Morrigan
Rafiki 2.0
Bronze
0 Pts
- Date d'inscription :
- 03/07/2022
- Gils :
- 15760
- Disponibilité Rp :
- Dispo
- Messages :
- 226
- Métier :
- Boniche de la guilde... / Chercheur
- Couleur d'Essence :
- Bleue
- Style d'Arme :
- Un esprit aiguisé, ça compte ? ._.
- Rang :
- Or @@
- Puissance d'Essence :
- 9179
descriptionPenser c'est bien, à deux c'est mieux [Feat. Elim] (Terminé)Mer 13 Juil - 20:13
more_horiz
"Penser c'est bien, à deux c'est mieux"
Never-Utopia
& |
Les livres le décevaient rarement, contrairement aux gens. La plupart du temps, la couverture n’est pas mensongère, les histoires sont classifiées tout en suivant un schéma narratif cohérent et les informations qui s’y trouvent sont fiables. On ne pouvait pas en dire autant de la population et de la singularité de son cheminement de pensées. Portalia n’y faisait sûrement pas exception, du peu que le mage en avait vu. Morrigan avait bien essayé de questionner ses pairs sur l’histoire du nouveau monde ou sur les moyens déployés pour regagner la possibilité de voyager dans le multivers mais sans grand succès. A croire que les habitants étaient davantage préoccupés par l’horaire des tavernes de la périphérie que par les chroniques de ce monde. Mais c’était sans compter la curiosité dévorante de l’ancien télépathe et de son ambition à réédifier sa mémoire. Voilà pourquoi il avait pris l’habitude de fréquenter les bibliothèques de la tour de la guilde, en quête d’informations précieuses. Combattre l’ignorance était sa spécialité. Il laisserait les guerriers s’occuper des prétendus rois du chaos, à chacun sa guerre.
« Bonsoir » avait-il lâché laconiquement et avec un geste machinal de la tête en direction de la jeune femme qui s’occupait de superviser les lieux.
Celle-ci l’avait salué chaleureusement en retour. Elle lui avait bien proposé son aide plusieurs fois, certainement ennuyée par le manque de stimulation qui accompagnait sa fonction mais on n’était jamais mieux servi que par soi-même. Il aurait pu céder et lui concéder une petite interlude sociale mais elle avait l’air volubile et plus intéressée par les ragots que par la classification littéraire. Ses recherches étaient prioritaires et il ne pouvait risquer de se faire distraire par des cancans ou des questions intrusives. Morrigan avait ôté la grande cape qui lui servait de pardessus avant de la plier en deux sur le rebord d’une chaise en bois, sa chaise pour être exact, les habitudes ont la vie dure, que voulez-vous… Il retroussa machinalement et méticuleusement ses manches longues puis enfila sa paire de lunettes, conformément à son petit rituel. Satisfait, il arbora un demi sourire contenté et triomphant en fixant les innombrables étagères qui s’offraient à lui. Il avait déjà épluché le rayon des archives géographiques qui étaient un ensemble de cartes maladroitement annotées et qui montraient que les Portaliens avaient encore des efforts à faire sur leurs infrastructures. On n’avait jamais vu d’égouts aussi alambiqués et de rues aussi étroites, c’était un coup à créer de l’insécurité et des problèmes de circulation à chaque coin de rue, si vous voulez son avis.
Aujourd’hui, il avait envie de s’attaquer aux archives autobiographiques. La plupart des gens sous-estimaient la richesse de ces écrits triviaux. Les péripéties d’un homme qui a vécu le siècle dernier en apprenait parfois plus qu’un simple manuscrit d’histoire sur la manière dont on vivait à l’époque et sur les événements fondateurs. Morrigan se dirigea vers l’étagère concernée où un groupe de jeunes prépubères s’esclaffaient d’un air complice. Il ne tarda pas à cerner la source de leur marrade en voyant un certain nombre de croquis et extraits de journaux intimes relatant des conquêtes amoureuses. Le mage aurait d’ailleurs son mot à dire sur les proportions des dits dessins, l’anatomie féminine représentée manquait… de réalisme. Il tiqua légèrement de la langue d’un air réprobateur ce qui ne manqua pas de faire se retourner vers lui les paires de yeux ahuris. Le mage leur adressa un petit rictus moqueur.
« Si vous me permettez... » entonna t-il avant de se frayer un chemin vers les étagères les plus hautes qui recensaient les récits de vie au cours des dernières années. Le groupe de jeunots n’avait pas demandé son reste, subitement silencieux et se confondant en « oui » peu assertifs. Il en sorti une pile d’ouvrages et dossiers non négligeables avant de quitter son poste d’un air tranquille et amusé. Il voulait également jeter un coup d’œil aux essais qui étaient un peu plus loin, si son souvenir était bon.
