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Hypanatoi Konostinos
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descriptionLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan) EmptyLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan)

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(Essence rouge, 42746 points, rang A)

La bête n’en finissait pas de révéler les reliefs de son ventre. Grasse, huileuse et indolente, elle se retournait sans la moindre pudeur pour offrir à l’explorateur répugné le spectacle monstrueux de ses angles. Hypanatoi, tournant autour d’elle, cherchant dans les plaies suintantes et les bubons qui perçaient son cuir épais des moyens de la retourner encore, de lui faire révéler son cœur ou sa gorge ou même ses yeux, était au lieu de cela soumis, encore et encore, à ces démonstrations ahurissantes. Et malgré cela, il continuait. Il continuait, parce que, comme toujours, c’était ce qu’il devait faire. Il pataugeait dans le sillage boueux du monstre, ses bottes s’enfonçant indistinctement dans ses déjections, les excrétions de son corps mutilé ou les cadavres subalternes de ses serviteurs, et il continuait. Il sentait sa puanteur, les effluves âcres de son corps putride et les relents de son haleine, et il continuait. Sa présence l’offensait. Son existence l’offensait. Le simple fait qu’il soit possible pour cette chose de s’incarner de la sorte l’offensait.

Plus que cela, il ne pouvait pas percevoir en entier la créature. Les ombres cannibales qu’elle projetait encombraient même son regard divin, et les plis et les replis de son corps occultaient ses parties précieuses. Il fallait les écarter, exciser les tumeurs, encore et encore, et ne pas faire attention au pus qui salissait ses mains.

Aujourd’hui, la trace de son ennemi le menait dans la jungle, et cela, il le devait à ses alliés. A Freya, d’abord : la femme-drakon s’était chargée de lui livrer sur un plateau les noms de ses ennemis. Leurs têtes avaient suivi. A Derek, ensuite. Son précieux phyleï, brillant de loyauté, savait étioler les frontières qui séparaient la vie et la mort. Pour leurs ennemis, la mort même n’était pas un refuge, et le thaumaturge pouvait les faire parler par-delà la tombe. Puis, Morrigan. Le fonctionnaire de la guilde était une personne qu’il ne pourrait sans doute jamais apprécier de la même façon que ses deux autres compagnons. Il n’était pas un guerrier. Ses mains n’étaient faites pour prendre des vies. Son regard n’avait pas l’austérité dure des gens pour qui l’existence était conditionnée par la violence. Malgré cela, il se démarquait de la masse amorphe de ses pairs ; son envie de rectifier la situation de la cité l’honorait ; il y avait quelque chose, en lui, qu’il convenait d’exhumer. Il se greffait à leur groupe de manière plus opportuniste, sans doute, mais il le faisait tout de même, et ce faisant, il criait aux gens à portée d’oreille qu’il avait choisi son camp.

Le bon.

Le sien.

Le paragoï émergea de sa demeure. Les rites usuels avaient été accomplis. Sous ses yeux coulaient deux trainées de sang épais, et les épaules de son armure luisaient sous l’effet des huiles sacrées. Son esprit était pur, son esprit était atrophié, son esprit était comme son corps et son âme et son existence : une direction simple. Une bissectrice, qui allait séparer d’un trait sans équivoque le bon du déshonorant.

Sa main se resserra sur sa lance, et il avança, fendant la foule matinale. Il devait retrouver ses alliés sur la place des portails, et de là, ils se mettraient en chasse. La trace était fraiche encore : l’homme, avant de donner à son visage son sang, avait donné à leurs esprits ses informations. Le chemin était clair, et il suffisait simplement d’accepter de l’emprunter. Il ne mit pas longtemps avant de rejoindre la place des portails, son logement ayant été sélectionné en premier lieu pour sa proximité avec cette dernière. Se campant au milieu de cette dernière, il attendit, calmement, l’arrivée de ses camarades. Il doutait que ces derniers mettent bien longtemps à venir.

L’expédition du jour avait de quoi faire tressaillir les sangs même les plus léthargiques. La promesse d’explorer les chemins détournés de la jungle, et de percer les rangs des tribus des hommes-lézards pour mettre la main sur les créatures responsables d’une large partie des esclaves qui affluaient dans la cité était empreinte de gloire. La possibilité d’apprendre par leur biais l’identité de leurs commanditaires l’était plus encore. Qu’il soit envisageable de trouver le point faible de ces derniers était inconcevable de grandeur.

Enfin.

Enfin, la bête allait révéler ses points faibles. Enfin, après une traque longue de plusieurs mois, après avoir enduré les humiliations de la cité et avoir côtoyé ce qu’elle produisait de plus immonde, enfin, le paragoï se rapprochait du but. C’était pour lui quelque chose de difficile à expliquer : il avait l’habitude de devoir parfois faire preuve de patience. Souvent, même, c’était là qu’il se révélait le plus à l’aise, principalement parce que beaucoup pensaient voir ici son point faible. Mais ce qu’il accomplissait ici ne le servait en aucune manière de façon personnel, et c’était là une chose très rare. Obtenir rétribution pour Kemat et son monde était nécessaire, mais ne lui apporterait rien, bien au contraire. Aucun peuple reconnaissant n’étalerait à ses pieds les hommages serviles, et aucun seigneur ébahi ne ceindrait son front de lumière. Aucun auditoire captivé n’entendrait le récit terrible et merveilleux de ses exploits, et les odes qu’il allait lui-même composer ne verrait pas sur ce monde la lumière du jour. Au contraire, il allait se trouver de nouveaux ennemis. Car quand le béhémoth choierait, son corps en tombant dérangerait les habitants des antres souterrains, et d’autres, qui vivaient dans son ombre indolente, se trouveraient offensé de sa disparation. On verrait son œuvre de violence, et on aurait peur. La peur définissait les gens d’ici, et rien ne se faisait qui n’était pas profondément motivé par elle. La peur de la mort et la peur du manque, la peur de la liberté et la peur du joug. Des peurs qui paralysaient leurs esprits et les empêchaient de vivre debout ou d’aller loin. Des peurs qui les rendaient aveugles à leurs contradictions.

Il les ferait voir. Il le savait, maintenant, et il l’acceptait. Et lui voyait déjà : il serait haï pour leur avoir ôter leur si chère cécité.

Mais pour l’heure, il fallait encore terrasser l’animal, et c’était une chose difficile et laborieuse, et ils allaient devoir peiner et souffrir. Il avait hâte, et seul l'état second qu'imposait la méditation retenait les tremblements impatients de ses doigts et de son échine.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 30 Aoû - 14:03, édité 2 fois
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descriptionLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan) EmptyRe: Les ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan)

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Tu es parcourue par un sentiment d’excitation ; ton expérience pourtant te pousse à la prudence et te souffle de ne pas sous-estimer tes adversaires. Oui, les adversaires d’Hypanatoi sont devenus tes adversaires. Tu te souviens encore comment cela a commencé, comment tu as proposé ton aide à Hypanatoi autour d’un verre. Ta position au sein de la Guilde a effectivement aidé à faire aller les choses dans le bon sens. Tu t’attendais à percer à jour un grand complot, et tu n’as pas été déçue. Tu ne peux rester les bras croisés face à ce trafic d’humains démentiel, surtout quand ce dernier est perpetué par les Dark Souls que tu considères comme ennemis de ta faction. Tu as bien entendu été répugnée d’apprendre qu’un haut placé de l’Église a été impliqué dans la mort de Kemat. Tu as coopéré avec Derek, Morrigan. Tu es convaincue d’agir pour le mieux, persuadée que tu finiras couverte de gloire pour avoir eu le culot de défendre une cause juste. La Guilde n’a baigné que trop longtemps dans la corruption. Certains s’en rendent compte, d’autres en ont marre et agissent. C’est ainsi que l’enquête où tu as fait intervenir Morrigan a été fructueuse. Tu graviras les échelons, tu en es certaine. Tout n’est qu’une question de temps avant que tu parviennes à tes objectifs.

Le soleil ne s’est même pas encore levé alors que tu te diriges vers la place des portails. Ce n’est pas tant le sentiment d’impatience qui te dirige là-bas d’aussi bonne heure, qu’une envie que la Guilde n’ait pas la nécessité de connaître tes actions. Si Hypanatoi a pu plus ou moins être dans le clair après son passage rang obsidienne, il en va différemment de Derek, toujours recherché par les autorités. Tu as d’ailleurs fait une promesse à Morrigan, à ce dernier, de retrouver l’une des femmes victime du trafic démentelé afin de rétablir la vérité. C’est une promesse que tu tiendras, mais pour l’heure, tu dois te concentrer sur l’objectif du jour. Les rues sont étrangement vides alors que tu te diriges vers le lieu de destination. Les gens ont sans doute peur de traîner à une heure aussi matinale, surtout depuis l’attaque. Reconnaissant une silhouette famillière une fois sur la place des portails, tu t’empresses de le saluer.

« Hypanatoi. »

Tu accompagnes la parole d’un signe de tête. Un salut bref, militaire comme vous êtes habitués. Tu ne cherches pas à faire la conversation en attendant les autres, n’ayant rien à dire pour le moment. Ce calme vous convient très bien à tous d’eux. De ton côté, tu t’attends à ce que Morrigan arrive en compagnie de Derek, l’affection manifeste entre les deux hommes n’étant plus un secret pour personne. À Drakenmarg, les couples du même sexe sont très rares, encore plus chez les alphas dans la mesure où il est dans votre devoir de perpétuer la lignée. Étonnamment, tu n’as pourtant pas le moindre préjugé sur la question, bien que le concept d’amour te semble bien étrange. Qui aurait cru qu’un homme comme Derek puisse avoir des aspects tendres ? Toutefois, leur vie privée ne te regarde guère. Morrigan et Derek sont des alliés, c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Tu ne t’es d’ailleurs guère trompée sur le sujet, Morrigan et Derek arrivent ensemble. Comme pour Hypanatoi, tu te contentes de quelques paroles et d’un bref signe de tête pour les accueillir. Tu es la première à prendre la parole, mais nul besoin de rappeler pourquoi vous êtes ici.

« Ce n’est pas la première fois que je mets les pieds dans la jungle de jade. » affirmes-tu, « Ce ne sont pas tant les monstres que nous allons croiser qui nous poseront problème que les pièges naturels. Nous ne devons surtout pas nous perdre de vue, et encore moins nous perdre. » tu marques une pause, « Je pense qu’il est inutile de le rappeler ; nous devons nous focaliser sur la mission coûte que coûte. »

Une introduction directe, mais guère ici pour plaire. Tu sors de ton sac des cordes, des boussoles et des cartes, les donnant à chaque partenaire. Ayant déjà parcouru la jungle de jade avec ton ami Elim, tu as l’avantage de déjà connaître un minimum le terrain. À ceci près que les choses sont différentes cette fois car votre mission n’est pas de retrouver un éclaireur, mais de traquer et de mener une expédition punitive. Le rang d’Hypanatoi vous propulsera en terme de puissance, mais tu ne doutes pas que chacun aura son utilité dans ce groupe. Ensemble, vous ne serez que bien plus forts.

« L’ennemi s’attend sans doute à ce qu’Hypanatoi pénètre dans la jungle de jade, mais il ne s’attend probablement pas à ce que nous l’accompagnons ; cela pourait jouer en notre faveur. » fais-tu remarquer, « Quand bien même, il est peut-être bien préparé et caché, nous aurons à craindre d’une ambuscade. » 

Une petite analyse de la situation n’est pas de trop, mais peut-être tes alliés se sont-ils déjà fait cette réflexion au vu de leur perspicacité. Dans tous les cas, tu te dois d’apporter ton expérience militaire pour le bien de cette opération. Ton regard dévie vers Morrigan, presque intuitivement. Non par méfiance, bien au contraire. Quand bien même ton camarade de Guilde n’est guère un battant, tu n’es pas surprise qu’il se soit joint à votre cause. Et quand bien même vos caractères rentrent parfois en collision, tu as appris à le respecter. Tu as entendu parler de son passage rang or et en as déduit que ses pouvoir n’en sont que plus développés. Il y a donc une chose dont tu souhaites t’assurer avant de partir.

« Morrigan ? Vous êtes passé rang or récemment. Vos talents de télépathe sont-ils suffisamment développés pour que vous puissiez sentir les présences malveillantes à notre égard aux alentours ? Si une créature hostile approche, cela pourrait nous être utile. » 

Si tel est le cas, Morrigan pourrait vous éviter bien des surprises.
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Derek Ravencross
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descriptionLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan) EmptyRe: Les ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan)

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J’allais retrouver mon phyleï. Cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu lui et moi chacun occupé à diverses affaires. J’avais broyer du noir un moment dans mon coin comme un gamin de cinq ans avant de me relever. J’avais rencontré Morrigan et depuis pas mal de choses s’étaient passés dira-t-on. J’avais cru comprendre qu’Hypanatoï avait quant à lui continuer la purge par rapport à l’histoire avec Kemat. Il avait bien raison, cela ferait moins de pourritures dans la cité de Portalia. Plus cela allait plus j’avais l’impression qu’il s’éloignait de moi cela dit. Il était Obsidienne et bien plus proche du rang Légende à présent. J’avais encore de la marge avant l’Obsidienne de mon côté. Cet homme était vraiment un monstre de puissance pure…

Enfin bon, j’avais quand même mes compétences qui n’était pas à remettre en cause dans l’histoire. J’avais appris tout ce qui s’était déroulé notamment une partie de la bouche de Freya, et j’avais retrouvé le cadavre de l’homme d’église corrompu. Cela était bien pratique de voir et de parler aux morts pour le coup. Qu’il soit mort n’était pas un problème pour moi et je réussis grâce à l’aide de Karter à lui tirer les vers du nez. Il nous fallait aller dans la Jungle de Jade. Apparemment, un bon gros filon du trafic avait cours là-bas. Les hommes-lézards étaient apparemment impliqués jusqu’au cou dans ledit trafic.

Ce qui n’était pas logique c’était que ce n’était pas spécialement une espèce diplomatique. Même avec la compétence appropriée de parler aux créatures démoniaques dotées d’intelligence, c’était une race bien trop agressive et très porté sur la viande humaine. Donc je doutais fort qu’il n’y ait pas encore un loup supplémentaire dans la bergerie. Quelqu’un devait les tenir sous sa coupe. Mais si c’était le cas, c’était une pointure, parce que les soldats lézards ne sont pas spécialement de petits joueurs. Il y avait un peu de tous les rangs de Puissance, donc fallait pas être le premier naze venu pour les contrôler.

En tout cas, de ce que j’avais compris, les hommes lézards s’occupaient d’enlever des gens pour les donner au trafic qui nous intéressait, puis ils récupéraient en échanges des armes et armures infusés des mecs faisant le trafic. Généralement, il n’y avait toujours que deux survivants sur le convoi envoyer dans la jungle d’ailleurs. Deux hommes envoyés pour le trafic plus les esclaves récupérés sur place quoi. Sûrement que certains hommes étaient bouffés par les lézards au passage peut-être ? Dans tous les cas, plusieurs choses n’allaient pas dans toutes cette histoire et on avait décidé de faire un raid groupé là-bas pour en apprendre davantage sur place et de comprendre exactement ce qu’il se passait. En sachant, que l’on était une bonne équipée vu qu’il s’agissait d’Hypanatoï, moi, Freya et Morrigan. Je n’étais clairement pas très chaud que ce dernier nous accompagne dans un endroit si dangereux, surtout qu’il n’était pas un guerrier. Mais je n’avais pas bien le choix, il semblait avoir pris sa décision, et le faire changer d’avis c’était comme de pisser dans un violon…

En tout cas, cette équipe était vraiment inattendue je pense, mais loin d’être faible. On était tous minimum rang Or à présent, donc on allait envoyer du pâté en vrai. Freya était ambitieuse et savait ce qu’elle voulait. Elle n’hésitait pas user de sa position à la guilde pour retrouver un corrompu de l’Eglise alors j’imaginais qu’elle avait de la ressource. Morrigan aiderait de pas son ingéniosité sans bornes et de part son pouvoir bien utile même si je doutais qu’il trouve quoi que ce soit de vraiment très intéressant dans les cervelles des reptiles. Mais peut-être que ce serait plus inattendu que je ne le pensais cela dit. Après tout il avait grimpé en puissance lui aussi, donc il y avait de quoi être intrigué. On était loin de notre entraînement au centre d’entraînement.

