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Morrigan
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"Stalke-moi si tu peux !"






&
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La journée était placée sous le signe des festivités. Si Morrigan aurait d’ordinaire décliné l’invitation, Elizabeth méritait qu’il lui face grâce de sa présence pour son anniversaire. Sa protectrice n’avait de toute façon pas des goûts extravagants, préférant convier modestement les Portaliens qu’elle appréciait à venir boire le thé si le cœur leur en disait. Le mage ne serait pas étonné d’apprendre qu’elle se livrait à ce genre de formalité pour faire plaisir aux enfants, plus que par volonté de célébrer les années passées. Il suffisait pour cela de voir les petits dessins malhabiles crayonnés autour de la petite lettre d’invitation, représentant aléatoirement des fleurs, des épées, des étoiles et Elizabeth sous différentes armures parfois fantaisistes. Pas sûr que la spectre se soit elle-même dessinée avec une armure rose clinquante ou encore un assemblage futuriste jamais vu à la capitale mais pour ses orphelins, c’était une autre paire de manches. Morrigan ne se frottait pas beaucoup à leur compagnie, préférant le calme et l’intelligence de ses pairs à la turbulence et l’incohérence d’une cohorte d’enfants. Voilà pourquoi il privilégiait les lettres, afin de correspondre avec son estimée bienfaitrice.

Si ses calculs étaient bons, il aurait tout intérêt à ne se montrer qu’en début d’après-midi. Ainsi, le télépathe éviterait le plus gros du monde et les petits diablotins seraient sans doute affairés sur les préparatifs du goûter. Comme l’érudit était particulièrement organisé, il avait scrupuleusement planifié sa journée pour être le plus efficace possible. Il profiterait des premières heures d’ouverture du matin pour choisir un présent à offrir à Elizabeth, sans souffrir du monde ou d’étalages déjà pillés. Ensuite, il passerait par la charmante pâtisserie qu’il avait repéré quelques semaines auparavant afin de ramener un gâteau, davantage destiné aux enfants qu’à leur gardienne. Tout était bien ficelé, si bien, que le mage était entré confiant dans la boutique de son choix.

Elizabeth était une dame débordée qui cumulait de nombreux rôles et contretemps. Lui offrir un cadeau utilitaire était donc la meilleure option, afin de lui faire gagner du temps sur son quotidien qu’elle vivait à cent à l’heure. Le magasin sur lequel il avait jeté son dévolu proposait toutes sortes d’objets ouvragés en métal, allant de la simple armure à du matériel de cuisine professionnel. Après avoir salué rapidement le tenancier d’un geste poli de la tête, Morrigan étudia un instant les râteliers d’armures qui trônaient dans l’allée principale. Bien évidemment, il ne pouvait choisir quelque chose d’aussi personnel pour sa protectrice. Elizabeth était la plus à même de sélectionner une armure qui lui convenait. En revanche, ce rapide examen lui servait à confirmer que les ouvrages étaient de qualité et que le marchand ne vendait pas de vulgaires pacotilles.

Une fois satisfait de son étude, le télépathe se dirigea au rayon le plus pertinent : celui de l’entretien. La boutique proposait de nombreuses alternatives pour faciliter la vie des guerriers en optimisant le confort et l’efficacité de leur attirail. Naturellement, le regard du mage se porta sur un produit vendu comme une nouveauté révolutionnaire. Le flacon, dans un bel écrin, vantait ses mérites sur un écriteau peint à la main : entretien et nettoyage rapide de l’argenterie et de toutes vos pièces d’armure. Rend son éclat d’antan à n’importe quel métal avec une facilité déconcertante. Fini les après-midi à récurer son armure après un combat acharné ! **Le produit n’est pas toxique au contact des petits organismes. L’érudit hocha muettement la tête d’un air satisfait. Voilà ce qu’il cherchait : quelque chose d’utile et pratique, qui lui sauverait la mise et qui ne présentait aucun danger pour ses petits protégés.

Morrigan comptait se saisir du dernier exemplaire, en plus d’un beau chiffon à lustrer pour faire un bel ensemble. Mais c’était sans compter l’importun qui essayait de lui couper la route, visiblement plus impulsif que lui quant à ses choix d’achats. Le télépathe se retrouva ainsi au coude à coude avec cet homme à la chevelure flamboyante. Seul ce petit moment de gêne bienséante les empêchaient de se jeter franchement sur l’objet unique, restant tous les deux sur le qui-vive en espérant secrètement que l’autre changerait d’avis. Morrigan n’avait pas beaucoup de marche de manœuvre. Il devait agir, et vite. Sans quoi l’inconnu s’emparerait de SON cadeau idéal. Ni une ni deux, il darda l’objet avec détermination afin de recourir à une méthode redoutable : la manipulation.

« Je ne voudrais pas vous inquiétez mais… J’ai entendu dire que ces produits faisaient l’œuvre d’une étude de la guilde et seraient dans le collimateur de Steel Anvil à cause d’un manque de transparence sur leur composition. » dit-il sans défaire son regard de son butin. « Faut-il mettre sa santé en danger pour nettoyer son armure quand on sait qu’un peu de savon et d’huile de coude font l’affaire.. ? La question se pose. » continua t-il tranquillement en espérant instiller le doute en lui.

« Et puis c’est vrai que c’est un peu onéreux… quand on ignore ce qu’il a à l’intérieur, non ? » dit-il pour enfoncer définitivement le clou.

Il plissa les yeux en jetant un regard oblique à son interlocuteur, concentré à deviner ses intentions et à chercher dans son langage non verbal les traces du doute, comme un chasseur observant sa proie. Morrigan ne laisserait pas une équation inconnue perturber et ruiner l’ensemble cohérent de sa journée parfaite. Le chaos n’avait pas de prise sur lui, du moins, c’est ce dont il était convaincu.



