Hypanatoi Konostinos
Behemoth - Aventurier
Bronze
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- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 30381
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 46408
Les sages enseignaient que le corps et l’esprit étaient intimement liés, et Hypanatoi avait jusqu’à présent toujours vu ce précepte se vérifier. Chez ses pairs, et chez lui. Son corps était le résultat évident de la discipline draconienne qu’il s’imposait quotidiennement, et ses capacités surnaturelles le produit d’une ascension logique. Et plus il avait soumis le vaisseau de sa volonté à des épreuves ardues, plus cette dernière s’était accélérée. Au zénith de son pouvoir, il avait été capable de résister à des coups qui aurait été fatals à la vermine mortelle, et de récupérer presque sans aide et un temps record des blessures les plus dramatiques. Que ce ne soit pas le cas ici n’était pas ce qui le choquait le plus. C’était la déconnexion entre son esprit et son corps. Le premier était resté en tout point identique à ce qu’il avait été sur son ancien monde. Il était toujours intransigeant, toujours aussi sévère. Il chassait toujours avec le même zèle fanatique le moindre soupçon de faiblesse, et le bannissait toujours aussi loin que possible de lui-même. Mais malgré cela, malgré le fait qu’il continuait toujours de suivre les mêmes tetras rigoureux, ces cycles d’entrainement étalés sur cinq jours, il ne parvenait pas à établir de lien logique entre sa croissance et ses efforts. Il comprenait bien évidemment que ce monde était soumis à des règles différentes, et il avait déjà vu des gens affublés de corps honteux disposer de capacités défiant les lois les plus élémentaires des sciences naturelles. Plus que cela, l’idée que ses capacités martiales, que le fondement même de sa vie, et plus encore de son identité, soient soumises à des divinités pour lesquelles il n’éprouvait que le mépris le plus sincère était particulièrement frustrant.
C’est dans cet état d’esprit que, contemplant son corps, il se résolut d’aller voir un médecin. S’il n’avait pas totalement été dépouillé de ses capacités, et que les médecins de la guilde avaient jusqu’à présent fait sur lui un travail acceptable, il considérait toujours avec méfiance cet organe. Non pas qu’il considère l’organisation comme malfaisante, bien au contraire : dans ce nid de vipères qu’était la cité maudite de Portalia, il était persuadé que seule la Guilde, au moins si on évitait de se montrer trop regardant, avait réellement le bien commun à cœur. C’était, même s’il refusait de leur avouer, la principale raison de sa patience. Il avait épuisé les réserves de politesse et de sympathies normalement attribuées à ses hôtes. S’il souhaitait maintenant s’attacher les services d’un nouveau médecin, c’était qu’il savait qu’il était parfaitement possible que ses futures actions compliquent ses relations avec ces gens. Il lui fallait donc quelqu’un de relativement compétent, et surtout de disposé à le soigner sans poser de questions. Une enquête rapide l’avait rapidement orienté vers les quartiers nord de la cité. Il avait alors cherché de nouveau, espérant trouver une autre alternative à cet endroit qu’il avait jusqu’à présent évité autant que possible. La population laborieuse qui s’y massait ne l’intéressait aucunement, et s’y mêler été par nature déshonorant. Leurs mondes se devaient d’évoluer sans jamais se toucher, et il craignait que la radiance divine qui était naturellement la sienne ne soit ternie par leur contact. Cela faisait partie des avertissements donnés par les prêtres de son monde : une fois la route vers la divinisation entamée, risquer la contamination en côtoyant les éléments les plus bas du monde n’était pas souhaitable. C’était pour cela qu’il connaissait plus d’une trentaine de rituels de purification, et qu’il s’était employé avant tout autre achat de commodité à acquérir des quantités prodigieuses d’huile, qu’il avait consacré avec le plus grand soin.
