Eteindre le feu (Terminé)

Au feu !

Ignis & Philippe

Comment est-ce qu'on en est arrivé là, Ignis ? Comment on en arrive à toi, devant un feu flambant ? Rien d'étonnant à ça en temps normal. C'est ta spécialité, non ? De tout cramer.
Mais pourquoi est-ce que c'est juste à côté de la GUILDE, que ça brûle !?

-C'est un accident ! Un accident ! NON JE NE SUIS PLU-PAS UN TERRORISTE !!!

Et plus les gens disaient ça, plus tu t'énervais, évidemment. Et plus tu t'énervais, plus de la fumée sortait de tes oreilles. Jusqu'à ce que tu sois si énervé que c'est ta tête, qui prend feu. En rajoutant une couche sur le tableau déjà flambant qui se peignait. Ce qui ne fit qu'augmenter la panique des gens. Leurs cris t'énervant à leur tour.
Un vrai cercle vicieux.

Ah oui, un tableau flambant, mais lequel ? Eh bien, tout simplement celui de personnes se retrouvant dans un bar. Quelques verres, une partie de cartes, des accusations de tricherie répétées à cause de perdants trop bourrés, un peu trop d'audace à essayer de vérifier des cartes qui n'existaient pas dans ta manche, le tout donne un Ignis un peu trop énervé. Rajoutez à ça que le bar en question était complètement en bois, la moindre flammèche peut rapidement prendre des proportions énormes.
Et toi, Ignis, tu es au beau milieu de tout ça, t'efforçant à éteindre le feu que tu as toi-même provoqué, alors que tu l'alimentais plus que tu ne l'éteignais, bien qu'involontairement.

-Je vais appeler la Guilde !
-Non, attendez, ATTENDEZ !

La Guilde. Ça sentait mauvais. Ils allaient forcément t'accuser, eux aussi... Alors que non, tu n'as rien voulu de tout ça ! C'était involontaire ! Et puis, comment ils se sont permis de regarder dans ton manteau ? Ta réaction était complètement légitime !
Tu as un soupir désespéré. Tu es censé être un Passeur des Dark Souls, et pourtant, tu te fais remarquer à la moindre occasion. Au moins, personne ne peut soupçonner un gaffeur comme toi d'être un terroriste...
... même si tu n'es pas un gaffeur !

En tout cas, une seule phrase te vient, alors que la Guilde arrive pour réparer ta connerie :

-Je n'y suis pour rien !

Dernière édition par Loïc Ignis Langevin le Mer 3 Juil - 8:35, édité 1 fois

C'est évident que c'est toi, le coupable, Ignis. C'est inscrit sur ta face avec ton propre feu.
Mais qui viendrait se dénoncer soi-même pour se faire passer les menottes ?
Non, pas les gens trop honnêtes. Les gens trop cons, tout simplement. Et tu n'étais pas trop con.
En tout cas, tu l'étais suffisament pour ne même pas essayer de sortir un mensonge un tant soit peu crédible. Tu as donc franchement bel air alors que, inexorablement, quelqu'un de la Guilde arrive, attiré par le raffut que tu as provoqué.

Le raffut, tiens. Voilà que le nouvel arrivant, un borgne aux cheveux bleus que tu n'avais jamais vu, vient l'éteindre, avec des... bulles. Tu plisses les yeux, immédiatement vexé, avant de remarquer que ce n'est pas exactement de l'eau. La couleur et l'odeur du liquide t'indiquent qu'il s'agit en fait d'encre...
Dieu merci, si ça avait été de l'eau, ça t'aurait mit encore plus en colère, et peut-être que l'incendie se serait vraiment emballé.

Même s'il ne fit qu'en rajouter une couche en prenant la parole.

-Dois-je vous éteindre aussi, où est-ce que vous pouvez le faire tout seul ?

Tes sourcils se froncent encore plus, si c'est possible.
Est-il en train de se foutre de toi ?
Mais complètement !

-Je peux très bien m'éteindre moi-même, MERCI !