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Dernière édition par Morrigan le Lun 21 Aoû - 15:03, édité 1 fois
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Cadeau
Ignis & Morrigan



Tu n’aimes pas particulièrement les fêtes. Il faut dire que tu n’y es pas trop habitué. Beaucoup diraient que tu es trop sérieux, que tu es trop sur les nerfs, et que tu as l’air de faire un peu trop la gueule pour ça. Que tu es trop sur tes gardes pour t’autoriser à te relâcher, et que tu serais capable de vérifier chaque nourriture avant de la toucher.
Bon, ils n’auraient pas totalement tort. Il faut dire que l’environnement dans lequel tu as grandi t’a forcé à être comme ça. Il n’empêche qu’ils seraient quand même mauvaise langue : tu sais tout de même te relaxer, après une bonne journée de travail. Certes, ce ne sont pas des fêtes. Mais tu ne fais pas toujours la gueule. Avec certaines personnes, tu peux te permettre d’être moins sur tes gardes, d’être moins grognon.
Rares sont ces personnes. Sur Portalia, encore plus. Mais Elizabeth fait partie de ces personnes.
La doyenne de l’orphelinat était l’une des premières personnes que tu avais rencontrées sur Portalia, et elle avait fait l’exploit de réussir à te calme et te canaliser alors que ses réponses à tes questions t’avaient fait rentrer en rage. Loin de se méfier ou se questionner, elle t’avait accueilli dans son orphelinat, son cercle proche, et si cela t’avait fortement perturbé au départ – tu ne fais vraiment pas bien avec les enfants – tu avais beaucoup apprécie ce geste et sa considération envers toi.
Elizabeth était une femme – ou une armure ? un spectre ? – que tu respectais et appréciais. C’est donc tout naturel pour toi de te rendre à sa fête d’anniversaire, même si les fêtes, ce n’est pas ton truc. Même si les dessins sur la lettre te rappellent que oui, il y aura les enfants, et que, comme la dernière fois, tu risques d’être un peu gêné en leur présence.
Bah ! Rien d’insurmontable, non ?

Enfin, autre problème : qui dit fête d’anniversaire dit cadeau. Et ces dernières semaines à Portalia t’ont vraiment porté un sacré coup : tu es devenu bien moins organisé. Tu ne comptes pas les jours, et c’est donc le matin même que tu réalises, en panique, que tu n’as prévu aucun cadeau, et que surtout, tu n’as aucune idée de ce que tu pourrais bien lui offrir. C’est donc totalement sur un coup de tête que tu sors en ville, à la recherche d’une illumination, parce que franchement, tu n’as aucune idée.
Tu déambules en ville, en profitant pour découvrir de nouveaux coins, car jusqu’ici, tu as été bien plus curieux de l’extérieur que de l’intérieur de la ville – oui, tu aimes le danger. Enfin, parfois des journées de paix, ça faisait du bien, et aujourd’hui s’annonçait plutôt être une de ces journées… si on ne comptait pas le chaos que les petits risquaient de faire.
Tes prières auraient-elles été entendues ? C’est presque naturellement que tes pas s’étaient dirigés vers une bâtisse où étaient fièrement exposé des armures. Et c’est presque un appel que tu entends lorsque tes yeux se posent sur ce kit de polissage et d’entretien d’armure. N’était-ce pas le cadeau parfait pour une armure vivante ? Si, vraiment, tu as eu le coup de génie.
C’est donc presque naturellement que ta main allait se poser sur l’objet.
Enfin, jusqu’à ce qu’un intrus n’ait exactement la même idée que toi, au même moment.
Tu t’arrêtes, surpris, observant l’homme aux cheveux bleus, qui a l’ai tout aussi surpris que toi. Tu te ravises un instant, déçu de voir le Graal s’échapper – car évidemment, il ne reste qu’un seul exemplaire. Enfin ça, c’est avant qu’il ne prenne la parole.

-Je ne voudrais pas vous inquiétez mais… J’ai entendu dire que ces produits faisaient l’œuvre d’une étude de la guilde et seraient dans le collimateur de Steel Anvil à cause d’un manque de transparence sur leur composition. Faut-il mettre sa santé en danger pour nettoyer son armure quand on sait qu’un peu de savon et d’huile de coude font l’affaire.. ? La question se pose. Et puis c’est vrai que c’est un peu onéreux… quand on ignore ce qu’il a à l’intérieur, non ?

Tu aurais pu céder ta place à cet inconnu, après tout, même si tu t’attires tout le temps des ennuis, tu le fais toujours pour une raison.
Et en ouvrant la bouche, il vient de t’en donner une : il t’a provoqué. Oh, tu aurais facilement abandonné s’il avait été courtois avec toi. Mais là, tu entends derrière ses paroles une provocation. Et face à un défi, tu ne t’abaisses jamais.
Finalement, on comprend mieux pourquoi tu t’attire tout le temps des ennuis.

-Vraiment ? Eh bien dans ce cas, si ce produit est si peu fiable que ça… Pourquoi est-ce que vous le convoitez vous-même ? Puisque c’est onéreux, comme vous le dites, je suis sûr que vous avez les moyens de vous en procurer un plus fiable et plus qualitatif…

Il t’avait agacé en disant que c’était onéreux. Non mais et puis quoi, encore ? Tu as l’air d’un pauvre, c’est ça ? Certes, lui respire plus l’argent que toi, mais quand même !

-Et puis, pour les vrais guerriers, parfois de l’huile de coude ne suffit pas… A moins que vous en sachiez plus sur le sujet ?

S’il en savait effectivement plus et qu’il était un guerrier, contrairement à ce que son apparence pouvait le laisser penser, ça te rabattrait bien ton caquet. Et puis surtout, Elizabeth n’était pas du tout une guerrière…
Décidément, tes arguments sont bien éclatés. Mais ce n’était plus une bataille d’arguments et de faits, mais bien une bataille d’ego.