Je vais chercher Morrigan à la guilde. Il était déjà prêt à partir quand j’arrivais, je rigolais.

Tu t’habilles comme ça alors qu’on va dans la jungle ? J’espères que tu ne tiens pas à ta tenue…

Je hausse les épaules et après une réplique digne de Morrigan, on finit par aller en direction de la place des Portails, notre lieu de rendez-vous prévu pour se retrouver avant d’entrer dans la Jungle de Jade.

Oh…toujours aussi bien gaulée la dragonne. Et l’autre semble toujours aussi stoïque et coincé, il ne m’a pas vraiment manqué même si je devrais probablement le remercier de t’avoir sauvé la vie gamine. Après tout si tu calenches je sais pas ce que je deviens en vrai.

Je regardais Karter surpris.

Je le remercierais pas faut pas déconner, me regardes pas comme ça, je t’ai déjà dit que j’étais content que t’y sois pas passer me fait pas passer pour le pire égoïste de l’univers non plus…

Pourtant c’était ce qu’il était. Et là encore, il pensait à ce qu’il deviendrait lui s’il disparaissait et pas vraiment à moi en premier lieu. Enfin bon, c’était Karter, plus rien ne devrait me surprendre venant de lui pourtant. On arrivait finalement face à nos deux collègues du jour. Je tendais un bras à mon phyleï afin de faire notre poignée de frère d’arme, puis hochait la tête face à Freya en guise de salut. On n’avait pas élevé les cochons ensembles, pour le moment je lui faisais confiance, car je respectais le fait qu’elle nous aide et qu’elle utilise des moyens intéressants. A voir si ça durerait dans la durée.

Vous prenez beaucoup de grands airs et je comprends le fait de vouloir être ambitieux et d’avancer. Mais ce n’est pas à vous d’être le chef de cette équipe miss Bloodjörn. Inutile de nous infantiliser comme si on était des nouveaux nés. On est tous des professionnels ici, ne l’oubliez pas.

Je lui fais signe que j’ai déjà mon propre équipement, je suis mercenaire pas enfant de cœur, je suis toujours préparé pour chacune de mes missions. Elle nous prenait un peu pour des nouvelles recrues. Je comprends qu’elle soit zélée mais faut pas déconner. Ca va vite me saouler personnellement.

Elle s’est cru où celle-là ? Elle pense pouvoir être le chef alors qu’elle est limite la plus faible du groupe ? Elle est drôle.

A aucun moment l’ennemi se s’attend à voir l’un d’entre nous. Personne ne sait que j’ai parler au fantôme. On a un coup d’avance, mais dans tous les cas, on aura clairement un comité d’accueil quoi qu’il en soit. Et certainement qu’on fera face à un autre ennemi encore indéfini qui contrôle les hommes-lézards. Ils sont beaucoup trop agressifs de prime abord pour faire partie d’un trafic d’humains sans qu’il ne les bouffe pas après les avoir enlever.

Je soupirais quand elle rajouta encore une chose supplémentaire à l’attention de Morrigan.

Quand bien même ses pouvoirs se seraient développés ce qui est très certainement le cas, n’importe lequel d’entre nous ressent l’essence alentours en étant Or. Donc on saura repérer les adversaires à l’avance, comme eux même le pourront s’ils sont de notre niveau. Qu’on soit ou non perçu on s’en fout, on les extermine et point barre. On est pas là pour la jouer furtive mais pour découvrir le fin mot de l’histoire sur ce trafic et couper court à la racine, la corruption de Portalia.

Je me tourne vers Hypanatoï.

Allons-y Phyleï, on a assez perdu de temps en bavardages inutiles. Tu es le mieux placé pour nous guider.

(Puissance 15295)
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Morrigan
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Les choses s’étaient accélérées depuis leur enquête, faisant refluer les scandales nauséabonds des grandes institutions. Bien que cela lui soit particulièrement pénible à avouer, la prophétie de Freya s’était avérée exacte. La guilde se souvenait désormais de ses dons télépathiques et se gargarisait même de le traiter d’homme de confiance. Jamais un retournement de veste n’avait été aussi grossièrement exécuté depuis son passage de rang or. Non contente d’avoir la mémoire courte, l’institution ne cachait plus son opportunisme et un favoritisme qui suivait bêtement le système hiérarchique des rangs. Il avait maintenant droit à son propre bureau, sans avoir à emprunter une salle de réserve ou de réunion. Pire encore, son avis était dorénavant pris en compte lors des différents débats, sans que le mage ne soit cantonné à écouter ses pairs proférer impunément leur pauvreté d’esprit. Et tout ça n’avait pas été acquis grâce à la médiation, une forme de réhabilitation mais bien uniquement au seul pouvoir de la sacro-puissance d’essence. Ce monde absurde ne méritait que trop bien ses dysfonctionnements.

La suite de leur investigation les avait menés à la jungle de Jade, là où une partie du trafic trouvait vraisemblablement sa source. Derek avait bien essayé de le dissuader de rejoindre l’expédition punitive, mais le télépathe ne souhaitait pas revenir sur sa décision. Morrigan s’était déjà bien trop impliqué dans cette affaire pour tourner le dos à la première trace de danger désignée. Le mercenaire, qui était attendu, ne tarda d’ailleurs pas à faire son apparition. Ses visites étaient toujours synonymes d’allégresse et il se surprenait encore de la forte impression que lui faisait le grand brun dans son champ de vision. L’érudit n’oubliait pas que cette présence publique était un luxe précaire. Tant que l’opprobre criminelle n’était pas levé, Derek ne serait jamais tout à fait libre. Voilà ce qui avait, en partie, poussé le télépathe à s’associer avec la dragonne et le paragoï.

« Tu plaisantes ? » dit-il avec une moue légèrement pincée face à la moquerie de son interlocuteur. « J’ai étudié ma tenue en conséquence, ce sont des vêtements d’expédition. » affirma t-il en s’auto-convaincant de sa véracité. « Et si tu ne vois toujours pas la différence avec des vêtements de ville, je ne peux plus rien pour toi. » exagéra t-il de sa mesquinerie habituelle pour lui renvoyer la monnaie de sa pièce.

Morrigan n’était pas vraiment fâché contre lui, contrairement à ce que leur caractère bien trempé pouvait parfois laisser présager d’un point de vue extérieur. Le mercenaire ne s’en était d’ailleurs pas formalisé, comme le prouvait ce haussement d’épaules qu’il ne lui connaissait que trop bien. Sa tenue était toute à fait adaptée à une excursion dans la jungle d’après lui. Il portait un pantalon de toile robuste, et un haut en coton et lin mélangés à manches longues pour se protéger du soleil et de la végétation sauvage. Même ses chaussures légèrement montantes avaient le mérite de bien lui tenir la cheville, contrairement à ce qu’il chaussait habituellement. D’accord, cela restait de beaux vêtement bien coupés et qu’on pouvait juger trop neufs. Mais ce n’était pas parce qu’il partait dans la jungle qu’il devait nécessairement paraître négligé…

Le voyage jusqu’à la place des Portails se fit sans encombre et pour cause, les badauds se faisaient rares désormais aux heures creuses dans la capitale. Cherchaient-ils à fuir la chaleur estivale ou le spectre de la ruine engendrée par le Chaos ? Difficile à dire. En arrivant sur place, Morrigan salua les deux compères retrouvés à l’heure et l’horaire indiqué d’un geste poli et élégamment exécuté. Un rapide coup d’œil suffisait à voir qu’il dénotait dans ce rassemblement de guerriers. Malgré tout, le mage n’allait certainement pas s’excuser de sa présence ou se mettre à exprimer des doutes aussi tardivement. Il se contenait d’être serein et sérieux, comme d’ordinaire, en se faisant observateur. Derek ne cachait pas son enthousiasme à l’idée de retrouver son frère d’arme et l’érudit ne pouvait s’empêcher de penser qu’à lui, le mercenaire ne remettrait jamais en doute sa tenue. M’enfin, il devait bien admettre qu’Hypanatoi n’avait pas volé sa réputation de guerrier fiable et imbattable. Et puis, l’autre partie de lui-même, moins mesquine que la première, était enchanté à l’idée qu’une autre âme qui vive soit capable de le respecter à sa juste valeur. Derek méritait d’être traité avec tous ces égards, et bien plus encore.

Sans aucune surprise, Freya monopolisait l’espace de ses paroles dirigistes et impérieuses. Si cela ne dépaysait pas, ou du moins plus, le télépathe, on ne pouvait pas en dire autant du mercenaire qui n’avait encore jamais eu à éprouver tout à fait la dragonne dans un cadre moins opportuniste. Sans avoir le temps de placer plus qu’un soupir au milieu de sa tirade, l’impulsivité de Derek lui coupa l’herbe sous le pied. Les grimaces qui se fléchissaient sur son visage avaient pour but de restreindre le sourire éclatant et odieux qui voulait appuyer ses propos mais c’est finalement son hochement de tête fort appuyé qui acheva de trahir ses pensées. Derek ne la loupait pas, en s’évertuant, en vain, à rendre plus humble la très péremptoire dragonne. Il l’aimait aussi pour ça, avec sa tendance à toujours remettre l’église au centre du village même dans les situations les plus désespérées.

« Freya ? » répondit-il enfin avec une pointe de sarcasme lorsqu’elle commença à l’apostropher.

Il était néanmoins étonné de ne pas percevoir le mépris habituel de son ton. A croire qu’elle s’était finalement faite une raison à son propos, en cessant de plisser les yeux à chaque fois qu’il respirait.

« Toujours avide de rumeurs, ça vous perdra. » entama t-il quand la dragonne mentionna immédiatement son passage de rang.

Surtout quand on savait que les racontars n’étaient pas touts à prendre comme argent comptant dans ce qu’il nommait affectueusement la bourbe des commérages dont certains de ses collègues étaient experts.

« Mais je vous félicite d’être toujours égale à vous-même ; Freya, le pilier le plus persistant de la guilde. » lâcha t-il d’une manière triomphante et éminemment moqueuse.

La persistance de son caractère n’était pas uniquement un défaut. En dépit de son zèle redondant, la dragonne savait se montrer fiable à sa façon. Elle servait son ambition avec un acharnement dont on pouvait bien entendu se moquer mais qui prouvait aussi sa résilience. Enfin, le mage se résolut à lui répondre sans cynisme.

« N’ayez crainte, nous sommes tous armés pour repérer une menace et anticiper une embuscade. » insista t-il pour appuyer les propos de Derek. « Si un énième attentiste cherche à profiter de sa position bien confortable, vous pouvez compter sur moi pour le ramener sous le feu des projecteurs. »

Et ils ne savaient pas à quel point cela pouvait être littéral. Mais un illusionniste ne dévoilait jamais sa main avant de faire usage de ses cartes. Si le télépathe avait pu jusqu’ici exercer sans problème, pas sûr qu’on le laisse encore agir maintenant qu’il se sentait d’attaque pour remodeler la vérité qui n’attendait bien souvent qu’à éclater. Il songeait à la manière dont il pourrait éventuellement parvenir à ses fins, tout en jouant avec l’anneau un peu trop lâche qui lui ceinturait l’index. Le seul bijoux actuellement présent sur sa paire de gants en suède foncés et qu’il ne portait pas par coquetterie.

Le reste du groupe s’en remettait maintenant à Hypanatoi, l’homme sans qui une telle réunion n’aurait jamais été possible. Après avoir traversé le portail sans grande difficulté, la chaleur et l’humidité ne tardèrent pas à les écraser dès les premiers mètres parcourus. Si bien, que Morrigan ne pouvait s’empêcher de se demander comment ses compagnons pouvaient supporter leurs équipements d’armure sans broncher. A chaque pas, ses pieds menaçaient d’écraser de simples lézards aux couleurs du feuillage exotique, qui filaient à toute allure entre les plantes grimpantes. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il s’agissait d’un bon présage à l’égard des reptiles qui les intéressaient.


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descriptionLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan) EmptyRe: Les ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan)

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Le paragoï devait avouer concevoir une certaine nostalgie de son monde, et plus encore de certains de ses aspects. Il s’était battu, sur celui-ci comme ici, parce que telle était sa fonction. Mais se battre ne se résumait pas à la simple prise des armes. Il ne suffisait pas, tout simplement, de serrer cinq doigts autour du manche d’un bout de métal pointu ou tranchant et de l’envoyer dans la direction de son adversaire. Il fallait plus. Beaucoup plus. Il se rappelait des quêtes accomplies. De la façon qu’il avait eu, débarrassé de son armure, de courir après les chevaux ailés des plaines d’Epicthra, leurs sabots fougueux frappant le sol et l’air et convoquant la foudre, avec à ses côtés les nobles fils des monts septentrionaux. Il se rappelait des défis lancés à gorgé déployé, de la façon qu’ils avaient eu de s’exhorter au combat. Il se rappelait de la nuit qui avait précédé leur assaut éclair contre les hordes hirsutes et dégénérées venues d’au-delà des frontières sacrées qui séparait le monde civilisé de la gangrène corrompue. Il se souvenait des odes chantées, et des serments passés, et des têtes nobles et des bras solides et des âmes vaillantes. Cela avait été bon, et encore aujourd’hui, malgré la perte de sa vue et son incapacité à croissante à se rappeler de ce qu’étaient les couleurs et le relief, il se souvenait. Il s’était battu pour de grandes choses. Il s’était empli de ses victoires, et ses défaites l’avaient renforcé.

Ici, il s’était battu pour qu’un cuisinier puisse ajouter des œufs à sa recette. Pour qu’un alchimiste désœuvré trouve dans des ruines une espèce de mousse capable de produire un produit miracle ; une eau de foie de morue ; une charlatanerie triste et sans grande ambition. Il avait comblé les failles de la Guilde, accomplissant des missions qui ne changeaient rien, érigeant des digues de sable rapidement balayées par la marée, comme tant d’autres avant lui, comme tant d’autres après lui. Il avait eu à entrainer des gens qu’il n’aurait pas considéré ne serait-ce qu’un instant sur son monde, et à coopérer avec des énergumènes répugnants. Il devait supporter les crises capricieuses d’enfants attardés, et composer avec une cité incapable de voir l’abysse vers lequel elle se ruait si frénétiquement.

Alors, il avait bien du l’avouer, il avait conçu quelque espoir pour ce jour. C’était l’aboutissement d’un travail long. Il avait pénétré dans la jungle quelque temps auparavant pour s’assurer de disperser certains monstres, pour déséquilibrer la paix tendue qui unissait les diverses tribus des hommes-lézards qui grouillaient en son sein. Il avait fait appel à des alliés solides. Freya et Morrigan, certes, étaient directement impliqué dans l’affaire, mais il lui aurait été aisé de simplement les congédier, s’il n’avait pas voulu s’encombrer d’eux. Ca n’avait pas été le cas. A eux deux, il avait ajouté Derek. La première personne qu’il était venu à respecter sur ce monde perdu. Son phyleï : plus qu’un ami. Le but qui l’animait était grand, et il lavait un honneur qui n’aurait jamais dû être souillé. Les défis du jour s’annonçaient grandioses. Tout cela était bon. Très bon.