Ton ton est bien trop agressif pour la situation - c'est bel et bien toi qui a fauté, pour le coup. Alors, comme pour lui prouver, tu éteinds brusquement tes flammes, même si elles s'étaient dangereusement agrandies lorsque tu lui avais répondu, sans même t'en rendre compte.

Allez, calme-toi Ignis, et analyse la situation.
Ici, c'est toi, qui es en tord. C'est toi qui a provoqué ce presque incendie, et c'est devant toi que l'homme de la Guilde se tient.
Réfléchis. Comment t'en sortir ?
Et la réalisation tombe : tu ne sais pas. Parce que tu as bien plus l'habitude de fuir dans ce genre de situation, plutôt que d'y faire face. Parce que le principe même d'un terroriste, c'est de s'enfuir, pas de se faire prendre la main dans le sac.
Portalia t'a bien ramoli.

-C'était... un accident. C'est bon, je peux partir ?

Décidément, Ignis.
L'honnêteté n'a jamais été ton point fort.

Surtout. Ne pas se laisser aller à l'envie de le titiller pour voir jusqu'à quel point il pourrait se retenir. Parce que bon, pour être honnête, cet individu amusait énormément le bleue. Même si l'idée de voir ses ouvrage partir en fumé ne l'enchantait pas. Peut-être d'ailleurs, devrait-il s'organiser pour faire des voyages plus souvent vers l'Oasis et ainsi faire protéger ses livres. Au moins, sous la surface du port, ils ne risquaient pas de finir en cendre...
Mais fallait bien avouer que la situation l'amusait énormément. Et le sortait un peu de la grisaille de son bureau. Même si bon, il aurait préféré qu'on lui apporte directement plutôt que de l'obliger à se bouger les miches pour intervenir... Et en parlant d'intervention... Il réalisait soudainement que maintenant qu'ils avaient vue qu'il avait obtempéré, ils pourraient l'envoyer de nouveau sur ce genre de situation.... Shit. Bon tant pis, il trouverait bien un autre moyen d'esquiver. Ou de les emmerder. Aussi. Peut-être étais-ce là sa porte de sortie pour se débarrasser de la montagne de paperasse qu'on lui met dans les pattes toute les semaines d'ailleurs. Hm...

Bref. Dans tout les cas, il apprit donc que ce type venait d'un monde où le système judiciaire était corrompu. Et qu'il ne savait rien du fonctionnement d'ici. Oh il aurait presque pu avoir pitié de lui en cet instant. Presque. Probablement que s'il n'était pas aussi blasé par la vie.... Enfin soit. Au moins, celui-là l'amusait. Il venait illuminer un peu son quotidien avec ses flammes. Et sa fumée.

- La justice est trop laxiste à mon gout, par ici. Mais cela ne regardes que moi.

En soit, il ne c'était jamais vraiment penché sur la question. Après tout, il était là que pour le salaire. Et les primes. Le reste n'avait que peu d'importance, sauf sur un point. La mort d'Adrian. Il savait que sa mère avait tout tenté pour avoir des réponses. Mais qu'aucunes ne lui étaient parvenue. Alors il gardait ce gout amère, cet impression que les habitants de l'Oasis n'avaient aucune signification pour les autorités de Portalia. Et c'était probablement l'une des raisons qui faisait qu'il en avait strictement rien à faire des problèmes que l'administrations pouvaient avoir. Ou même, la ville tout court. Alors oui, si le premier jour il avait été touché par ce qui arrivait au quartier Nord, aujourd'hui.... Il pensait que Portalia n'avait que ce qu'elle méritait.

Pourquoi rester ici vous allez me dire ? Et bien, tout simplement parce qu'il ne se sentait pas légitime à rester à l'Oasis après ce qu'il avait fait. Après qu'il ait eut l'idée stupide de prendre l'apparence de son frère. Et surtout, qu'il pensait que rester loin des yeux de sa "mère" était mieux pour elle. Alors il vivait ici et bossait ici, résigné et vide.