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"Stalke-moi si tu peux !"






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De toute évidence, son interlocuteur ne brillait pas de par son enthousiasme. Tout dans son comportement indiquait qu’être ici était une contrainte. Bonne nouvelle, Morrigan se ferait une joie de le soulager de son fardeau, en achetant le seul article sur lequel l’inconnu avait jeté son dévolu. Le mage n’avait eu aucun scrupule à faire plusieurs tentatives de manipulation, afin de l’influencer pour qu’il renonce à son butin. Quelle était après tout la probabilité pour qu’un parfait inconnu se décide à acheter la même chose que lui, au même moment de la journée et dans la présente boutique ? Presque aucune, voilà pourquoi les choses devaient statistiquement tourner à son avantage.

L’homme aux cheveux flamboyants semblait surpris de son intervention, ce qui eut le mérite opportun de stopper la course effrénée de sa main sur l’objet de toutes les convoitises. Bien, c’était un petit pas mais chaque victoire, aussi petite soit-elle, devait être fêtée. De manière peu courtoise, son interlocuteur se décida à rétorquer sur un mode passif-agressif. Pourquoi diable prenait-il la mouche ? Ne pouvait-il pas se contenter d’être un parfait idiot à la sauce Portalienne pour ne pas entacher le déroulement scrupuleusement organisé de sa journée ? Morrigan grimaça un maigre sourire, à la fois décontenancé et combatif. Il n’avait pas prévu d’en arriver là mais il n’était plus à un combat de coqs près dans son arrogante existence.

« C’est une remarque censée. » lâcha t-il dans un premier temps pour lui donner un point et faire semblant de le caresser dans le sens du poil. « Pour être honnête, le temps presse et je suis prêt à prendre ce risque. Alors je me fiche de sa mauvaise réputation ou du prix un peu excessif. Mais je vous remercie pour votre sollicitude. » ajouta t-il avec une ironie désopilante.

Quoi qu’il en soit, son rival de cadeau doutait. Si l’hésitation s’était instillée en lui, il avait déjà gagné. Malgré son ton agacé et sa mine un peu trop contrariée, son voisin ne s’était toujours pas résolu à mettre la main sur son trophée. Il voulait sans doute la jouer à la loyale, en décidant du sort du précieux kit d’entretien. A moins que son ego ne le poussait à voir son opposant renoncer par lui-même ? Si tel était le cas, il finirait par être déçu. Le télépathe était tenace, et son caractère n’avait rien à envier aux espèces les plus récalcitrantes du multivers. Cet inconnu ne le savait pas encore, mais il était tombé sur un os.

L’érudit maîtrisait l’art du mensonge par omission, ce qui faisait de lui un redoutable adversaire lors des joutes verbales. En s’arrangeant toujours pour ne présenter que la partie la plus avantageuse de la vérité, il parvenait à amener le dialogue à l’endroit convenu. Voilà une des rares choses pour lesquelles il pouvait remercier son éducation et les mondanités hypocrites de la noblesse. Pour savoir comment tourner la présente situation à son avantage, il devait comprendre ce qui avait fortement déplu à la tête brûlée à ses côtés.

Son insistance sur les moyens budgétaires lui laissait présager que cette histoire de coût était responsable. L’habit ne faisait pas le moine, et c’était d’autant plus vrai à Portalia, la cité des mercenaires en tout genre. L’aventure était lucrative et pourtant, la plupart des badauds qui arpentaient l’extérieur ne payaient pas de mine, vestimentairement parlant. Mais une chose était certaine au demeurant : aucun Portalien digne de ce nom ne négligeait ses dépenses. Et pour cause, l’argent était souvent synonyme de survie, surtout lorsqu’il s’agissait de mettre le nez en dehors des murs. Personne n’avait envie de perdre inutilement son argent alors pourquoi se fâchait-il de sa remarque économique ?

Toujours en projetant son implacable logique dans des conversations ordinaires, l’érudit ne parvenait pas à mettre le doigt sur le problème. Néanmoins, il n’eut pas besoin de la moindre explication lorsque l’inconnu le provoqua pour reprendre les hostilités. Morrigan pouvait souffrir de bien des accusations, mais pas celle d’être un idiot patenté. Un sourire prétentieux de premier de la classe se dessina sur ses lèvres lorsque son interlocuteur eut l’indélicatesse de l’interroger sur l’entretien des armures comme un vulgaire test scolaire.

« Vous seriez étonné de savoir que le métal préfère justement l’huile de coude aux traitements les plus chimiques. Une brosse métallique ou de la laine d’acier suffit généralement pour faire le travail le plus grossier. Même le vinaigre est souvent jugé trop abrasif pour le polissage là où un chiffon et de la cire d’abeille suffisent amplement. » dit-il après une courte pause qui se voulait la plus nonchalante possible. « Bien sûr, il reste toujours la possibilité de sabler l’armure en dernier recours, mais ce n’est pas sans risque pour la couche protectrice naturelle de l’acier... »

Il savourait présentement la tête du badaud, cherchant de quoi s’enorgueillir dans sa réaction. Morrigan n’était peut-être pas un guerrier, mais il était bon lecteur et les ouvrages sur le sujet ne manquaient pas dans la bibliothèque de la guilde. Pour espérer tomber un jour sur un ouvrage concernant son monde d’origine, il devait passer par des lectures parfois ennuyantes mais qui, se relevaient toujours instructives.

« Enfin, j’imagine que je ne vous apprends rien. » conclut-il avec un sourcil circonspect, puisque après tout, c’est lui qui avait commencé à jouer aux connaisseurs avec un érudit. « Toujours est-il que nous sommes dans une impasse. Nous voulons tous les deux la même chose, alors qu’est-ce que vous proposez ? » demanda t-il avec intérêt.

