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Morrigan
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"Face à la vérité"






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Tout était sous contrôle. Morrigan faisait de ce leitmotiv une philosophie de vie. Du moins, jusqu’à ce que sa route croise celle du chaos le plus ravissant de la capitale. Derek ne le mettait pas dans tous ses états par la force seule de son joli minois mais aussi par sa propension à se mettre dans des situations impossibles. Enfiler un anneau maudit et s’attacher la présence insupportable de Karter ne lui avait vraisemblablement pas suffit. Il fallait maintenant que le mercenaire parte en croisade contre l’injustice en s’assurant de répandre une myriade de sang sur son sillage, buté et téméraire qu’il était. Morrigan avait d’abord cru à une mauvaise blague, à un écueil que la lenteur administrative avait laissé traîné en voyant cet avis de recherche. Pourtant, le papier était formel, Hypanatoï Konostinos et Derek Ravencross étaient activement recherchés par la guilde. Pire encore que de savoir son grand brun relégué au vulgaire rang de hors-la-loi, ce dernier ne l’avait aucunement avisé sur la situation. Ne s’étaient-ils pas suffisamment écharpés lors de leur première interaction pour savoir qu’il savait endurer un certain nombre de choses ?

C’est avec un agacement palpable que le télépathe se préparait à confronter l’homme qui lui causait autant de tourments. Tout en s’acharnant de manière consternée sur sa botte qui avait l’audace de ne pas s’aligner parfaitement sur son mollet, de façon à rendre la couture perpendiculaire à son talon, le mage ruminait. Il passait en revue le peu d’informations qu’il avait collecté au sujet de cette affaire. On attribuait aux deux criminels un charnier retrouvé dans le quartier Nord et le vieux port. Morrigan n’avait aucun mal à imaginer la justice décomplexée à laquelle s’étaient livrés les deux compères, qui passaient pour particulièrement irascible auprès de l’opinion publique. Même si l’érudit ignorait encore la raison de ce massacre, ses conjectures l’avaient mené à envisager la thèse de la justice punitive. Derek n’était pas fou au point d’entacher gratuitement sa réputation, contrairement à ce que les idiots de la guilde voulaient bien laisser croire. Quant à Hypanatoï, un homme de son rang ne se serait pas élevé de la sorte pour tout perdre sur un coup de sang. L’histoire devait être suffisamment sordide pour ne pas être contée.

Alors qu’il devait déjà lutter contre les rumeurs scandaleuses des badauds à propos de la nature de leur relation, les agents les plus zélés venaient désormais lui demander des comptes sur le mercenaire. Un cinglé aux fantômes qui s’amourachait d’un intello grincheux tout en poursuivant sa route secrète de renégat, c’était vendeur… Et assez tapageur pour rendre la foule des curieux encore plus insupportable. La dénommée Freya n’avait pas fait exception à la règle en venant le sommer de lui dévoiler tout ce qu’il savait sur Derek. Après une discussion animée, l’érudit avait consenti à arranger une rencontre entre la dragonne et le grand brun, voyant en elle une alliée potentielle. Mais avant de renforcer leurs allégeances, Morrigan devait impérativement demander des explications en premier lieu à celui qu’on taxait d’être un criminel. La lettre qu’il lui avait écrit en amont devait déjà lui être parvenue.

Mon cher Derek,

Je pourrais te demander des nouvelles tout en espérant que tu te portes bien. Mais les rumeurs n’ont pas attendu ton exposé pour venir directement à moi.

Comme je ne souhaite pas tergiverser à l’écrit, pas plus qu’auprès de mes assesseurs qui m’assaillent de questions à ton sujet, je t’invite à nous rencontrer afin d’éclaircir la situation.

Je te laisse me communiquer une adresse à laquelle je te rejoindrai dans les prochains jours, sur l’un des horaires indiqué.

- Ton bien dévoué, Morrigan.


Tout maniaque qu’il était, le mage n’avait pas résisté à l’idée d’intégrer ses créneaux de disponibilité sur une petite note attachée au courrier. L’heure était trop grave pour se moquer de ses fâcheuses habitudes. Il avait fait en sorte de ne pas s’étendre sur le motif de sa visite, au cas où sa lettre serait interceptée et présentée de manière diffamatoire. On n’était jamais trop prudent. La preuve en était avec cette affaire qui était venue s’ajouter au pêle-mêle des ennuis.

Maintenant qu’une date et un lieu étaient convenus, le télépathe s’était rendu dans une petite auberge aux premières lueurs du crépuscule. Encore de quoi attiser un nouveau tumulte auprès des commères de la guilde… Mais le mage n’avait pas le déplaisir de s’occuper de ces scandales ô combien récréatifs pour ceux qui les encourageaient.

« C’est deux pièces en plus si vous comptez passer la nuit entière et une de plus pour le p’tit déj. » grommela mécaniquement le tenancier qui scrutait les quelques gils glissés sur son comptoir.

C’était plutôt raté pour la discrétion. Si on lui demandait, l’homme se souviendrait très certainement de l’homme guindé et embarrassé qui s’était figé sur place au moment où il lui avait simplement demandé s’il passait la nuit ici. Confus et peu habitué à fréquenter ce genre de lieu, Morrigan se contenta d’un sourire pincé et entendu avant de donner à l’homme quelques pièces supplémentaires. Il ignorait si leur entretien allait s’étendre ou non, mais il était sûr d’une chose : celle de ne pas vouloir être dérangé pendant une conversation aussi délicate.

« Bonne soirée. » renchérit-il laconiquement en se désintéressant maintenant de son client acquitté de sa dette, préférant reprendre nonchalamment sa lecture à laquelle le télépathe l’avait suspendu.

Peut-être qu’il se faisait des idées et que la situation était plus tendue qu’à l’accoutumée, car l’homme, une fois son dû acquis, cessa de le scruter lui ou le registre qu’il feuilletait pour trouver la chambre de Derek. Se rendre en catimini dans ce genre d’établissement avait de quoi intriguer et être vecteur de scandale dans son esprit si discipliné. Fort heureusement pour lui, il avait évité une honte bien plus cuisante en n’ayant pas obtenu l’adresse du mercenaire suite à sa mission botanique. Dieu seul sait ce qu’il aurait fait s’il était allé rendre visite à Derek ce soir là après sa lubie d’ivresse et de quel ridicule il se serait couvert auprès de son bien-aimé…

Quand il frappa à la porte et qu’il vit enfin le grand brun lui ouvrir, il parvint à peine à cacher son ravissement pour finalement retrouver sa mine grave de circonstance. Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’érudit le salua en se hissant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser à la jonction de ses cheveux et de sa tempe comme pour lui signaler que ni la nature ni l’intensité de son affection n’avaient changé depuis la dernière fois.

« Bonsoir, Derek. » murmura t-il simplement à son intention sans se laisser corrompre pour autant par la proximité de ses bras ou l’odeur de ses cheveux car il avait un réquisitoire à mener.

Il tourna ensuite les talons, le laissant fermer la porte après ces courtes retrouvailles. L’érudit prit alors une grande inspiration, assez oxygéné pour démarrer au quart de tour. Ses gants, qu’il enleva dans la foulée, terminèrent leur course sur le torse du mercenaire après avoir été jetés sous l’impulsion du geste.

« Deux jours ! C’est l’espérance de vie que je te donnerais dans mon monde si tu daignais m’accompagner avec ton inconscience actuelle. Et tu oses prétendre vouloir m’y suivre ?! » dit-il furibond, en évoquant mesquinement une ancienne promesse.

Sans vraiment attendre de réponse immédiate de sa part, Morrigan lui colla l’affiche froissée contre lui, celle-là même où figurait son nom et celui de son frère d’arme.

« J’exagère à peine si j’admets avoir entendu cette histoire de toutes les bouches sauf la tienne ! Comptais-tu seulement m’en parler ? » vociféra t-il en plissant légèrement les yeux.

Il osait espérer que oui, surtout quand on constatait la discrétion dont il avait fait preuve dans ce scandale.

« Même Karter dans une école pour filles ferait sans doute moins de bruits ! Alors de là à imaginer que tu pourrais me cacher une chose pareille... » ponctua t-il d’une expression odieuse et hautaine.

Il venait à peine de reprendre son souffle, ou du moins en avait-il l’impression après avoir piétiné comme un lion en cage, laissant libre court à son impulsivité inquiète et vexée.



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Dernière édition par Morrigan le Lun 29 Mai - 18:51, édité 1 fois
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descriptionFace à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé) EmptyRe: Face à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé)

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Je tournais comme un lion en cage depuis plusieurs jours à présent. Maintenant que j’avais un avis de recherche il fallait que j’en parle à Morrigan. Au départ, ne sachant pas vraiment ce qui m’attendait j’étais resté silencieux, mais à présent il était difficile de faire comme si de rien n’était. Je savais à quel point il aimait tout contrôler alors de savoir que j’étais devenu un hors-la-loi devait le mettre dans tout ces états. Je n’imaginais pas à quel point j’allais prendre cher je pense. Mais en même temps on avait été tellement occupé l’un et l’autre ces derniers temps qu’on ne s’était pas revu depuis un bon moment. Depuis, le moment où on s’était embrassé en fait...J’imagine qu’on pouvait dire qu’on sortait ensemble, mais cela n’avait pas été flagrant dernièrement et peut-être qu’il m’en voulait pour ça aussi en plus du reste...Tout ça pour dire que j’étais dans de beaux draps, mais en, même temps je n’avais qu’une envie présentement, c’était de le voir et de le prendre dans mes bras, pour le rassurer et lui dire que tout irait bien.

Ce n’était aucunement que je ne voulais pas lui dire, mais je ne savais même pas que ça pourrait prendre de telles proportions et que la Guilde en viendrait à nous faire Hors-la-loi faisant la sourde oreille et étouffant l’affaire. Je trouvais cela tellement injuste envers les victimes du traffic. Comment la Guilde, en tout cas les décideurs, pouvaient ils se regarder dans une glace ? C’était décevant de la part de cette institution qui prônait la vérité, la loyauté et tout un tas d’autres conneries. Ils bafouaient leurs idéaux si vite, c’était répugnant.