- Ah mais je m'en contre fiche des papiers. Je m'inquiète surtout des ouvrages que je garde dans mon bureau. Ce sont des livres de valeur vous savez. - Pour les adeptes de ce genre de livre oui - La paperasse de la guilde, ça se refait.

Il l'invite donc finalement à entrer et traverser le hall pour rejoindre ce couloir qu'il connaissait tant. C'était clairement un habitué des lieux, chose qui se voyait aisément dans son attitude. Tant dans le hall principal que dans ce couloir. Et ce, jusqu'à cette porte qu'il poussa sans grande conviction pour entrer dans son bureau.
Les lieux n'étaient pas très grand, et était plutôt bien rempli en vérité. Son bureau au milieu, un placard posé sur le côté pour ranger les dossiers qu'il avait sans doute traité, une fenêtre en arrière plan entouré par deux étagères comportant des papiers et des objets divers. Et contre le troisième mur, une étagère qui servait à entreposer des ouvrages soigneusement ranger. La pièce était plutôt bien organisé, et d'une propreté sans faille. Seul son bureau pouvait sembler être en fouilli, mais on pouvait rapidement voir qu'il s'agissait de papier sur lesquels le fonctionnaire travaillait avant d'être appelé. Sans se presser, il les remit en ordre, venant les poser sur une place des étagères en arrière plan, avant d'attraper une feuille vierge, tout en proposant au rouge de s'asseoir.

- Bien bien. On va donc commencer par le début si vous voulez bien. Racontez moi ce qu'il c'est passé exactement.

Quand à lui, il se posa sur sa chaise, avant d'ouvrir sa bouteille d'encre et d'en faire sortir le contenu d'un geste de la main. Prêt à apposer les mots que son vis à vis utiliserait, sans même toucher à sa plume. Plume qui était d'ailleurs, posé en décoration sur son appuie de fenêtre....

- Hé. C'est une très bonne question.

Le bleu lâcha ses mots suite au questionnement concernant ce qu'il priorisait entre son travail et ses livres. Des mots accompagnés par un sourire qui se voulait pour le coup, plus amusé que mystérieux ou moqueur. Parce que oui, il avait toujours trouvé risible le fait que certains prenaient bien trop à cœur leur travail, quitte à faire disparaitre une richesse culturelle.

- Un livre est irremplaçable. Plus particulièrement les anciens ouvrages. Ils regorgent d'un savoir que l'ont ne pourrait probablement pas récupérer, en plus d'être un échos de l'époque où il a été produit. Il est fort peu probable de pouvoir reproduire à l'identique ce qu'il contient, encore moins de reproduire l'âme que son auteur y a glissé par le biais de sa plume. Alors que mon travail, lui, peut-être refait. Il n'est pas le produit de mon imagination, ou le résultat d'année de recherches approfondie sur quelconques sujets.

Et puis, surtout, à l'heure actuelle, le Kelpie plaçait plus d'importance dans le fait de protéger les ouvrages que la vie en elle-même. Enfin, peut-être que la donne serait bien différente si l'on mettait les habitants de l'Oasis dans la balance. Mais ça, c'était bien un tout autre sujet.

Philippe l'avait donc emmené dans son bureau. Cet endroit où nombre de discussion avait eut lieu. Cet endroit qui avait été le témoin de la descente du Kelpie dans le domaine de la corruption, même si c'était pour une autre âme de la guilde. Cet endroit qui lui servait de refuge aussi, lors qu'il avait besoin de fuir l'extérieur ou sa propre demeure pour divers raisons.
L'équidé laissa le rouge s'installer comme il voulait, et attrapa une feuille avant d'ouvrir son encrier pour prendre donc la déposition. D'un mouvement de main, il prit le contrôle du liquide sombre, l'extirpant de la bouteille pour venir la poser ensuite sur le papier afin de former les mots que le rouge prononçait, recopiant au mot près, à la virgule près, ce que l'incendiaire involontaire - ou pas - avait à dire sur le sujet. Et ce, sans venir le couper une seule fois.