Le télépathe n’en était pas à son coup d’essai. En donnant la responsabilité à son interlocuteur, il l’obligeait à proposer une résolution. Dans la plupart des cas, les gens étaient suffisamment gênés pour faire passer leur intérêt personnel en second, sous le poids de la décision. Morrigan comptait précisément sur ce fait social pour convaincre l’homme de lui céder l’objet. Quoi qu’il décidait, le mage projetait de passer incessamment à la deuxième étape de son programme : le pâtissier. Son emploi du temps du jour très serré ne lui permettait pas de perdre son temps avec un autre client capricieux. Alors qu’allait-il décider ? Les cartes étaient désormais entre ses mains.



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L'action avant la parole
Ignis & Morrigan



Tu avais parié sur une bataille d'arguments. Eh bien, tu n'as pas été déçu.

-Vous seriez étonné de savoir que le métal préfère justement l’huile de coude aux traitements les plus chimiques. Une brosse métallique ou de la laine d’acier suffit généralement pour faire le travail le plus grossier. Même le vinaigre est souvent jugé trop abrasif pour le polissage là où un chiffon et de la cire d’abeille suffisent amplement. Bien sûr, il reste toujours la possibilité de sabler l’armure en dernier recours, mais ce n’est pas sans risque pour la couche protectrice naturelle de l’acier...

Et alors qu'il te sort sa contre-attaque, tu roules des yeux, te retenant fortement de ne pas soupirer ni même de grogner.
Oui, à ce point. Parce que cet illustre inconnu venait de te provoquer au pire moment. Et le pire moment, c'est quand tu es pressé et impulsif. Et ce gentilhomme casse-pieds vient t'embobiner avec son sourire agaçant et ses paroles que tu écoutes à moitié. Oh, il est connaisseur des armures ? Qu'il en achète une, dans ce cas !
Oui, Ignis, tu as été blessé dans ton ego. Et ça te rend particulièrement ingrat. Au diable, tes manières et la réserve : ton ego parle plus vite que ton cerveau.

-Si vous en savez autant, pourquoi prendre un kit de débutant ? Vous avez l'air de bien vous en occuper par vous même.

Et qu'il ne te dise pas que tu es un débutant. Car la fumée qui pointe le bout de tes oreilles risque rapidement de s'enflammer.

Mais non, non, il faut que tu contrôles tes problèmes de colère, Ignis. Tu ne veux pas créer - encore - une scène ici, pour une histoire... de goûter d'anniversaire.
... même si c'est lui, qui créé la scène, pas toi.
Alors tu restes là, croisant finalement les bras, l'écoutant parler au lieu de parler toi. Ça risque d'être explosif, sinon.

-Enfin, j’imagine que je ne vous apprends rien.
-Non non, tout à fait. Mauvaise foi.
-Toujours est-il que nous sommes dans une impasse. Nous voulons tous les deux la même chose, alors qu’est-ce que vous proposez ?]

Et là, tu hausses un sourcil.
Il te propose de choisir une solution ? A toi ?

Cette fois, tu ne retiens pas un soupir.
S'attend-il vraiment à ce que tu lui cèdes par politesse ?
Bien sûr qu'il s'attend à ça. Il suffisait de voir son sourire, d'écouter ses déboires pour le deviner. Il avait l'air d'un politicien qui se retrouve à militer jusque dans les commerces.
Tu plisses les yeux.
Il se trouve que les politiciens, tu les as toujours détesté. C'était d'ailleurs tes premiers ennemis, sur Cendriar. Oh, ils étaient certes bien moins lettrés ou patients que l'homme devant toi. Mais tout de même, tu n'aimes pas sa façon de parler non plus.

-Une solution ? Eh bien, réfléchissons...

Et pourtant oui, tu l'écoutes : tu réfléchis à une solution. Pas pour l'arranger lui, mais bel et bien toi. Tu ne réfléchis pas plus de dix secondes cependant, car l'évidence s'impose : à part ce cadeau, tu n'as rien d'autre, et aucune idée nete vient en tête.
Tu finis donc par hausser les épaules.

-Je n'ai malheureusement pas de solution à présenter.

Tu poses une main plus franche sur le kit tant convoité.

-Simplement une bonne chance à vous souhaiter.

Oh, tu n'es pas un homme de joutes verbales, Ignis. Tu les perds rapidement lorsque tu t'emportes.
Tu es plutôt un homme d'action.
Premier arrivé, premier servi.



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La patience n’était pas le fort de tout le monde. Ce drôle d’individu aux cheveux flamboyants en était la parfaite illustration. Ostensiblement agacé par les remarques du télépathe, son interlocuteur ressemblait à une cocotte-minute sous pression. Si les lois de la nature étaient plus permissives, Morrigan ne serait pas étonné d’apercevoir de la vapeur s’échapper de ses narines ou de ses oreilles. Sa face était expressive, symptomatique d’une personne qui n’avait pas l’habitude de se contenir en société. Bien qu’il devait l’antagoniser afin de s’octroyer son butin, le mage avait de la sympathie pour ceux qui étaient incapables de cacher leurs émotions sur leur visage. Il y avait quelque chose de fascinant dans la façon où les muscles se contractaient négligemment sous la peau, où l’éclat de l’iris se modulait au gré des émois. Surtout quand il savait que ces bouleversements étaient causés par ses seules paroles.

Alors qu’il l’instruisait sans même lui avoir donné son avis, l’érudit lui servait de sa soupe je-sais-tout saupoudrée de sa désinvolture habituelle. Si bien que l’homme cramoisi se tut un moment, les bras croisés, comme pour contenir le volcan prêt à exploser. Quand son interlocuteur prit enfin la parole, le télépathe s’illumina d’un air victorieux. Sans le savoir, il venait de lui tendre la perche vers le bon déroulé de son plan. Après les arguments venaient l’empathie. Maintenant que l’individu doutait un tant soi peu, il n’avait plus à le convaincre mais le persuader pour enfoncer définitivement le clou.