Je me demandais cela dit ce que penserait Morrigan de tout cela. Ce qu’il penserait du fait qu’on avait clairement fait un massacre. Certes, c’était pour démanteler un traffic d’une horreur sans nom, mais penserait-il que c’est bien pour autant ? Que la violence est parfois nécessaire ? Chacun était différente dans sa vision des choses, et je craignais que Morrigan ne me renie pour cela. De ce qu’on s’était dit certes, il n’avait pas toujours fait des actions morales en tant que télépathes, mais il ne semblait pas pour autant avoir tuer quiconque alors que moi c’était autre chose. Ce jour-là, ma colère avait été grande. De voir ce qui avait été fait à ses personnes sans que personne ne soit au courant du truc, je trouvais cela immonde. Si c’était bel et bien un noble qui faisait ce traffic, il devait se couvrir certainement, mais je doute que la Guilde ne soit pas au minimum au courant de la chose. C’était une institution comme une autre certainement qu’elle avait des espions comme les autres factions. Mais pourquoi avoir fermée les yeux sur ça ?! Que ce noble soit utile à la communauté je n’en avais cure il devait répondre de ses actes comme n’importe qui. L’argent n’a pas à devenir une monnaie d’échange contre ses crimes.

Quand j’avais reçu une lettre de lui, je pensais que c’était pour une rencontre. C’était en effet pour ça, mais pour rencontrer Freya et non lui. J’avais été à la fois déçu et soulagé. Mais quand la seconde arriva peu de temps après, il n’était plus lieu de se cacher. Il fallait à présent faire face. Je ne pouvais plus me dérober. De ce qu’il disait les rumeurs l’avait atteint et les gens lui posaient des questions sur moi. Il devait en avoir ras le bol le connaissant, n’aimant pas être dérangé dans son travail pour des broutilles. Ni être au centre de l’attention et comme on avait découvert notre relation et que je n’étais pas spécialement trouvable comme ça ils allaient le trouver lui, normal. J’allais prendre cher par rapport à ça aussi... Je soupirais relisant la lettre plus d’une fois avant de me décider à lui écrire une lettre en retour pour lui donner les informations qu’il voulait.

Mon cher Morrigan,

Je comprends que tu veuilles des réponses. Je te dirais tout ce que tu veux savoir.

Rejoins-moi à la Taverne du Bison Enragé, dans la première chambre située à l’étage, dans trois jours. Je t’y attendrais autant de temps qu’il faudra. Prenons le premier horaire indiqué. Je te reconnais bien là de voir un tableau avec tes horaires ajouté à la lettre, tu es un homme si occupé...~

-Ton Homme, Derek.


Cela était tellement mignon d’ajouter un planning à la lettre. Il était toujours égal à lui-même. Prenant un temps pour chaque chose et notant ses disponibilités de ministre. C’était amusant de voir qu’il le faisait même dans des situations plus sérieuse et critique. Mais on ne change pas les habitudes après tout et peu importe la situation, elles restent bien souvent ancrées en nous jusqu’au bout des ongles. Cela prouvait aussi que cette lettre était bel et bien de lui. Difficile de penser autrement vu sa plume et ses petits tocs.

L’horaire fixé était plutôt un horaire nocturne. Cela permettait d’avoir moins de monde dans les rues et plus de monde endormis. Donc moins d’oreilles indiscrètes par extensions. De toute façon, les rumeurs allaient bon train nous concernant nous n’étions plus à cela près. Autant donner plus de grain à moudre, c’était plus intéressant comme ça. Et je n’allais de toute manière pas m’interdire de voir mon bien dévoué Morrigan sous prétexte qu’on pouvait nous observer ou nous surprendre. Je me fichais pas mal des autres, à l’heure actuelle, je désirais plus qu’une seule chose, le voir.

Cela faisait maintenant plusieurs heures que j’étais dans la fameuse chambre à l’attendre. Je tournais dans celle-ci comme un lion en cage pressé de le voir et qu’on s’explique. J’étais comme une pile électrique et je faisais les cent pas.

Détends toi gamin, ça va bien se passer. Après tout, vous avez déjà mis la langue, donc t’as plus rien à prouver.

Je fusille Karter du regard. Comme si c’était le moment de faire des blagues salaces. Il fait un signe de reddition avec les mains et file à travers la fenêtre sûrement pour éviter d’assister à la conversation qui ne l’intéressait pas plus que ça. En tout cas, il m’avait précisé qu’il irait sur le toit le temps qu’il faudrait n’ayant pas spécialement envie de faire de cauchemar selon ce qui se passait dans cette chambre ce soir. Je ne voyais pas bien où il voulait en venir. Je me demandais s’il pensait à Morrigan en train de commettre mon meurtre parce qu’à part ça je ne voyais pas en quoi il pourrait bien faire des cauchemars. Bref, de toute manière, on frappait à la porte donc il était à présent temps de ces concentrer sur l’essentiel, si je voulais garder Morrigan pour moi.

J’ouvrais la porte et aperçu Morrigan. Son visage parut content avant de retrouver son impassibilité notoire des moments sérieux. Malgré, l’instant un peu pesant, il vint embrasser ma tempe et je fus un tantinet soulagé. Je sentais par ce geste que son affection était toujours intacte. Je ne l’avais pas encore perdu. Il allait falloir vraiment que je mette le paquet dans mes explications.

Bonsoir Morrigan. Tu m’as manqué... glissais je tandis que je le laissais entrer et que je refermais la porte derrière lui pour plus d’intimité et de discrétion.

Pas besoin que toute la taverne soit au courant des choses qui se dise dans cette chambre. J’avais tellement envie de le prendre dans mes bras et de l’embrasser. Le manque se faisait sentir, mais en même temps je n’avais pas voulu le mettre en danger ou en porta Fo face à sa faction...J’attendais à présent qu’il me fasse ses remontrances et il ne tarda pas à commencer ses gants finissant rapidement par voler contre mon torse dans sa première diatribe.

Je...euh...

Oui je voulais l’accompagner, mais je devais avouer être surpris qu’il commence par ça... ? Deux jours c’était déjà mieux que rien, ou ne serait-ce qu’une heure cela dit. Mais j’évitais de commenter ne voulant pas augmenter la tempête qui m’avalait tout cru…

Il me colle l’affiche de mon avis de recherche et de celui de mon phylei et je soupire. Comment j’aurais pu ne pas lui en parler ? C’était stupide de penser que j’allais lui omettre ce genre de choses. Surtout qu’il savait pertinemment que j’étais quelqu’un d’honnête. Je voulais seulement m’assurer de son bien-être avant et de ne pas l’impliquer plus que nécessaire. Il était déjà mal dans sa peau ici de ne pas se rappeler de toute sa vie d’avant, d’avoir perdu de ses pouvoirs je ne voulais pas rajouter de choses en plus...

Tu me connais bon sang ! Je ne te l’ai pas caché de manière délibérée. Mais étant hors-la-loi et toi de la Guilde je ne pouvais pas me pointer juste vers toi comme si je n’étais pas recherché en mode : salut au fait on me cherche partout ! Je ne voulais pas que tu sois plus impliqué que nécessaire dans mes propres décisions alors que tu as déjà bien d’autres chats à fouetter de ton côté. Je voulais simplement te protéger...même si c’était sûrement maladroit de ma part...Mais je ne voulais pas t’en parler non plus au détour d’une lettre impersonnelle...J’étais paumé...

Je me masse la nuque.

Et me comparer à Karter est blessant...Qu’attends tu de moi ? Pose moi toutes les questions que tu veux, j’y répondrais honnêtement. Je ne veux pas te perdre...En revanche, me parler de discrétion alors que tu hurles comme une mégère en rut c’est assez osé venant de toi ~
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descriptionFace à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé) EmptyRe: Face à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé)

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"Face à la vérité"






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Dire qu’il lui avait manqué n’était pas envisageable dans la conjoncture actuelle. Parce qu’il fallait tenir bon, sans quoi la tentation de se réfugier dans ses bras pourrait le radoucir. Mais Derek n’allait pas s’en sortir aussi simplement, pas après l’avoir écarté de la sorte. En plus de passer sous silence des informations de la plus haute importance, son absence commençait à se faire ressentir. Était-ce là des façons de traiter la personne qu’on chérissait ? Certainement pas. Morrigan, lui, ne lui avait rien caché, pas même ses tocs ou son fichu caractère. Il lui avait livré le fond de sa pensée, à commencer par son aversion pour les raccourcis faits par l’opinion publique. L’érudit lui avait même confié sa méfiance pour sa propre institution et voilà qu’il n’était même pas en mesure de se compromettre en retour en lui avouant cette bavure. Comme s’il était incapable de l’entendre et de travailler à rétablir la vérité à ses côtés...

Depuis sa discussion avec Freya, le télépathe enrageait. Il ne pouvait pas admettre avoir appris l’essentiel de cette affaire de la part de quelqu’un d’autre, et encore moins d’une personne aussi détestable. Sa lettre, bien plus douce que la sienne, n’avait clairement pas arrangé les choses. Il le maudissait pour son ton badin, les surnoms affectifs qu’il leur donnait à chacun, pour tous ces détails qui l’empêchaient irrémédiablement de renoncer à lui. Et malgré ça, cet incorrigible fonceur l’obligeait à le quereller compte tenu de la gravité des faits, le mettant dans une situation ambivalente. Derek ne payait rien pour attendre. Voilà pourquoi le mage s’était simplement rendu au lieu convenu, sans aucune autre forme de procès et confirmation de sa part.

Le Bison Enragé portait bien son nom, vu l’état d’esprit dans lequel l’érudit s’y rendait. Même si les sous-entendus équivoques du tavernier l’avaient dérouté, Morrigan n’oubliait pas sa résolution. Les rumeurs allaient déjà bon train et ils ne souffriraient pas d’en attiser des nouvelles encore plus scabreuses. Son criminel lui avait sans doute donné rendez-vous aussi tard dans cette optique. En déguisant cette rencontre en simples retrouvailles nocturnes, les soupçons seraient moindres. Karter devait s’en être donné à cœur joie, à condition que le grand brun ne se laisse pas pas flouer par son pragmatisme parfois… déconcertant. A l’instar de son spectre de compagnie, Derek était plein d’esprit et de bon sens, mais pas en ce qui concernait la réception des sous-entendus tendancieux. Au point de lui faire parfois dire et demander des choses affolantes. L’érudit voyait dans ce drôle de binôme contradictoire une bizarrerie de la nature. Comment des êtres aussi différents pouvaient-ils communiquer de manière efficiente ?

