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Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Elim
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La rumeur allait bon train ces derniers temps, de plus en plus d'aventurier murmurant que des monstres se rassemblaient, se dirigeant vers la ville avec un rythme croissant. De quoi inquiéter les plus démunis qui savaient très bien qu'ils seraient une fois de plus laissés de côté en cas de réelle invasion.
L'ambiance déjà maussade était devenue presque lugubre, alors que de nombreuses familles faisaient au mieux pour barricader leurs masures, et Elim recevait de plus en plus de demandes pour des onguents en tout genre.
Tant de demandes qu'il était parfois obligé de rediriger certaines personnes vers d'autres médecins... Souvent, à regret, car lui-même était en manque criant d'argent.
N'ayant de toute façon pas grand-chose à protéger, le loup, c'était plutôt concentré sur l'essentiel : essayer de se préparer à la vague, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas le loisir de rester chez lui si la catastrophe venait à se produire.
Secouant la tête, il prit la seule qui pouvait être appelée comme ça dans son placard : une vieille dague qui avait plus souvent servit de coupe bandage qu'autre chose. L'arme était des plus simples, son précédent propriétaire ayant brisé la garde pour ne laisser qu'un morceau de métal pointu, et un peu aiguisé, son fourreau étant davantage un cache pour la pointe qu'un véritable étui.
C'était peu, mais c'était à peu près tout ce qu'il avait pu récupérer. Et si l'agitation lui avait permis de se procurer un peu d'argent, ça ne serait certainement pas assez pour une épée, voire même une lance.
La bourse qu'il avait dans sa poche était déjà dans sa poche, bien trop légère à son goût, mais jamais encore elle n'avait été plus remplie. Et alors qu'il s'apprêtait à partir, quelques coups résonnèrent contre ce qu'il restait de la porte, faisant se dresser les oreilles du loup sur son crâne.
Au vu du peu de temps qu'il avait eu ces derniers temps, il hésita quelques instants à renvoyer la personne qui se présentait. L'idée cela dit, lui fendit le cœur.
Naturellement il se pressa donc jusqu'à l'entrée, ouvrant doucement la porte pour y passer son visage, découvrant une grande et belle jeune femme aux oreilles pointues, dont le teins diaphane n'avait d'égal que la finesse de ses traits, ces derniers intimidants légèrement le loup, peu habitué à voir autant de noblesse, surtout au pas de sa porte.
Les oreilles plaquées contre le crâne et la queue basse, il leva timidement ses yeux jaunes vers elle, se demandant soudainement si un membre de l'église ne venait pas le réquisitionner.

-... Bien le bonjour madame... Que puis-je pour...

Mais si le parfum envoûtant de la demi-elfe avait tout d'abord submergé le loup, une autre, plus commune satura son nez, une odeur qu'il ne connaissait que trop bien, même si cette dernière semblait plus douce.
Celle du sang. Pas en grande quantité, mais suffisamment pour lui faire oublier toute crainte.
Ouvrant plus largement la porte dévoilant l'entrée de son officine, dont la décoration se composait en tout et pour tout que de deux chaises en bois usées par le temps, il reprit en se forçant à sourire

-Entrez donc, vous me raconterez tout ça au chaud

Dernière édition par Elim le Mer 4 Mai - 22:51, édité 1 fois
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Yvana T. Sturdlewe
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Impossible de rester impassible plus longtemps.
Ça fait une semaine déjà que la mission avec Hypanatoi s’est terminée, et même si on m’a conseillé trois semaines complètes pour ma rémission, j’en peux plus d’attendre : je dois aller voir quelqu’un d’autre, avoir un autre diagnostic.
Depuis hier, j’ai comme un retour de la douleur, et les plaies qui commençaient à cicatriser sont anormalement rougies, j’ai peur d’une infection… Et puisqu’il risque de falloir protéger la ville bientôt, je n’ai pas le temps pour une infection, et je n’ai pas le temps non plus d’attendre deux semaines de plus. Il faut que je puisse guérir plus vite, pour que je puisse tirer à l’arc, c’est aussi simple que ça…
Yva, t’as pas l’impression de t’emporter un peu ? T’as vu ce que ça a donné avec l’autre armoire, et pourtant, vous avez fait du mieux que vous avez pu, mais les trucs qui sont la dehors, c’est vraiment pas de la camelote… C’est pas les monstres du camp d’entraînement...
Je soupire un grand coup, puis je sors de chez moi. Ça commence un peu à ressembler à un logis, ici, je suis assez contente. Gus passe sa vie à sentir les fleurs que j’ai mises pour décorer… Même les fleurs séchées. Je me demande si les mougnis ont un odorat supérieur à la moyenne…

Je marche d’un pas pressé vers le centre de documentation, en repoussant mes images de Salvador. Plus personne ne l’a croisé, il a littéralement disparu depuis que nous nous y sommes croisés, alors ça me fait un peu peur d’y retourner, mais, après tout, c’est vrai : j’y suis pour rien, je ne dois pas prendre ça si à cœur. C’était un elfe, il ressemblait à mon père… Oui, et alors ?

J’entre dans le centre de documentation, et je demande tout de suite à une femme, probablement une archiviste, si je peux consulter le registre des établissements. Je dois voir un autre médecin, et pour ça, trouver, je ne sais pas, une maison, une clinique, un hôpital.
Peut-être qu’on pourrait s’intéresser à mon cas et m’aider à guérir plus vite. J’ai même peut-être les bonnes herbes pour ça, même si j’aurais dû savoir comment les combiner, quand même…
Je chasse ces pensées et consulte le registre. Ah, tiens, une petite clinique ! Tenue par un hybride loup ? Son nom c’est… Elim, ça doit être ça. Pas de nom de famille ?
Après tout, avant d’arriver à Portalia, je n’avais jamais vu d’hybrides. Peut-être qu’ils n’en portent tout simplement pas ? Je ne sais pas.
Je me note l’adresse, remercie l’archiviste et sors du centre de documentation après avoir consulté un plan de la ville.
Direction : quartier Nord.

Je marche d’un pas relativement précipité. C’est que, je suis assez impatiente. Je veux savoir rapidement si j’ai une chance de rémission complète dans un délai plus court. Au fur et à mesure que j’approche le quartier en question, c’est comme si la lumière du jour était filtrée, moins nette. De hautes masures abîmées entourent la rue pavée, qui d’ailleurs, n’est pas spécialement en meilleur état. L’odeur commence à me prendre au nez. Mais, où ai-je mis les pieds ? Je suis pourtant dans la bonne direction…
Gustave grelotte, il se cache dans mes cheveux.
Il regarde frénétiquement à droite et à gauche, comme si quelque chose le dérangeait. Je ne me sens pas spécialement à l’aise, mais, en réalité, c’est la première fois que je marche dans une ville aussi grande, alors je ne connais pas toutes les coutumes locales. Est-ce là un quartier volontairement délaissé ? Quelque chose pour prouver que la grandeur des édifices n’est pas nécessaire pour une vie agréable ? Ou… Est-ce un genre de quartier marginal, à l’écart de la société ?
Un petit frisson me parcourt.
Yva, ça te fait pas plutôt penser à la façon dont parrain décrivait sa ville natale ?
Oui, c’est peut-être plutôt ça…
Zouuuuugni...
Mais non, y’a pas de zougni ici, mon p’tit Gus. Respire, tout va bien !
Je lui tapote la tête. Il a l’air terrifié, mais, venant de Gustave, c’est pas très étonnant : il est toujours terrifié ou euphorique, y’a pas de demi mesure.

Je dois par contre bien avouer que le climat dans lequel j’évolue m’inspire de moins en moins confiance. Un… un médecin travaille ici, vraiment… ? Je dois sûrement m’inquiéter pour rien, dans ce cas…
Les villes humaines sont très étranges. Nos cabanes sylvestres sont tout de même bien plus accueillantes.

Machinalement, je gratte l’une des petites croûtes à mon épaule.
Bravo, tu viens de te refaire saigner.
Et zut alors… Je suis vraiment pas très maline. Le stress me fait faire des choses stupides. Oui, je crois bien que c’est du stress, ce que je ressens, quand je toque à la porte du médecin.
Je ne suis pas fâchée d’être arrivée.

La porte s’ouvre, sur… un jeune loup, qui me regarde, les oreilles plaquées sur la tête, et ses yeux jaunes intenses cherchant les miens. C’est moi ou… c’est lui qui est mal à l’aise, face à moi ? Alors ça, ça ! C’est vraiment une première.
J’essaie de sourire, mais, comme souvent, ça doit plutôt ressembler à une grimace, puisque alors même que j’ouvre la bouche, il ne me laisse pas le temps de parler et me fait entrer à l’intérieur.
Ah… Ah, oui, bonjour...
Je parviens à peine à articuler, puisque mes yeux se posent tout de suite sur l’intérieur de la pièce. Ça ne doit pas être très poli, mais je me surprends à la détailler. C’est une pièce sommaire, presque un peu vétuste. Je me dis distraitement que le jeune loup qui y officie ne doit pas être issu d’une grande famille princière… Ou alors, il en aurait été rejeté. C’est possible, ça ?

Je m’arrête enfin de dévisager chaque recoin comme une impolie et entre à la suite du médecin.
Je… J’aurais juste aimé que vous regardiez si les plaies cicatrisent correctement… Et s’il est possible de les aider à se refermer plus vite.
Je n’ose pas exposer la façon dont je me suis fait de telles déchirures aux muscles, j’ai vraiment la sensation que c’est trop ridicule à raconter.
Je ne sais pas si j’ai été très inspirée de venir ici…
Et pourtant, maintenant, je suis piquée par la curiosité, autant que par l’angoisse.
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Une elfe ! Ou du moins quelqu'un qui y ressemblait. L'hybride n'en avait encore jamais vu de ses propres yeux. Peut-être étaient ils moins enclins à terminer ici ? Difficile à dire, il y avait de tout dans les quartiers nords, même si Elim avait établi son officine dans les recoins les plus reculé, même pour un endroit aussi pauvre.
À la limite avec les champs, alentours, sa maison était la dernière avant la rase campagne, une ruine selon bien des standards, mais un toit qui en valait bien un autre quand la seule alternative consistait à dormir sous un arbre.

Et s'il aurait aimé pouvoir présenter un endroit aussi blanc qu'immaculé, une telle possibilité lui était refusée par son manque de moyens... Les détergents utilisés en général dans le centre-ville ayant fait place à des solutions plus artisanales, sous la forme de savons fabriqués à base de graisse de monstres, étalés avec parcimonie sur le sol.
Si l'on ajoutait à cela le mobilier récupéré et réparé avec les moyens du bord, tout dans l'officine respirait le manque de moyens. Avec le temps, les quelques personnes qui venaient le voir avaient fini par s'y habituer, mais pour les nouveaux, c'était quelque peu surprenant.
Malgré tout, l'endroit n'affichait pas une poussière, les nombreuses fissures sur les murs ne présentant pas le moindre nid à nuisible tant le petit loup faisait attention à son chez lui.
Fermant la porte derrière la jeune femme, il dut forcer un peu pouf vaincre la rouille qui avait rongée les gonds, ces derniers protestants en grinçant bruyamment.

-Navré, je devrais acheter un peu d'huile, mais le temps me manque

S'excusa-t-il, mentant quelque peu sur les raisons du manque d'entretien de son entrée. Si le temps était certes un facteur handicapant, le manque d'argent le surpassait largement, bien peu de client pouvant se permettre de le payer, si bien qu'il devait en général se contenter d'un peu de troc, voire même d'offrir ses soins tant les gens du coin vivaient dans le dénuement.
Se penchant sur la blessure de la demoiselle, qui saignait légèrement, il hocha la tête, oubliant son envie d'aller chez le forgeron pour se trouver une arme.

-Oui bien sûr ! Si vous voulez bien me suivre

Dit il en se fendant d'un sourire rassurant.
L'hybride se dirigea vers une porte au fond de la salle, l'ouvrant pour révéler une nouvelle pièce plus obscure, dont la décoration se voulait encore plus simple : à peine une table équipée de quelques coussins usés, une petite bassine et un placard dont les portes étaient tombées depuis longtemps, ces dernières servant d'ailleurs de volet pour cacher le manque de vitre pour la fenêtre.

-Allongez-vous et mettez vous à l'aise, le temps de me laver les mains et je vais regarder ça.

Le petit placard, contenait très peu, mais l'hybride pouvait compter sur quelques bougies pour rendre la pièce moins sombre, évitant ainsi aux patients de paniquer en les plongeant dans le noir, leur laissant pour seul repère que les yeux jaunes du loup qui brillaient doucement dans la pénombre.
Les quelques chandelles jetèrent une lumière douce sur la pièce révélant quelques taches sur les supports en cuir, qu'Elim n'avait jamais pu enlever après les avoir récupéré chez leur ancien propriétaire.

-Je m'appelle Elim au fait ! Excusez ma surprise tout à l'heure... Vous n'êtes pas le genre de personne que je m'attends à voir. D'habitude, ce sont plus des gens... Du coin

Non pas qu'il n'aimait pas voir de nouvelles têtes, mais la demoiselle semblait avoir la chance d'avoir un toit solide au-dessus de la tête, comme son parfum le prouvait. Plus floral qu'il n'avait jamais eu l'opportunité d'humer, les gens des quartiers nord ayant la misère chevillée au corps.
Se penchant sur la plaie, l'hybride toucha les contours de la plaie, observant la teinte mauvaise qu'elle avait prise, recueillant un peu de sang sur son doigt pour le gouter.

-Erf...

Le loup partit se rincer la bouche avant de revenir. Le goût lui ayant appris tout ce qu'il était possible de savoir sur la plaie.

-Elle est infectée, c'est mauvais signe, vous savez ce qui vous a fait ça ?

Dit il à voix basse, plantant ses yeux jaunes dans ceux de la demoiselle. Laissant ces derniers couler sur la plaie qui semblait maintenant bien plus terne
Restait à savoir ce que voulais faire la jeune femme, le loup pouvait très bien la soigner, mais ses maigres réserves d'onguents risquaient d'en pâtir, sans moyen de se réapprovisionner.
Peut-être que le recours à la magie allait être nécessaire.

-Je peux cela dit vous soigner, mais je ne peux pas vraiment garantir le résultat, j'ai l'habitude de prescrire des onguents à mes patients, mais vu la pénurie actuelle, le mieux que je puisse faire, c'est de vous soigner par magie.

Chose qu'il n'aimait pas vraiment, cette dernière était miraculeuse, mais l'hybride se méfiait de son propre don, tachant de ne l'user qu'en dernier recours, ou cas ou son don ne décide de lui faire défaut.
La méthode n'avait encore jamais échoué, mais Elim préférait être honnête.

-Je ne peux pas vraiment vous garantir le résultat cela dit, je n'ai jamais eu de soucis jusque-là... Mais juste au cas où... mieux vaut, vous prévenir


Et si cela se passait mal ? Si le soin échouait ou créait une nouvelle maladie ? Malgré son extraction modeste, l'argenté se posait énormément de questions... Sans doute trop

-Mais si vous voulez tenter le coup, je peux commencer dès maintenant !

Au moins, le résultat serait sans délais, et si tout se passait bien, la demoiselle pourrait repartir avec une peau aussi neuve que si elle n'avait rien eu.
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Yvana T. Sturdlewe
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Le loup médecin ferme sa porte derrière moi, avec un peu de mal et un léger grincement. Il s’excuse du même coup de ne pas avoir eu le temps d’acheter de l’huile.
Oh ! Ça… ça ne fait rien, ne vous en faites pas.
Je regarde distraitement dans mon sac, je crois qu’il me reste une petite fiole d’huile de noyaux d’abricots, ou peut-être d’huile de tournesol-soya. Je trouve que les deux se marient bien ensemble, ça donne une huile assez grasse.
Il faut que je trouve le moyen d’améliorer mon dispositif d’alchimie si je veux ouvrir mon herboristerie, mais ce que j’ai chez moi est… disons… le minimum.
Bingo, je trouve un fond d’huile d’abricot, je le tends au loup.
Si… Si vous voulez, j’ai un peu d’huile. C’est… Ce n’est pas la meilleure pour graisser une porte, elle est plutôt plus utile pour nourrir la peau… Mais… Enfin, l’huile coûte assez cher au marché, alors si vous en voulez, vous pouvez la prendre.
J’essaie de lui sourire, mais je ne suis pas très à l’aise. Qu’est-ce qu’il me prend ? Je ne veux pas qu’il pense que je le crois sans le sou, je n’ai pas de tels jugement à apporter. Je me souviens simplement du marchand devant lequel je m’étais étalée par terre… en renversant ses tomates, le jour de ma rencontre avec Benedikt. Il vendait ses produits si cher, c’était vraiment… hors de prix. Qui pouvait s’offrir ses fruits et légumes plusieurs gils pièce ? N’importe quoi...
Ou… Ou sinon, je vous conseille la graisse animale, pour les gonds des portes… Euh… C’est… plutôt mieux.
Yva, t’es alchimiste ou mécanicienne, sérieusement ?

Il m’enjoint à le suivre, et je lui emboîte le pas. Je ne peux pas m’empêcher de regarder sa pièce quand même, bien que je sais cette façon de faire très impolie. La curiosité est un défaut que j’ai toujours eu, aussi, j’ai beaucoup de mal à me retenir. Je remarque que bien que la pièce soit assez peu remplie, elle est parfaitement propre. Ça me fait penser que je devrais peut-être faire un peu les poussières chez moi, depuis que j’ai mis des fleurs partout, la poussière se dépose plus facilement… Et je devrais laver un peu mon alambic, il doit présenter des petites tâches de calcaire et de graisse. Et, je devrais passer le balai et cirer mon parquet… En fait, je devrais prendre exemple. Chez moi, c’est plutôt le bazar, comparé à ici. Je n’ai pas grand-chose à entreposer, pourtant…
Je soupire et reviens à mon médecin, qui me fait entrer dans la seconde pièce et me demande de m’allonger.
Cette chambrée-là est différente encore. On sent que c’est ici qu’il officie, il y a quelques coussins usés, et l’armoire ouverte contient ce qui semble être des produits médicaux. Je n’y connais pas grand-chose en médecine, mais je suis intriguée. Il fait assez sombre, mais les quelques bougies me rassurent. Je me sens presque dans un endroit… cosy.
Je m’allonge, sans trop oser dire quoi que ce soit, et le laisse se présenter. Des gens du coin ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, exactement ? Des hybrides, comme lui ? Je n’ose pas poser la question, de peur de paraître indiscrète.
Yva, t’es pas complètement simplette non plus. Des gens du coin… Regarde sa maison, certes très bien entretenue, et regarde le reste du quartier. Les gens ici… Ils ne doivent pas avoir les moyens de s’offrir de l’huile d’abricot, tu vois ?
L’évidence me frappe d’un coup. Ce quartier, c’est le quartier pauvre, comme dirait tata. La sensation que j’ai éprouvée, en pensant à la description de la ville de parrain n’est pas si lointaine : tout ici respire la misère. J’aimerais pouvoir aider ces gens… Je ne suis moi-même pas très riche… Mais… Je ne sais pas comment faire.
Une vague d’impuissance s’empare de moi. Je n’ai jamais connu la faim ou la soif, bien protégée au chaud dans ma sylve. Même depuis que je suis ici, je me suis débrouillée pour gagner quelques gils en mission, ou en travaillant pour la Guilde. Je me rends compte que tout le monde n’a pas eu ma chance. Je n’ai pas eu une enfance dorée, je ne suis pas princesse, mais je suis probablement moins à plaindre que la totalité des gens d’ici.
Je retiens mes larmes. Je ne vais quand même pas me mettre à pleurer ici, ce serait complètement indigne des soins que peut me prodiguer le loup…
J’essaie de trouver un moyen de me justifier.
Je comprends… euh… Je voulais l’avis d’un autre médecin, pour pouvoir reprendre un peu mes activités plus rapidement, en réalité. Je suis allée chercher les noms des médecins de la ville au centre de documentation et suis tombée sur le votre… Je suis là un peu par hasard, je vous l’avoue...
Je ne sais pas quoi ajouter, aussi, je décide de me taire, avant de l’offenser.

