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Timoléon Némée
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Nous y voila donc. De retour au pied de cette grande tour. Silencieux, le blond avait relevé la tête pour observer l'architecture des lieux, durant un instant, avant de se mettre en route et passer le pas de la porte. Tout lui était bien étrange, même s'il pensait avoir put comprendre l'essentiel de la situation. Mais.... Il n'avait plus l'habitude depuis longtemps, de paraitre aux yeux de la société aussi simplement vêtu, loin de son armure qui était devenu le symbole même du rang qu'il avait possédé, et sans la présence rassurante de son épée à ces côtés. Il se sentait nu et surtout particulièrement vulnérable. Mais soit. Au vue de la raison de sa venue en ces lieux, c'était sans doute mieux ainsi.

Timoléon avait remercié Magdalena qui l'avait accompagné jusqu'ici, et qui comptait bien rester sur place pour être certaine de repartir avec lui, et c'était ensuite approché de l'accueil pour commencer à poser les choses. Il y avait pas mal d'affaire à régler d'ailleurs, à commencer par légaliser sa présence. Puisqu'il était maintenant bien capable de répondre aux questions qu'on lui posait, sans avoir besoin de rassembler toute ses forces.

- Bonjour. Je suis ici pour finaliser mon arrivé, mais aussi pour l'interrogatoire suite aux évènement d'hier...

La personne qu'il avait face à lui obtempéra donc. Il dut donner plus d'information concernant l'évènement, ou plutôt l'heure à laquelle on l'avait convié à venir, puis il avait entreprit de donner les informations principaux pour le reste. Une fois que ce fut fait, on lui demanda d'attendre au niveau d'un couloir, lui assurant qu'ils guideront l'aventurier de la veille dès qu'il arriverait. Le lion n'attendit pas plus longtemps pour se rendre sur son lieu d'attente. Arrivé bien trop en avance en fin de compte, puisqu'il avait crue que l'administration première serait bien plus importante que ça. Patient, il finit par joindre les mains dans son dos tout en se tenant droit et fier. Par instinct. Par habitude.

Et cette attente lui parut longue. Très longue. Alors qu'il observait le bal de toute ces âmes qui circulaient dans ces lieux. Restant encore assez perplexe devant la diversité qu'il pouvait y avoir. Et devant ces races qu'il ne connaissait même pas. C'était d'ailleurs en soit encore une preuve qu'il n'était plus dans son monde. Qu'il avait, par il ne savait quel processus, traversé toute ces barrières invisibles et inconnus pour arriver ici. Et il était devenu un étranger.
Cette vérité lui revenait d'ailleurs sans cesse. Lui qui avait tant brillé, lui dont le simple nom provoquait admiration ou effroi... Le voila là. Ignoré de tous, comme un simple civile attendant son jugement pour un acte malheureux. Machinalement il ramena sa main droite devant lui et baissa le regard sur cette dernière. Observant cette chevalière qu'il portait, abimé par son combat de la veille et se retrouvant, malgré elle, le symbole même de la chute qu'il venait de connaitre. Oh il aurait put la jeter. En vérité, il l'aurait sans doute fait s'il était sûr de pouvoir la faire remplacer. S'il savait qu'il pourrait rentrer chez lui, s'il savait qu'il pourrait revoir son chien, ses domestiques. S'il savait qu'il irait se repencher sur les dossiers qui accaparaient les siens. Sur ses factures qu'il devait honorer. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui... Elle était devenu une relique de son passé. De ce qu'il était. De l'importance qu'il avait eut. De cette célébrité qu'il avait connu...

Ce fut un mouvement qui attira finalement son attention. Et lorsqu'il releva la tête ce fut pour voir son adversaire d'un instant. Hypanatoi Paragoï Konostinos. Aussitôt il se remit droit, avant d'incliner la tête en signe de respect. Sans avoir comprit encore que son vis-à-vis ne voyait pas les choses de la même façon que lui.

- Mes hommages, Sieur Konostinos. J'espère que vous vous portez bien. Et que cet exercice ne vous coutera pas trop de temps....

Il ne manquait donc plus que les gardes.

Dernière édition par Timoléon Némée le Ven 15 Sep - 9:48, édité 1 fois
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Il ne portait pas, aujourd’hui, les armes. Il ne pouvait le faire, malgré toute son envie, car il payait encore aujourd’hui le prix des évènements du jour passé. Alors qu’il s’apprêtait à laisser derrière lui l’atmosphère fétide de la cité maudite, il avait été interrompu. On l’avait défi, et il avait vaincu ; cela était normal, et n’aurait pas dû nécessiter qu’il s’étende plus avant sur le sujet. Et pourtant, on avait voulu le retenir ici. On avait délayé son ordre de mission, on lui avait intimé l’ordre de ne pas passer le portail. On avait interrompu sa journée, dans un vaste élan stérile de ferveur bureaucratique. Il savait pourquoi. Il avait osé répliquer trop brutalement à l’assaut. Il avait fracassé les os mous de son ennemi, il avait rompu sa charge, il avait manqué de peu de le mettre à mort. Après l’injonction qui avait fait cesser son propre mouvement, une seconde devait suivre. On le sommait de s’expliquer, comme s’il était d’une façon ou d’une autre responsable de cet incident, comme si le peuple même de Portalia, d’ordinaire si mou, ne pouvait pas simplement témoigner de son entière innocence. C’était, pour lui, une nouvelle humiliation, une qui s’ajoutait à la liste déjà bien trop grasse de celles qu’il avait eu à supporter depuis qu’il s’était incarné sur ce monde hideux.

Mais il pouvait endurer.

Il pouvait patienter, et accueillir le coup.

Ce n’était là rien de bien dramatique. Rien de vraiment dur, rien qui ne puisse briser son échine ; une simple contrariété, un contretemps facilement oubliable. Portalia, en le retenant, se blessait elle-même, par deux fois. D’abord parce qu’elle l’empêchait de se placer là où il était le plus utile. Peu de gens sur cette terre égalait son habileté au combat ou la densité de l’essence divine qui s’accumulait en lui. Ensuite, parce que la cité lui faisait une démonstration supplémentaire. Une démonstration de son incompétence et de la faiblesse de ses instituions. Il savait comment elle le voyait. Comme une brute. Comme une personne issue d’un monde aux mœurs incompatibles avec la douceur voulue par ces gens. Comme une épée sans fourreau, comme un cheval sans bride. Elle se trompait. C’était dans la nature du portalien, aussi tragique et cynique que ce soit à énoncer, que de se tromper : ces gens refusaient la réflexion. Ils n’évoluaient pas. Ils ne regardaient pas autour d’eux. Ils voulaient simplement s’assurer de la continuité de leur repas, aussi maigre que ce dernier soit, tant qu’ils n’avaient pas l’impression qu’il était plus modeste que celui d’hier.

Souvent, il l’était. Souvent, ils ne le voyaient pas.

Il souffla profondément, se levant, et passant le plat de sa main contre son torse, lissant le tissu qui drapait son torse. Il fallait se concentrer sur ce qu’il pouvait faire, sur ce qu’il pouvait changer. Se sortir de ces éternelles ruminations, se libérer du manège effréné de ses pensées. Passant le seuil du temple sans divin de la Guilde, il se dirigea rapidement vers le réceptionniste qui lui était normalement affilié. Ce dernier, le voyant venir, esquissant dans sa direction un geste rapide de la main, lui indiquant qu’il n’avait pas à faire la queue. Hypanatoi ne réagit pas. Il n’avait jamais eu l’intention d’ajouter à l’ignominie de son traitement la démonstration de sa bonne volonté. Devoir attendre pour répondre à la requête de cette organisation lui était possible. On lui indiqua le couloir à rejoindre, et le chemin à suivre. Le nombre de virages à effectuer. Le bureau devant lequel il devait attendre. Timoléon Aslan Léonard Némée attendait déjà. Il était plus que ponctuel, c’était une bonne chose.

Il se dirigea dans la direction indiquée, et arriva rapidement devant ce dernier. L’homme, plus avenant que quand il l’avait quitté, le salua respectueusement. Au moins l’abandon de la douleur ne l’avait-il pas dépossédé de son attitude respectueuse. Répondant d’une voix qu’il tenta autant que possible de garder vierge de l’irritation qui grignotait son esprit, Hypanatoi ouvrit la bouche :

« Salut à toi, Timoléon Aslan Léonard Némée. Chaque seconde passée ici est une seconde de trop. »

Il n’eut fort heureusement pas à attendre bien plus longtemps : comme s’ils avaient attendu la venue de l’entièreté du duo, les fonctionnaires du jour se présentèrent à eux. Un homme et une femme, tous deux d’âge mur, secs comme les branches des oliviers lors des mois épais, leurs bras longs et étroits comme des mandibules chargés de dossier curieusement épais. Ce qui devait les occuper aujourd’hui, pourtant, n’était pas difficile. Ou en tout cas, ne requérait aucunement un travail préliminaire aussi fourni, surtout au vu du peu de temps dont ils avaient disposé.

