Yvana T. Sturdlewe
Maître-Guérisseur - Ascléros's Scholars
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descriptionRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)Sam 9 Avr - 15:36
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Je ne sais pas trop pourquoi, j’ai la sensation d’avoir jeté un froid dans la pièce.
Tu ne sais pas pourquoi, hein ?
Elim n’est quand même pas… Enfin, je veux dire, en quelques heures on ne peut pas… Si ? Et... de… de moi, en plus ? C’est vraiment pas possible, je veux pas y croire.
Joue pas l’aveugle, Yva. C’était maman qui l’était quand elle avait ton âge, pas toi.
Je me sens d’un coup assez mal à l’aise. Est-ce que j’ai… j’aurais… Est-ce que j’ai brisé le cœur de quelqu’un ? Comme Liviel avait piétiné le mien sur Gaeon ? Je n’avais pourtant pas été cruelle, je n’avais fait que d’être… enfin… ce qu’il me semblait être raisonnable…
Je ne savais pas comment réagir, je me sentais honteuse, triste, et une pointe d’un sentiment que je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi me sentais-je aussi partagée ? Pourquoi avais-je envie de le prendre dans mes bras, de, presque, revenir sur ma décision ? Mais enfin, on ne se marie pas avec quelqu’un qu’on ne connaît que de quelques heures… Non ? Si ?
Pourquoi me sentais-je aussi confuse face au désarroi du petit loup, et d’autant plus piteuse que j’en étais moi-même à l’origine ?
Tu te poses de ces questions évidentes, ma vieille.
Mais il n’y a rien d’évident là-dedans : je ne pouvais pas comprendre ces sentiments qui se mélangeaient, et qui virvoltaient dans mon ventre, ne me laissant qu’un arrière goût amer, avec la peur d’avoir détruit la seule amitié très puissante que j’avais réussi à créer ici.
Tera ne comptait pas. Face à la connexion que j’avais ressenti avec Elim, et même si j’adorais Tera… ça n’avait rien à voir. Ce qu'en une journée j'avais réussi à créer avec Elim, jamais je n'aurais pu le créer avec Tera.
Oh… Euh… Non, ne t’excuse pas… Je crois… Je crois que c’est moi qui dois m’excuser alors… Alors pardon, de… Euh, de ne pas avoir été très claire.
C’est vraiment une situation parfaitement inconfortable, et je ne demande qu’à ce qu’elle change. Un virage dans la discussion, ou une proposition, quelque chose, n’importe quoi, mais tout pour nous sortir de ce bourbier précaire dans lequel je n’avais pas envie de plonger encore plus de mon corps.
Et je pense que mon sentiment est partagé, puisque Elim change de sujet aussi rapidement que je l’aurais souhaité, et je lui réponds en prenant la perche qu’il me tend comme si c’était une bouée de sauvetage contre notre noyade synchronisée.
Oui, oui, ma blessure est guérie, tu as fait du super travail ! m’exclamai-je avec, peut-être, un peu trop d’enthousiasme.
J’essaie d’afficher un sourire, mais je n’y arrive pas vraiment.
Je me reprends un peu quand il me propose de me raccompagner, et mon cœur se réchauffe un peu – je crois même qu’il rate un ou deux battements.
T’es sûre que c’est une bonne idée ?
Je chasse mes pensées parasites, car, oui, bien sûr que c’est une bonne idée pour finir cette journée aussi bien qu’elle ne s’est déroulée, et pour éviter la note douce-amère de cette dernière conversation.
Je… oui, ce serait vraiment très gentil de ta part de me raccompagner. En plus… Je… euh, je pourrais te montrer ou je vis, moi.
Sans aucun sous entendu, bien sûr.
Quel sous-entendu j’aurais pu faire de toutes façons ?
Mais il se reprend et me propose de m’accompagner uniquement jusqu’au centre-ville. L’ouverture que j’avais vue pour finir correctement la journée se referme doucement mais sûrement.
Oh… euh… Oui, oui, bien sûr, si tu ne veux pas aller jusqu’à chez moi.. je trouverai bien… quelqu’un de l’Église… ou alors je terminerai seule le trajet.
Mais dis-le lui que tu veux qu’il t’accompagne jusqu’au bout, bougre d’idiote ! Tu comprends peut-être rien de ce qu’il se passe dans ta tête et dans ton cœur, mais là, ça t’en es sûre, alors pourquoi tu ne le lui dis pas ?