Je sursaute quand Elim goûte le sang qui sort de ma plaie. C’est une technique pour le moins… spéciale, non ? Je n’ai jamais vu personne faire ça. Il est médecin, Yva, et pas toi, il sait ce qu’il fait.
Il m’apprend que ma plaie est infectée… ce qui ne m’étonne pas du tout, en réalité. Je me suis pris les mandibules d’un monstre dans les chairs, et bien que mes onguents aient probablement ralenti l’infection, ça plus le fait d’avoir tiré sur ma blessure et de ne pas avoir scrupuleusement suivi le traitement du premier médecin qui m’avait recommandé beaucoup de calme et de ne surtout pas forcer sur mon épaule… Je ne suis pas surprise. J’ai un peu tiré sur la corde, on dirait…
Oui...dis-je en réprimant une grimace, c’est un mille-pattes géant de l’oasis des réfugiés. Je me suis fait surprendre en mission, et n’ai pas été assez réactive. J’ai mis mon partenaire en danger, et ma manœuvre était stupide.
Je repense à la façon don Hypanatoi s’est emporté contre moi. Il n’avait pas tort. Quelle idée, aussi, d’avoir attiré ce monstre vers moi, alors que je n’avais aucune armure et que mon but était de couvrir mon partenaire ? Aucun discernement, c’était bête, puéril et presque suicidaire. Je grimace de douleur en repensant au moment où la mâchoire du monstre s’est refermée sur mon épaule. Jamais de ma vie je n’avais autant eu mal…

Elim paraît pensif. Il me propose les onguents ou la magie. Je retiens un petit sourire. Ce serait vraiment un comble qu’il parvienne à me guérir avec des onguents, là ou moi je n’ai réussi qu’à retarder l’infection.
Yvana, t’es pas médecin, t’es alchimiste, c’est pas pareil.
Peu importe, les plantes sont les mêmes, et les plantes, c’est mon domaine. Je me sens un peu piquée de savoir que j’ai échoué à ce point-là. Depuis quand tu fais preuve de fierté, toi ?
J’en sais rien…
Je toussote un peu.
Si vous pensez pouvoir me guérir plus rapidement par magie, je… enfin, je préfère. Je n’ai pas peur de la magie, si c’est ce qui vous inquiète.
C'est sûr que la magie, c'est assez loin de me faire peur. J'ai grandi plus ou moins avec, même si j'en suis parfaitement dépourvue. Ma mère, c'est la meilleure druidesse de Gaeon, et mon père, probablement le plus puissant des nécromages. Même la magie qui "doit" faire peur, à moi, elle ne me fait pas grand chose, sourire, ou réfléchir, tout au plus. Après tout, c'est assez cocasse, de pouvoir ramener des squelettes. Je préfère dire "squelettes" que "cadavres", en ce qui concerne les activités de papa. C'est vrai que j'ai promis à Tera de ne jamais toucher à la nécromancie... Mais j'ai le droit de trouver ça dingue, comme forme de magie, quand même, non ?

Allez… Ose lui dire, que t’as foiré ton onguent mais que t’en as déjà mis deux différents... Peut-être que ça l'aidera à choisir son traitement, c'est mieux de donner toutes les informations pour un diagnostic, non ? Ça te paraît pas mieux ?
Et… Pour tout vous dire, j’ai utilisé un reste d’onguent à la mélisse pour calmer la douleur et quelques restes de camomille pour retarder l’infection. Je n’avais pas accès à beaucoup de plantes, sur le terrain, c’était tout ce qu’il me restait… Mais, il faut croire que je ne m’y suis pas prise correctement. Le premier médecin a désinfecté la plaie avec un produit à base d’alcool, je crois, a... je ne sais pas trop, recousu ? je crois qu'il a recousu une partie de la blessure, mais... Je crois que le fil n'a pas bien tenu.
Je me retiens de dire que c'est parce que j'ai utilisé mon bras comme s'il n'avait rien depuis une semaine, que ces fameuses coutures n'ont pas tenu.
Et... et il m’a conseillé beaucoup de repos. Je… Je n’ai pas dû faire attention et forcer un peu trop sur la blessure…
Je regarde quelques secondes le reflet des chandelles qui dansent au plafond. Décidément, j'enchaîne les idées les plus malines, on dirait.
Il faut croire que mes connaissances alchimiques ont quelques lacunes, on dirait.
Je soupire. Maman m’avait pourtant tellement appris, qu’est-ce que j’avais raté ?
Bon, tu t’arrêtes, maintenant. T’es pas médecin, Yvana, tu connais pas les doses médicinales, tu sais pas comment réagir à chaque forme de blessure, tu connais pas la réaction du corps. Tout ce que tu connais, c’est les vertus des plantes, et franchement, c’est déjà pas mal. Arrête de te dévaloriser et refoule tes larmes, c’est ridicule.

Je prends une grande inspiration.
Je serais très heureuse que vous me soigniez par magie.
En réalité, plus que par fierté d’alchimiste, c’est surtout parce que la seule personne que je connais qui soit capable de soigner par magie… C’est maman.
Et si ce loup pratique la thaumaturgie, ou la magie druidique, comme elle… Il ne peut que faire des miracles.
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Elle acceptait donc... Cela n'était pas vraiment pour rassurer le petit hybride qui craignait vraiment d'utiliser la magie. Mais en l'absence d'autre solution, c'était encore le meilleur moyen pour éviter la perte de son bras sur le long terme.
Hochant la tête, il prit quelques instants de réflexion, tachant de clarifier ses idées avant de se mettre au travail.

-Je.... je vais essayer de le faire alors, mais...

Sa voix resta suspendue un moment, le loup peinant à trouver les mots pour d'écrire sa propre hésitation. Laissant ses yeux couler pendant un petit moment sur la plaie de la jeune femme, il finit par secouer la tête, rejetant l'idée d'abandonner maintenant.
La magie n'était certes pas une chose ancrée dans ses méthodes, mais ce n'était pas en refusant de l'employer qu'il parviendrait à la maîtriser. Retroussant lentement ses manches, il tacha de se frotter les mains pour chasser les tremblements qui les parcouraient, cherchant au plus profond de lui cette petite étincelle qu'il sentait se développer en lui depuis quelques lunes.
La magie lui répondit par une faible pulsation qui gagna ses membres, le forçant à se focaliser sur sa main, dont la paume se mit à dégager une lueur bleutée qui s'intensifia à mesure que l'essence se focalisait.

-Si cela devient douloureux, ou inconfortable, n'hésitez pas à me le dire.

Dit il en déglutissant légèrement, observant sa propre main ainsi enveloppée de magie. S'il avait cru en un dieu, sans doute, aurait-il prié ce dernier de l'aider dans son opération. Mais sans dieux autres que ceux crées par sa petite tribut, son seul espoir résidait en la croyance nette et ferme que cela fonctionnerait.

-Je vais commencer !

Approchant la paume de la blessure, il resta à quelques centimètres de cette dernière plongeant ses yeux jaunes dans ceux de sa patiente, espérant montrer plus de confiance que ce qu'il ressentait.
Une douce chaleur enveloppa la plaie infectée, chassant petit à petit la souillure qui c'était installé, refermant la chair par magie, recolorant la peau dans un phénomène tout bonnement inexplicable par la simple et rigoureuse science.
Et alors que l'opération progressait, même Elim fut impressionné de voir la vitesse avec laquelle se refermait la blessure jusqu'à ne laisser de cette vilaine plaie qu'une peau douce et chaude.

-On dirait... Que c'est fini !

Le loup n'avait jamais été autant soulagé d'avoir fini de traiter un patient, un peu plus confiant dans l'utilisation de sa magie qu'avant. Même si ça ne serait toujours pas une mince affaire.
La lueur diminua graduellement, jusqu'à ce que les bougies reprennent une place prédominante dans l'éclairage de la pièce.
Soufflant bruyamment, le médecin se permit de s'asseoir au bord de la table d'examen, laissant ses manches retomber le long de ses bras.

-J'espère que vous n'avez pas eu trop mal.

S'enquit-il en examinant un moment l'endroit ou avait été la blessure, effleurant la peau devenue plus douce qu'auparavant, comme si la blessure n'avait été qu'un mauvais maquillage, surpris de ne même pas voir la moindre cicatrice

-Mais ce sera à vous de me dire si vous sentez encore une douleur, d'apparence, tout cela semble réglé, mais c'est difficile d'en juger vraiment.
Essayez tout de même de ne pas trop tirer dessus pendant quelques jours, peut-être que les soins ne sont pas parfait et que quelque chose est resté.


À vrai dire... Il n'en savait rien. La magie était un outil qu'il n'avait que récemment apprit à maîtriser, et il restait sceptique quant à sa réelle efficacité.

-Si vous pouvez... Exercez-vous doucement, le temps de réapprendre à vos muscles leurs forces d'avant, mieux vaut y aller par étape.

Et c'était là tout ce qu'il pouvait dire. Surement plus curieux que l'elfe quant à la suite de sa blessure. Finalement, après un petit temps d'inspection, l'hybride se releva, s'absentant quelques instants pour revenir avec un petit gobelet en terre cuite qu'il tendit à la jeune femme avec un sourire.

-Je n'ai guère de sucrerie à proposer à mes patients après une intervention réussie, mais tenez, un peu d'eau fraîche fera tout de même du bien.

Il aurait aimé pouvoir donner beaucoup plus, mais ses moyens ne lui permettaient pas de telles excentricité. Même si la gentillesse de son hôte l'avait déjà gratifié d'une petite quantité d'huile. Comme elle l'avait dit, ça ne serait pas ce qu'il y aurait de mieux pour une porte, mais considérant la clinique qu'il entretenait... Le mieux était déjà bien oublié.
A moins qu'un patient n'en ai plus besoin.
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Elim a l’air un peu hésitant, face à ma demande. Je ne suis pas sûre qu’il soit vraiment très à l’aise à l’idée d’utiliser sa magie. J’essaie de me faire rassurante, je sais ue mes sourires sont toujours un peu torves, mais c’est le mieux que je puisse lui offrir.
Ne vous inquiétez pas… Vous allez très bien vous en sortir. J’ai confiance.
je chasse les pensées qui me viennent, sur l’inquiétude que je devrais moi-même ressentir si mon propre médecin n’est pas confiant, et reste focalisé sur maman, quand elle utilisait sa magie druidique. Elim fera le même genre de miracles, j’en suis convaincue.

La lueur bleue qui se dégage de ses mains forme une petite fleur, c’est magnifique, et en un rien de temps, ma peau retrouve sa couleur, ma blessure se referme, l’infection s’en va. J’ai le bras un peu engourdi, mais parfaitement lisse, parfaitement soigné. Je regarde Elim, avec une pointe d’admiration dans les yeux.
Eh bien, c’est… C’est incroyable, quel résultat ! Merci beaucoup.
Je me masse l’épaule doucement, et Gustave sort de sous mes cheveux pour aller toucher l’endroit où, il y a à peine quelques minutes, se trouvait encore une vilaine blessure. Il a l’air aussi estomaqué que moi.
Woooooow, mouuu, mougni.
Je hoche la tête et laisse échapper un tout petit rire à l’intention de mon compagnon de route.
Oui, le docteur a fait du bon travail, dis-je en acquiesçant.

Elim semble s’inquiéter tout de même, que l’inconfort revienne, ou que quelque chose ne se soit pas bien remis à l’intérieur de mon bras. Je hoche la tête d’un air entendu.
Je comprends, je vous préviendrai si quelque chose se manifeste. J’ai le bras encore un peu engourdi, mais je pense que ce n’est rien du tout, c’est le fait d’avoir gardé la même position pendant tout ce temps.
J’essaie d’afficher une mine sure de moi et Chronosia sait comme ce n’est pas quelque chose de facile pour moi, pourtant, j’ai la sensation que ce jeune loup a plus besoin d’être rassuré que moi-même.

Après quelques secondes, il s’éloigne et me rapporte un verre d’eau fraîche. Ça tombe assez bien : j’avoue que j’avais la gorge un peu sèche après tout ça. Je le remercie d’un signe de tête et bois l’intégralité du gobelet.
Merci pour tout, c’est très aimable.
Je fouille dans mon sac, et me rends compte qu’il ne m’a pas donné le prix de la consultation.
Combien je vous dois, pour vos services ? Grâce à vous, je pourrai être d’attaque pour défendre cette ville, c’est… Enfin, merci, merci beaucoup.
Je ne sais pas comment lui montrer ma gratitude, aussi, je lui sors une trentaine de gils. C’est correct, trente gils, pour des soins magiques ? Je n’en ai vraiment aucune, mais alors aucune idée.

Je lui souris.
Si… Si vous avez besoin de produits, ou de vous fournir en plantes… Euh… Je vais très bientôt ouvrir une herboristerie, en périphérie de la ville, pas trop loin du centre-ville. Je serais heureuse de vous fournir ce dont vous avez besoin. Ce serait un plaisir, en réalité. Je… A vrai dire, je ne sais pas si ce genre de boutique plaira vraiment aux Portaliens, alors…
Yva, tu recommences à étaler et raconter ta vie, ça n’intéresse pas les gens. Reste factuelle.
Enfin.. si… si ça vous dit.
Peut-être que ma proposition est insultante, à vrai dire. Il doit sûrement savoir comment se fournir tout seul. Je vais trop loin, encore. Je ne le connais même pas vraiment… Je me retiens de rajouter quoi que ce soit. C’est vrai : je finis toujours pas m’emmêler dans ce que je raconte, et je sens déjà la gêne monter. Je dois avoir la pointe des oreilles toutes rouges.
Décidément, j’en ai marre de moi.
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Décidément, la demoiselle n'était pas d'ici. Elim en eut une nouvelle fois la preuve quand la question du paiement vint sur la table. Déclenchant un long silence de la part de l'hybride qui ne sut pas réellement répondre. Par force d'habitude, les clients donnaient ce qu'il pouvait, l'argent était d'ailleurs un payement des plus rares et bien souvent, le loup devait se contenter de vivres, ou bien de promesses pour de l'aide, ou des services en tout genre.
Ses grands yeux jaunes se dérobèrent un moment au regard de sa patiente, n'osant pas mettre un prix sur ce service pourtant vital à tous.

-Je suis heureux alors, aider un des futurs défenseurs de la ville est un honneur, j'espère cela dit ne pas avoir à repasser vous voir sur la muraille ! J'ai bien l'intention d'aider les combattants, dans la mesure du possible.

Dit il avec un sourire, même s'il était encore hésitant. La défense de la ville risquait d'être une sacrée gageure, surtout pour un petit loup sans expérience du combat et avec à peine assez d'équipement pour se défendre.
Mais là où les aventuriers voyaient souvent un moyen de gagner du prestige, Elim voulait simplement éviter que son cher quartier soit le théâtre de trop d'affrontement.
Observant les pièces déposées sur la table, il inclina la tête, n'ayant encore jamais jusque-là reçu autant.

-Vous êtes trop généreuse mademoiselle, mais je ne pourrais pas vous en donner le prix exact, car personne ne peut se permettre de me donner grand-chose ici.

Comme en témoignait sa misérable clinique, les gils étaient ici très rare. Mais il saurait en faire bon usage, peut être pour acheter des remèdes, voire même oser demander à un membre de sa famille de lui fabriquer une nouvelle porte !
Avec une telle somme, les possibilités étaient presque infinies, du moins à son niveau.
Et quand la patiente finit par proposer un partenariat avec le loup, son corps réagit instantanément, faisant battre sa queue en tous sens, alors que ses pupilles se dilataient largement.

-Vous voudriez bien ?!

La question était presque une supplique, tant il trouvait cette proposition inespérée. Si beaucoup de portaliens n'étaient certes pas vraiment versé dans l'herboristerie, Elim vouait à cette discipline un respect sans borne, car c'était précisément grâce à elle qu'il avait pu jusque-là soigner ses patients.

-Je serais plus qu'enchanté de pouvoir acheter quelques remèdes avec mes maigres moyens, même si je ne peux pas vraiment vous garantir de pouvoir assurer une rente régulière à votre magasin, mais sachez que si le besoin s'en faisait sentir, vous pourriez toujours ouvrir ici !

Prêter une partie de sa petite maison ne lui coûterait pas grand-chose, et la population du quartier serait sans doute ravie de pouvoir acheter de quoi soigner quelques maux, si le prix était raisonnable.
Cela dit, l'hybride dut se réfréner dans son entousiathme, à voir les oreilles de la jeune femme, il crut en avoir trop dit d'un coup, voir pire, que sa magie se mettait à faire des siennes.

-Oh... euh... vous allez bien ? Vous voulez vous allonger ?
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Je crois que la proposition de faire une collaboration entre nos deux établissements lui plaît. Quand je le vois battre de la queue, je me mets à sourire naturellement, et pour une fois, celui-ci n’étant pas forcé, je crois qu’il ressemble à un vrai sourire.
Je me sens un peu attendrie par le médecin, en réalité. J’ai l’impression qu’il me ressemble. En tout cas, j’ai la sensation que son manque d’assurance est exactement le même que le mien. Comme un genre de connexion, quelque chose comme ça. C’est possible, une connexion, entre les gens ?
C’était encore différent de l’amitié que j’avais nouée avec Derek, ou avec Tera. En fait, c’était différent de tout. Juste une sensation d’être dans le même mode, le même moule, ou quelque chose comme ça.
T’emballe pas, Yva, il a juste remué la queue. Ça en fait pas ton meilleur ami.
Le même monde… dans nos caractères, nos personnalités, au moins, si ce n’était pas par nos histoires respectives. Je me doutais bien que les problématiques auxquelles Elim devait faire face ne devaient pas être les mêmes que les miennes…. Peut-être même qu’il avait grandi ici, à Portalia, qui sait ? Là ou moi, je n’étais arrivée qu’il y avait… quoi… deux mois, voire même un peu moins.

J’acquiesce, en ne pouvant pas m’arrêter de sourire. Il est attendrissant, je trouve. Est-ce que moi je suis attendrissante ?
Cette question me laisse perplexe. Je ne me suis jamais vue comme ça.
Naïve, stupide, maladroite, collante, timide, tout ça, c’étaient des adjectifs qui m’allaient bien. Mais…
Et voilà, tu recommences à te dévaloriser toute seule.
Pourtant, mon sourire est toujours là, quand je réponds à Elim.
Je serais vraiment ravie de pouvoir vous fournir ce dont vous avez besoin. J’ai prévu d’ouvrir d’ici quelques jours, encore quelques préparatifs, et ce devrait être bon...

Je crois que l’idée lui plaît vraiment, et ça me fait chaud au cœur. J’ai proposé ça d’instinct, sans me poser de questions, comme si c’était naturel. Peut-être que c’était même une partie de mon subconscient qui s’est manifestée, maintenant que j’en ai parlé : je ne peux plus y déroger, je suis obligée d’ouvrir. Les excuses pour repousser mon projet, c’est terminé.
PAF, dans les dents, maman, tu verras que je peux être quelqu’un d’autre que « la fille des Enfants de l’Argile ».
En fait, je crois que je suis fière de moi et de ma décision.
Encore un truc nouveau, ça, la fierté. J’ai jamais été une elfe très fière, c’était même plutôt l’inverse, je crois.
Ne vous inquiétez pas, je peux vous faire un prix… Si on collabore, je peux bien… Euh… Vous offrir quelques unes de mes plantes. Ça vaut bien l’épine que vous m’avez retiré du pied en soignant mon bras avec autant d’efficacité...
Pourquoi est-ce que je rougis encore ? J’en ai marre de rougir avec tout le monde, tout le temps. Je suis tellement transparente, ma gêne est tellement palpable, tout le temps, tout le temps, pourquoi je peux pas juste être normale deux minutes ?