« Bien, fit la première d’entre eux d’une voix nasale. Je suis Naethal, et voici mon collègue Kihirahi. On va y aller ? »

Elle n’attendit pas de réponse, et procéda, ouvrant la porte la plus proche pour dévoiler un bureau semblable à tous ceux que le paragoï avait déjà eu le déplaisir de découvrir. Une table, quelques chaises, et collée au mur, une autre table. L’homme, silencieux, alla s’y assoir, et prépara avec une minutie presque religieuse un arsenal de feuilles épaisses et de plumes. Un scribe, donc. La femme, en face d’eux, s’assit du côté le plus éloigné de la grande table, et leur fit un signe rapide de la main de prendre place de l’autre côté. Elle aussi étala nombre de dossiers sur le bois fatigué du meuble, léchant de temps en temps un index occupé à virevolter, trier et indexer la pile de documents. Hypanatoi obtempéra rapidement, voulant presque à tout prix écourter cette épreuve. Finalement, l’interrogatrice releva vers eux son visage creux, avant de reprendre, comme si aucun temps ne s’était écoulé entre sa première intervention et la question qui suivait maintenant :

« Monsieur… Timoléon Aslan Léonard Némée. Je vous appellerai simplement Monsieur Némée, si ça vous convient ? demanda-t-elle avant de poursuivre sans attendre de réponse. Monsieur Némée. Est-ce que vous pouvez nous parler des évènements qui ont suivis votre arrivée à Portalia ? Sur la place ? Avec vos propres mots. Ne vous inquiétez pas, fit-elle en lui souriant : ce n’est pas un réquisitoire, vous n’avez rien à craindre. »

Hypanatoi sentit sa mâchoire se crisper.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 24 Aoû - 11:56, édité 1 fois
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Timoléon Némée
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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A présent donc, il pouvait voir et connaitre son ancien adversaire sans son armure. Et il nota rapidement les cicatrices au niveau de ses yeux sans venir pour autant commenter. Peu importe s'il était aveugle ou non en fin de compte. Il était un bon guerrier et cela lui suffisait amplement. Il le salua donc, gardant ses politesses habituels puis esquissa un sourire léger lorsque  Hypanatoï parla des secondes passé en ces lieux. Pour ainsi dire... Timoléon ne connaissait pas encore vraiment les choses en ce monde mais il était d'accord sur ce point. Ils avaient d'autres chats à fouetter que de rester planter ici.
Bon, au moins ils n'eurent pas besoin d'attendre bien longtemps, puisqu'à peine le Paragoï arrivé, que deux membres de la guilde firent irruption. Timoléon inclina la tête avec respect pour les saluer avant de regarder la femme d'un air qui se voulait neutre. Il acquiesça ensuite de façon instinctif à la question et entra dans la pièce qu'ils allaient donc occuper le temps de régler cette histoire.

Et quelle pièce. Même les bureaux de la garde d'Astua étaient moins austère. Bon après, ce n'était pas bien compliqué, puisqu'Astua avait toujours voulut en jeter plein les yeux en terme de richesse et de "noblesse". Ce qui faisait que même leur cellule avait quelque chose de luxueux et lumineux. C'était là le résultat de la folie des grandeurs de l'un des ancêtres du Roi Aslan. Une folie qui avait été entretenu par sa descendance par la suite.
En tout cas, Timoléon obtempéra tout aussi rapidement que son collègue, avant de poser les yeux sur les dossiers qui avaient été apporté. Tant de paperasse pour une situation qui pourtant été si simple ? Alors bien qu'il gardait un visage neutre, le lion finit par croiser les bras. Ce temps de préparation venant déjà égratigner sa patience. D'ailleurs, il se rendit compte que l'exercice allait-être encore plus compliqué qu'il ne ce l'était imaginer, lorsqu'elle finit par venir ouvrir la bouche. Une chose était sûre. Plus jamais il ne viendrait se plaindre de l'administration d'Astua. Bon, après, il n'avait jamais eut à faire aux grattes papiers qui géraient les petites gens...

Rien à craindre donc. Timoléon ne sembla avoir aucune réaction, mais le fait même de préciser ça ne le mettait pas spécialement dans un état de sérénité. En faites ça eut plutôt l'effet inverse, à venir titiller sa méfiance. Mais soit. Pour le moment il se contentait de coopérer.

- Bien entendu. - Il ne prit pas la peine de répondre à la question, concernant la façon de l'appeler. Il saurait de toute façon s'en souvenir pour plus tard - Le monde d'où je viens est actuellement plongé dans une guerre. Le feu d'un conflit qui couve depuis plusieurs siècles maintenant. Me concernant, je me trouvais à la tête de l'une de ces armées, et nous étions plongé dans l'une des batilles de ce conflit lorsque... Hé bien. Je me suis retrouvé emporté dans votre monde. Ce voyage c'est produit alors que je finissais un duel particulièrement éreintant. Et lorsque je suis arrivé sur la place, je n'ai pas eut le recule nécessaire pour penser que je me trouvais en terrain neutre. D'autant plus que ce... Portail ?... M'a empêché de mettre fin à la vie du chef de guerre adverse. C'était tout simplement impensable à mes yeux que ce soit autre chose que le fruit d'une magie ennemi. - Tout en parlant, il restait bien droit sur sa chaise, gardant les bras croisé, ainsi que ce masque -bien qu'affaiblie pour l'heure- qu'il avait l'habitude de porter.- J'ai volontairement attaqué sieur Konostinos à la suite de cela. Il c'est évidement défendu. Bien que cet attaque soit le fruit d'une erreur de jugement de ma part, sa réaction à été tout à fait légitime. Et la suite, vous la connaissez. Je n'ai pas été à la hauteur du combat et j'ai été vaincu. Voila tout.

Et non, il n'en tenait pas rigueur à son ancien adversaire. Les choses c'étaient déroulé par la force d'un quiproquo, et même si au final il n'y avait aucun blessé -autre que lui- ou mort à déplorer, le blond savait que ces actes auraient put être bien pire que cela.
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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« Hm »

Le bruit, répété, semblait à Hypanatoi un hybride auditif répugnant. En faisant vibrer l’intérieur de sa peau, elle produisait un coassement gras et humide. Elle ponctuait les déclarations de son vis-à-vis de ces mouvements de gorge, qu’il sentait faire vibrer une peau qui menaçait de se relâcher. Elle tapotait un doigt trop sec sur la table, à un rythme irrégulier, ponctuant parfois les déclarations de Timoléon Aslan Léonard Némée, souvent avec une demi-seconde de retard. Ce dernier, simplement, se contenta de décrire ce qui lui avait été demandé, aussi succinctement que possible. Le paragoï resta de marbre, ne laissant rien paraître de l’intérêt prononcé qu’évoquait en lui ce récit : il parlait d’une guerre, et de son rôle de général dans cette dernière. Il parlait de sa victoire imminente, et de la façon dont cette dernière lui avait été spoliée. C’était quelque chose de tragique, et plus que cela, quelque chose qu’il pouvait comprendre. Son propre triomphe, encore aujourd’hui, évoquait en lui un souvenir doux-amer. Ce n’était cependant la question du jour, et il resta silencieux, le laissant terminer. Ce dernier ne se plaignait pas. Il parlait du combat qui les avait opposés, et faisait un effort manifeste pour innocenter le paragoï.


Ce dernier savait qu’il n’avait rien fait de mal, et que le général ne faisait que décrire ce qui s’était passé.

Il savait aussi que le portalien standard était incapable de comprendre ces choses. Que les gens qui vivaient ici n’étaient pas des guerriers, malgré le fait que nombre d’entre eux portassent des armes. Que la culture qui imbibait l’endroit n’était pas martiale, malgré la quête martiale qui voulait en être la fondation. L’homme parlait, donc, mais il le faisait en insistant pour rendre cela compréhensible, et plus encore pour montrer que c’était la seule manière de comprendre la chose. Il avait défié le paragoï. Il avait été vaincu. Les conséquences qui pesaient sur lui étaient entièrement siennes à porter, et s’il avait vaincu Hypanatoi, le contraire aurait été tout aussi vrai.

Mais cela ne serait pas compris, et il leur faudrait trouver un moyen de l’expliquer, et plus encore de rendre toute répartie impossible ; ils avaient en face d’eux deux ennemis, pas parce qu’ils voulaient méfaire, mais parce que cela était dans leur nature, et qu’ils ne pouvaient pas faire autrement. On ne pouvait pas, tout simplement, demander à un chancre de se comporter comme un lion. Il ne commenta pas, ou n’appuya les propos de son camarade d’une quelconque façon. Il ne savait toujours pas ce qui était réellement attendu d’eux, ici. L’évènement, il s’en doutait, allait plus loin qu’une simple procédure administrative. On parlait au général comme à un ami. On ignorait jusqu’à sa présence. On étalait devant eux une pile de document ridicule d’importance. C’était là les petites méthodes médiocres qu’il avait appris à reconnaître, de gens qui ne comprenaient pas, la petitesse de leur esprit les limitant, la tristesse du spectacle qu’ils livraient.

« Hm, répéta-t-elle. Bien. Je comprends que vous ayez pu être impressionné par cet homme. Mais vous le comprenez bien, je l’espère, il ne possède pas de rôle d’autorité ici. Il ne lui appartient de définir la façon de vous punir, et s’il vous a menacé, il faut nous le dire. Il ne peut pas vous faire de mal. »

Il lui aurait été facile de mettre à mort l’intégralité des gens réunis ici, sans doute sans qu’aucun d’entre eux n’ait le temps de réagir. Il ne le précisa pas. Dans sa bouche, le gout électrique de son sang, brillant et divin, se répandit en une trainée épaisse sur sa langue. Il garda le silence : l’inimité était maintenant déclarée, et il lui fallait comprendre sa raison. Alors, il pourrait réagit.

