deux silhouettes encapuchonnées observent silencieusement la situation, l'épaisseur des murs ne semblant pas les gêner dans leur œuvre.

Après ce qui parut une éternité, deux hommes sortent des restes de la taverne, recouverts de sang devant un panel de citoyen éberluer et craintif, avant de s'éloigner de la scène de crime.

Le plus inexpérimenté des deux personnages s'adresse à son pair par un chuchotement presque imperceptible à l'oreille humaine.

« Que fait-on ? Ils ont tué tous les membres de la réunion que nous étions censés observer. » La première voix, assez grave, parais inquiète.

« On suit le protocole. Retourne faire ton rapport aux Enquêteurs de la Cathédrale, l'objectif a été compromis par deux suspects, l'Ombre affecté à leur surveillance suit leur piste, tu sais comment me retrouver. » La deuxième voix, plus féminine, ne montre aucun signe d'émotion et encore moins d'inquiétude.

L'Enquêteur porte machinalement sa main sur une petite boussole d'obsidienne attaché à son coup.

L'échange se termine par un hochement de la tête bref de la femme, avant de disparaitre en ne faisant plus qu'un avec l'ombre.




« Chef ! Chef ! CHEF ! » Un jeune tiffelin blondinet tambourine contre un porte en bois peu solide qui s'ouvre brusquement.

« Qu'y a-t-il bleusaille ? Tu as plutôt une bonne raison de me faire sortir du lit, parce que sinon tu fais la prochaine garde au Quartier Nord seul et sans armure. » La voix rayée de l'orc, qui faisait deux fois sa taille, devant lui, fit déglutir de tiffelin gêner.

« Je ne voulais pas vous réveiller, mais c'est déjà le huitième rapport d'un carnage au quartier Nord, plus d'une vingtaine de mort ! Toute une taverne aurait été massacrée par deux hommes, les témoins sont formels et on a leurs portraits. D'après ce que l'un d'entre eux a réussi à entendre, ils se dirigeraient vers les docks. »

« Huit rapports ! Toute une taverne !! Et c'est maintenant que tu me réveilles soldat ???!!! Rassemble les gardes en garnison et réveille les autres, laisse ceux qui sont déjà en poste. Je veux tout le monde armé et prêt à partir dans 15 minutes direction les docks !!!! » La dernière phrase du commandant orc résonna si fort que la moitié de la caserne fût réveillée d'un seul coup.




L'entrepôt était un lieu parfait pour une embuscade, le seul véritable accès reste la grande porte coulissante à l'avant dont les échos métalliques ne passent pas inaperçu. Les caisses en bois et en métal de l'allée central sont idéales pour cacher les hommes de mains prêts à fondre sur l'ennemi qui fera chanter la porte.

Ce ne sont pas de simples brigands de bas étages, les plus faibles sont argent une étoile, mais les deux mages sont argent cinq étoiles et les deux montagnes de métal sont or. Chaque mage semble être en duo avec une de ces armures. Tous sont au minimum équipée d'arme infusée, y compris pour les archer et arbalétrier, ils ont l'habitude de travailler ensemble et s'attendent à la visite nocturne. Les plus effrayants reste surement des deux géants en armures infusées complète, maniant, respectivement, une épée et un marteau infusés à deux mains gigantesque. Les seules choses qui manifestent qu'ils sont vivants et non mécanique est la vapeur de leur souffle qui se dégage de leur casque et la bave qui coule des leurs anfractuosités.

Les seules autres accès sont deux petites fenêtres à l'arrière qui donne sur la partie en hauteur de l'entrepôt sur lequel sont postés les archers et arbalétriers.

L'un des mages sort de sa transe et prends la parole et s'adresse à la personne encapuchonnée.

« Tout est prêt, les deux Juggernauts ont été injectés et nos arrières sont couverts, ils n'ont aucune chance. »

En effet, le promontoire en bois sous les fenêtres a été recouvert de runes magiques invisibles, mais destructives au cas où un petit malin s'avérerait capable de passé par derrière.

(L'église et la Guilde sont sur vos traces et ils ne vous laisseront pas vous en sortir si facilement. J'estime le combat en : Puissance de l’équipe < entre 100% et 75% de la Puissance des ennemies : vous pouvez arriver à les vaincre, mais en subissant de grosses blessures, sauf dans le cas d'une stratégie rondement menée. Impressionnez-moi !)

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Le rapport de Karter n’annonçait rien de très bon pour être honnête. Les adversaires étaient cette fois bien mieux organisés. Cela voulait dire potentiellement plus de soucis, surtout qu’en plus les hommes étaient pour certain autre chose que sans rang. Donc plus difficile à s’en défaire si on venait à croiser le fer avec eux. Ce serait un peu plus compliqué cette fois donc. Ils avaient l’avantage du nombre et pourraient potentiellement nous surpasser, mais ce n’était pas sûr clairement. On avait Karter qui était un atout non négligeable et Hypanatoï était loin d’être un guerrier standard. Il pouvait bouffer plusieurs dizaines de types comme ça au petit-déjeuner. Mais ce qui me turlupinait c’était la présence de mage. On ne savait pas leur capacité et pareil, la silhouette encapuchonnée était également une donnée inconnue.

On avait vraiment dû les faire flipper. Ou bien alors cette organisation avec une aide extérieur mieux préparée peut-être ? Dans tous les cas, on devait rester prudent. J’avais un très mauvais pressentiment.

[color:167d=008080]Cela me parait être en effet un bon plan. Je peux partir à l’arrière et m’occuper des mages. Si je fusionne avec Karter je suis capable d’être furtif au point qu’on ne peut même plus entendre mes pas. Cela sera plus pratique si je veux espérer les prendre à revers et avoir le temps d’en dégommer au moins un des deux.

Sûrement que les adversaires devaient se sentir dans une position de puissance par rapport à nous. Ils étaient organisés, nombreux, et équipés. Nous n’étions que deux. Même si se séparer n’était peut-être pas un avantage pour nous en soi, l’ennemi n’y penserait peut-être pas. Mais c’était comme ça depuis le début, on n’était pas vraiment ni dans la normalité ni dans la diplomatie dans nos actions. On aurait un effet de surprise en se séparant et peut-être que j’arriverais à supprimer ne serait-ce qu’un mage sans trop de mal. Déjà qu’on avait aussi des archers ? Ce serait pas mal de se débarrasser aussi vite que faire se peut de l’engeance attaquant à distance.