Il me propose d’ouvrir ici, et je réprime une grimace. C’est que… J’ai déjà presque tout vu avec les membres de la Guilde, ils m’ont même attribué un local, à condition de pouvoir venir se fournir chez moi sans frais… Un genre d’échange de bons procédés…
Je… Euh… Je suis désolée, mais… Ma boutique ayant été approuvée par la Guilde… Euh… Son emplacement a déjà été décidé… Mais… Mais si vous voulez, je pourrai revenir vous donner des herbes et des concoctions en main propre… Euh… Si ça vous dit, pour me faire pardonner...
Je me sentis mal à l’aise à l’extrême. Il était tellement gentil, tellement serviable… Me voir contrainte de refuser une telle proposition, j’avais peur que ce soit très malpoli. Et en plus, j’avais vraiment pas envie de lui faire de la peine, son sourire et sa queue qui battait me faisaient tellement de bien au moral, que le décevoir me plongerait probablement dans une culpabilité difficile à accepter. Il avait une petite bouille… tellement adorable, je n’avais pas envie de voir de tristesse dans ses yeux…

Je ne sais pas quoi ajouter, mais je rougis comme une pivoine, c’est évident. Je sens mes oreilles chauffer, c’est un signe bien indicatif de la couleur qu’a pris ma peau si pâle d’ordinaire. Même Gus est mort de rire sur mon épaule, j’ai presque envie de lui faire une pichenette. Mais ça lui ferait mal, alors je m’abstiens.
Oh… Oh, oui, oui, je vais très bien, pardon ! Ce… C’est vraiment rien du tout !
Je me passe distraitement la main dans mes cheveux, en espérant faire redescendre la pression et la gêne que je ressens. Je me force à prendre une grande inspiration, en essayant de ne pas le montrer, et remets mes cheveux en place. Je ne peux pas camoufler mes oreilles, mais au moins, je peux limiter leur partie visible… Et mes joues finiraient bien par redevenir blanches… Quand même !

Je hoche la tête pour me redonner contenance. Je ne sais pas comment m’extraire de ce moment ridicule, alors je sors un prétexte stupide.
Excusez-moi… Est-ce que je pourrais me rincer le visage ?
Chronosia, au secours, encore un qui va te prendre pour une folle. Braaaaaavo.
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Elim
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Devant la confusion de la jeune femme, Eim préféra lui laisser le temps de reprendre le fil de ses pensées, souriant gentiment en la voyant réarranger sa coiffure, ses grands yeux jaunes absorbés par les mouvements de ses cheveux d'albâtre, beaucoup trop pour qu'il ne distingue la moindre gène dans les mouvements de l'elfe.
Et quand elle demanda de quoi se rincer le visage, il sursauta presque, réalisant qu'il avait été si absorbé par ses gestes gracieux qu'il en avait perdu la notion du temps

-Oh ! Oui ! Bien sûr, je vais vous chercher ça

Observant la bassine avec laquelle il se lavait d'habitude les mains, il rejeta d'un bloc l'idée de la lui proposer. La peau de la jeune femme semblant bien trop propre pour être lavée avec une eau souillée de sang, même si c'était le siens.

-Tout compte fais... je pense qu'il va falloir aller en chercher, si vous voulez bien venir avec moi

Prenant la demoiselle par la main, il l'entraina un peu plus loin dans la maison. Révélant une succession d'autres pièces, toutes aussi vides les unes que les autres.
La décoration était semblable à ce qu'elle pouvait avoir déjà vu : Des murs fissurés et principalement des meubles de récupération, ou trop vieux pour être en bon état.  En fait, la partie réservée au soin était sans doute celle la mieux préservée. Les pas du duo les conduisirent rapidement à une petite cuisine dont le mur avait été éventré il y avait de ça fort longtemps. La pièce ouvrait sur un grand jardin laissé presque en friche ou un petit cercle de pierre délimitait un puit. L'édifice s'élevait au delà des mauvaises herbes, quelques traces de pas fraiches laissant voir clairement les allées et venues du loup.

-Je vais vous en puiser de suite ! Ne vous en faites pas, la ville n'est pas réputée pour la pureté de ses eaux, mais ce puit est fort ancien, et je vous promet qu'elle sera pure

Et fraiche, très fraiche au vu de la saison, mais à force de se laver avec, le médecin avait appris à faire avec. Déroulant une corde usée dans les entrailles du puits, il attendit d'entendre un "ploc" sonore avant de tirer le seau à lui. Remontant péniblement de quoi aider la jeune femme.
Centimètre par centimètre et au prix d'un certain essoufflement, il ramena le précieux contenant jusqu'à la surface. Ce dernier était aussi abimé que la maison, mais contenait tout de même assez d'eau  pour satisfaire Yvana.
Le loup lui tendit le récipient en souriant.

-Voilà qui devrait suffire, mais s'il en faut plus j'irai en repuiser

Il en profita pour revenir sur les excuses de l'elfe, lui laissant le temps de se débarbouiller le visage avant de reprendre sur un ton léger.

-Et ne vous excusez pas, il n'y à rien à se faire pardonner. Et de vous à moi, je peux comprendre que vous préfériez une boutique approuvée par la guilde. L'endroit n'est pas propice à un commerce honnête. Mais si vous avez besoin d'un abris, au moins pourrais-je vous offrir un endroit ou loger, même si ce n'est que pour un temps

Même si le luxe serait absent de ce logement. En observant un peu mieux sa maison, le loup vit ses oreilles se plaquer sur son crâne, ressentant soudainement une immense honte.
L'endroit n'était pas vraiment digne d'accueillir quiconque, encore moins une elfe devant avoir l'habitude de maisons dans de meilleurs états.
Il se fit d'ailleurs la promesse de la rénover si on lui laissait un jour l'opportunité de le faire. L'opportunité et les gils car si le temps pouvait se trouver, l'argent, lui ne coulait pas à flot.

-J'espère juste que vous associer à un médecin misérable des quartier pauvre ne vous causera pas d'ennuis.

Dit il tristement. Trop conscient de ce qu'évoquait la simple évocation de ce district.
Totalement ignoré du reste du monde, il comptait en majorité les laissés pour compte et les rebus de la société, ceux dont l'ordre ne voulait pas reconnaitre l'existence.

-Si tel est le cas, je ne vous en voudrais pas si vous décidiez d'abandonner. Il serait dommage d'handicaper votre boutique à peine lancée. Surtout qu'il y a sans doute beaucoup de gens qui s'arracheraient vos produits.
Les herboristes sont rares, même dans le centre ville.

Et rien qu'à voir le caractère de la demoiselle, le loup savait déjà qu'elle aurait beaucoup de succès. Les elfes étaient des créatures rares, qui attiraient énormément de curiosité. Du moins... C'était ce dont il était persuadé, étant donné qu'il n'avait franchit qu'une fois ou deux les limites de son quartier de résidence. Et encore... Pas toujours pour aller dans le centre de Portalia
A défaut de lui tendre une serviette à proprement parler, le loup lui tendit un linge propre qu'il utilisait pour panser les blessures. Le tissus blanc ayant été lavé tant de fois que la plupart des fibres étaient partis. L'hybride jaugeant cela plus acceptable que ses propres vêtements

-En tout cas... Je vous remercie d'être venu...
Vous n'allez pas me croire, mais c'est la première fois que je vois une elfe de mes propres yeux. J'avais entendu beaucoup de rumeur, mais elles étaient loin de la vérité


Dit-il les joues rendues légèrement rose par l'aveu.
Le cœur de l'hybride était bien trop froid pour penser au delà, mais la belle elfe lui avait fait réaliser que les quartiers nord n'étaient pas l'épicentre de la vie de Portalia, et que bien des gens y habitaient. Que ce soit des elfes envoutantes, comme d'autres créatures d'au delà les mondes
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Yvana T. Sturdlewe
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Quand il m’attrape la main avec douceur pour m’accompagner dans une autre pièce, je me sens électrisée, et un peu brumeuse. Son geste avait été si spontané… Alors que moi, j’osais à peine frôler les gens. C’est ça, ouais.
Je balayai d’un geste de la tête mes souvenirs de la soirée avec Derek, ou j’avais bu de la bière et caressé ses mains. Ce n’était pas le même contexte, et je ne connaissais pas l’alcool avant ça… !

Elim me conduisait à travers les pièces de sa maison, et je n’arrivais pas à détacher mon esprit de la sensation de sa petite main chaude dans la mienne. C’était agréable, finalement, le contact… non ? Ça me parut bizarre, de trouver ça agréable. Ça ne m’était pas vraiment naturel, je crois.
Après quelques pas et plusieurs pièces, nous arrivâmes dehors, dans un immense jardin, rempli d’herbes e, tout genre. Mes yeux se mirent à pétiller : tant de choses à aller voir, à cueillir, à découvrir…
Je me retins cependant de faire transparaître mon excitation, je ne voulais pas passer encore plus pour une folle, ou une dingue. Je respirai un temps l’odeur de l’herbe haute qui parfumait l’air. Si l’on mettait de côté les petites maisons du quartier, j’aurais presque pu me croire en plein champ. La nature, la vraie nature, me manquait pour de bon. Il fallait que je fasse un tour autour de Portalia, que je découvre les contrées, et que je grimpe dans des arbres ! Les arbres, c’était le pire. C’était vraiment ce qui me rendait nostalgique de mon chez moi, de Gaeon, de ma Sylve Noire.

Mais là, quand Elim m’expliqua qu’il allait puiser l’eau à même le puits pour moi, ma maladresse et  ma naïveté me sautèrent au visage. Évidemment, que l’eau, il devait la puiser lui-même ! Il n’habitait pas dans un quartier ou il y avait de petites fontaines au pied des rues, et des rigoles installées pour transporter l’eau… Évidemment qu’il devait s’occuper lui-même de trouver son eau, de l’assainir, de la récupérer… Je me sentis si stupide de ne pas y avoir pensé.
Oh… Oh, non, c’était pas nécessaire de… euh…
Mais le loup s’était déjà mis à la tâche, et le sceau revint bien assez vite avec une assez grande quantité d’eau. Je me sentis si misérable, si pitoyable de lui faire faire ça pour moi. De quel droit lui imposais-je de me ramener de l’eau ? Je n’étais peut-être pas si différente des vaniteux qui composaient ma tribu, finalement.
Je plongeai mes yeux dans l’eau claire, ne sachant comment montrer ma gratitude.
Oh… Merci… Merci beaucoup. Vous savez, ce n’était pas nécessaire de… enfin… je ne voulais pas vous déranger, je suis désolée de vous avoir demandé de me ramener cette eau.
Comment fait-on pour se départir de cette culpabilité qui vous rongeait les os ? La sensation de malaise, d’avoir fait une erreur monumentale me tenaillait le corps et l’esprit, je me mis presque à trembler. J’avais à nouveau des bouffées de chaleur, et mes joues se mettaient à nouveau à rosir, au même titre que la point de mes oreilles.
Alors, j’osai. Je plongeai mes mains tremblotantes dans l’eau limpide, et en profitai pour me rincer le visage, une fois, deux fois, trois fois de suite, jusqu’à parvenir à calmer mon agitation. L’eau était fraîche et vivifiante, ce qui m’aida à respirer.

L’effet fut instantanément ressourçant, et je récupérai mes esprits en un rien de temps. Que d’émotions… !
Elim se veut rassurant, il me dit que je  n’ai pas à me faire pardonner, que ma boutique connaîtrait un bon essor. Puis, le ton de sa voix changea, voilé de tristesse, pour me dire qu’il comprendrait si je ne voulais pas m’associer à un médecin des quartiers pauvres.
Alors, je suivis mon instinct, et la première chose qui me vint, ce fut de poser ma main, encore toute fraîche, sur son épaule.
Ne vous dévalorisez pas de la sorte.
Ça te va bien, Yva, de donner ce genre de conseils !
Mais je renchéris tout de même.
Je ne permettrai à personne de juger le choix de mes associations. Au contraire, vous proposer mes herbes pour que vous puissiez les utiliser pour le soin de vos patients, qui en ont probablement beaucoup plus besoin que la moitié de la ville, je pense que c’est une bonne cause. Et c’est tout ce qui m’importe, je vous assure.
J’accompagne mon petit monologue d’un sourire.
Vous serez toujours le bienvenu dans ma boutique, peu importe d’où vous venez, ou ce que vous gagnez. Je serais vraiment très heureuse de vous y retrouver… Vraiment.
Je sens mes joues rosir à nouveau sous l’aveu. Mais cette fois, ça ne me gêne plus vraiment.
Je baisse les yeux, puis me rends compte que j’ai depuis tout ce temps ma main posée sur son épaule, alors je la retire doucement, un peu confuse.

Je prends alors le linge que me tend le loup, et je le passe un coup sur mon visage, qui devait dégouliner d’eau depuis quelques minutes déjà. Cela dit, ce fut vraiment très agréable de pouvoir me rafraîchir. J’espère très sincèrement ne pas l’avoir trop importuné avec mes demandes et mes manières…

Elim me confie qu’il est heureux que je sois passée, et qu’il n’avait jamais vu d’elfes auparavant. Il me remercie même d'être venue, ce que je trouve un peu déstabilisant, mais ça me fait toujours sourire. N'était-ce pas l'idée que de venir chez un médecin, lorsqu'on a besoin de se faire soigner...? Peut-être voulait-il me remercier de l'avoir choisi lui, particulièrement ? C'est vrai que j'avais été assez bien inspirée de choisir cette adresse, et moi aussi, j'étais reconnaissante de cette rencontre inopinée. Il termine sa phrase par un magnifique compliment, qui me fait rougir de plus belle. Mais qu’est-ce que j’ai, aujourd’hui ? Il ne fait pourtant pas si chaud, si ?
Je n’arrive d’ailleurs plus à m’empêcher de sourire, et ça, c’est bien quelque chose d’anormal. Mes sourires ressemblent toujours à des grimaces, ils sont toujours torves. Pourquoi, aujourd’hui, ils restent naturellement accrochés à mon visage, comme Gus à mon épaule ? C’est décidément troublant. Je crois que Elim m’attendrit, oui, c’est peut-être ça. Il doit pourtant avoir à peu près mon âge… non ? On peut être attendrie par des gens de notre âge ? C’est étonnant, comme concept.
Ah… Ah oui ? Quelles rumeurs aviez-vous entendu à notre sujet... ?
Mais, à l’idée qu’il me prenne pour une elfe pure, mon sourire s’égraina doucement. Sa curiosité me mettait autant de baume au cœur qu’elle me rappelait que moi, je n’avais pas la carrure d’une vraie elfe. Je n’étais que la sale demie qu’on avait toujours vu en moi. Il fallait bien que je lui fasse l’aveu, que je lui expose la pure vérité, je lui devais bien au moins ça, pour tout ce qu’il avait fait pour moi. Je me dandine sur mes deux pieds, puis j’ose enfin me confesser.
Mais… Enfin… Vous savez, ma mère n’était qu’une humaine alors… Alors ça ne fait de moi qu’une demie-elfe. Je… enfin, j’espère que ça ne vous déçoit pas trop...
Il fallait vraiment que j’apprenne à ne pas donner autant d’importance à l’avis des gens.
Mais, je ne savais trop pourquoi exactement, l’avis d’Elim m’était important.
Peut-être allais-je le décevoir, à lui dévoiler qui j’étais réellement ?

Comme tous ceux de la Sylve, finalement.
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Yvana se montrait gentille, presque trop, dans une symétrie troublante qui n'était pas sans rappeler le petit hybride en face d'elle. Ce dernier eut un large sourire quand elle défendit ses choix, provoquant chez le médecin une sorte de chaleur intérieure qui lui fit manquer un battement de cœur.
Bien peu de gens prenaient la peine de penser à lui, et de tous les patients qu'il avait pu avoir, les seuls qui prenaient de ses nouvelles étaient ceux qui vivaient toujours dans la pauvreté. Voir une parfaite inconnu lui faire de tels aveux avait de quoi retourner ses convictions

-Je... Je ne sais pas vraiment quoi vous dire pour vous exprimer ma gratitude... je...

Et ce qu'il fit fut sans doute, une première. Franchissant la distance qui les séparait, Elim la prit dans ses bras. La demoiselle était bien plus grande que lui, et il dut se mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir poser la tête sur son épaule. Sa queue battant de gauche à droite frénétiquement en signe de bonheur. Un contact que le cœur gelé du médecin ne lui avait jamais permis, comme si l'elfe avait brisé un sceau installé depuis sa naissance.

-Je n'ai jamais eu grand-chose, mais vous venez de m'offrir quelque chose que je n'espérais même pas.

Dit il alors que ses longs cheveux venaient cacher son visage, sur lequel c'était mis à rouler une seule et unique larme, qui se fit un petit sillon avant de tomber dans l'herbe folle.
Une foule d'idée suivit, et ce ne fut qu'après quelques instants qu'il se remit devant elle, réinstaurant la distance respectueuse qui régnait entre les deux depuis le début.
Du dos de la main, il chassa les restes de cet excès de sentiment, et les rougeurs qu'il avait engendré sous son œil.

-Excusez-moi... Je ne sais pas ce qui m'a pris...

Presque gêné par sa propre humanité, le loup reprit le chemin de la maison, invitant la demoiselle à le suivre. Pas question de l'emmener trop loin du jardin, l'hybride ayant très bien noté ses regards sur les différentes herbes du terrain.
Tirant une chaise en mauvais état jusqu'à lui, il invita la demoiselle à s'asseoir dessus. Lui, monta directement sur le plan de travail, seul moyen pour Elim de rester à hauteur de ses yeux. Après quelques instants de respiration, il reprit comme si de rien n'était, faisant au mieux pour oublier ce qu'il venait de se passer.
Les rumeurs sur les elfes lui donnaient l'occasion parfaite. Croisant les jambes, il tacha de tout synthétiser avant de reprendre.

-Que les elfes étaient des créatures gracieuses, pleines de gentillesses et quasiment immortelles. Dans mon clan, on disait également que c'étaient des elfes qui avaient inventés la magie et certaines de nos histoires orales nous disent qu'il y a très longtemps, nous vivions sur la même terre que certains d'entre eux.

La réalité ne pouvait pas être aussi rose bien entendu. Mais les histoires claniques tachaient de donner de l'espoir aux jeunes, pas de les plonger dans une spirale de malheur.
Mais sur bien des points, Yvana était exactement similaire aux descriptions. Et quand elle déclara n'être qu'à demi-humaine, le loup se mit à pouffer.
Ce n'était pas une moquerie, loin de là, simplement une réaction à sa question beaucoup trop innocente.

-Vous savez, je suis sûr que vous êtes plutôt heureuse de ne pas être venu ici pour tomber sur un véritable canidé au pelage d'argent. Et bien la chose est pareille pour moi. Que vous soyez une demi-elfe ou une elfe à part entière ne compte que peu...
À vrai dire, vous correspondez aux images que l'on se fait des elfes, même si vous n'en n'êtes qu'une moitié. Et... je me dis que parfois... le mélange n'est pas forcément négatif.