« Hypanatoi, continua-t-elle en levant dans sa direction un bras armée d’une plume, a-t-il brisé votre main pendant votre combat, ou étiez-vous déjà vaincu ? »

Cette raclure immonde conjuguait le manque de respect le plus évident à la question traitresse. Il retint un souffle chaud et colérique, et força l’air qui menaça de le soulever hors de sa chaise à rester enfermé en lui, le mouvement de colère avorté secouant l’espace d’un court instant son échine. Il posa, simplement, sa main sur la table. Doucement. Pour ne pas la briser. Mais ses doigts, épais et couverts d’un cuir épais et couturé de cicatrices, contrastaient avec l’aspect lisse du papier et la fatigue civile de la peau fine de la femme et de l’homme en face d’eux. Il se pencha très légèrement en avant, d’un demi-centimètre à peine, et ne réagit pas plus. Le message, il le savait, était entièrement clair.

Il pouvait patienter, et endurer.

Certaines limites étaient cependant faites pour ne pas être violées, et l’on s’en approchait en ce moment très dangereusement.
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Timoléon Némée
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Alors c'était donc ça ? Alors c'était contre le Paragoï qu'ils asseyaient de se mettre ? Tout ces dossiers étaient-ils en rapport avec tout ce qu'il avait put faire jusqu'ici ? Timoléon aurait-il participé sans le vouloir à une occasion de rajouter plus de charge à tout ce qu'ils avaient déjà sur l'aventurier ?.... En tout cas, c'était ce qu'il commençait à croire au fur et à mesure que la "discussion" avançait.
Et bon sang que ça commençait à l'agacer. D'ailleurs tout les tics qui semblaient envahir l'interrogatrice l'exacerbaient. Ce tapotement de son doigt sur la table, ces "hm" qu'elle lâchait alors qu'il parlait... Même s'il aurait put oublier tout cela par la suite, il avait fallu visiblement qu'elle réussisse à se le mettre à dos. Chose qu'elle parvint à merveille lorsqu'elle ouvrit de nouveau la bouche.

Timoléon resta droit et fier. Mais son regard lui, finit par trahir l'impatience qui venait de l'envahir. Un détail qu'un oeil observateur pourrait remarquer ceci dit, malgré ce sourire poli et amical qui venait d'étirer ses lèvres. Ce sourire qui signifiait tout le contraire de ce qu'il semblait montrer d'ailleurs. Une réaction qu'il avait toujours dans ce genre de situation. Une habitude qu'il c'était forgé au fur et à mesure du temps passé auprès de la noblesse de son monde.
Et puis, l'ancien général le sentait. Que cet agacement c'était aussi emparé de son vis à vis, malgré le silence de celui-ci. Il suffisait de voir ses mouvements. Et surtout, de constater la tension qui prenait place dans cette pièce. Et pour le coup, il ne pouvait que le comprendre. D'ailleurs, l'idée même de se lever et partir de là lui passa à l'esprit. Mais... Autant ne pas faire plus parler de lui pour le moment.

- Madame. - commença-t-il une fois qu'elle eut terminé de lâcher ce qu'elle avait à balancer - Loin de moi l'idée de vous manquer de respect ou de remettre en question votre travaille... Mais pensez-vous réellement que je sois le genre d'âme à me courber devant la peur de mourir ? Je suis.... J'étais le Général d'une fière armée. J'ai foulé nombre champs de bataille et côtoyé la mort à maintes reprise. Mon visage même, est marqué par celle-ci. Et hier, sur la place des portails, j'étais prêt à l'accueillir sans sourciller... Pensez-vous réellement, après tout cela, que je viendrais raconter des mensonges sous la pression de quelconque menace ?

Non, elle avait précisément taper là où il ne fallait pas. Et cela aussi, il prendrait bien soin de s'en rappeler. Sa fierté était une chose qu'il n'acceptait pas que l'on vienne souiller. Et venir sous entendre qu'il était assez faible psychologiquement pour se courber devant quelqu'un, même de plus fort que lui, venait à la salir.

- Et pour répondre à votre question, ma main a été broyé durant le combat.

Il ne donna pas plus de détails, n'ayant plus vraiment l'envie de collaborer correctement dans les faits. Bien qu'il continuait de faire des efforts pour que cet interrogatoire ne dure pas non plus des plombes. Ces mots n'étaient pas pour autant un mensonge. Après tout, il tenait encore son épée. Et un duel ne se terminait que lorsque l'un des deux venait à être désarmer. Ou à mourir. Non ? En tout cas c'était ainsi qu'il voyait les choses, d'autant qu'au final.... ça ne l'avait pas handicapé, réduisant encore plus le côté pertinent de la chose à ces yeux.

- Juste une question, si vous me le permettez. C'est la première fois que ce genre d'évènement arrive lors de l'invocation d'une nouvelle âme ? - Il finit par hausser un sourcil, tout en gardant son sourire en place ceci dit. - Où est-ce parce que cela concerne sieur Konostinos, que cet évènement nécessite autant de traitement ?

Et donc oui, pour le coup il venait mettre directement les deux pieds dans le plat. Timoléon n'avait jamais réellement apprécié de tourner autour du pot. Surtout lorsqu'il pensait que ce temps pouvait être utiliser d'une meilleur façon à côté....
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Hypanatoi Konostinos
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La volonté de la cité ne s’exprimait jamais mieux que quand elle restait immatérielle : son influence lénifiante et l’aura de médiocrité qu’elle imposait à ses habitants ne permettaient pas la création d’un avatar qu’il était plaisant de contempler. Il n’avait rencontré, jusqu’à présent, aucune personne qui ne puisse souscrire au projet proposé par celle-ci, et qui soit par ailleurs quelqu’un de grand et de noble. Quelqu’un vers qui il soit possible de tourner le regard et de le voir ébloui par les reflets de la gloire et de la vertu. Et quand cette volonté immanente se déshabillait, quand elle devait, par nécessité – car elle ne le faisait jamais par plaisir – prendre le risque de se confronter à l’individu, alors elle s’affaiblissait. Devant eux, la femme qui dirigeait l’interrogatoire ne parlait pas le bon langage. Dans son extrême arrogance, elle avait présumé que parler à l’ancien général comme elle le faisait avec ses collègues suffirait. Que son modèle valait pour l’accumulation des univers, qu’il était le bon, et que tous devaient s’adapter à lui. Quand l’homme lui opposa une fin de non-recevoir, qu’il lui fit comprendre que ce qu’elle prenait pour de la sollicitude était une insulte maladroite, il y eut un bref moment pesant, avant qu’Hypanatoi ne la sente se renvoyer en arrière. Il n’eut pas besoin de pouvoir voir son visage pour deviner l’expression frustrée de ce dernier.

Le général continua, et, chose somme toute peu surprenante, opposa sa propre question. Celle-ci, néanmoins, était d’une teneur particulière, et Hypanatoi ne put retenir un léger mouvement de surprise. Il ne s’était pas attendu à trouver dans son camp cet individu. Il lui avait certes semblé prompt à comprendre son erreur et à regretter cette dernière. Mais l’entendre le défendre, et plus que cela attaquer directement les personnes qui entendaient mener contre lui l’hallali procédural était assez étonnant ; bienvenu ; curieux, sans doute. Il hésita à rester silencieux. Il savait, encore une fois, que c’était là la meilleure chose à faire. Mais il ne le pouvait pas : quelqu’un s’exposait pour lui et sans qu’il l’ait réclamé. Le danger encouru était sans doute minime, mais ce n’était pas là l’essentiel.

« Je ne suis pas, fit-elle sur un ton nettement moins affable, une générale, non. Je ne sais pas ce que vous craignez, ou ce que vous désirez, et si vous permettez d’être honnête, c’est entièrement secondaire, monsieur Némée. »

Elle tapota brièvement la pile de document, le scribe silencieux levant à ce geste le regard dans sa direction, avant de le baisser de nouveau dans la direction des notes qu’il prenait avec régularité depuis le début de l’entretien.

« Les faits m’importent. Vos états d’âmes, à vous ou à monsieur Konostinos, non. Voyez-vous, continua-t-elle, les témoignages abondent. Votre nouvel ami était de toute évidence parvenu à vous maîtriser. Vous broyer la main était inutile, et superflu. Vous défendez un homme qui a ainsi fait la démonstration de sa cruauté la plus gratuite. Ce serait admirable d’abnégation, si ce n’était pas fou d’aveuglement. »

C’en était trop, le paragoï, laissant ses lèvres minces s’écarter autour d’un souffle large, prit la parole, sa voix étreinte par la colère manquant de peu de se faire un cri de révolte et de récrimination :

« Un homme m’a agressé. Me défendre était mon droit ! Lui-même ne cherche aucunement à s’élever contre moi, et malgré cela vous tentez de l’aiguiller dans ma direction. Tu parles de nos sentiments, fonctionnaire, fit-il en crachant ce mot, mais quels sont les tiens ? Réponds à sa question, et à la mienne. »

Elle se redressa légèrement, son corps sec et effilé de mante religieuse imitant la posture du paragoï, avant de reprendre :

« Soit. Je souhaitais éviter de troubler l’interrogatoire de la sorte, afin que les témoignages restent le plus neutre possible. Si vous insistez tous les deux, je n’ai aucune raison de m’astreindre à une telle retenue. Monsieur Némée, sachez que monsieur Konostinos ici présent fait effectivement l’objet d’une surveillance particulière. C’est une personne violente, à l’origine de nombreux incidents.

- Jamais votre justice n’a pu me condamner.

- Vous êtes à l’origine de centaines de morts.

- Tous des criminels convaincus, tous des charognards qui profitaient de la vulnérabilité du Quartier Nord.

