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Freya Bloodjörn
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descriptionVendetta [Hypanatoi] (Terminé) EmptyVendetta [Hypanatoi] (Terminé)

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Il y a un homme qui t’intéresse, un homme qui a tué.

En temps normal, sans doute aurais-tu pensé bien du mal d’Hypanatoi. Cet homme, vraisemblablement affilié à Derek, est connu des autorités par ses actes répréhensibles. Au moins n’a-t-il pas fui sous les regards inquisiteurs des membres de la Guilde et de l’Eglise. Il est rare qu’une personne suscite ainsi ta curiosité. Tu n’as été qu’un regard perdu au milieu de la foule lors de son passage au rang obsidienne. Néanmoins, la scène a su captiver ton attention. Si sa grande puissance en fait déjà une personne digne d’intérêt à tes yeux – rares étant ceux qui arrivent au rang obsidienne – ce n’est pas la raison qui attise ta curiosité. Tu as effectivement découvert qu’Hypanatoi n’est pas dépourvu d’un certain sens de la justice ; a-t-il dû la rendre lui-même. Tu as su trouver une certaine justesse dans ses propos détaillant les défaillances et la corruption des organisations officielles. Bien que tu fasses partie de la Guilde, tu n’as nullement été offusquée par les propos de l’aventurier, reconnaissant une grande part de vérité dans ce qui a été dit.

La prise de parole de l’aventurier est risquée, tu le sais. Peut-être a-t-il éveillé certaines consciences, en même temps qu’il s’est mis à dos les forces supérieures ; qui serait assez fou pour s’opposer ainsi à une cité défaillante ? Tu admires son courage, n’aurais-tu vraisemblablement pas risqué ta réputation de la sorte. Aussi t’es-tu contentée d’acquiescer en silence. Cela n’a en outre fait que renforcer ce que tu pensais déjà ; beaucoup sont au courant de la décadence des grandes institutions mais n’agissent pas, en pure lâcheté. Tu sais que quelqu’un doit remettre de l’ordre dans tout ceci, qu’il y aurait un grand tri à effectuer au sein de vos propres rangs. Peut-être as-tu une première piste sur la marche à suivre.

Tout ceci t’amène à cette soirée à Portalia. Ayant écrit une lettre au paragoï pour lui donner rendez-vous dans une taverne, c’est ici que tu attends. De la fenêtre, tu observes la pleine lune, tandis que tu as commencé à boire un verre d’alcool. Tu restes quelque peu soucieuse. Comment se passerait la rencontre ? Tu sais que le paragoï n’est aucunement obligé d’accepter ton invitation. Tu as pris soin de bien choisir le lieu de rencontre, dans cette taverne au milieu du monde et à une heure guère trop tardive où il ne craindrait aucune embuscade ; aurait-il seulement quelque chose à craindre de toi, lui qui a atteint une telle puissance d’essence ? Il en va de soi, tu souhaites le mettre dans de bonnes conditions, et cela t’arrange que le brouhaha puisse masquer en grande partie votre conversation. Le problème est qu’Hypanatoï a pu se renseigner et ainsi savoir que tu viens de la Guilde, éveillant sans doute une méfiance naturelle. Il peut très bien refuser de venir par principe, tu le sais. Tu tiens néanmoins à prouver que tu n’es pas de ces pompeux qui se reposent sur leurs lauriers en laissant les grandes injustices être perpétuées.

Tu n’as néanmoins pas le temps de faire mûrir ces réflexions. Un homme a franchi la porte, reconnaissable à ses cicatrices. Tu ne tardes pas à te lever pour l’accueillir.

« Je vous remercie d’être venu. » fais-tu en guise de salutation.

Il est rare que tu témoignes d’une telle politesse à l’égard d’un inconnu. Peut-être Portalia commence-t-elle à t’apprendre les bonnes manières, ou peut-être mets-tu simplement le paragoï sur un pied d’égalité. Tu es particulièrement méticuleuse cette fois car tu souhaites que cette rencontre se passe pour le mieux. Vous avez beaucoup de choses à vous dire ; nul doute que tu as quelque chose derrière la tête.

« Je vous paye un verre, que souhaitez-vous boire ? »

Tu souhaites ainsi mettre les choses au clair dès le début : tes intentions à son égard ne sont pas hostiles.


Dernière édition par Freya Bloodjörn le Lun 13 Mar - 18:50, édité 1 fois
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionVendetta [Hypanatoi] (Terminé) EmptyRe: Vendetta [Hypanatoi] (Terminé)

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Plus son action se faisait connue du grand public, plus il recevait de remarques. La plupart du temps, elles venaient de gens essayant de l’arrêter dans la rue pour le gracier de leurs commentaires sur son action. C’était là quelque chose de gênant, et il avait souvent à interrompre extrêmement rapidement les tirades enflammées de personnes qui pensaient avoir des choses utiles à lui dire, qu’elles soient négatives ou non. De la même manière, son domicile était assailli par les missives et les messagers. Il avait pris l’habitude de faire venir chez lui assez régulièrement une personne capable de lui faire la lecture : là encore, il l’interrompait rapidement quand il estimait que le message qui lui était adressé était sans intérêt. Il aurait aimé pouvoir simplement ignorer tout ce vacarme, mais savait aussi que cela aurait été stupide. Il suffisait qu’au milieu de la masse irritante se trouve un seul envoi intéressant pour justifier de devoir supporter la lecture du reste. Il avait besoin de rester informé, et de voir les propositions utiles. De déchiffrer certaines menaces, pour percer à travers elle leur provenance. Aujourd’hui, il était là parce qu’on l’avait invité. La lettre était rédigée dans un langage simple et direct. Il était invité dans une taverne fréquentée, et peu de détails supplémentaires avaient été offerts. Ce fut cela qui attira son attention. C’était la façon de s’exprimer, droite et laconique, d’une combattante.

Il hésita tout de même à balayer l’idée : le temps était précieux, et le sien particulièrement. Les jours étaient trop courts pour qu’il puisse faire sans opérer de choix tout ce qu’il avait à faire. Malgré cela, il demanda à l’homme qui lui faisait la lecture de préciser le lieu du rendez-vous, et de se renseigner sur la signataire. Freya Bloodjörn avait un nom semblables à ceux des gens qui habitaient dans les contrées boréales de ce monde. Il le garda en mémoire, et se résolut à se décider plus tard.