Bon vu le bâtiment je n’imaginais pas vraiment qu’il y aurait d’escalier de secours donc j’allais devoir escalader à l’ancienne. Sur ce genre de vieilles bâtisses y a quand même très souvent des prises pour escalader car les briques ont été mise à la va comme je te pousse. Du coup, je devrais avoir la capacité de me tracer un chemin jusqu’à une fenêtre ou autre. De toute, mon ami comptait sur moi donc je ne devais pas faillir en aucun cas.

Aucun problème. Cela me rappellera le bon vieux temps de quand j’étais gamin et que j’escaladais la maison pour aller sur le toit. Je ferais de mon mieux, pour la silhouette encapuchonnée, cela dépendra aussi de ses capacités. On a aucune idée de savoir si elle est à distance ou si elle combat plutôt au corps à corps. On va avoir plus de mal cette fois. Puissent tes ancêtres donner force à ton bras pour vaincre tous tes adversaires, [i]phyleï[i].

Je souriais. Si je devais rendre l’âme aujourd’hui, je n’aurais aucun regret car c’était pour avoir aider un ami et faire ce en quoi je croyais. Mais je n’allais clairement pas me laisser faire sans combattre. J’étais fier de pouvoir me tenir à côté de ce grand guerrier. Qu’il me considère avec autant de respect était pour moi quelque chose de précieux. Je n’étais pas vraiment du genre à chercher l’approbation des gens, mais la sienne me semblait importante. J’espérais vraiment qu’on allait réussir à sortir de ce guêpier et de faire en sorte d’obtenir les informations que l’on souhaitait afin de punir l’instigateur de tout ce cirque.

On se séparait donc et je me rendais à l’arrière du bâtiment. Comme prévu celui-ci avait des prises assez visibles pour aller jusqu’aux fenêtres. Je réfléchissais. S’ils étaient organisés, ils étaient aussi potentiellement préparés à toute éventualité et si c’était le cas, ils avaient potentiellement piégé les diverses entrées même celles de l’arrière donc les fenêtres y compris. J’envoyais Karter de nouveau en repérage, il s’approcha des fenêtres sans trop le faire non plus. Le promontoire semblait luire, mais il n'était pas sûr. Il ne s’était pas encore bien approché, mais pour lui ce n’était pas normal que du bois luise dans ce trou noir qu’étais cet entrepôt. Il revient me faire son rapport.

Merde…Ils ont piégé le promontoire. Mais je ne sais pas avec quoi. Je ne vois pas ce que pourrait être cette lueur que tu as vue. Cela change tout, si jamais le promontoire explose ou un truc du genre on est mal. Je tomberais d’une certaine hauteur quand même.

J’étais arrivé jusqu’à une des fenêtres et je voyais l’intérieur. Pour le moment rien avait été activé donc il fallait être plus proche des pièges ou marcher dessus. Je ne voyais rien d’anormal en plus, pas de lueur. Si Karter avais vu vraisemblablement quelque chose, cela devait être d’ordre magique. Ce n’était donc pas vraiment quelque chose contre quoi je pouvais faire quelque chose à l’heure actuelle. Si j’étais un peu plus fort bon sang…Je regardais la taille du promontoire et évaluait la distance entre la fenêtre et la rambarde du promontoire. Y avait moyen que je finisse sur la rambarde sans toucher le sol et que je me laisse tomber de là en m’accrochant au plus bas de celle-ci direction derrière les mages. Les archers voudraient probablement me tirer dessus mais Hypa va arriver sur ces entre fait en m’entendant briser la fenêtre. Donc ma fenêtre de temps reste courte, mais c’est possible.

Je respirais à fond, il ne fallait pas que je me loupe. Karter me regardait et hochais la tête signe qu’il était temps. Il avait raison Hypa devait s’impatienter. Je Brisais la fenêtre et m’appuyait sur son rebord pour m’élancer vers la rambarde du promontoire. J’avais sauté plus fort que je ne devais, mais réussis à me rattraper à la rambarde d’un bras. Je glissais sur celle-ci le plus possible avant de lâcher ma prise pour finir au sol derrière les mages. Je balançais deux fumigènes afin de gêner la vue des mages et de la silhouette lors de ma chute et pour me donner du temps pour aller à la rencontre du premier mage. Lachute fut moins violente que prévue, mais je restais quelques secondes accroupis avant de foncer sur l’emplacement du premier mage. Karter me guidait autant que possible à travers la purée de pois en regardant par le haut le nuage.

Il est direct à ta droite ! Balayage pour le déséquilibrer avant de le taillader ou le transpercer au choix !

J’exécutais ce qu’il me disait vu que je ne voyais pas grand-chose encore. Un balayage du pied je sentis très clairement des jambes se faire faucher et j’abattais ma lame sans attendre. Un cri s’échappais de mon attaque avant de s’évanouir. Il semblait que j’avais réussis ou en tout cas mon coup avait été assez fort pour que le mage s’évanouisse sous la douleur. Je sortis mon bouclier afin de l’aplatir là où j’avais tapé pour finir le boulot avant de le tourner. Cela ne permit pas pour autant de ne pas me prendre déjà une ou deux flèches lancer à l’aveuglette. J’en reçu une à l’épaule et une dans la cuisse.

Chier…

Le nuage se dispersait déjà l’effet de surprise disparaissant avec lui. Je brisais les carreaux de flèches prêt à aller voir l’autre mage. Vu le boucan que j’avais moi-même fait je n’avais pas encore bien fait attention de si Hypa était entrée ou non dans la place.
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Hypanatoi Konostinos
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Il était prêt. Il était prêt. Il était prêt. Le mot-concept résonnait dans son esprit avec la fureur de ces impulsions compressées. Plongé dans un état second, il sentait les chemins de sa pensée se raccourcir, et les embranchements les moins nécessaires se voir condamnés. Il se faisait moins que ce qu’il était en temps normal, parce qu’il savait devoir devenir plus. Ses sens fonctionnaient parfaitement, et il n’était plus qu’une machine à réagir à son environnement, obéissant à des directives simples. Attendre que Derek démarre son propre combat. Entendre les bruits et les signaux et la nécessité d’intervenir. Pénétrer dans la pièce, et tuer et survivre et capturer et annihiler. Il sentait devant l’odeur du bois et du métal de la porte, et son œil intérieur parcourait encore et encore sa surface, s’immisçant dans les fentes qui la parcourait, caressant chaque écharde et s’imprégnant de chaque détail. Il voyait la porte. Il voyait les pierres sous ses pieds. Il voyait les bâtiments autour de lui, et la façade de l’entrepôt qui le dominait de sa hauteur paresseuse. Il entendait à l’intérieur les conversations de leurs ennemis. Et finalement, il entendit Derek, et le monde confiné de l’espace de stockage qui explosait et se fondait en une masse de mouvement confus. Il arqua les jambes, et sa lame découpa la moitié de la double-porte qui lui faisait face, tranchant le bois fatigué et le séparant du rail qui lui permettait de coulisser. Se propulsant en avant, il heurta de l’épaule la haute porte qui déjà commencer à tomber sur lui. Inversant son mouvement, il l’envoya vers l’intérieur de l’entrepôt, et, l’utilisant comme bouclier et couverture, l’envoya droit devant lui. Il sentit le souffle chaud d’une déflagration magique réduire en cendre le projectile improvisé