- Des enfants, parfois, âgés de seize ou dix-sept ans. Des fils et des filles, pour lesquels vous vous êtes constitué juge et bourreau !

- Des gens armés, qui faisaient leur commerce d’innocents dont le destin vous est de toute évidence bien plus indifférent.

- Au lieu de vous associer à la guilde pour démanteler ces réseaux, vous avez semé le chaos dans votre sillage de violence et de mort !

- Que m’associerais-je à un organe qui a fait la démonstration de sa corruption ? Une femme de mon monde a été capturée. Violée. Traquée comme une bête enragée. Assassinée. Et la Guilde a failli par son incompétence, ou a été complice !

- De belles excuses ! »

Un bruit se fit entendre. Le scribe, sur le côté, avait finalement décidé d’interrompre leur échange, son front austère se tournant dans leur direction. Les phalanges de sa main gauche tapaient en suivant un rythme rapide la table. La femme sembla hésiter un instant, avant de se renfoncer dans sa chaise. Durant leur échange, elle s’était, comme Hypanatoi, lentement arraché à cette dernière, et se tenait à moitié debout. Le paragoï pouvait sentir son haleine, et elle la sienne. Il grogna doucement. Cette bête déjà fossilisée osait contester son action. Il fit un grand geste de la main, balayant l’espace maintenant libéré qui les séparait, et elle continua, après avoir pris un instant pour retrouver une apparence un tant soit peu professionnelle :

« Monsieur Némée. Contrairement à ce que vous ou monsieur Konostinos pouvez penser, il ne s’agit pas d’un réquisitoire. Ni le vôtre, ni le sien. Nous voulons simplement comprendre ce qui s’est passé, et si nous pensions qu’un homme de sa trempe avait commis un impair d’une telle ampleur, nous aurions déjà pris les mesures nécessaires. Nous voulons simplement savoir. »

Ils voulaient simplement accumuler. Il savait pourquoi. Leur maladresse était honteuse, et leur culot plus encore. Il avait réussi lors de leur dernier échange à confirmer ce qu’il avait soupçonné, et il comprenait maintenant parfaitement la raison de la réunion de leur petit quatuor. Même l’homme silencieux lui était révélé. Il savait. Il fallait maintenant comprendre comment réagir.
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Timoléon Némée
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Timoléon restait droit et fier. Il ne sourcilla pas lorsque la femme face à eux reprit la parole pour répondre à ses mots. Pour répondre au sujet de sa main broyé mais aussi plus ou moins au sujet de la question qu'il avait posé. Il garda le même air, ce même sourire faux au vue de ce que ces pupilles continuaient de montrer. Timoléon gardait la prestance du lion qu'il avait été. Qu'il continuait de vouloir être.
Il restait attentif aux mots employés, aux informations qu'on lui donnait, même si ça n'avait pas beaucoup d'importance à ces yeux. Ce que ce Paragoï était n'était qu'un détail. Ce qui l'importait était les faits, et uniquement eux. Et à ces yeux, ces faits n'avaient rien d'exceptionnel pour la scène qui c'était joué. Mais il commençait à se dire que l'administration de cette ville était bien loin du monde de l'armée. Et c'était précisément cette différence qui venait expliquer la confrontation du jour. Le Némée réalisait que tout serait différent ici sur ce point. Astua, était dirigé par l'armée.

Timoléon s'apprêtait à prendre la parole lorsque Hypanatoï finit par briser son silence. Il posa un instant le regard sur lui, avant d'observer l'affrontement verbal qui venait de débuter entre lui et la gratte papier qui leur faisait face. Il ne se joignit pas a l'échange tendu qui venait de s'être créé, prenant soin de rester à distance de tout ça. Autant dire qu'avec tout ce qu'il apprenait et interprétait le mettait plutôt bien dans l'ambiance de la ville. Enfin, c'était du moins ce qu'il avait l'impression. Et dans un sens, il commençait à se dire que sa venue ici n'était pas le fruit du hasard. Même s'il aurait apprécié pouvoir terminer son devoir...
Ce fut le scribe du fond, jusque là bien silencieux qui finit par stopper l'échange orageux qui c'était déroulé sous ces yeux. Le blond lui jeta d'ailleurs un regard des plus intrigué, ce demandant bien quel pouvoir pouvait-il avoir en ces lieux pour que sa collègue se stop ainsi, avec juste un tapotement de doigts sur la table. Mais soit.

Le lion reposa son attention sur elle alors qu'elle s'adressait de nouveau à lui. Lui qui gardait les bras croisé mais qui avait récupérer le visage neutre qu'il avait arboré au tout début.

- Vous avez pourtant eut la totalité de ma vision, Madame. Mais je crains que la compréhension des choses diffères entre vous et moi. Ou plutôt entre nous et les spectateurs, je suppose. Je ne suis pas aveugle contrairement à ce que vous pensez. Mais je suis un soldat avant tout. Un combattant. Un guerrier. Lorsque sieur Konostinos à broyé ma main, je tenais encore mon arme. Et même si cela peu paraitre violent pour un œil extérieur, ce n'est pas pour autant un acte gratuit. A cet instant précis je pensais encore être face à l'un des ennemis de ma nation. J'aurais sans doute fait n'importe quoi pour l'atteindre si j'en avais eut l'occasion. M'empêcher de brandir mon épée, ou utiliser ma main principal dans un quelconque acte désespéré était la meilleur chose à faire pour me mettre hors d'état de nuire... - Il finit par froncer les sourcils alors qu'il se remémorait l'instant - J'étais prêt à mourir pour le royaume que je servais, madame. Et il n'y a rien de plus dangereux qu'un combattant prêt à la mort pour faire le plus de dégât possible dans les rang ennemi.

Parlait-il encore à un mur ? Il espérait que non, parce que pour le coup, il ne voyait pas non plus comment il aurait put expliquer tout ça autrement. Tenté de faire comprendre les choses d'un point de vue militaire.

- Comprenez que je me fiche de connaitre les antécédent de sieur Konostinos, cela ne changera rien à mes déclarations. Et tant bien même que cela le devrait, je n'ai pour ma part, aucune carte en main en main pour me faire un avis sur le sujet.

Même si, il devait bien l'avouer, toutes ces histoires avaient particulièrement bien titillé sa curiosité. Mais pour l'heure, il n'était ni le juge, ni l'enquêteur. Et encore moins l'avocat.

- Je réitère donc, il n'est en rien fautif dans cette situation. On ne combat pas en lançant des pétales de fleurs, aux dernières nouvelles...

Bon, en soit, peut-être qu'il y avait quelqu'un qui se battait avec des pétales de fleur. Mais à cet instant précis, non seulement il n'avait pas vraiment encore entendu parlé de ces pouvoirs que possédaient la plupart des gens, mais en plus c'était juste impossible pour lui de blesser quelqu'un avec ça...
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Hypanatoi Konostinos
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Il retint le roulement épais qui menaçait de le soulever. Ses doigts et sa mâchoire et tout son être se tendirent, l’espace d’un instant : le doigt qui avait percuté la table et ramené le silence avait eu à ses oreilles un air de tambour de guerre. Prenant sur lui et convoquant toute la maîtrise de soi qu’il était capable d’invoquer, il s’était forcé à écouter l’ancien général. Ce dernier restait fermement campé sur ses positions, peu enclin à écouter les discours de la personne en face. C’était une bonne chose. Une très bonne chose. Il connaissait l’habileté que les langues fendues des congénères de l’interrogatrice avaient de répandre leur venin. Il savait comment les portaliens étaient créés. Que son partenaire du moment – aussi temporaire et improvisé que soit ce rôle – puisse y résister était de bon augure. Peut-être pourrait-il finalement quitter cette pièce infernale sans avoir à se défendre d’un énième stratagème de la Guilde.

Il ne pensait pas avoir en face de lui un de ses éléments corrompus, malgré cela. Elle n’avait pas leur odeur particulière, leur façon si unique d’exister. Elle n’employait pas leurs méthodes. Peut-être se trompait-il, et peut-être avait-il en face de lui un serpent particulièrement ingénieux. Mais au risque de sous-estimer ses adversaires, il savait aussi que ce genre de qualité était très inadéquatement distribué dans leurs rangs. Plus que cela, elle semblait investie, à sa façon, et cela en aurait presque été respectable, si le paragoï s’était senti capable de concevoir à l’égard d’un avatar de Portalia un tel sentiment. Cuisant dans son ressentiment, il laissa le deuxième rapport que faisait son étrange camarade sur la situation se terminer, et ce dernier précisa simplement l’évidence : Hypanatoi avait maîtrisé l’individu. S’était assuré qu’il ne puisse plus être dangereux. Certes, ce geste s’était accompagné de sa part d’une satisfaction mauvaise, mais c’était là son privilège, comme il l’avait avant de l’exercer clairement établi. Le vainqueur disposait des vaincus. Il en avait toujours été ainsi, et il en serait toujours ainsi : c’était une des règles immuables du cosmos, qui s’appliquait certes de façon différente ici, mais qui s’appliquait tout de même.

Il suffisait après tout pour s’en convaincre de regarder la situation qui les occupait en ce moment tous les quatre, et les enjeux qui lui étaient attachés.