Finalement, il était venu. Il avait troqué son armure pour les vêtements typiques de son monde, recouvrant la grande étoffe qui drapait son corps d’une couche supplémentaire, plus épaisse, mais avait tout de même emporté avec lui son arme. Il refusait de se rendre désarmé vers ce qui pouvait encore parfaitement s’avérer être un piège. Les portaliens ne considéraient de toute façon pas les lois de l’hospitalité de la même façon que lui, et il doutait que cela dérange la personne qui l’avait invité. Fendant aussi rapidement que possible les masses grouillantes qui déambulaient dans les rues épaisses du centre-ville, il finit rapidement par trouver l’endroit qu’on lui avait indiqué. Il commençait à connaître la cité, et à force de déambuler dans cette dernière voyait un plan de ses artères se préciser dans son esprit. Il avait tout de même préféré demander confirmation à un passant, et après l’avoir obtenu, avait pénétré la taverne, les sens en éveil.

Son œil intérieur, une fois la porte poussée, s’occupa rapidement de prendre la mesure de l’endroit. Il n’y avait pas grand-chose à dire dessus. Quelques clients affairés s’occupaient à boire et à manger, regroupés en petits essaims bourdonnants autour des tables. La pièce était relativement grande et haute. A peu près propre ; son odorat n’était pas agressé outre-mesure par les effluves corporelles et le fumet de la cuisine. Il sentit rapidement une femme se lever, et lui adresser la parole. C’était elle qui l’avait invité, donc. Elle semblait de taille et de poids moyens pour une portalienne. Son corps, en revanche, portait les marques évidentes d’une ascendance surnaturelle : ses oreilles avaient un profil tranchant et épais, et une queue pointue et large jaillissait du bas de son dos. Certaines parties de sa peau semblaient également plus épaisses. Elle correspondait à la description qu’on lui en avait faite.

Une femme-dragon. Il haïssait les drakons, ces bêtes immondes et cruelles, qui incarnaient sur son propre monde tout ce que la corruption qui le rongeait pouvait produire de mauvais. Il savait certes que ceux des autres plans avaient tendance à être différents. Nombre d’entre eux tempéraient leurs instincts par une grande sagesse, et son interlocutrice de ce soir n’était de toute façon pas une de ces créatures. Simplement l’héritière d’un sang très dilué. Cela ne changeait rien au fait qu’il était malaisé pour Hypanatoi de se départir de la haine atavique qui existait en lui pour ces êtres. Il la repoussa comme il put, la sachant peu utile, et s’approcha de la femme, lui répondant tout en s’asseyant face à elle :

« Ton invitation m’a intrigué, répondit-il simplement. Tutoies-moi. Je prendrai du vin. »

Il posa proche de lui son arme, la laissant reposer contre le dossier de sa chaise, et patienta, attendant qu’on éclaircisse les raisons qui justifiaient sa venue ici, espérant sincèrement qu’il n’aurait pas à montrer toute l’étendue de son déplaisir s’il s’était avéré qu’on lui avait fait perdre son temps. Ses mains glissèrent sur le bois de la table, et il se pencha légèrement, imperceptiblement en avant.
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descriptionVendetta [Hypanatoi] (Terminé) EmptyRe: Vendetta [Hypanatoi] (Terminé)

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Observant le paragoï s’asseoir face à toi, tu acquiesces à ses propos. S’il te demande de te tutoyer, c’est qu’il doit être suffisamment à l’aise avec ton invitation et cela t’inspire une certaine satisfaction. Il n’a pas l’air méfiant, seulement curieux de cette rencontre. Une part de toi admire son flegme, bien que tu te doutes qu’il soit vraisemblablement dû à l’expérience apportée par son haut rang. Peut-être n’est-ce pas la seule explication possible ; sans doute le paragoï ne se soucie-t-il guère de ce que les gens pensent de lui, quitte à se mettre de nombreuses personnes à dos. Quelque part, cela vous fait un point commun. Lorsque tu commandes du vin à ton invité, tu remarques que ce dernier – bien que n’étant guère pourvu de son armure – a posé son arme non loin de lui. Cela t’arracherait presque un sourire tant tu aurais fait de même ; les réflexes guerriers ne vous quittent jamais. Tu te penches légèrement en avant, le regard sérieux et le visage fermé. Tu n’es guère ici pour plaisanter ou lui faire perdre son temps d’une quelconque manière, tiens-tu à lui faire savoir. Aussi rentres-tu rapidement dans le vif du sujet.

« Ta dernière intervention publique n’est pas passée inaperçue. Certains te prennent même pour un fou. » affirmes-tu en haussant les épaules, « Je ne suis évidemment pas de ces gens. Je sais que tout ce que tu as dit est vrai, et bien plus encore. » tu marques une pause, « La Guilde est corrompue jusqu’à la moelle, tu le sais tout aussi bien que moi. Et je ne parlerai même pas des tares de l’Eglise… Si je déplore cette situation, je veux surtout agir. Il est temps que les choses changent, et que les injustices soient réparées. »

Nul reproche ne perce ta voix alors que tu prends la parole. Tu es curieuse, curieuse de cet homme et de ce qui a pu le mener à de telles conclusions, similaires aux tiennes. Tu te pensais bien seule avant de l’entendre parler. Tu croyais que tous les Portaliens manquaient effroyablement de courage et de combattivité. Hypanatoi est-il l’exception confirmant la règle ? Ses propos t’avaient atteinte comme un vent de fraicheur. Tu as des projets. Pour la Guilde, pour Portalia. De grands projets. Tu graviras les échelons de la société, tu en es en cet instant certaine. Et tu as peut-être une première occasion d’agir dans le sens que tu veux. Il te reste néanmoins encore quelques paramètres à prendre en compte afin de déterminer ton champ d’action.

« Si tu me le permets, j’aimerais en savoir plus sur tes objectifs et ce que tu comptes faire. »

Pour une fois, nul ordre n’est perceptible alors que tu demandes quelque chose. Tu laisses au paragoï le loisir de te répondre si ce dernier le souhaite. Comme quoi, tu sais mesurer tes propos quand tu le veux. Tu n’as aucune envie que cette rencontre tourne au désastre à cause d’un quelconque faux-pas. L’aventurier n’est certainement pas une personne que tu as envie de te mettre à dos. Campée sur tes positions comme tu es, tu penses que vous avez beaucoup à gagner d’une collaboration. Peut-être fais-tu objectivement le mauvais choix, mais tu es bien trop bornée ne serait-ce que pour l’envisager.

« Je pense que nous avons un combat commun. »

Il est encore trop tôt pour que tu proposes ouvertement ton aide ; tu as besoin d’avoir les informations demandées afin de savoir si vous pouvez efficacement unir vos forces. Tu fais néanmoins ainsi savoir au paragoï quelles sont tes intentions à son égard afin de ne pas le mettre sur la défensive. Ton regard déterminé plongé dans le sien, tu t’interroges : comment réagira-t-il ? Manifestera-t-il un intérêt face à une personne potentiellement dans son camp ?