Son aveu de manque lui avait tordu l’estomac. Il aurait pu flancher et lui trouver toutes les excuses du monde pour balayer toute son amertume et profiter de leurs retrouvailles. Au lieu de quoi, il érigea ses émotions en carburant avec ses propos incendiaires. Le tout était incohérent, balancé dans l’ordre chaotique de ses pensées, celui-là même qu’il avait troublé en entrant dans sa vie pourtant si bien ordonnée.

« C’est bien parce que je te connais que je brûle d’entendre tes excuses ! Tu n’es ni lâche, ni malhonnête alors c’est encore pire à envisager. Mais vas-y, je t’écoute ! » lâcha t-il impulsivement en ayant presque réussi à le couper dans ses explications préliminaires.

Il faisait un effort surhumain pour ne pas renchérir à chaque phrase et faire s’escalader le conflit, mais sa tête parlait pour lui, ou plutôt les mimiques imbuvables qui s’esquissaient sur son visage. Pour ne pas être tenté de le couper à nouveau dans ses justifications, le mage entreprit de ramasser ses gants d’un air agacé, avant de les jeter plus loin sur un meuble à portée. Ses manies ne le quittaient pas, et surtout pas quand il était énervé. Les crises étaient plus intenses pendant ces passages à vide, mais aussi salvatrices. En s’épuisant dans ses entreprises maniaques, son esprit trouvait un semblant de tranquillité, une façon brutale de s’apaiser. Pour l’instant, son discernement était tout occupé à mouliner les informations délivrées par le mercenaire, comme cherchant à reconstituer un puzzle insolvable.

« Ah ! Ceci explique donc ton silence. Peut-être trouvais-tu la perspective de ton désintéressement plus réconfortante et politiquement acceptable ? Monsieur est trop bon. » siffla t-il avec un sourire insupportable de cynisme.

Il ne voyait pas dans quel monde le mettre à l’écart serait la meilleure alternative. Morrigan comprenait sa confusion, entendait la détresse dans ses aveux, mais l’inertie de sa colère était en marche. L’érudit haïssait copieusement cette facette de sa personnalité, avec cette impuissance à canaliser son humeur.

« Quand ils m’ont questionné à ton sujet, j’ai pensé aux informations qu’ils cherchaient à me soutirer. Et tu sais ce qui est le plus terrible ? C’est que quand bien même j’aurais consenti à vouloir leur donner, j’en aurais été bien incapable. Voilà où se place le curseur de ta confiance. » poursuivit-il en l’accusant directement du doigt. « Et dire que... »

Sa phrase resta en suspend malgré son élan. Comment lui dire qu’il était allé honteusement quémander sa localisation sans se couvrir de ridicule ? Impossible. Heureusement que Suzy avait eu le bon sens de ne pas lui donner de réponse positive. Sous l’emprise de l’alcool et galvanisé par le discours de Roger qui l’invitait à faire le premier pas malgré sa promesse de le recontacter de son côté, il s’était montré imprudent. Mais en contrepartie, toute l’ébullition s’était dirigée vers lui, le suspect potentiel étant introuvable. On ne l’aurait certainement pas loupé s’il s’était déjà rendu ici ou s’il n’avait rien fait pour étouffer un minimum les rumeurs qu’il jugeait fort déplacées à leur propos.

« … Tu as de la chance que Suzy couvre les arrières de ses mercenaires. » finit-il par dire après quelques secondes d’hésitation.

La prise de conscience sur cet épisode embarrassant avait au moins eu le mérite de faire obstacle à la course effrénée de son emportement. Ce n’était pas suffisant pour en tarir la rancœur mais assez pour l’interrompre dans son déchaînement. C’est vrai qu’il y était allé peut-être un peu fort en le comparant à cet infâme ectoplasme… Mais il ne l’avait pas volé, en se montrant aussi pataud et désorienté. Il cru repartir en trombe quand il évoqua ses craintes, qui ne tardèrent pas à le scandaliser.

« Me perdre.. ? Parce qu’en plus de tout ça, tu me penses déloyal et faible au point de tout abandonner à la première contrariété ? Tu... »

Il n’acheva pas sa sentence en prenant conscience de sa dernière réplique et du reproche railleur qu’elle impliquait. Morrigan se mit à rougir, d’un mélange d’embarras et de contrariété. Il ne manquait pas d’air à le chambrer dans de telles circonstances. Après quelques récrimination semblables à des grognements peu assertifs, il saisit son visage en fronçant les sourcils. Les doigts qui enserraient sa mâchoire et la partie inférieure de ses joues lui faisaient faire une grimace un peu ridicule. En voyant ses petits yeux malicieux, certainement ravi de sa comparaison, il le toisa suffisamment longtemps pour se montrer à nouveau impétueux en rapprochant rapidement son visage du sien. Il l’embrassa du bout des lèvres, en se convaincant que c’était pour le faire taire et non pas parce qu’il en mourait d’envie.

« Ne crois pas t’en sortir à si bon compte... » dit-il ceci dit avec un peu moins d’agacement dans la voix.

Sa belle gueule ne suffirait pas à lui faire oublier qu’il avait parfois envie de l’étriper. Le télépathe était parvenu à reprendre un peu ses distances, parce qu’il ne pouvait pas se permettre d’oublier sa rancune au profit de ses beaux yeux, pas encore.

« Je n’ai aucune leçon à recevoir de celui qui me donne justement rendez-vous au milieu de ces fameuses mégères en rut. »

Il n’y avait après tout que les aventuriers de passage et ceux qui cherchaient l’intimité entre quatre murs qui s’établissaient dans ce genre d’endroit. Il suffisait pour cela de tendre un peu l’oreille pour le deviner aisément. De toute évidence, leur conversation était loin d’être la préoccupation première des pensionnaires.

« Et si tu commençais par le début ? Les faits tels qu’ils se sont déroulés et ce qui t’as poussé à agir de la sorte. Je refuse de croire que tu es un parfait idiot, motivé par un besoin de violence incontrôlable. » soupira t-il en évoquant les remarques putassières qu’on pouvait lire à leur sujet dans les rapports peu documentés de la guilde.



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Il m’avait manqué. Bien plus que je n’aurais imaginer. C’était sûrement ça ce que l’on appelait l’amour. Se sentir seul et triste quand l’être aimé n’est pas là. J’avais beau me dire que je ne voulais pas lui attirer d’ennuis supplémentaires, je me sentais coupable de ne pas avoir été plus là pour lui, pour nous. Je ne suis qu’un crétin. Je ne prends jamais les bonnes décisions et j’ai l’impression que c’est encore plus le cas quand il s’agit du côté romantique de mes relations. Morrigan avait toujours été entier avec moi et m’avait tout dit afin d’être sûr que je ne regrette rien. Mais ce passage à vide pourrait bien le faire douter sur mes vrais sentiments en fin de compte et il en aurait tout à fait le droit. Je n’avais pas assez réfléchi aux conséquences de mes actes ou de mes décisions ces derniers temps. J’avais été trop égoïste. Pourtant il était tout à fait apte à comprendre vu qu’il ne tenait pas en haute estime la Guilde, sa propre faction.

Maintenant fallait que je m’explique et bien pour rétablir les choses de manière saine entre nous. Et pour qu’il veuille encore de moi malgré mes conneries. J’aurais bien imaginé Karter me dire bon « courage gamin ça ne va pas être de la tarte », mais il n’était pas venu assister à la fête. Il devait bouillonner de rage en plus d’avoir appris une partie des faits par quelqu’un d’autre. Après tout, s’il avait a rangé une rencontre avec Freya c’est qu’elle avait déjà discuté avec lui de cette histoire au préalable. Ce n’est jamais une bonne idée de garder ce genre de chose pour soi. Surtout quand ça faisait rapidement le tour de Portalia. Mais en même temps, je n’aurais su dire quand aurait été le bon moment de le lui dire en sachant que j’étais recherché...

En tout cas, j’avais bien précisé l’horaire à laquelle je voulais qu’il vienne. Dans un souci de discrétion, la nuit était une des meilleurs horaires. Les gens penseraient certainement que l’on fait d’autres activités ensemble que de parler d’un sujet sérieux et c’était tant mieux. On entendait déjà des bruits de lits qui grincent et autre joyeuseté à intervalle régulier. Bon ce n’était clairement pas le cadre le plus idéal et silencieux du monde, mais ça aiderait à passer plus inaperçu. Sûrement que Karter en profitait pour aller faire le voyeur tiens. Pourquoi irait-il sur le toit alors qu’il devait avoir certainement plus d’un spectacle à regarder dans les environs. Vu les bruits et vu le manque de Karter, cela me paraissait plus logique. De toute, il faisait bien ce qu’il voulait, au moins pendant ce temps là il ne nous casserait pas les pieds avec ses conneries.

Finalement Morrigan arriva, et bien que je sois tout penaud et en manque de lui, il ne craqua pas comme d’habitude et commença à m’incendier. Normal. Il essayait pourtant de se contenir mais j’avais l’impression d’avoir un volcan au bord de l’éruption face à moi dès que je disais quelque chose. Je craignais qu’il n’explose. Je crois que c’était la première fois que j’avais aussi peur. D’habitude, je ne suis pas du genre à craindre le danger dehors, je me bats pour ma survie, et je fais front avec toutes mes tripes. Mais devant Morrigan, j’ai l’impression d’être limite un enfant dans un placard qui se recroqueville jusqu’à ce que la tempête passe. Sa colère est telle que je crains qu’il ne puisse me pardonner et ça me fait plus peur que n’importe quoi à l’heure actuelle...