« Vraiment ? J’ai l’air d’un homme qui porte une armure de plates d’après vous ? » rétorqua t-il en ouvrant les bras de dérision face à sa carrure qui n’avait rien de l’étoffe d’un guerrier. « C’est flatteur mais nous savons tous les deux que c’est un peu gros à avaler. » poursuivit-il, toujours moqueur, en créant un semblant de connivence entre eux. « C’est pour offrir. » conclut-il enfin afin d’en appeler à sa compassion.

N’importe quel être humain doté d’un minimum d’empathie serait suffisamment gêné à ce moment-là pour lui céder son dû. Mais voilà, son interlocuteur était particulièrement cabochard. Tellement, qu’il était incapable de reconnaître ses lacunes en matière d’armure, se contentant d’affirmer ne rien apprendre sur le sujet. L’érudit se fendit alors d’un sourire appuyé et indulgent. Il n’était pas dupe mais pouvait faire preuve d’une bienséance de façade, largement érodée par son regard malicieux qui livrait le fond de sa pensée. Vous n’y connaissez rien, ça crève les yeux.

Désormais, les cartes étaient entre ses mains. Morrigan avait joué le tout pour le tout. Malgré tout, l’énergumène à ses côtés priorisa son besoin immédiat, sans se préoccuper pendant plus de quelques secondes du sort du mage. Sans rougir, l’homme avait ravi le dernier kit tant convoité d’un geste assertif. Ladre. Tout capital sympathie s’était évanoui face à ce spectacle de nonchalance bornée. Seul un animal n’écoutait que ses instincts. Jurant en son for intérieur, le télépathe se contenta d’une expression neutre, aux lèvres pincées en inclinant légèrement la tête pour lui rendre sa dernière politesse. Un tel muffle ne méritait pas son temps, c’était une fois de plus une erreur d’avoir tenté de donner de la confiture aux cochons. Oui, Morrigan était vexé mais pas assez puéril pour faire une esclandre à propos d’un cadeau manqué. Car contrairement à ce benêt, lui était un homme organisé et méthodique, avec une solution de repli en cas d’échec. Tranquillement, pour ne pas lui laisser savourer son dépit, le mage opta pour des beaux chiffons spécialisés ainsi qu’un pot de cire d’abeilles qui s’avérait plus versatile qu’un simple kit d’entretien d’armure.

Sans un regard pour le trouble-fête, Morrigan alla s’acquitter de son achat de second choix avant de poursuivre son itinéraire bien défini. D’un pas pressé, il se rendait à la boulangerie à quelques rues d’ici et qui se trouvait sur le chemin de l’orphelinat. Puisqu’il avait confiance en ses plans, le mage espérait cette fois-ci avoir une longueur d’avance sur les éventuels gêneurs. Et il ne croyait pas si bien dire puisque son cher interlocuteur prenait le même chemin que lui. En veillant à ne pas se retourner ostensiblement, le mage guettait l’ombre, reconnaissable à ses cheveux longs et aux épis qui s’échappaient de son épaisse queue de cheval, en attendant patiemment le moment où elle bifurquerait pour se livrer à ses activités. Au grand désespoir du télépathe, ce moment n’arriva jamais. Le froissement qu’il avait alors ressenti après sa défaite se mue en agacement vindicatif. Pourquoi devait-il encore se le coltiner ? Venait-il parader avec son kit ou un coup du destin le poussait justement à passer par les mêmes marchands que lui ?

D’un léger soupir, il franchit le seuil du pâtissier en s’évertuant à ignorer l’impulsif aux cheveux rouges. Quoi qu’il lui voulait, il ne lui ferait pas le plaisir de croiser son regard. La blessure de l’humiliation était encore trop fraîche. Comme chaque week-end, les pâtisseries étaient souvent victimes de leur succès à cause des réunions de famille ou amicales qui coïncidaient avec cette période de la semaine. Par chance, il restait encore quelques viennoiseries et gourmandises du jour, sans qu’il ne faille passer par une commande pour les prochains jours. Un assortiment de quelques exemplaires aurait largement suffit mais c’était sans compter la rancune de l’érudit.

« Bonjour, monsieur. Je vais vous prendre toutes vos mignardises. Merci. » dit-il sans perdre de temps et avec la courtoisie exigée.

En achetant toutes les pâtisseries restantes destinées aux enfants, son cher rival aurait de grande chance de repartir bredouille. Et quoi de tel que de faire goûter leur propre poison aux enquiquineurs de première ? Ravi de sa mesquinerie, Morrigan sortit de la boutique en stationnant non loin de la vitrine, juste pour le plaisir de savourer la déconvenue de l’individu qui l’avait mis de mauvaise humeur. Les bras affairés, les sourcils froncés, en feignant d’étudier méticuleusement et gravement le contenu de ses sacs comme pour vérifier que rien ne manquait, le télépathe offrait son meilleur jeu d’acteur. Les probabilités que l’homme à la crinière de feu vienne ici pour acheter autre chose que des gâteaux était très faibles. L’enseigne était essentiellement connue pour ses talents en pâtisserie. Là où d’autres éprouveraient quelques regrets, un sentiment d’exagération, Morrigan se contentait d’une jubilation muette. Oh, il n’aurait qu’à acheter du pain. Histoire de déguster un met aussi salé que son attitude à l’armurerie...