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Hypanatoi Konostinos
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Il l’écouta parler. Elle disait, peu ou prou, ce qu’il s’était attendu à devoir entendre. Ce n’était pas la première fois que ce discours arrivait jusqu’à ses oreilles, et il était normalement accompagné de promesses de soutien, financier ou politique. Plus rarement, bien que cela arrive tout de même, de soutien direct, comme ici. Elle voulait cependant, avant cela, comprendre ce qu’il voulait faire, et conditionnait ce dernier aux informations qu’il allait lui donner, et aux éclaircissements nécessaires à l’érection de solides fondations. Il la laissa parler, se contentant de hocher une ou deux fois la tête pendant sa courte introduction, puis laissa quelques secondes de silence apaiser les déclarations embrasées de la femme-drakon. La chose la plus évidente à faire était de se lever, et de repartir. Il ne connaissait pas son interlocutrice, et ne pouvait être sûr ni de la solidité de son bras, ni de celle de ses convictions. Quant à sa sincérité, il n’avait rien à dire à ce sujet : Portalia lui avait rapidement fait comprendre que les paroles n’avaient ici aucune valeur. Ces gens parlaient, et ce qui sortait de leur bouche était pareil au vent qui caressait le sommet des vagues ou le creux des champs dorés. Il imprimait un mouvement rapide et vite oublié, et ne laissait derrière lui rien de permanent.

Malgré cela, il resta immobile. Elle s’était penchée en avant. Il s’était penché en arrière, se rapprochant de son arme. Puis, il parla, sa voix sortant de sa bouche comme le raclement des vieilles roches lorsqu’elles dévalaient les flancs noirs des montagnes desséchées :

« Non. Nous n’avons pas de combat commun. Des gens, fit-il en envoyant brutalement son poing contre le bois de la table qui les séparait, ont enlevé une femme de mon monde. Cela, tu le sais, si tu as écouté l’adresse que j’ai faite à la foule. Elle a été réduite en esclavage. Violée, et condamnée à des indignités que je ne peux imaginer. Elle a fui, et a été traquée comme une chienne enragée, à travers la ville. A travers les portails arcanes. A travers la neige des sommets du nord. Elle s’est réfugiée dans une cave, encore une fois comme une bête acculée. Et elle est morte, ignominieusement. »

Il marqua une courte pause, et se pencha à son tour, relevant le poing sonnant qu’il avait claqué contre le vieux bois de la table. Il s’était au moins retenu de pulvériser le pauvre objet, et il ouvrit la main ; son index et son majeur imitèrent le mouvement de quelqu’un qui jouait à écraser les fourmis d’une colonne besogneuse, avançant en suivant une ligne imaginaire.

« Je vais tuer toutes les personnes impliquées. Toutes. Une par une. C’est cela, mon combat. Quant à Portalia, j’aviserai. Je sais qu’une partie de sa garde est au moins complice. Elle aura à en répondre. L’étendue de ma colère dépendra de ce que j’apprendrai à ce sujet. Quant à Portalia, elle en sortira sans doute grandie : malgré la fureur que j’éprouve maintenant sans discontinuer, je ne peux me résoudre à la laisser dans cet état de délabrement. »

Il ramena à lui ses doigts, et conclut d’une voix sobre :

« Voilà mes objectifs. Voilà mon combat. »

Il ne posa la question qui devait suivre : sachant cela, voulait-elle encore parler d’une lutte commune ? Voulait-elle joindre son bras à sa cause ? C’était pour cela, se rendit-il compte, qu’il était venu ici. Pour qu’on lui dise que non, on ne pouvait s’allier à lui. Qu’il devait avancer comme il l’avait fait jusqu’à présent, et que rien maintenant ne pouvait changer. Tout était déjà joué, et il fallait simplement s’assurer que tous les acteurs de la triste tragédie qui était la leur acceptent les rôles qui leur étaient échus. Lui n’avait pas de problème avec cela. L’autochtone, lui, avait souvent beaucoup de mal lorsque la conséquence pourtant prévisible de ses actions se manifestait devant la porte de son logis, et réclamait rétribution pour ses actes.

Une partie de lui, malgré cela, considérait avec curiosité la femme. Son héritage maudit ne semblait l’affecter outre-mesure, et il n’avait rien entendu ni de l’avidité légendaire ni des incontrôlables pulsions de destructions des grands vers ailés dont elle descendait. Il était maintenant presque totalement certains que ses ancêtres n’avaient rien à voir avec les monstres ailés qu’il connaissait, et il se demandait si la façade noble qui était la sienne contenait quelque chose de tangible. Ce n’était pas qu’il en doutait. C’était simplement qu’il n’en était pas certain, et qu’il ne savait pas s’il voulait ou non que ce soit le cas. Les choses, ici, étaient devenues compliquées, et très simples en même temps : son chemin était unique, et il ne pouvait ni choisir de raccourci, ni faire de détour. En revanche, ce qu’il allait receler autant comme embuches que comme bénédictions était impossible à prévoir. Il se pencha de nouveau en arrière, et attendit, l’air sévère, une réponse de son interlocutrice.

Tant de choses restaient à faire.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Dim 5 Fév - 3:44, édité 1 fois
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Il ne te croit pas, il pense que ce sont encore des paroles en l’air. En temps normal, tu te serais vexée. Néanmoins, tu comprends que tu n’es pas la première à avoir tenu ce genre de propos suite au discours du paragoï. Combien ont donc agi ? Peu, ou alors personne. Car telle est la couardise que tu commences à percevoir chez les Portaliens. Tu l’écoutes jusqu’au bout. Tu bouillonnes. Pas en raison de la manière dont il s’adresse à toi, mais du contenu de ses propos. La vérité est que tu es en colère ; en colère contre cette société qui te montre un peu plus chaque jour sa décadence. Comment aurais-tu réagi si quelqu’un de ton monde, l’un de tes proches, avait subi une telle mort ? Tu connais la réponse : tu aurais eu envie de tout brûler dans ton courroux et de dévoiler la supercherie des autorités à la face au monde entier. Tu sens la révolte et la rage chez Hypanatoi, et cela te plaît. Tu devines sans mal qu’il n’est pas le genre d’homme à se laisser faire, pas le genre d’homme à se contenter de contempler l’action se déroulant sous ses yeux. Sans doute aurait-il fait un bon alpha Drakenmayer s’il avait été natif de ton monde, mais c’est une réflexion que tu gardes pour toi.