Je voyais à ses expressions du visage à quel point il se retenait de dire des choses. Il en vint même à s’occuper en reprenant ses gants qu’il m’avait balancé. Il avait toujours son petit côté maniaque même en colère c’est mignon. J’essayais de lui expliquer comme je pouvais étant maladroit clairement quand il m’invectiva une première fois.

Non ! Mais je n’avais pas réfléchi que mes actions pourraient prendre une telle ampleur en conséquence. Je voulais venir te voir, tous les jours, mais la perspective que l’on me voit avec toi, me faisait peur. Je craignais que tu sois impliqué et qu’on te demande des comptes alors que tu n’as en rien participer à cette vendetta avec moi et Hypanatoï. Je ne voulais pas que tu payes les pots cassés. Je ruminais chaque jour dans mon coin, de plus en plus morose de ne pas te voir...j’étais tout sauf désintéressé de ta personne.

Je comprenais cependant sa colère. Je me mettais à sa place et comprenais mon erreur. Je n’aurais pas mieux réagi que lui si on avait inversé les rôles. Je ne suis même pas sûr de savoir si j’aurais pu accepter cela à ça place. Donc je n’étais pas sûr non plus qu’il puisse me pardonner. Il m’attaqua de nouveau et parla de confiance. Sur le fait qu’il n’avait tellement pas d’informations que même s’il avait voulu en donner il en aurait été bien incapable... Je me sentais me briser à l’intérieur face au fait qu’il avait raison. J’avais manqué de discernement, je n’avais pas mis au courant la personne la plus chère à mon cœur et à présent ça me revenait en pleine face...

Je suis le pire des cons...

La conversation dériva sans que je n’en comprenne un traitre mot. Suzy ? Qu’avait elle à faire là-dedans ? Je ne comprenais pas du tout son implication. Il faudrait peut-être que j’aille la voir plus tard. Il me manquait très clairement un bout du puzzle et comme de toute façon la discussion allait repartir sur autre chose je doutais qu’il me réponde si je posais la question. Je tentais quand même vite fait pour voir s’il était d’humeur bavarde, mais sa colère était bien trop là pour parler de choses plus simples et anodines.

Je n’ai pas tout compris, que viens faire Suzy dans cette conversation ?

En tout cas, l’épisode Suzy avait eu le mérite de le calmer un tantinet. Mais le fait que je lui dise que je ne voulais pas le perdre l’avait fait repartir au quart de tour. Zut...Déloyal et faible ? Mais d’où j’avais dit ça bon sang ? C’était n’importe quoi là, il déformait totalement mes propos. Je lui fais par d’une analogie afin de le détendre et ça le coupa net dans son discours. J’étais assez fier de moi. C’était un peu bête de jouer à ça en plein milieu d’une dispute mais tant pis. J’aime vivre dangereusement vous vous rappelez ?

Cela eut l’effet escompté en tout cas. Il rougit face à ma réplique et je souris adorant ce rouge cramoisi sur ses joues. Il se rapprocha de moi et pris mon visage entre ses mains. Il me toisait du regard et je ne savais pas trop ce qu’il comptait faire, mais vu la position, je n’aurais pas été contre un baiser. Il le fit du bout des lèvres et j’avais déjà envie de plus, mais je laissais ma frustration de côté. C’était déjà bien qu’il ne soit pas contre des gestes tendres malgré sa fureur ambiante.

Je sais que j’ai merdé, je suis désolé...Et tu n’es ni déloyal, ni faible. Juste que tu peux tellement trouver meilleur que moi comme parti...Tu es beau, intelligent et charmeur quand tu veux. Je suis sûr que tu pourrais avoir un meilleur avenir avec quelqu’un d’autre que moi. Je ne fais jamais les bons choix...

Je rigole quand il reprend sa diatribe. Je secoue la tête face à ses dires.

Il fallait un lieu discret ou on nous penserait faire autre chose, donc je trouve que c’est justement l’endroit idéal. Mais s’il n’y a que ça qui te choque je peux te faire devenir une mégère en rut, le lit est juste là ~ dis-je amusé en désignant le lit plus loin.

J’avoue que le taquiner alors qu’on se disputait n’était vraiment pas l’idée du siècle mais je n’arrivais vraiment pas à m’en empêcher. Finalement, après quelques minutes, Morrigan finit par me demander le fin mot de l’histoire. Je pris sa main et l’entrainait au niveau du lit afin que l’on y prenne place, chacun assis en bout de lit. Je gardais sa main dans la mienne et réfléchissait.

J’ai rencontré Hypanatoï, car il voulait retrouver des potentiels ancêtres qui auraient atterris à Portalia. Il semblait vraiment nostalgique de son monde et paumé, il avait besoin de savoir si des personnes de son monde avaient atterri ici et si oui, savoir comment elles avaient fait pour s’en sortir. J’ai donc commencer à faire des recherches de divers paragoï ou autre personnes pouvant venir de son monde.

L’histoire serait un peu longue, mais s’il voulait dès le début il fallait lui expliquer ma rencontre avec Hypanatoï.

J’ai fini par trouver les traces de trois potentiels personnes. On a trouvé le premier dans un lac gelé des terres glaciales. C’était une dépouille de l’un de ses ancêtres. J’ai pu lui parler en qualité de cinglé aux fantômes et retranscrit ses dires à Hypanatoï. Durant la semaine suivante, il a pris le temps de prendre en compte ce que son ancêtre lui avait dit et de faire un dernier hommage à celui-ci.

Je prenais le temps de bien expliquer, même si je savais que Morrigan comprendrait vu qu’il était tout sauf stupide.

Les traces de la seconde personne nous ont amené dans une caverne gelée dans les piliers du ciel. Il s’est trouvé qu’il s’agissait d’une déesse cette fois et qu’elle avait caché un artefact dans la grotte. On s’est rendu compte que l’on était suivi donc nous nous sommes cachés quand un groupe d’hommes armés à surgit dans la grotte à son tour. Ils étaient là pour nous tuer et récupérer l’objet. Hypanatoï et moi les avons combattu et quand il n’en resta plus qu’un on demanda les détails.

Je me massais la nuque.

La jeune femme avait trouvé refuge dans cette grotte. Et elle avait finit dévorée vivante par la Tortue des glaces qu’on avait occis à l’entrée de la caverne et qui y avait trouvé refuge. Apparemment, la jeune femme s’était échappée d’un réseau de trafic d’humain où elle était violentée et violée à foison. Elle n’avait même pas eu le temps de poser le pied à Portalia qu’elle avait été enlevée, arrivée de nuit. Le garde du portail à ce moment là avait fait comme si de rien était la patte graissée, et elle avait finie de la sorte souillée. Hypanatoï n’était plus le même à partie de là. On avait souillé un habitant de son monde, un de ses semblables, et il fallait donc réparation.

Je soupire doucement reprenant mon souffle.

On est rentré à Portalia et après plusieurs jour, Hypanatoï m’a contacté savoir si je voulais rendre justice avec lui. J’rai accepté. De plus, l’idée que d’autres personnes puissent vivre la même chose que Kemat m’étais insupportable. Il fallait que cela cesse. Comment un traffic de ce genre pouvait exister à Portalia ? Comment la Guilde ou tout autre institution, pouvait fermer les yeux sur ce genre de choses abjectes qui se passaient en son sein ?

J’haussais les épaules.

Par la suite, je n’ai fais que suivre Hypanatoï, je l’épaulais et le conseillais parfois sur la marche à suivre. On a suivi toutes les pistes qu’on avait laissant des cadavres derrière nous. On a également sauvé plusieurs femmes qui devaient être vendues au plus offrant ce soir-là. Mais quand on est arrivé au dernier endroit. Le traffic était en grande partie sur le port il faut savoir. Le dernier endroit, un entrepôt semblant désaffecté, ce fut une catastrophe. Ils nous attendaient et ils étaient bien préparés. On a pris cher, enfin surtout moi et je pense que si Hypanatoï ne m’avait pas amené chez le médecin qu’est Elim, je serais sois mort, sois aveugle.

Je caresse le dos de sa main du pouce.

Voilà toute l’histoire...As tu des questions ?
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Morrigan
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"Face à la vérité"






&
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Il lui était difficile de garder le cap et de maintenir la fermeté de sa condamnation. Déjà car il devait réprimer ses propres élans, mais aussi parce que Derek ne lui facilitait pas la tâche avec ses airs meurtris et l’émotion qui transparaissait dans sa voix. Morrigan restait inflexible et implacable, à l’image de ce qu’il avait été toute sa vie durant. Mais sa subjectivité cherchait néanmoins à reprendre le dessus. Peut-être que le mercenaire était habitué à régler ses problèmes seul, sans vouloir impliquer autrui ? Devait-il en vouloir à un homme qui n’avait que la solitude en exemple ? Non, voilà qu’il recommençait à lui trouver des excuses… Il était hors de question de se laisser attendrir de la sorte. Le laisser se tirer d’un mauvais pas en solo était un risque non négligeable de le perdre de manière inattendue et incontrôlée. Jamais le télépathe ne laisserait une telle chose arriver. Si Derek devait le quitter, les deux amants seraient les seuls responsables, et aucune circonstance extérieure ne devait être à blâmer à leur place.

Malgré tout, les étoiles étaient alignées puisque Karter ne semblait pas parasiter la conversation comme à sa déplaisante habitude. Une chance pour le mage qui avait déjà bien assez de raisons de se mettre un colère pour que cet imbécile de première vienne mettre de l’huile sur le feu. Le lieu de rendez-vous n’était pas des plus avenant mais il avait au moins le mérite de leur offrir l’intimité nécessaire à ce genre de conversation. Les pensionnaires pouvaient bien y faire ce qu’ils voulaient, du moment qu’ils ne venaient pas se mêler de leurs affaires. Morrigan donnait effectivement peu cher de la personne qui oserait les interrompre avec ses nerfs à fleur de peau. Comme si la perspective d’être celui qui réprimandait l’autre n’était déjà pas assez pénible.