C'était donc une partie de carte qui avait mal tourné ? Une bagarre de bar donc ? Urf. Oui, ils en avaient l'habitude. Mais en temps normal ce n'était pas lui qui gérait ça. Enfin, il se retrouvait avec les dossiers à devoir trier et classifier, mais ce n'était pas lui qui les créait à la base. Bref. Tranquillement il ouvrit un des tiroirs de son bureau pour en sortir un artefact particulier qu'il déposa devant le rouge. Cet appareil qui permettait aux membres de la Guilde de connaitre la puissance d'essence et la couleur de celle-ci des nouveaux venue notamment. Lui-même n'ayant qu'une essence Argent, il était bien incapable de le faire autrement.

- Si vous me permettez, je vais avoir besoin de connaitre la couleur de votre essence et votre rang. Ainsi que votre nom et votre ou vos prénoms.

Simple information administrative dans les faits. Même si cela permettrait aux fonctionnaires spécialisé dans le domaine de savoir qui pouvait être dangereux dans une non maitrise de son pouvoir. Bien sûr, il ne prit pas la peine de le préciser, même s'il se doutait que celui en face de lui risquait fortement de faire le lien.

- Connaissez-vous les personnes avec qui vous jouiez aux cartes ? Les voyez vous régulièrement pour ce genre de loisir ?

Et évidement, il continuait de venir noter tout ce que l'incendiaire pourrait lui fournir comme explication et détails....

Hé bien. Même pour des informations aussi trivial, il fallait qu'il questionne ? Pour le coup, Philippe ne répondit pas tout de suite, se contentant d'un simple regard avant de noter les informations que le rouge finissaient par lui fournir. Sans utiliser l'appareil. Hm. Il n'en connaissait donc pas le fonctionnement ? Soit. En tout cas, d'un simple geste de la main, il vint appliquer sur le papier ce qui lui était donné, sans se faire plus de réflexion de son côté, concernant son rang notamment. Ou plutôt se disait-il qu'il portait bien son nom, bien que cela sonnait aux oreilles du bleu comme un surnom plus qu'autre chose. Ignis donc. Qui semblait vouloir le scruter pour quelconque raison d'ailleurs.

- Simple formalité pour les archives. Par contre, si vous pouviez juste poser votre main sur l'artefact. Il sert simplement à confirmer vos dires concernant votre essence et votre rang, rien de bien méchant. On l'utilise habituellement pour tester les nouveaux arrivants et savoir où ils se placent dans ce domaine.

Lui-même ne savait pas vraiment comment cela fonctionnait. Ni en quoi c'était fait d'ailleurs. A dire vrai, il s'en fichait pas mal, tant que ça faisait le travail qui lui était demandé, c'était le principal après tout.

Enfin. Il continua donc, posant quelques questions a la suite de sa déposition, histoire de rajouter un peu plus de détails concernant cette histoire. Des mots qu'il apposait sur le papier, toujours avec cette même facilité. Ce n'était donc pas des connaissances. Il s'agissait juste de rencontre sur le tas, avec potentiellement l'envie de simplement se divertir ? Soit. En tout cas il prit soin de préciser qu'il n'avait pas but. Du moins, c'était ce qu'il disait. Oh en soit le bleu n'allait pas chercher la petite bête sur ce point. Le feu et l'alcool ne faisait que rarement bon ménage à ses yeux et l'homme en face de lui semblait avoir un certains contrôle sur lui-même en vérité. Plus qu'il ne l'avait imaginé au départ alors... Pourquoi croire le contraire ?

- Cela permettra aux enquêteurs de croiser les différents témoignages, tout simplement. Mais comme je vous le disais, si vous mettez effectivement du votre pour réparer les dégâts, vous ne serez pas inquiétez. Après tout, il n'y a pas mort d'homme, ni de blessé. Juste du bois brulé et un gérant de commerce potentiellement agacé, mais c'est un détail.