Une façon comme une autre pour lui dire qu'il n'était absolument pas déçu. En fait, c'était même plutôt l'inverse. Elim provenait d'une longue lignée de personne hybride. Dont l'animal d'origine avait depuis longtemps été oublié. Seul son nom restait dans la mémoire collective, un nom qui n'évoquait rien n'a personne.
Malgré ça, il ne connaissait rien de son héritage, ni quel genre d'animaux avaient été ses "ancêtres".

-Mais rassurez vous, vous m'auriez dit n'être qu'une humaine avec de longues oreilles, que cela n'aurait pas changé l'image que j'ai de vous.

La forme est souvent mise en avant, mais le fond est au final ce qui importe le plus. Et... vous avez bon fond
Et peut être au final, y avait-il une certaine similitude entre les deux. Elim ayant toujours été le loup blanc de son clan, trop chétif par rapport aux autres, différent sur trop d'aspects...
Posant sa tête sur ses mains, il contempla un moment le visage de son invitée.

-Dites moi Yvana... Une question me taraude depuis très longtemps... Une multitude de personnes arrivent chaque mois ici, apportant leur lot d'histoires, de rêves...
Mais comment faites vous pour gérer la solitude ? Votre famille, ne vous manque-t-elle pas ?


Car si l'argenté au cœur de givre était depuis longtemps habitué à vivre seul, le changement paraissait drastique pour bien des gens, qui ne rêvaient que de retourner chez eux. À part les dark souls... Ceux-là ayant visiblement abandonnés cette idée, heureux de leur nouvelle vie ici.

-Enfin, vous n'êtes pas obligée de répondre bien sûr ! Mais c'est l'une des premières fois où quelqu'un ne part pas après que je l'aie soigné...

Sa voix se fit plus basse, alors qu'il avouait à mis mots sont extrême solitude, tachant de paraître plus solide qu'il ne l'était vraiment.
Nerveusement, il commença à jouer avec ses doigts, ses oreilles le trahissant une fois de plus en se plaquant contre son crâne.

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Yvana T. Sturdlewe
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Le souffle me manquait.
Je n’avais jamais été habituée aux contacts, jamais. Depuis que j’étais arrivée sur Portalia, ils se multipliaient. Benedikt qui me rattrape quand je tombe, Derek qui me ramène chez moi sur son dos, Tera qui me prend dans ses bras pour me réconforter… Et maintenant, Elim qui me fait spontanément un câlin de remerciement ?
Trop d’émotions contradictoires se chevauchent d’un coup. Je me sens à la fois grisée, émue, attendrie… et gênée, comme si je n’étais pas à ma place, que je ne méritais pas cette effusion de sentiments. Mes bras, d’abord crispés, se refermèrent maladroitement dans le dos du loup, qui semblait heureux de ce contact.
Déjà, t’as pas fait de mouvement de recul, c’est une belle avancée dans ta sociabilisation.
Il est si… spontané ! C’est vraiment rafraîchissant. Et, j’avoue, ça me fait un peu peur aussi. Ça me fait peur, parce que j’ai la sensation qu’on pourrait nouer un lien assez fort assez vite, et que je ne suis pas sûre d’être très douée pour garder des liens solides. C’est un exercice compliqué : et si je finissais par le décevoir, l’embêter, lui causer du soucis ?
J’essaie malgré tout de chasser ces idées sombres et de profiter de l’étreinte. Oui, en voilà, une bonne idée. Arrête d’être si pessimiste, enfin !

Lorsqu’il s’éloigne de moi, je vois que ce contact l’a profondément ému. Il devait en avoir besoin… Avoir besoin de se sentir soutenu, j’imagine… Je balaye ses excuses d’un petit geste de la main, pour camoufler mes propres spasmes de tremblements.
Non, non, ne vous excusez pas ! Vous en aviez besoin.
J’appuie ma phrase avec un léger signe de tête.
Mouuuu ?
Non, non, non, Gus, laisse le monsieur tranquille.
Mon petit champignon se met à bouder. Les effusions de sentiments, ça a tendance à le mettre de trop bonne humeur. Je lui tapote le haut de la tête pour le calmer. J’ai assez eu de Gustavastrophes à Portalia pour toute une vie, ça, c’est sur !

Elim m’amène un peu plus loin, à mon grand regret, puisque j’aurais bien aimé pouvoir explorer la jachère que m’offrait son jardin. Peut-être plus tard… S’il me l’autorisait, bien sûr. Il tire une chaise pour moi, et me propose de m’asseoir. Décidément, il est gentleman, ce loup.
J’avoue que j’aime bien la tournure que prend ma visite médicale. Je laisse le vent me caresser le visage, c’est agréable. J’ai la sensation qu’il fait toujours beau, ici. Comment un tel endroit peut être le lieu d’affrontement de deux entités telles que l’Ordre et le Chaos ? Tout semble si paisible…

J’ai l’impression qu’il cherche ses mots, puis qu’il ose enfin les prononcer.
Et… wow.
La description qu’il fait des elfes est tellement méliorative qu’il me fait monter les larmes aux yeux. N’a-t-il pas dit juste avant que ma venue confirmait ses prévisions ? Je suis touchée, émue, et j’ose moi aussi laisser couler une petite larme. Égalité, à ce niveau-là. Et lorsqu’il renchérit, que même si maman est humaine, je n’en suis pas moins une elfe, du moins selon les critères qu’il connaît, j’ai le souffle coupé, je ne sais plus quoi répondre sans bafouiller.
Je me mets à rougir à nouveau, laissant les larmes couler sur mon visage, et mon sourire s’étirer. Mais quel était cet effet qu’il me donnait ? J’avais la sensation d’être… importante. Oui, c’était ce mot : il me donnait la sensation que ma place dans l’Univers avait une signification, que je n’étais pas qu’une petite brindille un peu simplette. Et vraiment… Vraiment, le voir me regarder de cette façon, c’était pour moi une bouffée d’oxygène.
Oh… wow… Merci… merci pour ce merveilleux compliment, je… je ne sais pas quoi dire.
Et il renchérit encore ! Il me dit que même si je n’étais qu’une humaine, sa perception de moi ne changerait pas.
Alors, c’est à mon tour de faire quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.
Siiiii… Avec Dereeeeek….
J’étais bourrée, ça compte pas.
J’attrape la main de Elim et la serre dans la mienne. Je ne sais pas comment faire passer mes ressentis par les mots, alors, je peux le faire par le geste. Est-ce que ça marche, ce genre de truc ? On va dire que ça marche.
Je ne parviens pas à décrocher mon regard des yeux du jeune médecin, puis je tourne la tête, mal à l’aise.
Mais qu’est-ce que je fais ?
On dirait le comportement d’une ado.
Pour les elfes, t’es une ado.
Je rejette cette pensée. Non, même si l’échelle d’âge est difficile à comparer à celle des humains, je ne suis pas une ado, bien que je n’aie que 19 ans. En tout cas, pas selon les standards de Gaeon, quant à savoir ceux de Portalia…

Après quelques minutes, je relâche sa main.
Mais, vous savez… Nous ne sommes pas immortels, pas vraiment. J’ai cru comprendre qu’ici, certains elfes étaient bien plus vieux que nos plus grands sages, mais chez moi, en Gaeon, les plus âgés d’entre nous ne vivent guère après 600 ans. L’espérance de vie moyenne tourne plutôt autour des 450, me semble-t-il. C’est assez difficile à comparer.
Je me retiens de dire que moi, je trouve les elfes snobs, parce que je ne veux pas casser l’image qu’il se fait de mon peuple. Comme d’habitude : pour chasser ma gêne, c’est par la parole que je m’y prends. Je me mets encore à raconter tout un tas de trucs dont tout le monde se fout, simplement pour ne pas s’enliser dans un silence malaisant, voire dramatique. Je devrais peut-être travailler sur ce tic, mais… je ne sais pas. Je trouve ça presque réconfortant.

Je rosis à ce que je m’apprête à dire, mais les mots sortent de ma bouche plus vite que ma pensée ne les arrête.
Le mélange… n’est pas forcément négatif dans votre cas non plus.
Je m’éclaircis la gorge. Qu’est-ce que je viens de… ?
Enfin, je veux dire… je trouve que ça vous donne un air… un air gentil, aussi.
Chronosia soit louée, t’as pas dit « mignon » !!

Malgré tous mes efforts, un petit silence s’installe, pendant lequel Elim me regarde. Je sens ses yeux sur moi, et c’est… déroutant, perturbant. Je détourne le regard, pour le poser plutôt sur les herbes en friche. Peut-être vais-je en distinguer une ou deux de loin ? C’est peu probable, mais tous les espoirs sont bons.
Puis, il me surprend à me poser une question sur ma famille. Mes yeux se voilent de tristesse. Je soupire à leur évocation.
Je vais vous confier un secret… Je ne la gère pas du tout, la solitude.
Je passe ma main dans mes cheveux, en me grattant nerveusement le crâne.
J’ai… J’ai toujours été très proche de ma famille. Je ne connais pas votre histoire, mais j’imagine qu’on peut qualifier mon enfance de dorée, par rapport à ce que j’imagine être la votre. Et pourtant, je ne peux m’empêcher d’être en colère contre mes parents.
Et parrain. Et tata. Mais ça, c’est vraiment pas rationnel.
Je soupire un grand coup.
J’ai… récemment, j’ai découvert deux livres, qui viennent du centre de documentation de la Guilde, qui parlent de mon Monde. Je n’ai aucune idée de comment ils ont pu atterrir ici, mais ce qui est sûr… C’est que l’image qu’ils dépeignent de ma famille… N’est pas celle que je connais… Ou que je croyais connaître. Alors je suis en colère, contre eux, de ne m’avoir jamais raconté ces choses… Et je m’en veux, si vous saviez, je m’en veux terriblement d’être en colère, puisque je sais que je suis coincée ici, que je ne peux pas les voir, que je ne les reverrai même probablement jamais… Et ça me tue. Ça me tue de ne pas me souvenir de la dernière conversation que j’ai eue avec eux, ça me tue de savoir qu’ils vont me chercher pendant le reste de leur vie, ça me tue de savoir qu’ils sont toujours là-bas, à vivre une vie dans la guerre, et qu’ils ne peuvent pas trouver où je me cache, puisque moi-même, je n’en ai aucune idée. Ah ! Si seulement j’avais été moins curieuse de connaître le monde extérieur à ma sylve ! Si seulement je n’avais pas demandé à Gustave de me créer un portail vers l’extérieur ! Mais maintenant, c’est trop tard. C’est trop tard, et je suis coincée ici, avec pour seule compagnie mon ami champignon, et je n’ai plus qu’à tirer un traît sur ma vie passée. Comment, comment vous voulez que j’y arrive ? Comment peut-on y arriver ? Et comment font-ils, les autres ? Certains d’entre eux n’ont plus personne qui les attend, de l’autre côté de ces portails, mais moi… Moi, j’avais mes deux parents, ma tata, mon parrain, mes deux meilleurs amis, ma mentore… J’avais du monde, là-bas ! Et je les ai tous laissés tomber, et je ne peux pas faire autrement que d’être en colère contre eux, et de me détester pour ça !
Je ne m’étais même pas rendue compte que je m’étais mise à crier, crier ce que j’avais sur le coeur, hoquetant des larmes bien impossible à tarir.
Et Gus, pour une fois, n’éclata pas ses spores à l’écoute de son nom, trop occupé qu’il fut à me faire un câlin, en laissant de petites larmes couler sur ses minuscules joues.
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Elim écoutait avec attention la jeune femme, rougissant aux compliments qu'elle lui fit... Avant que son récit ne se fisse plus grave, et bien moins enchanteur. Son joli visage n'arrivait pas à vraiment exprimer la colère, mais le loup pouvait la ressentir. Non pas qu'il partageait son désarroi d'être ainsi trahit, mais malgré lui, il était plutôt emphatique avec cette dernière comme si un lien d'instinct c'était tissé entre eux.
Cela dit, il partageait aussi cette solitude. Même s'il ne la vivait pas aussi bien que la belle elfe, ses draps étant trop souvent tachés de larmes quand le jour s'en allait et que ses patients désertaient son cabinet une fois soignés.
La solitude était un poison auquel il était difficile de trouver un remède efficace. La colère de la jeune femme était plus que légitime, mais fit un peu peur au petit loup, dont les oreilles se rabattirent contre son crâne, ses yeux passant de l'image enchanteresse de l'elfe au sol fracturé par un combat passé depuis des éons.

-Je ne peux pas vraiment vous comprendre... Je n'ai laissé personne en venant ici...
En fait je suis né ici.

L'hybride descendit du meuble, rejoignant son amie avant de poser sa main dans son dos, se voulant aussi rassurant que possible, même s'il savait très bien que rien ne pourrait compenser la perte des êtres que la jeune elfe aimait.
Au mieux pouvait il comparer sa situation avec son propre exil.

-Mais peut être seriez vous plus heureuse en gardant d'eux le souvenir que vous en aviez. Et pas celui que ce monde vous à transmis.
Après tout, toutes les histoires ont leurs propres vérités, et je ne pense pas que juger les gens sans qu'ils soient là pour vous expliquer ne vous aide réellement.

Le clan d'Elim avait de nombreuses traditions orales. Ces dernières se voulaient aussi fidèle que possible, et beaucoup de légendes transitaient grâce à elles. Chaque jeune loup était tenu d'en connaitre un bon nombre, et l'argenté n'y coupait pas. Bien que ces dernières aient gardés leur fond, la forme différait entre chaque personne.
Pour lui, il n'était donc pas improbable que ce qu'elle connaissait de ses parents n'était pas ce qu'il y avait de retranscris.

-Dans mon clan, nous avons une histoire qui s'appelle, "La venue du loup dévoreur de soleil". Elle parle d'un immense loup qui doit venir à intervalle régulier pour avaler le soleil et diminuer son éclat pour pas qu'il ne nous brûle tous.
Ce loup s'appelle Finr, et doit mesurer au bat mot la taille de plusieurs montagnes...
Si je connais le chant et la danse qui sont censés représenter cette histoire, je ne pense pourtant pas qu'un loup géant viens dévorer notre astre.
A l'identique votre livre à peut être pris quelques libertés par rapport à l'histoire d'origine. Ou peut être l'auteur à t'il inventé quelque chose de toute pièce ?

Par là, l'argenté tentait de se montrer rassurant, convaincu qu'avancer avec une confiance brisée ne pourrait mener qu'au pire. Il était tout de même difficile pour le paria du clan de parler de ça. Prier les autres de croire en sa famille avait quelque chose de profondément hypocrite.
Le clan l'ayant presque banni à cause de ce qu'il était. Toujours accepté quand il venait, le loup n'était pour autant pas le bienvenue, expliquant par la même pourquoi il était aussi souvent seul.
Né ici, mais désespérément solitaire... Sur bien des points il rejoignait les exilés de Portalia. Le contact de sa main se fit plus fort, alors qu'il s'accroupissait face à la demoiselle pour la fixer dans les yeux.

-Les dieux invoquent les gens selon leurs convenance. Ils ne font pas la différence entre un solitaire ou une belle jeune femme possédant une famille.
Tous sont envoyés ici. Est ce une sorte d'épreuve, destinée à montrer aux gens que la vie qu'ils méprisaient tous n'est peut être pas si horrible ? Je ne saurais vous dire, mais ne considérez pas votre arrivée ici comme un échec.
Malgré la pauvreté, malgré les murs qui entourent la cité et les monstres qui rodent dehors, tout n'est pas à jeter. Il y a des paysages à l'extérieur qui valent la peine d'être vu, des gens qui méritent d'être rencontrés, des légendes qui méritent d'être entendues. Voyez le bon côté des choses, si vous êtes arrivée seule, vous rencontrerez bientôt des gens qui n'ont plus personne eux aussi. Un point commun est parfois tout ce qu'il suffit.

Et il enviait un peu ces personnes. Lui, n'avait rien à lui proposer pour partager sa douleur. Son rejet par son clan n'étant du qu'à sa condition d'erreur. Les hybrides argentés étaient d'habitude un bon présage, des loup robustes qui guidaient leurs clans vers un âge de prospérité.
Elim n'était qu'un louveteau faiblard, dont même l'essence avait été à l'encontre des habitudes du clan, faisant de lui le seul bleu.
Beaucoup disaient que ces êtres rares s'apparentaient d'avantage à l'animal qui avait été à leur origine que les autres. Mais tous avaient été déçu de voir cet être chétif, dont le sang semblait être un mélange de tout ce que le clan méprisait. Repoussant une petite larme du visage de l'ange devant lui, il regarda le petit familier tenter de réconforter sa propriétaire avec un sourire.

-Et avec un ami comme lui, vous ne serrez jamais vraiment seule Yvana, jamais vraiment.
Et si jamais un jour vous venez à craindre de perdre pied, vous pourrez toujours venir ici !

L'endroit n'était pas luxueux, loin d'un havre de paix comme elle avait pu le voir. Une quasi ruine que l'hybride habitait à défaut de mieux. Mais... C'était chez lui, et sans doute tout ce qu'il pouvait offrir à la jeune femme. Même une couverture étant une denrée dont il manquait ici.

-Mais si nous en somme au secret... Peut être puis je vous en confier un ?

Sa voix remonta à l'aigu alors qu'il s'apprêtait à partager un peu sa vie. Un pan dont il était bien peu fier. La queue basse, il se remit sur ses jambes, avant de s'appuyer contre le mur. Prenant quelques grandes inspirations pour se donner du courage

-J'ai une famille, un clan... Et pourtant, je ne suis pas admis parmi eux. A cause de... tout ça

Dit il en désignant sa longue chevelure argentée, et par la même occasion son corps frêle caché en partit par ses quelques vêtements.

-Tous pensent que les loups doivent être fort, d'essence rouge pour les alphas, ou verte pour les communs. Mais un trait permet en théorie de s'élever au dessus de tout ça
Et c'est... d'être un loup d'argent
Nos plus grands chef en étaient : Arjac le loup de fer, Bjorn Main terrible... Et tant d'autres... Mais tous étaient de solides hybrides. Et si les miens ont crus que je serais un de ceux là... Mon développement les as vite inquiétés, jusqu'à ce que notre chaman ne me déclare impur à cause de... ça


Son pouvoir se manifesta dans sa paume, une essence bleue d'une pureté étonnante, qu'il cacha rapidement avant de reprendre.

-Tous croient que l'argent est la couleur originelle de notre animal totem, et que les êtres comme moi sont plus proche de celui là.

Un léger rire retentit dans la pièce, Elim laissant libre court à sa propre déception, sa voix ne contenant qu'une amertume palpable.

-Il semble que là encore... Je sois une déception.

Loin d'être féroce, l'hybride était bien trop gentil, trop malléable. Rien d'un animal sauvage ou d'un chef naturel. C'était d'ailleurs pour cela qu'on lui avait fait comprendre que pour ne pas perturber les jeunes, il serait mieux qu'il reste loin d'eux.
Un exil encouragé qui l'avait vu devenir plus solitaire encore que bien des portaliens.

-Nous avons tous nos déceptions, nos amertumes... Mais mieux vaut les laisser de côté. Vous avez une vie à refaire, et vu votre espérance de vie, vous aurez tout le temps de retrouver vos proches une fois toute cette histoire terminée. Mieux vos pensez positif et oublier la colère, dites vous simplement qu'une fois rentré, vous aurez tout le loisir de demander des explications à vos parents

Même si au vu de l'histoire, d'Elim... Lui même savait que certaines vérités auraient gagnés à être cachées



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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Je crois que ma tirade a un peu inquiété Elim, puisqu’à présent, il a les oreilles basses.
Il me dit que je peux sûrement faire fi de ce que j’ai appris ici, que pour les juger, il faut que je garde mon souvenir d’eux… C’est facile à dire… Je ne peux pas m’empêcher de me demander si c’est vrai, si j’ai vraiment… vraiment…
Je ne veux pas penser à ça. Ça me retourne le crâne, c’est insupportable.