Malheureusement, les chiens étaient lâchés. Tout ce qui avait été retenu, par pudeur, par devoir de discrétion, par la frustration de tous ces derniers événements refoulait maintenant dans un flot immonde de paroles. Et Derek était en première ligne de ce torrent de reproches. Morrigan l’invectivait sans discontinuer, épuisant toutes les ressources de sa hargne véhiculée par un tas d’émotions contradictoires.

« Aaah, tu n’avais pas réfléchi, donc. » conclut-il sèchement avec une pointe d’ironie. « Et bien figure-toi que moi, si. Quand je pense que je me reprochais d’être aussi méfiant, en imaginant sans cesse le pire… Alors que j’ai bien fait ! De ne pas répondre aux questions indiscrètes, de reconnaître publiquement ce qui se passait entre nous. Tu ne fais que confirmer ce que je savais déjà, on ne peut faire confiance à personne ! » le blâma t-il en enfonçant le clou sur ce qu’il lui avait déjà reproché quelques secondes auparavant.

Sa furie trouva une précieuse interlude quand la gêne obscurcit furtivement son jugement. Cette histoire avec Suzy aurait pu compliquer les choses, en plus du reste. L’érudit ne savait pas encore à ce moment-là les raisons de son silence, ni ce qui le poussait à se tenir ainsi à l’écart. Il avait mis sa fierté de côté, écouté les turpitudes de son esprit alcoolisé plutôt que sa raison. Et tout ça pour quoi ? Une confusion encore plus grande et difficile à encaisser.

« Tu n’es pas en mesure de me demander quoi que ce soit pour l’instant ! Tu as tes secrets, j’ai les miens. » dit-il en l’envoyant balader de manière expéditive.

Et toc, cette contrariété lui servirait de tremplin pour ne pas assumer cet épisode embarrassant. Tant pis pour lui, il manquerait une bonne opportunité de le charrier et de savoir à quel point il pensait à lui, même dans les moments qui lui demandaient toute sa concentration. Bien qu’il soit toujours remonté contre lui, sa tentative d’humour malvenu eut le mérite de le faire redescendre un peu. Le rapide baiser qu’ils avaient échangé avait eu l’effet escompté. L’érudit commençait à avoir des remords à s’être déchaîné de la sorte, en voyant son air abattu et cette reddition presque flagellatrice à laquelle il ne l’avait pas habitué. Morrigan était pourtant convaincu qu’il n’était pas fait pour les choses de l’amour. Et à bien y penser, il n’avait pas encore tout à fait changé d’avis à ce sujet, surtout quand il constatait ses réactions disproportionnées et son acharnement à vociférer des horreurs. C’est bien parce que les choses étaient différentes avec Derek que son inquiétude presque infantile, qu’ils ne lui reconnaissait pas, lui faisait un drôle d’effet. Jamais encore le mage ne l’avait senti aussi vulnérable. Le voir dans cet état lui était intolérable, alors qu’il ne s’était jamais posé la question auparavant quand il crachait son venin auprès de ceux qui l’estimaient. Était-ce lui qui avait changé depuis l’incident de sa mémoire ? Ou simplement un traitement donc le grand brun était le seul à profiter ?

« Vas-tu te taire ? » répondit-il enfin à ses remarques d’un défaitisme affligeant. « Tes excuses se suffisent à elles-même, nul besoin de te punir davantage en te déconsidérant. Je m’en suis déjà largement occupé avec mes remontrances, tu ne crois pas ? » dit-il en retrouvant un petit peu de sa dérision habituelle.

Ses compliments vinrent à nouveau lui chatouiller l’estomac, et il croyait bien à cet instant qu’il ne lasserait jamais de ses mots doux et de l’estime qu’il lui portait.

« C’est toi que j’ai choisi à mes côtés, et en presque toute connaissance de cause en plus. » dit-il en ne pouvant s’empêcher une dernière pique sur son mensonge par omission. « Alors je me moque bien des autres. Tu n’as donc plus d’autre choix que d’assumer tes responsabilités et d’assurer. »

C’était aussi simple que cela. L’histoire s’était après tout répétée jusqu’ici. Après avoir éconduit Emilia, la jeune Sybille qui portait étrangement le même nom que la petite peste que le télépathe avait rencontré dans la rue des tailleurs, il ne s’était pas montré plus clément avec Luna, la louve aux cheveux d’ébène qui exerçait dans les terres gelées de la tribu d’Elim. Morrigan avait toujours eu du mal à laisser quiconque l’approcher, à donner son affection sans retenue et à goûter la paix d’une relation privilégiée. Mais Derek l’avait touché, malgré ses trop nombreuses maladresse, son caractère irascible et cette étrange malédiction qui pesait sur lui. Tous ses gestes étaient emprunt d’une liberté qu’il oserait à peine effleurer. En dépit de toutes ces divergences, ce qui avait été fait ne pouvait pas être défait aussi facilement. Pas après que le grand brun soit entré dans son esprit, au point d’en occuper un aussi vaste espace.

Les remarques peu sérieuses qu’il lui avait adressé étaient parvenues à détendre l’atmosphère, au point d’entendre son rire au son familier. Ça aussi, ça lui avait manqué. Si le mercenaire n’arrive pas tout à fait à le dérider en contrepartie, un petit rictus ombragea pendant un bref instant le visage de l’érudit.

« Si tu attends de moi que je te félicite pour ta bonne conduite, tu peux toujours courir. Et puis je te trouve bien présomptueux pour un homme qui disait il y a quelques minutes ne pas me mériter ~ »

Il ne pouvait pas s’empêcher de l’embêter en retour, surtout quand il lançait les hostilités. Malgré tout, le télépathe était resté focalisé sur son objectif en lui demandant directement des comptes sur l’affaire qui les préoccupait. Morrigan le suivit sans discuter, s’installant plus confortablement en profitant du contact de sa main dans la sienne. Il résista à l’envie de réclamer sa tendresse en invitant ses doigts à caresser le creux de sa paume. Derek avait besoin de toute sa concentration pour lui fournir des explications exhaustives.

Le mage notait silencieusement les informations qu’il lui donnait, sans l’interrompre dans le fil de son exposé. Il imaginait sans mal la quantité de travail que de telles recherches avaient pu leur demander en dehors de leurs pérégrinations à l’extérieur des murs. Il s’agissait d’un projet de grande envergure et Morrigan comprenait à demi-mot l’estime que le mercenaire avait pour Hypanatoi. Même lui ne pouvait ignorer un tel nom, le guerrier était connu dans toute la cité comme étant l’un des plus puissants, et aussi l’un des plus vindicatifs. Il se rembrunit en entendant la thèse du trafic d’humanoïdes, qui sous-entendait qu’ils ne luttaient pas contre une simple tête pensante mais toute une organisation. Pire encore, c’était tout le système de la capitale qui était étroitement mêlé à cette disgrâce. Les deux guerriers lui donnaient l’impression d’avoir foncé la tête baissée dans un bourbier plus grand qu’eux. Le télépathe s’était déjà frotté à ce genre d’intrigues malsaines, qui n’étaient malheureusement pas étrangères aux mœurs des hautes sphères sociales, mais jamais il n’avait eu à rendre justice lui-même. Dans le meilleur des cas, Morrigan était un instigateur, la petite voix sur une épaule qui faisait pencher une décision. Mais Hypanatoi et Derek étaient des exécuteurs, un rôle qui lui était totalement inconnu. Après son discours qu’il le laissa terminer, l’érudit prit enfin la parole.

« Si tu me laisses encore le droit à une dernière mesquinerie, je m’étonne de te voir emprunter le chemin de la vengeance que tu me dissuadais toi-même de poursuivre. » lâcha t-il sans attendre son aval pour autant avant de lui soumettre sa remarque.

Au moins, il pouvait comprendre sans difficulté les origines de ce mal et la soif de représailles qui en découlait. Si le motif était compréhensible, il restait encore à déterminer l’ampleur des dégâts pour comparer ce qui avait été amplifié et déformé par les torchons Portaliens.

« Combien de personnes ont perdu la vie dans cette vendetta ? De quelle faction et de quels rangs étaient-elles ? Des femmes, des enfants ou des personnes influentes ont-elles péri au cours de cette enquête ? Ne me regarde pas comme ça, tu sais que toutes les vies ne se valent pas à leurs yeux. » dit-il pour justifier ses remarques qui pouvaient paraître excessivement cyniques, surtout pour un justicier comme Derek.

Toutes ses interrogations étaient destinées à prendre la mesure de la gravité des faits et de l’appliquer au prisme politique de la cité. Comme tout bon érudit qui se respectait, Morrigan était déjà en train d’évaluer la situation pour aviser en conséquences. Les grandes instances n’avaient que faire de la moralité des agents abattus, le simple fait qu’il cautionnent et financent cette entreprise en était une preuve largement suffisante. Tout prêtait à croire que leur objectif était d’enfoncer le clou en trouvant un maximum de circonstances aggravantes à l’encontre des deux justiciers. Avant toute chose, Morrigan souhaitait démêler le vrai du faux, non pas avec le regard indigné des exécuteurs mais avec l’œil neuf et implacable des tortionnaires par procuration. Ceux-là même qui se gavaient du fruit pourri de leur récolte faite de sang et de blasphème.



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D’habitude, je me fichais pas mal de l’avis des gens. J’avais pris l’habitude d’être seul. Mais que Morrigan entre dans ma sphère m’avait perturbé autant que cela était agréable. Mais je n’étais pas habitué à autant de considération de la part d’un autre être humain. Que l’on s’inquiète pour moi. Et j’avais également l’habitude de toujours régler mes soucis moi-même. Pourtant j’aurais dû faire autrement cette fois et lui en parler, parce qu’il ne s’agissait plus simplement de moi. Karter était là aussi mais lui il est quantité négligeable il n’a pas voix au chapitre. Il fait avec, c’est mon corps après tout. Mais depuis que moi et Morrigan formions un couple, un duo, j’aurais dû penser davantage à lui et à son implication. Lui demander ce qu’il pensait de tout ceci. Même si j’ai agi sur une impulsion animée par mon amitié et par ma soif de justice, j’aurais du le lui dire par la suite et ne pas attendre qu’il l’apprenne de quelqu’un d’autre.

