Juste après avoir énoncé mon nom, le vampire en fit de même en faisant une petite courbette au passage. Je connaissais déjà son nom et d’où il venait ayant lu son dossier après son arrivé. Je suis toujours amusée de voir les différentes coutumes des nouveaux arrivants. Pourtant, cette fois je me contente de le remercier d’un sourire poli et d’un hochement de tête. Je ne savais pas s’il le prendrait bien si j’exprimais un sourire trop franc pouvant être interprété comme de la moquerie. Ses manières sont des plus courtoises, chose dont je n’ai pas l’habitude en soit.



Souvent même si on me vouvoie, j’ai tendance à tutoyer rapidement, sauf les plus âgés bien sûr. Je n’ose pas me permettre de familiarité avec Vlad, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Je me demande s’il peut sentir mon mal aise, qui n’est pas vraiment à cause de lui. Il accepte mon cadeau et je suis soulagée. Mon sourire se marque un peu plus, montrant mes dents qui elles ne sont pas plus pointue que la normale contrairement à lui.



Je suis contente qu’il vous plaise.



Un silence s’installe, juste le temps qu’il observe la couverture. J’essaye de voir s’il cela lui fait vraiment plaisir ou si c’était simplement de la politesse. Je fais de mon mieux pour ne pas paraitre insistante non plus. Ce n’est déjà pas commun d’avoir des vampires dans les parages, je me doute que beaucoup de Portalien ou autres l’observent quand il croise leur route. Il relève les yeux vers moi et m’invite à prendre le thé avec lui avant de regarder son appartement peu convaincu.



Est-ce qu’il y a un problème ? J’ai envie de faire ma curieuse et de voir ce qui peut le gêner. Il fait peut-être parti de ses personnes qui n’aiment pas accueillir des gens chez lui. Ou tout comme moi, il est bordélique. D’un côté, il vient à peine d’arrivé, il doit être encore dans l’installation. Finalement, il propose qu’on puisse aller à l’extérieur ce qui est une bonne idée au vu de la nuit tombée. Je ne sais pas s’il est beaucoup sorti depuis son arrivé.



Et bien c’est avec plaisir. Nous pouvons aller à la taverne ou même chez moi si cela est plus confortable pour vous. Au moins je suis sûr de pouvoir vous proposer du thé.



Honnêtement, pour moi je m’en fichais un peu de savoir qui invitait qui. Le but premier de cette visite était de m’assurer qu’il aille bien. Je ne sais pas pourquoi, mais je culpabilisais de la souffrance qu’il avait vécu en arrivant ici. Pourtant, je n’étais pas responsable de cela. Je fais un pas en arrière pour signaler que j’étais prête à aller n’importe où tant qu’il peut être à l’aise. Je fais un mouvement de main comme pour montrer une porte derrière moi qui n’existe pas.



J’habite juste au-dessus de la librairie au centre-ville. Mais après réflexion, je crois connaitre un petit endroit ouvert tard qui pourrait vous convenir.



JE baisse un peu la tête, comme si je voulais lui faire une révérence un peu maladroite avant d’ajouter avec un sourire.



Je me propose à être votre guide pour la soirée, si vous le voulez bien.

Quand je lui proposer d’aller au salon de thé avant de commencer la visite de la ville, l’idée semble lui plaire. Au moins, je ne fais pas de faux pas là-dessus. Je me détends un peu plus, alors que j’ouvre la marche pour le guider dans la rue encore légèrement animée des travailleurs de jours. Je garde un œil sur lui quand même tout en guettant les massages avec de l’ombre pour favoriser ce genre de chemin. En soit, je ne sais même pas si l’ombre d’un bâtiment est efficace ou non. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise un vampire, même si j’ai pu en voir des gens venant de monde totalement différent.



Je le questionne sur ce qu’il a déjà pu voir et sans surprise il me parle de l’Eglise. Ce genre de lieux correspond souvent aux être vivant la nuit. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi d’ailleurs, mais je n’ai jamais approfondi la question non plus. Et après, c’était les premiers lieux où les membres de la Guilde l’avait emmené aussi. Je l’ai vu dans son dossier. J’hoche la tête quand il parle de la tour de la Guilde. Bâtiment qui est souvent le premier visité par les invoqués, mais comme quoi, il y a toujours une exception qui confirme la règle ici.



Effictivement, c’est là-bas que vous trouverez des missions ou même des partenaires pour faire des missions. Il y a aussi un centre de documentation. Je le tenais avant.



J’aime toujours faire de la petite pub pour ce lieu qui fut pour moi, pendant des années mon repère. Il est bien trop sous-estimé par les aventuriers, qui préfèrent aller à la chasse aux monstres. Mais savoir prendre le temps d’étudier le monde qui nous entoure peut donner un sacré avantage. Je le regarde avec un sourire chaleureux quand il exprime le souhait d’aller au Colisée. C’est vrai que pour lui, ça va être compliqué de pouvoir y aller, vu que souvent il est actif en journée. Mais c’est un bel endroit qui mérite au moins d’être vu une fois, même si nous n’aimons pas la violence gratuite.



Et bien ça sera avec plaisir que je vous emmènerais en ces lieux.



Il nous faut au moins dix minutes de marche pour arriver à destination. C’est d’ailleurs au détour d’une rue, que j’aperçois le petit salon que mon interlocuteur me demande d’où je viens en s’excusant de sa curiosité. Je ne retiens pas mon rire, alors que je caresse une de mes oreilles.



Vous n’avez pas besoin de vous excuser voyons ! Ici c’est sans doute la question qui est le plus posé à chacun d’entre nous. D’où nous venons. Et bien d’après mon dossier à la Guilde, je suis une native. J’ai été trouvé bébé non loin de l’orphelinat.



Je n’avais pas de complexe à dire que j’étais une orpheline. Enfin, plutôt était une ex-orpheline. Ce n’est un secret pour personne que le Sergent Rex est mon père adoptif. De toute façon, il n’y a qu’à voir ma famille. Entre mon père, mon frère et moi ont ne se ressemble pas du tout physiquement. Il y a juste quelques traits de caractères, mais c’est surtout le temps et le fait de vivre ensemble qui nous a fait avoir des similitudes.



Je pousse la porte du petit salon pour inviter le vampire à entrer le premier. Plus vite il était à l’abri du soleil et mieux c’était pour lui. J’entre à sa suite et recherche une table le plus au fond possible de la boutique. JE ne savais pas si en restant derrière une vitre, il y avait des risques pour lui ou non.



Après pardonnez-moi, mais je suis aussi très curieuse de mon côté. Quel est le nom de votre monde ?