Philippe Varech
Soldat - La Guilde
Bronze
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- Date d'inscription :
- 06/09/2023
- Gils :
- 2372
- Disponibilité Rp :
- Indisponible
- Messages :
- 46
- Métier :
- Gratte Papier
- Couleur d'Essence :
- Bleue
- Style d'Arme :
- Une bouteille d'Encre
- Rang :
- Argent @@
- Puissance d'Essence :
- 2038
"Tout est sombre, vide et froid. Mais je reconnais ces lieux. Je reconnais cet espace aquatique qui m'entoure. Et si cet élément se trouve être une chose qui me donne une impression de sécurité, cette fois il m'offre une toute autre sensation. Une sensation d'obscurité, de vide, de froid. D'effroi. Car contrairement à l'Oasis qui a toujours été pour moi comme un cocon chaud et rassurant, l'océan lui.... M'a toujours emplie de terreur, dès lors que l'on s'éloignait des côtes.
C'est cocasse n'est-ce pas ? C'est ironique pour un Kelpie, d'être prit d'épouvante dans un environnement qui pourtant devrait bien le servir. Après tout, les miens sont censé être des chasseurs. Des prédateurs. Ces créatures hantant les marais et l'obscurité des eaux profondes pour venir piéger et emporter leur proie.
Alors pourquoi. Pourquoi est-ce que ces abysses qui hantent mes cauchemars ont un tel effet de malepeur sur moi ?"
La plume du gratte-papier se fixa ainsi sur le point de la ponctuation qui venait d'être tracé, venant accumuler l'encre sans vraiment que son auteur n'y prenne grande attention. Philippe avait bien d'autre choses en tête à cet instant, pour se montrer méticuleux sur ce point.
Seul dans son bureau, probablement même dans le couloir qui abritait son refuge au sein du grand bâtiment de la guilde, simplement éclairé par cette bougie posé à la va vite sur ce meuble, il c'était mit à retranscrire ce rêve, ou plutôt ce cauchemar qui avait une fois de plus hanté sa nuit.
Philippe c'était ainsi pointé sur son lieu de travail bien des heures avant sa prise de fonction. Suffisamment tôt aussi, pour que les rayons du soleil n'aient même pas encore percé l'horizon. Mais il en avait besoin. Il avait besoin de s'éloigner de l'Océan qui pourtant lui offrait un toit. Il avait besoin de s'éloigner de son antre, de son logement, de ce lieux où régulièrement ce cauchemar ressurgissait. Il avait besoin de rejoindre un lieu où il pouvait souffler. Et ce fut tout naturellement qu'il c'était rendu ici, bien qu'ayant hésité un instant, de passer l'un des portails pour se rendre là où son âme demeurait. L'Oasis.
Mais l'équidé aquatique avait besoin de se confier. Et à défaut de pouvoir parler, à défaut d'une oreille a laquelle il aurait eut vraiment confiance.... Il c'était tourné vers l'écrit. Espérant se débarrasser de cette vision qui revenait régulièrement. Espérant pouvoir l'expliquer aussi. Espérant pouvoir la comprendre.
"Je suis entre deux eaux. A cet endroit où l'on peut encore voir les arabesques formé par la lumière qui traverse la surface, tout en ayant cet impression étrange de se faire aspirer lentement par l'obscurité intense des Abysses. Cet endroit où l'on voit encore les rayons de lumières danser sous la surface tout en sachant que si l'on nageait encore quelques mètres vers le bas, nous serions engloutie par les ténèbres abyssales.
Ma vue ne me permet pas de voir âme qui vive, et pourtant. Je la ressens. Cette sensation infernale qui vous prend aux trippes, lorsque l'on vous observe. Lorsque quelque chose aux intentions mauvaises garde son regard rivé sur vous. Et je le sais. Je le sais que cette chose profite de la noirceur des fonds marins. Mais chaque fois que je tente de nager pour rejoindre la surface et sa lumière, je ne fais que m'en éloigner pour m'enfoncer toujours plus profondément.
L'immobilisme me semble être ma seule option. Mais au final, cela ne fait que repousser l'inévitable.
Chaque fois que ce songe refait surface, la situation reste la même. Chaque fois que le sommeil m'envoie dans cet vision onirique, tout est identique. Les lumières, l'endroit, le vide, le froid, l'effroi et cette présence invisible. Seul ma réaction change, puisque je tente différente tactique pour me tirer de là. Mais toute mes tentatives ce sont soldé par un échec. Par cette même finalité qui finit par me tirer du sommeil et m'empêcher de le retrouver.