Activant dans le même temps son pouvoir défensif, il sentit la magie de ce monde imprégner son être, et ses défenses se renforcer. Devant lui, l’entrepôt s’ouvrait comme la gueule d’un grand poisson : les caisses de marchandises et leurs ennemis étaient disposés en arc-de-cercle, et formaient les dents d’une grande mâchoire prête à se refermer sur Derek. Lui était déjà à l’intérieur. Estimant rapidement la situation, il sentit son compagnon s’occuper d’un des mages, et jeter au sol des fumigènes. C’était une bonne chose, pour plusieurs raisons, mais il n’avait pas encore le temps de s’en occuper. Les tireurs ennemis, perchés sur les balustrades qui dominaient l’endroit, le prenaient déjà pour cible. Sans doute son entrée fracassante et son hurlement inarticulé de défi – qui secouait depuis plusieurs longues secondes déjà l’endroit – étaient-ils à remercier pour cela. Changeant la direction de sa course, il se jeta sur la droite, cherchant à percuter aussi violemment que possible le premier banc de leurs adversaires. Il pouvait le sentir, ils ne représentaient pas l’élite de ce groupe. Ils devaient mourir en premier. Cela lui permit d’esquiver les traits des arbalétriers sur sa gauche, qui vinrent perforer le sol de pierre et s’y ficher. Se concentrer sur les projectiles qui arrivaient de sa droite, il se baissa pour en esquiver un, et dévia un second de sa lance. Il manqua de justesse le troisième, qui vint perforer son armure et sa chair. La blessure n’était cependant pas profonde, et il rompit le bois du carreau qui dépassait de son avant-bras sur son armure. Se saisissant d’une de ses grenades, il prépara l’objet et le lança avant qu’il ne se déclenche dans les airs.

Lui était aveugle. Ce genre de chose ne le dérangeait pas. Au vu des cris de ses adversaires, ils ne bénéficiaient pas du même avantage. Il ne lui restait plus qu’à espérer que l’écran de fumée dans lequel évoluait Derek avait suffisamment atténué l’effet de son arme pour ne pas le gêner plus que nécessaire. Les forces en présence demandaient immanquablement qu’il prenne ce risque. Il n’avait pas le temps de s’en préoccuper plus longtemps. Chargeant directement au travers des caisses qui servaient de barricades à ses ennemis, il balaya l’espace qui se trouvait devant lui d’un mouvement vorace de son arme. Il faucha deux d’entre eux, mais ne ralentit aucunement sa course. Il sentait la magie qui protégeait ces gens. Ils pensaient être prêts. Ils pensaient avoir qu’ici, dans un de leurs antres, ils étaient protégés.

Ils n’avaient jamais affronté de paragoï, et ne pouvaient pas comprendre toute l’étendue de leur folie. Seule comptait pour lui la victoire éventuelle. Le reste n’était rien. Devant lui se tenait les poteaux qui soutenaient le pourtour de bois sur lesquels s’appuyaient les archers. Ciblant celui juste en-dessous de ces derniers, il bondit dans sa direction, projetant la masse pesante de son corps et de son armure à une vitesse cataclysmique. Le support craqua comme une allumette, se pliant en deux avant de rompre avec un bruit sec. Le sol se déroba sous les pieds des tireurs, les faisant choir. Hypanatoi, lui bondit également, se sortant de justesse de la zone de l’effondrement. Il n’avait pas besoin d’achever les archers. Si ces derniers restaient en état de combattre, il doutait que les mécanismes délicats de leurs armes aient la même chance. Il n’avait besoin que de rompre la formation de la vermine qui osait grouiller devant lui, lui faire comprendre qu’aucun plan ne pouvait valoir, maintenant. Ils mourraient, parce qu’ils le devaient. Se ruant dans la direction de la piétaille qu’il avait déjà commencé à moissonner, il entreprit d’achever son travail. Le plus proche d’entre eux tomba sous sa lame, sans jamais la voir venir, ses pupilles brûlées par l’explosion de lumière le trahissant cruellement.

(HRP : une grenade flash utilisée)
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Cet instant était assez décisif. J’avais dû redoubler de prudence pour entrer dans ce putain de coffre-fort qu’était cet entrepôt. Ils avaient pensé à beaucoup trop de choses présentement. C’était bien plus dangereux qu’il n’y paraissait. Je ne savais pas honnêtement si on ressortirait vivant d’ici où si on réussirait à sortir en un seul morceau. On allait sûrement prendre cher en termes de dégâts c’était certains.

Je n’étais pas du genre à me démotiver parce qu’une situation était risquée et assez fermée niveau option, mais j’avoue que pour le coup, j’avais été un peu limité dans ce que je pouvais faire pour prendre le moins de dégâts possibles en arrivant dans ce bâtiment. J’avais donc opté pour une certaine agilité avec la rambarde du Porsche de bois puis me laisser glisser contre celui-ci avec une finition aux fumigènes pour aider à empêcher les archers de me prendre pour cible de suite en limitant leur visibilité. Cela m’avait permis de m’occuper d’un premier mage, mais il en restait un et les archers avaient tout de même réussit à m’atteindre.

Malgré la purée de poids, j’avais reçu des flèches. Les avaient ils lancés malgré la fumée ? Sans savoir qui les recevrait ? Où savaient ils qu’ils feraient moucher ? Après tout, je savais qu’en temps qu’aventuriers on avait le droit aux armes infusés, mais j’imaginais que c’était le cas pour tous le monde également. Si c’était le cas et que ces mecs étaient équipés d’armes infusés, ils pouvaient être bien plus complexes à défaire que prévu.