Et puis ce point en particulier n'était pas son problème. Bien que ? Il resta un instant pensif en regardant sa feuille, se demandant s'il ne devrait pas retourner sur place pour faire disparaitre sa propre suie, voir si c'était possible de le faire au même titre qu'il pouvait effacer tout ce qui avait été écrit/dessiné avec sa propre encre.... Avant de finir par laisser tomber l'idée. Tant pis, après tout ce n'était pas son problème... à ces yeux.
Et puis, il trouvait que c'était déjà bien qu'il ait prit de son temps pour faire ça, alors qu'il y avait encore un tas de dossier à traiter.

- Je n'ai pas plus de question concernant l'évènement en tout cas. Par contre, si vous pouviez me fournir une adresse ou un quelconque moyen de pouvoir vous contacter, si jamais ? Il est possible qu'un des enquêteurs qui s'occupera de l'affaire souhaite obtenir plus d'informations, en cas de désaccord entre les différents témoignages.

Et il le gratifia de son éternel sourire étrange...

Tu étais peut-être un peu trop sur la défense, Ignis. Si bien que lorsque le bleu t'explique la fonction de l'artefact, tu clignes des yeux, ne t'attendant pas à ce que ça soit aussi inoffensif. Mais même si tu peux comprendre l'intérêt de l'utilisation d'un tel mécanisme - certaines personnes pouvaient mentir - tu te sens quand même vêxé d'être pris pour un vulgaire menteur. Oui certes, tu mens, tu as déjà enfreint la loi plus d'une fois - un bon nombre de fois, même - mais tu es tout de même trop fier pour l'avouer, et trop orgueilleux pour être traité comme un criminel de bas étage. Un personnage bien paradoxal que voilà.

-Je n'ai pas d'intérêt à mentir.

Que tu rajoutes, bien de mauvaise foi. Néanmoins, tu t'y plies : tu n'as aucun intérêt à ne pas obtempérer alors même que tu as dit la vérité.

Et puis il continue de te parler, ou plutôt, de ton point de vue, de te baratiner. Tu n'as rien à craindre, qu'il prétend. L'expérience t'a appris que si, au contraire : il y a tout à craindre des autorités.
Alors lorsqu'il te parle des réparations, un soupir résigné t'échappe. Oui, au fond de toi, tu le sais : c'est toi qui a déclanché l'incendie - même si c'est eux qui t'ont provoqué ! - alors oui, tu as une part de responsabilité. Oui, tu te sens un peu coupable - même si tu n'es pas le seul coupable, encore une fois.
Oui, tu sens que c'est un peu ton devoir d'aller aider et de réparer les dégâts que tu as fait. Alors finalement, tu cèdes.

-Très bien, très bien, j'ai compris, j'irai aider...

Que tu lâches, bien malgré toi. Parce que tu n'allais pas non plus commencer à être agréable avec lui - il ne fallait pas trop t'en demander non plus.

Et même si ce n'était que des formalités, tu as vraiment l'impression d'avoir passé un test. Finalement, il te dit que tout est en ordre - toi, en ordre ! - et que tu peux repartir, à condition de donner tes contacts. Tu te retiens de toutes tes forces pour ne pas soupirer - une énième fois - pour ne pas rouler des yeux. Encore et toujours, du contrôle, de la surveillance, et pas de liberté d'être soi.
Tu t'es battu toute ta vie contre des extrêmes, Ignis, il est vrai. Tu ne te rends juste pas compte que toi aussi, tu es devenu un peu extrême - de l'autre bord.

-Très bien, voici mes coordonnées.

Et tu cèdes, encore une fois, bien malgré toi. Et tu hausses un sourcil, bien malgré toi, comme pour lui demander silencieusement si c'était tout ce qu'il souhaitait savoir. Alors tu te lèves, comme si tu soulevais un poids qui pesait sur toi.

-Si c'est tout, je vais partir dans ce cas.

Tu n'arrives pas à cacher toute la satisfaction qui transpirait de tes mots.
Mais tu ajoutes, simplement parce que tu ne peux pas t'en empêcher - simplement parce que tu es paranoïaque et un brin provocateur.

-Ne vous inquietez pas, vous n'entendrez plus parler de moi.

Que tu dis, sur un ton confiant.
Même si en vérité, tu espérais te tromper lourdement.