Il fait la comparaison entre le livre sur Ceelan et une légende que son peuple se transmet. Que c’était probablement une image, que dans la vraie vie, un loup géant n’existait probablement pas, qu’il ne mesurait certainement pas la taille de plusieurs montagnes, et que, définitivement, il ne dévorerait pas le Soleil. Je soupire.
C’est bien ça, l’histoire de ma vie : ne pas savoir ce qui fait partie des légendes et ce qui est réel. Si j’écoutais ce que eux m’avaient raconté, ils auraient rencontré, je ne sais pas, moi, près d’une douzaine de dieux et de déesses en personne, et ma mère elle-même serait l’émissaire de celles du temps et de l’espace, rien que ça. Non, non, malheureusement, ce que j’avais lu dans le livre était beaucoup plus terre à terre… Et donc bien plus crédible que tout ce que mes parents m’avaient raconté sur leur propre vie.
Je soupire, en écoutant Elim. Comment expliquer… Comment ne pas paraître folle ?
Je sens alors qu’il a la main posée sur la mienne, depuis peut-être déjà quelques minutes. Ça me calme : une petite sensation qui se déploie au creux de mon ventre, pour aller apaiser mes muscles sous tension. Je lui en suis reconnaissante, alors qu’il continue son histoire. Mais, à mon grand étonnement, il ne me parle pas de ses légendes, mais il me rassure sur ma venue ici.
Je me sens égoïste, tout d’un coup.
J’ai été appelée, parmi tous les milliards de milliards de gens dans l’Univers, ou les Univers, ou les lignes du temps, bref, j’ai été appelée, moi, et je n’arrive pas à me sentir honorée de ça. Elim a raison, je vais probablement faire des rencontres qui vont changer ma vie, qui vont me montrer que ma venue ici est une bonne chose, alors pourquoi me sentais-je aussi frustrée ?

Je hoche la tête. Je ne sais pas comment répondre, je me sens prise de court. J’ai l’impression que quoi que je dise, ce sera inutile, ridicule, ou parfaitement déplacé, alors je m’enfonce dans mon mutisme, et je continue à l’écouter. Je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il a raison, et en même temps, la colère que je ressens contre papa et maman ne désemplit pas.
Le problème, c’est que soit tu apprends à vivre avec, soit tu t’en départis, parce que tu pourras pas leur parler pour tirer tout ça au clair.
Et oui, c’est bien ce qui m’embête… Et je ne m’en rends pas compte réellement, mais je ne peux pas m’empêcher de continuer de pleurer, pendant qu’il parle. Il essuie une de mes larmes, ce qui a pour effet que je lance un petit sourire en coin très fugace, qui se perd aussitôt dans le vide. Pourquoi je me laisse aller comme ça, devant le médecin ? J’aurais dû éluder la question, je n’aurais pas dû partir dans des considérations si personnelles…
Elim termine sa phrase en me faisant comprendre que je serais bienvenue ici, en toutes circonstances. Je crois comprendre, mais peut-être me trompé-je, qu’il me faisait là une invitation à ce que nous soyons amis. Peut-être voulait-il que nous le devenions ?
Merci… Merci beaucoup, parvins-je à articuler entre deux sanglots.

Un petit moment de flottement s’installe, puis Elim reprend la parole, pour me parler de lui, cette fois. Je sèche une larme, et je l’écoute avec attention, trop contente que l’on me considère assez digne de confiance pour partager ses secrets avec moi. Je le regarde avec intensité, alors qu’il s’éloigne et s’adosse sur le mur pour reprendre contenance.
Je… serais ravie de vous écouter, après que vous ayez été vous-même là pour m’entendre.
Alors, il m’explique la triste histoire de sa vie, son rejet à cause de sa différence, son essence bleue pourtant incroyable, qui l’a lui empêché de montrer qu’il était un loup puissant. Sa carrure, son pelage, et le fait qu’il soit doué de magie… J’avais vraiment beaucoup de mal à comprendre comment on pouvait le rejeter pour tant de choses merveilleuses. Il était d’une gentillesse incroyable, d’un écoute attentive, et sa couleur était magnifique, accentuée par ses yeux jaunes. Les gens de son clan devaient être aveugles pour ne pas voir ce que moi, je voyais. Un jeune loup avec une empathie hors du commun et un pouvoir de guérison très… et bien très puissant, justement.

Dès qu’il eût terminé de parler, je me levai à sa rencontre, et, maladroitement, le pris dans mes bras.
Votre essence est un cadeau, et ils sont bien idiots de penser que ça vous rendrait faible, ou chétif. Vous n’êtes pas une déception, vous avez une fourrure argentée magnifique, un cœur en or, et des mains capables de guérir, vous êtes même plutôt une bénédiction pour ceux qui se trouvent autour de vous.
Je me rends compte de ce que je viens de dire, et rougis de plus belle, mais avec la teinte qu’avait déjà pris mon visage, ça ne doit pas se voir beaucoup.
Je m’écarte doucement.
Merci pour vos paroles. Vous avez raison, je dois me concentrer sur ma vie ici. Peut-être aurais-je… Peut-être aurais-je l’occasion plus tard de demander à mon père s’il m’a vraiment caché l’existence de mes deux demies-sœurs kazeliths, qu’il aurait eu dans le dos de maman.
Je soupire.
Mes parents… Chez moi, ce sont des légendes vivantes. Quand vous me parliez de votre histoire de loup… Eh bien, pour reprendre la comparaison, ça ne m’étonnerait même pas, s’ils me racontaient avoir rencontré votre loup, dans leurs aventures. Mes parents sont comme ça : ils m’ont fait grandir avec les histoires qui, disent-ils, ont vécu. Alors… Alors ça doit paraître dérisoire, à côté, que je me demande si ma famille est vraiment… enfin… si ces deux sœurs ont vraiment existé, parce que c’est probablement le passage le moins… incongru, rocambolesque, de ce que mes parents disent avoir vécu. Rendez-vous compte : ils parlent de voyage temporel comme si c’était une affaire simplissime ! Comme s’il suffisait de claquer des doigts, et hop, 2000 ans dans le passé. Il paraît que c’est parce que ma mère est dans les bonnes grâces de la déesse du temps Chronosia, rien que ça ! Non mais, vous pouvez croire à un truc pareil ? Et pourtant, même si ce n’est pas crédible, la partie la plus crédible, qui concerne la tromperie de mon père… Et bien, c’est justement celle-ci à laquelle je ne veux pas croire.
Je m’éloigne un peu plus.
Pardon… J’ai encore ramené le sujet à moi.
J’essaie tant bien que mal de lui faire un sourire.
En tout cas merci… Merci d’avoir partagé votre histoire avec moi. Et je suis désolée d’avoir traité votre clan d’idiots. Mais j’avoue ne pas comprendre… Comment peut-on vous rejeter ? Vous êtes si gentil, si avenant, et vous savez guérir ! C’est un atout tellement important, n’est-ce pas le cas dans… dans une meute ? Vous devriez être l’un des loups les plus respectés ! Je… Je ne comprends pas cette injustice. Je suis vraiment désolée pour vous de cette situation.
Après tout, quand je savais ce qu’Elim avait vécu, avais-je vraiment le droit de me plaindre sur ma propre condition ?
Ça servira à te remettre les idées en place pour avancer, Yva.
Oui…
On va dire que c’est ça. Maintenant, il est temps pour moi de ne plus m’arrêter sur des considérations si… désespérément dérisoires. J’ai été appelée par l’Ordre pour combattre le Chaos, j’ai toujours voulu être utile dans la guerre, et je le suis. Elim a raison : je n’ai pas le droit de m’en plaindre.

Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Mer 26 Jan - 21:08, édité 1 fois
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Lentement, la belle elfe reprenait espoir. Un chemin long et ardu que le médecin ne pouvait que l'encourager à emprunter. La descente dans la spirale autodestructrice était simple. Remonter de là était bien plus compliqué. Mais l'hybride ne comptait pas laisser sa nouvelle amie seule désormais.
Et s'il rougit à de nombreuses reprises quand elle lui fit une série de compliments, le loup prit sur lui de respirer pour éviter de se cacher le visage dans son manteau tant il était touché. Chaque compliment lui allant droit au cœur malgré la glace dont il était récouvert.

-Non, non, ne vous excusez pas... Mon clan est un peu spécial, et je mentirais si je vous disais ne rien éprouver de négatif envers eux.
Mais que je le veuille ou non, ça reste ma famille... Et je n'ai personne vers qui me tourner en cas de soucis.
Disons que les traditions ont la vie dure et que ça ne sera pas moi qui parviendrais à les changer.


Mais au final, il avait eu de la chance, beaucoup de chance. Se faire exiler lui avait permis de découvrir autre chose et tout un tas de gens. Le clan des loups-tonnerre était enclavé dans sa propre partie des champs, formant une communauté séparée du reste du monde.
Sans être hostiles aux autres, ils ne s'ouvraient jamais vraiment, restant toujours vague ou se revendiquant de simples hybrides sans liens aucun.
Elim, en sortant de ce cercle avait pu s'ouvrir au monde, même si ce monde était majoritairement celui de la misère.

-Et pas besoin d'être désolé pour moi. Je ne vous disais pas cela pour avoir votre pitié, je voulais simplement vous dire que certaines injustices peuvent être une chance.
Pardonnez ma façon de le dire, mais sans toutes ces histoires, je ne vous aurais jamais rencontré, et je trouve que malgré tout, cela a du bon.


Un large sourire apparut sur ses traits alors que l'hybride ouvrait un placard pour s'emparer d'une petite bouilloire. Qu'il remplit à ras bord avant de préparer un petit feu.
Dans biens des maisons, quelque chose d'aussi simple que de faire chauffer de l'eau était géré par magie. Pour Elim, le bois était encore la seule façon d'avoir un peu de chaleur. Créant une boule de feu au creux de sa main, il la déposa dans le foyer, enflammant les bûches dans un crépitement joyeux.

-Il y a tant de gens, qui viennent d'horizon si différent... Alors je veux bien vous croire ! Depuis que j'ai commencé à soigner les gens, j'ai croisé des gens qui m'ont parlé avec des mots étranges que je n'ai jamais compris...
Vous savez ce qu'est une "PLS" ?

Elim gardait le sourire malgré le mauvais souvenir que cela lui évoquait. Préférant se concentrer sur la jeune femme, dont la présence suffisait à chasser les mauvais souvenirs.

-Mais je dois avouer que vous entendre parler de Dieu, d'envoyé de Dieu... Je suis un peu circonspect... Bien sûr, je vous crois ! Mais pour quelqu'un pour qui le concept de Dieu est quelque chose de bien abstrait...
Enfin, essayez de ne pas voir les choses sous le signe d'une trahison. Si vos parents ont fait tant de choses, il est possible que tout n'ait pas été bon à dire.
Les gens avec des pouvoirs exceptionnels ont bien souvent des histoires qui le sont tout autant. Et je suis sûr que vous aussi, vous aurez des choses à raconter une fois chez vous.


Ouvrant la théière, il y déposa quelques herbes, qui se mirent à flotter sur l'eau bouillonnante, lui donnant une légère couleur ambrée avant que l'argenté ne repose le couvercle.

-Car oui, vous finirez par rentrer, ou bien vos parents vous rejoindrons ici, s'ils sont aussi favorisés par les dieux que cela. Après tout, pourquoi pas !
Je ne sais pas ce qu'est l'amour d'une famille pour ses enfants... Mais je suppose que cela pourrait se produire !


Récupérant deux petites tasses ébréchées, le loup les posa sur la table avant de se saisir de bouilloire en fonte, remplissant les deux récipients avec attention, avant de la remettre dans le feu.
Les tasses laissèrent échapper une petite vapeur odorante que l'argenté plaça dans les mains de son amie, ayant bien fait attention à leur chaleur.

-Et je vous promets de tout faire pour vous aider ! Ce sera ma modeste contribution à la quête

Une bien étrange déclaration, surtout en considérant l'impartialité du médecin en temps normal. Mais voilà... La belle elfe avait réussi à fissurer quelque chose en lui. Quelque chose qui avait durcit depuis trop de temps et qui était resté entier... Jusqu'à elle.
Avalant une grande gorgée de thé, il parvint à se convaincre que la chaleur qu'il ressentait au creux de son estomac était due à la boisson et non à quelque chose d'autre.

-D'ailleurs... Si vous voulez oublier les formules de politesse... J'avoue que l'on ne me vouvoie jamais...

Les gens du quartier étaient un peu frustre, mais compensaient leur manque de manière par une franchise rafraîchissante. Tant et si bien qu'Elim ne, c'était jamais vu appeler avec une marque de respect, mais avait toujours été traité avec égard.

-J'espère que le thé est à votre goût, c'est un marchand qui me l'a donné. Il viendrait de l'oasis des réfugiés !

Mais la réalité était difficile à dire... Le loup n'ayant jamais mis les pieds bien loin. Pas plus qu'il ne s'y connaissait en thé.
La boite contenant les précieuses herbes étant pour le moment son trésor le plus précieux.

-Dites-moi... Qu'aimeriez-vous faire ? On dit que le meilleur moyen pour oublier ses peines est de se trouver une occupation. Vous m'aviez dit que votre spécialité était l'herboristerie, je n'ai pas grand-chose à offrir, mais la zone alentours est remplie d'herbes en tout genre... Si vous voulez jeter un coup d'œil ...

L'avantage de cette maison, c'était tout de même la taille de son jardin, dont les herbes folles masquaient l'essentiel. Si la demoiselle voulait fouiner un peu, Elim serait plus que ravi de l'aider
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Lorsqu’il me dit que les traditions ont la vie dure, je ne peux qu’être d’accord avec lui. Heureusement pour moi, même si j’ai vécu un peu de rejet par mes pairs pour ma condition semi-humaine, je n’en ai pas fait beaucoup les frais, mais je sais que le respect des elfes pour leurs valeurs et leur terroir est inébranlable. Alors, quand lui me parle des traditions de sa meute, je comprends, et compatis sincèrement.

Mais quand il me dit qu’il est tout de même heureux de sa condition car sinon il ne m’aurait pas rencontrée… Je sens comme une chaleur se déployer en moi, comme s’il parvenait à toucher ce que d’autres n’ont pas touché auparavant. Quelle est cette sensation ? Elle ressemblerait presque… Non, n’importe quoi, je me fais des idées, y’a rien de plus improbable.
Si tu le dis !
Bien sûr que je le dis.

Elim sort une petite bouilloire, dans laquelle il met quelques feuilles de thé – du thé tout simple, c’est vrai que c’est bon, je vais penser à ne pas mettre que des thés aromatisés dans ma boutique – puis qu’il remplit à ras bord d’eau. Il pose la bouilloire sur une petite bûche en bois qu’il… qu’il allume, comme ça, pouf, avec sa main, avant de me rejoindre. J’ouvre la bouche comme un poisson rouge, lorsqu’il me pose une question incongrue.
Euh… Euh, non, je dois avouer que je ne connais pas ce terme. Une péailaisse ? Est-ce… un genre de petite pelle ?
Mais c’est déjà petit, une pelle, non ?

J’ai encore les yeux dans le vague, à penser à la petite flamme qui est apparue dans la main d’Elim, et je suis toujours aussi estomaquée. Bien sûr, j’avais vu mes parents faire de la magie, mais… Mais, à ma connaissance, ni l’un, ni l’autre ne savaient faire apparaître de flammes !
Bon, il y avait parrain aussi, qui les maîtrisait, lui, par contre, mais c’était pas parce qu’il était mage, c’était juste un démon. S’il arrivait sur Portalia, je suis sûre que son essence prendrait une couleur verte !

Bon, d’accord, cyan, plutôt. Mais quand même ! C’est pas parrain, alors c’est impressionnant.
C’est pas impressionnant que ton parrain soit un démon ?
Ouais, bah, c’est plus impressionnant par Elim, parce que j’ai jamais vu de loup faire du feu, voilà.

Eh bien… Eh bien merci. J’espère que ces choses exceptionnelles que j’aurai à raconter seront… ne seront pas dramatiques, mais simplement glorieuses, dans ce cas !
Je m’autorise un grand sourire. Bien sûr qu’il est circonspect à écouter les légendes de mes parents, qui ne le serait pas ? Moi-même, je le suis. Mais j’avoue vraiment apprécier le fait qu’il soit si optimiste sur mon retour chez moi, et sur les histoires que je pourrais raconter.
Mais, vous savez… Je ne suis pas pressée de rentrer.
Je ne crois pas ce que je viens de dire, et pas sûre qu’Elim non plus. Même Gustave est consterné !
Non, c’est vrai ! Je veux dire… Moi aussi, je suis contente de vous avoir rencontré. Ce serait vraiment dommage de m’en aller maintenant…
Je laisse échapper un soufflement de nez quand je dis ça.
Mou mou mou mougni, toï toï, me glisse Gus en gesticulant sur mon épaule comme un ado.
Je lève les yeux au ciel en hochant la tête de droite à gauche. Pourquoi fanfaronne-t-il comme ça ? Il sait pourtant que j’aime les femmes.
Elim continue sur sa lancée : peut-être que mes parents eux-mêmes pourraient venir ici ! Je rigole avec lui. Si seulement ce genre de choses pouvait arriver… ! Mais ils avaient tant de responsabilités en Gaeon…

Je reporte mon attention sur Elim, qui s’occupe maintenant à remplir deux petites tasses adorables avec son thé tout juste chaud. Ça me fait saliver. Quelle délicate attention ! Fait-il ça avec tous ses patients ?
Yva, il t’a presque clairement avoué qu’il était fauché, bien sûr que non, il ne doit pas servir de thé à tous ses patients.
Alors, c’est un honneur qu’il me fait. Je me sens à la fois flattée et honteuse. C’est vrai : je n’ai aucune envie qu’il dépense sa maigre fortune pour moi…

Mais, d’un ton enjoué, il me promet m’aider à ce que mes parents et moi soyons réunis. Encore une fois, tant de sollicitude de la part du loup me touche beaucoup. Je lui souris avec beaucoup de tendresse.
Alors nous pourrons raconter vos merveilleuses histoires également, dans ce cas ! Après tout, pas de raison que vous n’ayez pas vous aussi un destin exceptionnel !
Je hoche la tête pour appuyer mon propos.

Je bois une gorgée de thé en même temps que lui, en me disant que j’ai vraiment eu du flair de choisir ce médecin. Quelle belle rencontre !
Oh ! Oh, oui, bien sûr, excusez… euh, excuse-moi, c’est une habitude que j’ai...
C’était vrai qu’il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi. Papa m’avait toujours appris à vouvoyer les gens, mais j’imagine que chez des loups, ce devait être différent.
Tu… Enfin, je veux dire, les loups, entre eux, ne se vouvoient jamais ? Je sais que parfois, nous, les elfes, pouvons paraître un peu snobs… Comment ça se passe, dans une meute ? Il y a une hiérarchie, je crois, enfin, de ce que tu disais tout à l’heure, j’imagine… euh...
Et voilà, dès que tu t’intéresses à quelqu’un, tu t’embrouilles, bravo Yva.
Honteuse, je me remets la tête dans mon thé et le sirote en silence. Dès que j’essaie de poser des questions sur les autres, c’est toujours pareil : j’ai peur de déranger, j’ai peur d’être indiscrète, résultat, je suis maladroite. N’importe quoi !