Surtout que je n’avais pas pris en compte que les mages pourraient avoir un garde du corps. Je me retrouvais face à une montagne de muscle si bien armurée que j’avais grand mal à voir sa trogne à l’intérieur de celle-ci. Merde…Je voyais d’ailleurs celui-ci bavé comme s’ils étaient drogué où je ne sais trop quoi. Il était dans un état assez bizarre. De base je croyais que c’était un être mécanique avant de voir son souffle épais dans un nuage blanc devant sa bouche. Puis je remarquais les filets de bave dégueu et je n’avais aucun doute que là-dessous se cachait un humain ou en tout cas ce qu’il en restait. D’ailleurs, il fut plus rapide que je ne l’aurais cru vu sa carrure. Il me faucha de son marteau gigantesque et j’eus à peine le temps de mettre mon bouclier entre le marteau et moi et que j’étais éjecté plusieurs mètres plus loin non loin du mur de l’entrepôt. J’essayais de me relever difficilement, mon souffle coupé par cette attaque d’une force limite inhumaine.

Heureusement, Hypanatoï semblait être entré son tour dans la bâtisse vu que les archers ne me tiraient plus dessus. Je me relevais difficilement et ouvrit enfin les yeux tandis que nos ennemis criaient de douleur pour la plupart. Je ne savais pas ce qu’avait fait Hypa, mais je voyais rapidement que les archers en tout cas ceux dans ma ligne de mire se tenait la tête et plus particulièrement les yeux. Une grenade aveuglante peut-être ? Si c’était le cas c’était brillant et pour le coup, trop occupé à me remettre de la charge de l’autre gros lard, j’avais eu du mal à reprendre corps avec la réalité. Cependant, celui-ci venait de nouveau vers moi traînant son marteau au sol. Les trois autres derrière lui, la silhouette encapuchonnée, le mage et son escorte armoire à glace en second restaient pour le moment immobile appréciant le spectacle semblait il. Je dirais presque que c’était bien parce que déjà ce mec face à moi ça n’allait pas être de la tarte. Il était rang Or sûrement vu sa puissance de frappe par rapport à la mienne. Je devais rester prudent et agile. Je devrais également ruser pour m’en débarrasser. Une chose qui était bien cela dit c’était que les archers sur le promontoire de bois ne pouvaient pas me voir pour la moitié d’entre eux et s’ils avaient tous subis l’aveuglement, ce serait pour une durée indéterminée.

Je ne pouvais pour le moment pas me débarrasser des deux mages. Pas alors que j’avais ce rang Or à mes trousses. Il était certes lent, mais pas assez à mon goût pour que je prenne le risque de l’avoir dans mon dos et non dans mon champ visuel. Et m’occuper de l’autre mage pourrait faire arriver cette situation. C’était trop risqué, je me devais de trouver une autre solution. Surtout que mon adversaire du moment semblait agir tel un automate guider seulement par la soif de sang. Il ne semblait pas plus à même de réfléchir de manière posée et c’était ma chance pour construire une stratégie qui tiendrait le coup. J’avais une idée assez précise de ce que je voulais faire et je vis qu’Hypa eut à peu de chose près la même idée en voyant el promontoire à l’opposé de l’endroit où je me trouvais s’effondrer sur lui-même. Juste que je voulais faire la chose différemment pour que ledit promontoire et les archers tombent sur l’armoire à glace. Sûrement que ça ne le tuerait pas mais ça l’occuperait assez longtemps pour que je puisse espérer me débarrasser du second mage.

L’adversaire armait déjà son marteau pour l’abattre sur moi, mais je glissais entre ses jambes de manière agile tandis que je le poussais de mes deux pieds au niveau de son arrière-train. Vu le poids évident de son armure il fut entraîné vers l’avant par la poussée que j’avais effectué et emporta le pilier du promontoire avec lui qui s’effondrait sur lui-même emportant celui-ci et ses habitants. J’avais eu le temps de m’éloigner suffisamment et à dire vrai je ne regardais pas le résultat fonçant sur l’autre mage sans attendre. Hypa attendait de moi que je les supprime les deux, je ne pouvais pas faillir à ma mission.

Au moment où j’arrivais potentiellement à portée du second mage l’armure à glace deuxième du nom balaya l’espace de son épée et cela coupa rapidement ma course. J’essayais d’esquiver, mais ne fut pas assez rapide et une belle taillade barrait à présent mon torse mon haut devenant rouge au fur et à mesure qu’il épongeait la plaie béante qui venait d’être ouverte.

Merde…t’es plus rapide que ton pote toi…

J’entendais d’ailleurs des bruits derrière moi signe que des gens se relevaient.

Top ça ! Tu vas bientôt être pris en sandwich gamin ! Si c’était consentant j’aurais dit fais toi plaisir, mais là, ça risque de piquer...
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Il ne pouvait pas s’arrêter. Il voyait que Derek était en difficulté, et risquait à chaque instant sa vie. Là où lui s’était attaché à diminuer le nombre de leurs adversaires, son phyleï avait attiré l’attention de leurs ennemis les plus dangereux. Il était en danger, et Hypanatoi savait qu’il risquait à tout instant de tomber. La moindre erreur, aussi légère soit-elle, signerait face aux titans qui se trouvaient face à lui son arrêt de mort. Et quand bien même il se montrerait aussi infaillible qu’à son habitude, son brave compagnon avait en face de lui des titans de métal, leurs enveloppes imbues d’une magie terrible et mauvaise. Il grogna, et frappa encore. Sa lame trouva le chemin de l’entrejambe de son ennemi le plus proche, sectionnant les deux artères qui couraient sur ses cuisses. Il était condamné, et sa mort viendrait rapidement. N’interrompant pas son mouvement, il repoussa le corps maintenant inutile hors de son chemin, et se fendit en avant, sa lance trouvant cette fois le chemin du cœur de son second adversaire. Il la retira rapidement. L’explosion de lumière leur avait offert quelques instants, mais il savait que ce répit serait temporaire. Il ne pouvait pas s’arrêter. Il ne pouvait pas prêter plus longtemps attention à Derek. Il devait continuer à exterminer leurs adversaires, à purger leurs rangs. Sans cela, ils seraient rapidement submergés sous leur nombre, qui accomplirait ce que leur manque de valeur leur interdisait.