Quoi que je fasse, quoi que j'essaie. Il finit par m'attraper. Il sort inexorablement des abysses, pour m'envelopper dans ses ténèbres et m'emporter dans un lieu où personne ne pourrait me retrouver.
Bien qu'il puisse m'attraper, m'emporter... Aujourd'hui encore je suis bien incapable de vous le décrire. Qui est-ce ? Quel est cette créature ? Est-elle doué d'intelligence ou est-elle purement instinctive ? Est-elle doté de griffes, de crocs, de nageoires, de tentacules ? As-t-elle des écailles, une peau lisse, ou encore de la fourrures ? Peut-être même des plumes ? Est-elle la part sombre de mon âme ? Un échos de ces origines qui me sont inconnu ? Ou peut-être même une mise en garde ? Une prédiction ?"
Philippe s'arrêta une nouvelle fois sur cette ponctuation. S'arrêtant en même temps sur la question alors que toute sorte de théories venaient circuler dans son esprit. Commençant aussi à se demander s'il devait prendre au sérieux ce songe régulier qu'il faisait depuis bien des années maintenant, ou s'il s'agissait simplement de ce mal être qui l'enlaçait depuis la disparition de son frère ainé. De son modèle. De son héro.
Ce fut les bruits de pas dans le couloir qui finit par le tirer de ses songes. Et lorsqu'il releva la tête, ce fut pour voir que le soleil c'était extirper de l'horizon, pour venir étreindre la cité de ses rayons. L'heure à l'égarement arrivait à sa fin. Alors sans plus attendre il vint gratter quelques derniers mots sur sa feuille avant de poser sa plume et de quitter sa chaise. Sans un mot, il s'empara du papier pour relire ces lignes qu'il avait tracé, espérant que cela puisse servir de thérapie... Puis finit par froisser la feuille alors qu'il quittait son bureau pour rejoindre le hall principal, et s'extirper du grand bâtiment. Ce fut qu'une fois à l'extérieur qu'il jeta son papier dans l'une des poubelles de la place, tandis qu'il se rendait à la boulangerie pour aller se chercher de quoi accompagner son thé, et commencer ainsi la journée d'une bien meilleur façon.
Il offrit ainsi au ciel matinal ses derniers mots :
"J'ai tout essayé pour fuir. J'ai même tenté l'immobilisme pour ne pas l'attirer, mais il finit toujours par m'attraper.
Il n'y a que l'affrontement que je n'ai pas essayé.
Mais cette option me terrifie bien plus que ces ténèbres abyssales qui hantent mes cauchemars les plus sombres.
Car je ne souhaites pas savoir de quoi est capable le prédateur que je suis supposé être."
Dernière édition par Philippe Varech le Mar 5 Mar - 14:24, édité 1 fois
C'est cocasse n'est-ce pas ? C'est ironique pour un Kelpie, d'être prit d'épouvante dans un environnement qui pourtant devrait bien le servir. Après tout, les miens sont censé être des chasseurs. Des prédateurs. Ces créatures hantant les marais et l'obscurité des eaux profondes pour venir piéger et emporter leur proie.
Alors pourquoi. Pourquoi est-ce que ces abysses qui hantent mes cauchemars ont un tel effet de malepeur sur moi ?"
La plume du gratte-papier se fixa ainsi sur le point de la ponctuation qui venait d'être tracé, venant accumuler l'encre sans vraiment que son auteur n'y prenne grande attention. Philippe avait bien d'autre choses en tête à cet instant, pour se montrer méticuleux sur ce point.
Seul dans son bureau, probablement même dans le couloir qui abritait son refuge au sein du grand bâtiment de la guilde, simplement éclairé par cette bougie posé à la va vite sur ce meuble, il c'était mit à retranscrire ce rêve, ou plutôt ce cauchemar qui avait une fois de plus hanté sa nuit.
Philippe c'était ainsi pointé sur son lieu de travail bien des heures avant sa prise de fonction. Suffisamment tôt aussi, pour que les rayons du soleil n'aient même pas encore percé l'horizon. Mais il en avait besoin. Il avait besoin de s'éloigner de l'Océan qui pourtant lui offrait un toit. Il avait besoin de s'éloigner de son antre, de son logement, de ce lieux où régulièrement ce cauchemar ressurgissait. Il avait besoin de rejoindre un lieu où il pouvait souffler. Et ce fut tout naturellement qu'il c'était rendu ici, bien qu'ayant hésité un instant, de passer l'un des portails pour se rendre là où son âme demeurait. L'Oasis.