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Stalker !
Ignis & Morrigan



Il y avait eu l'urgence de la situation - ton retard à l’anniversaire d’Elizabeth - qui t’avait poussé à agir ainsi, de manière presque grossière.
Mais il y avait eu avant tout l’attitude de cet homme. Son regard suffisant, ses paroles de Monsieur-Je-Sais-Tout, son petit sourire alors qu’il étalait ses connaissances que personne ne voulait savoir, et ses débâcles comme s’il voulait gagner un débat philosophique.
Si Monsieur savait tout, toi, tu faisais tout. Et la première chose que tu fit, ce fut de t’emparer de ce que tu convoitais.
C’est donc avec un sourire d’où transparaissait tout ton triomphe et ta satisfaction que, de toute façon, tu n’aurais pas réussi à cacher, que tu partis avec ton butin en main.
Bien fait.
Tu aurais bien voulu rajouter cette moquerie à ton geste audacieux. Mais restons un minimum poli.

C’est donc d’un air particulièrement satisfait que tu quittes la boutique, n’ayant pas remarqué que l’homme l’avait quittée avant toi, et, honnêtement, ne t’en préoccupant pas plus que ça. Tu avais gagné cette bataille - car oui, c’était bel et bien une bataille, pour toi ! - et tu en étais satisfait.
Quelle belle journée qui s'annonçait.

Ou pas ?
Car ta prochaine destination, c’est la boulangerie. Dernière destination avant de te rendre chez Elizabeth. Tu t’attends donc au moins à être tranquille…
Tu sais déjà que tu ne le seras pas lorsque tu aperçois au loin une tignasse bleue. La même que tu viens de quitter plus tôt chez l’armurier.
C’est pas vrai. Il me suit ou quoi ?
Ça ne pouvait être que ça. Il ne pouvait que te suivre, oui. Quelles chances pouvaient-ilsl y avoir pour qu’il se rende à la même destination que toi, après votre altercation ? Aucune, évidemment. Il devait avoir trouvé un moyen pour savoir où tu te rendais, de te devancer.
Ta paranoïa ne cesse de fonctionner, Ignis, et voilà que tu fais de cet inconnu ta cible du jour.
Tes soupçons viennent d'ailleurs se confirmer par la suite.
Si tu étais venu à la boulangerie, c’était évidemment pour prendre des pâtisseries pour le goûter d’anniversaire. Après tout, c’est le principe même d’un goûter.
Et lorsque tu vois l’inconnu de l’armurerie te passer devant, tu as un mauvais pressentiment. Lorsque tu le vois ressortir, ce mauvais sentiment se confirme. Le voilà les bras chargés, bien plus que ce dont il a besoin - tu en es sur ! - ayant dévalisé la boulangerie. Oui, dévalisé, parce qu’il ne reste plus rien, évidemment.
Il l’avait fait exprès. Il ne pouvait que l’avoir fait exprès.
C’est donc un regard franchement mauvais que tu lui adresses, en sortant de la boulangerie, les bras vides, contrairement aux siens. Oui parce qu’évidemment, préparer une autre fournée prendra du temps. Du temps que tu n’avais actuellement pas, vu que tu t’y étais pris en retard.
Au fond, la faute te revient, pour avoir autant procrastiné.
Mais non, non, toi tu ne le vois pas comme ça : tout se serait parfaitement bien déroulé sans la présence de ce CHIEUR !

-Ca va, vous êtes content ?!

Que tu lui adresses, en passant devant lui, le regard boudeur, la fumée sortant des oreilles, alors que tu vas te diriger enfin vers l’orphelinat.
La prochaine boulangerie n'était pas à côté, et y aller te fera faire un long détour.
Tu n’avais pas le temps.
Et c’était entièrement sa faute.
Il y avait plusieurs chevelures bleues, sur Portal.
Mais celle-là, tu allais la retenir. Et d’une manière ou d’une autre, tu allais te venger.

C’est donc d’une démarche rageuse que tu te mets en route. De la fumée continuait encore légèrement à sortir de tes oreilles - tu n’arrivais décidément pas à te calmer. Parce que quand quelque chose t’énervait, tu étais capable de ruminer là dessus encore toute la journée.
Et tu n’allais pas finir de ruminer.
Car en te retournant, tu vois, derrière toi, cette même tignasse bleue. Avec, dans ses mains, le paquet de pâtisseries qu’il avait achetées, et cet air bien trop satisfait que tu voulais juste lui décrocher.
Il prenait la même direction que toi ?
Foutaises. S’il était là, ce n’était certainement pas un hasard. Il voulait se moquer de toi, te narguer, finir de pourrir ta journée, c’était sur !
Et tu n’allais certainement pas le laisser faire.
Cette fois, tu te retournes complètement vers lui, mains sur les hanches, un nuage de fumée sortant de tes oreilles - bon, ça, c’était pas voulu.

-Encore !? Mais qu’est-ce que vous me voulez, à la fin ? Vous me suivez, c’est ça ?!

Tu es un homme d’action, Ignis, pas de paroles.
Et si parfois, ça peut t’épargner des débats futiles.
Ça peut aussi te faire chercher des problèmes là où il n’y en a pas.



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Morrigan
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"Stalke-moi si tu peux !"






&
© Never-Utopia
Pire encore que la défaite, certains aléas venaient troubler toute organisation pourtant bien ficelée. C’était exactement pour cette raison que Morrigan ne pouvait pardonner à ce fauteur de trouble d’avoir osé compromettre son emploi du temps. L’homme ne s’était pas seulement contenté de lui couper l’herbe sous le pied, il en avait en plus tiré un plaisir malsain, allant jusqu’à exhiber sa jubilation. Des pays étaient entrés en guerre pour bien moins que ça. Mais de là à savoir si des emplettes festives pouvaient constituer une affaire d’état… Peu importe. Sa vision du monde était juste. Le ladre ignorait sa chance d’être tombé en ce jour sur un gentleman, mesuré et plein de ressources. Il l’avait congédié avec politesse, menant sa colère larvée sur l’autel sacrificiel de la bienséance. Mais que cela ne tienne, il ne l’emporterait pas au paradis.