Il se tourna dans la direction de l’autre groupe de sbires. Là où leurs meneurs avançaient protégés, eux montraient avec impudence leurs chairs molles et vulnérables. Ils étaient des agneaux faits pour les distraire. Il avança dans leur direction, un pas après l’autre, couvrant aussi rapidement que possible la distance qui le séparait de ces chiens galeux. Son sang divin coulait lentement autour de sa blessure, et séchait déjà. Son muscle était affecté, mais il tiendrait, pour le moment. Demain, il souffrirait. C’était là le prix qui devait être payé à chaque combat, jusqu’à ce que le corps ne puisse plus suivre : chaque blessure était un prix lourd. Son sang n’était pas le sien. Il était celui des dieux sacrifiés, et des paragoïs et des divins dont on avait pu récupérer l’essence. Chaque goutte qui coulait hors de lui était une perte définitive. Chaque combat diluait un peu plus l’essence du divin dont son monde dépendait pour survivre. Et ces rats, ces immondes petits rats, se dressaient devant lui, infâmes et arrogants. Ils étaient prêts à mourir pour défendre leur cause honteuse, sans comprendre le sacrifice auquel lui consentait en se dressant devant eux.

Une centaine de leurs vies ne valait pas la moitié d’une goutte de son sang.

Il percuta le premier affidé du groupe qui avait été initialement placé à gauche de l’entrée de l’entrepôt. Le combat ayant rapidement explosé en un chaos violent et constant, ils n’avaient pas su comment réagir, et certains d’entre eux s’étaient dirigés vers lui, alors que l’autre partie avait voulu suivre Derek. Cela ne pouvait plus rien changer, maintenant. Hypanatoi savait qu’ils devaient mourir, et que la seule chose qui manquait pour réaliser cette vision était les quelques secondes qui précédaient ses mouvements.

« Des cadavres ! hurla-t-il en jetant à terre l’individu qu’il venait de cogner, et en écrasant sous sa botte son ventre. Vous êtes des cadavres ! »

Cela suffit pour attirer sur lui l’attention de ses ennemis. Leur vision recommençait lentement à revenir, mais leurs pupilles étroites et brûlées avaient besoin de temps pour fonctionner de nouveau. Et ce temps leur manquait. Un large mouvement de son arme décapita l’adversaire le plus proche de lui, et il regarda les trois survivants du petit groupe. Il avait réussi à capter leur attention. Cela était suffisant. Le plus proche d’entre eux, faisant preuve d’un courage absurde, fit un grand mouvement de sa lame dans sa direction, presque totalement aveugle. Il avait fallu au combattant des années pour surmonter la perte de ses yeux. L’autre n’avait eu que quelques courtes secondes. Hypanatoi fit un pas de côté, et, projetant son arme vers le haut, sectionna son bras. Le soudard s’effondra en beuglant, et perdit de son intérêt. Il restait en face de lui deux victimes supplémentaires. Eux aussi devaient mourir. Attrapant l’homme agenouillé par le col, il l’envoya dans les jambes de son adversaire le plus proche, avant de se jeter sur lui. Un mouvement supplémentaire de son bras, et une autre vie se retrouva fauchée.

Ces gens se battaient pour rien. Pour une fidélité qu’ils ne comprenaient pas, envers des gens qu’ils ne connaissaient sans doute pas. Ils se battaient parce qu’on leur en avait donné l’ordre, mais ce n’était pas la loyauté ou la fidélité qui les animait. C’était l’habitude. L’acceptation maussade et cruelle de leur quotidien indigne. Il n’y avait plus rien en eux qui puisse justifier la préservation de leur existence. Le dernier survivant du groupe se tenait devant lui. Il pouvait le deviner, avec certitude et facilité : l’odeur du sang dans ses narines. Les couleurs qui saignaient ses yeux. Le bruit du métal et l’écho des cris. La confusion. L’esprit qui s’écroulait sous son propre poids. Il allait mourir, et malgré l’évidence de ce fait, Hypanatoi savait qu’il était incapable de réellement considérer ce que cela voulait dire. Il leva son arme, et l’abattit une fois de plus. Le mouvement était précis, jaillissant d’une vie consacrée toute entière à ce travail. Il ne pouvait pas s'arrêter.
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J’étais clairement mal barré. Si j’avais su que les mages avaient une telle escorte j’aurais peut-être revue la stratégie initiale. Mais c’était trop tard et en vérité, ça restait la meilleure des stratégies. Se débarrasser des mages. C’était compliqué, bien plus que prévu avec les mastodontes drogués à je ne savais trop quoi, mais ce serait rentable en définitive. Si bien sûr je n’y restais pas entre temps. Cela était un autre point à ne pas négliger. J’avais tourné le dos à un mastodonte pour en affronter un qui se voulait plus rapide et pas nécessairement moins fort vu la balafre traversant mon torse.

Je voyais en tout cas que les mastodontes en plus d’être armurés et équipés comme il le fallait n’avait pas des équipements standards. C’étaient des armes infusées...Sûrement pour ça qu’il avait trancher ma peau comme il aurait couper du beurre. Certes une lame aiguisée faisait beaucoup de dégâts mais il me semblait bien avoir esquiver assez de base pour l’éviter. C’était comme si la lame avait le don de pouvoir s’allonger et si c’était bien le cas, c’était un problème...une gros même.

J’entendis son homologue et leurs autres collègues archers sortir des décombres du promontoire. Pour le moment je semblais avoir encore un peu de temps avant de les affronter les deux. Ils semblaient que leur drogue les atteignait tellement aux cerveaux qu’ils confondaient amis et ennemis. L’une des archers venaient de passer l’arme à gauche vu les gargouillements peu ragoûtants que j’entendais derrière moi. Je ne préférais pas savoir comment. J’étais donc pour le moment qu’avec un seul adversaire en sachant que j’allais vraiment devoir tester cette fameuse allonge de son épée si elle s’avérait vraie.

Je voyais derrière mon ennemie qu’Hypanatoï s’occupait des derniers éléments faibles du groupe histoire de se concentrer sur les plus complexes. Je ne pouvais pas juste lui dire que j’avais besoin de son aide. J’étais son camarade, son frère d’arme, je devais lui faire honneur. Je devais tenir jusqu’à ce qu’il arrive. Je n’avais pas le droit de tomber avant. J’étais venu ici dans un seul but l’aider et l’épauler jusqu’au bout. Je me refusais d’être un poids, un boulet accroché à ses jambes par des chaînes. Je respirais doucement perdant du sang de ma blessure mais tant pis.