Mais je n’y arrive pas. C’est bloqué. J’ose pas lui dire que je voudrais lui montrer ma maison, mon projet avec ma boutique, ce genre de choses. C’est coincé dans ma gorge, comme si ça devait rester un secret à défendre corps et âme. Mais pourquoi ? Pourquoi cela devrait-il l’être ? J’ai le droit d’amener un ami chez moi, non ? Pourquoi me sentais-je si… Si… Ah, mais c’est indescriptible comme sentiment ! Ça m’en mettrait presque en colère… En colère de ne pas comprendre ce que je ressens. Je ne peux pourtant pas être amoureuse, ça, je le sais, mais alors quoi… C’est quoi ?
Je peux presque entendre ma conscience se frapper le front avec la paume de la main.
Je souris faiblement quand il me dit que je suis différente. Je ne sais pas trop pourquoi, ça me fait du bien de l’entendre de sa part. Il me propose de revenir si j’ai besoin d’autres soins.
Je n’y manquerai pas, tu seras mon médecin de prédilection, promis !
J’essaie de donner un peu de peps et de bonne humeur à mes paroles, mais je me sens teintée d’un sentiment indescriptible.
Je baisse alors le son de ma voix, comme pour lui annoncer une confidence. Je ne filtre pas les mots qui sortent de ma bouche à cet instant précis… Et peut-être, finalement, que ce n’est pas plus mal. J’ai toujours cherché à contrôler qui j’étais, ce que je disais, comment je le disais, très souvent vainement d’ailleurs. Pourtant, avec Elim, j’avais la sensation presque viscérale que je n’en avais pas besoin, que tout s’emboîtait de manière naturelle quand j’étais avec lui.
Eh bien… Tu sais, pour moi aussi tu es… Tu es différent de ce que je connais.
Ne t’étends pas, tu vas encore t’embrouiller.
Pourtant, c’est vrai : il est différent dans sa manière d’être, dans sa douceur, dans sa gentillesse, et bien sûr, parce qu’il n’existe pas d’hybrides en Gaeon, que c’est donc l’un des premiers que je rencontre, bien que Portalia en compte un certain nombre. Il est différent car il crée une réaction chez moi qui m’est inconnue et sur laquelle je n’arrive pas à mettre de mots.
Et ça… ça c’est vraiment quelque chose qui me plaît beaucoup, je crois.
Tu ne sais pas pourquoi, hein ?
Elim n’est quand même pas… Enfin, je veux dire, en quelques heures on ne peut pas… Si ? Et... de… de moi, en plus ? C’est vraiment pas possible, je veux pas y croire.
Joue pas l’aveugle, Yva. C’était maman qui l’était quand elle avait ton âge, pas toi.
Je me sens d’un coup assez mal à l’aise. Est-ce que j’ai… j’aurais… Est-ce que j’ai brisé le cœur de quelqu’un ? Comme Liviel avait piétiné le mien sur Gaeon ? Je n’avais pourtant pas été cruelle, je n’avais fait que d’être… enfin… ce qu’il me semblait être raisonnable…
Je ne savais pas comment réagir, je me sentais honteuse, triste, et une pointe d’un sentiment que je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi me sentais-je aussi partagée ? Pourquoi avais-je envie de le prendre dans mes bras, de, presque, revenir sur ma décision ? Mais enfin, on ne se marie pas avec quelqu’un qu’on ne connaît que de quelques heures… Non ? Si ?
Pourquoi me sentais-je aussi confuse face au désarroi du petit loup, et d’autant plus piteuse que j’en étais moi-même à l’origine ?
Tu te poses de ces questions évidentes, ma vieille.
Mais il n’y a rien d’évident là-dedans : je ne pouvais pas comprendre ces sentiments qui se mélangeaient, et qui virvoltaient dans mon ventre, ne me laissant qu’un arrière goût amer, avec la peur d’avoir détruit la seule amitié très puissante que j’avais réussi à créer ici.
Tera ne comptait pas. Face à la connexion que j’avais ressenti avec Elim, et même si j’adorais Tera… ça n’avait rien à voir. Ce qu'en une journée j'avais réussi à créer avec Elim, jamais je n'aurais pu le créer avec Tera.
Oh… Euh… Non, ne t’excuse pas… Je crois… Je crois que c’est moi qui dois m’excuser alors… Alors pardon, de… Euh, de ne pas avoir été très claire.