« Le sang appelle le sang. » conclus-tu, « Ta quête est légitime. »

Ce n’est qu’un premier pas, mais tu lui fais savoir ton approbation, malgré – ou grâce à – tout ce qu’il vient de te dire. Tu es encore dans cette logique de rapport de force, où les plus forts doivent rendre justice pour les plus faibles. Ainsi les choses fonctionnaient-elles à Drakenmarg ; en l’absence de système à proprement parler, ces rapports de forces priment sur tout le reste. Pour toi, il est évident que cette violence est une nécessité pour faire passer le message. Ainsi donc, il n’y a guère de politiciens chez toi. Tu regardes les beaux parleurs pour ce qu’ils sont : des incompétents au combat. Tout ceci montre également un aspect plus sombre de ton ambition ; pour parvenir à tes fins, pour faire respecter ton propre sens de la justice, tu es prête à faire tomber des têtes s’il le faut. En l’occurrence, au vu des actes abominables dont les autorités ont été complices, cela te semble totalement justifié. Portalia ferme peut-être les yeux sur ces crimes, mais tôt ou tard le peuple sera contraint de regarder la vérité en face. Le discours du paragoï est peut-être le commencement à tout.

« Les actes comptent bien plus que les mots. Grâce à mon appartenance à la Guilde, j’ai accès à des sources d’informations que tu n’as pas. » affirmes-tu, « Je peux mener mon enquête et te donner le nom des coupables, le lieu où ils se trouvent, leurs habitudes... Je peux te faciliter grandement la tâche et te faire gagner un temps considérable. »

De ton côté, il a réussi à te convaincre. Le fait qu’il ne puisse laisser Portalia en cet état t’intéresse tout particulièrement. Ainsi souhaites-tu lui faire valoir ton utilité, ce que tu peux lui apporter dans son objectif. Peut-être se méfiera-t-il et te demandera-t-il ce que tu as à gagner dans cette histoire ; après tout, tu es une inconnue et il n’a aucune raison de te faire confiance. Sera-t-il intéressé par tes propos ou au contraire se braquera-t-il ? Tu veux tout de même tenter ta chance. Pour toi, pour lui, pour Portalia. Tu souhaites purger la ville de cette vermine, et ce par tous les moyens possibles. Tel est ton sens bien à toi de la justice. Pour toi, le scandale devra éclater au sein de la cité-forteresse. Tu ne vois guère d’autre moyen pour faire avancer les choses.

« Laisse-moi t’aider. »

Si tu as reculé sur ta chaise lorsque le paragoï a pris la parole, tu t’es à nouveau approchée. Nulle supplique ne brille dans ton regard et ton air est des plus sérieux.

Accepteras-tu mon offre, Hypanatoi ? C’est à toi d’en décider.

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Elle parlait avec l’austérité rude que l’on ne pouvait acquérir qu’en combattant. Qu’en combattant réellement, pas simplement comme les gens d’ici le faisaient. En sortant de son foyer, et en marchant, et en tuant, et en dormant à même un sol boueux, pour le lendemain recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que le temps perde de son sens, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’acte mille recommencé de l’épée qui se levait et de la flèche qui fendait les airs et de la magie qui pulvérisait les chairs. Il l’écouta attentivement, et la laissa parler. Il n’avait pas jugé utile de lui préciser toute l’étendue de ses suspicions, et tout ce qu’il avait déjà appris. Il voulait qu’elle parle, et qu’en le faisant elle se dévoile un peu, volontairement ou non. Elle lui confirma être une membre de la guilde, et pouvoir lui offrir des informations. Seulement, il n’avait pas non plus la moindre confiance en cet organe de la cité. A son sommet régnaient des gens à la puissance incommensurable, qui vivaient entre ses murs pour certains depuis le début de la maudite quête de l’Ordre. Et que ce soit par paresse ou par complaisance, ils avaient laissé la situation dégénérer.

Ce qui était arrivé à Kemat ne pouvait pas après tout être un incident isolé, ou le premier d’une série. C’était la manifestation habituelle d’un corps affligé par la gangrène, qui pourrissait sur place. Et personne, jusqu’à présent, n’avait jugé utile de lui apporter même les soins les plus élémentaires.

La Guilde n’était pas une alliée. Il restait simplement à déterminer si elle était une ennemie. Il considéra silencieusement la proposition de Freya, laissant quelques longues secondes s’écouler. Il ne lui faisait aucunement confiance, même s’il pouvait apprécier ce qu’il voyait d’elle. Au contraire. Au vu de la rareté des personnes de son genre, il était parfaitement possible qu’un de ses ennemis ait voulu la placer sur son chemin en espérant que sa vigilance habituelle serait amoindrie par une personnalité plaisante. Malgré cela, il aurait également été déshonorable de la repousser de la sorte. Elle venait à lui les paumes ouvertes, et parlait de joindre son bras à sa cause. Une telle intention, si elle était sincère, demandait d’être traitée avec respect et approbation.

« Je ne peux pas te faire confiance, lâcha-il finalement en insistant sur le troisième mot. Pas encore, pas comme cela. Mais ta proposition est précieuse, et je ne peux que l’accepter. Je vais donc simplement t’avertir, et te demander si tu es sincère de ne pas t’en offenser. Si jamais ton aide est une tromperie, elle sera insuffisante. Je m’échapperai ou je vaincrai. Je connais ton nom. Je connais ta voix. Je connais ton odeur, et ton aura, et la forme que tu prends devant mon troisième œil. Où que tu ailles, je te trouverai, et quand ce sera fait, tu mourras. »

Il ne jugea pas utile de préciser que son agonie ne serait ni rapide, ni sans douleur. Il haïssait peu de monde avec la même intensité que les gens qui rompaient les promesses et les accords qui les liaient à lui. Il laissa un autre moment passer, celui-ci très court, et conclut son discours par une simple interrogation :

« Que veux-tu pour ton aide ? »

Il doutait que ce soit une simple compensation monétaire. Elle ne semblait pas particulièrement attachée aux choses matérielles, et semblait assez dégourdie pour comprendre que le risque qu’elle encourait à enquêter pour lui au sein de la Guilde se justifiait difficilement par une récompense pécuniaire. La manière dont elle répondrait, finalement, serait sans doute l’indice le plus révélateur sur ses intentions véritables. Il voulait la croire, et avait jusqu’à présent plusieurs raisons de le faire. Il ne pourrait sans doute pas obtenir ce soir une assurance suffisamment solide pour rendre toute forme de prudence à son endroit caduque : ils pouvaient parler longuement, et échanger plus longtemps encore, ces paroles ne pouvaient être que cela. Des paroles. Le temps seuls, et les actes qui viendraient avec lui, pourraient confirmer ce qui avait besoin de l’être. Malgré cela, et c’était surprenant, Hypanatoi devait avouer apprécier ce qu’il pensait voir se dessiner en face de lui : un drakon allait l’aider à précipiter la chute de ses adversaires. Si ses semblables avaient pu apprendre cela, ils se seraient sans doute ris de lui jusqu’à ce que leurs voix s’éteignent. Portalia était décidemment une terre étrange, et demandait de lui de véritables efforts d’adaptation.