Un hasard bienheureux, ou plutôt une revanche calculatrice, le poussa justement à déguster sa vengeance, bien tiède, à l’image des délicieuses pâtisseries dont l’érudit s’était assuré le monopole. Comme le télépathe l’avait pressenti, l’insupportable rouquin l’avait suivi dans cette deuxième boutique. Dans quel but ? Certainement dans le but de l’humilier encore. Les Portaliens étaient obstinés pour des choses superficielles et lâches dans les moments les plus importants. Celui-ci ne devait pas y faire exception. Sans se débiner, le mage céda à son impulsion vengeresse, jusqu’à s’attarder dehors pour s’assurer de son effet devant cette crapule. Sa réaction ne se fit pas attendre, sous le radar d’un regard assassin et d’une pique incapable de dissimuler sa rancune. Morrigan lui offrit son plus beau sourire de façade, prêt à rétorquer d’une voix mélodieuse.

« Et bien, puisque vous le demandez, je dirais que c’est en effet une belle journée. Le temps est au beau fixe. » dit-il en feignant d’abord ne pas avoir compris l’objet véritable de sa question.

Oh qu’il se délectait que lui parler de la pluie et du beau temps devant son expression courroucée. Il savoura un instant son effet dans l’intention de se reprendre, stratégiquement lucide. Mais trop tard, l’odieux aux cheveux rouges le rabroua du regard et ne prit pas le temps de lui répondre, préférant vaquer à ses occupations. Un homme raisonnable aurait appris de cette opportunité en cessant les hostilités mais Morrigan n’avait pas cette vertu. Profitant qu’il ne soit encore qu’à quelques mètres de lui, l’érudit en profita pour enfoncer le clou, ne pouvant laisser l’aubaine lui glisser entre les doigts.

« Si vous parlez des mignardises, je n’ai malheureusement pas de solution à présenter. Simplement une bonne chance à vous souhaiter ! » lâcha t-il en plaçant ses paumes autour de sa bouche pour faire porter sa voix jusqu’à lui.

Rien n’était plus plaisant que de retourner les exactes paroles d’un individu contre lui. Certains appelleraient ça de la mesquinerie mais lui n’y voyait qu’une juste rétribution. Oui, voilà, ils étaient quittes, désormais. Il espérait que ses paroles avaient fait mouche. Non, il était convaincu que l’inconnu les avait bien entendues. Maintenant, il était clairement satisfait car le tort avait été retourné, à défaut d’être réparé. Morrigan n’était pas du genre à tendre l’autre joue en laissant ces comportements impunis. Son mauvais caractère prenait bien souvent le pas sur ses bonnes manières.

Ostensiblement ravi, le télépathe se mit en route pour l’orphelinat. Alors qu’il pensait que les choses allaient enfin rentrer dans l’ordre et suivre scrupuleusement son programme, un nouvel aléa répétitif se produisit. A quelques mètres d’ici, le trouble-fête semblait déterminé à emprunter le même chemin que lui. C’était fâcheux mais peu étonnant dans une avenue principale. Hélas, sa destination n’était pas aussi proche qu’escomptée. Sans s’agacer plus que de raison grâce à sa dernière victoire, le mage ne put pourtant contenir un soupire de réprobation devant l’énergumène qui se retournait pour le regarder d’un air excédé. Cet animal n’avait-il donc pas un minimum de fierté ? Si sa présence lui était aussi insoutenable, pourquoi ne pas avoir bifurqué dans une allée adjacente pour ne pas souffrir de sa vision ? Etait-il obligé de se faire remarquer en public de la sorte ? Inutile de dire que ces interactions itératives commençaient à mettre ses nerfs à rude épreuve. Pourquoi diable cet enquiquineur de première venait systématiquement gâcher tous ses efforts d’humeur et réduire tous ses efforts d’anticipation à néant ?

Quand le fauteur de trouble brisa cette pantomime ridicule avec ses paroles accusatrices, Morrigan sentit l’ébullition lui brûler les entrailles. Son éclat de voix avait raisonné entre les échoppes, attirant au passage le regard curieux des badauds qui se réjouissaient des rixes et lavages de linge sale en public. Mais Morrigan ne pouvait leur faire ce plaisir. Il fallait se canaliser, se rappeler sa valeur, penser à plein régime mais agir comme un gentleman, contrairement à ce vaurien qui pestait comme une poissonnière.

« Bon sang, regardez autour de vous et réfléchissez ! Vous croyez sincèrement que tous ces gens vous suivent ? » dit-il, fortement irrité en réduisant la voix au fur et à mesure qu’il s’approchait de lui d’un pas pressé, embarrassé d’être ainsi sous le feu des projecteurs. « J’imagine que vous êtes habitué à être le centre de l’attention avec cette voix stridente et ce gyrophare capillaire, mais croyez-moi sur parole, vous n’êtes pas le centre du monde. » persifla t-il en désignant sa dégaine d’animal hérissé, à l’image d’un chat qui feulait.

Après ce premier éclat d’impulsivité, le télépathe se mit à respirer profondément. Un gentleman, pas un vaurien, avait-il dit. Sa fierté combinée à son auto-discipline le fit alors redescendre d’un cran. C’est qu’il était difficile de faire preuve de retenue devant des goujats pareils.

« Aller, oubliez cette histoire de pâtisseries et tracez votre chemin, comme je tracerai le mien. En voici une pour la route, pour le dédommagement et en signe de paix. » dit-il en fourrageant dans son sac de toile pour en sortir une brioche décorée de sucre perlé qu’il se hâta de lui coller dans les pattes. « On dit que le sucre calme les nerfs et apaise les angoisses, ça vous fera le plus grand bien ! »

Autrement dit, bouffe ta brioche et ferme-là, mais de façon plus courtoise. C’est qu’il avait d’autres chats à fouetter. La route était encore longue et il ne pouvait perdre son temps avec ces futilités tout au long du trajet.