Je devais me concentrer sur la masse de muscle face à moi vu que celle de derrière était occupé avec ces petites potes. Comme ils semblaient fuir, ça devrait durer un petit moment. Du moment qu’il n’avait pas la présence d’esprit de le ramener vers moi ça m’arrangerait. L’homme face à moi finit par bouger. Il fit un pas de côté et balança avec force son épée comme il l’aurait fait avec une batte de baseball. J’avais lu un livre traitant de ce sport dans les archives de l’église. Je me demandais ce que ça foutait là d’ailleurs. Mais le sport en lui-même avait l’air cool pour se défouler. Je relevais mon, bouclier et fit quelques pas à reculons histoire de me mettre bien en retrait pour être sûr de ne pas être à portée. Pourtant mon bouclier reçu un choc et pas des moindres vu qu’il me le trouait. Heureusement que je n’avais pas le bouclier trop proche de moi, il aurait très bien pu m’atteindre en le transperçant...

Cette épée était des plus effrayantes. Dans ma carrière j’avais connu un ami de mon père qui combattait à l’aide d’une épée dite serpent. C’était une épée normalement en apparence qui quand on la maniait pouvait se diviser en plusieurs blocs qui étaient tous accrocher les uns aux autres par des fils plus dur que l’acier.   Cela donnait une arme des plus violentes et meurtrière car elle allait une simple épée avec un manque de portée, à une arme très mobile et d’une fluidité exemplaire qui supprimait ce défaut de portée amoindrie de l’épée. Bref, c’était le genre de truc contre lequel on ne voulait pas tomber. Quand je dis que la poisse me suit vous me croyez maintenant ?

Bon maintenant que c’était vérifié, j’étais dans la mouise complète...Comment je pouvais parer un truc pareil au juste ? J’avais une épée de base moi et un bouclier qui ne me servait plus guère à grand-chose vu le trou béant qu’il y avait dedans. Puis me vint une idée par rapport à ça. On se tournait autour durant plusieurs secondes. Finalement, il en eut marre d’attendre une second fois et abattit de nouveau son arme devant lui. Je lui jetais mon bouclier au visage histoire de lui boucher la vue, mais il devait avoir une putain de sixième sens parce que je me pris son genoux armuré de plein fouet dans le bide ce qui eut tôt fait de me faire valser de nouveau à quelques mètres de lui.  Je sentais mes membres tremblés sous le choc tandis que je vomissais du sang. L’impact avait été violent. Je devais avoir facilement deux trois côtes brisées sinon plus. Bon sang, ça faisait un mal de chien...A ce rythme-là, j’allais faire défaut à Hypa. En plus, j’avais plus que mon épée qui ne lui ferait sans doute pas grand mal vu qu’on ne voyait pas un gramme de peau dépassé de son armure intégrale.

Vache t’es grave dans la merde gamin. Ce n’est pas mieux que d’avoir juste sa bite et son couteau...

Je me permis de rigoler même si ça me faisait mal aux côtes cela dit.

Wow...tu as vraiment rigolé à l’une de mes blagues ? Faut que tu sois au bord de la mort pour te décoincer ?

Disons que tu n’es pas si nul en blague...mais que je ne prends pas souvent la peine de t’écouter...quand tu en fait donc du coup difficile d’en rire....quand je n’ai pas écouter un traitre ...mot de ce que tu disaisdis-je entrecoupé de grosse respiration pour reprendre un tantinet le souffle que je n’avais plus.

Sale gosse tiens. Pour la peine je ne te dirais pas ce que j’ai remarqué sur ton adversaire.

Je le regarde un sourcil haussé, perplexe.

Ben ouais, t’as pas fait gaffe ? Vraiment ? Il t’a abîmé à ce point là que tu ne saches plus raisonner en combat ? Pourtant tu l’utilises plus souvent que moi ta matière grise gamin dit-il en rigolant.

Je continue de le regarder tandis que le mastodonte commence à s’avancer vers moi pour me finir.

Bon écoutes moi bien gamin tu n’auras qu’une seule chance. La drogue ne leur fait plus ressentir la fatigue, mais leur corps fatigue tout de même. J’ai vu trembler ses membres signe qu’il ait arrivé bientôt à bout. La drogue qu’ils ont prise n’a pas dû les aider. Cela leur donne un boost certes, mais leur corps en pâtis lourdement de ce que j’ai vu. Ce qui veut dire que leurs réflexes aussi sont moins importants. Je vais faire diversion en apparaissant devant lui passe derrière lui. Son point faible c’est la nuque. Il y a un tout petit interstice où tu pourras enfoncer ton épée. Si tu le fais bien ça devrait te permettre de le tuer sur le coup.

C’est donc ce que l’on fit. Après mettre relever plus ou moins rapidement. Karter apparut face aux géants et se déplaça comme s’il était tangible face à son épée se déplaçant et le narguant en mode, essaye encore. Trop abruti pour se rendre compte qu’il s’agissait d’un fantôme j’en profitais pour filer dans son dos. Je vis l’interstice et une fois accroupie pour éviter un balayage je m’élançait épée au poing pour la planter directement dans le trou au niveau de sa nuque je fis mouche mais lâchais mon épée en le sentant bouger face à mon initiative retombant au sol. Je me reculais d’un saut vers l’arrière mais il eut le temps de se retourner d’un coup balayant de nouveau l’espace de son épée. Je n'eus aucun moyen d’esquiver et hurlais de douleur tandis que le géant s’effondrait au sol raide mort. J’avais vaincu, mais je venais d’avoir les yeux tranchés pour la peine devenant totalement aveugle. Bon sang...Ce combat recevait déjà un lourd tribu de ma part...

A côté de ça Hypa ayant finit de son côté, le mage c’était mis en branlebas de combat bien décidé à ne pas le laisser l’approcher lui et la silhouette encapuchonnée. Il incanta et un cercle arcanique l’entoura créant des pics de glace qu’il lança sur Hypanatoï sans aucun remord. Il ne se contenta pas de cela. Il usa également d’une magie de sang pour récolter le sang du géant mort au combat et envoya le nouvellement golem de sang créer face à mon phyleï ne me considérant plus comme un obstacle après le spectacle auquel il venait d'assister. Malheureusement, je ne voyais plus rien de tout cela. C’est Karter qui m’en faisais le résumé tandis que je me mordais la lèvre jusqu’au sang face à la douleur cinglante que je ressentais à la perte de mes yeux.
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionLes chemins rouges de la justice (Derek) (Terminé) - Page 2 EmptyRe: Les chemins rouges de la justice (Derek) (Terminé)