Au moins n’avait-il pour une fois pas en face de lui quelqu’un dont la simple présence suffisait à lui insuffler des fantasmes meurtriers. Elle ferait, le cas échéant, une adversaire plaisante et honorable.
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« N’aie crainte, je tiens toujours parole. » affirmes-tu, « J’espère qu’il en va de même de ton côté, je ne me ferai pas trahir une fois de plus. »

Tu appuies bien sur ces derniers mots. Tu as été bien naïve avec Ryuusei, tu ne feras pas cette erreur deux fois. Si l’oméga Drakenmayer s’en est plutôt tiré à bon compte pour le moment, ce ne sera guère le cas du prochain traître, qui subira vraisemblablement ton courroux. Les menaces du paragoï ne t’atteignent aucunement là où elles auraient pu choquer une autre personne. Tu vois Hypanatoi comme un homme de poigne, un homme respectable selon tes principes. Tu aurais pu te vexer ; en réalité t’attendais-tu à ce que la mention de ton appartenance à la Guilde attise sa méfiance. Ce n’est pourtant guère un faux-pas de ta part, estimes-tu devoir être honnête pour que cette collaboration puisse fonctionner. Non, tu n’es pas là pour le piéger. Non, tu n’es pas là parce que la Guilde te l’a ordonné. Tu as ton propre libre-arbitre – aussi douteux tes choix puissent-ils être – et c’est pour ça que tu te tiens face à lui aujourd’hui.

« La Quête de l’Ordre a commencé il y a deux-mille ans sans qu’aucun roi du chaos ne tombe. Les plus grands se terrent à Portalia tandis que des invoqués qui n’ont rien demandé continuent d’affluer. La Guilde est corrompue ; l’Eglise n’est guère mieux. Les autorités ferment les yeux face à la décadence de la cité, et en sont parfois même complices. Portalia est gangrénée par le vice. » résumes-tu.

Après tout, que reste-t-il de la réputation du Sergent Rex lui-même à tes yeux, si ce n’est qu’un nom servant à effrayer les plus froussards ? Si tu ne doutes pas du niveau de compétence des hautes sphères de ta propre faction, tu ne comprends pas qu’elles restent aussi inactives. Peut-être sont-elles toutes aussi coupables – pour autant que tu saches – de la situation actuelle. Tu as l’impression frustrante que l’on vous dissimule des informations, à tous. Tu fais ainsi savoir à ton interlocuteur – s’il ne l’a pas déjà compris – que tu n’es pas un subalterne quelconque au service des plus grands.

« Cette femme dont tu as fait mention n’est que la victime d’un système à jeter. Je pense même que certains de la Guilde en sont responsables. Soit, il est temps de purger nos rangs. »

Tes mains se joignent alors que tu parles. Tu as conscience de la gravité de tes propos, aussi regardes-tu le paragoï d’un air des plus sérieux, si tant est que tu aies déjà été d’humeur à plaisanter depuis le début de la conversation. N’est-ce pas comme ça que les choses fonctionnent à Drakenmarg ? Faire tomber des têtes pour gravir les échelons si cela s’avère nécessaire ? Si tu penses à ton propre intérêt, tu crois aussi penser au bien commun, en cherchant à atteindre l’idéal que tu vises. Tu n’oublies pas que la victime aurait pu être un alpha de ton propre monde, ou l’un de tes proches. Tu n’oublies pas non plus l’accueil que t’ont réservé les Portaliens en raison de tes croyances différentes. Tu n’as pas donc fini de leur prouver ce dont tu es capable, et ce par tous les moyens.

« J’ai des projets pour Portalia et la Guilde, de grands projets. Les autres ne me prennent pas au sérieux lorsque j’affirme vouloir faire changer les choses. » tu émets un rire rauque, « Ou sont simplement trop lâches pour faire bouger quoi que ce soit. »

Fixant à nouveau ton interlocuteur, tu aimes à penser que c’est le moins aveugle de tous, aussi paradoxal cela puisse-t-il paraître. Tu ne perçois aucunement tes agissements comme une trahison. En cet instant, tu es persuadée d’agir au mieux. Et pour la première fois, tu penses avoir trouvé une personne avec laquelle tu es sur la même longueur d’onde.

« Ce que je veux en retour ? Être tenue au courant de tes actions vis-à-vis de Portalia, comme celle que tu as faite lors de ton passage au rang obsidienne. Le scandale éclatera, et je veux le voir de mes propres yeux. »

Tes yeux brillent alors que tu affirmes tout ceci. Répandre momentanément le chaos pour rétablir l’ordre semble être pour toi un mal nécessaire. Sans choc, la prise de conscience ne se fera jamais dans le cœur des Portaliens. Sans une touche de chaos, la situation ne sera pas prête de changer.


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Elle parla. Clairement, simplement, directement, et il écouta ; sa vision était simple encore, ou en tout cas elle la résumait simplement. Elle n’allait pas jusqu’au bout : elle voulait purger les rangs de la Guilde, et il était évident que c’était une action nécessaire, mais ce n’était aussi qu’un début. Portalia toute entière devait être remodelée, si elle voulait avoir une chance de survie. Deux mille ans de complaisance avaient imprégné ses habitants dans une complaisance lénifiante et forcenée. Chaque soir, régulièrement, avec amour, les mains délicates des dieux de l’ordre et des autorités distantes de la ville faisaient pleuvoir dans leur gosier ouverts des mannes engraissantes. Chaque matin, ils digéraient avec un sourire béat aux lèvres, heureux de constater que jamais leur tour de taille ne diminuait. Un jour, le troupeau devrait rendre ses sacrifices, et offrir en remerciement sa viande. Il n’en était pas possible autrement, et il fallait être fou pour voir les actes des dieux jumeaux, lire leur prophétie et arriver à une autre conclusion : les conditions de la victoire étaient clairement édictées. Celles de la défaite, et plus et encore ses conséquences, tombaient sous le coup d’un silence assourdissant.