Quelques curieux étaient déjà sur le coup, vraisemblablement peu pressés de faire leur choix. Morrigan n’eut d’autre choix que de patienter tranquillement. Las et légèrement empressé, il tourna un regard curieux vers la table à sa droite. Un grand croquis annoté trônait au milieu de la table, représentant une sorte de grande arme cylindrique à en juger par toutes les pièces métalliques démontées qui jonchaient le reste de l’espace. Intrigué par la précision chirurgicale des traits de crayon et l’accumulation de notes, le mage tira vers lui le grand parchemin en tenant sa pile d’une main et en faisant glisser l’objet de son intérêt depuis le coin de la feuille vers lui. Il y avait de l’amateurisme dans la conception de ce plan mais aussi une passion et un enthousiasme qui lui arracha un sourire. Il savait reconnaître le mécanisme du génie créatif et se prit d’une drôle d’affection en imaginant les turpitudes de son potentiel créateur. Absorbé à essayer de déchiffrer ce croquis opportun, Morrigan ne remarqua même pas l’érudit du jour qui tentait de regagner sa place et son œuvre…
« Bonsoir » avait-il lâché laconiquement et avec un geste machinal de la tête en direction de la jeune femme qui s’occupait de superviser les lieux.
Celle-ci l’avait salué chaleureusement en retour. Elle lui avait bien proposé son aide plusieurs fois, certainement ennuyée par le manque de stimulation qui accompagnait sa fonction mais on n’était jamais mieux servi que par soi-même. Il aurait pu céder et lui concéder une petite interlude sociale mais elle avait l’air volubile et plus intéressée par les ragots que par la classification littéraire. Ses recherches étaient prioritaires et il ne pouvait risquer de se faire distraire par des cancans ou des questions intrusives. Morrigan avait ôté la grande cape qui lui servait de pardessus avant de la plier en deux sur le rebord d’une chaise en bois, sa chaise pour être exact, les habitudes ont la vie dure, que voulez-vous… Il retroussa machinalement et méticuleusement ses manches longues puis enfila sa paire de lunettes, conformément à son petit rituel. Satisfait, il arbora un demi sourire contenté et triomphant en fixant les innombrables étagères qui s’offraient à lui. Il avait déjà épluché le rayon des archives géographiques qui étaient un ensemble de cartes maladroitement annotées et qui montraient que les Portaliens avaient encore des efforts à faire sur leurs infrastructures. On n’avait jamais vu d’égouts aussi alambiqués et de rues aussi étroites, c’était un coup à créer de l’insécurité et des problèmes de circulation à chaque coin de rue, si vous voulez son avis.
Aujourd’hui, il avait envie de s’attaquer aux archives autobiographiques. La plupart des gens sous-estimaient la richesse de ces écrits triviaux. Les péripéties d’un homme qui a vécu le siècle dernier en apprenait parfois plus qu’un simple manuscrit d’histoire sur la manière dont on vivait à l’époque et sur les événements fondateurs. Morrigan se dirigea vers l’étagère concernée où un groupe de jeunes prépubères s’esclaffaient d’un air complice. Il ne tarda pas à cerner la source de leur marrade en voyant un certain nombre de croquis et extraits de journaux intimes relatant des conquêtes amoureuses. Le mage aurait d’ailleurs son mot à dire sur les proportions des dits dessins, l’anatomie féminine représentée manquait… de réalisme. Il tiqua légèrement de la langue d’un air réprobateur ce qui ne manqua pas de faire se retourner vers lui les paires de yeux ahuris. Le mage leur adressa un petit rictus moqueur.
« Si vous me permettez... » entonna t-il avant de se frayer un chemin vers les étagères les plus hautes qui recensaient les récits de vie au cours des dernières années. Le groupe de jeunots n’avait pas demandé son reste, subitement silencieux et se confondant en « oui » peu assertifs. Il en sorti une pile d’ouvrages et dossiers non négligeables avant de quitter son poste d’un air tranquille et amusé. Il voulait également jeter un coup d’œil aux essais qui étaient un peu plus loin, si son souvenir était bon.
Quelques curieux étaient déjà sur le coup, vraisemblablement peu pressés de faire leur choix. Morrigan n’eut d’autre choix que de patienter tranquillement. Las et légèrement empressé, il tourna un regard curieux vers la table à sa droite. Un grand croquis annoté trônait au milieu de la table, représentant une sorte de grande arme cylindrique à en juger par toutes les pièces métalliques démontées qui jonchaient le reste de l’espace. Intrigué par la précision chirurgicale des traits de crayon et l’accumulation de notes, le mage tira vers lui le grand parchemin en tenant sa pile d’une main et en faisant glisser l’objet de son intérêt depuis le coin de la feuille vers lui. Il y avait de l’amateurisme dans la conception de ce plan mais aussi une passion et un enthousiasme qui lui arracha un sourire. Il savait reconnaître le mécanisme du génie créatif et se prit d’une drôle d’affection en imaginant les turpitudes de son potentiel créateur. Absorbé à essayer de déchiffrer ce croquis opportun, Morrigan ne remarqua même pas l’érudit du jour qui tentait de regagner sa place et son œuvre…
Dernière édition par Morrigan le Dim 31 Juil - 12:17, édité 1 fois
000Mots
Mer 13 Juil - 20:13