Heureusement d’ailleurs que mon alter ego fantomatique n’était pas là. Il avait tendance à attiser les braises fumantes de la colère de Morrigan, donc ça aurait été bien pire avec sa présence. Ne pas l’avoir, permis déjà de ne pas rajouter d’huile sur le feu. J’espérais qu’on n’aurait pas d’autres invités indésirables cela dit, nous interrompre n’était pas une bonne idée à l’heure actuelle. Mais après dans ce genre d’endroit on n’est jamais à l’abri d’une surprise, genre un mec totalement déchiré qui se trompe de porte. Du moment qu’il ne venait pas nous pisser dessus en confondant la chambre avec les toilettes…

En tout cas, Morrigan se lâchait totalement, et je n’avais pas beaucoup d’armes pour me défendre lui donnant raison. Mais il n’y allait tout de même pas avec le dos de la cuillère. Il était cassant et très blessant. Si je n’étais pas du genre à apprécier les critiques de manière générale, je ne pouvais lui donner tord ici. Mais ce n’était pour autant pas agréable de s’en prendre autant dans la gueule sans pouvoir moufter. Surtout qu’il ne prenait pas vraiment de pause et m’agressait avec véhémence. Faudrait qu’il respire un peu histoire de me donner une pause à moi aussi…

Pourtant il continuait. Oui je n’avais pas réfléchi, mais il n’avait pas l’air de vouloir le comprendre et continuait de m’invectiver durement. Je savais bien que lui il réfléchissait comparé à moi. Il était le cerveau et j’étais les bras du couple c’était assez flagrant. Mais il était vraiment méchant pour le coup...Sa colère était vraiment impressionnante...Ne faire confiance à personne...Il m’aurait mis un coup de poing dans le ventre ça aurait eu le même effet. Je sentais mon souffle se couper face à cette phrase aussi tranchante qu’une lame d’épée dans l’abdomen. Il n’était peut-être pas les bras, mais il savait comment taper fort et juste rien qu’avec les mots.

Tu es injuste. Tu n’essayes pas de te mettre à ma place. J’ai toujours été seul et mis de côté car cinglé aux fantômes ou juste pas assez bien. J’ai pour habitude de toujours régler mes soucis seul. Ce n’est en rien une question de manque de confiance et tu le sais !

J’avais fini par craquer. C’était soi ça de toute manière soit je pleurais. Ce dont je n’avais pas l’habitude non plus donc autant attaquer...Quand je lui demandais par la suite le pourquoi Suzy était mentionnée alors qu’elle n’avait rien à faire là, je me fis envoyer bouler sec. En gros, ferme là. C’était compréhensible et je n’étais pas plus offenser que ça, me disant que de toute façon vu le blanc face à cette conversation, il ne me répondrait pas. Tant pis, je saurais trouver mes informations ailleurs, plus tard. Suzy est adorable et surtout très bavarde. Je ne doutais pas avoir le fin mot de l’histoire quand j’irais lui demander en personne.

J’ai tenté sait-on jamais que tu ai répondu. Mais je me doutais que la conversation tournerait court sur ce sujet. Cela a eut le mérite de te faire faire une pause.

Par la suite, il redescendait petit à petit de sa colère. Mon humour un peu déplacé pour l’occasion avait quand même fait assez mouche pour qu’il vienne m’embrasser furtivement. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un petit sourire satisfait. J’aurais bien voulu d’autres baisers plus longs mais je m’estimais chanceux d’en avoir déjà eu deux entre celui-ci et celui du bonsoir. Il ne faut pas trop pousser quand même, il s’agissait d’une dispute. Enfin, une dispute clairement à sens unique… J’avais l’impression d’être revenu dans mes jeûnes années quand mon père passait sa vie à me gronder car je ne faisais pas aussi bien que lui.

En revanche, je me demandais si cette colère n’était pas, un tantinet, disproportionnée. Il était un érudit après tout et un adulte, donc comme il me savait hors de danger, on aurait dû pouvoir discuter comme deux adultes sans avoir à hausser le ton, non ? Je comprenais bien sûr qu’elle soit là cette colère, mais qu’elle prenne autant le pas sur la discussion me semblait un peu beaucoup, surtout quand mon seul souhait était de lui dire tout ce qu’il voulait et de m’excuser platement pour le moindre truc. Sûrement que Karter me dirait être un soumis s’il me voyait mais je n’en avais que faire. Ma fierté je m’en cognais pour le moment. Tout ce que je voulais, c’est être sûr que Morrigan veuille encore de moi.

Finalement, je m’excuse le plus sincèrement possible, le complimentant au passage car pour moi il était le meilleur dans toutes les catégories. Peut-être que je n’étais pas objectif, mais je m’en fichais. C’est ce que je pensais vraiment de lui. Et je voulais qu’il le sache.

Il faut quand même bien que je m’excuse. Tu sembles avoir fini de me lapider de toute ta colère. Peut-on encore appeler ça des remontrances ? Je ne suis pas sûr que tu l’aurais aussi bien pris si les rôles avaient été inversé. Je comprends ta colère et je respecte ça, mais on est adultes, je croyais qu’on pouvait réussir à discuter sans que ça parte au quart de tour...

Je comprenais avec tout cela qu’il tenait énormément à moi au moins autant que je tenais à lui. C’était mignon de l’avoir vu perdre pied de la sorte et de voir que maintenant il semblait se sentir un tantinet coupable de tout son venin craché sur mon visage. J’étais contente d’être celui qui le faisait passer par autant d’état différent. Il était plus du genre à rester impassible et froid envers les gens, mais envers moi il n’y arrivait pas. Il perdait sa contenance et explosait. C’était aussi comme ça que cela s’était passé lors de notre mission ensemble où l’on avait fini par se mettre ensemble d’ailleurs. Il avait là aussi perdu pied parce qu’il ressentait comme moi des choses qu’il ne se permettait, pas souvent, voir pas du tout, de ressentir.

Moi aussi c’est toi seul que je veux. Et je veux vraiment tout faire pour que tu me pardonnes cet écart. Je n’ai aucune envie que tu me files entre les doigts. Je tiens beaucoup trop à toi. Je prendrais toutes les responsabilités qu’il faut. Je prendrais soin de toi et te protégerais.

J’étais heureux en tout cas que sa colère se dissipe peu à peu et qu’il me revienne petit à petit. Qu’il se détende et se permette de faire des remarques un peu plus badines. Je rigole doucement et viens embrasser sa joue à sa nouvelle réplique.

Je n’attends pas que tu me félicites. Ta fierté en prendrait un coup ~. Tu viens de dire toi-même que c’était moi que tu voulais donc je me donne le droit d’être présomptueux
dis-je amusé.

Ces joutes verbales entre nous me manquaient. Cela faisait un bien fou d’être de nouveau ensemble et d’interagir. Je crois que je préférais encore qu’il ne m’engueule que de ne pas l’avoir près de moi. Mais je devais éviter de lui dire ce genre de chose il serait capable de m’engueuler juste pour la forme…

Finalement, on passait au vif du sujet et je l’entrainais vers le lit pour s’asseoir de manière confortable pour conter mon histoire. Autant être bien assis vu que c’était tout de même un peu long. Je voulais vraiment lui donner autant de détail que possible afin qu’il puisse comprendre le pourquoi j’avais fait cela. Je n’omettais aucun détail important même si je ne racontais pas non plus en large et en travers les choses. Je restais détaillé, mais concis dans mes propos. Cela ne servait à rien de broder ici. Il fallait surtout que Morrigan ait les informations et le contexte.

Je lui expliquais donc ma rencontre avec Hypa, le fait que j’avais effectué des recherches intensives, puis qu’on avait après moultes péripéties atterris au creux d’un trafic d’invoqués plus gros que nous. Quelqu’un voir plusieurs personnes tiraient les ficelles, et on n’avait mis un coup de pied dans la fourmilière. On était tous deux exécuteurs ici avec Hypa, car on n’en avait marre de voir que rien n’était fait et que la Guilde faisait l’aveugle. Sûrement que les gardes de nuit avaient été corrompus, mais cela n’empêchait pas qu’un trafic important avait lieu au sein même de Portalia et que c’était comme si de rien n’était.

Je souris quand il parle par la suite.

Je ne suis pas le chemin de la vengeance, j’accompagne Hypanatoï dans celui-ci. Mais je l’ai suivi aussi et surtout parce que ce qui arrivait à ses personnes étaient profondément injustes. Les invoqués arrivent ici sans qu’on leur demande leurs avis. Ils sont retirés de leur monde pour finir en esclavage et abusés ? Je ne le permettrais pas. Il est hors de question que je laisse cela être fait sans ne rien tenter et peu importe si je dois être mal vu et considéré comme un hors la loi pour cela.

J’étais contente de voir que son ton était revenu à la normal et qu’à présent il posait des questions en tant qu’érudit afin de démêler le vrai du faux par rapport au torchon qu’était la gazette et les dires de la Guilde. J’écoutais ses questions avec beaucoup d’attentions pour réfléchir à mes réponses. Je voulais être aussi précis que possible, cela donnerait d’autant plus de détails à Morrigan et peut-être pourrait-il en sa qualité d’érudit mettre à mal les dires de la Guilde. Après je ne lui demandais pas de se mettre en ligne de mire, mais ce serait bien son genre de faire cela.

Je dirais entre 25 et 30 personnes. C’étaient des hommes et des femmes du quartier nord. Je ne sais pas de quelle faction. Mais ils se faisaient passés pour des civils et fomentaient dans divers endroits stratégiques leurs plans pour le trafic. Ils avaient des rendez-vous dans des sous-sols de maison ou dans un coin de taverne privatisé. Et ils avaient plusieurs entrepôts désaffectés le long des quais. La majorité n’avait pas de rang ce n’était que des enfoirés de la pire espèce qui participait à ce trafic pour l’argent. Je peux comprendre dans le quartier nord que ce soit la misère et qu’y vivre ne soit pas évident, mais ce n’est pas une excuse pour tomber aussi bas de là à faire du mal aux autres pour son propre confort personnel.

Je continue de réfléchir aux autres questions.