Et devant lui, ce groupe oubliait cela. Ces gens se querellaient pour des histoires de vêtements et de petites disputes. Même le paragoï, qui se voyait sans illusion comme quelqu’un de peu accorte, savait faire abstraction de ces choses, devant quelque chose d’assez important. Il les observa, son visage se tirant lentement sous son casque, une expression de vif déplaisir marquant ses traits. Puis, quand tout le monde se fut présenté, quand tout le monde eut terminé d’étaler ses petites récriminations, que lui-même eut répondu par des gestes polis aux diverses salutations, il prit la parole, sa voix claquant sèchement dans une bouche étirée :

« Je vous sais gré d’être ici, commença-t-il simplement. Nous allons aujourd’hui faire quelque chose d’essentiel. Pour moi, c’est la culmination de presque un an de lutte. C’est le dénouement d’une épreuve qui obnubile mes pensées depuis que phyleï Derek, fit-il en le désignant d’un geste rapide de la main, m’a permis d’en prendre connaissance. Grâce à Freya et Morrigan, continua-t-il en les indiquant à leur tour, j’ai plus qu’une piste. Je suis prêt à mourir pour cela, et à plus encore à faire tout ce qui sera exigé. Parmi tous les gens de Portalia, parmi ceux que je pouvais convoquer pour m’assister, j’ai voulu vous appeler. Vous. Parce que vous êtes impliqués, certes, mais surtout parce que je vous ai jugé dignes. Parce que je pense pouvoir vous faire confiance. »

Il marqua une courte pause, ramenant lentement sa main à son côté.

« Ne me donnez pas tort. Ces éclats mesquins sont un piètre spectacle. Nous allons ensemble nous enfoncer dans un territoire hostile, et cela devrait vous lier plus fortement que vos considérations vestimentaires et caractérielles ne peuvent vous séparer. »

Il hésita à continuer, mais se força finalement à se taire. Parler plus serait revenu à se rendre coupable du même écart, et risquait plus que cela de fracturer la cohésion qu’il cherchait à reformer. Se retournant, il marcha en direction du portail. Il ne doutait aucunement, même après cela, de la valeur de ces gens. Il fallait simplement que tous fonctionnent de façon unie, et s’il n’entendait les tenir aux mêmes standards de camaraderie et d’excellence que les nobles paragoï de son monde, il entendait en revanche tirer d’eux quelque chose d’acceptable.

Hypanatoi doutait qu’ils le comprennent, mais ils formaient ce que la cité pouvait produire de mieux. Ce n’était pas là une victoire particulièrement éclatante, mais peu importait. Sur eux pesait quoi qu’il en soit le même poids. Le même devoir. Sa main se serra contre la hampe de son arme, le contact familier du métal de son gant contre le métal de sa lance le concentrant sur l’essentiel. Il n’avait pas encore, il s’en rendait maintenant compte, tiré de ce monde tout ce qu’il pouvait en tirer. De ses habitants, non plus. Peut-être cela commencerait-il aujourd’hui à changer.

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La vérité est que tu ne t’es même pas rendu compte de tes airs autoritaires avant que Derek ne t’en fasse la remarque. Certaines choses n’ont guère changé depuis que tu as quitté Drakenmarg. Tu parles aux gens comme si tu parlais à tes soldats, car tu ne connais aucune autre chose que ce vocabulaire militaire. Pourtant, tu es bien loin de prendre la petite troupe de haut ; tu les considères comme des égaux, chaque homme ayant mérité ton respect de manière différente. Tu t’es battue aux côtés d’Hypanatoi à deux reprises tout en ayant promis de l’aider à accomplir sa vengeance, Morrigan t’a prêté main forte lors de l’enquête concernant Gilda, tandis que Derek a eu le courage de se dresser contre l’injustice. Pour rien au monde tu ne troquerais un compagnon de la formidable troupe que vous formez. En outre, tu es bien loin de chercher querelle avec l’un de ses membres, même s’il s’agit de celui que tu connais pour le moment le moins. Tu as donc haussé un sourcil, bien surprise de la remarque de l’homme hanté. Tu ne perdras de toute évidence jamais tes grands airs, et tu ne penses pas avoir à t’excuser. Toutefois, tu penses pouvoir expliquer où tu veux en venir au lieu de laisser planer l’incompréhension. Car ainsi as-tu toujours été, veillant à faire preuve d’un grand sens de l’organisation avant de te lancer dans une quelconque aventure. Il en a toujours été ainsi à Drakenmarg, et il en sera probablement toujours ainsi à Portalia. Car tu estimes qu’anticiper l’ennemi est une clef de la victoire.

« Permettez-moi de dissiper le malentendu. Il n’est pas question de diriger quoi que ce soit, seulement de se préparer au pire scénario possible. Je tiens tout comme vous à la réussite de cette mission, et je ne souhaite que nous donner les meilleures chances de réussite. »

Peut-être mets-tu effectivement trop de zèle à la préparation de cette mission. Tu n’es pas nerveuse, tu n’as pas peur. Néanmoins, tu te doutes que ce sera loin d’une promenade de santé – quoique vous êtes plus nombreux, plus forts que lorsque Hypanatoi et Derek se sont attirés le courroux des autorités. Tu acquiesces alors que Morrigan te répond. Il n’est qu’honnêteté que vous devez connaître l’étendue des pouvoirs de chacun avant de combattre ensemble. Tu n’as jamais vu le télépathe sur un terrain hostile, hors des murs de la cité-forteresse. Néanmoins, vu la vitesse à laquelle il a passé de rang ainsi que l’expertise avec laquelle il a interrogé Gilda, tu ne te fais pas le moindre souci pour lui. Morrigan n’est peut-être guère un combattant de formation, mais tu n’as aucun doute sur sa débrouillardise. De plus, Derek fait suffisamment confiance en ses capacités pour faire partie de l’expédition, et tu sais que l’homme hanté ne laisserait jamais rien arriver à son bien-aimé. Tu n’as donc aucun besoin de regarder derrière ton épaule.

C’est au tour d’Hypanatoi de faire un discours galvanisant. Tu acquiesces, approuvant pleinement ses propos. Vous avez peut-être vos différences de caractère, mais tu penses que le respect mutuel et l’esprit d’équipe grandiront dans le feu de l’action, où vous serez contraints de compter les uns sur les autres. Nul doute qu’Hypanatoi sera votre principale force de frappe alors qu’il se rapproche du rang légende. La puissance du paragoi en ce monde est quelque chose qui te fascine. Aussi bien sa puissance physique que mentale. Ses mots, ses convictions, son combat. Tout fait écho dans ton esprit et raisonne dans ton coeur. Tu sais reconnaître les qualités d’un meneur, et tu estimes que le paragoï les possède sans l’ombre d’un doute. Il est de ceux que l’on rejoint, de ceux que l’on suit. Et il a suffisamment gagné en puissance pour gagner l’admiration des uns et des autres. De votre côté, vous ne serez sans doute là que pour l’appuyer et couvrir ses angles morts tant la différence de puissance est importante. De ton côté, tu comptes bien accomplir la tâche incombée avec efficacité.

« Unis, nous ne serons que plus forts. Nous sortirons victorieux. »

Tu as légèrement incliné la tête – geste rare de ta part – en signe de respect vis-à-vis du paragoï. Oui, vous êtes tous là pour une raison. Tous là afin d’instaurer une justice nouvelle au sein de la cité-forteresse. Vous avez tous été arrachés à vos mondes d’origines. Et pourtant, le destin vous a rassemblés. Tu sens un sentiment d’excitation naître dans ton ventre, ainsi qu’une envie d’en découdre. Ce n’est certainement pas une mission comme les autres qui t’attend en ce jour, et tu désires faire tes preuves, mériter à ton tour le respect de ces nouveaux camarades. Tu crois en votre réussite, tout comme tu crois en votre combat. Tu as le sentiment que tout ceci n’est qu’un début, le premier pas vers quelque chose de plus grand.

« Si l’un d’entre vous l’ignore, je suis une essence rouge, et capable de cracher du feu. Ce dernier pouvoir pourrait nous être utile car particulièrement destructeur dans un environnement comme la jungle, mais il aura pour désavantage de nous faire remarquer. »

Si Morrigan a pu confirmer son passage rang or, il est de justice que tu dévoiles tes capacités au reste du groupe. Hypanatoi les connaît déjà pour s’être battu à tes côtés, et Morrigan a sans doute lu les dossiers de la Guilde, mais Derek les ignore peut-être. C’est par correction que tu ne prends pas tout ceci comme une évidence. Toujours est-il que – comme tu l’affirmes – pouvoir user de flammes sera très utile, notamment pour piéger l’ennemi, ce n’est pas un pouvoir qui vous fera passer inaperçus. Tu dois donc te renseigner sur la stratégie que le groupe souhaite employer afin d’adapter ta stratégie de combat. Cette opération sera-t-elle un assaut assumé ou allez-vous privilégier une approche plus furtive ? Telle est la question, et tu as besoin de réponse avant de te battre. Peut-être tout ceci donnera-t-il également une piste de réflexion à tes alliés.

« Quelle approche souhaites-tu privilégier ? » demandes-tu au paragoï.
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Derek Ravencross
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Morrigan était toujours égal à lui-même. Il se défend sur ses habits qui étaient fait pour les expéditions. Je trouvais qu’ils étaient encore trop habillés, mais bon qu’à cela ne tienne. Déjà il avait laissé tomber le manteau avec lequel il aurait certainement pris une gamelle. C’était déjà un exploit en soit vu qu’il adorait ce vêtement et qu’il ne sortait pratiquement jamais sans.

Par la suite, on arrivait face à nos deux compères du jour. J’étais fin prêt et enthousiaste à l’idée de cette journée. Pouvoir être là et acteur de tout ça, c’était un véritable honneur que me faisait mon phyleï.

Hypanatoï, mon phyleï. J’étais fier de pouvoir me tenir à ses côtés une fois de plus. D’être là pour l’un des moments les plus importants pour lui à l’heure actuelle. Je voulais l’aider à redorer le blason de ses semblables, de son monde. On en avait parcouru du chemin tous les deux et la dernière fois cela m’avait laissé des marques, même si on ne voyait plus rien aujourd’hui. J’avais été blessé dans mon égo et j’avais mis un certain temps avant d’accepter que parfois je manquais de force et que je pouvais même être faible. Mais ce n’était pas pour autant que je m’étais laissé abattre et j’avais continuer de m’entraîner et de m’endurcir. Seulement, je ne tenais pas la cadence du paragoï. Hypanatoï me semblait être un objectif inatteignable tellement il transpirait la puissance chaque fois que je le voyais.

Je voulais l’aider à faire de Portalia une cité plus sûre et bien moins corrompue. Car les gens de la Guilde se voilaient la face. Elle n’était clairement pas la seule corrompue dans l’histoire, mais celle-ci comme l'Église jouait un rôle d’autruche assez ostentatoire dans la recherche de réponse de mon phyleï et je l’aiderais à trouver ses réponses. Même si je devais perpétrer un nouveau massacre de charognes et de dégénérés qui s'enrichissent sur le dos des gens qui n’avaient rien demandé.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi nous étions autant pour cette mission. Freya était déjà un peu trop en mode dirigiste à mon goût. Elle ne semblait pas encore très forte d’ailleurs. Elle ne s’était guère améliorée depuis notre dernière rencontre. J’espérais qu’elle avait au moins améliorer son influence dans sa faction, sinon elle avait plus de gueule qu’autre chose. Concernant Morrigan, il n’était selon moi pas forcément fait pour nous accompagner. Certes, il était intelligent et nous aiderait sûrement grâce à son intellect et ses stratégies. Mais son pouvoir n’était pas offensif. J’espérais qu’il ferait attention, mais en même temps, je ne doutais pas trop de ce dernier point, il était loin d’être bête.

Peut-être étais-je juste jaloux d’eux. Que je ne sois plus la seule personne à qui Hypanatoï accorde sa confiance ? Mais en même temps, c’était pour le mieux. Que les gens voient l’homme qu'était mon phyleï comme une personne qui sait ce qu’il veut. Et qui se donne les moyens de réussir. Il ne se sert pas de sa cécité comme d’une excuse pour ne pas agir. En cela, il est bien meilleur que la Guilde et ses responsables surtout qui préfèrent ne rien voir et étouffer les choses malgré le fait qu’il puisse voir eux. Certainement, qu’il n’était pas l’homme le plus sain du monde et sûrement aussi qu’il était trop extrémiste dans les mesures qu’il prenait. Cependant, il faisait ses propres choix et les assumait, quelles que soient les conséquences en découlant. Et rien que par ce fait, il méritait le respect.

D’ailleurs, celui-ci nous fit part que c’était un grand moment et qu’il nous fallait arrêter nos gamineries stupides qui n’avait pas lieu d’être. C’était vachement mieux dit que ça mais ça voulait clairement dire ça. De toute façon, je ne comptais plus m’étendre sur le sujet. Celui-ci était clos, Hypanatoï s’en était chargé.

Enfin cela n’empêchait pas Freya de se justifier, mais je l’écoutais que d’une oreille. On voulait tous la réussite de cette mission et cela commençait par agir et arrêter de parler pour ne rien dire. Je voulais la voir en action, on verrait par la suite. De toute façon, pour le moment nous étions tous coéquipiers donc il fallait se serrer les coudes. Les querelles s’ils devaient y en avoir devraient attendre la fin de tout ceci. Hypanatoï était certes patient, mais il ne fallait tout de même pas abuser de celle-ci…

Il semblait que Morrigan n’était pas plus que ça ami avec Freya. Il semblait plus la supporter qu’autre chose. Certainement que si elle le prenait de haut elle devait être bien reçue. C’était bien une des choses que Morrigan était loin d’accepter. Il pouvait être très méprisant encore plus que je ne l’avais moi-même été et pourtant c’était déjà pas spécialement agréable que ça vienne de moi. Donc imaginez un peu venant de quelqu’un avec l’intellect de Morrigan. Vous finissez en charpie de cerveau à ne plus savoir comment vous vous appelez…

Tu as raison Phyleï, l’heure n’est pas à la querelle, mais au combat et à l’honneur. Il est temps de redorer le blason de tes semblables et de venger Kemat pour ce qu’elle a subi. Le sang coulera aujourd’hui. Et de part cet acte, peut-être Portalia pourra renaître moins corrompue.

J’avais de gros doutes mais l’espoir fait vivre comme on dit. Cependant, ce n'était certainement pas le seul réseau de corruption de Portalia. Freya informa d’ailleurs sur son pouvoir. Le feu donc. Pas très étonnant vu ses attributs de dragons ostensibles. Mais dans une forêt comme dans une jungle c’était à double tranchant…A voir ce qu’Hypanatoï voulait faire. Je savais qu’il n’était pas forcément dans les stratégies furtives ou autres et qu’il était plus rentre dedans directement sans fioritures, donc peut-être qu’acculé l’ennemi par les flammes lui conviendrait. Pour le moment, je fais savoir à Freya mon pouvoir en retour me disant que ce ne serait pas très sympa de ne pas le faire.

Je peux fusionner avec Karter, le fantôme muet ici présent. Cela me donne divers pouvoirs, comme un plus grand champ de perception, des pas aussi furtif et insonore qu’un fantôme et des flèches spectrales que je peux envoyer sur l’adversaire. En sachant que je peux permuter avec ses mêmes flèches pour me téléporter directement sur l’ennemi à la place de la flèche.