Ces considérations métaphysiques n’étaient pas à l’ordre du jour. Son interlocutrice lui disait avoir des projets pour Portalia, et au vu de ses paroles, il n’était pas très difficile de les deviner. Ces derniers concordaient presque exactement avec les siens, et il ne serait sans doute pas bien difficile d’établir sinon une alliance, au moins un rapport d’entente et de coopération. Le reste viendrait plus tard.

Il n’accepta cependant pas immédiatement sa proposition. Elle semblait pourtant alléchante : il n’avait qu’à lui dire ce qu’il faisait, et il n’avait de manière générale aucun problème à expliquer clairement ses actes. Il suffisait de le lui demander. C’était justement cela qui le perturbait. Elle s’était sans le moindre doute renseignée sur lui, et il ne faisait aucun effort pour cacher qui il était. Ce qu’il était. Il ne mentait pas, jamais. Il avançait à visage découvert, et les quelques pièges qu’il tendait étaient réservés à une catégorie très spécifique de la population portalienne. De fait, elle lui proposait gratuitement son aide. Il pouvait comprendre qu’elle le fasse sincèrement, et pensait en vérité que c’était le cas. Elle était intéressée, mais comprenait que la meilleure à faire pour elle était de s’assurer qu’il soit dans son camp, et qu’il fallait pour cela établir dès le premier échange un rapport aussi épargné que possible des nécessités mercantiles et politiques. Un guerrier ne faisait jamais réellement confiance qu’à un autre guerrier, avec cette manière de le considérer unique : empreinte de respect et d’envie de se mesurer à lui, plus ou moins expressément formulée.

De cela, il était au moins sûr : il avait en face de lui une personne d’une trempe respectable. A qui il pourrait, dans un futur proche, faire confiance.

Pas tout de suite. Pas encore. Il fallait aller contre son instinct enthousiaste, qui lui hurlait de lui adresser un grand sourire carnassier et de lui expliquer que le temps des moissons approchait à pas empressés.

« Soit, fit-il finalement. Sache d’abord que ce que je viens de dire n’est pas hypothétique. Ma vengeance est déjà en œuvre, et plusieurs des affidés de mes ennemis sont morts. Chaque nouveau trépas me rapproche de la source de ce fleuve malade. Leurs tentatives de m’arrêter sont nombreuses, mais maladroites : ils pensent encore que le voile qui occultait jusqu’à présent leurs actions est encore utile, et s’y accrochent comme des rats à un cadavre. Ils sont probablement associés aux branches les plus extrêmes des Dark Souls. J’aurai donc aussi à tourner mon regard dans cette direction. »

Il avait jusqu’à présent considéré l’organisation avec encore plus de mépris que le reste de Portalia. Si le constat de base que la quête qui leur était proposée n’était pas quelque chose qu’il convenait d’accepter avec la plus abjecte soumission était également le sien, leurs points de convergence s’arrêtaient là. Ils avaient été, jusqu’à présent, un outil qu’il avait jugé comme utile : il entendait remanier l’Eglise. Il aurait besoin pour cela d’un épouvantail à agiter, et c’était un rôle qu’ils endossaient déjà sans qu’il n’ait à fournir le moindre effort. Les choses, maintenant, étaient différentes. Il aurait à voir, et à comprendre.

« Ma priorité absolue, pour l’heure, est de trouver l’homme responsable de l’irréparable offense. Il doit payer. Le reste ne peut rien être tant que ce ne sera pas fait. Cela te convient-il ? Veux-tu venir par toi-même voir comment les choses s’organisent ? »

C’était cela, qu’il pouvait faire pour la croire. L’impliquer avec lui. Il doutait certes qu’elle ne pourrait pas l’aider autant si elle le faisait, que toute personne associée à lui tomberait sous le coup d’une surveillance accrue de la Guilde, ou d’il ne savait quelle force obscure à laquelle appartenaient ses adversaires. C’était peu important : c’était sans doute déjà le cas ; elle était là, ce soir, et cela suffisait pour marquer leur rencontre insolite comme un préambule nécessaire à des activités violentes. Plus que cela, il avait besoin de cette mesure de sécurité.

Il avait toujours été patient. Méthodique. Il était furieux, certes, mais cela ne servait qu'à le rendre plus rancunier, plus pugnace. A lui faire comprendre que le chemin sur lequel il avait eu à s’engager allait être long, et qu’une personne qui voulait marcher à ses côtés devait être pareillement impliquée. Surtout une personne de la Guilde.

Il se pencha vers elle. Dévoila ses dents. Tendit enfin sa main. Le geste était simple. Anecdotique, pour beaucoup.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 21 Fév - 6:13, édité 1 fois
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Hypanatoi n’est pas un homme qui se contente de mots, loin de là. Le paragoï est un homme d’action, et c’est une qualité que la guerrière que tu es ne peut que respecter. Si tu l’as bien deviné dès le moment où tu as commencé à parler avec lui, plus aucun doute n’est désormais permis. Vous partagez des idéaux similaires. Lui aussi est un révolutionnaire, un réformateur ; tout du moins ainsi le vois-tu, toi qui penses que la situation de Portalia ne peut plus durer. L’entendre pointer du doigt les Dark Souls t’intéresse en outre tout particulièrement. Tu n’as jamais démasqué l’un de ses membres depuis que tu es arrivée dans ce monde. Certains penseraient presque que leur existence n’est que chimère, as-tu toi-même éprouvé quelques doutes à leur sujet. Tu te doutes néanmoins que leur existence n’est guère le fruit de l’imagination de l’Eglise – quand bien même cette dernière possède bien des défauts, au même titre que la Guilde. N’est-il pas frustrant de devoir se battre contre une menace invisible ? Si le chemin de vengeance d’Hypanatoi permet de lever le voile sur les mystères de cette organisation, tu n’en es que plus intéressée.

Tous les aspects que tu découvres sur ton interlocuteur t’inspirent le respect. Tu comprends en outre pourquoi un homme aussi méritant a pu rapidement se hisser au rang obsidienne. Tu descelles en lui une certaine haine contre ceux qui perpétuent toutes ces injustices, tu la ressens aussi clairement que si elle était tienne. Si tu n’as pas dévoilé toute l’étendue de ton mécontentement envers la situation de Portalia, tu devines sans mal que ton interlocuteur méprise tout autant que toi l’état de complaisance dans laquelle les autorités sont figées, et ce depuis des siècles. De ton côté, tu es prête à faire tomber des têtes si cela s’avère nécessaire pour faire changer les choses. Tu aimes à penser que vous êtes des visionnaires, des personnes qui pourront remettre la cité-forteresse dans le droit chemin – ou qui mourront en essayant. Les portaliens se sont tous moqués de toi lorsque tu leur as fait part de tes ambitions. Ils verront en conséquence de quoi tu es capable.