Il ne semble pas que ce soit des personnes plus influentes que cela. Et il n’y avait que des hommes et des femmes coupables à mes yeux. Il y avait peut-être un peu de Dark souls sur la fin. La branche extrémiste je dirais. Les pommes d’Eris il me semble. Je me suis documenté trouvant certains des membres qui nous ont attaqué, bizarres. Il se sont injecté quelque chose dans le corps et sont devenus de vrais Berserkers. Et à part du sang de créatures démoniaques je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autres j’avoue. Je sais pour la valeur des vies, et je comprends tes questions, cela n’empêche pas le fait que je sois triste et mal dans ma peau que ce trafic demeure encore aujourd’hui et qu’on nous traine dans la boue comme de vulgaires criminels pour avoir fait ce que la Guilde aurait dû faire d’elle-même.

Je savais et comprenais ce qu’il cherchait à faire. Et le fait qu’il tente de se mettre à la place des pommes pourries m’insupportait. Il n’avait rien en commun avec cette bande de rat…

Me pardonneras tu Morrigan ? Je veux vraiment que ça marche entre nous...Tu es mon premier baiser...et j’aimerais que tu sois mon premier pour beaucoup d’autres choses en vérité... dis-je en rougissant brièvement.
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"Face à la vérité"






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Faire feu de tout bois était sa spécialité, même dans les pires moments de son existence. Quand une idée traversait son esprit maniaque et bouillonnant, Morrigan devait l’éprouver jusqu’au bout. C’est ce qui le poussait parfois à immoler ses nuits ou sauter des repas au profit de ses recherches mais aussi ce qui l’exhortait à un tel acharnement présentement. Son procès infâme continuait ainsi sans interruption, jusqu’à l’épuisement total de sa rancœur. Du moins, les invectives se seraient poursuivies ainsi si Derek ne s’était pas montré aussi accablé. S’attendant à se heurter à un mur invisible de force au moins équivalente dans sa course effrénée, l’érudit ne trouva au contraire presque aucune résistance, jusqu’à réaliser enfin qu’il courait tout bonnement dans le vide.

La sentence de son injustice était tombée comme un couperet. C’est seulement parce que le mercenaire avait riposté à ce moment-là que le télépathe réalisa qu’il ne lui avait même pas laissé l’opportunité de parler en toute quiétude depuis le début de leur altercation. Il s’était montré emporté et tyrannique devant un allié qui avait déjà rendu les armes. Un comportement indigne de la part de celui qui lui était le plus loyal. C’était pourtant le moment de lui renvoyer son flot de désobligeance, de se défendre avec la même virulence mais ce n’était de toute évidence pas une façon acceptable de régler un différent avec l’être aimé. Le retour de bâton lui avait coupé la chique, parce qu’il contrastait justement de manière notoire avec la violence des coups qu’il lui avait lui-même assénés.

Peut-être qu’il n’était en effet pas capable d’aimer quelqu’un avec la tendresse qui lui était due ? La perspective était assez déplaisante. Suffisamment pour qu’un vrombissement d’alerte lui fasse bourdonner les oreilles quand le mage imaginait qu’on puisse le quitter à cause de son effroyable caractère et de son manque de mesure. La réalisation de son aigreur était difficile à encaisser mais nécessaire, surtout quand l’enjeu était aussi précieux. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Morrigan avait toujours été en colère. Contre le monde et sa fatalité, contre la trahison de son maître, contre son amnésie… Mais s’il y avait bien une personne contre qui il ne voulait pas retourner sa frénésie, c’était bien Derek. Et pourtant, il l’avait déjà fait à deux reprises, sans même pouvoir se modérer par ses propres moyens.

« Je ne voulais pas t’accabler plus que de raison… pardonne-moi. » dit-il encore un peu sèchement, plus pour dissimuler un sentiment de honte écrasant que par réelle rancune. « A vrai dire, j’ai nourri un certain degré de rancœur, souvent en vain. Mais toi, tu m’écoutes. Et pour cela, je suis incapable de me taire et de faire machine arrière. C’est injuste, comme tu l’as très bien dit, je le sais... » maugréa t-il en baissant les yeux.

C’est lui qui ne méritait pas son affection avec toutes ces émotions dont il ne savait pas quoi faire, la plupart du temps. A commencer par sa hargne et sa peur d’être blessé, qui le poussait sans cesse de piquer là où ça fait mal, d’attaquer toujours en premier et d’utiliser la moindre faille comme une arme, à l’image de ses missions d’autrefois. Morrigan était un télépathe bien conditionné et fonctionnel mais un piètre homme à aimer… Il avait beau se sentir misérable après ce brutal retour à la réalité, il n’en était pas moins lucide et résilient.

« Vois-tu ce qu’il en coûte de m’affectionner.. ? » dit-il avec un petit sourire triste emprunt de dérision. « Et malgré tout, je te veux égoïstement auprès de moi. Je dois donc t’habituer à mieux pour rendre cette perspective la moins désagréable possible. »

Derek ne méritait pas un tel procès. Sa colère était retombée aussi vite qu’elle était montée en voyant la peine qu’elle occasionnait chez celui qu’il chérissait. Ce n’était pas ce maigre baiser qui réparerait le tort commis, voilà pourquoi il était important de se repentir par les mots. Les remords se firent plus grands encore face à des compliments qu’il ne méritait pas vraiment, et pour lesquels il se fustigeait lui-même en contrepartie. Son grand brun avait une fois de plus raison. Morrigan ne supporterait pas le quart de ce qu’il faisait subir à son entourage et à raison. Il avait eu l’occasion de se voir dans la quintessence de sa véhémence au cours des souvenirs qu’ils avaient pu glaner dernièrement. Jamais un spectacle ne lui avait été aussi affligeant. Le moins qu’il puisse faire en attendant était de reconnaître au moins un peu ses ravages et de lui affirmer qu’il aspirait à mieux à l’avenir. Le télépathe resta un instant interdit devant l’écho de ses élans d’affection. Comment un être aussi odieux que lui pouvait inspirer des choses aussi douces à un homme autant admirable ? Il y avait définitivement dans les affaires de l’amour, des arcanes mystérieuses qui lui échapperaient toujours, tout érudit qu’il était pourtant.

« A la seule condition que tu me laisses revenir sur mes mots, pour pouvoir te dire que je te fais confiance pour ça... » tint-il à le rassurer sans être capable d’exprimer aussi facilement la réciprocité de son affection.

Pourquoi est-ce que c’était aussi compliqué, de dire aux autres qu’on les estimait ? Ses yeux se fermèrent par réflexe lorsque le mercenaire s’approcha pour finalement lui donner un baiser sur la joue. Il n’était pas ingrat au point de s’en offusquer, recevant au contraire ses gestes tendres comme des bonnes grâces que l’on attendait pas. Il répondit à son rire par un sourire, le premier qui n’était pas emprunt d’intentions négatives depuis sa visite.

« L’assurance te va comme un gant ~. Bien mieux que le doute et la culpabilité. » lui dit-il de manière encourageante tout en ne manquant pas une occasion de lui faire du charme.

C’est ainsi qu’il souhaitait le voir, épanoui et fier de ses accomplissements. C’était ce genre de souvenirs qu’il voulait créer avec lui, et non pas des disputes indigestes dont il serait l’instigateur. L’érudit lui laissa un peu de répit, avant de s’installer confortablement pour parler à nouveau du sujet épineux. Le retour au calme tant attendu permettait maintenant au télépathe de l’écouter et de lui poser des questions en gardant la tête froide. Ses justifications ne l’étonnèrent pas, pas plus qu’elles ne le désespéraient. Morrigan s’était entiché de Derek en toute connaissance de cause, de son passé de soldat, en passant par sa malédiction et sa soif de justice, il n’ignorait pas grand-chose de ses méthodes.

« Je te reconnais bien là, tu as bon cœur. » dit-il en évoquant sa volonté de toujours faire barrage à l’injustice quand elle se présentait à lui. « Voilà pourquoi je ne peux tolérer qu’on te colle cette étiquette de monstre sanguinaire. »

Ils payeraient, Morrigan le savait. Non seulement pour l’infamie de leurs crimes qui ne passaient plus inaperçus mais aussi pour le tort qui était fait à celui qu’il admirait le plus et à celui qui avait gravi les échelons jusqu’au rang obsidienne. L’Ordre avait mal calculé son coup. En invoquant et nourrissant les aventuriers par delà le multivers, il déléguait son pouvoir. La ville appartenait aux mercenaires qui la faisaient vivre autant qu’elle appartenait à ses fondateurs. En condamner injustement deux des plus influents au profit d’un crime encore plus grand, ils distillaient eux-même le chaos qu’ils cherchaient à contenir.

« Je te l’ai dit, Derek, je ne tolérerais plus qu’on te manque de respect dans cette ville. Pas à la portée de mes yeux et de mes oreilles. »

Ce qui était en réalité loin d’être exhaustif en ses qualités de télépathe. Se cacher de sa vue et de son ouïe ne suffirait pas à dissimuler le mépris d’autrui à son égard. N’avait-il pas failli mener toute une cabale contre Freya si elle décidait de le trahir ? N’avait-il pas piétiné sa propre fierté pour lui faire entendre raison lors de l’attaque de Portalia ? N’avait-il pas été prêt à risquer l’intégrité des souvenirs d’une parfaire inconnue quand le double maléfique qui vivait à l’intérieur de son esprit menaçait de compromettre leur relation ? Là étaient les limites de son attachement, aussi belles que terrifiantes.

Le mage fronçait les sourcils en notant silencieusement toutes les informations que le grand brun voulait bien lui donner, signe symptomatique de sa concentration. Si les origines du mal trouvaient leurs fondements dans les bas quartiers, il était évident qu’ils n’étaient que les maillons sacrifiables de la chaîne.

« J’ignore tout du quartier Nord. » avoua t-il avec l’exagération auto-critique qui lui était propre. Quand Morrigan disait ignorer quelque chose, c’est qu’il n’en connaissait que la partie élémentaire et superficielle. « En revanche, je pourrais jeter un œil aux archives de la guilde pour essayer d’identifier ceux qui se pensent à l’abri des soupçons. » dit-il d’un air malicieux.