C’était déjà bien assez. Je n’épiloguais pas plus que cela. Surtout que si mon phyleï voulait rester discret, il était mieux qu’on ne parle pas plus que nécessaire. Surtout qu’on était à présent en territoire ennemi, marchant déjà dans la boue de la jungle et nos peaux fouettées par les diverses fougères et autres plantes invasives de la jungle. Il était temps de passer à l’action. D’ailleurs des bruits non loin agitaient déjà les broussailles. J’envoyais Karter en repérage. Apparemment, on était déjà encerclés par des soldats reptiliens. Sûrement que le fait qu’Hypanatoï était venu faire un peu de ménage les avait alertés. Le connaissant, il avait fait un premier repérage dans son coin pour voir à quoi il devait s’en tenir sur la faune environnante. J’étais curieux de savoir ce que ses reptiles voulaient de nous.

Je fis signe à Karter de faire son rapport de la situation une fois que j’étais en contact succinct avec chacun de mes collègues.

Des hommes lézards nous encerclent déjà. Il semblerait qu’il y ait eu des meurtres de leurs semblables il y a peu. Il cherche le ou les coupables. Mais ils sont également effrayés car ils ressentent une grande puissance en vous et surtout venant d’Hypanatoï. Leur regard semble comme possédés et je m’y connais en possession, ahah. Ils vont certainement attaqués, poussés par cette force qui les y obligera bientôt, tenez vous prêt conseil d’ami dit-il avant de reprendre sa place auprès de moi flottant les bras croisés et le regard déterminé.

Le fait que je laisse Karter parler faisait que les hommes lézards ne pouvaient donc pas nous entendre et encore moins lui. Donc si on voulait adopter une stratégie silencieuse, c’était faisable.

Dernière édition par Derek Ravencross le Jeu 19 Oct - 10:43, édité 1 fois
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"Les ventres ouverts"










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Les mesquineries étaient monnaie courante chez le télépathe. Surtout en présence de personnes qui excitaient son impertinence. Même s’il avait du mal à se l’avouer, c’était aussi sa façon bien singulière d’estimer les autres. Les gens indignes de son intelligence ne méritaient pas une once de son sarcasme. Ceux qui en étaient victimes avaient donc une longueur d’avance sur le commun des mortels. Avec Freya, la fâcheuse manie s’était transformée en habitude, parce que son caractère était une source intarissable de railleries et car leur relation s’était établie sur ce type d’échange. Il y avait certes de la malice et des reproches à moitié déguisés dans leurs coups de bec, mais rien qui ne pouvait témoigner d’une réelle rancœur préoccupante. Pourtant, leurs enfantillages n’étaient pas au goût d’Hypanatoi, qui faisait de cette mission un véritable baroud d’honneur. Toute son ambition et ses espoirs convergeaient vers un seul et même but : la vengeance. Même un homme comme Morrigan pouvait comprendre toute l’ampleur et la gravité de sa quête. N’était-il pas lui-même animé par les mêmes desseins, contre celui qui l’avait privé de sa mémoire ?

C’est pourquoi il résista à la tentation de surenchérir, contre la force invisible qui le poussait à rouler des yeux devant la pâle tentative de modestie de la dragonne. Depuis quand Freya ne souhait-elle pas diriger et modeler le monde à son image ? Toutes les pores de sa peau transpiraient la mégalomanie, personne n’était dupe. Mais le mage se tu. Pour le respect de cette mission sacrée, pour le soutien inconditionnel qu’il exprimait envers Derek et parce qu’il se souvenait qu’il restait un gentleman derrière le masque de cynisme. L’érudit se contenta de hocher la tête d’un air entendu au discours du paragoï. Derek eut probablement le même cheminement de pensées, puisqu’il emboîta le pas à son acolyte. Sa détermination, sa loyauté mélangés à son idéalisme le firent sourire sans ironie. Son mercenaire était fidèle à lui-même et à ses valeurs et le télépathe était fier de se tenir à ses côtés pour cet événement important. En revanche, il ne partageait pas son optimisme. Il faudrait bien plus que l’éradication de quelques hommes-lézards pour cacher l’odeur nauséabonde de la corruption Portalienne. Pour autant, il baissa les armes sans faire plus d’histoire.

« Soit. » dit-il humblement et sans grand discours de fraternité.

Il laissait la fédération et les grandes phrases à ses coéquipiers, leur laissant volontiers le devant de la scène. Ils avaient tous envie de mener la mission à bien et c’est tout ce qui comptait désormais. L’érudit n’était pas surpris d’entendre les capacités de la dragonne. Son essence et son pouvoir coïncidaient bien avec son tempérament de feu et ce à quoi on pouvait s’attendre des arts draconiques. Le mercenaire fit l’étalage de ses pouvoirs en retour, comme pour faire amende honorable après ces petits accrochages. Un sommaire rictus ourla ses lèvres quand ce dernier mentionna un fantôme muet. Si seulement, songea t-il avec dérision sans pour autant expliciter le fond de sa pensée. Après quoi, le mage sentit le poids du silence peser sur ses frêles épaules, comme si c’était à son tour de prendre la parole. Il grimaça en sentant le regard plus ou moins appuyé des uns et des autres sur lui. Vraiment ? Inutile de dire qu’il haïssait les tours de table. Etaient-ils en mission ou dans une mauvaise réunion de combattants anonymes, franchement ? Le télépathe dut ainsi déployer des trésors de convenance pour répondre sur le même ton sans laisser sa gouaille prendre le dessus.

« J’ai échoué d’une essence bleue, sans surprise. » entama t-il en se permettant cette unique dérision. « Je peux lire dans les pensées, communiquer par télépathie, créer des illusions et fouiller la mémoire d’autrui. » dit-il avec lassitude comme s’il s’agissait de banalités à la portée du premier venu.

Il hésitait quant à la suite de ses explications. Toutes ses facultés étaient encore bon enfant aux yeux de ses pairs, mais jamais encore il n’avait eu à se justifier dans ce monde sur les aspects les plus immoraux de son art. La télépathie était un tabou dans son monde d’origine, quelque chose d’odieux dont on ne parlait pas, en mettant ses effets sous le tapis. Mais voilà, les cartes étaient redistribuées à Portalia et ses compagnons du jour avaient besoin de sa confiance, sans quoi tout espoir de cohésion n’était qu’hypocrite. S’il n’y avait eu que Derek, la question ne se serait pas posée. Morrigan lui avait déjà donné la plupart des armes à sa disposition car il aspirait à une véritable communion, en toute transparence. Il le savait déjà capable de faire nombre de choses répréhensibles sur l’esprit et jamais, pas une seule fois, le grand brun ne l’avait regardé avec horreur. C’est en se raccrochant à cette dernière réalité que le télépathe reprit tranquillement la parole, sans craindre les conséquences et les médisances soufflées par sa méfiance.

« Avec suffisamment de temps et de tranquillité, je peux apporter des modifications aux souvenirs que je consulte. Ou en créer de toute pièce. » poursuivit-il d’un ton égal. « Pour le reste, je possède un artefact capable de me faire prendre possession d’un autre corps pendant une durée limitée. » dit-il en jouant machinalement avec l’anneau à son doigt. « Ne m’en demandez pas plus à son sujet, c’est un don de la guilde. » conclut-il en haussant les épaules d’un air dubitatif.

Pour le coup, l’érudit pouvait se décharger de toute responsabilité quant à cet étrange anneau. Craignaient-ils que l’artefact tombe entre de mauvaises mains pour le lui avoir confié aussi spontanément ? Parfois, Morrigan avait du mal à les suivre. Un jour il était une vermine tout juste bonne à trier des documents, et le lendemain, un agent de confiance à qui donner de lourdes responsabilités. Cette institution était vraiment défaillante. Le rang n’était clairement pas un critère suffisant pour trancher sur la fiabilité d’un membre. Mais c’était justement pour lutter contre ce système absurde que les bonnes gens s’étaient réunies aujourd’hui, dans l’espoir de changer les choses sur le long terme.

Morrigan était plutôt satisfait de la robustesse de ses vêtements, contrairement à ce que certaines mauvaises langues avaient suggéré. Ni les ronces, ni les fougères ne déchirèrent le tissu, se contentant de rebondir ou accrocher légèrement dessus. Bientôt, une première halte fut établie, suite à l’éclairage de Karter qui prenait son rôle très au sérieux. Si seulement Hypanatoi était plus souvent là pour l’encourager sur cette voie… Sans perdre de temps, le télépathe alla sonder les esprits environnants, à la recherche des hommes-bêtes. Ils étaient suffisamment proches pour échapper trop longtemps à son examen. Les soldats étaient tétanisées, sous l’effet d’une peur protéiforme.

« Je confirme les observations de Karter. » dit-il sans même se fâcher d’être pour une fois d’accord avec lui. « Les créatures sont désorientées et se dirigent sous la contrainte mentale vers la source d’une grande puissance d’essence. » lâcha t-il en glissant un regard équivoque vers le paragoï. « Laissez-moi encore quelques minutes pour déterminer si l’esprit qui les contrôlent est dans les environs. »

Sa télépathie était limitée à un champ d’action, sans compter qu’il y avait de nombreux êtres vivants dans la jungle susceptibles de parasiter sa recherche. Si l’individu était dans un rayon d’une dizaine de mètres, le mage serait en mesure d’établir une connexion. Dans le cas contraire, ils apprendraient que le responsable n’était pas à portée d’armes et qu’il faudrait le traquer plus en avant. Morrigan n’eut aucune crainte à utiliser toute sa concentration au service de sa recherche. Les hommes-lézards n’étaient que du menu fretin, compte tenu de la rapidité et facilité avec laquelle il avait connecté son esprit au leur. Les pauvres hères serviraient tout au plus d’échauffement au groupe meurtrier qui les attendait de pied ferme...


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S’il y avait à douter de ce que les attentes pouvaient produire de bon chez autrui, il suffisait pour dissiper ce brouillard de voir ce qui venait de se passer. Contrairement à ce que nombre de personnes sur ce monde pensaient, Hypanatoi prêtait une attention particulière aux gens qu’il côtoyait, même lorsqu’il savait que cette rencontre ne devait être qu’un point isolé et ponctuel dans sa vie, un épisode sans suite. Il savait l’apparence qu’il avait aux yeux des portaliens. La réputation qu’on lui faisait, mais surtout la manière qu’elle avait de se confirmer. Il savait qu’il existait deux manières de le voir, diamétralement opposées. Certains le conspuaient, le craignaient. Ils voyaient le sillage rouge qui transformait sur son passage la terre en boue, et entendaient ses paroles qui condamnaient dans le même souffle la cité, ses habitants, et les diverses factions qui les liaient et les séparaient. Ils le voyaient, somme toute, comme une force entièrement destructrice, une catastrophe qui ne demandait qu’un élément déclencheur pour se produire. D’autres, plus rarement, projetaient sur lui leurs fantasmes. Il était l’homme debout. Celui qui refusait de plier le genou, que ce soit devant la Guilde et l’Eglise ou devant les Dark Souls et l’Ordre du Chaos. Il incarnait, à leurs yeux, une forme d’idéal perdu, ou jamais acquis. Un modèle qu’il fallait suivre, et d’autres notions romantiques sur lesquelles il n’entendait pas revenir. Le mot de paragoï, somme toute, entrait lentement dans l’esprit de chaque portalien comme un mot de vocabulaire suffisamment défini pour que chacun sache à quoi il était fait référence, mais suffisamment nébuleux pour que toute personne puisse le définir.

Il ne savait pas qu’en penser.

Il avait rapidement compris, dès son arrivée sur ce monde, qu’il allait être appelé à le remodeler. Ce n’était pas là de l’arrogance, mais une déduction motivée par des arguments d’une tragique simplicité. Il agissait. C’était sa fonction. C’était ce qu’il était. Le portalien réagissait. C’était sa faiblesse. C’était ce qu’il s’était condamné à être. De ces constats indiscutables, on ne pouvait décemment tirer d’autre conclusion. La saison des changements viendrait peut-être, si ses labeurs se révélaient fructueux.

Et derrière lui, ces trois personnes acceptaient l’appel du paragoï, ne faisant pas la différence entre lui et sa fonction. Comment l’auraient-ils pu ? Ils ne connaissaient de sa caste que lui. Il était le seul représentant de ses pairs, sur ce monde. C’était là un poids supplémentaire, qu’il acceptait avec fierté. Ces gens, ces compagnons, qu’il avait par ses actions et ses paroles confirmé comme plus grands que la masse amorphe de Portalia, acceptaient pour lui le danger et sa cause et l’effort de mettre de côté des rivalités préexistantes. Qu’il le fasse parce qu’ils comprenaient réellement ce qui se jouait ici ou non ne comptait pas. Qu’ils voient clairement ce qu’il était ne comptait pas. Que, tout simplement, ils incarnent ou non il ne savait quel fantasme, espoir, crainte ou autre projection ne comptait pas. Il entendit leurs paroles, la façon dont ils présentaient leurs capacités, comme des offrandes propitiatoires, des moyens de se démontrer leur confiance. S’il avait le cœur à ce genre d’envol, il aurait sans doute même trouvé cela touchant.

« Mon pouvoir, rajouta-t-il à la place de ce débordement, augmente mes capacités physiques et mes sens. Ma vue a été remplacé par un autre sens. Je peux percevoir mon environnement, tout autour de moi. Enfin, je peux doubler ma force ou mes capacités défensives pendant un temps limité, et invoquer des ailes pour m’envoler. »

Il marqua une courte pause. D’ici quelques pas, il passerait le portail, et toute la matière de son corps et de son âme et de son esprit serait transportée loin de la cité, hors des murs qui étranglaient le dernier grand regroupement de population de ce monde à l’agonie. Reprenant pour Freya, il continua sur le même ton simple et détaché. Il entendait sa propre voix presque comme s’il avait été hors de son corps. Le moment était grand, et d’ici quelques secondes, il accomplirait l’acte le plus important, le plus sacré qu’il avait accompli depuis sa réincarnation sur ces terres.

« Les tribus ne sont pas notre cible prioritaire. Elles seront agitées, et sur leurs gardes, mais le gros de leurs forces sera dispersé pour garder des frontières devenues incertaines. Nous progresserons rapidement, et nous éliminerons toute forme d’opposition. Il existe au cœur de la jungle un ancien complexe religieux, reconverti en base d’opérations. C’est ce dernier que nous devons atteindre : l’organisation qui a vendu Kemat, fit-il sans parvenir à totalement empêcher la colère qui couvait en lui de chauffer sa voix, y dispose d’un endroit où elle achète aux lézards une partie de leurs captures, en échange de biens que leurs esprits primitifs ne sauraient concevoir. Nous capturerons sur place toute personne un tant soit peu importante, et tout document pouvant se révéler utile. »

Il hésita à leur réitérer sa confiance. A leur exprimer toute la gratitude qui gonflait son cœur. Il leur demandait beaucoup, il le savait. Il resta silencieux, et passa le portail, expirant profondément. Quand son corps se rematérialisa de l’autre côté, il laissa l’atmosphère épaisse de la jungle emplir ses poumons, l’odeur humide de la végétation, des fleurs, et des animaux remplaçant celui de la pierre et des corps serrés de Portalia. L’esprit de son phyleï thaumaturge leur fit rapidement un rapport préliminaire. Les habitants de la jungle, disait-il, étaient déjà prêts à les accueillir, agités par des meurtres. Hypanatoi fronça les sourcils. Il n’était pas certain de savoir si le fantôme se référait à sa propre initiative, ou à d’autres évènements.