Mais l'équidé aquatique avait besoin de se confier. Et à défaut de pouvoir parler, à défaut d'une oreille a laquelle il aurait eut vraiment confiance.... Il c'était tourné vers l'écrit. Espérant se débarrasser de cette vision qui revenait régulièrement. Espérant pouvoir l'expliquer aussi. Espérant pouvoir la comprendre.
"Je suis entre deux eaux. A cet endroit où l'on peut encore voir les arabesques formé par la lumière qui traverse la surface, tout en ayant cet impression étrange de se faire aspirer lentement par l'obscurité intense des Abysses. Cet endroit où l'on voit encore les rayons de lumières danser sous la surface tout en sachant que si l'on nageait encore quelques mètres vers le bas, nous serions engloutie par les ténèbres abyssales.
Ma vue ne me permet pas de voir âme qui vive, et pourtant. Je la ressens. Cette sensation infernale qui vous prend aux trippes, lorsque l'on vous observe. Lorsque quelque chose aux intentions mauvaises garde son regard rivé sur vous. Et je le sais. Je le sais que cette chose profite de la noirceur des fonds marins. Mais chaque fois que je tente de nager pour rejoindre la surface et sa lumière, je ne fais que m'en éloigner pour m'enfoncer toujours plus profondément.
L'immobilisme me semble être ma seule option. Mais au final, cela ne fait que repousser l'inévitable.
Chaque fois que ce songe refait surface, la situation reste la même. Chaque fois que le sommeil m'envoie dans cet vision onirique, tout est identique. Les lumières, l'endroit, le vide, le froid, l'effroi et cette présence invisible. Seul ma réaction change, puisque je tente différente tactique pour me tirer de là. Mais toute mes tentatives ce sont soldé par un échec. Par cette même finalité qui finit par me tirer du sommeil et m'empêcher de le retrouver.
Quoi que je fasse, quoi que j'essaie. Il finit par m'attraper. Il sort inexorablement des abysses, pour m'envelopper dans ses ténèbres et m'emporter dans un lieu où personne ne pourrait me retrouver.
Bien qu'il puisse m'attraper, m'emporter... Aujourd'hui encore je suis bien incapable de vous le décrire. Qui est-ce ? Quel est cette créature ? Est-elle doué d'intelligence ou est-elle purement instinctive ? Est-elle doté de griffes, de crocs, de nageoires, de tentacules ? As-t-elle des écailles, une peau lisse, ou encore de la fourrures ? Peut-être même des plumes ? Est-elle la part sombre de mon âme ? Un échos de ces origines qui me sont inconnu ? Ou peut-être même une mise en garde ? Une prédiction ?"
Philippe s'arrêta une nouvelle fois sur cette ponctuation. S'arrêtant en même temps sur la question alors que toute sorte de théories venaient circuler dans son esprit. Commençant aussi à se demander s'il devait prendre au sérieux ce songe régulier qu'il faisait depuis bien des années maintenant, ou s'il s'agissait simplement de ce mal être qui l'enlaçait depuis la disparition de son frère ainé. De son modèle. De son héro.
Ce fut les bruits de pas dans le couloir qui finit par le tirer de ses songes. Et lorsqu'il releva la tête, ce fut pour voir que le soleil c'était extirper de l'horizon, pour venir étreindre la cité de ses rayons. L'heure à l'égarement arrivait à sa fin. Alors sans plus attendre il vint gratter quelques derniers mots sur sa feuille avant de poser sa plume et de quitter sa chaise. Sans un mot, il s'empara du papier pour relire ces lignes qu'il avait tracé, espérant que cela puisse servir de thérapie... Puis finit par froisser la feuille alors qu'il quittait son bureau pour rejoindre le hall principal, et s'extirper du grand bâtiment. Ce fut qu'une fois à l'extérieur qu'il jeta son papier dans l'une des poubelles de la place, tandis qu'il se rendait à la boulangerie pour aller se chercher de quoi accompagner son thé, et commencer ainsi la journée d'une bien meilleur façon.
Il offrit ainsi au ciel matinal ses derniers mots :
"J'ai tout essayé pour fuir. J'ai même tenté l'immobilisme pour ne pas l'attirer, mais il finit toujours par m'attraper.
Il n'y a que l'affrontement que je n'ai pas essayé.
Mais cette option me terrifie bien plus que ces ténèbres abyssales qui hantent mes cauchemars les plus sombres.
Car je ne souhaites pas savoir de quoi est capable le prédateur que je suis supposé être."
Dernière édition par Philippe Varech le Mar 5 Mar - 14:24, édité 1 fois
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Mer 14 Fév - 18:50