Hypanatoi souffla doucement. Hésita un instant à compléter les paroles de l’homme, à préciser les choses. La femme en face d’eux oubliait clairement de mentionner qu’il aurait pu tout aussi bien le mettre à mort. Qu’en vérité, le simple fait que le nouveau-venu soit encore vivant était la preuve immaculée de la clémence qu’avait choisi d’exercer le paragoï. Qu’il avait, plus encore, accompagné cet homme auprès de la Guilde et jusqu’à des gens capables de le soigner, prenant de son temps et interrompant le plaisant déroulement de sa journée. Mais cela était secondaire, il le comprenait bien. La femme en face de lui séparait chaque chose. Elle compartimentait, elle tranchait, elle segmentait. Elle réduisait en morceaux facilement digestibles, et ne se rendait pas compte que cet acte l’empêchait de comprendre certaines choses. Qu’en face d’elle, elle avait deux personnes issues d’autres mondes, qui ne partageaient pas sa façon molle et stérile de voir les choses.

« Il apparait clairement, fit le scribe qui avait précédemment obtenu le silence, que monsieur Némée ici présent n’entend pas démarrer d’action légale ou autre à l’encontre de monsieur Konostinos. Cependant, il convient également que vous compreniez quelque chose. Les codes martiaux, l’honneur, et toutes ces choses ; pour faire court les lois de vos mondes respectifs n’ont pas cours ici. Portalia possède des lois parfaitement définies, et vos appréciations respectives, aussi valables soient-elles, doivent s’effacer devant elles. Nous comprenons que monsieur Némée, fraichement arrivé, puisse ne pas concevoir cela. Il n’est de toute façon pas inquiété d’une quelconque façon que ce soit. Monsieur Konostinos, en revanche, ne peut pas prétendre à la même ignorance, et je doute de toute façon qu’il le fasse. Mais nous ne somme encore une fois pas ici pour débattre du bien-fondé de tel ou tel geste. Nous réclamons un rapport simple, et aussi neutre que possible. »

L’homme, après avoir parlé de la sorte, marqua une courte pause. Sa voix était calme, presque atone, et malgré cela il semblait qu’il n’avait pas spécialement l’habitude de parler. Il inspira profondément, ses deux narines maigres tentant de s’ouvrir aussi grand que possible. Son visage creux de mante religieuse se gonfla presque imperceptiblement, la peau tendue par les piquets de ses os se soulevant doucement, avant de reprendre en retombant son apparence initiale. Puis, il reprit, son souffle lui étant de toute apparence revenu :

« Ni l’un ni l’autre n’avez à vous inquiéter. C’est là une simple procédure, faite dans un souci d’exhaustivité. Vous disiez, monsieur Némée, avoir pris monsieur Konostinos pour un soldat adverse. Ressemble-t-il à un combattant de l’armée à laquelle vous vous opposiez ? »
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Timoléon Némée
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Timoléon continuait d'observer cette femme face à lui. Face à eux. Gardant les bras croisés et le dos droits, il commençait à s'impatienter intérieurement. Tout ça n'étaient que pure perte de temps pour lui, alors qu'il aurait très bien put l'utiliser pour d'autre exercice... Bien plus utile à ces yeux, et surtout plus intéressant. Et pour ainsi dire, il s'attendait à ce qu'elle continu de se buter sur son point de vue. Qu'elle continu de ne pas vouloir comprendre les choses. Et d'ailleurs, si elle s'entêtait à ne pas parler de la suite, de l'aide que l'aventurier avait apporté malgré tout, lui n'en avait pas vue l'intérêt d'y faire mention, puisque tout cela c'était déroulé en présence de garde de la guilde. Sous les yeux de leur représentant, puis au sein même de leur bâtisse.
Finalement la voix du scribe finit par se faire entendre, ce qui eut pour effet de surprendre l'ancien général. Confirmant un peu plus la théorie que le blond avait commencé à se faire à son sujet, en passant.

Le lion se tourna donc pour pouvoir regarder leur interlocuteur actuel, écoutant les mots qu'il venait à prononcer. Il confirma donc d'un mouvement de tête qu'effectivement, il ne souhaitait pas démarrer quelconque actes à l'encontre d'Hypanatoï, dans ce cas de figure précis, en tout cas.
Ceci dit, cette insistance sur le côté "neutre" le questionnait énormément. Dans son royaume, une quelconque autorités qui utilisait cette façon de faire avait forcément quelque chose à cacher derrière. Alors sa méfiance continuait d'être titillé, le forçant à rester sur ses gardes... Il ne parvenait donc pas à se détendre dans cette situation, malgré le fait qu'il tentait de faire croire le contraire. Une tentative qui n'était sommes pas parfaites, les derniers évènements ayant ébranlé ce masque qu'il c'était forgé durant toute ces années au contacte de la noblesse du royaume qu'il défendait.

Par contre, Timoléon commençait à se questionner aux sujet des lois de ce monde à présent. Quel était donc la réaction à avoir, lorsqu'une personne nouvellement arrivé, agissait comme il l'avait fait ? Oh il mourrait d'envie de questionner sur ce sujet à présent. Mais c'était sans compter le fait que le scribe venait de lui en poser une en retour. Une question qui lui fit lâcher un soupir léger.

- Non. Non, les soldats d'Eskain ne ressemble en rien à sieur Konostinos. Ils ne manient pas non plus la lance. Ce sont des barbares armés de haches et de bouclier pour la plupart d'entre eux, vêtu d'armure en cuire agrémenté de quelques plaques forgées. - Et c'était un point qui l'agaçait énormément. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi son esprit c'était entêté à penser qu'il était en terrain ennemi plutôt qu'à essayer de prendre le recule suffisant pour agir. Enfin si. Il comprenait pourquoi. Mais ne voulait pas se l'admettre. Ce surestimant sans aucun doute sur le sujet... - Comme dit, j'étais sur le point d'éliminer leur chef de guerre. Et ce portail m'en a empêché. A mes yeux, cela ne pouvait-être qu'une intervention des leurs, et par conséquent, je me retrouvais forcément face à eux. J'ai crue à une nouveauté, un champion particulier... - Il se tue quelques secondes, pensif, à se remémoré la situation - J'ai même songé à l'invocation d'une divinité, ou plutôt à l'un de leurs guerriers, dans l'optique de tourner cette bataille à leur avantage... Je n'ai.... Pas cherché à comprendre plus loin....

Et bon sang que ces mots furent difficile pour lui à prononcer. Des mots qui semblèrent arraché du fin fond de sa gorge d'ailleurs, tant cela venait à ternir cette fierté qu'il soignait à longueur de temps. Tant cela venait mettre à mal ce qu'il avait toujours tenté d'être. D'autant plus, qu'en posant les mots à voix haute, il se sentait que plus stupide. Leurs dieux n'avaient même jamais fait mine de s'intéressé à leurs querelles. Ce n'étaient que jeux puérils et sans grande importance pour eux, sans aucun doute.

- C'était tout simplement impensable, à mes yeux, d'avoir atterrie dans un lieu qui n'avait rien à voir avec tout ça. Ni même imaginé une seules secondes que j'avais atterrie dans... Un autre monde...

Et ce point là aussi le perturbait. Un point qu'il n'arrivait toujours pas à bien appréhender. Un point sur lequel il ne savait pas encore comment réagir. Se demandant d'ailleurs toujours dans le fond, s'il n'était pas juste en train de rêvé... S'il n'avait pas "juste" été tué ce jour là, et qu'il avait ainsi plongé la tête la première dans l'après-vie.
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Hypanatoi Konostinos
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Il perdait son temps. Il était assis, dans une pièce étroite, avec trois personnes presque toutes inconnues, à écouter l’une d’entre elles tenter d’arriver quelque part. Sa première tentative ayant visiblement échoué, elle persévérait tout de même, toujours sans grand brio. Demander au général si Hypanatoi ressemblait à un soldat de son monde semblait entièrement dénué d’intérêt. Peut-être était-ce là une tactique pour le faire parler, ou l’amener sur un terrain particulier : si tel était le cas, c’était encore une fois la démonstration d’un certain manque d’habileté. Se penchant en avant, lentement, doucement, voulant s’assurer qu’on ne puisse pas imaginer qu’il se soit décidé à faire preuve de violence, Hypanatoi coupa court avant que l’acariâtre interrogatrice ne puisse reprendre à toute velléité supplémentaire. Il avait écouté, et avait fait preuve de plus de coopération qu’on ne pouvait l’imaginer. Cela, maintenant, suffisait. Rentrant presque complètement à l’intérieur de sa bouche, ses lèvres retroussées s’ouvrirent pour laisser filer quelques mots rapides :

« Le général pensait avoir été invoqué, et c’est effectivement ce qu’il a été. Pas de la façon imaginée, mais tout de même, commenta-t-il brièvement avant d’infléchir le cours de la conversation. Vous dites que cet entretien n’est pas un examen judiciaire, et que vous tentez d’obtenir des précisions. A quel sujet ? Il me semble que les évènements du jour sont extrêmement clairs, et que leur nature publique fournit de nombreux témoignages. Il n’est pas dans la nature de la Guilde de faire preuve d’exhaustivité. Pourquoi cet intérêt marqué ? »

S’il avait bien ses propres théories, il voulait entendre l’incarnation de la volonté portalienne s’expliquer. Cela comptait, et cela pouvait l’aider à mieux voir ce monde qui lui semblait toujours aussi inscrutable. Il y avait là, au-delà de ses déductions même les plus logiques, quelque chose qui lui échappait. Une motivation supplémentaire, qui pouvait expliquer la vindicte du duo sinistre auquel il était confronté, et leur passion froide de fonctionnaires zélés. Son propre doigt, imitant le geste précédent du fonctionnaire, vint ponctuer son propre en frappant sur le bois de la table, une fois. Le bruit sembla très fort, comme le grognement d’un sanglier avertissant qu’il convenait de ne pas empiéter davantage sur son territoire. Finalement, ce fut l’homme derrière qui s’exprima :

« Monsieur Konostinos. Les raisons de la Guilde, sur certains sujets, doivent rester secrètes. Comprenez-le bien, c’est une question de… Sécurité opératoire, oui ? Ce n’est pas contre vous. C’est la procédure. »

Le mot rituel prononcé, l’homme sembla satisfait de son intervention, hochant brièvement de la tête dans la direction de sa subordonnée pour lui indiquer de reprendre. Cette dernière, hésitante, sembla remarquer que le paragoï n’avait pas bougé. Qu’il était toujours penché en avant, son doigt appuyé là où il s’était écrasé sur la table.