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Il avait échoué. Le constat était amer, et indiscutable. Peut-être aurait-il pu être plus rapide. En économisant plus ses mouvements, en choisissant une trajectoire plus directe, ou des mouvements plus rapides. Peut-être était-il simplement confronté au prix de leur croisade. Penser qu’ils pouvaient se tirer indemne d’une telle situation aurait été illusoire. Il avait simplement espéré pouvoir encaisser la majeure partie des affronts. Sans doute aurait-il pu le faire. Il ne savait comment il aurait pu modifier les évènements qui avaient mené à cette situation, mais il aurait peut-être pu le faire. La lame caressa les yeux de Derek, et ce dernier poussa un cri de douleur déchirant. Il n’était pas fondamentalement différent de ceux qui résonnaient à ses oreilles depuis ce matin. C’était la même vocalisation amorphe, le même désespoir sonore. Mais il émanait de Derek. De son camarade. De son frère d’arme. Et cela suffisait à lui donner une toute autre valeur. Il sentit son cœur se serrer, et il beugla à son tour, plusieurs imprécations se fondant les unes dans les autres, alors que sa gueule s’ouvrait sur un torrent d’air chaud et de bave. Il put sentir devant lui la magie que l’enchanteur maintenant libre de ses mouvements était en train de canaliser. Il éleva du sol plusieurs pointes de glaces, qu’il projeta dans sa direction. Hypanatoi jura, et projeta devant lui la moitié de cadavre la plus proche de lui.

Cela fut suffisant pour intercepter un projectile, et ce dernier explosa en plein vol, aspergeant l’endroit d’une pluie de débris cristallins et tranchants. Il leva devant lui son arme, et intercepta le second, avant de se replier sur lui-même et de laisser la suite de l’assaut s’écraser sur son armure. Cette dernière résista, mais le froid arcane du sort se répandit en lui par toutes les ouvertures de cette dernière, traversant la barrière de sa peau pour aller frigorifier ses os et son sang. Il se redressa, sachant qu’il n’avait pas de temps à perdre. Ses mouvements déjà perdaient en intensité, et il savait que le sortilège avait grandement drainé ses réserves. Un géant liquide se dressait devant lui, ses fluides convoqués hors du cadavre d’un de leurs adversaires. La magie qui lui donnait sa forme le rendait aussi plus tangible, épaississant le liquide et lui permettait de frapper comme l’aurait fait un être de chair. Il n’était rien. Rien pour lui, en ce moment. Seul Derek comptait, maintenant. Il refusait de laisser mourir. Le reste était accessoire. Il pourrait retrouver la trace de ces gens. Il pourrait obtenir sa vengeance. Mais tout cela devait attendre.

Son phylei ne pouvait pas mourir. Il ne devait pas mourir. Sa mort, ici, n’aurait pas été à la mesure de l’homme qu’il avait appris à connaître, qui seul lui montrait que sur ce monde impie et indigne pouvaient s’élever – rarement – des gens à la valeur indéniable. Il méritait un triomphe, une apothéose, quelque chose de digne et de grand. Pas l’oubli triste de cet entrepôt misérable, et le mausolée indigne qu’il pouvait constituer.

Il s’avança dans la direction de la créature. Son esprit se contracta un peu plus, rejetant hors de lui tout ce qui n’était pas nécessaire. Tout ce qui faisait Hypanatoi Paragoï Konostinos, jusqu’à ce qu’il ne reste que le paragoï, que son essence de guerrier. Un pas devant lui, et la sensation du monstre invoqué qui devant lui fusionnait les appendices qui lui servaient de bras en une massue gigantesque. Le froid de ses membres. Il se répandait en lui. La plaie pratiquée par la flèche le démangeait. Sa peau cristallisait : elle prenait l’apparence de ses os. Son futur augmentait au fur et à mesure que les possibilités se révélaient à lui, et qu’il redevenait ce qu’il avait oublié qu’il pouvait être. Les bras de la créature se levèrent au-dessus de son corps protéiforme. Un pas de plus. Il fallait avancer. Ce n’était plus qu’il ne fallait pas s’arrêter. C’était qu’il fallait avancer. Le mouvement des bras-marteaux-mort au-dessus de lui. Le souffle du coup qui s’abattit à quelques centimètres de sa nuque, éclaboussant le côté de son casque, alors qu’il se déployait sur le côté, et roulait au sol avant de se relever en sautant. Tout cela n’était qu’une série inarticulée d’informations qui se passaient de mots. L’élémentaire de sang déjà se reformait, libéré des limites imposées par un squelette ou des articulations, et l’attaquait de nouveau. Choisissant de l’ignorer, il projeta sa lance en avant. Le trait vicieux s’échappa de sa main, et fendit l’espace.

La tête du mage, épuisé par les deux prodiges qu’il venait d’accomplir, explosa plus qu’elle ne fut transpercée par son arme. Le coup de sa création, qui venait de s’abattre sur lui et de lui faire remettre un genou à terre, perdit en plein milieu de son mouvement toute son intensité. Le sang se répandit sur son dos, l’éclaboussant de haut en bas. Son armure était indentée, et le coup avait manqué de peu de fracturer sa colonne vertébrale. Cela n’était pas important. Plus rien de tout ça ne l’était. Sur le côté, le colosse survivant porta sur lui son attention. Hypanatoi le regarda. Les archers survivants, voyant le résultat de leur embuscade, avaient choisi de s’échapper. L’un d’entre eux y parvint, et les deux autres périrent écrasés sous la masse de son dernier ennemi. Ce dernier aussi devait mourir, s’il voulait pouvoir amener Derek chez un médecin.

Hypanatoi courut dans sa direction. Il aurait pu récupérer son arme, mais cela aurait laissé à cet ultime adversaire le temps de tourner son attention vers Derek. L’idée était intolérable. Courant l’un vers l’autre, son ennemi voulut le cueillir en pleine course d’un coup de son arme. En temps normal, Hypanatoi se serait baissé sous cette dernière, et aurait ceinturé son ennemi pour le jeter au sol. Mais la fatigue et le froid magique diminuaient ses forces, et il choisit à la place de simplement se jeter sur lui. La collision souffla l’air de ses poumons, et le bruit du métal qui crissait contre le métal et des corps secoués dans leurs carapace le fit grincer des dents. Il plaqua ses mains sur les côtés du casque de la créature, et appuya. Il ne pouvait broyer sous ses mains le métal enchanté. L’autre frappait ses côtés, et sa propre armure ployait sous les impacts. Il ne lâcha pas prise, et, conjurant ses dernières forces, fit un grand mouvement, envoyant le casque d’abord à droite, puis à gauche. Le choc fut suffisant pour sonner momentanément la créature, et lui donner l’occasion de la terminer.