La possibilité que l’organisation responsable ait pu tenter de couvrir ses traces ne lui avait pas échappé, et il se répugnait à simplement espérer que la passivité irrémédiable des autochtones suffise à garantir le succès de son plan. Il avait donc voulu agir aussi rapidement que possible. Gardant ces pensées intrusives dans un coin de son esprit, il se concentra sur ce qu’il pouvait faire pour le moment. Morrigan avait besoin de temps pour déterminer la source d’un enchantement, prouvant son utilité et confirmant au moins le bien-fondé des craintes du paragoï.

« Tu les auras, répondit-il sur le ton de la finalité. Freya, Derek. Frappez ensemble sur une des extrémités de la nasse que forment ces bêtes. Avant qu’elle ne se referme, nous retournerons contre eux leur plan. Je resterai ici pour m’assurer que personne ne perturbe les efforts de Morrigan. »

Enfin. Enfin. Enfin. Le temps était venu. Il était prêt. Accomplissant un geste déjà accompli un nombre incalculable de fois, il modifia sa prise sur lance, s’apprêtant à intercepter tout ennemi suffisamment fou pour tenter de s’approcher d’eux. Il lui sembla, cependant, qu’il l’accomplissait pour la première fois depuis très longtemps. Qu’il sortait d’un mauvais rêve, et qu’enfin le monde reprenait sous lui une consistance plus solide. Un sourire suffisamment large pour étirer ses lèvres zébra son visage, et il se laissa engloutir par l’instant présent.

(Le groupe tombe face à une patrouille renforcée de 23 xorii)
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Le Malin
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Le membre 'Hypanatoi Konostinos' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Le Dé des étoiles' : 5, 3, 2, 1, 1, 1, 2, 3, 1, 3, 4, 1, 5, 5, 2, 3, 2, 4, 3, 4, 4, 2, 4
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Tu écoutes chacun révéler son pouvoir avec intérêt. Tu as déjà eu le loisir de voir Morrigan et Hypanatoi te montrer leurs facultés, mais Derek demeure le facteur inconnu jusqu’à présent. Tu te doutes bien que ce n’est pas pour rien qu’il est monté à un tel rang, aussi n’avais-tu aucun doute sur ses compétences avant qu’il ne t’en parle. De ce qu’il te raconte, tu déduis qu’il est une essence verte ; tu n’es d’ailleurs guère surprise d’entendre dire que son pouvoir est lié à Karter, le fantôme qui l’accompagne. Votre groupe est assez équilibré en fin de compte. Si de tous, Derek est celui que tu connais le moins, cela ne t’empêche pas de lui lancer un regard solonnel. Le mercenaire s’est déjà battu héroïquement aux côtés du paragoï, et encore s’est-il fait passé pour un criminel aux yeux de tous. Tu n’as en outre pas oublié la promesse que tu lui as faite, ni celle que tu as faite à Morrigan. Tu utiliseras ton influence pour laver la réputation de l’aventurier en même temps que tu rétabliras la vérité. Ton appartenance à la Guilde est ainsi un avantage dans la mesure où ta faction se révèle être une mine d’or d’informations pour quiconque sachant chercher au bon endroit. La Guilde, dans toutes ses tares et ses défauts, possède un grand potentiel, que tu es peut-être l’une des seules à voir. C’est autant pour tes ambitions personnelles que pour faire ce qui est juste – bien que les deux se confondent aisément dans ton esprit – que tu agis de la sorte.

Tu sens qu’il en coûte à Morrigan de devoir révéler des informations sur ses pouvoirs, mais tu crois en la sincérité de ses propos. Si tu savais déjà qu’il était télépathe, tu gardes toute l’étendue de ses pouvoirs dans un coin de la tête. Ton camarade de Guilde n’est – certes – guère un combattant, mais tu lui reconnais un pouvoir redoutable. Lire dans les pensées, créer des illusions… Voire même modifier les souvenirs ou prendre possession d’un autre corps pourrait vous être utile. Malgré toutes les piques que vous aimez vous lancer, tu n’as également pas le moindre doute quant à la place de Morrigan dans votre équipe. Tu te félicites même d’avoir su voir son potentiel, là où la Guilde prenait grand plaisir à l’ignorer et lui confier de basses besognes en raison de son rang argent. Est-il venu ici pour Derek ou est-il animé par la même soif de justice que vous ? Les deux facteurs ont vraisemblablement joué dans son implication. Toujours est-il que tu t’estimes heureuse de l’avoir à vos côtés en ce jour, bien que tu ne l’admettras jamais de vive voix. Lorsque tu l’as rencontré, tu te demandais si Morrigan était de ceux qui préfèrent parler au lieu d’agir, tu as maintenant ta réponse. Et lui a ton respect mérité. Tu ignores si le télépathe aurait eu sa place à Drakenmarg – quoi qu’usant d’adresse et de ruse, il aurait très bien pu faire ses preuves dans votre contexte – mais tu apprends quelque part à t’adapter à certaines différences de Portalia.

Vient ensuite Hypanatoi, qui aurait sans aucun doute pu être l’un des plus grands alphas de ton monde. Il garde son calme, analyse la situation. Et surtout, il a su former un groupe autour de lui, un groupe loyal partageant ses idéaux et souhaitant rectifier la décadence de la cité-forteresse. Tu as peut-être pris un risque en t’alliant au paragoï, mais tu n’éprouves pas le moindre regret quant à ce choix. Tu préfères rester vraie à toi-même plutôt que de sombrer dans l’hyprocrisie des portaliens – natifs ou non de ce monde. Ta rencontre avec Hypanatoi aura été comme le premier pas vers la lumière. Tu entrevois un futur glorieux pour ce guerrier – qui sera sans l’ombre d’un doute bientôt rang légende. Tu t’es battue à ses côtés, t’es dressée à ses côtés contre l’injustice qui a frappé Kemat. Le sang appelle le sang, telle est la pensée que tu aimes te répéter. Après avoir vu toute l’étendue du vice qui étrangle petit à petit la cité, tu es prête à réparer les torts. Car nul invoqué ne mérite d’être traqué comme une bête dans une mort abominable, encore moins pour un combat n’étant originellement pas le sien. Portalia repose sur la couardise, et c’est ce qui causera la perte de ses dirigeants si ces derniers ne se décident pas à redresser la barre.

N’ayant rien d’utile à ajouter, tu n’émets pas le moindre commentaire sur les observations de Morrigan et Karter. Inutile de bavarder, vous devez vous concentrer sur votre mission ô combien cruciale. Il est prévisible que les lézards soients attirés par l’essence d’Hypanatoi, mais également stupide de leur part au vu de la différence de puissance. Votre groupe est inarrêtable, tu en es en cet instant convaincue. Tu n’es guère plus surprise lorsque le paragoï vous sort un plan judicieux, auquel tu te contentes d’acquiescer. Morrigan localisera la tête du groupe tandis qu’Hypanatoi le protégera. Il vous appartient à Derek et toi de faire le premier pas pour déjouer l’assaut de l’ennemi. Au vu de votre puissance réunie, nul doute qu’un grand nombre d’adversaires vous attend, tentant de compenser la médiocrité par la supériorité numérique. Bien sûr, ce ne sera pas un combat à sous-estimer, et des blessures graves pourraient entraver votre mission. Tu n’en restes pas moins galvanisée, ayant hâte d’en découdre face à ces adversaires, face à ce nouveau défi qui se dresse devant toi. Presque tout autant que tu as hâte de montrer ce que tu vaux à tes alliés, sans pour autant laisser ton zèle mettre quoi que ce soit en péril.

Derek et toi vous dirigez donc vers une extrếmité formée par les rangs adverses. Tu sais que tu peux utiliser ton pouvoir de flammes sans craintes, l’ennemi vous ayant déjà repérés. Alors que les lézards sont en vue, tu portes le premier coup avec ton souffle de feu. Tu vois les deux premiers ennemis – parmi les plus faibles – s’effondrer suite à la calcination, et le chaos qui commence à se répandre les lignes adverses. Tu dégaines ton épée. Il ne faudra pas beaucoup de temps avant que les rangs ne se reforment contre vous, aussi fais-tu confiance à Derek pour être là au bon endroit au bon moment. Ainsi retournerez-vous le plan des lézards contre eux.
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Je comprenais Hypanatoï sans mal. Qu’il nous reprenne face à nos gamineries n’avait rien d’étonnant. C’était tout lui et il avait raison. Cette mission était d’une importance capitale à ses yeux et nous nous devions de faire une équipe exemplaire aujourd’hui. Je décidais donc de rester de marbre face aux choses auxquelles je pourrais d’embler réagir car c’était important pour mon phyleï que je reste concentré jusqu’à la fin.

J’esquissais un fin sourire en voyant que Morrigan qui semblait se retenir fortement de ne pas en dire plus par rapport à Freya. Il semblait bien la connaître, bien plus que moi et elle semblait beaucoup exaspérée ce que je commençais à comprendre vu le caractère de la dragonne. Elle avait beaucoup d’ambition et même si elle ne voulait pas le montrer c’est limite si cela ne transpirait pas à travers ses pores. Du moment qu’elle faisait passer cette mission avant le reste pour aujourd’hui, on devrait bien s’entendre.

On fit un rapide tour d’horizon des pouvoirs pour ceux ne se connaissant pas et Morrigan parut agacé. A côté on avait un paragoï qui était confiant. Sûrement que c’était pas son genre d’être le centre de l’attention, pourtant avec son sale caractère il finissait par le devenir souvent malgré lui à mon avis…Comme moi quoi, les esprits rebellent et incompris comme nous sont souvent des personnes qui attirent l’attention car elles ont le mérite de réfléchir plus loin que le bout de leur nez…

Il fit un constat rapide de ses capacités et je pouffais intérieurement. Cache ta joie chaton…Mais je savais qu’au fond de lui il avait surtout la crainte d’être mal jugé, d’être mis de côté car son pouvoir n’était pas forcément bien vu. Pourtant il pouvait se révéler très utile, et vu la manipulatrice qu’avait l'air Freya et la mansuétude de mon phyleï, je ne doutais pas que les deux personnes seraient grandement intéressées par son pouvoir. Il serait même plus utile à leur yeux qu’il ne l’aurait cru selon moi. Il ne devait pas spécialement le voir comme un guerrier à l’heure actuelle, pourtant, il n’y avait parfois pas besoin que de guerriers pour faire une équipe d’élite. Et il le prouvera à tous aujourd’hui. Le fait déjà que mon Phyleï lui ait donné le droit de venir montrait le respect qu’il éprouvait à son égard.

Je pense que cet artéfact se révélera utile. Une corde de plus à ton arc. Toujours bien avoir en tête toutes ses capacités, cela peut aider à régler des situations compliquées parfois.

On s’enfonça rapidement en forêt et force était de constater que les habits de l’érudit tenait bien le coup. Cela ne faisait pas très explorateur, mais c’était robuste. Vu la panoplie d'adversaires que l’on pouvait rencontrer ici, ce ne serait pas mal d’avoir des habits un tantinet tenaces. Une armure aurait été mieux cela dit, mais ce n’était pas vraiment son style.

Hypanatoï prend le temps de nous en dire un peu plus ayant fait un rôle d’éclaireur à sa première visite des lieux. J’étais d’accord pour dire que les tribus n’étaient pas notre but et que c’était ce qui se trouvait derrière tout ça le but ultime de notre mission. Mais je n’hésiterais cependant pas à faire ce qu’il disait et notamment à défaire toute opposition à notre but. Nous savions tous le danger que représentait cette mission et nous étions là tout de même car on était prêt à l’épauler dans cette quête.

Il nous rapporte l’existence d’une ancienne bâtisse religieuse qui était ni plus ni moins que le lieu d’échange entre les lézards et nos commanditaires. Autant dire que ce lieu était le plus probable pour trouver des indices et des suspects à interroger. A voir si on arriverait pas à avoir également l’instigateur suprême de tout ce trafic qui avait déjà trop longtemps duré à mon sens.

En tout cas, je remarquais sans mal aussi que Morrigan était légèrement surpris de l’attitude de Karter. Sûrement qu’il le trouvait bien docile, mais le lui dire et qu’il l'observait était encore différent, on ne va pas se mentir.

Morrigan fit savoir que Karter avait raison et qu’il pouvait sonder les alentours pour savoir si le contrôleur mental était non loin. Si ce n’était pas le cas, je pense qu’il serait capable au moins de nous donner une direction ce qui était déjà très bien. Une piste des plus sûres et efficaces en un temps record. Pas plus mal au final d’être attaqué dès maintenant, cela simplifiait les choses pour la suite.

Hypanatoï nous donna ses ordres de bataille et je regardai Freya hochant la tête. Morrigan serait à l’abri avec mon phyleï pour le protéger. Je ne doutais aucunement qu’il respecterait ses dires n’étant pas homme à mentir sur ses intentions. Et il était d’une telle force que tous ses ommes lézards autour de nous n'étaient pas grand chose face à lui. Cela nous permettrait de nous échauffer comme il se devait avec Freya.

Sans inquiétude, je me tiens prêt à engager le combat. Je pense que l’effet de surprise était une des choses qui permettait toujours de bien commencer alors, je n’allais pas m’en priver. Ce genre de bestiole laissant son instinct primitif avoir le dessus sur le reste, autant commencer par quelque chose de déstabilisant. Ne pas les sous-estimer non plus cela dit je ne savais pas encore forcément ce qu’ils étaient en capacité de faire. On s’avançait de manière calme avec Freya et elle finit par engager le combat. Entre-temps, Karter avait pris le temps de compter les adversaires. Ils étaient en tout 23 et je gardais ce nombre dans ma tête tout en le faisant diminuer de deux face à l’entrée en matière de ma camarade. Comme il comptait tous nous tomber dessus d’un bloc, je décidais de les prendre à revers. On allait tout bonnement les encercler avec Freya. Je fis comme si je bandais un arc et un arc spectral apparut dans mes mains tandis que je tirais une flèche au niveau de l’arbre à la fois le plus éloigné du groupe et à la fois le plus proche des derniers retardataires.

Je disparu aux yeux des lézards qui furent une nouvelle fois surpris tandis que je prenais la place de la flèche coincé dans l’arbre tantôt. Je décapite deux adversaires dans la démarche tandis que je décompte ceux-ci une fois de plus. Encore 19. Quatre lézards furent assez agités et en colère de voir leurs confrères au sol dans un bain de sang. On commençait à voir une scission dans le groupe vu qu’ils étaient partagés entre moi et ma collègue. J’en vis même quelques-uns partir vers Hypanatoï. Ces derniers n’étaient même plus inconscients à ce niveau là. C’était de la stupidité pure et simple, ils étaient bien trop faibles face à la montagne qu’était Hypanatoï.

Bref, je ne détournais pas la tête de mes adversaires. Mais j’aperçus surtout des éclairs verts qui passèrent rapidement derrière moi. Je sentis des entailles sur mon épaule gauche, sur ma joue, au niveau de l’un de mes mollets et la dernière au niveau de mon avant-bras droit. Ok, ils étaient donc surtout rapides pour le moment. J’avoue qu’ils n’étaient pas à sous-estimer, mais, ce serait mal vu de ma part de ne pas y aller à fond en tant que guerrier non plus.

Je fermais les yeux. J’avais pris le temps de m’entraîner sans la vision car face à des adversaires invisibles ou très rapides, le regard ne suivait pas. L’instinct et les autres sens étaient bien plus utiles ici. Surtout l’odorat et l’ouïe. J’avais voulu montrer à Hypanatoï que je m’étais entraînée et que j’avais un peu appris de lui aussi. Que je ne me contentais plus de mes acquis et que j’allais aussi sur des terrains où j'étais moins confortable.