« Je ne comprends pas, non, reprit brusquement ce dernier. C’est là une simple procédure routinière, dites-vous. Pas un acte secret, aux conséquences lourdes. Une autre question, alors. Qu’est-ce qui excite comme ça ton flair, chien de chasse ? Quelle commande te rend si insistant ? Qu’apprendrais-je, si je me renseignais sur toi ? »

La manœuvre, là aussi, n’était pas d’une grande subtilité. Mais le paragoï, s’il n’avait rien contre les plans délicats et leurs interminables circonvolutions, était d’avis que souvent, le chemin le plus direct était le plus efficace. Une application savante et concentrée de ses moyens supplantait généralement les gens qui surestimaient la qualité de leurs machinations. En face de lui, un grand silence se fit. L’accusation était évidente, et tous ici, à part le général, savaient à quoi Hypanatoi faisait référence. Savaient qu’il avait commencé un travail acharné d’exhumation, et que nombre de personnes de la Guilde aux agissement répréhensibles avaient déjà eu à répondre de leurs actes. Qu’il évoque ainsi la possibilité qu’ils en fassent partie n’était pas pour les deux fonctionnaire une perspective rassurante. Personne ne lui répondit, pas suffisamment rapidement, et il eut dans ce silence les confirmations qu’il espérait. Au moment où il s’apprêtait à se redresser hors de sa chaise, finalement, l’interrogatrice reprit :

« Ce genre d’accusation et d’insulte est indigne même de vous, monsieur Konostinos. Savez-vous pourquoi nous vous avons fait venir ici ? Parce que nous sommes inquiets pour vous. Il arrive que des gens ne parviennent pas à s’intégrer à Portalia. Que malgré le temps qui passe, leur culture ou leur façon de penser ou d’autres facteurs fassent qu’ils demeurent incompatibles avec la manière de fonctionner de la cité. C’est votre cas, au moins dans une certaine mesure, et vous ne serez pas, je pense, celui qui contestera ce constat. Et nous avons appris de vous. Nous voulons essayer de faire plus d’efforts pour vous, mais aussi pour les invoqués futurs. Les circonstances de l’arrivée de monsieur Némée, tout simplement, nous ont fait penser qu’il bénéficierait de notre aide. Mais pour la lui apporter, nous avons besoin de votre coopération à vous deux. Maintenant, je vous le demande : pouvons-nous avancer, ou allez-vous continuer votre performance théâtrale ? »

Interrompant son mouvement, le paragoï se renfonça dans sa chaise, considérant soigneusement ce qu’on venait de lui dire. Il n’était pas convaincu de la sincérité de son interlocutrice, mais ne pouvait pas non plus nier les efforts de l’organisation. La Guilde, sitôt qu’elle avait compris qu’il ne serait pas soluble dans la solution portalienne, avait déployé nombre de dispositifs pour tenter de remédier à ce problème. Il n’était pas impensable que ce soit aujourd’hui encore le cas. Pas impensable, mais pas non plus certain.

« Monsieur Némée, continua-t-elle. J’espère que vous serez disposé à nous entendre. Voulez-vous nous dire si vous avez déjà une idée de votre place dans Portalia ? »

Fronçant légèrement les sourcils, le paragoï se drapa de nouveau dans son silence pensif. Il lui manquait quelque chose, ici, et peut-être plusieurs choses. La situation restait indéchiffrable. Il fallait persévérer.
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Timoléon Némée
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Lorsque le blond termina sa réponse, ce ne fut aucun des membres de la guilde qui reprit la parole. Mais bien le Paragoï, qui revenait à la charge sur la situation face à eux. Faisant savoir que ce n'était pas dans les habitudes de la guilde d'agir de la sorte avant. Silencieux, et fronçant les sourcils, le soldat écouta l'échange alors que sa patience continuait de se désagréger avec ce qu'il entendait. D'ailleurs, il ne comprenait pas comment "une simple procédure" pouvait faire partie des "secrets de la guilde" ? C'était un non sens pour lui. Il se demanda d'ailleurs, si cet institution avait cette facilité à être aussi obscure pour les gens qu'elle "encadrait" ?
Et puis il y avait eut ce sous-entendu. Oh, Timoléon ne connaissait encore rien de ce monde, mais il se souvenait des mots que le guerrier lui avait dit la veille. Est-ce que cela faisait parti de sa mise en garde ? En tout cas ça eut l'effet de le mettre un peu plus sur le qui-vive. Tout en ayant rogné bien plus de patience qu'il ne l'avait crue.

Puis une réponse tomba. Une réponse qui ne lui allait pas. A ces yeux c'était la réponse de quelqu'un qui avait quelque chose à cacher. La réponse de quelqu'un qui se tournait vers l'affecte pour tenter de toucher. En soit c'était une tactique que lui même avait utilisé par le passé, alors qu'il s'occupait de quelques délinquants et criminels. "Nous sommes là pour vous aider, monsieur", "Nous sommes ici pour vous, vous pouvez nous faire confiance", "Nous allons arranger les choses, mais pour cela, il va falloir coopérer".

Et puis surtout, Timoléon ne voulait pas de l'aide de la guilde.

Oh, à la base il n'avait rien contre eux -même si la mise en garde vis-à-vis de la corruption et de l'incompétence y était aussi pour beaucoup. Mais le fait d'avoir été éloigné des institutions durant la première nuit à Portalia n'avait probablement pas aidé non plus. Le lion appréciait prendre du recule pour observer les choses de la façon la plus neutre possible et il en avait eut l'occasion par le biais de cette aventurière qui avait insisté pour l'héberger, cette Magdalena Dragonstone. Même si pour le moment il n'avait pas vraiment pus bien se poser pour voir tout ça, ayant surtout prit ce temps pour récupérer.

- Avant toute chose, je tiens à vous signaler que je n'ai pas besoin de votre aide. Pas pour le moment du moins. - Et probablement jamais, songeait-il en parallèle - Et surtout que je n'ai pas put prendre le temps d'un petit déjeuné avant de venir ici, par soucis d'arriver à l'heure pour ce rendez-vous que les vôtres m'ont donné hier. J'apprécierais fortement de pouvoir bénéficier d'un café.

En soit, il l'avait prit son petit déjeuné. Même tranquillement, vue qu'il avait l'habitude de se lever aux aurores. Mais pour le coup, il en avait bien besoin de son café, probablement dans une tentative veine de récupérer un peu de cette patience qui se délitait au fur et à mesure. De cette patience qui l'aidait à ne pas se lever pour les laisser sur place et reprendre ce début de nouvelle vie qu'il avait mis sur pause pour leur interrogatoire qui tentait de se cacher derrière de bonnes intentions.
Et puis, en faisant cette demande, il tentait de faire comprendre de manière subtile qu'il n'était pas leur obligé. Qu'il se considérait comme libre de tout mouvement, et que par conséquent, s'il avait envie de partir, il partirait.

- Ensuite, j'aimerais préciser que le royaume d'où je viens, et pour qui j'ai voué ma vie jusqu'à présent, était géré militairement.

Un sous-entendu sur le fait que la protection civile et la protection du pays était géré par la même institution. Donc que les interrogatoire, en temps normal, c'était lui qui les menait. Et tout cela n'avait rien d'une menace. Il voulait juste faire comprendre qu'il n'avait pas envie d'être une pièce dans cette partie d'échec qu'ils semblaient avoir débuté, et qu'en soit, il n'irait pas coopérer éternellement.

- Quand à votre question, je ne peu vous répondre avec précision pour le moment. Je n'ai pas vraiment eut l'occasion de bien étudier la situation et ce que ce monde peut m'offrir. La seule chose dont je suis certain, c'est que l'on m'a fait venir ici pour mener une guerre, et que je compte bien y répondre.

Et même s'il restait frustré de ne pas avoir sut finir le combat qu'il menait avant d'être appelé par... Quelque chose qu'il ne connaissait même pas, il ne pouvait s'empêcher de souhaiter répondre favorablement à l'appel. D'une certaine manière, c'était un objectif clair et précis qui lui permettait de se focaliser sur la suite, au lieu de ressasser et d'imaginer des choses qui auraient put l'envoyer sur des chemins bien regrettable....
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Hypanatoi se connaissait. Il connaissait ses défauts. Ils étaient peu nombreux, mais chacun d’entre eux comptait énormément, et il devait à chaque instant s’assurer que leur poids combiné ne fasse pas pencher la balance de son existence dans la mauvaise direction. Il connaissait ses qualités, aussi. Elles aussi étaient naturellement peu nombreuses, et celles qui persistaient étaient artificielle : son être tout entier était un travail constant de sculpteur, une ode à ce que la discipline acharnée pouvait accomplir. Il se voyait, somme toute, avec une clarté souvent terrifiante, et malgré les prétentions des portaliens, qui pensaient bénéficier à leur tour de ce privilège, il était entièrement conscient que ce n’était pas leur cas. Une personne, une seule, dans sa vie, avait réellement vu qui il était. Avait pu apercevoir ses défauts. Elle en était morte.