Le thé est délicieux ! Merci de m’en faire partager.
C’est alors qu’il me propose de jeter un œil aux herbes hautes de son jardin. Je relève la tête d’un coup, tous mes sens en alerte, et mes yeux qui se mettent à pétiller.
C’est vrai ! Tu… Tu voudrais bien que je regarde ??
Mon excitation doit se ressentir, puisque je jurerais voir Elim sourire, mais peut-être est-ce une impression…
Alors… Alors on fait un marché : je t’explique les vertus de ce que je trouve, et tu décides de ce que tu veux garder ou non ! Après tout, c’est ton jardin...

J’ai l’impression de sauter comme une puce, quand je me dirige en direction du jardin, puis, sous les yeux du loup, je me mets à terre, et je commence à fouiller.

Là ! Regarde, ici : ça,  ces jolies petites fleurs violettes que tu vois, ce sont des fleurs de verveine… Oh, mais je ne dois rien t’apprendre de bien nouveau, la verveine est connue pour ses propriétés apaisantes. En infusion, elle est très bonne pour aider à dormir, notamment !
Délicatement, je cueille une petite fleur et la tends à Elim, mais je vois autre chose, du coin de l’œil.
Oh ! Mais ! Mais c’est incroyable, regarde ! Cette plante là, dont on dirait que chaque fleur est issue de ramifications ! C’est de l’angélique ! C’est une plante tellement pratique, vous faites bouillir ses racines, une petite infusion après repas, et HOP, plus de douleurs digestives !  Je suppose que ça devrait être très intéressant pour tes patients, non ? Elle est tellement raaaaaaare, chez moi, j’y crois pas !
Je ramasse la plante et la pose dans les bras d’Elim également, alors que mon nez m’attire ailleurs.
Une rose sauvage ! Ce doit être… Oui, je pense que c’est une canina. Bon, elle ne vous sera pas très utile en médecine, mais elle sent très bon. On peut la mettre en infusion… L’infusion de fleur a un goût très doux, pas trop sucré. Mais, bon, c’est bien aussi si tu la laisses là, regarde comme elle est jolie !
Je vois alors qu’il y en a tout un autre plant derrière un buisson.
Mais elle n’est pas toute seule !!!

Ce petit manège continue une bonne demie-heure, une heure peut-être, jusqu’à ce qu’Elim se retrouve les bras encombrés de fleurs à ne plus savoir qu’en faire. Peut-être en ai-je moi-même trop fait ?





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NB HRP: L'angélique est souvent vue comme une plante sauvage invasive, et n'est pas du tout rare chez nous.C'est celle qu'on voit super souvent dans les champs en friche, avec plein de petites boules blanches. C'est pas moi qui le dit, c'est "aujardin.info" !
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Des plantes, un nombre que le petit loup n'aurait pas cru possible. Il était certes médecin, mais ses connaissances en botanique étaient extrêmement limitées. Si bien que le peu qu'il connaissait se bornait aux plantes les plus basiques. Et jamais il n'aurait pu croire que son jardin renfermait de tels trésors.
En nombre si grand d'ailleurs... La joie d'Yvana suffisait cela dit à l'hybride qui ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant l'elfe récolter les plantes avec entousiathme.

Les bras chargés, il dut faire un allé retour dans la maison pour déposer son premier lot avant d'en recevoir tout autant, de la part d'une Yvana dont la recherche de plante lui faisait perdre tout sens du temps. Si bien que le soleil commença rapidement à tomber sur l'horizon. Les ombres s'allongèrent et rapidement, le soleil disparut derrière les murailles, teintant la scène d'une lumière orangée qui rayonna pendant quelques instants. Elle donna à la demoiselle un air de déesse solaire que le loup admira pendant un bon moment.
La chaleur était-elle due aux derniers rayons de l'astre solaire ? Ou bien à la vision de cet autre astre bien plus terrestre ?

Secouant la tête pour chasser cette idée de son esprit, il récupéra encore plusieurs brassées de plantes, toutes ayant une valeur pour la demoiselle. Tant et si bien que la nuit finît par s'annoncer, la lune éclipsant le Soleil pour éclairer le petit jardin d'une lumière argentée.

-Je ne pensais pas que le jardin de cette ruine pouvait intéresser autant quelqu'un. À vrai dire, depuis que j'habite là, je n'ai jamais vraiment pu m'en occuper...
Il est déjà assez compliqué de soigner tout le monde... Et de la maintenir en état.


Mais la nature laissée sauvage avait son charme. Les jardins des villas du centre-ville étaient souvent taillés avec précision, les feuilles coupées et arrangées pour former des motifs et ne jamais dépasser des limites rigoureuses qu'imposaient l'esthétisme.
Ici, à l'inverse, tout était débridé, hors du cadre. Un reflet bien édifiant des quartiers nord en eux même.

-Et pour te répondre, il peut nous arriver de le faire. Le vouvoiement n'est pas forcément une marque de respect, il est surtout utilisé pour parler aux étrangers. Une adaptation à la culture humaine en quelque sorte.
Je crois que beaucoup des miens vous paraîtraient étranges. Nous fonctionnons également à l'odeur. Chaque personne à son propre parfum, que le clan apprend à connaître au fil du temps.


Certaines personnes pouvaient donc arriver et être acceptées sans même se présenter, pour peu que l'odeur du clan y soit accolée. Un fait assez étrange que ceux privés d'un odorat développé peinaient à comprendre.
Elim en tant que paria, n'avait plus ces odeurs chevillées au corps. Son monde olfactif étant souvent cantonné à celui de la crasse des quartiers.
Sauf pour la demoiselle, qui sentait aussi bon que toutes les fleurs qu'elle lui donnait.

-Et... Je n'ai pas vraiment envie de te traiter comme une étrangère. Plus maintenant


Il respectait la demi-elfe, mais tenait à amincir les barrières qui les séparaient. Si elle avait décidé de venir ici malgré ses moyens, c'était le moins qu'il puisse faire.
Souriant un peu naïvement, il regarda la récolte de la demoiselle. Le tas de fleurs formant une pile aussi haute qu'un saladier.

-Quant à notre accord... Je préfère que tu gardes tout. Tu sauras sans doute mieux quoi en faire que moi.
Considère ça comme un cadeau pour te remercier d'être venue me voir.


La journée aurait été bien plus morne sans elle. Étrangement, le loup se sentait heureux. Le bonheur étant un sentiment assez rare chez lui, il peinait encore à en comprendre la raison.

-Et si besoin, tu pourras toujours revenir te resservir en fonction de tes besoins. Le jardin est encore grand et je n'ai jamais cherché à l'utiliser.
Si d'aventure, tu voulais faire quelques cultures, ça ne me dérangerait pas


L'hybride possédait peu. Mais partageait volontiers, surtout si cela pouvait aider les autres. Qu'étaient quelques plantes dans un aussi grand jardin ?
Il ne pourrait bien sûr pas la fournir suffisamment pour faire tourner sa boutique, mais c'était un bon début.

-Je suis simplement navré de ne pas pouvoir vous fournir un peu mieux.
Vous devez avoir l'habitude de spécimen plus... qualitatifs non ? Les forêts doivent regorger de plantes en tout genre.


À vrai dire... Le loup n'avait jamais vu de vraies forêts. Mise à part quelques illustrations. Les arbres poussaient pour lui seul. Quelques chênes décorant les champs qui bordaient les murs de la cité. Guère plus.
Un jour, peut-être, il saurait différencier une forêt d'une jungle, et peut être même un arbre d'un autre.

-À ce propos... Il se fait assez tard... Veux-tu souper avec moi ? Je ne peux pas t proposer de viande, mais j'ai des légumes, et de quoi faire un peu de soupe.

Un repas assez traditionnel. Lui qui n'avait pas les moyens d'acheter de la viande ou du poisson, il se rabattait sur ce qu'il y avait de moins chers et que les habitants du quartier pouvaient lui donner.
Cela et quelques baies cueillies en lisière des champs. Son appétit d'oiseau se contentait de toute manière de très peu.
On lui avait raconté que certaines créatures elfiques se nourrissaient de magie à l'état brut, absorbant cette dernière pour vivre. D'autres prétendaient que leurs cousins plus sombres s'alimentaient avec la souffrance des gens.
Yvana appartenait à l'une de ces catégories ? Elim espérait que non... Même si au vu du caractère de la demoiselle, le loup doutait de la dernière option. La belle se montrant bien trop charmante pour avoir des appétits aussi vils

-Mais autant te prévenir. Je soigne les gens par magie, mais la cuisine, je dois la faire moi-même. Là encore personne n'en n'est mort !

Dit il avant de rire doucement, posant ses prunelles jaunes sur l'elfe qui semblait en pleine contemplation de ses trouvailles
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Je crois que je me suis emportée. J’ai dû lui refourguer plusieurs dizaines de plantes… Ou plus ? Oh, je ne sais même plus. Mais ce jardin… ! Il est tellement rempli de trésors, de magnifiques choses, sérieusement, personne ne s’en rend compte ?
Alors je continue, je désherbe délicatement, je déracine ces perles qui jonchent le sol de chez Elim. J’ai l’impression d’être à la fête de la jonquille, c’est vraiment dingue ! Je pourrais préparer tant de choses avec tout ça, et Elim profiterait tellement des vertus médicinales de ce qu’il y a dans sa propriété !
Yva, est-ce que tu serais pas encore une fois en train de t’emballer ?

Oh, c’est dommage que tu n’aies pas le temps de t’en occuper… Mais… Oui, tu dois avoir du monde à soigner, c’est pas évident. Tu voudrais que je… Que je passe… euh… De temps en temps… Pour… Euh, pour t’aider à t’en occuper ? Du… Du jardin, je veux dire...
Yva, heureusement pour toi que le Soleil se couche, comme ça, les reflets rouges sur tes joues sont excusables.

Je continue d’écouter Elim parler pendant que je m’affaire au sol. Je trouve sa voix douce et apaisante, j’adore l’écouter. Il a une façon de parler très posée, et je décèle un brin de tristesse dans le ton qu'il emploie. J’aurais envie de le prendre dans mes bras mais… mais, je sais vraiment pas comment faire ça. Je paraîtrais super bizarre, non ?
A l’odeur ? Si une personne ne « sent pas bon » pour vous… euh… vous… vous la bannissez de la meute, par exemple ?
J’avais vraiment du mal à comprendre mais je voulais apprendre. Comment peut-on créer une communauté basée sur l’odeur ? Quel rôle prend l’odeur des membres ? Est-ce qu’une odeur plus forte amène le loup à devenir un alpha ?
J’étais intriguée, mais j’avais peur de plonger Elim dans de mauvais souvenirs, aussi n’osais-je pas trop poser mes questions, et réfrénai-je ma curiosité.

Je m’arrête quelques secondes quand il me dit ne plus vouloir me traiter comme une étrangère. Je lui souris naturellement, et mes yeux se plantent dans les siens. J’ai l’impression d’y voir une intensité que j’ai beaucoup de mal à décrypter, et mon cœur se met à cogner beaucoup plus fort dans ma poitrine, tout d’un coup. Qu’est-ce que c’est que ça ? Je détourne le regard, troublée par cet échange et me replonge dans mes fleurs pour me changer les idées. Quelles idées, en réalité ? Je n’ai pas d’idées ! Mmmhmh...

Elim finit par me lâcher qu’il préfère que je garde tout ce que j'ai ramassé chez lui. Je fronce les sourcils.
Alors non ! J’insiste : prends au moins ce qui peut te servir… Je ne veux pas te dépouiller de tes trésors, tu comprends ? C’est chez toi...
Mais quand il me propose de faire des cultures dans son jardin, mon sourire s’étend à nouveau. C’est étonnant qu’avec lui, aucun d’entre eux ne ressemble à une grimace…
Si… Si je peux… Si je peux te louer une petite partie de ton terrain alors… Alors je veux bien, oui… Enfin… Si ça ne te dérange pas, bien sûr...
J’avoue être un peu inquiète que mon enthousiasme ne lui fasse peur. Peut-être dois-je me réfréner un peu ? Je ne veux pas l’embêter, il est si gentil, adorable avec moi, et… Je me sers dans son jardin, alors je ne veux pas être trop intrusive. Peut-être le suis-je déjà ?
Il te propose lui-même de te servir, pourquoi tu paniques ?
… Oui, enfin, facile à dire.

Le Soleil s’est maintenant pratiquement couché quand Elim me propose de dîner avec lui. J’accepte avec enthousiasme : après tout, maintenant que je dois apprendre à me faire à manger seule, je découvre de nouvelles saveurs que je ne connaissais pas, qui sont, ma foi, fort sympathiques.
Chronosia, excuse-moi pour le blasphème.
Je me mets à rire doucement quand Elim me parle de sa cuisine.
Aaaah, c’est marrant, moi j’ai vécu avec l’inverse… ! Je mangeais par magie, mais… Euh...
Je me ravise : je suis en train de dire quelque chose de complètement faux, en réalité.
… Non, j’ai rien dit en fait. Ma mère nous nourrissait par magie mais nous soignait aussi.
J’essaie d’esquisser un sourire pour appuyer mes propos, mais le cœur n’y est pas. Penser à maman me fait mal. Alors je chasse ces images en ramenant mes dernières trouvailles près de celles que Elim a délicatement entreposées dans une série de saladiers sur sa petite table de jardin.

Je remarque qu’il les a triées en fonction de ce que je disais, par propriétés. A nouveau, remarquer la méticulosité et la gentillesse d’Elim me réchauffe le cœur.
Ooooooh ! Mais tu les as parfaitement entreposées ! Merci, ce sera beaucoup plus simple à trier !
Je ne peux pas m’empêcher de faire éclater mon enthousiasme. La compagnie d'Elim m’est décidément très bénéfique. Je me prends à penser que je ne veux pas que nous ne nous séparions. Je veux dire... Que nous restions amis, que nous ne nous perdions pas de vue... Mmmmmmhmmmh...

Nous finissons de tout regrouper, pour de tout ramener à l’intérieur, alors que la fraicheur tombe en même temps que la luminosité. Alors, nous nous dirigeons vers la cuisine dans un silence agréable, et je me rends compte à nouveau que je ne peux m’empêcher de sourire. Je baisse la tête dans l’espoir qu’il ne s’en rende pas trop compte et ne me prenne pas trop pour une folle.
Je vois alors ses légumes et ses fruits, je ne sais plus où donner de la tête.
Je… Je suis désolée, mais j’ai commencé à apprendre la cuisine seulement à mon arrivée à Portalia, je ne suis pas très douée… Est-ce que… Tu… Enfin, tu voudrais bien me montrer ? J’aimerais cuisiner avec toi, je ne veux pas avoir la sensation de me faire servir et… Et puisque tu disais savoir cuisiner un peu… Je me disais que… Euh… Enfin… c’est l’occasion d’apprendre, peut-être, un peu, avec toi… Tu… Tu veux bien ?
Mais c’est pas possible d’être aussi empotée, Yvana, sérieusement ! Il dirait quoi parrain, s’il était là ?
Ah, ça… C’est sûr qu’il ne serait pas super fier de mes bégaiements...
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Elim
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Ah, l'odeur. Beaucoup de personnes peinaient à comprendre de quoi il s'agissait réellement. Mais pour Elim, cela revenait à expliquer à un aveugle la symbolique des couleurs.
Yvana pouvait surement le comprendre, mais elle n'était pas dotée de ce sens si particulier. Se frottant le haut du crâne, le loup tacha de trouver un exemple qui lui parlerait davantage. Après quelques instants d'hésitations, il finit par reprendre.

-C'est un peu comme une mémoire collective. Les parfums se mélangent souvent pour former un tout, une somme d'odeur que la meute connait.
Je ne sais pas vraiment si on peut dire qu'il y a de bonnes ou de mauvaises odeurs pour les gens... enfin dans leur état normal. Mais imagine que tu possède un pot en verre, remplis de galets de couleurs, dont chaque pierres forment un motif.
A force de l'observer tu en connais tout les composants par cœur. Et bien c'est à peu près pareil ! Si tu ajoute un galet tu vas savoir qu'il n'est pas à sa place, et inversement si tu en enlève un.

L'image était assez hasardeuse, mais c'était sans doute la meilleure façon d'expliquer la façon de fonctionner du clan. Une odeur commune que chaque individus formait. Et que chaque nouvel ajout ou retrait modifiait. Si bien que cette senteur formait une sorte de certificat d'identité pour les membres.

-Le clan à donc ce parfum collectif sur chacun de ses membres mais au fil du temps certaines odeurs disparaissent, où sont considérées comme étrangères.
Tout est une question d'habitude en fait, mais c'est propre à mon clan, et je suis sur que d'autres hybrides fonctionnent d'une autre façon !


Elim était en effet assez ignorant pour ce qui était des autres hybrides. Certains exhibaient des attributs canins plus proéminents, sans en avoir pour autant les sens. L'avantage d'être né ici était qu'il disposait d'une communauté de référence, contrairement à bien des gens.
Rapidement cela dit, le sujet bascula vers le jardin du loup, l'immense terrain vague de l'hybride intéressant définitivement l'elfe. Pour sa plus grande joie.
L'idée de la voir venir régulièrement n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire ! Rien que d'y penser, l'hybride se mit à sourire, avant de se rendre compte qu'il avait perdu de vu l'essentiel.

-Cela ne me dérange absolument pas ! Au contraire te voir serait une vraie bénédiction, mais pas question de te faire payer pour ça. Ce jardin n'est pas entretenu, et il serait inconcevable de te demander de l'argent pour _a

Un peu d'argent l'aiderait pour le reste des choses, mais l'aventurier ne s'imaginait pas réclamer des gils à la demoiselle. Pourquoi au juste ? C'était difficile à dire, mais il s'enfonça dans le crâne que vu qu'il ne parvenait que difficilement à se faire payer, ça ne serait pas à elle de compenser.
Même si en réalité, la raison était toute autre.

-Enfin si cela t'intéresse, nous aurons tout le temps d'en parler. Il faudra être sur que cela te convienne ! Et éventuellement que je te débarrasse une chambre pour entreposer ce dont tu aura besoin pour le cultiver

La maison était certes une ruine, mais une ruine avec de nombreuses pièces, que le loup laissait en bonne partie pour vide. Le peu de moyens qu'il avait ne lui permettant pas de les meubler correctement.
Et lorsqu'ils arrivèrent dans la cuisine, Yvana le surprit une nouvelle fois, ne manquant pas de faire bondir son cœur.

-T'apprendre ? Et bien... Avec plaisir ! Je ne te garanti pas que ce soit des plats développés. Je me contente en général de peu.

Dit il avec un grand sourire avant de d'ouvrir un tiroir pour en tirer un couteau en relativement bon état. Son manche avais connus des jours meilleurs, mais sa lame était exempt de rouille ou de tâches. Prouvant par la même que le loup en prenait grand soin.

-Je pensais faire une soupe de légume pour ce soir, c'est assez simple vu qu'il ne faut que de l'eau et ce que nous avons là. Avec un peu de sel tant qu'à faire !


Sélectionnant quelques ingrédients dans la réserve, il en tira une petite brassée de légumes qu'il déposa avec soin sur la table, les désignant un par un à l'elfe.

-Avec ça, nous avons de quoi faire un plat qui en vaut un autre : quelques haricots noirs,  des carottes et de la pomme de terre violette !

Il ne savait pas vraiment ce qu'avait l'habitude de cuisiner la demoiselle, et il fit comme si elle n'y connaissait strictement rien. Malgré sa petite taille, il n'eut pas de mal à lui prendre la main pour l'aider à découper les légumes.

-J'aime couper tout ce qu'il y à en petit cube, à part les haricots. Ils infusent beaucoup mieux dans l'eau. J'essaye d'enlever la peau dans la mesure du possible. Mais pas question de la jeter, je préfère la mettre   dans le jardin, ça aide à faire pousser les plantes !