Mais ses recherches n’avaient rien donné, et le résultat final avait été sans appel. Le meilleur compromis entre discrétion, hygiène et efficacité qu’il avait à sa disposition était un docteur qui faisait son nid dans ces bas-fonds détestables. Il avait donc décidé avant de lui rendre visite de conserver ses habits militaires, abandonnant la toge civile qu’il arborait normalement dans la cité pour s'enfermer dans le métal familier de son armure. Fendant la foule des miséreux, ignorant le mouvement de leurs têtes sur son passage, il s’était dirigé aussi rapidement que possible vers l’adresse indiquée, traversant aussi rapidement que possible le dédale des rues tentaculaires, pour finalement arriver dans une allée borgne, devant une porte que rien ne semblait a priori distinguer du reste. Doutant de l’efficacité du système de missive qu’il employait habituellement pour annoncer sa venue, il avait à la place opté pour une visite à l’improviste, choisissant une heure aussi matinale que possible pour être à la fois certain que l’apothicaire serait chez lui, et qu’il n’aurait pas à attendre qu’il termine de s’occuper de l’un ou l’autre de ses patients. Frappant doucement mais fermement du poing à la porte, il se demanda s’il était judicieux de s’annoncer.
« Médecin ! tonna-t-il finalement. Ouvre, j’ai besoin de tes services. »
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 11 Mai - 8:26, édité 2 fois
C’est dans cet état d’esprit que, contemplant son corps, il se résolut d’aller voir un médecin. S’il n’avait pas totalement été dépouillé de ses capacités, et que les médecins de la guilde avaient jusqu’à présent fait sur lui un travail acceptable, il considérait toujours avec méfiance cet organe. Non pas qu’il considère l’organisation comme malfaisante, bien au contraire : dans ce nid de vipères qu’était la cité maudite de Portalia, il était persuadé que seule la Guilde, au moins si on évitait de se montrer trop regardant, avait réellement le bien commun à cœur. C’était, même s’il refusait de leur avouer, la principale raison de sa patience. Il avait épuisé les réserves de politesse et de sympathies normalement attribuées à ses hôtes. S’il souhaitait maintenant s’attacher les services d’un nouveau médecin, c’était qu’il savait qu’il était parfaitement possible que ses futures actions compliquent ses relations avec ces gens. Il lui fallait donc quelqu’un de relativement compétent, et surtout de disposé à le soigner sans poser de questions. Une enquête rapide l’avait rapidement orienté vers les quartiers nord de la cité. Il avait alors cherché de nouveau, espérant trouver une autre alternative à cet endroit qu’il avait jusqu’à présent évité autant que possible. La population laborieuse qui s’y massait ne l’intéressait aucunement, et s’y mêler été par nature déshonorant. Leurs mondes se devaient d’évoluer sans jamais se toucher, et il craignait que la radiance divine qui était naturellement la sienne ne soit ternie par leur contact. Cela faisait partie des avertissements donnés par les prêtres de son monde : une fois la route vers la divinisation entamée, risquer la contamination en côtoyant les éléments les plus bas du monde n’était pas souhaitable. C’était pour cela qu’il connaissait plus d’une trentaine de rituels de purification, et qu’il s’était employé avant tout autre achat de commodité à acquérir des quantités prodigieuses d’huile, qu’il avait consacré avec le plus grand soin.
Mais ses recherches n’avaient rien donné, et le résultat final avait été sans appel. Le meilleur compromis entre discrétion, hygiène et efficacité qu’il avait à sa disposition était un docteur qui faisait son nid dans ces bas-fonds détestables. Il avait donc décidé avant de lui rendre visite de conserver ses habits militaires, abandonnant la toge civile qu’il arborait normalement dans la cité pour s'enfermer dans le métal familier de son armure. Fendant la foule des miséreux, ignorant le mouvement de leurs têtes sur son passage, il s’était dirigé aussi rapidement que possible vers l’adresse indiquée, traversant aussi rapidement que possible le dédale des rues tentaculaires, pour finalement arriver dans une allée borgne, devant une porte que rien ne semblait a priori distinguer du reste. Doutant de l’efficacité du système de missive qu’il employait habituellement pour annoncer sa venue, il avait à la place opté pour une visite à l’improviste, choisissant une heure aussi matinale que possible pour être à la fois certain que l’apothicaire serait chez lui, et qu’il n’aurait pas à attendre qu’il termine de s’occuper de l’un ou l’autre de ses patients. Frappant doucement mais fermement du poing à la porte, il se demanda s’il était judicieux de s’annoncer.
« Médecin ! tonna-t-il finalement. Ouvre, j’ai besoin de tes services. »
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 11 Mai - 8:26, édité 2 fois
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Mer 20 Avr - 13:10