Ces gens le pensaient cruel et impavide, et ils avaient raison. Mais ce n’était pas une tare, et le sourire sardonique qui gracia les lèvres du paragoï quand il entendit le général répondre sur le même sec et distant aux avances mielleuses de la fonctionnaire témoigna sans un mot de l’intégralité des sentiments torves qui animaient Hypanatoi. Ils avaient tenté plusieurs choses, plusieurs approches, qu’elles soient directes ou indirectes, ouvertes ou sous-entendues. Sans succès, à chaque fois. Et c’était bien là le mal du portalien. Il se prétendait ouvert d’esprit, et prêt à accepter son prochain. Il prêchait la tolérance et la gentillesse et la bonté, mais ces mots étaient vides, dans sa bouche. Ils avaient la forme et la fonction d’idoles païennes et inutiles, parce qu’il voulait simplement le privilège de pouvoir se réclamer de ces principes jugés très hauts. Mais il n’était pas tolérant ; son incapacité à voir quelqu’un autrement que le prisme étriqué de son esprit empêchait toute acceptation de ce qui était différent. Il n’était gentil ; sa douceur était un moyen de lisser les interactions sociales, et servait simplement de vernis limitant l’impact du monde extérieur sur sa propre vie. Il n’était, enfin, certainement pas bon. Il suffisait pour s’en convaincre de voir avec quelle nonchalance il acceptait l’état de sa cité et les injustices qui gangrénaient ses entrailles.

C’était là son avantage le plus secret, et peut-être le plus puissant : Hypanatoi, lui, avait fait, et faisait encore, l’effort de comprendre. Il voulait percer le secret du fonctionnement de ces êtres exotiques, trouver ce qui pouvait ainsi mener à leur avènement. Plus encore, il devait – ses désirs étaient ici absents de l’équation – les aider. Voyant que la conversation risquait encore de reprendre, et de tourner de nouveau en rond, il prit la parole, sa voix emplissant l’espace de la petite pièce, sans qu’il ne crie autant que sans qu’il ne prenne la peine d’évincer hors d’elle toute autre forme d’agressivité :

« Il suffit. Nous avons coopéré. Vous avez posé vos questions, devant moi, alors que je n’ai jusqu’à présent pas participé à l’entretien : c’était un spectacle, et j’en étais le spectateur attitré. Vous devez comprendre que vous ne convaincrez pas le général, fit-il en appuyant sur le titre. Votre vision du monde n’est tout simplement pas aussi évidente que vous le pensez, et il vous faut l’accepter. Nous avons maintenant tous conscience de la teneur réelle de cet échange, et il ne peut donc pas être productif. Je te le demande, avatar de la cité : as-tu des questions utiles à nous poser ? Notre présence est-elle réellement utile ici ? Peux-tu justifier de m’enlever des missions que je dois accomplir et de délayer l’acclimatation d’un homme que tes paroles dégoutent ? »

Il y eut un léger silence, et son œil intérieur lui permit de sentir le raidissement des postures et le mouvements des têtes qui s’étaient braquées dans sa direction. Peu importait. Tout ce qui devait se jouer d’important ici l’avait été.

« Soit. Monsieur Konostinos, monsieur Némée, vous êtes libres de repartir. Si d’aventure vous changez d’avis, et que vous pensez que la Guilde peut réellement quelque chose pour vous, notre porte sera toujours ouverte. »

Elle ponctua sa déclaration d’un soupir fatigué. Hypanatoi se leva. Il ne savait pas si c’était là une tentative de l’intimider, ou une façon maladroite de parler son langage et de tenter de faire la paix avec lui. Il ne savait pas si ces fonctionnaires étaient sincères dans leur démarche, et qu’ils avaient réellement voulu s’assurer de l’intégration de son compagnon du jour. Dans tous les cas, c’était trop peu, trop tard. Sa voie était toute tracée, et il n’était pas plus libre de s’en détourner que eux n’avaient les moyens de l’infléchir. Adressant un bref salut de la tête aux deux interrogateurs, il fit brièvement signe à Timoléon Aslan Léonard Némée de le suivre. Emergeant hors de la pièce, et empruntant le couloir, il prit la parole, voulant conclure leur échange forcé d’une façon un tant soit peu auspicieuse :

« Tu sais, maintenant. Un temps de trouble arrive sur ce monde, et peu sont ceux qui ont le regard perçant nécessaire pour le voir. Portalia n’est pas prête. Les gens comme toi devront l’être à sa place. »

Il connaissait la valeur du devoir. Celle de la préparation, et de la pugnacité. Et il savait que son interlocuteur était tout aussi familier avec elles, et que les mettre dos-à-dos avec l’épisode qu’ils venaient de vivre permettrait de renforcer leur attrait. Restait à voir, simplement, s’il serait comme le reste des gens de ce lieu, un portalien facilement agenouillé, ou s’il se tiendrait debout. Il avait bon espoir, mais il était tragiquement rare qu’ici ses espoirs ne soient pas déçus.
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Timoléon Némée
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Timoléon s'attendait à une réponse de la part des fonctionnaires. Il s'attendait de savoir si oui ou non il pourrait bénéficier d'un café. En vérité, s'ils le lui avaient refusé, il aurait très certainement mit fin à cet entretient. Mais la patience avait quitté Hypanatoi avant de le quitter lui. Et ce fut donc la voix du Paragoï qui répondit. Une voix qui ne venait pas dissimuler l'agressivité qui entouraient les mots qu'il laissait échapper au fur et à mesure d'ailleurs. Et pendant qu'il déballait tout ce qu'il avait à dire, qu'il signifiait qu'il en avait tout aussi marre de cette mascarade, Timoléon lui, observait la dame qui leur faisait face. Dame qui finit par les libérer après quelques secondes de silence, non sans leur laisser une porte ouverte "si jamais".
A cet instant précis, Timoléon avait eut envie de répondre que ce ne serait pas nécessaire mais il se garda bien de lâcher le moindre mot à ce sujet. Il ignorait de quoi l'avenir serait faites. Ni de comment il allait avancer en ces lieux alors.... Même si l'idée l'agaçait à cet instant présent, il se refusait de claquer la porte sans savoir s'il avait d'autre alternative à côté.

Alors le Blond se leva et inclina la tête avec politesse pour saluer les deux fonctionnaires, agrémentant le geste d'un "Monsieur, Madame. Passez une bonne journée.". Puis il quitta la pièce, bien content de pouvoir s'échapper des lieux, suivant les pas d'un guerrier qui l'avait invité à le suivre. Ce ne fut qu'une fois dans le couloir que la voix de celui-ci s'éleva de nouveau. Une voix apportant de bien sombres nouvelles, tout en présentant à son interlocuteur un faible rayon de soleil qu'il devrait attraper le moment venue. Qu'il devrait se préparer à attraper le moment venue. Même s'il n'avait aucune accroche pour ces lieux qui lui étaient encore étrangère. Mais ces mots venaient raisonner en chœur avec ce discours qui lui était revenue par morceau durant la nuit. Ce discours qu'il avait entendu alors que ce portail venait de l'arracher à sa terre. A sa mission. A cette guerre qu'il menait pour son Roi. A cet instant, alors que son arrivé était encore trop récente à ces yeux, il avait l'impression qu'une Reine avait décidé de voler le Général d'un Roi, pour son propre compte, sans se poser de question sur si cela impacterait le royaume d'Astua.

Timoléon ne put retenir un soupire lasse. Non pas qu'il baissait les bras -techniquement, il n'avait même rien débuter en plus- mais plutôt qu'il commençait à entrevoir le boulot qui s'imposait à lui.

- Je comprend oui. Mais je vais avoir besoin d'un peu de temps pour pouvoir rebondir correctement. Pour pouvoir appréhender tout ça avec efficacité. Mais je comprend le problème oui. S'ils traitent chaque soucis de cette façon.... Qu'est-ce qu'il se passerait si la ville venait à subir une attaque ? Ils vont prendre le temps de remplir des dossiers et poser trente huit fois la même question de façon différente pour savoir comment ils doivent réagir ?.... Pour finalement décréter que la meilleur façon de répondre, c'est de tenter de dialoguer et d'offrir des fleurs ?

Oh, il s'en serait presque tapé le front avec la paume de sa main, désabusé. Il commençait d'ailleurs à ce dire que ces gens là ne devaient pas connaitre la réalité d'une guerre. Où qu'ils s'en tenaient bien trop éloigné pour réaliser les choses. Lui avait grandit dans un royaume plus ou moins en paix. Si Astua et Eskain étaient resté tranquille pendant plusieurs décennies, des escarmouches à la frontière étaient monnaie courante.
Enfin, il jugeait, il jugeait. Mais il finit par laisser échapper un nouveau soupire alors qu'en fin de compte, il ne connaissait rien à la situation. Il n'était de ce fait, même pas au courant que la cité avait déjà subit une première attaque.

- Est-ce qu'il y a au moins suffisamment de personne capable d'être prêtent pour Portalia ?

Et il posa le regard sur son vis-à-vis, se demandant en même temps si ce n'était pas plutôt quelque chose d'extrêmement rare, vue comment ces gens c'étaient adressé à lui... Vue comment ces gens avaient bien prit soin de faire comprendre que les règles et l'honneur de combattant de leur rang n'avaient pas leur place au milieu des lois de la cité ?