Les lézards me tournent autour tandis qu’un premier me fonce dessus. Je sens son essence filer comme le vent, mais je sens aussi les mouvements de celui-ci dans le vent. Je lève mon bouclier pile poil pour dévier la trajectoire de la dague du lézard. Levant le bouclier dans l’action pour lui mettre celui-ci dans la tronche. Cela l’assomme sur le coup et je le transperce de mon épée sans attendre, retirant mon épée par la suite en poussant le corps du lézard du pied sur ces potes. Je me remets en position de combat avec un sourire sans ouvrir les yeux l’air de dire “amenez vous les reptiles que je fais des vestes avec votre peau”… ~

Les trois nouveaux reptiles s’élancèrent avec vivacité sur moi, mais à part quelques entailles bégnines et d’éraflures sur mon armure, ils finirent aussi en charpie comme leur camarade. Leurs armes étaient loin d’être de la meilleure qualité pour ceux ci. Certes, ce n’était pas de la camelote non plus, mais ça restait des armes facilement déviable et mon bouclier en avait cassé quelques unes vu qu’il était bien robuste.

Encore 15. D’autres se ramenèrent devant moi deux nouveaux adversaires et leurs armes brillaient d’une belle couleur argentée. Cela ressemblait à des armes infusées. Intéressant…on allait avoir un défi un peu plus intéressant avec ceux-là.
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Morrigan
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"Les ventres ouverts"










&&&
© Never-Utopia
Toute trace de mauvaise volonté passait inaperçu au milieu de la cohorte. Un luxe rare auquel le mage habituait rarement son entourage. Car tous avaient présentement la pudeur de ne pas relever son ton pressé ou les aveux immoraux de ses capacités télépathiques. Tous, sauf Derek, qui gardait dans ses yeux légèrement plissés cette lueur de malice qu’il ne lui connaissait que trop bien. Morrigan se contenta d’y répondre avec une grimace de son cru. Les sourcils froncés et les lèvres pincées comme si on lui avait fait grande offense, il s’attarda un instant à croiser son regard rieur. Évidemment qu’il avait percé à jour son malaise et une retenue qui ne lui ressemblait pas. Derek était après tout celui qui le connaissait le mieux et aucune autre âme qui vive ne pouvait lui faire concurrence. Il lui avait confié tout ce qui lui restait de sa singularité dans ce qu’elle avait de plus odieux comme de plus doux, sans jamais en prendre vraiment ombrage. Sans crier gare, il était devenu le garde fou d’un maelström émotionnel dévasté. Quand le mercenaire prit la parole, le télépathe finit par lui sourire avec plus de tendresse qu’escompté. Il fallait toujours qu’il dépouille le mal de ses intentions, lui confiant un crédit que personne ne lui avait jamais donné. A aucun moment un tel artefact ne s’était révélé délétère dans son esprit et dans les mains de l’érudit. Derrière un hochement de tête entendu, il y avait de la reconnaissance, ou quelque chose de cet acabit.

Dans le fond, même Hypanatoi s’était prêté au jeu en confiant tranquillement l’étendue de ses pouvoirs sans débordement susceptible de trahir ses pensées. Il n’y avait donc pas de quoi en faire un foin. Plus étrange encore, Freya s’était tue sur le sujet, privilégiant une sobriété inaccoutumée. C’était donc ça mettre de l’eau dans son vin en public ? Morrigan n’était pas certain de vouloir réitérer l’expérience à l’avenir. Et si les gens étaient assez stupides pour interpréter ses silences bienséants en démonstration d’affection ? Quelle horreur. Mieux valait poursuivre sur le mode habituel, fait de sarcasme et d’observations agacées. On ne savait pas toujours ce qui passait par la tête des autres, à moins d’en sonder l’esprit. Et même les sculpteurs d’esprits ne pouvaient être télépathes à plein temps.

Le discours du paragoï était suffisamment pertinent pour que personne n’objecte à son propos. Trouver la source du problème était leur unique leitmotiv. Contrairement à bon nombre de soldats écervelés, leur dessein suggérait une subtilité qu’ignoraient ceux qui se contentaient de foncer dans le tas. Morrigan était solennellement ravi de mener cette expédition avec des esprits clairs et rationnels qui partageaient sa logique cartésienne. Même au moment critique d’une embuscade opportuniste, chacun resta parfaitement calme, suivant les indications d’Hypanatoi. Tout orgueil exacerbé et personnalité impérieuse s’harmonisaient maintenant sur le champ de bataille. L’érudit aurait trouvé le phénomène fascinant, s’il n’était pas lui-même absorbé à une tache importante et chronophage. Il n’avait pas attendu l’approbation du paragoï avant de se lancer dans l’exercice de la télépathie. Les yeux fermés et la respiration calquée sur une fréquence savamment calculée, le mage partit à la recherche d’un autre esprit manipulateur dans les environs. Les bruits du combats lui parvenaient sans perturber sa transe comme un écho lointain. Aussi absurde que ça pouvait lui paraître, Morrigan leur faisait confiance. C’était une sensation étrange pour l’homme méfiant qu’il avait toujours été. Son premier examen périphérique fut un échec, seuls des pensées primitives de faim, de survie du règne animal passaient la barrière de son investigation. Il plongea un peu plus loin au fond de sa télésthésie pour analyser la distance maximale permise par ses sens télépathiques.

Les pensées animales étaient si différentes de celles de ses pairs. Tout leur esprit était concentré sur la collectivité, sur des réalités froides et objectives. Quelle brèche serait là plus exposée au soleil pour y bâtir son nid ? Où diable étaient passées les coléoptères de la saison, ceux qui avaient une carapace croquante et un goût juteux ? Que faire si la reine venait à manquer de nutriments ? Pourquoi la peau des lézards était-elle aussi rigide et sèche ? Une drôle de sensation vint réveiller sa transe léthargique. On y était. Aucun animal digne de ce nom ne se questionnerait sur ses propres particularités physiologiques, à moins qu’il ne porte le nom d’homme. Morrigan concentra toute son essence sur ce dernier penseur. Un sentiment de trouble céda rapidement à une décharge d’adrénaline et les images devinrent plus chaotiques. Des arbres, le souffle court, un pied pris dans une ronce, une chute et des jurons. Puis plus rien. L’homme l’avait chassé de son esprit après un bref épisode de panique. En ouvrant les yeux et en reprenant brutalement contact avec la réalité, le regard du mage se posa machinalement sur une silhouette bien familière. Derek se tenait en position de combat, dos à eux, dans une situation que l’érudit avait déjà rencontré.

Je vois. Songea t-il dans ce premier moment de lucidité. C’était donc à cause de lui, et de la manière avec laquelle il l’avait protégé au péril de sa vie sans véritablement le connaître la première fois, qu’il était désormais capable de faire confiance à ses partenaires d’un jour. Est-ce que ça lui porterait préjudice par la suite ? Peut-être. Mais si le monde autour de lui changeait sans cesse et sans son accord, ne pouvait-il pas lui-même être victime de cette même inertie terrifiante ?

Bientôt, ses pensées s’accordèrent à nouveau avec l’urgence de la situation. Freya et Derek étaient occupés à bloquer la progression des hommes-bêtes tandis qu’Hypanatoi faisait rempart aux électrons libres qui passaient ou esquivaient la première ligne de défense. Sans s’inquiéter outre mesure que l’une des créatures survive à leur impitoyable équipe, Morrigan délivra le rapport promis sur sa recherche.

« Notre homme se trouve au nord, à quelques mètres d’ici. Ou du moins, pas suffisamment loin pour ne pas prendre ses jambes à son cou en détectant ma présence. D’origine humanoïde, très certainement. » entama t-il en faisant la liste de ce qu’il pouvait affirmer au sujet de leur cible. « Il ne s’attendait pas à un groupe à en juger par sa proximité et son accoutrement qui ne facilite pas sa fuite. » admit-il non sans une pointe d’amusement.

Et après, c’était sa tenue qu’on osait critiquer… L’ennemi était encore moins bien préparé que lui. Maintenant qu’il pouvait à nouveau prendre le temps de la réflexion, l’érudit constata que les mouvements des xorii étaient plus chaotiques, probablement libérés temporairement de l’emprise du mage qui avait été perturbée par l’intervention du télépathe. Ses sens ne tardèrent pas à lui revenir, lui faisant presque regretter la télépathie. Une odeur infâme de kératine brûlée flottait dans l’air, probablement à cause de l’intervention de la dragonne. Alors que son nez se retroussa dans une grimace de dégoût équivoque, un coup bien exécuté du paragoï sur un malheureux lézard, projeta du sang dans leur direction. Morrigan se figea au moment où il sentit la substance rouge et visqueuse émettre sa chaleur caractéristique sur son visage. Pourquoi fallait-il toujours que les combats se soldent par autant d’hémoglobine ? Aucun responsable de la guilde ou chargé de mission n’allaient donner des points de style ou une somme proportionnelle au sang versé à ses guerriers… Même en ignorant toutes les subtilités de l’art de la guerre, Morrigan pouvait affirmer que le style d’Hypanatoi était pour le moins… sanglant.

Entre l’odeur de cochon grillé et le sang qu’il s’évertuait à essuyer avec un dégoût ostentatoire, le cœur du télépathe balançait. Voilà que ses acolytes se montraient trop aimables de partager avec lui leurs petites victoires barbares… L’érudit se serait bien passé d’un tel baptême. Son sourire pincé et son port rigide contrastaient avec les postures souples et les faces ravies de ses coéquipiers. De toute évidence, ils prenaient du plaisir à combattre. Une exaltation que le télépathe ne comprendrait sans doute jamais. Un passe-temps aussi salissant n’entrait de toute façon pas dans le champ des possibles de ses loisirs potentiels. Tant qu’il n’était pas confronté à une situation de danger immédiate, le télépathe préférait s’abstenir d’interférer dans les combats des guerriers. Voilà qu’il l’arrangeait bien. Pour l’heure, il se contenterait d’écarter lentement de la pointe de sa botte, les cadavres reptiliens qu’il jugeait trop proches de son espace vital en restant vigilant à toute forme de menace physique ou de jets sanguinolents.


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Il se souvenait parfois d’histoires de son monde. Le plus souvent, il les tirait à la surface de sa mémoire, les exhumait hors des eaux troubles du souvenir, comme un pêcheur arque-bouté sur le bastingage de son embarcation. Il choisissait souvent les meilleures prises, aussi. Celles qui seules, quand il plantait les dents dedans, donnaient assez de jus. Celles qui s'accordaient à la construction atrophiée de son esprit, lorsque la transe martiale qu'il convoquait à chaque combat saisissait ses membres et saisissait son esprit et saisissait son âme. Celles qui pouvaient passer par les chemins étroits de son être. Il sentit ses compagnons répondre à ses instructions, son œil intérieur repérant leurs mouvements rapides : ils frappaient de concert, égrainaient la masse des sauriens, filtraient et tuaient. Il en conçut un grand sentiment de fierté, heureux de se voir confirmer une fois de plus qu'il ne s'était pas trompé. Portalia pouvait - et peut-être devait - brûler, mais tous ne périraient pas dans le brasier purificateur. Mais il se souvenait d'une histoire, donc. Une histoire simple. Une histoire que tous chez lui connaissaient, car il n'existait pas un parent qui ne l'enseignait pas à sa progéniture.

Une femme, quelques siècles auparavant, s'était illustrée par la qualité de ses écrits. Maniant le verbe avec virtuosité, elle avait conçu plusieurs pièces agréables à l'oeil et à l'oreille des divins. Ces dernières, excellentes par la forme autant que par le fond, contenaient nombre de réflexions philosophiques, aussi bien sur la nature du devoir que de l'existence et de la place et des sentiments moins nobles. Encore aujourd'hui, on connaissait son œuvre, préservée et honorée et jouée.

Et puis, elle était parti au combat, et ce fut cela que l'on inscrivit sur sa tombe, car ce fut pour cela qu'elle voulut qu'on se souvienne d'elle.

Aucun être vivant n'était complet sans que l'expérience de la violence et de la guerre ne vienne le parachever. Sur cette vérité, tous les sages s'accordaient, et seuls les plus arrogants des barbaroïs de ce monde pensaient pouvoir se soustraire à cette nécessité. Les premiers hommes-lézards passèrent aux travers des mailles serrées du filet tendu par ses deux compagnons de devant. Au moins, se dit-il en faisant tournoyer son arme, personne parmi eux ne se laissait aller à un tel extrême. Tous ici comprenaient la nécessité de ce qu'ils faisaient, autant parce que l'acte était justifié par la plus implacable des raisons que parce qu'il était bon et naturel en soi.

Il frappa. Le mouvement était simple, et lui aussi était bon et naturel : Hypanatoi l'avait pratiqué plus qu'aucun autre. Plus souvent qu'il n'avait de pièces de nourritures à sa bouche, plus souvent qu'il n'avait bu, plus souvent que tout autre acte du quotidien. Le croc incurvé qui surplombait la hampe de son arme fendit l'espace qui le séparait de sa cible avec un sifflement chuintant, et mordit sans difficulté son cuir écailleux, Le paragoï fit un pas en avant, ramenant vers lui son arme, la dégageant du cadavre mutilé, avant de l'envoyer dans la direction du crâne de l'ennemi qui le suivait. Derrière lui, Morrigan continuait son rituel arcane, et restait vulnérable; Hypanatoi devait maintenir une allure preste et sans concession; le télépathe avait remis entre ses mains sa sécurité et son intégrité physique. Le crâne difforme du monstre explosa sous l'impact de la lance, que le guerrier ramena une fois de plus dans sa direction. Mais s'il venait d'anéantir les plus rapides de la horde désordonnée et braillarde, le gros de ceux qui avaient réussi à se dégager de l'étreinte ardente de Freya et des capacités thaumaturgiques de Derek se pressait déjà à leur suite. Inspirant profondément, il balaya l'air devant lui de son arme, laissant son torse pivoter derrière elle. Le sifflement qui l'accompagnait se transforma en un vrombissement courroucé, suffisant pour faire hésiter même les esprits ahuris de ces créatures corrompues. Il n'avait jamais vu de monstre, sur cette terre, faire réellement attention à sa vie.

Les créatures animales ignoraient toute forme d'instinct de survie, et il avait plusieurs fois vu des meutes entières se laisser décimer plutôt que de simplement prendre la fuite. Quant aux bêtes plus intelligentes, la maîtrise du langage ne suffisait pas plus à leur permettre d'estimer intelligemment leurs chances de victoire. Il en eut une fois de plus la confirmation quand le flot de xorii reprit son bouillonnement, se déversant dans sa direction pour tenter de les submerger, lui et le télépathe. C'était trop tard, cependant : ils avaient fait l'erreur de s'arrêter, et de perdre tout leur élan. Le guerrier, lui, pivota sur lui-même, tournant son corps comme s'il avait armé un grand ressort, et serra plus fort encore ses doigts autour de son arme. Enfin, quand les bêtes se furent suffisamment rapprochées, il se déplia, son tronc et ses bras et son arme suivant tous le même mouvement circulaire.

Il avait vu, dans sa jeunesse, des paysans s'échiner avec leurs grandes faux. Leurs corps se balançaient de droite à gauche et de gauche à droite, comme de grands rubans agités par des brises contradictoires. Il ne l'avait jamais avoué à personne, mais il s'était inspiré de leur méthode. Sa moisson, simplement, était de nature différente. Plus résistante. Plus glorieuse. Quatre corps tombèrent devant lui, fauchés dans un même grand mouvement qui répandit tout autour de lui une grande gerbe incendiaire, couvrant de son odeur nauséabonde autant les arbres que le mage dont il avait la charge. Deux xorii, cependant, vinrent le percuter, leurs armes primitives mordant dans le métal de son armure sans parvenir à le percer. Le coup le secoua, le bronze de l'arme crissant contre le métal de son armure, et il sentit les muscles de son flanc grogner sous l'impact. Libérant une de ses mains, il envoya un revers furieux dans la mâchoire de la petite créature. Les pointes qui recouvraient le dos de son gantelet firent leur office, labourant la chair blanchâtre sous les écailles aussi sûrement que les griffes d'un monstre. Le second tenta de profiter de l'ouverture, et réitéra son attaque, sa lambe de bronze cherchant un des points faibles de sa carapace.

