Hypanatoi Konostinos
Manticore - Aventurier
Bronze
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- 17/11/2021
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- Aventurier
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(Essence rouge, 40000 points, rang B)
Chose curieuse, il n’avait jusqu’à présent pas eu l’esprit à aller se produire au Colisée. C’était pourtant l’aspect de la cité maudite qui était peut-être le plus proche de son monde. Si ses compatriotes n’avaient pas pour l’arène la fascination que leurs alliés d’Atium éprouvaient, les jeux du stade restaient un pan central de leur culture, et rythmaient tant par la longue période d’organisation que leur déroulement même le calendrier de son pays. Il était commun pour les paragoï d’y faire la démonstration de leurs talents dans des combats ritualisés et des épreuves sportives, afin de montrer au reste de la populace la gloire de leurs héros. Il aurait donc pu, ici, reproduire la chose. Mais loin des siens, ces gestes étaient vides de sens, et rien ne pouvait ici dorer son halo, grandir son être et glorifier sa légende. Il n’y avait aucune gloire à gagner à Portalia, ou en tout cas pas de cette façon. Des occasions, pourtant, avaient été présentées. Des tournois, parfois. Des exhibitions, dans lesquelles des créatures capturées dans les recoins les plus reculés de ce monde avaient écharpé des combattants trop sûrs de leurs capacités.
Mais rien pour lui, rien de concret et de solide, rien qui ne puisse susciter son intérêt.
Rien, jusqu’à aujourd’hui. Tout le quartier sud vibrait au rythme de cette annonce : La Cara de los muertos (généralement raccourci en La Cara) cherchait des combattants d’exception pour participer à un rituel de son monde. Un grand tournoi de lutte à main nues, dans lequel chaque manche se verrait dotée de règles particulières, et au terme duquel un prix formidable, prétendait-il, attendait de gracier les mains méritantes des compétiteurs victorieux. En entendant le crieur public faire cette annonce, le sang du guerrier s’était mis à bouillir, et ce n’était pas là un signe dont il ignorait la signification. Il avait appris, au fil du temps, à faire confiance à son instinct. Souvent, ce dernier se révélait être la manifestation des forces du destin, une sorte d’impulsion métaphysique qui le propulsait au-devant des épreuves qui seules pouvaient le grandir. Alors il s’était présenté à l’arène, cherchant à se renseigner.
On ne demandait rien d’un participant, avait-il compris. Pas de participation financière, ni de satisfaire aucun processus de sélection. Rien, sinon d’accepter d’abandonner son identité avant chaque combat. De se choisir un nouveau nom, et de se masquer le visage. Cela l’intéressa : devenir un paragoï, après tout, demandait d’abandonner la majeure partie de ce qui faisait de soi un mortel. Seul le nom, celui de la lignée, devait à la fin survivre. Que l’on puisse tenter de sublimer un guerrier par un processus d’atrophie similaire bien que différent n’était pas inintéressant. Seul problème, il avait besoin pour solidifier sa participation de se trouver un partenaire. Les combats, lui disait-on, devaient tous se faire en duo. C’était un contretemps frustrant, et l’idée de devoir se reposer sur un allié de peu de compétence lui semblait entièrement malvenu. Emergeant de la pièce dans laquelle se tenaient l’inscription, il tomba cependant rapidement sur une aura familière, que son troisième ne mit qu’une fraction de seconde à reconnaître. Le général. Lui aussi était là, et ses intentions étaient sans doute très similaires aux siennes. Il se dirigea rapidement vers lui, le hélant d’une voix forte pour couvrir le brouhaha ambiant, levant une main épaisse pour le saluer :
« Timoléon Aslan Léonard Némée ! entonna-t-il. Une rencontre auspicieuse. »
Se campant devant lui, il abaissa sa main dans sa direction, la tendant, ouverte, et continua, son ton prenant discrètement la couleur de l’amusement joyeux qu’il éprouvait en ce moment :
« Tu viens ici pour le tournoi. Il demande que tu te pares d’un partenaire. Tu l’as trouvé. Je serai honoré de combattre à tes côtés. »
Il avait brisé, quelques jours auparavant, sa main. Aujourd’hui, il voulait combattre à ses côtés. Portalia était un endroit fou, mais parfois, il permettait certains miracles bienvenus. Trop rarement, sans doute, mais cela ne les rendait que d’autant plus précieux. Hypanatoi connaissait le caractère de ce personnage, et s’il ne s’était pas trompé sur son compte, il ne pouvait pas décemment espérer trouver plus digne de l’épauler que l’ancien général. La suite improbable des évènements qui l’avait mené ici demandait qu’il réserve une partie de la joie féroce qui montait en ce moment en lui à plus tard, qu’il s’assurer que son enthousiasme ne le submerge pas. Portalia restait Portalia, et il doutait que tout se déroule selon son bon plaisir.
