Vous voulez que je vous dise ? La vie ça craint un max.…Pourquoi j’en suis arrivé là au juste ? Je n’ai vraiment rien demandé pourtant plus j’avances dans la vie plus je me dis que j’ai dû maudit à la naissance ce n’est pas possible autrement…

Je m’appelle Derek Ravencross. J’ai grandi dans la banlieue de la forteresse armée de Kirkwall. C’est l’une des plus grandes villes de mon monde, Zirconium. Ma famille était des plus strictes. Ma mère était sous le joug constant de mon père et celui-ci à fait de moi un soldat dès mon plus jeune âge. Je devais faire honneur à la famille Ravencross en combattant. Du coup, je devais avoir sept ou huit and quand j’ai commencé mes armes. J’ai appris à manier diverses armes, mais je me suis pris d’affection pour les épées. C’était bien plus ma came.

Durant plusieurs années, je me spécialisais avec cette arme. J’entrais même au service de sa Majesté Roi de Kirkwall. J’étais un des nombreux soldats de la garde. Mais finalement, je passais plus mon temps à garder les portes de la forteresse qu’à vraiment me battre. Je m’ennuyais ferme la majorité de mes journées. Tu parles d’un honneur. Garder des portes quoi. C’était nul à chier oui. Depuis quand s’entraîner durant des années pour le combat mène à un train de vie aussi morne et sans saveur ? Je voulais de l’action moi. Mais je ne me rendais pas encore compte que j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas.

Un jour l’alarme fut enclenchée. C’était celle que l’on sonnait qu’en cas d’assaut d’armée ennemi. J’étais à la porte ce jour-là. On avait bien sûr des consignes quand ce genre de situation arrivait. Du coup, moi comme mes autres camarades de portes, on laissait notre poste et rentrait dans la forteresse fermant à double tour les portes tandis qu’on se dirigeait tous sur les remparts afin de voir à quelle sauce on était censé se faire manger. Une armée plus grande que jamais était à nos portes et il était clair qu’ils n’étaient pas vraiment là pour prendre le thé. Ils avaient amené tous l’attirail de siège. Catapulte, tour de siège, échelles. Ils comptaient bien entrés et nous envahir. Pourquoi ? De la part de qui venait cette armée ? Bonne question mais aucun de nous n’avait la réponse. Et peu de chance que le roi veuille nous informer de la réponse. Il n’était pas vraiment du genre à rendre des comptes à ses armés. Il nous ordonnait ce qu’on devait faire point final.

Bref, l’assaut fut rapidement lancé sur la forteresse. On se battait comme des forcenés. Mais ce n’était clairement pas suffisant. Je n’eus pas vraiment le temps de trop réfléchir à tout ça. Je me battais et tuait tous les ennemis. Alors que pourtant je n’avais encore jamais retiré la vie. Pour autant, mon père m’avait appris à ne jamais hésiter et ce n’était clairement pas le moment de le faire car les ennemis n’étaient pas des enfants de cœur qui laissaient passer la moindre hésitation.

On combattit comme ça durant bien deux heures au moins. Les ennemis avaient déjà bien envahi la cité malgré nos efforts. Puis un tir de Catapulte bombarda un endroit non loin de moi. Je reçu des éclats acérés de l’écrasement brûlant de la pierre à moitié enflammé. Je hurlais de douleurs projetées au sol n’arrivant plus à bouger avant de finalement m’évanouir quand d’autres corps finirent par s’affaler sur moi. Vu leur poids des hommes surement mort.

Quand je revins à moi j’étais au milieu de tout un tas de cadavres. D’ailleurs j’en avais encore sur moi. Il semblerait qu’on avait été déplacé des les fosses en dehors de la cité forteresse qui était à présent à l’ennemi. Je n’avais aucune idée de si ma famille avait survécu, mais en même temps, je ne savais pas si j’avais vraiment envie de le savoir ou si je m’en fichais. Certains diront que je suis peut-être cruel, mais je n’ai jamais vraiment eu un quelconque sentiment d’amour dans ma famille. Je devais faire ce que l’on me disait tout le temps et faire en sorte d’atteindre l’excellence dans tout ce que j’entreprenais. C’était usant.