« C’est entendu. »

Tu lui as serré la main sans la moindre hésitation, sans le moindre regret. Il est évident que tu sais dans quoi tu t’engages. Que tu te diriges vers un chemin tracé par le sang dont tu n’es pas sûre de revenir. Tu penses toi-même t’être montrée trop douce envers ceux qui t’ont manqué de respect, envers ceux qui t’ont méprisée. Ryuusei, Harmonie, Elizabeth et tant d’autres. Ils verront ta vision – votre vision – de Portalia. Ton ambition est en cet instant sans bornes. Tu vois les choses en grand, et Hypanatoi te donne une occasion d’agir. Tu veux pleinement faire partie de ces plans, aussi le fait qu’il cherche à t’inclure dans ses agissements te plaît tout particulièrement, tu es en outre d'accord avec le fait de venir par toi-même voir comment les choses s'organisent. S’il est encore trop tôt pour faire entièrement confiance au paragoï, tu penses avoir rencontré un allié fiable, en plus d’une personne avec laquelle tu te trouves sur la même longueur d’onde.

« Quelle est la prochaine étape ? »

Oui, la suite. Tes yeux brillent de détermination lorsque tu parles, te projetant directement vers l’avenir, vers cet idéal que tu vises. Tu fais subtilement signe à ton interlocuteur – s’il ne l’a pas déjà compris – que cette histoire de vengeance a toute ton attention. Tu n’as même pas tiqué lorsque tu as appris que des têtes sont déjà tombées. Le paragoï a commencé à agir dans la discrétion et tu le comprends ; un assassinat revendiqué aurait bien attiré l’attention, et peut-être les ennemis qui auraient cherché à l’arrêter. En cet instant, la personne impitoyable que tu étais à Drakenmarg semble être de retour.


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Il sentit la poigne ferme de son interlocutrice répondre à la sienne. Ses doigts serrer les siens. Sa paume se coller contre la sienne. Sa peau n’était pas douce, et il sentait à la base de ses doigts les excroissances robustes qui marquaient les mains des gens habitués à manier des armes. Il lui répondit fermement, sentant sous son derme le sang qui giclait jusqu’au bout de ses doigts. Puis, il enleva sa main. Elle n’avait plus grand-chose à lui dire. Il n’y avait plus grand-chose à dire. Hypanatoi la considéra un instant, se demandant une fois de plus s’il faisait le bon choix. C’était de toute façon trop tard : il s’était engagé, et ne pouvait pas décemment continuer de douter de l’honnêteté de Freya. De ses moyens, peut-être : il était commun que le portalien surestime la portée de ses actions, et les ressources dont il disposait. Mais cela, il pourrait l’éprouver lui-même, et sans doute relativement rapidement. La femme au sang de drakon allait rapidement avoir l’occasion de lui montrer si les morceaux d’émail qui ornaient la chair de sa bouche était des dents ou des crocs. Il avait déjà son avis sur la question, certainement, mais savait aussi que rien ne valait les démonstrations pratiques.

« Oh, le plan est d’une grande simplicité. Chaque personne impliquée sera exterminée, et cette réduction progressive de leurs forces poussera les têtes pensantes de l’organisation à faire une erreur qui me permettra de remonter leur piste. Tu me dis pouvoir accélérer ce processus, et je ne demande qu’à en avoir la preuve. Mais je comprends aussi que tu puisses avoir besoin de temps, et je ne suis pas déraisonnable. A moins que tu ne disposes pas déjà d’un de ces précieux noms ? »

Il espérait sincèrement que ce fut le cas. Ce serait pour lui un présent inespéré, et un moyen formidablement auspicieux de conclure cette rencontre, en parachevant par des rites utiles leur dialogue. Le cas échant, il pourrait lui-même mettre sur la table de quoi faire, et s’assurer que les coutumes soient respectées. La tradition, après tout, était une chose importante, et lui-même n’était pas homme à y déroger. C’était ces rites issus des ancêtres de leurs ancêtres qui leur permettait d’accéder à quelque chose de plus grand, de se confronter à des exigences ataviques, et à se lier à eux. Ils formaient un mortier précieux, qui soudait ensemble les membres d’un lieu pour en faire une communauté d’idées et de volontés. Pour en faire des rangs solidaires et solides. Il ne savait pas comment les choses se passaient, sur le monde de son interlocutrice. Il savait de source sûre – ses propres constats – que tous les mondes ne partageaient pas cette vision, et que c’était une des causes de l’état triste des individus qui hantaient les rues décrépies de la cité.

Il savait aussi que beaucoup considéraient son plan comme brutal. Simpliste. Manquant de subtilité. Il était d’accord, en vérité, mais lui-même trouvait que l’on faisait beaucoup trop de cas de ces choses. La subtilité n’était pas en soi inutile. Simplement surfaite. Quant à la simplicité, elle lui octroyait deux choses essentielles, souvent occultées par ses pairs : la rapidité et le tranchant de ses actions. Restait à savoir dans quelle direction il allait devoir s’orienter ce soir. Cela dépendant entièrement de Freya, qui semblait prompte à prendre ses propres initiatives. L’impatience l’étreignait.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Dim 12 Mar - 3:08, édité 1 fois
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Es-tu consciente du pacte implicite dans lequel tu t’es livrée ? Du chemin sans retour dans lequel tu t’es engagée ? Il serait bien mal te connaître que de répondre de manière négative. La vérité est que tu as toujours été ainsi : impitoyable envers tes adversaires. Si certains portaliens ont réussi jadis à faire naître le doute dans ton cœur, tes mauvaises expériences l’ont ensuite refoulé. La Freya de Drakenmarg serait-elle finalement de retour ? C’est une possibilité. Tu n’es pas victime, tu es bourreau. Sauf que tu penses servir la noble et bonne cause en punissant les mécréants. Après tout, malgré ton mauvais fond et tes décisions contestables, tu n’es pas de ceux qui font le mal par simple plaisir. Tu as des plans, des ambitions. Et surtout, tu souhaites t’élever, toujours dans cette soif intarissable de grandeur. Te rends-tu seulement compte de ton égoïsme ? C’est peu vraisemblable, dans la mesure où tu penses que tu peux faire changer les choses avec ta contribution, ta personne.