Hypanatoi envoya sa lance dans son ventre, le jetant à terre, avant de recommencer à son tour, enfonçant le cul de son arme dans la gorge de la créature. Le cartilage docile de sa trachée ne résista pas.

Le reste du combat fut rapide. Ces créatures étaient nombreuses, certes, mais c'était là une patrouille qui avait pour but de s'assurer qu'aucun intrus ne pénètre les frontières de leur clan. Elle n'était pas parée à résister à un tel assaut. Les choses changeraient quand ils continueraient à progresser, et que l'avantage de la surprise s'estomperait. Au moins le mage semblait-il en avoir terminé. Il expliqua avoir localisé la source de l'enchantement qui imbibait l'esprit de leurs dernières victimes. Ce dernier, apparemment, se trouvait à quelques mètres d'eux, au nord.

« Tu ne peux pas fuir, cracha simplement Hypanatoi en marchant dans la direction. Tes sbires tombent. Tes réserves s'estompent. Tes forces faiblissent. Approche. »

Il y eut un moment de silence, et le paragoï craignit que la cible désignée par son allié ne se laisse aller à l'erreur. Et puis, il émergea du feuillage, son être empreint de magie. Il était difficile au paragoï de le sentir, comme si présence était à moitié occultée par un voile persistant.

« Je peux... commença-t-il. »

Le guerrier ne lui laissa pas le temps de terminer. Sa lance trouva le chemin de son cou, et, avec une précision vicieuse, sectionna sa carotide. Le coup n'était pas suffisant pour le tuer sur le coup. Il se noierait dans son sang, rapidement sans doute, mais sa fin ne serait pas douce. Lui ne tirerait pareillement que peu de satisfaction de tout cela, mais aucun de leurs adversaires ne méritait aujourd'hui une fin clémente.


« Tu n'as rien pour nous. Te tuer n'est pas une perte. T'épargner n'est pas un gain. »

Son jugement rendu, le guerrier se retourna vers le reste du groupe, laissant l'homme finir d'agoniser. Les gens capables de les aiguiller se trouvaient plus loin, et un sbire assigné à la tâche à peine glorifiée de guider un troupeau de monstres n'était pas capable de faire autre chose que leur faire perdre leur temps. Leur chemin était clair. Il lui fallait simplement s'assurer que tous étaient encore capables de le suivre, qu'aucune blessure n'entamait leurs capacités.
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descriptionLes ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan) EmptyRe: Les ventres ouverts (Derek, Freya, Morrigan)

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Alors que le combat fait rage, tu as l’impression que vos coeurs battent à l’unisson. Les premiers ennemis tombent, l’effet de surprise est bien présent. Tu n’as pas besoin de jeter un regard autour de toi pour savoir que ton partenaire du jour, Derek, se bat avec l’efficacité espérée. Ils sont nombreux, bien nombreux. Mais c’est un défi digne de ce nom pour votre groupe. T’attendais-tu à ce que le chemin se dessine pour vous avec une facilité déconcertante ? Certainement pas. Ce n’est qu’une patrouille qui a pour but de vous mettre des bâtons dans les roues. Et, malgré le fait que tu ne dois pas la plus avancée en terme de puissance d’essence, tu es prête à prouver ce que tu vaux à tes camarades. Oui, tes camarades. Derek et Hypanatoi ont beau ne pas être de ta faction ni de ton monde, c’est ainsi que tu considères ces compagnons d’arme qui se battent à tes côtés. Abandonnant l’approche flamboyante pour économiser tes forces alors que les ennemis s’approchent au corps-à-corps, tu abats ta grande éppée sur le premier humanoïde. Tu sens son crâne se briser alors qu’il s’effondre au sol. Bloquant l’attaque du second qui se rue sur toi à l’aide de ta lame, tu le repousses avec force et sans difficulté. Le lézard perd l’équilibre, et tu profites de cet instant fatalement propice pour l’achever de la même manière que le premier. Le troisième en revanche – plus fort que les autres d’après ce que tu sens –, a le temps de te toucher. Tu sens une brûlure sur ta joue alors qu’il t’égratine. Tu en déduis qu’il possède une arme infusée par le feu. Encore un challenge intéressant ; l’échange qui en suit est plus corsé, mais tu parviens finalement à le désarmer, et à l’empaler.

Les ennemis déferlent. Le vent de panique passé chez les troupes adverses, ils ne seront que plus durs à combattre. Un coup d’oeil te permet de voir que Derek a également reçu quelques égratinures, mais qu’il est toujours aussi vaillant. Quelques lézards courent jusqu’au paragoï, mais tu n’as aucun doute quant à leur sort. Ils souhaitent triompher par le nombre, là où vous reposez sur la qualité des combattants. Tu as beau juger la stratégie adverse pathétique, il faut vous sortir efficacement de cette situation. Et alors que tu vois les ennemis commencer à former un bloc uni, prêt à charger, une idée te vient en tête. Une stratégie bien menée pourrait vous éviter, à Derek et toi, des blessures supplémentaires. Tu sais que l’effort que tu t’apprêtes à dépenser sera relativement important, mais tu estimes que cela en vaut la peine.

« Ils resserrent les rangs, je vais les piéger avec mes flammes ! » lances-tu à l’intention de Derek.

Usant à la fois de ton pouvoir évolutif te permettant de courir très vite, et de tes flammes, tu utilises l’épaisse végétation à ton avantage pour tout flamber autour de tes adversaires, les encerclant bien vite d’un mur de feu alors qu’une flèche ricoche sur ton armure. Tu ne tardes pas à entendre des cris dans les rangs ennemis. Quelques uns – parmi les plus forts – sont suffisamment rapides pour franchir la barrière avant que les flammes ne montent. Toutefois, leur nombre est suffisamment réduit pour que Derek et Hypanatoi puissent les cueillir sans grande difficulté.

***

Le combat terminé, tu rejoins tes alliés, le souffle court. Sans la présence d’Hypanatoi, les choses auraient pu très mal tourner, tu en es consciente. As-tu déjà vu quelqu’un s’approcher de la puissance strastosphérique du paragoï parmi les invoqués depuis ton arrivée ? Certainement pas. Et rares – parmi les plus anciens – sont ceux qui le dépassent ou arrivent à sa cheville. Tu ne doutes pas que Morrigan a su faire son repérage. Malgré le gros effort que tu viens de produire, tes yeux brillent de détermination. Tu essuies le sang qui coule sur ta joue d’un revers de main, presque comme si tu en redemandes, un tel combat méritant d’être conté à tes yeux. Avisant un arbre qui n’a pas été calciné, tu donnes un puissant coup de poing sur son tronc pour faire tomber les fruits. En prenant un au sol, tu le croques à pleines dents pour te revigorer.

« Ces fruits sont comestibles, au cas où l’un de vous ne souhaiterait pas gaspiller ses réserves. » affirmes-tu.

Regardant autour de toi, le sol jonché par les cadavres des lézards, et l’incendie faisant toujours rage, tu réfléchis rapidement. Plusieurs stratégie te viennent en tête, et tu souhaites en faire part au paragoï. Peut-être s’agit-il d’ailleurs d’une des rares personnes dont tu reconnais son autorité, à la fois pour sa puissance que pour le respect qu’il t’inspire. Après tout, il s’agit de sa vengeance, sa quête.

« Nous ne sommes pas passés inaperçus. » commences-tu, « Je connais un camp de rôdeurs non loin, ils n’aiment pas ces créatures esclavagistes plus que nous et m’en doivent une. Souhaites-tu négocier une alliance stratégique avec eux ? Je pourrais y aller seule et ensuite vous rejoindre, mais il sera peut-être mieux vu que tu sois là pour présenter ta quête. » tu marques une pause, « Nous pouvons foncer et profiter de l’avantage de surprise, ou rassembler des forces pour un assaut de plus grande ampleur, tout comme je peux aller chercher les rôdeurs pendant que vous partez en éclaireurs. Pour quelle stratégie préfères-tu opter ? »

Ta dernière visite avec Elim t’est évidemment venue en tête et tu as tout de suite pensé aux rôdeurs. Pour toi, les deux approches sont susceptibles de se justifier compte tenu de la puissance du paragoï. Si les rôdeurs ont la possibilité de remporter une victoire clef face aux reptiles du coin, il le feront, tu en es certaine. Peut-être pas pour Kemat, mais pour ces terres avec les horribles créatures qu’ils possèdent pour voisins. Tu pourrais y aller seule, tout comme Hypanatoi pourrait venir avec toi. Néanmoins, étant donné que le paragoï constitue votre principale force de frappe, ce n’est guère une décision à prendre à la légère. Vous pourriez tout aussi bien tous vous dépêcher – si ta présence est indispensable aux yeux du grand guerrier – pour une frappe rapide et mortelle, bien que cela puisse éventuellement présenter plus de risques. Si tes remarques et questions sont avant tout destinées au paragoï, tu jettes un regard interrogateur sur Morrigan et Derek, afin de leur laisser l’occasion de dire ce qu’ils en pensent. Commencerais-tu à saisir ce que signifie travailler en équipe ?
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Derek Ravencross
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Je voyais le hochement de tête de Morrigan qui était équivoque selon moi. Il était heureux de savoir que pour moi, l’artefact qu’il avait récupéré après l’attaque de Portalia n’était qu’une chose bénéfique. Je ne le voyais pas s’en servir pour faire le mal. A la limité peut-être des farces selon les personnes. Mais rien de plus. Ce n’était pas le genre de personne à s’en servir sans réfléchir et pour faire n’importe quoi dans tous les cas, l’action sera calculée et aura une raison d’être selon moi. Et je pense qu’il me remerciait d’être de son côté. Il savait que ce serait toujours le cas.

Bien que parfois la méthode foncer dans le tas en était une bonne, on aurait tout de même prudents et étions plutôt bien coordonnés en vérité. Malgré l’embuscade qui nous tomba sur le coin du nez, chacun pris ses ordres et s’arma pour faire face aux adversaires. Je ne confierais pas Morrigan de base et préfèrerais m’occuper moi-même de sa sécurité, mais que ce soit mon phyleï qui s’en charge ne me dérangeait pas. Notre écart de niveau était encore plus significatif qu’avant. J’avais confiance en lui pour que Morrigan soit sauf, bon cependant je ne promettais aucunement que ses habits resteraient vierges de sang vu la propension d’Hypanatoï d’aimer se baigner dans le sang des ennemis…

Je souriais me disant que Morrigan n’avait pas tarder à se concentrer et à fermer les yeux également aussi confiants que moi. Lui qui était de nature si méfiante il laissait sans mal sa garde baissée ici. Mais je pense qu’en tout état de cause il admettait la force d’Hypanatoï et le fait que c’était homme à tenir parole. Il le protégerait. Et puis, je pense que quelque part c’était une excuse pour utiliser son pouvoir parce qu’il aimait bien ça et il avait de quoi faire ici. Il allait pouvoir se rendre utile autrement que grâce à son statut d’érudit. On l’avait amené en mission alors que lui-même ne voyait pas souvent l’intérêt d’aller sur le terrain. Donc sûrement qu’il devait se faire un devoir de servir aux autres contre leur protection.

J’entendis rapidement l’état des lieux de Morrigan. Un homme dans cette forêt ? Après tout, ce n’était pas vraiment étonnant en soi. Ces hommes lézards n’avaient pas l’air bien à tous les étages et semblaient même pour la plupart aller contre leur instinct animal de fuir. Ils étaient clairement manipulés, mais apparemment, le fait de faire fuir l’humain ne dispensait pas la manipulation. Peut-être que cela avait une autre origine que magique, ou étais ce simplement un pouvoir longue portée ? On verrait bien par la suite. On rattraperait cet homme. Chaque chose en son temps. Cette jungle n’était clairement pas assez grande pour séparer Hypa de sa vengeance, cet homme pouvait courir autant qu’il le voudrait il s’épuiserait avant nous.

Pour le moment j’étais assez déçu de la résistance ennemie. Cela dit, des ennemis portant des armes infusées entrèrent en scène. Enfin restait à savoir si leurs armes n’étaient bonnes qu’à couper dans de la viande ou s’ils savaient s’en servir un tantinet finement. Je me devais d’être le bras droit armé d’Hypa. Je ne pouvais pas le laisser tomber. Je m’étais entraîné encore et encore, mais il avait fait cela d’autant plus que moi encore. Je me demandais si un jour il arrêterait de croître. Sûrement, non ? On ne peut pas évoluer indéfiniment si ? En tout cas, Malgré mes nombreux efforts pour m’élevé et devenir plus fort, j’étais encore loin derrière. Même Freya était plus proche de moi que je n’étais proche d’Hypa. Mais je ne me découragerais jamais, et franchement, Freya étant du style pompeux, hors de question que je perde contre elle. Il en allait de ma fierté de guerrier !

Regardez là, là à cracher du feu. Elle s’est crue où franchement à un méchoui de lézard ? L’odeur du lézard grillée est immonde. Elle ne réfléchit jamais avant d’agir ? Cela reste efficace mais cela n’a pas été assez surprenant pour qu’il y ait beaucoup d’ennemis pris dedans. Pas comme si c’était limite gravée sur sa tronche que c’était une dragonne...Les écailles me rappellent vaguement quelque chose tiens ~

Tandis que je gardais en respect les deux lézards armés d’armes infusées, je vis que le paragoï eut tôt fait de dégager une nouvelle salve d’ennemis en un coup d’une expertise à toute épreuve. Je vis le sang giclé en partie sur Morrigan et je pouffais brièvement dans mon coin à l’idée de sa réaction. Il ne faisait pas encore bien attention mais une fois arrivée sa réaction fut celle escompté. Toujours un plaisir de le voir indigné ce petit homme de science. La violence ce n’était vraiment pas son truc. Quelquefois je me demandais ce qu’il faisait vraiment avec moi, parce que la violence faisait quand même partie quasi tout le temps de mon quotidien en tant que mercenaire.

Après une nouvelle analyse et l’aide notamment de Karter qui s’était approché en douceur par l’arrière des lézard, je sus rapidement qu’il ne s’agissait finalement pas d’arme infusées, mais d’un liquide bleu spécial sur les lames qui leur donnait cette teinte qui m’avait trompé. Du poison ? Peut-être en vrai, pas envie de savoir, peut-être un quelconque fluide de la flore ou de la faune environnante paralysant où que sais-je encore. Dans tous les cas, me laisser toucher par ses lames n’étaient pas envisageables. Karter revint rapidement vers moi, et on fusionnait de nouveau armant mon arc je tirais entre eux deux. Ils tournèrent la tête s’attendant à ce que je me téléporte, mais c’était selon ma volonté et ils venaient de me tourner les dos. En effet, ce n’était qu’un leurre et ils étaient clairement tombés dans le panneau.

Amateurs... dis-je en éliminant mes deux derniers ennemis d’un coup d’estoc dans le ventre pour l’un et d’un tranchage de gorge avec une petit dague pour l’autre.