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Loïc Ignis Langevin
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Baston de regard
Ignis & Morrigan



Ça te fait mal de l'avouer, et pourtant, tu sais que tu es loin d'être la personne la plus calme et mesurée. Tu sais qu'en matière de rancune, tu atteins les top niveaux, et que seule la vengeance peut t'apporter pleine satisfaction.
Mais tu te frottes à un adversaire qui te fait une énorme concurrence. Peut-être même t'a t'il dépassé. Car non content de t'avoir déjà devancé, le voilà qui vient en rajouter une couche en venant faire le beau et le satisfait devant toi, parlant de la pluie et du beau temps. Il vient même te retourner ta pique !
Ça, pour toi, c'est l'ultime provocation. Certes, n'importe qui dirait que c'est de bonne guerre. Mais pas toi. Parce qu'il met clairement de l'huile sur le feu, le feu aux poudres ! Son regard puait la suffisance et la satisfaction, et tout ça pour quoi ? Pour avoir acheté ses pâtisseries ? Non, non, certainement pas : c'était juste pour le plaisir de te voir rager ! Et le pire, c'est que toi, tu lui accordais ce plaisir ! Tu avais juste envie de te retourner, de lui faire ravaler ces mots, mais tu ne pouvais pas ! Non seulement pour t'éviter un autre séjour au sein de la Guilde que tu avais déjà provoqué par une bataille futile, mais aussi parce que vous étiez en plein milieu de la rue - et, accessoirement, que ce serait franchement puéril. Et pourtant, tu ne pouvais pas simplement ignorer les actions de l'affreux. Ça t'était physiquement impossible, ton égo en souffrirait toute ta vie. Il te faut donc faire un immense effort pour ne pas te retourner et pour continuer ton chemin. Tu ne connaissais pas le nom du goujat, mais son visage, tu l'avais gravé dans ta mémoire.
Oh tu allais lui faire payer.

Sauf que visiblement, ce moment allait arriver bien plus tôt que tu ne l'aurais pensé. Car l'arrogant ne te laisse pas tranquille : il te suit. Oui ça ne pouvait être que ça, et rien d'autre dans ta tête. Il te suivait parce qu'il avait été trop vexé lorsque tu t'étais emparé de ce qui te revenait, et maintenant il avait décidé de te pourrir ta journée ! Et bien tu allais lui montrer qu'il s'en était pris à la mauvaise personne, car c'est toi, qui allait pourrir la sienne !
Alors non, tu ne t'étais pas gêné pour te retourner et rameuter toute l'attention des passants vers lui. En fait, tu t'en fous carrément d'eux : tu étais prêt à en découdre avec lui.

Mais lui n'est pas de ton avis. Après que tu aies littéralement beuglé, le voilà qui se dirigea vers toi précipitamment, mécontent.

-Bon sang, regardez autour de vous et réfléchissez ! Vous croyez sincèrement que tous ces gens vous suivent ?
-Ces gens, non, mais vous, oui.

Tu avais croisé tes bras, montrant clairement que tu ne te démontais pas.
Pourtant, sa prochaine réplique réussit à te faire taire et à te laisser carrément bouche bée, les yeux ronds comme un poisson asphyxié en dehors de l'eau.
Gyrophare capillaire et voix stridente. C'étaient de basses insultes, puériles. Tu avais déjà essuyé de nombreuses insultes avant celles-ci, alors elles ne devraient pas t'atteindre. Alors pourquoi est-ce que tu en es aussi vexé ?
Sans doute parce que tu sais qu'il y a un fond de vérité. Alors, évidemment que tu vas répliquer.

-PARDON !!!??? Non mais je ne vous permets pas de m'insulter aussi gratuitement et faussement ! Vous ressemblez bien à un coq paradant dans la basse cour, pourtant, est-ce que je l'ai crié devant une foule entière ?

Oui, tu viens de le faire, mais uniquement en réponse à sa moquerie qui visait à t'humilier en public, c'est donc différent ! D'autant plus que maintenant, vous vous étiez donnés en spectacle : des têtes se retournaient sur votre passage. Il était temps de mettre fin à ce cirque. Ou de mettre fin à ton adversaire, au choix.

Sauf que ce dernier espère prendre la première solution en... te donnant une pâtisserie de consolation. Tu pensais qu'il avait touché le fond de l'insolence, mais voilà qu'il utilisait son mépris pour faire une excavation.
Le sucre réussirait à te calmer ? Oh il sous estimait ta rage. A ce moment-là, tu étais certain que rien ne pouvait la calmer, encore moins quelques viennoiseries qui n'avaient pas été achetées par ton argent.
D'un geste de totale insolence et de rejet, tu viens complètement carboniser la pâtisserie qu'il vient de te fourrer dans les mains grâce à tes flammes, avant de souffler les cendres vers son visage.

-Et on dit que la chaleur des flammes réchauffe les gens et les rend plus agréables et moins têtus, j'ai donc sacrifié votre pâtisserie pour vous en faire profiter. Ne me remerciez pas, c'est gratuit !

Tu répliques, d'un ton encore plus enfantin que lui. Mais voilà, tu as du mal à savoir quand t'arrêter, Ignis. Et même quand il faut arrêter une conversation qui a mal tourné, tu refuses de courber la tête.

-Mais s'il y a bien une seule chose sur laquelle vous avez raison, c'est que nous devrions tracer chacun nos chemins. Je suggère donc que vous changiez de trottoir, afin qu'on ne souffre pas de la vue de l'autre.

Et tu te retournes, d'un pas décidé et en colère.
Il était hors de question que c'était toi qui allait changer de trottoir, évidemment.



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