Du coup, je me disais que tant qu’à faire j’allais profiter de cette opportunité que me donnait la vie pour faire ce que j’avais envie de faire sans me prendre la tête et sans penser au bonheur d’autres gens que le mien. Je voulais faire les choses pour moi à présent. Du coup, je quittais Kirkwall sans plus de cérémonie avec une certaine furtivité attendant la nuit pour passer plus facilement inaperçu auprès des gardes qui surveillait les remparts. Heureusement il y avait une partie de l’horizon qui était pas mal boisée donc je n’eus aucun mal à me faufiler par là et à rejoindre le chemin pour partir un peu à l’aventure.

Durant plusieurs années, je cheminais donc sur les routes, monnayant mes services en tant que mercenaire. J’avais des compétences martiales après tout donc autant m’en servir pour aider les gens même si je cherchais avant tout à me faire de la thune pour pouvoir vivre de manière simple mais confortable un minimum. Rendre service aux gens était la partie bonus de mes quêtes généralement.

J’avais fini par m’habituer à cette vie. Je voyageais beaucoup et ça faisait un bien fou de ne plus avoir à suivre les avis de quiconque. Je faisais ce que je voulais quand je le souhaitais et rien d’autres. Puis un jour tout bascula. J’avais accepté une mission dans un château abandonné. Celui-ci avait été inondé durant tout l’hiver et il y régnait une odeur de moisissure particulièrement nauséabonde. Je devais pour cette quête retrouver un livre pour un moine qui officiait dans ce château à l’époque où celui-ci était encore habité. Cela faisait plus de cinquante ans quand même...

Je gravis les différents étages du château essayant de retrouver la chapelle du lieu. Après plusieurs heures de vagabondage dans la bâtisse qui craquait d’un peu partout pour dire, je suis vieux et délabré, je trouvais finalement la pièce que je cherchais. Je farfouillais afin de retrouver le livre du moine. Il m’avait dit l’avoir caché dans un petit emplacement secret derrière l’autel de la chapelle. Je devais appuyer sur une dalle du côté de l’autel et celui-ci s’ouvrait afin de laisser apparaître un petit encadrement avec le livre dedans. Mais il n’était pas tout seul dans cet emplacement. Il s’y trouvait également un anneau surmonté de runes. Ne sachant pas trop ce que c’était mais le trouvant très bien ornementé je me décidais à le porter. Ce serait ma récompense pour cette quête en plus de ce que me filerais le moine. Enfin je pensais que c’était une indemnité des plus intéressantes avant de savoir que ce serait plutôt ma nouvelle malédiction.

En effet, une fois l’anneau mis une personne sortie de nulle part me fit face. Je regardais cet homme de manière impassible même si en mon for intérieur j’étais incrédule. D’où sortait-il ? Celui-ci souriait de toutes ses dents tandis que je sortais mon épée ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre de la part de ce type.

Ah ce que ça fait du bien de sortir enfin ! En quelle année on est gamin ?!

Je le regardais haussant un sourcil. Gamin ? Je fronçais les sourcils.

Année de la Lune cadran 675, pourquoi ?

Il me regarde totalement surpris par ma réponse.

Oh bon dieu. Tu es en train de me dire que ça fait plus de mille ans que j’étais enfermé dans cet anneau de merde ?! Bon...bref, ce n’est pas la fin du monde. On se calme...

Qu’est ce que tu me veux le vieux ?

Oï un peu de respect gamin ! Je suis bien conservé pour mon âge avancé !

Tu n’as pas répondu à ma question que veux-tu de moi ?

Ben pas grand-chose pour être honnête ce serait plutôt à moi de te demander ça. C’est toi qui m’as invoqué en mettant cet anneau.

J’hausses un sourcil. Oh alors c’était cette merde le problème. Je pris l’anneau et essayait de l’enlever. Je dis bien essayer car apparemment ce n’était plus possible pour moi de l’enlever. Etant épéiste je ne me voyais pas me couper le doigt non plus.

Quel est ce maléfice ! Pourquoi ne puis-je pas enlever cet anneau ?!

Le fantôme haussait des épaules.