Il arracha son heaume de sa tête, et s’en servit comme un marteau improvisé, l’envoyant dans son visage. Une fois, puis deux, s’assurant qu’il ne reprendrait pas ses esprits. Il continua, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se rendre compte que le corps s’était écroulé sous lui, et que la face de son adversaire n’était plus qu’une pulpe amorphe et suintante. Il se releva, se débarrassa du casque, et se dirigea vers Derek, aussi rapidement que possible. Courir l’épuisait et lui donnait l’impression que son échine allait rompre à tout instant. S’agenouillant à côté de son camarade, il porta vers son visage une main tremblante, avant de se raviser et de la poser sur son bras.

« Peux-tu marcher, Derek ? Je vais te mener à un guérisseur. Il saura s’occuper de toi. »

N’osant pas le relever sans son accord, il attendit une réaction de sa part. Le temps pressait.
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J’avais échoué dans la mission que m’avait confié Hypanatoï. Je m’en voulais terriblement de ne pas avoir été capable de me débarrasser des deux mages comme je me devais de le faire. J’en avais eu un, mais pas le second et de ce que me disait Karter que j’entendais parfois par bribes, il s’était attaqué à Hypanatoï. Il avait fini le ménage de son côté. Si j’avais su que les mages étaient chacun protéger par une brute épaisse, on aurait peut-être fait les choses différemment. Mais il était trop tard pour revenir en arrière et je devais avouer que j’avais trop mal pour avoir des pensées positives. Je me sentais démuni face à tout ce qui était en train de se passer. Je ne pouvais même pas être observateur de tout ce qu’il se passait. Je ne pouvais qu’écouter Karter sur ce qui était en train de se passer autour de moi.

Je gênais Hypanatoï en ayant eu cette blessure. Foutu épée qui s’allongeait. Foutu réflexe d’armoire à glace qui même à moitié mort avait pu m’infliger ça. J’étais si énervé contre moi-même et ma faiblesse. Je ne méritais pas de me tenir fièrement aux côtés de mon phyleï. Je n’étais rien face à lui, il devrait m’abandonner et continuer sa quête de vengeance, au moins je servirais d’appât le temps qu’il trouve ce qu’il cherchait…Le sang continuait de couler contre mes joues et je finis par arracher toute la manche droite de mon gilet pour m’en faire un bandage autour des yeux aussi serrés que possible. Ce n’était pas le grand luxe et loin de faire l’affaire car pas d’une propreté exemplaire, mais à l’heure actuelle, c’était la meilleure façon d’endiguer un tant soit peu l’hémorragie.

J’essayais de refouler la douleur pour me mettre debout, mais pour le moment je n’y arrivais pas. Karter continuait de regarder Hypanatoï qui se chargeait des ennemis restant à tour de rôle. Il venait de se débarrasser du second mage d’un coup précis et puissant de sa lance ce qui eut tôt fait de faire exploser le géant de sang. Sans invocateur il n’était plus rien. Il combattait depuis un moment déjà et il devait se charger de la suite, seul. Je n’étais vraiment rien de plus qu’un boulet. Ce que je ne voulais pas devenir pour lui. J’avais honte de moi-même.

Je ressentis le choc avec l’autre géant dans l’air. Je sentais une telle pression à leur rencontre. C’était impressionnant. Je soupirais me rendant compte du fossé qui nous séparait avec Hypanatoï. C’était encore plus évident à cet instant précis. Il venait de terrasser plusieurs ennemis en si peu de temps alors que j’avais galérer comme pas permis pour tuer deux ennemis de ce même acabit. On n’était certes pas du même niveau mais tout de même…Karter me fit part du fait qu’Hypanatoï avait tout de même l’air éreinté et éprouvé par ses derniers combats. Il n’avait pas vraiment fait attention semblant préoccupé par mon état.

Cela me faisait plaisir tout en me faisant d’autant plus culpabiliser. Il tenait à moi mais ça l’empêchait de parfaire sa quête de vengeance. Ce n’était pas bon. Alors qu’on était si proche du but. La silhouette encapuchonnée était apparemment partie, avait pris la fuite en voyant les efforts de mon ami face à ses camarades. Mais il était maintenant temps de prendre la fuite à notre tour selon Hypanatoï. J’étais vraiment honteux.

Je peux marcher…

Je soufflais fortement avant de me remettre debout. Je m’appuyais sur l’épaule de mon camarade le temps de bien me remettre debout.

Je suis désolé. J’ai failli en tant que phyleï. Tu aurais dû rattraper la silhouette encapuchonnée et me laisser là dis-je la mort dans l’âme.

On allait récupérer l’arme de mon camarade et on entendit des bruits de pas rapides au niveau de l’entrée du bâtiment. On ne devait pas rester ici ni traîner, sinon on ne savait pas sur quoi on allait encore tomber. Karter se proposa de faire diversion auprès des invités tandis qu’on prenait la tangente. J’hochais la tête et il sembla partir.

Il va falloir m’aider à me diriger mon ami ou me donner des clefs pour que je m'oriente au choix. Je suis désolé de t’imposer ça. Mais Karter étant partir faire diversion, je suis incapable de me diriger avec mon nouvel handicap.

Il m’aida autant qu’il le put tandis qu’on passait par une porte dérobée. Elle était restée ouverte, sûrement que la fille encapuchonnée était passé par là. On la fermait derrière nous tandis qu’on suivait une sorte de réseau souterrain. Le mécanisme était bien pensé et passait inaperçu. Autant dire qu’on serait déjà bien loin avant que nos poursuivants ne trouvent une quelconque trace de nous. Par contre, ils allaient pouvoir voir les seringues des deux géants avec leur quelconque drogue et sûrement qu’ils trouveront d’autres preuves que cette boucherie n’était pas là par hasard. A voir ce qu’ils en feraient. Pour le moment, notre fuite était assurée et vu comment ça c'était passé ça aurait pu être bien pire. On s'en était sorti peut-être mieux que prévu. Après tout on n’était pas morts, c'était déjà ça de pris…

J'étais davantage inquiet de savoir ce qu'Hypanatoï pensait de tout ça. Sûrement qu’il devait être déçu de moi et qu’il s’attendait à bien mieux de ma part. Peu importe ce qu'il voudrait m'infliger j'étais prêt à n'importe quelle punition qu'il jugerait juste par rapport à mon incompétence.
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