Qui ici serait assez fou pour vouloir faire changer les choses, mais surtout pour agir ? Tu penses qu’il existe peut-être un début de prise de conscience chez les portaliens, mais que cela n’est guère suffisant. Et quand bien même tous auraient connaissance du problème, qui agirait ? Peu, peut-être personne même à part vous. Tu jauges bien vite les gens en alpha jaugeant ses potentiels adversaires. Tu as l’habitude de desceller les couards, ceux qui ne tiendront pas parole. Tu sais en outre qu’Hypanatoi n’est pas de ces personnes et il te le prouve à chaque instant de cette discussion. Nul doute qu’il aurait fait lui aussi un puissant alpha – respectable de surcroît – dans ton monde, une simple considération qui te pousse à le respecter, toujours dans cette pensée hiérarchique propre aux Drakenmayers. Tu le considères comme un égal, sans doute aurait-il fait un bon rival dans d’autres circonstances. Cet homme te fascine.

« J’ai déjà des soupçons, mais il me faut des preuves. Disons que je pense savoir où m’orienter. » réponds-tu.

Des noms, tu n’en as pas encore à poser avec certitude. Il serait pourtant mal te connaître que de penser que tu n’as pas commencé à faire des recherches avant de rencontrer le paragoï. Tu penses savoir quelles personnes peuvent être impliquées, savoir où tes recherches te mèneront. Toutefois, comme tu l’as affirmé, tu ne peux te prêter à des affirmations hâtives pour le moment. Aussi es-tu restée suffisamment évasive tout en témoignant une confiance conquérante dans la réussite de tes recherches. Toujours est-il que tu es une femme de parole, comme tout alpha se respectant. Tu tiendras ta promesse envers Hypanatoi car tu estimes qu’il est de ceux qui en vaillent la peine. Tu prends cette affaire dans laquelle tu t’es impliquée dans toute sa gravité, et peu importe les risques que tu encoures pour parvenir à tes fins.

« Je viendrai te retrouver dans quelques jours avec toutes les informations dont tu as besoin. Cela te convient-il ? »

Toi non plus tu n’as plus grand-chose à lui dire, et tu ne souhaites guère lui faire perdre son temps. Nul doute que la conversation touchera bientôt à son terme, aussi intéressante était-elle pour toi. Plongeant tes yeux dans le regard aveugle du paragoï, tu te montres des plus sérieuses, d’un ton égal depuis le début de la discussion. Malgré son rang, tu n’es pas intimidée. Malgré sa brutalité apparente, tu n’es pas rebutée. C’est même tout le contraire tant cela te rappelle ton chez toi. Tu n’aurais jamais cru trouver une certaine familiarité chez un autre invoqué ne venant pas de ton monde. Pourtant, elle est bien là.


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Il avait obtenu plus que ce qu’il pensait être possible d’obtenir d’un portalien. Sans doute était-ce parce que depuis le début de la conversation, ce terme n’était pas remonté à la surface de sa conscience. Il n’avait pas en face de lui une de ces créatures coulantes, capables aisément de prendre la forme du récipient dans lequel elles étaient insérées. La créature en face de lui se tenait droite, et le considérait avec respect. Sans crainte, sans avoir à plier le genou, sans se répandre en menaces enfantines quand il lui annonçait le prix des choses, sans se liquéfier en supplications obséquieuses parce qu’elle décidait qu’elle pouvait obtenir quelque chose de lui, ou simplement parce qu’elle pensait que c’était un moyen efficace de repousser sa fureur. C’était là quelque chose de particulièrement rafraichissant, et il hocha de la tête quand elle lui parla. Quand elle lui expliqua qu’elle allait revenir vers lui, avec les informations dont il avait besoin. Elle ouvrait, par cette promesse, des portes merveilleuses. Il doutait qu’elle comprenne totalement ce qui se cachait derrière, mais cela ne le concernait pas. Elle verrait, si ce n’était pas le cas, comme tous ici verraient.

Et si jamais il se trompait, si jamais il avait en face de lui un agent ennemi. Il savait comme la traiter. Il ne pensait cependant que c’était cela : elle ne portait sur elle leurs marques. Elle ne sentait pas comme eux, elle ne parlait pas comme eux, et il doutait en vérité qu’elle pense comme eux. Et ces gens possédaient la même faiblesse que lui. S’associer à des gens trop différents leur était difficile, parce que leur mode d’action demandait une cohérence surprenante. Pour que rien ne change pendant plusieurs millénaires, après tout, une somme absolument titanesque d’efforts était nécessaire.

« Parfaitement, répondit-il simplement, cachant son amusement à cette idée. »

Il se releva après avoir terminé son verre de vin. Même la pisse produite par les vignerons sans talent sur les terres humides de ce monde répugnant semblait moins intolérable à son palais, ce soir. Se redressant complètement, il adressa un dernier hochement de la tête à la femme-drakon.

« Cette rencontre m’a donné à réfléchir, et ouvre des opportunités fascinantes. Puissent tes pas t’amener vers la gloire, Freya Bloodjörn. »

Il n’avait pas eu, depuis qu’il était revenu sur ce monde, l’occasion de monter une équipe de chasse digne de ce nom. De remonter les traces d’un lézard monstrueux, de s’enfoncer dans les méandres souterrains qui menaient à sa tanière, et de le mettre à mort, avant de le dépecer. Ce ne serait pas le cas aujourd’hui non plus, visiblement. C’était une occasion manquée, mais il doutait de toute façon que sa nouvelle alliée se montre capable de remplir ce rôle. Ce n’était pas important : elle se parait à la place des atours d’un limier, capable de le pointer dans la bonne direction.

L’idée de pouvoir surprendre ses ennemis était plaisant. Il savait que sa méthode actuelle allait rapidement montrer ses limites, et qu’au fur et à mesure qu’il resserrait autour d’eux l’étau mortifère, ils allaient comprendre que des mesures désespérées s’imposer. Non pas que les voir s’amputer d’une partie de leurs affidés ne serait pas plaisant. Mais cela leur offrirait du temps, qu’il ne voulait pas leur voir accordé.

Freya était une solution. Si elle se montrait capable de réaliser sa promesse. Il lui fallait attendre, maintenant. Réprimer les frissons d’impatience qui menaçaient de secouer son échine. Il sortit de l’endroit qui les avait accueillis, et profita de l’atmosphère rafraichissante de l’extérieur. Cette soirée demandait, pour la marquer comme était aussi auspicieuse, un sacrifice. Il en avait déjà un en tête, et il savait qu’il serait à propos. Et bientôt, son couteau rituel répandrait sur la pierre de son autel un autre sang, qu’il pourrait dédier à la mémoire de Kemat, et des autres ressortissants de son monde trahis par Portalia. Bientôt. Bientôt. Bientôt. Dans trop longtemps, mais bientôt.
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