Dit il en commençant à guider ses mouvements. Vu qu'il n'avait qu'un seul et unique couteau, il fallait aussi bien peler que couper avec le même instrument. Ce qui était tout sauf pratique. Mais rapidement, un petit tas de cube s'amoncela sur la table

-Ce n'est pas bien compliqué à faire, une fois qu'on à tout découpé, il suffit de tout mettre dans une marmite et la laisser au feu pendant quelques temps.
Ah et... Il faut un peu de sel !


Tout en lui expliquant, le petit loup prit un pot en terre cuite ébréché, duquel il sortit un sel vert vif qu'il versa dans la marmite
Le repas ne serait pas bien riche. Et sans doute un vrai aventurier aurait exigé une bonne portion de viande. Mais pour l'argenté, la viande était un plat de fête, qu'il mangeait au mieux deux ou trois fois par mois. Guidant les mains de la belle, il lui fit verser tout leurs travail dans le récipient avant d'en fermer le couvercle. Alors que l'ensemble se mettait à chauffer, il fut pris d'une idée.

-C'est très peu... Mais comme tu es là ! J'ai l'occasion de sortir quelque chose de très spécial !

Sa queue se mit à battre à l'évocation de cette surprise et il fila dans la cave, remontant en quelques instants un petit cageot remplis de petits fruits d'un bleu cyan qui ressemblaient traits pour traits à des citrons
Un délice dont le loup raffolait, mais qu'il peinait à se procurer.

-Tu as déjà gouté du Citryon azur ?  C'est un fruit qui ne pousse que dans l'oasis des réfugiés, ça se conserve très bien. Je crois que ceux là dates de quelques mois mais promis, ils sont plus que comestibles !
Ce sont mes derniers j'espère que tu aimera !


Normalement, ces fruits étaient le dernier recours d'Elim, une sorte de petite récompense qu'il s'accordait quand les temps étaient sombres. Mais aujourd'hui... Il avait envie de faire découvrir à la demoiselle ce petit trésor.
La queue battante de joie, il se saisit d'un des Citryons, l'épluchant avec attention pour révéler plusieurs quartier de couleur azur.
La pièce eut aussitôt un parfum d'agrumes sucrés mettant l'eau à la bouche de l'hybride qui décortiqua son trésor avec minutie avant de présenter ce dernier à Yvana

-Tiens ! Tu vas voir ! C'est très bon !

Ses grands yeux jaunes rendus presque noirs par ses pupilles dilatées, le loup c'était mis à sourire de toutes ses dents, trop heureux de partager avec l'elfe le peu qu'il avait
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Quand Elim m’explique le principe des odeurs dans son clan, je reste pensive, en essayant de visualiser sa métaphore. Des gens arrivent-ils à mémoriser parfaitement tous les contours et toutes les couleurs d’un même bocal ? Cela existe-t-il réellement ? Ça me paraît être d’une complexité énorme, mais j’essaie de me figurer la chose.
J’imagine oui, que si on connaît par cœur le motif, la moindre variation peut changer…
Applique ça à ta chambre à la Sylve. T’as toujours été capable de remarquer quand Joendel était passé chez toi furtivement, quand les objets n’étas plus à leur place, ou qu’il flottait une sensation bizarre dans ta chambre, ça doit être la même chose.
Je finis par acquiescer.
Je crois que je comprends, oui.

Nous discutons encore un peu de son clan, puis le sujet bascule sur son jardin. Je me bloque sur ces mots « te voir serait une vraie bénédiction ! » et me mets à rougir comme une adolescente. Je remets une mèche de cheveux en place en bégayant.
Ah… Ah bon ? Tu euh… Tu aimes bien ma compagnie alors ?… Merci…
Je me reprends bien vite, par contre, quand il me parle de me laisser une chambre pour pouvoir entreposer mon bazar pour faire un potager dans le jardin. Ce serait tellement l’idéal ! Je m’arrête deux secondes à m’affairer et le regarde droit dans les yeux.
Deal ! Mais dans ce cas, tu peux te servir de ce que tu veux dans ma boutique sans frais. Ce sera notre collaboration !
Je crois que mes yeux pétillent, et mon sourire s’étend sur mon visage. Là, je pense qu’on tient une idée d'association qui pourrait fonctionner. Je croise les doigts pour que les choses se fassent.

On entre dans la cuisine, et Elim a l’air heureux de pouvoir partager son savoir-faire culinaire avec moi. Son enthousiasme est communicatif, je ne peux m’empêcher de me sentir toute légère à côté de lui. Il me propose une soupe de légumes, et l’eau me vient à la bouche.
Oui, ce sera très bien !
J’essaie de penser à la dernière fois que j’ai pris de la soupe, mais je n’y parviens pas. Peut-être avec Evëlyna ? Très probablement. Quand on était à court de baies, et que mes parents revenaient pas de leurs missions de haute importance, c’était souvent chez elle que je mangeais. Son fils était marié avec un homme charmant, je ne les croisais presque jamais. Peut-être ai-je une fois mangé une soupe de légume avec eux ? Je ne parviens pas à m’en rappeler, mais leur souvenir me donne un sourire emprunt de nostalgie.

Je regarde Elim faire de petits cubes avec une certaines dextérité, tout en m’expliquant la précision de ses gestes. Sa pomme de terre a une couleur étonnante, chez moi, elles sont orange pâle. Ont-elles le même goût, avec une couleur violette ? J’écoute attentivement comment il s’y prend, puis ose lui demander :
Est-ce que… Je peux essayer ?

Il termine son travail, puis saupoudre d’un peu de sel, puis sa voix se fait à nouveau pleine d'engouement. Il me dit qu’il va sortir quelque chose de « très spécial » car je suis là, puis il disparaît vers ce qui semble être sa cave.
T’as vu, ma vieille, t’es « très spéciale » !
Rho, chut.

Il revient en courant presque aussi vite, avec dans les mains un bocal rempli de ce qui semble être un fruit bleu, que je n’ai jamais vu. Je hausse un sourcil interrogateur. Il doit le voir, puisqu’il s’empresse de m’expliquer ce que contient le bocal, et me lâche par la même occasion que ce sont ses derniers, et qu’il les apprécie particulièrement.
Oh ! Mais.. Tu n’es pas obligé de déballer tes trésors pour moi, tu sais...
Mais, malgré moi, mon regard est comme attiré par ces petites billes bleues. Citryon azur, a-t-il dit ? Je ne me souviens pas en avoir vu pendant ma mission avec Hypanatoi. J’aurais dû faire plus attention à ce qu’il y avait autour de moi. Je saurai, pour la prochaine fois.

Il attrape un Citryon et me l’épluche, avant de me tendre les quartiers. Je le regarde dans tous les sens, puis le sens. Il a vraiment une odeur d’agrumes, c’est étonnant ! On dirait ce fruit de Shanxii… Comment s’appelle-t-il déjà… Le yuzu ! Oui, c’est ça, mis à part la couleur, on dirait du yuzu. Je vois que Elim attend avec impatience de savoir si son trésor me plaît. Alors, je décroche un premier quartier, et le porte à mes lèvres.

Effectivement, c’est très bon. Il est un tout petit peu plus sucré que ce que je connais du yuzu. Je n’étais évidemment jamais allée en Shanxii, mais dans leurs nombreux périples, ma famille y était allée une ou deux fois, et c’est à cette occasion qu’ils m’avaient ramené ce fruit exotique. Je hoche la tête en signe d’approbation, puis dès que j’ai terminé mon quartier, je reprends la parole avec presque le même enthousiasme que le petit loup.
Effectivement, c’est délicieux ! Il me rappelle un fruit qui pousse dans les terres du sud chez moi. Je suis étonnée de retrouver un goût et une texture similaires ! Merci de l’avoir partagé avec moi...

Je jette un coup d’œil à la marmite et ses légumes qui mijotent, puis au tas d’herbes que j’ai ramenées. Elim s’est beaucoup occupé de moi, j’ai l’impression de n’avoir presque rien fait pour lui. Je vais y remédier.
Attends.
Je récupère quelques brins d’herbe et quelques fleurs du tas que nous avons ramené.
Tu vois ceci ? Chez moi, on appelle ça le « laurier ». Je pense qu’on pourrait en rajouter quelques feuilles dans la soupe, pour parfumer les légumes. On pourra toujours les retirer une fois qu’ils auront infusé dans l’eau. Ça donne un petit goût assez agréable, assez doux. Tu veux essayer ?

Je lui souris du mieux que je peux. Puis, j’attrape un brin de menthe poivrée que nous avons ramenée également. J’arrache une petite feuille et la glisse dans entre ses doigts. Je lui souris doucement, et referme ceux-ci sur la plante. Je guide ses mouvements pour faire rouler cette dernière entre son index et son pouce, doucement.
Le contact des doigts d’Elim me fait frissonner légèrement. Je me rends compte que peut-être je me suis un peu trop introduite dans sa sphère privée, mais n’ose pas trop briser le contact. Je crois que j’aime bien ce contact… Mmmmhmhmhmh...
Est-ce que je le dérange ?

Je lui souris, une fois que la feuille ressemble plus à un petit tas de fibres, et finis par lâcher ses doigts pour faire la même chose avec une autre feuille. Je fais un petit pas en arrière, imperceptible, et brise le silence dans lequel nous nous étions figés, sans trop savoir sur quel ton reprendre la conversation. Une sensation douce et étrange flotte dans l’air, j’ai peur de me sentir à nouveau mal à l’aise… Mais non, ça va, je crois. Bon, Yva, va falloir que t’ouvres les yeux.
N’importe quoi.
Tu...Tu sens l’odeur qui se dégage ? Elle sort particulièrement par friction ou par infusion… Est-ce que tu voudrais que je te prépare une infusion de cette plante-là ?
Soudain, un pli d’inquiétude barre mon front.
Oh, mais… Tu m’as dit tout à l’heure être sensible aux odeurs… Celle-ci ne t’agresse pas le nez, ça va ?
J’avais pas pensé à la possibilité que l’odeur de la menthe poivrée soit trop forte pour lui...
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Cuisiner n'avait jamais été vraiment amusant. Elim avait toujours cuisiné par nécessité, ou pour des aventuriers qu'il ne connaissait que très peu. Si bien que le loup ne c'était jamais trop soucié de donner un gout particulier à ses préparations. Collé comme il l'était à Yvanna, il se surprit cette fois à apprécier cette activité.
Le laurier... La plante lui était familière, mais jamais encore il ne s'en était servit pour agrémenter un plat.

-On peut essayer oui ! Je crois que j'en avais planté en arrivant parce que j'avais vu le chaman en faire des onguents, j'ignorais qu'en fait.. C'était pour cuisinier.

Dit il en souriant, trop heureux d'apprendre de nouvelles choses. Le contact de la feuille n'était cela dit rien par rapport à celui du corps de la demoiselle. Et le loup dut se forcer à ne pas remuer la queue en réflexe.
Alors que la feuille s'émiettait petit à petit, le loup en oublia presque ce qu'ils faisaient, profitant de la douce chaleur de l'elfe près de lui. Jusqu'à ce que d'un léger pas, d'une douceur si caractéristique de son espèce ne rompe ce moment.
Ce fut furtif, mais aida l'hybride à retrouver un peu de concentration.

-Avec plaisir oui ! Je dois t'avouer que j'ai toujours ignoré ce genre de plantes. D'habitude, je me contente de poivre, et d'un peu de sel. Gouter autre chose... Ce serait terriblement bien !

Et si la demoiselle s'inquiétait pour lui, le loup s'empressa de la rassurer. L'odeur de la menthe poivrée était certes bien présente, mais était bien supplanté par le parfum d'Yvana, qui se montrait plus doux encore que bien des fleurs.
Secouant la tête, il répondit.

-Non non ne t'en fais pas, j'ai l'habitude ! Et elle est loin d'être désagréable  

Parlait t'il de celle de l'elfe ou celle de la menthe ? Difficile à dire pour le jeune homme qui observa la recette se finaliser. Quelques herbes en plus dans la marmite, et son contenu se colora d'une jolie couleur que le loup ne pu qu'apprécier.

-En tout cas ça à l'air très bon ! Je vais préparer la table

Dit il en filant chercher quelques couverts. Sa vaisselle personnelle ne comprenait que quelques écuelles en bois, soigneusement entretenue et ayant sans doute appartenu à plusieurs générations d'ancêtres du loup.
Chaque bol affichant une patine marquée par le temps.
Les déposant délicatement sur la table, il récupéra deux cuillères de la même ancienneté.

-Si tu es d'accord... Tu pourrais aussi m'apprendre quelques techniques de cuisine ? Je maitrise certes les bases, mais je crois que beaucoup d'ingrédients pourtant communs me sont passés à côté

Et c'était peu de le dire. Le jardin fourmillait d'herbes aromatiques non utilisées. Le loup étant plus prompt  se servir des plantes pour la guérison que pour la cuisine.
Au bout de plusieurs minutes, Elim put verser deux grandes louches dans les bols, le bouillon dégageant une odeur succulente dans la pièce

-Je crois que je n'ai encore jamais réussi à faire quelque chose qui sente aussi bon ! C'est grâce à toi ! Merci Yva

Le loup était réellement joyeux de voir le résultat de cet effort, commun. Invitant la blanche à s'asseoir sur une des deux chaises, il décala la sienne pour être juste à côté d'elle.
Heureux de partager son repas, il se laissa un moment pour contempler la demoiselle avant de dire

-Bon appétit ! Merci pour le repas

Et ainsi il put commencer à attaquer le repas, trouvant à ce bouillon un gout jusque là totalement inconnu. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise avant que sa queue ne se mette à battre de droite à gauche de manière expressive.

-C'est excellent !

S'exclama le loup, qui dut poser sa cuillère avant de reprendre.

-J'ignorait qu'on pouvait avoir un si grand changement de gout avec quelques plantes...
Il va me falloir quelques leçons supplémentaires avec toi je pense. Chez toi... C'était un type de repas courant ?


Pour le loup c'était surtout dut au manque d'argent. Et même s'il avait appris à aimer ce genre de plats, son hybridations le poussait pourtant à la consommation de viande.
C'était d'ailleurs ce manque qui expliquait la taille assez ridicule du loup. Comme il avait souvent été considéré comme le mouton noir de la meute, le clan ne l'avait jamais vraiment nourris correctement.

-Dans la meute, on essayait de chasser au moins une fois par semaine, mais je ne crois pas avoir souvent eut autre choses que les restes des autres.
La plupart des miens avaient besoin de forces !


Travaillant majoritairement dans les champs, ils passaient en priorité pour les repas. Ce qui formait d'ailleurs un contraste étrange dans le clan. Certains étaient des êtres grands et musculeux, alors que d'autres, comme Elim étaient véritablement minuscules et chétif.
Etrangement d'ailleurs, cette ségrégation ne se faisait pas au sexe d'un individus, mais uniquement à son utilité au sein du clan.

-Et pour répondre à ta question... Oui, j'adore ta compagnie ! Même si ça me fait étrange... Car je n'ai pas l'habitude d'être proche des gens.

Sa vie était celle d'un solitaire, pour ne pas dire un ermite. Les gens se contentant d'user de ses services avant de repartir comme si de rien n'était
Yvana était sans doute la première personne avec qui il partagerait son repas depuis plusieurs mois... Voir années.

-Depuis que je suis ici, je ne crois pas que quelqu'un se soit assis ici avec moi. Seuls les patients passent à la clinique, les miens m'oublient bien volontiers.
Même si j'essaye de passer les voir de temps en temps.


Et même malgré ça, Elim ne parvenait pas à leur en vouloir, s'étant lui même persuadé d'être un boulet pour son clan.
Une conclusion triste, mais que l'hybride commençait à assumer
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Je sens qu’il me regarde avec une certaine intensité, et je me demande pourquoi. J’espère ne pas avoir fait de bêtise ?
Ou alors il t’aime bien.
Il m’aime bien ? C’est peut-être ça, oui… Non ? Si ? Oh, je ne sais pas, c’est difficile de décrypter les gens.

Je détourne le regard doucement, alors que nous mangeons dans une atmosphère que je ne parviens pas vraiment à définir. Elim semble heureux de la petite modification que j’ai ajoutée à son plat, sa queue bat l’air de droite à gauche. Je ne peux pas m’empêcher de sourire : je suis contente de voir sa réaction. Ça me fait chaud au cœur de penser que pour une fois, j’ai fait quelque chose de bien, même si c’est pas dans mes compétences habituelles.

Je… je sais pas trop si je peux te donner des conseils en cuisine… Je connais les propriétés des plantes mais.. Heu… Avant Portalia, je n’ai presque jamais cuisiné de ma vie. Ma mère était une grande druidesse, et parmi les nombreux tours qu’elle savait faire… Elle, euh…. Elle rendait des baies ultra nourrissantes. J’ai mangé presque que ça toute ma vie, sauf les fois où j’étais invitée chez Evëlyna, la Maître Archère qui m’a… pris sous son aile.
Je ponctue mon discours d’un petit sourire triste. Quand j’avais raconté ça à Benedikt, il avait trouvé ça triste de transformer les plats avec de simples baies. J’avais grandi comme ça, alors je ne m’étais pas vraiment rendue compte qu’effectivement, je passais un peu à côté du plaisir culinaire.
Mes parents étaient… sont… des gens très occupés.
J’imagine que j’aurais aimé les voir un peu plus, maintenant que je suis coupée d’eux. Ça ne m’avait jamais vraiment dérangé, notre mode de vie, avant, mais maintenant que je voyais des enfants grandir avec leurs parents, pas seulement en coup de vent… Je me dis que même si les miens étaient « formidables », comme je me l’étais toujours dit… Peut-être qu’ils n’étaient pas faits pour être parents, que leurs responsabilités étaient trop importantes.
Et elles devaient sûrement l’être, puisqu’ils étaient sans cesse ailleurs.

Elim me parle alors de sa meute un peu plus en détail, et m’explique que les chétifs, dont il faisait manifestement partie à ses propres dires, finissaient les gamelles des autres. Sympa ça, pour se sentir intégré au groupe...
Je fais la grimace.
La « plupart » des tiens ? Mais toi aussi t’avais besoin de forces…!
Je m’insurge, car je trouve cette façon de faire vraiment peu correcte vis-à-vis de membres de leur propre famille. Je n’arrive pas à concevoir quelque chose de ce genre, c’est complètement improbable pour moi.

Mais je me ressaisis vite, car Elim dit adorer ma compagnie. Un sourire immense s’étale sur mon visage, et Gustave saute depuis mon épaule sur la petite table, alors qu’Elim explique que la plupart des gens ne restent pas avec lui. D’un élan d’emapthie, je pose ma main sur la sienne et lui souris.
Eh bien, ces gens ne savent pas ce qu’ils ratent.
Je le dis avec une sincérité débordante, et une petite boule de chaleur se forme au creux de ma poitrine.
Gustave a vu ce petit manège. Il se pose face à nous deux, tape dans ses toutes petites mains, nous regarde avec intensité et déclare sur un ton solennel :
Mougni, Toï Toï, Elim moun’Yvana zloubi !
J’explose de rire, sans parvenir à articuler quoi que ce soit.
Gus incline son petit chapeau d’incompréhension, et finit par hausser les épaules. Il s’approche alors d’Elim et lui dit avec beaucoup d’intensité, le doigt levé comme font les maîtresses pour donner un savoir très important.
Zougnoulou Yvana, mougni !
J’explose de rire de plus belle, j’arrive plus à m’arrêter. Il croit vraiment… ? Ah, mais c’est tellement drôle !
Et en même temps pas très étonnant...