A la fin du combat, l’homme que Morrigan avait sondé finit par revenir pour espérer un pourparlers peut-être ? Mais c’était sans compter sur l’absence de miséricorde d’Hypa pour cette mission. Ils étaient tous coupables, alors tous périraient. Et comme ce n’était qu’un pauvre bougre sans grand intérêt, pas d’intérêt à perdre son temps à l’interroger. Couic ! Plus d’homme jusqu’au prochain du moins…

Freya propose une stratégie et je suis peu chaud pour celle-ci. On n’a pas besoin de nombre. La qualité des combattants est là. Ils ne feraient que nous gêner. Cela dit je préfère aller aux côtés de Morrigan vérifier qu’il s’agit bien que de sang ennemi sur lui, laissant Hypa décider de ce qu’il souhaitait faire. Honnêtement je n’en avais cure du moment que les autres mecs ne me gênaient pas s’ils s’ajoutaient à notre nombre. Elle se met à nous regarder moi et l’érudit semblant attendre qu’on donne nous aussi notre avis sur la question.

Bon ben si elle demande après tout.

Personnellement, je trouve qu’on est très bien juste tous les quatre. Trop nombreux ça risquerait de nous gêner. Je ne connais pas la force de tes rôdeurs, mais s’il faut faire attention à leurs miches pour pas les blesser moi ça va me gaver un peu. Je sais qu’entre toi et Hypa qui protège Morri je n’aurais pas de soucis et peut me donner à fond. Je n’ai pas envie de devoir me soucier d’autres alliés encombrants. S’ils ont une dette envers toi, s’ils ne la payent pas aujourd’hui ça se payera plus tard après tout. Ce n’est pas perdu, autant garder ça pour un autre moment où tu en auras vraiment besoin. Là, pour moi on gère très bien sans membres superflus. Mais cela reste mon avis. Ce n’est pas moi qui prends la décision finale.

Je regarde Morrigan et avec le sang sur sa figure je lui dessine un cœur sur la joue pouffant face à sa trogne évidemment adorable quand on oblitère le fait qu’il s’agissait de sang de Lézard poisseux...

Tu es parfait comme ça.

Ouais...pas ce que j’aurais dit. En revanche je ne savais pas que Morrigan pouvait avoir ses règles lui aussi...Le monde et ses mystères... dit Karter en ricanant.
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Morrigan
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"Les ventres ouverts"










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La jungle autrefois luxuriante n’était plus que terre brûlée. Une belle métaphore du passage des vainqueurs sur les lieux du drame. Les hommes avaient cette fâcheuse tendance à s’enorgueillir de leur victoire, n’extrayant que l’éclat épique de leurs actes pour écarter de la scène principale le décor plus trivial et désolé. Mais pouvait-on leur en vouloir ? Leurs esprits avaient du s’anesthésier à l’horreur par instinct de survie. Le cerveau n’était pas fait pour encaisser les abominations. Ce qui ressemblait à une promenade du dimanche pour les trois combattants était une scène graphique et odieuse pour l’érudit. Comme un spectateur impuissant, Morrigan balayait lentement du regard le charnier de violence qui se dépeignait sous ses yeux. Les corps amoncelés, le rouge carmin, la chair brûlée, l’odeur de la guerre et du carnage.

Même sans avoir retrouvé l’intégralité de sa mémoire, le télépathe était au moins sûr d’une chose. Jamais il n’avait connu ça, au milieu des draps de soie et du nid de vipères dans lequel baignait la noblesse. Non, les guerres qui s’étaient jouées à son échelle étaient toutes autres, vicieuses et indirectes. Le sang était dissimulé dans les velours et les couteaux, cachés dans les sourires. Les uns mourraient silencieusement, sans spectacle tandis que les autres s’échangeaient des dessous-de-table avec une élégance toute feinte. Son monde à lui n’était que censure et mensonge là où celui de ses compagnons du jour n’était que vérité ostentatoire. N’existait-il pas après tout, de vérité plus crue que celle que l’on trouvait dans les entrailles ? Non, ses pairs le croyaient peut-être mais pas Morrigan. Il n’y avait aucune magie, aucun savoir mystique à arracher aux organes broyés. La mort était un concept ordinaire, un état de fait clinique et irréversible. Manger, boire, dormir, puis mourir, qui n’était qu’un verbe physiologique parmi tant d’autres. Voilà pourquoi les guerriers le traitaient encore aujourd’hui de manière si ordinaire.

L’odeur de la mort, en revanche, ne lui était pas étrangère. Le mage avait déjà pris conscience de cette sensation à travers l’esprit de ses cibles. Les tueurs étaient monnaie courante dans le multivers et pour cause, aucun monde n’échappait aux réalités cruelles de la survie et l’opportunisme. Les secrets qu’il avait prospecté avaient également conduis à la mort de plusieurs individus. Ses mains n’étaient donc pas aussi vierges que ce que son esprit conciliant essayait de lui faire croire. Mais c’était la première fois que l’érudit assistait à cette scène de manière directe, sans le tamis de l’esprit ou d’une mise à mort différée. Et même dans ces dispositions, il devait se rendre à l’évidence : il ne ressentait rien. Aucune indignation, aucune compassion, seulement un profond dégoût propre au manque d’hygiène de la chose. Ses propres guerres l’avaient désensibilisé, au même titre que ses camarades, même si leurs chemins et leurs expériences étaient au combien opposées. Malgré leur différence et leurs mondes radicalement différents, le trio l’avait accepté comme l’un des leur. Alors il pouvait bien leur concéder une veste tâchée.

Le pauvre hère qui contrôlait les xorii ne tarda pas à subir un sort peu enviable à son tour. Hypanatoi ne lui avait accordé aucune clémence ni aucun pourparler, se contentant de l’achever avec sa férocité intrinsèque. Morrigan l’observait machinalement se débattre comme un poisson hors de l’eau avec ses mots et détourna la tête au moment où le paragoi lui trancha la gorge. Il avait après tout eu sa dose de sang annuelle, alors autant ne pas tenter le diable en laissant son visage à portée d’une nouvelle gerbe sanguinolente. Qu’est-ce que le malheureux était allé s’imaginer ? Il s’était associé à des crapules et avait tenté d’éliminer des cibles qui avaient au moins trois fois son niveau de puissance. Une telle imbécillité était presque un désir de mort. Les Portaliens étaient décidément maigrement pourvus de matière grise. Une fois l’homme éliminé, le mage profita du retour au calme pour honorer sa part du marché.

« Merci. » dit-il simplement en inclinant légèrement la tête.

C’était une chose de laisser brièvement sa vie dans les mains d’autrui et une autre de se trouver bel et bien sain et sauf à l’issue du processus. A sa plus grande surprise, Morrigan n’avait pas douté du manque d’efficacité de son équipe, ce qui ne l’empêchait pas d’exprimer une reconnaissance brève mais polie. Ses bottes avaient beau baigner dans un liquide répugnant, il n’en restait pas moins un gentleman. La seule chose qui le chagrinait quelque peu était d’avoir loupé la chorégraphie meurtrière de ses compagnons, contraint d’avoir du se focaliser sur sa télépathie. Il y avait quelque chose de fascinant dans la façon où les combattants se mouvaient instinctivement au fil du combat. Quelque chose qui ne s’expliquait pas par la logique et la théories seules. Voilà qui expliquait sans doute pourquoi l’érudit n’y comprenait rien à rien.

Sa première pensée fut ensuite dirigée vers Derek qui occupait un bon tiers de ses préoccupations habituelles. Son mercenaire n’avait pas volé sa réputation, aussi tranquille et impitoyable que ce que les rumeurs voulaient bien raconter à son sujet. Soit, le mage s’en accommodait parfaitement. Mieux valait-il pour eux qu’ils le craignent, plutôt que de lui causer inutilement du tort. Il se portait comme un charme alors le reste n’avait présentement que peu d’importance. Il se surprit en revanche davantage de l’intervention de Freya qui proposait de partager un repas frugal. Après une telle boucherie, tout ce qui lui venait à l’idée était un festin.. ?

« Eh bien… Est-ce le fumet délicat de la chair brûlée ou le cadavre en putréfaction qui vous met en appétit ? » ironisa t-il avec un sourcil circonspect à l’intention de la dragonne. « Je vous savais bestiale mais pas mangeuse d’hommes. Voilà qui va achever de rassurer nos collaborateurs de la guilde. »

Comment ne pas la juger dans de telles circonstances ? Surtout quand lui avait l’estomac bien trop retourné par les récents événements pour ingérer quoi que ce soit. A défaut de le reconnaître, il pouvait au moins se moquer de l’attitude désinvolte de l’impérieuse guerrière. Cette dernière proposa alors une alliance stratégique avec un groupuscule de rôdeurs, vraisemblablement habitués à la jungle hostile. Dans les faits, connaître davantage les lieux ne pourraient leur être que bénéfique mais avaient-ils le luxe de s’encombrer d’agents supplémentaires quand ils peinaient déjà à passer inaperçus ? S’apprêtant à délivrer le fond de sa pensée, Derek le coupa dans son entreprise en venant se poster à ses côtés. S’était-il inquiété à son tour qu’il lui soit arrivé quelque chose au milieu de la bataille ? Il le laissa l’examiner avec un sourire entendu, ne lui laissant pas l’opportunité de croire qu’il ne comprenait pas ses intentions. Une fois rassuré, le grand brun entreprit de donner son avis, bien tranché, sur la question. Morrigan n’était pas étonné de sa conclusion, sachant pertinemment que son mercenaire préférait faire cavalier seul dans ses missions. Et comme il le comprenait ! On n’était jamais mieux servi que par soi-même.

Son analyse devait encore attendre, maintenant que l’érudit était en proie aux moqueries du grand brun qui venait de lui effleurer la joue. Cherchait-il à enlever la trace de sang en souvenir du bon vieux temps ou à l’étaler davantage pour se moquer de ses simagrées ? Oh que non, il ne lui laisserait pas cette satisfaction et daignerait garder cette ignoble trace pour qu’il ne lui fasse pas l’audace de le fustiger de son sobriquet préféré : princesse. Avec tout le sang qui avait souillé ses vêtements, il n’était de toute façon plus à ça près. Morrigan se contenta de le regarder à son tour, sourcils froncés, lèvres pincées mais bien incapable de le foudroyer de son mépris, pas lui. Au moins l’érudit se félicitait d’avoir essayé de lui enlever quand lui n’avait fait que l’étaler pour des raisons qui lui échappaient. Ignorant parfaitement qu’un dessin prémédité sillonnait sa joue, le télépathe fusilla un instant du regard le plus sot de tous les hommes qui venait de prendre puérilement la parole. Puis, un sourire suffisant, presque perfide, décontracta les traits de son visage préalablement contrarié. Sur le ton de la confidence, il s’adressa à lui de manière équivoque.

« Je m’inquiète pour toi, Karter. Outre ta stupidité exponentielle, tu finis par m’associer des caractéristiques féminines. C’est le signe que tu commences à trouver ça ordinaire. J’ai bien peur que la prophétie se réalise... » dit-il d’un air faussement peiné.

Morrigan capitalisait sur une de ses plus belles victoires. Il avait réussi à lui faire avaler que les préférences sexuelles étaient contagieuses, pour l’inciter à les laisser tranquilles. Le doute s’était instillé, suffisamment pour créer des scrupules chez l’infâme. Le mensonge était certes odieux, mais la paix, elle, était inestimable.

Après cette courte démêlée qui était malheureusement devenu une habitude, le mage se consacra de nouveau pleinement à la mission, le plus sérieusement du monde, avec son cœur sur la joue. Alors que la question de l’alliance était toujours en suspens, une pensée le troubla. Depuis son retour, Morrigan avait réduit son essence à une veille télépathique qui n’était pas tant fatigante pour son essence que pour sa charge mentale. Entendre en permanence des pensées parasites était un labeur extrêmement pénible auquel les télépathes avaient été bien souvent confrontés. En ignorant volontairement les cibles puissantes pour s’économiser, il écoutait les âmes faibles par précaution, au cas où d’autres lézards décidaient d’écourter leur espérance de vie. Soudainement préoccupé, son attention se focalisa un instant sur ce flot de pensées, ignorant pendant un instant la conversation du trio.

« Je crains que le débat ne soit pas nécessaire. » dit-il alors pour couper court à ce qui venait d’être dit.

Plus loin, à l’Est, des pensées désespérées se profilaient. En regardant dans la direction concernée, le télépathe poursuivit sa sinistre conclusion.

« Plusieurs de vos rôdeurs ont été attaqués. » admit-il à l’intention de Freya. « Reste à savoir pourquoi, comment et surtout, par qui. »

S’ils étaient aussi efficaces qu’elle le laissait entendre, une embuscade de xorii n’aurait pas eu raison d’eux. Ce qui ne laissait possibles que deux théories : celle d’une menace bien plus grande ou la perspective d’une trahison. Mais ce n’était pas à lui de conjecturer.


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De nouveaux moucherons s’étaient enfoncés dans sa toile. À la différence que cela avait plus de mordant que les locaux.
L’un des abrutis qui lui servait pour contrôler les xorii avait été crevé par les parasites.
C’était un abruti, mais il lui appartenait. Il n’aimait pas qu’on casse ces choses. Après tout, son truc, c’était plutôt d’en collectionner un maximum, même s'il restait plutôt élitiste sur la qualité.
On dirait que cette opération aura plus d’intérêt que les autres. Après tout, la vengeance était douce comme le miel dans sa bouche. Il ferait peut-être l’un d’entre eux sa chose.

Le grand baraqué était un peu trop brutal, en plus, il avait prévu de faire de son corps musclé un nouvel instrument de musique, une harpe probablement.
La dragonne semblait été bien plus appétissante sous la forme d’un plat. Il commençait à faire faim après tout !
Ne laissant que les deux autres… Mhé, ils semblaient assez basiques. Un peu trop pour lui. C’était un homme exigeant, il n’allait pas baisser ses standards, pas à ce point.
Le groupe avance encore. Et si… mais oui, séparer pour s’amuser. D’abord la brute et la dragonne, ensuite les deux autres.
Il serre alors sa relique. Brisant la trame même de la réalité. Il fit apparaître une balafre dans la Jungle de Jade, il fit apparaître une profonde fosse. Cette cicatrice déchira la terre laissant apparaître à dans le fond une coulée de lave volcanique rappelant les premières strates de l’enfer.
De chaque côté, se trouvait un duo. De quoi faire durer le plaisir un peu plus longtemps.
Et avec un rire, il quitta son antre de velours.

« Il est temps de s’amuser. ~ »

La chasse débute.

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À peine Morrigan eut fini sa phrase que la terre se mit à trembler. Puis votre équilibre fut remis en question vous forçant alors à mettre genou à terre pour tenter de vous stabiliser.
Ce n’était pas la fin de vos calvaires. La Terre elle-même semble hurler et une blessure apparaît, fissurant le sol. En quelques instants à peine, semblant durer une éternité, l’endroit à un nouveau visage. Le feu, précédemment laisser par Freya, semble correspondre totalement à l’ambiance de ce nouvel endroit. Un lieu de mort entouré par une luxuriante jungle.
Le couple (et Karter) se retrouvait alors séparé par une large fosse d’une vingtaine de mètres, pour une profondeur d’une centaine de leurs deux compagnons. Au fond, une lave brûlante semblait attendre ceux qui auraient le malheur d’y tomber.

Plus loin, vous entendez des dizaines de créatures inhumaines s’enfuirent, visiblement apeurées par cet acte immonde.
C’est alors que des répliques commencèrent peu à peu à se faire sentir, bien plus gérable. Vous apercevez la fosse s’agrandir, centimètre par centimètre, engloutit dans un feu liquide.

De l’autre côté, Hypanatoï et Freya ont commencé à s’engloutir dans la jungle à l’opposé de vous.
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