Bonne question gamin et j’en ai aucune idée. Tu sais on m’a enfermé là y a plus de mille ans. Je sais même plus trop comment j’en suis arrivé là. Je suis resté enfermé trop longtemps je pense. Peut-être que ça me reviendra un jour qui sait ? Moi c’est Karter au fait, et toi ?

Derek.

Je finis par rengainer mon épée et vient voir s’il est tangible ou non. Il faisait bien transparent pour un homme normal surtout qu’il flottait un peu au-dessus du sol...Et c’était bel et bien un fantôme. Je le traversais sans autre forme de procès et reparti d’où je venais me fichant pas mal de ce qu’il pouvait bien me dire.

Hey gamin attends-moi !

Je me fichais de ce fantôme. Je n’avais qu’à l’ignorer comme la majorité des gens que je rencontrais.

Tu ne pourras pas m’ignorer éternellement ! Si tu ne peux pas enlever cet anneau j’ai bien peur que tu m’aies sur le dos un bon moment gamin.

Je continuais de l’ignorer. C’était vraiment possible ? Cet anneau venait vraiment de me lier à cet esprit pour la vie ? J’allais me réveiller c’est ça ? C’était un putain de cauchemar. Cela ne pouvait en être autrement. Je retournais vers le moine et lui donnait le livre qu’il désirait. Quand il vit l’anneau à mon doigt il pâlit à vue d’œil.

Oh mon dieu ! Vous avez mis l’anneau maudit !

Que pouvez-vous me dire sur cet anneau ?

Les légendes raconte qu’il est hanté par l’un des hommes les plus diaboliques de son époque. Une fois que quelqu’un l’a mis à son doigt il n’est plus possible de l’enlever à moins que l’homme ne coupe son doigt où ne meurs.

Je me massais les tempes de plus en plus énervé par cette histoire. Ce n’était pas possible. J’avais la poisse ! Moi qui pensais être enfin tranquille j’allais me taper un vieux rabougri comme colocataire forcé…

C’est pas la fin du monde gamin tu t’en remettras. Faudra bien t’habituer de toute manière...

LA FERME LE VIEUX ! dis-je me tournant vers Karter.

Le moine était effrayé et à la limite de se faire dessus. Je me tournais de nouveau vers lui.

Tu en sais plus ?

Mais vous m’avez dit de la fermer...

Ce n’est pas à toi que je parlais ! Craches le morceau le moine !

Il y a une rumeur qui dirait que l’esprit qui hante cet anneau à une quête inachevée. S’il arrivait à la conclure peu importe que ce soit une conclusion heureuse ou non, il pourrait enfin reposer en paix. Je ne sais pas si c’est véridique ou non… Et c’est tout ce que je sais.

Je tournais les talons et reprit le chemin que je sillonnais afin d’aller à la prochaine ville. Je regardais le fantôme qui continuait de flotter à côté de moi en tailleur.

C’est quoi ta quête inachevée ?

Aucune idée, j’espères que c’est marrant et que ça implique de la boisson et des femmes nues ! dis-il goguenard.

C’est une plaisanterie ?

Non, je n’ai que très peu de souvenir de ma vie d’avant. Plus qu’à me supporter et à espérer que les souvenirs me reviennent sinon ben faudra me supporter.

Je ne dis pu un mot et continuait de marcher. Je le supportais déjà depuis deux ans quand un beau matin tandis que je me dirigeais vers une nouvelle ville du nom de Kandrakar, un portail magique apparut. Je fus happé sans autre forme de procès et arrivait à Portalia. Point affreusement dérangeant, Karter était venu avec moi. Comme quoi changer de monde ne changeait en rien ma malédiction de supporter ce vieux dégueulasse…

La majorité des gens vous diront que Derek est totalement givré. Après tout quand on a un revenant qui vous colle aux basques et que vous êtes le seul capable de le voir ça fait souvent cet effet-là. Voir les fantômes c’est loin d’être de tout repos et le pire c’est que notre ami Derek n’est pas vraiment du style patient vous voyez ? Du coup, moi Karter, le meilleur fantôme qui l’a jamais hanté, le met bien souvent en rogne. Vous verrez une fois habitué vous trouverez ça tout aussi drôle et fun que moi ~

Ben je suis une de celle qui a fondé ce bébé donc j’adores tout simplement ce forum et tous ses membres qui continue de le faire vivre et grandir.