Après quelques secondes à me tordre de rire devant un Elim perplexe, je sèche une petite larme qui s’est mise à couler d’elle-même et je lui apprends la nouvelle.
Excuse-moi… Aaaaah… Gus veut… Il veut nous marier ! Il est venu te demander si tu étais prêt à prendre soin de moi jusqu’à la fin de ta vie !
Je secoue la tête de droite à gauche, mes cheveux détachés me tombent dans les yeux, je les replace derrière mes oreilles, je suis à la fois morte de honte et de rire devant l’audace de mon petit champignon de compagnie.
Mais enfin Gus… On se marie pas avec quelqu’un qu’on connaît que depuis quelques heures, ça ne marche pas comme ça !
Lougnilibi gnou ! Toï.
Oui, enfin, en Féérie peut-être, mais tu sais aussi bien que moi, et même mieux que moi, que le temps là-bas… il est… pas très linéaire. Personne ne peut parler de durées exactes...
Je hoche la tête avec un sourire. J’adore Gustave, mais il me met quand même super souvent dans l’embarras…
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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Il en aurait eu besoin oui. Mais quand les réserves se faisaient rares, la meute laissait en général les moins utiles de côté. C'était un fait plutôt cruel, qu'Elim avait apprit à accepter. On ne lui avait d'ailleurs jamais permis de faire autrement.

-C'est ainsi, on m'a toujours dit que les animaux desquels nous tirions nos traits fonctionnaient ainsi.
Je suppose qu'on ne peut pas aller contre sa nature profonde

Du moins, c'était ce qu'il voulait croire pour cette affaire. Comment réussir sinon à pardonner les siens ? L'argenté ne tenait pas vraiment à se brouiller avec son clan, voir même pire... Avec tout les siens.
Mais il n'eut pas vraiment l'opportunité d'y réfléchir d'avantage, car le contact de la jeune femme suffit à lui faire oublier les griefs qui tentaient de refaire surface dans son esprit.
En quelques mots, elle réussit à le faire rougir.

-Je... euh...

Il voulut ajouter quelque chose, mais le petit compagnon d'Yvana sauta entre eux deux. Trop absorbé par la présence envoutante de son amie, le loup l'avait totalement occulté. Mais désormais en face de ses yeux, il ne pouvait pas ignorer cette petite créature à l'apparence si particulière.
Ses grands yeux jaunes se focalisèrent sur lui, s'écarquillant à mesure qu'il entamait un petit discours dont il ne comprit pas un mot.
L'air désemparé, le loup passa plusieurs fois de la belle elfe à son compagnon, un air interloqué sur le visage.

Un doigt accusateur pointé vers lui, Elim eut les oreilles qui s'abaissèrent, pensant naturellement qu'il avait fait quelque chose de mal.
Devant la crise de rire de son amie, il sursauta presque, trouvant la situation bien instable. Et une fois le pot au rose révélé, l'hybride vira au rouge cramoisi.

-Nous... Marier ?

Les mots restèrent en suspens.
L'idée n'était certes pas déplaisante au premier abord, mais n'était ce pas un peu tôt ? Elim était jeune et ils ne se connaissaient que depuis quelques heures !
Les mots défilèrent en boucle dans sa tête, surtout la partie qui supposait prendre soin de la demoiselle.

-Oui bien sur ! Je prendrais soin d'elle !


Dit il avec conviction au petit bonhomme qui le fixait avec intensité. Voilà qui avait le don de retourner le petit loup, sa queue se mettant à battre de droite à gauche avec intensité. Preuve en elle même que l'idée n'était pas si déplaisante que cela.
Fort heureusement, la discussion entre Gustave et Yvana lui permit de reprendre contenance, du moins un petit peu.

-Ton monde a des traditions de mariage bien étrange...
Je ne dit pas que je dirais non hein ! Mais...


Mais c'était rapide ! Les coutumes des autres mondes lui étaient assez étrangères après tout. Un monde pouvait très bien être occuper par des sociétés prônant un amour plutôt libre, d'autres un attachement unique et à vie.
Ironiquement, Elim n'était même pas au courant des coutumes dans son clan d'origine. Alors il ne pouvait pas vraiment juger.

-Disons que j'aimerai bien passer du temps avec toi avant ! Je ne dis pas que ça serait pour autant non, mais... En fait je ne sais pas trop comment ça marche...
Les miens ne m'ont jamais vraiment expliqués comment tout cela fonctionnait et... Je ne m'y suis pas vraiment intéressé


Le mariage était l'union de deux être s'aimant. Mais le loup avait toujours eut un cœur glacé. Cela n'avait sans doute pas aidé à son intégration. Tout les jeunes de son âge avaient déjà eu des partenaires, certains étaient même des parents !
Alors pour Elim, sauter directement à l'étape la plus importante relevait d'un jeu dangereux, auquel il n'était pas vraiment prêt à jouer.
S'inclinant devant son amie, il rougit, ses mots sortant de façon désordonnées de sa bouche paniquée

-Si d'aventure cela doit arriver, j'en serais ravi j'en suis sur ! Mais... Mais même si tu es quelqu'un d'adorable, je ne peux pas me décider comme ça... Aussi vite !
Enfin, si jamais on se trompait et...


Une foule de conjecture catastrophique s'accumulèrent dans ses mots, une confusion et une gêne se gravant sur son visage.
En aucun cas, Elim ne voulait décevoir son amie ou la faire se sentir comme indésirable ! Au contraire... il voulait bien avouer que passer un peu plus de temps en sa compagnie serait une véritable bénédiction. Loin de la rejeter, le médecin voulait simplement connaitre un peu la demoiselle

Même si... Au final, il se faisait une histoire compliquée d'au final que très peu de mots. Yvana n'avait pas vraiment eu son mot à dire dans toute cette histoire non plus !
Si ça se trouve, cette dernière n'imaginait même pas tout ce qu'avait dit son petit compagnon !

-Je m'emporte surement !
Je suis désolé, c'était si soudain, je crois que j'ai perdu le peu de moyen que j'ai d'habitude...

Se saisissant de la théière encore tiède, il en servit deux tasse, dont une qu'il tendit à la belle demoiselle avant de vider la sienne d'un trait.
Le liquide était partiellement chaud, mais lui paraissait glacé par rapport à sa propre température corporelle. Ce genre d'émoi n'était pas commun pour quelqu'un qui se pensait aussi peu sensibles aux sentiments amoureux...

-J'espère que tu n'es pas fâchée par toute cette histoire ...


Encore assez maladroit, le loup craignait d'avoir insulté Yvana sans le faire exprès, craignant de la voir partir en furie à cause de son semi refus ou de sa semi acceptation de cette proposition.
Ses oreilles toujours plaquées contre son crâne, il attendait avec nervosité la réaction de l'elfe. Pour une fois... Cette dernière l'inquiétait réellement. Pour une fois qu'il commençait à bien s'entendre avec quelqu'un...
Presque par réflexe, il lui prit la main, savourant la chaleur qui irradiait de cette dernière. Ses grands yeux jaunes fixés sur elle, Elim attendait la réponse fatidique




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Yvana T. Sturdlewe
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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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La tournure que prit la conversation ne me plut pas vraiment. Bravo à Gus, il a tout cassé Elim.
Je ne parvins pas à le dire à voix haute, de peur de blesser mon ami.
Que voulaient dire tous ces bafouillements ? Comment faire pour le calmer alors que j’en étais probablement à l’origine ?
Qu’est-ce qui te calmerait, toi, dans une situation similaire ? Perdre tes mots, tu connais.
Mais je n’en savais rien ! Avais-je été désobligeante ? L’avais-je mis dans une position importune ?
Oui, c’était certain. Mais que pouvais-je y faire pour y remédier ?

Il fallait que je réagisse, que je le rassure. Plus il parlait, et plus il s’empourprait, se mélangeait dans ses mots. Il avait exprimé son envie de prendre soin de moi, puis son incrédulité face aux traditions de la Féérie concernant le mariage – et là-dessus, je ne pouvais que le rejoindre – puis son envie de me connaître d’abord, en m’avouant que lui même ne comprenait pas ce que signifiait réellement une telle union, puis, enfin, qu’il ne pouvait pas se décider si vite, qu’on se tromperait sûrement.
Qu’est-ce que ça pouvait vouloir dire ? Je m’attendais à ce qu’il se mette à rire avec moi, en rejetant l’idée en bloc… Mais là… Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire, une réaction pareille ?
Je posai ma main sur la sienne, en essayant de le regarder de la manière la plus douce possible.
Elim… Tout va bien, d’accord ? Gus est un Mougni, un enfant de l’amour, pour lui tout est prétexte au mariage ou au… euh… bref. Tu n’es pas la première personne avec qui il cherche à me marier et… euh… je n’attends pas… euh… comment dire… Je t’apprécie beaucoup, mais… Enfin… Je suis… euh… Je suis très heureuse de te connaître aussi, et je suis bien d’accord, le mariage, c’est sérieux, il faut euh… enfin...
Sérieux, même toi t’es pas claire.
Je me tus, voyant que je n’arrivais pas à exprimer ce que je cherchais à dire. Pourquoi les Hommes avaient-il inventé le langage ? C’était tellement… imprécis, comme moyen de communication ! Les gestes étaient bien meilleurs…

En parlant de gestes, je retirai doucement ma main de la sienne. Comment pouvait-il l’avoir interprété ? Un flottement s’installa, et ni l’un ni l’autre, nous ne savions comment y remédier. La gêne nous éloignait, imperceptiblement, mais pourtant presque irrémédiablement. Et je n’avais pas envie de ça, j’avais trouvé une connexion particulière avec Elim, quelque chose que je n’avais pas ressenti avant, alors je ne voulais pas tout gâcher à cause de Gustave. Encore à cause de lui.

Elim s’excusa puis se leva pour nous resservir du thé, et boire sa tasse d’un trait sec. La situation l’avait mis en émoi, manifestement…
J’observai le liquide jaune-orangé décrire ses volutes d’infusion, et n’osai plus relever la tête. Mais qu’est-ce que c’était que cette débâcle ? Comment pouvions-nous en arriver là ?
Mais surtout… sa réaction m’inquiétait presque un peu. C’est toi qu’as mis des œillères pour ne pas interpréter les signaux correctement...
Mais non, c’était impossible. Enfin, on ne se connaissait que depuis quelques heures… !
Et alors ?
Je balayai cette idée saugrenue. Jamais personne ne s’était intéressé à moi… romantiquement parlant. Ça me paraissait impensable que ça n’arrive qu'au bout d’une poignée d’heures.
Je me rendis compte que j’avais laissé le silence s’étirer sans toucher à ma tasse de thé.
J’apportai le liquide tiède à ma bouche, la main légèrement tremblante, en cherchant une façon de désamorcer la bombe qui risquait d’exploser ici.
Ne… Ne t’excuse pas, Elim… Non, bien sûr que non, je ne suis pas fâchée.

Il attrapa ma main, et j’appréciai l’attention, comme s’il avait compris que j’étais aussi mal à l’aise que lui. Ou qu’il a peur que tu te braques et le repousses.
N’importe quoi…
Je laissai échapper un soupir.
Je suis désolée, je m’exprime aussi mal que Gus s’exprime clairement.
Je pris une profonde inspiration.
Je n’ai rien non plus contre le mariage, mais je suis d’accord avec toi, il faut… tisser des liens un peu plus profonds… Je crois… Avant de pouvoir y penser. Je n’y connais pas grand-chose non plus, à vrai dire… Et… Euh, je suis vraiment très jeune. C’est peut-être difficile à comprendre, pour quelqu’un qui n’est pas un elfe mais… euh… J’ai dix-neuf ans, à cet âge, je suis encore… une adolescente, presque. Je...
Yva, tu t’éloignes du sujet.
Ce que je veux te dire c’est que moi non plus, je ne suis pas du tout prête à m’engager pour l’instant. Avec personne, je veux dire...
Pourquoi t’as besoin de le préciser ? Lui fais pas de faux espoirs, tu peux pas tomber amoureuse de lui, tu le sais non ?
Je le sais oui… Vraiment ?
Pourquoi devant lui, j’ai l’impression de ne plus rien savoir ?
Ça a toujours été si clair dans ma tête : c’étaient les femmes qui m’attiraient, jamais personne du sexe opposé. Ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit, à vrai dire : ni en présence d’Eléandre ou Joendel, de qui j’étais très proche, ni de qui que ce soit d’autre. Alors pourquoi je doutais fébrilement maintenant ?
Peut-être parce que lui n’est pas complètement insensible face à toi… Et ça te fait douter… Mais dès que tu seras chez toi, tu sauras que ce n’était qu’un doute de passage. Tout le monde en a, non ?
Je me faisais des films. J’avais tellement besoin de me sentir aimée que j’avais l’impression qu’Elim m’appréciait plus qu’en amie, mais ça ne pouvait être que faux. Quelqu’un d’aussi adorable ne pouvait pas être charmé par une personne aussi pathétique que moi…

Je soupirai, un peu triste de ma conclusion.
Tu sais… Je crois que Gus désespère de me trouver quelqu’un. Il voudrait que je vive une grande et palpitante histoire d’amour mais… Mais c’est difficile de trouver une femme qui veuille bien de moi. Alors même s’il est au courant de mes préférences… Je crois qu’il voudrait me caser avec n’importe qui.
Je me rendis compte de ce que je venais de balancer, et m’empourprai en un instant.
Mais… Mais loin de moi de dire que tu es n’importe qui !
Eh merde, voilà, c’était à nouveau la débandade. Décidément, je n’aimais pas les mots.
Tu es… euh… Tu es très précieux pour moi, bien sûr.
Ne dis pas de ‘mais’, tais-toi, Yva, je t’en supplie, tais-toi.

Pour m’empêcher de parler, et de m’empêtrer dans mes explications, je portai à nouveau la tasse de thé à ma bouche, manquant de m’étouffer avec. Tout pour éviter de continuer à dire des conneries, ou des paroles blessantes.
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Elim
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Le loup resta un moment muet, attendant avec émoi la réponse de la demoiselle... A vrai dire, il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Son coeur fut pris d'une espérance aussi folle que déraisonnable.
Lui qui était plutôt habitué à la vie en solitaire, il fut pris d'un espoir fou, assez fou pour lui faire dresser les oreilles dans l'attente d'une réponse qui vint bien assez rapidement.
Ses oreilles se baissèrent bien rapidement dans un mélange de tristesse et d'un autre sentiment qu'il ne sut trop reconnaitre.

Un hybride comme lui était hélas un livre ouvert pour n'importe qui, qui saurait reconnaitre les bons signes. Dans le cas présent, Elim fit au mieux pour maintenir un air digne, sans succès cela dit.
Fixant sa tasse vide, le loup tacha de garder le sourire. Mais impossible pour lui de faire semblant trop longtemps, ses lèvres retombant mollement sur ses traits fatigués.

-Non tu as raison, trop de précipitation, ce n'est vraiment pas bon et puis... C'est important de trouver chaussure à son pied.

Mais le ton de sa voix n'était clairement pas en accord avec ses paroles. Plus trainant et faible, il laissait exprimer un sentiment que le médecin refusait de s'avouer à lui même.
Une profonde déception qu'il tacha de chasser en secouant la tête. Mais sans succès. Au lieu de quoi il préféra s'occuper les mains.
Se saisissant des récipients vide, il traina à lui la petite bassine d'eau de pluie qui lui servait habituellement à faire la vaisselle. Prenant la première dans ses mains, il commença à frotter cette dernière.

La pauvre soupe qu'ils avaient préparés n'avait pas laissée beaucoup de trace. Plus d'eau que de véritable aliments. Ainsi, le loup n'eut que quelques courtes minutes pour se remettre.
Il était peu aisé pour lui de se sortir tout cela de la tête, mais finalement, après plusieurs essais, il parvint à rétablir un mince sourire.

-A vrai dire, je ne savais pas vraiment que tu avais de telles préférences, sinon j'aurai probablement évité le sujet

S'excusa t'il platement. Ses oreilles étant toujours plaquée contre son crane en signe de tristesse.
Jamais encore on ne lui avait trop expliqué la chose. Au mieux avait il aperçut ou entendu les ébats des membres de son clans, mais jamais plus.

-Et si j'ai pu faire pensé à ton ami quelque chose, j'en suis désolé

Dit il en s'inclinant platement.
Sa queue basse, il lui fallut quelques temps pour parvenir à trouver un peu de courage pour regarder la belle demi-elfe. L'éclat de ses yeux suffit à lui comprimer douloureusement la poitrine, sans que son pouvoir ne lui soit d'aucun secours cette fois.

-Enfin, n'en parlons plus...

Comme l'exigeait le naturel, le loup préférait encore esquiver les choses dangereuses plutôt que de les affronter. Cela incluait également ses propres sentiments et déceptions.
Après tout, la jeune femme était venue pour des soins, pas forcément pour qu'un hybride sortit de nulle part ne commence à s'enticher d'elle.

-Tant que ta blessure est guérie, je pense qu'on peut dire que l'objectif de la journée est accompli

Dévia t'il sans grande subtilité.
Elim ne se sentait guère à développer ses propres émotions pour le moment. Son cœur de glace étant bien trop fragile pour ce genre d'exercice. A n'en pas douter la nuit qui suivrait serait aussi froide et difficile pour le petit loup...

-Pour rentrer chez toi... ça ira ? Le quartier n'est pas des plus sur, et la nuit est déjà bien avancée, tu voudra que je te raccompagne ?

Au moins, un peu de marche, même nocturne, l'aiderait à passer à autre chose. Un peu d'exercice lui permettrait justement de s'aérer l'esprit.
Parfois, le bruit régulier de ses propres pas dans la nuit l'aidaient à se concentrer. C'était toujours mieux que le bruit du vent qui filait dans sa maison en ruine.
Serrant son manteau autour de ses épaules, il s'en voulu presque d'accueillir quelqu'un dans un endroit aussi froid.

-Je suis un piètre garde du corps, mais les gens d'ici me connaissent, et nous serons a peu près sur de rentrer sans encombre.

Les quartiers nord n'étaient pas l'endroit ou l'élite de Portalia se rassemblait, loin de là. C'était en général ici que les être les moins aimés de la société se regroupaient.
Mais loin d'être idiots, ces gens connaissaient l'utilité d'Elim et le laissaient donc tranquille.

-Où, au moins jusqu'aux quartiers du centre ville. La bas, il y a suffisamment de membre de la guilde pour assurer l'ordre.

Si elle désirait rentrer seule, elle avait bien entendu le droit. Mais en ce moment, mieux valait éviter de se promener seul dans ce genre d'endroit.
On murmurait que l'Eglise se faisait une joie de poser beaucoup de questions à ceux qui venaient à sortir trop tard le soir.
Ce n'était bien sur que des rumeurs, mais ces dernières avaient toujours un fond de vérité.

-En tout cas, je suis tout de même content que tu sois venu ici pour te faire soigner, mis à part des humains et des hybrides, je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de voir quelqu'un de.... "différent"

Si la soirée se terminait sur une déception palpable pour le petit loup, au moins pouvait il se conforter dans l'idée d'avoir vu une elfe.
Il espérait malgré tout que la situation n'avait pas gênée Yvana.
Ses grands yeux ne cessaient de se lever vers elle, se rabaissant sitôt que leurs regards se croisaient.

-Et si jamais tu as besoin de nouveaux soins, n'hésite pas à revenir, ce sera toujours un plaisir.

Et à l'avenir, l'hybride aurait tout intérêt à ne pas s'imaginer des choses comme pendant cette soirée.
Il avait apprit une nouvelle fois qu'être lui même ne rapportait jamais de bonnes choses


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descriptionSauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé) EmptyRe: Sauver ceux qui peuvent encore l'être [PV: Yvana] (Terminé)

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