- Comment diable font-ils pour faire respecter les lois ici... - Finit-il finalement pas murmurer, plus pour lui-même qu'autre chose en réalité....
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Hypanatoi Konostinos
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Il était bon de parler à quelqu’un qui comprenait rapidement. C’était rarement le cas, ici, et l’occasion ne lui semblait alors que plus lumineuse. Le général, entendant ses paroles, réagit rapidement, pointant probablement sans s’en rendre compte une grande partie des problèmes qui faisaient lentement agoniser la cité. Hypanatoi le considéra un instant. Il ne voyait malgré cela pas en lui un allié. Pas encore. Peut-être jamais. Peut-être était-ce que l’optimisme qui était le sien (et qu’il avait souvent maudit depuis sa réincarnation sur ces terres) s’était amenuisé. Peut-être était-ce qu’il lui fallait plus de temps pour confirmer ce qu’il pensait et ce que son instinct lui susurrait. C’était, de toute façon, impossible à savoir, et il était donc inutile de s’éterniser sur des considérations qui ne pouvait être que oisives. A défaut de faire un allié, peut-être l’homme serait-il une connaissance plaisante, et s’il doutait qu’il puisse réellement constituer un rival décent, le connaître au moins n’était pas mauvais.

Il réfléchit un instant à ses questions, et au meilleur moyen d’y répondre. Il lui aurait été facile d’insister sur les lacunes de la cité. De lui expliquer que rien ici n’était bon. Et cela, sans doute, n’aurait pas été particulièrement éloigné de la vérité : Portalia, en se dévoilant, ne se rendait jamais plus agréable au regard. Chaque nouveau recoin exploré était l’occasion de découvrir un peu plus toute l’étendue de sa folie, ou de sa corruption, ou de la frénésie maladive qu’elle mettait à se précipiter vers l’abysse. Malgré cela, il lui appartenait de rester honnête, et de délivrer une réponse aussi juste et mesurée que possible. Sa voix quitta sa bouche avec l’accent de la finalité, un verdict net séparant de ses mots le bon du déshonorant :

« La cité sait réagir promptement, quand cela est nécessaire. Le peu d’organisation dont elle dispose a comme unique avantage d’entretenir chez ses habitants une certaine habileté à l’improvisation, aussi limitée qu’elle soit par leurs capacités souvent lacunaires. La ville, cependant, a déjà subi des attaques. Un monstre a réussi à se matérialiser sans se soucier des hautes murailles sur son pourtour, et ce n’est que le hasard qui a fait qu’une réponse a pu être envisagée en temps raisonnable. Le jour ou la chance ne sourira pas à Portalia, elle tombera, pour une raison simple : elle n’est préparée à répondre qu’à des ennemis qui jouent selon ses règles. »

C’était pour lui là toute la folie de ses habitants. Malgré le fait que leur ennemi attitré ait choisi pour surnom Chaos, ils pensaient que les murailles suffiraient, parce qu’il en avait toujours été ainsi. Que les monstres resteraient sagement dans les zones qui avaient été désignées pour eux, parce qu’il en avait toujours été ainsi. Portalia n’anticipait jamais, pour aucun problème. Elle réagissait, toujours enfermée dans son rôle d’éternelle victime, de martyr qui ne parvenait jamais à réellement parvenir au dernier sacrifice. Elle se trainait, moribonde et inutile, et les chaînes qui l’accablaient était pour beaucoup fabriquées par sa propre main, passées autour de son encolure par sa propre volonté. Se tirant de ses éternelles ruminations, il se força à poursuivre :

« Les lois, quant à elles, ne sont pas respectées. Les institutions n’ont ni la volonté ni les moyens de soumettre à leur volonté les groupes parallèles, et la partie nord de la cité est intégralement soustraite à l’influence du gouvernement central. Plus que cela, la Guilde comme l’Eglise sont infestées jusqu’à la trogne par la corruption et les regroupements rivaux de petites factions mesquines. Personne, ici, ne voit loin. La mollesse procédurale à laquelle nous venons d’être confrontés n’est qu’un symptôme parmi d’autres, et en vérité loin d’être le plus préoccupant. Tu auras le temps de voir, comme tu l’as toi-même exprimé. Mais là encore, entends mon avertissement : le temps est une denrée aussi précieuse que limitée. »

Car si Portalia refusait de changer et de s’améliorer, le paragoï prendrait à sa place les décisions nécessaires. Cette cité ne pouvait dans son état actuel pas lui être utile, et il avait mis beaucoup de temps à comprendre que cela ne voulait pas dire qu’il devait l’ignorer autant que possible, et comme un portalien standard ignorer son délabrement. Il devait, au contraire, la redresser. La solidifier. Lui montrer comment se tenir droite et fière. L’armer. Lui ouvrir, somme toute, les yeux.

Elle braillerait, sans doute.

Un aveugle qui découvrait pour la première fois le soleil ne pouvait le faire que dans la douleur. Mais comme tant de choses, c’était là une considération particulièrement subalterne. Et ce fut à ce moment qu’il comprit, enfin, pourquoi il ne pouvait encore imaginer que son interlocuteur du moment puisse se tenir à ses côtés.

Il n’avait pas encore fait, comme lui l’avait fait, le chemin nécessaire. Lui aussi vivait encore parmi les ombres, ses yeux pleins de la lumière de son ancien monde, incapables de se dilater pour capter le peu de luminosité qui baignait celui-ci. Et il était loin d’être assuré qu’il puisse l’accomplir suffisamment rapidement. Hypanatoi retint un grognement de lassitude, et, continuant à marcher en direction de la sortie, attendit une réponse de Timoléon Aslan Léonard Némée.
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Timoléon Némée
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Le duo marchait donc le long de ce couloir, comme si le combat de la veille ne c'était jamais produit. Comme si toute la violence que les citoyens et la Guilde avaient put voir n'avait jamais existé. Ils marchaient côte à côté, discutant de l'état de la cité, de la vision qu'avait le Paragoï sur tout ça, de ce que le blond avait put voir. Le lion avait lâché ces mots avec une certaine ironie mélangé avec l'agacement qui c'était accumulé durant l'entrevue. Il c'était laissé allé à juger une chose qu'il ne connaissait pourtant pas assez pour se le permettre. Et autant dire que les paroles de son vis-à-vis lui fit rapidement remettre les pieds sur terre sur ce point....

Timoléon écouta donc les dires du guerrier. La cité n'était donc pas dénué de réactivité, et surtout, elle avait déjà subit des attaques. L'information le fit soupirer d'ailleurs, alors qu'il n'arrivait pas à comprendre comment un tel endroit pouvait sembler aussi moue et lent, embrigadé dans une administration illogique et lassante, alors qu'ils avaient déjà connu la violence. Alors qu'ils avaient déjà vue l'ennemi en leur sein. Il ne comprenait pas. Mais commençait à entrevoir pourquoi cette entité magique était venu le quérir dans son monde. "Classique." Laissa-t-il échapper alors que le Paragoï lui faisait savoir que Portalia n'était prête qu'à affronter ceux qui suivaient ces règles. C'était une situation classique à ces yeux. Trop classique.

Hypanatoï continua donc sur sa lancé, offrant une nouvelle obscurité à l'image déjà bien entaché des lieux qu'il avait dans son esprit. Peut-être se faisait-il une vision bien trop sombre de Portalia avec tout ça ? Mais comment pouvait-il en être autrement, lui qui n'avait connu comme mauvais côté "que" les jeux de pouvoir et de traitrise de la noblesse d'Astua ? Au moins, dans son royaume ils n'avaient laissé personne derrière eux, même s'ils avaient des quartiers pauvres. Au moins, l'administration fonctionnait correctement.
Le duo avait finit par sortir du couloir, se trouvant de nouveau dans le grand hall de la Guilde. Au milieu de ce brouhaha ambiant et de ces va-et-vient constant. Le regard du blond c'était rapidement posé du côté des bancs où Magdalena Dragonstone c'était posée en attendant qu'il termine tout ce qu'il avait à faire en ces lieux. Il croisa un instant son regard d'ailleurs, avant qu'il ne le reporte sur le Paragoï.

- Que les civiles se chamaillent est une chose. Mais si les grandes instances en font de même.... - Il laissa échapper un nouveau soupire - En tout cas, si cette cité à sut faire face à des attaques mené contre elle, j'imagine que tout n'est pas à jeter.

Un manque de volonté de la part des puissants ? Ce point là aussi il fallait qu'il le comprenne. Tout étaient au final bien trop flou pour qu'il parvienne à réellement ce faire une idée. D'autant qu'il commençait par faire bien trop de comparaison avec son ancien royaume. D'autant qu'il n'était pas encore parvenu à se détacher de ce qu'il connaissait, du fonctionnement qu'il connaissait. D'autant qu'il était encore plongé dans un système militaire qui ne tolérait guère d'écart...

- Je garde bien en tête votre avertissement, Sieur Hypanatoï Paragoï Konostinos. Je vais d'ailleurs de ce pas commencer à essayer de comprendre ce nouvel environnement. Mais j'ai bien besoin d'un café, comme je le disais précédemment.... - Et pour le coup, il avait surtout en tête d'aller le boire dans l'un des commerces de la ville afin de pouvoir au moins prendre la température de ce peuple très... Particulier... - Je ne vais donc pas vous retenir plus longtemps. Je vous souhaites une bonne journée.

Il inclina donc la tête avec respect, puis entreprit de se mettre en route pour aller rejoindre cette âme qui avait accepté de le prendre sous son toit, le temps qu'il puisse rebondir correctement....
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descriptionA tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: A tête reposée ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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