Décidant de ne pas se laisser aller à ses habituelles ruminations, il voulut à la place se concentrer sur le présent. Lissant de sa main libre le pli du vêtement qui drapait son corps, il offrit à son futur camarade un sourire qu’il voulut cordial. Cela faisait longtemps qu’il s’entrainait à ce geste, et il n’était toujours pas certain de le maîtriser : les gens qui appréciaient de le voir sourire étaient particulièrement rares, et la réaction normale se rapprochait plus du mouvement de crainte que de l’élan de sympathie. Mais là encore, il faisait confiance à son interlocuteur du moment. Ensemble, ils écraseraient la compétition. De cela, il ne doutait pas.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Ven 8 Mar - 10:56, édité 1 fois
Chose curieuse, il n’avait jusqu’à présent pas eu l’esprit à aller se produire au Colisée. C’était pourtant l’aspect de la cité maudite qui était peut-être le plus proche de son monde. Si ses compatriotes n’avaient pas pour l’arène la fascination que leurs alliés d’Atium éprouvaient, les jeux du stade restaient un pan central de leur culture, et rythmaient tant par la longue période d’organisation que leur déroulement même le calendrier de son pays. Il était commun pour les paragoï d’y faire la démonstration de leurs talents dans des combats ritualisés et des épreuves sportives, afin de montrer au reste de la populace la gloire de leurs héros. Il aurait donc pu, ici, reproduire la chose. Mais loin des siens, ces gestes étaient vides de sens, et rien ne pouvait ici dorer son halo, grandir son être et glorifier sa légende. Il n’y avait aucune gloire à gagner à Portalia, ou en tout cas pas de cette façon. Des occasions, pourtant, avaient été présentées. Des tournois, parfois. Des exhibitions, dans lesquelles des créatures capturées dans les recoins les plus reculés de ce monde avaient écharpé des combattants trop sûrs de leurs capacités.
Mais rien pour lui, rien de concret et de solide, rien qui ne puisse susciter son intérêt.
Rien, jusqu’à aujourd’hui. Tout le quartier sud vibrait au rythme de cette annonce : La Cara de los muertos (généralement raccourci en La Cara) cherchait des combattants d’exception pour participer à un rituel de son monde. Un grand tournoi de lutte à main nues, dans lequel chaque manche se verrait dotée de règles particulières, et au terme duquel un prix formidable, prétendait-il, attendait de gracier les mains méritantes des compétiteurs victorieux. En entendant le crieur public faire cette annonce, le sang du guerrier s’était mis à bouillir, et ce n’était pas là un signe dont il ignorait la signification. Il avait appris, au fil du temps, à faire confiance à son instinct. Souvent, ce dernier se révélait être la manifestation des forces du destin, une sorte d’impulsion métaphysique qui le propulsait au-devant des épreuves qui seules pouvaient le grandir. Alors il s’était présenté à l’arène, cherchant à se renseigner.
On ne demandait rien d’un participant, avait-il compris. Pas de participation financière, ni de satisfaire aucun processus de sélection. Rien, sinon d’accepter d’abandonner son identité avant chaque combat. De se choisir un nouveau nom, et de se masquer le visage. Cela l’intéressa : devenir un paragoï, après tout, demandait d’abandonner la majeure partie de ce qui faisait de soi un mortel. Seul le nom, celui de la lignée, devait à la fin survivre. Que l’on puisse tenter de sublimer un guerrier par un processus d’atrophie similaire bien que différent n’était pas inintéressant. Seul problème, il avait besoin pour solidifier sa participation de se trouver un partenaire. Les combats, lui disait-on, devaient tous se faire en duo. C’était un contretemps frustrant, et l’idée de devoir se reposer sur un allié de peu de compétence lui semblait entièrement malvenu. Emergeant de la pièce dans laquelle se tenaient l’inscription, il tomba cependant rapidement sur une aura familière, que son troisième ne mit qu’une fraction de seconde à reconnaître. Le général. Lui aussi était là, et ses intentions étaient sans doute très similaires aux siennes. Il se dirigea rapidement vers lui, le hélant d’une voix forte pour couvrir le brouhaha ambiant, levant une main épaisse pour le saluer :
« Timoléon Aslan Léonard Némée ! entonna-t-il. Une rencontre auspicieuse. »
Se campant devant lui, il abaissa sa main dans sa direction, la tendant, ouverte, et continua, son ton prenant discrètement la couleur de l’amusement joyeux qu’il éprouvait en ce moment :
« Tu viens ici pour le tournoi. Il demande que tu te pares d’un partenaire. Tu l’as trouvé. Je serai honoré de combattre à tes côtés. »
Il avait brisé, quelques jours auparavant, sa main. Aujourd’hui, il voulait combattre à ses côtés. Portalia était un endroit fou, mais parfois, il permettait certains miracles bienvenus. Trop rarement, sans doute, mais cela ne les rendait que d’autant plus précieux. Hypanatoi connaissait le caractère de ce personnage, et s’il ne s’était pas trompé sur son compte, il ne pouvait pas décemment espérer trouver plus digne de l’épauler que l’ancien général. La suite improbable des évènements qui l’avait mené ici demandait qu’il réserve une partie de la joie féroce qui montait en ce moment en lui à plus tard, qu’il s’assurer que son enthousiasme ne le submerge pas. Portalia restait Portalia, et il doutait que tout se déroule selon son bon plaisir.
Décidant de ne pas se laisser aller à ses habituelles ruminations, il voulut à la place se concentrer sur le présent. Lissant de sa main libre le pli du vêtement qui drapait son corps, il offrit à son futur camarade un sourire qu’il voulut cordial. Cela faisait longtemps qu’il s’entrainait à ce geste, et il n’était toujours pas certain de le maîtriser : les gens qui appréciaient de le voir sourire étaient particulièrement rares, et la réaction normale se rapprochait plus du mouvement de crainte que de l’élan de sympathie. Mais là encore, il faisait confiance à son interlocuteur du moment. Ensemble, ils écraseraient la compétition. De cela, il ne doutait pas.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Ven 8 Mar - 10:56, édité 1 fois
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Ven 15 Sep - 12:54