C’est vraiment une situation parfaitement inconfortable, et je ne demande qu’à ce qu’elle change. Un virage dans la discussion, ou une proposition, quelque chose, n’importe quoi, mais tout pour nous sortir de ce bourbier précaire dans lequel je n’avais pas envie de plonger encore plus de mon corps.
Et je pense que mon sentiment est partagé, puisque Elim change de sujet aussi rapidement que je l’aurais souhaité, et je lui réponds en prenant la perche qu’il me tend comme si c’était une bouée de sauvetage contre notre noyade synchronisée.
Oui, oui, ma blessure est guérie, tu as fait du super travail ! m’exclamai-je avec, peut-être, un peu trop d’enthousiasme.
J’essaie d’afficher un sourire, mais je n’y arrive pas vraiment.
Je me reprends un peu quand il me propose de me raccompagner, et mon cœur se réchauffe un peu – je crois même qu’il rate un ou deux battements.
T’es sûre que c’est une bonne idée ?
Je chasse mes pensées parasites, car, oui, bien sûr que c’est une bonne idée pour finir cette journée aussi bien qu’elle ne s’est déroulée, et pour éviter la note douce-amère de cette dernière conversation.
Je… oui, ce serait vraiment très gentil de ta part de me raccompagner. En plus… Je… euh, je pourrais te montrer ou je vis, moi.
Sans aucun sous entendu, bien sûr.
Quel sous-entendu j’aurais pu faire de toutes façons ?
Mais il se reprend et me propose de m’accompagner uniquement jusqu’au centre-ville. L’ouverture que j’avais vue pour finir correctement la journée se referme doucement mais sûrement.
Oh… euh… Oui, oui, bien sûr, si tu ne veux pas aller jusqu’à chez moi.. je trouverai bien… quelqu’un de l’Église… ou alors je terminerai seule le trajet.
Mais dis-le lui que tu veux qu’il t’accompagne jusqu’au bout, bougre d’idiote ! Tu comprends peut-être rien de ce qu’il se passe dans ta tête et dans ton cœur, mais là, ça t’en es sûre, alors pourquoi tu ne le lui dis pas ?
Mais je n’y arrive pas. C’est bloqué. J’ose pas lui dire que je voudrais lui montrer ma maison, mon projet avec ma boutique, ce genre de choses. C’est coincé dans ma gorge, comme si ça devait rester un secret à défendre corps et âme. Mais pourquoi ? Pourquoi cela devrait-il l’être ? J’ai le droit d’amener un ami chez moi, non ? Pourquoi me sentais-je si… Si… Ah, mais c’est indescriptible comme sentiment ! Ça m’en mettrait presque en colère… En colère de ne pas comprendre ce que je ressens. Je ne peux pourtant pas être amoureuse, ça, je le sais, mais alors quoi… C’est quoi ?
Je peux presque entendre ma conscience se frapper le front avec la paume de la main.
Je souris faiblement quand il me dit que je suis différente. Je ne sais pas trop pourquoi, ça me fait du bien de l’entendre de sa part. Il me propose de revenir si j’ai besoin d’autres soins.
Je n’y manquerai pas, tu seras mon médecin de prédilection, promis !
J’essaie de donner un peu de peps et de bonne humeur à mes paroles, mais je me sens teintée d’un sentiment indescriptible.
Je baisse alors le son de ma voix, comme pour lui annoncer une confidence. Je ne filtre pas les mots qui sortent de ma bouche à cet instant précis… Et peut-être, finalement, que ce n’est pas plus mal. J’ai toujours cherché à contrôler qui j’étais, ce que je disais, comment je le disais, très souvent vainement d’ailleurs. Pourtant, avec Elim, j’avais la sensation presque viscérale que je n’en avais pas besoin, que tout s’emboîtait de manière naturelle quand j’étais avec lui.
Eh bien… Tu sais, pour moi aussi tu es… Tu es différent de ce que je connais.
Ne t’étends pas, tu vas encore t’embrouiller.
Pourtant, c’est vrai : il est différent dans sa manière d’être, dans sa douceur, dans sa gentillesse, et bien sûr, parce qu’il n’existe pas d’hybrides en Gaeon, que c’est donc l’un des premiers que je rencontre, bien que Portalia en compte un certain nombre. Il est différent car il crée une réaction chez moi qui m’est inconnue et sur laquelle je n’arrive pas à mettre de mots.
Et ça… ça c’est vraiment quelque chose qui me plaît beaucoup, je crois.
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Sam 9 Avr - 15:36