Quand il évoquait le fait d’éplucher les archives, il songeait en réalité à éplucher l’esprit des malheureux archivistes qui faisaient de la rétention d’information. Avant de participer activement à la résolution de cette affaire, il pouvait agir à sa portée et sans éveiller les suspicions. On le savait curieux et caractériel, un petit accrochage avec d’autres collègues parmi tant d’autres ne nuirait pas plus à sa réputation.

La suite de la conversation le prit par surprise, au point de perdre sa contenance et bégayer.

« Toi… Tu… Je me montre acharné et désobligeant, et au lieu de m’éconduire… Tu es assez fou pour rester et en redemander. » dit-il avec un petit rire étonné.

Comme s’il pouvait lui refuser quoi que ce soit quand il prenait des airs aussi adorables… Car de toute évidence, il était bien épris de lui. Chercher à le cacher ou faire preuve d’une quelconque retenue ne tromperait personne. Et puis ça ne serait pas plus mal s’il pouvait ne se concentrer et ne retenir de cette soirée que ce qu’il avait de plus doux à lui offrir, à commencer par un baiser digne de leurs retrouvailles, lui qui soulignait très justement n’en avoir reçu qu’un jusqu’ici. A quoi bon lutter contre l’attraction de ses lèvres maintenant que les choses étaient mises à plat ?

« Mais tu devrais faire attention à ce que tu demandes. » souffla t-il avec un léger sourire. « Car souviens-toi que tu m’as demandé de ne pas détourner les yeux la prochaine fois que tu te déshabillerais...~ »



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descriptionFace à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé) EmptyRe: Face à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé)

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J’aurais pu être aussi assassin que lui dans mes paroles, mais je n’avais pas à le faire. Je ne pouvais pas le faire pas alors qu’il avait une raison d’être en colère alors que moi non. Autant lors de notre première mission on s’était engueuler et on avait tout deux des raisons, mais ici, je n’en avais aucune. Pour moi il était tout bonnement dans son droit et ce serait totalement hypocrite de ma part de me mettre en colère de manière injustifiée. Donc que pouvais je faire d’autres que de résister simplement à tout ce qu’il me disait ? Je savais que sa colère était vive et blessante, mais je tenais bon. Je voulais tenir bon, je savais la personne extraordinaire qui se cachait derrière toute cette colère. Je trouvais à certain moment qu’il était même en colère plus contre le monde lui-même que contre moi. Sûrement de vieilles rancœurs qu’il avait du mal à dépasser. Mais je saurais l’aider à aller mieux et à le canaliser. Je m’en savais capable. Après tout, j’avais un caractère similaire au sien, je savais très bien ce qu’il pouvait vivre.

Très souvent en marge de la société, j’en ai beaucoup voulu autour de moi. A tous les monde, je détestais mon monde et ses habitants. Ils attendaient toujours plus de moi et me mettait une pression dont je ne voulais pas. A quel moment on laisse un enfant dans ce genre de climat ? Seul mon oncle avait su m’aider et me canaliser pour que je ne finisse pas en une boule de nerf à vifs prête à exploser à tout moment, telle une bombe à retardement. Mais je restais quelqu’un avec un caractère assez colérique et m’emportait facilement pour pas grand-chose d’où le fait que je l’avais engueulé pour avoir autant percée mon intimité lors de notre première mission. Jamais personne n’avait été aussi proche de moi sans que je ne le veuille et cela m’avait totalement chamboulé.

Morrigan me bouleversait à bien des égards. Malgré qu’il eût un fort mauvais caractère, je me revoyais beaucoup en lui. Et je savais que l’on pouvait bien s’entendre et avancer ensemble. J’en étais persuadé. Hors de question que je le laisse sans nouvelles aussi longtemps à l’avenir. Parce que cette colère, elle était là surtout parce qu’il s’était beaucoup inquiété pour moi. Et il avait loin d’avoir tort vu que j’avais potentiellement failli y passer si on n’était pas allé chez le médecin au plus vite. La seule idée que je pus y passer m’étreignait le cœur. J’aurais raté tellement de choses.

Je me donnais en droit de penser que sa colère malgré qu’elle soit très vive contre moi, elle diminuait bien vite aussi. Il ne supportait pas de me voir dans un été aussi misérable, en tout cas, c’était mon point de vue. Sûrement qu’il s’attendait à ce que je réplique plus vivement, mais cela n’avait aucunement été mon intention depuis le début, car je savais assumer mes torts.

Ne t’en fais pas. Tu avais raison. Je ne peux que te pardonner de toute façon, je n’arrive jamais à être très longtemps en colère quand il s’agit de toi...et là c’est encore différent, je m’attendais plutôt à ce que tu sois en colère plus longtemps donc ça me va bien que ce soit déjà fini. Bien sûr que je t’écoutes, tu es la personne la plus importante pour moi, jamais je ne te dénigrerais toi ou tes paroles.

Je souris et vient lui caresser la joue entortillant l’un de mes doigts avec une de ses mèches rebelles. Je commençais à le connaître et dès qu’il se sentait en position de vulnérabilité il attaquait c’était plus fort que lui. Admettre qu’il était inquiet, c’était qu’il s’attachait à moi, qu’il ne voulait pas me perdre, et de fait cela faisait de moi une faiblesse qu’il avait encore du mal à concevoir. Mais cela viendrait, vu qu’il était tout autant l’une de mes plus grandes faiblesses. Si on venait à lui aire du mal je crois que je serais capable de mettre la ville à feu et à sang pour retrouver le coupable.

Je suis préparé et bien équipé. Tu sais que j’ai une carapace plutôt conséquente. Tu ne vas pas me faire fuir comme ça. Content de savoir que tu me veuilles auprès de toi tout autant que moi. M’habituer à mieux ? Et quels sont tes plans pour cela ? Me mijoter des petits plats ? Me faire la lecture le soir avant de dormir ? Non, j’ai trouvé, me faire un topo complet de Portalia de long en large et en travers, t’as du déjà lire tout le centre de documentation tellement tu raffoles de bouquin...Est ce que tous les érudits sont des rats de bibliothèques ?

Je me sentais vraiment mieux maintenant qu’on pouvait discuter de manière plus calme et normal. Sa colère était vraiment retombée aussi vite qu’elle était venue et avec tout autant de force. Le fait que je lui ai dis qu’il était blessant l’avais totalement refroidi et je l’avais même vu un peu pâlir. Au moins, si j’avais des doutes sur son attachement, il n’était plus temps de douter à présent. Mais maintenant que je connaissais suffisamment la bête je pouvais dire qu’il ne se mettait pas en couple après le premier venu et qu’il devait avoir de l’attirance pour lui et des sentiments. Pas forcément de l’amour fou, mais de la tendresse, de la chaleur tout ça. Je souris de nouveau quand il me dit me faire confiance quant à mes sentiments. Cela pour le coup, il ne pourrait en douter, après tout, si je ne tenais pas à lui rien ne m’aurait retenu face à une telle colère sourde venant de sa part. Mais quand on aime, on prend sur soi, on met de l’eau dans son vin, et on permet des choses à l’être aimé que l’on ne permettrait à nul autre. Autant vous dire qu’un autre mec ou fille, peu importe je ne suis pas sexiste, me fait ça, il ou elle volera très loin après s’être pris la mandale de sa vie.

Cela me va. On sait tous les deux que le plus romantiques c’est moi de toute manière ~

Cela faisait du bien de revenir à un ton plus badin aussi. Et de savoir également qu’on n’allait pas se prendre une montagne sur la tête pour avoir essayer de faire de l’humour...J’embrassais sa joue et il accepta sans mal me faisant un beau sourire loin d’être forcé. C’est dans ces moments-là que mon cœur loupait un battement. Il était si beau quand il s’autorisait le bonheur. Je rigolais à sa réplique.

Si tu le dis alors ça doit être vrai. Va falloir que j’assure et soi plus confiant à l’avenir. Du coup, je vais éviter de faire n’importe quoi ça sera déjà pas mal, et hors de question d’avoir autant de temps entre nos rencontres à l’avenir. Tu m’as terriblement manqué.

Finalement, on finit par se poser plus confortablement et je lui fis savoir tout ce qui s’était passé et lui donnant des détails quand il en voulait. Il voulait m’aider et je l’avais bien compris. Sa phrase suivante me le confirma d’ailleurs rapidement.

Je me fiche de ce que les autres pensent du moment que toi tu sais la vérité. Cela fait des années que les gens me dénigrent sans savoir qui je suis, je me suis habitué même si ce n’est pas normal de s’habituer à ce genre de chose.

Vu la détermination brûlant dans son regard, je ne doutais pas qu’il ferait tout pour que cela cesse, et que je retrouve mon honneur bafoué. C’était adorable venant de sa part, mais il n’avait pas à se donner cette peine. Mais il était aussi têtu voir encore plus que moi, donc autant dire qu’il n’allait pas m’écouter et qu’il allait faire son truc à sa sauce. Mais il était vrai que les institutions n’avaient pas vraiment bien jouer le jeu ici. S’en prendre ne serait-ce qu’à Hypanatoï était tout sauf une bonne idée. Surtout quand on se mettait en travers de son chemin pour redorer l’honneur de ses semblables bafoués par des êtres répugnants et manquants clairement de classe. Mais s’en prendre à moi pour finir n’était pas bon non plus, pas quand j’étais à présent le compagnon de Morrigan.

Fais ce que tu veux. De toute façon, tu es trop têtu pour abandonner cette idée. Mais sache que je suis là si jamais ça tournait mal, ok ? Ne prends pas de risques inconsidérés pour moi. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose par ma faute.

Je rigole quand il dit que les gens qui étaient à sa portée d’yeux et d’oreilles n’avait pas à me manquer de respect.

T’as pas fini alors, je pense qu’on peut compter sur les doigts d’une main peut-être deux grand max, les gens qui me respecte dans cette ville. Et puis en étant télépathe tu as une portée bien plus élevée que la moyenne, selon moi tu triches ~

J’étais content en tout cas qu’il soit prêt à faire autant de chose pour ma personne. Au final, on était bien plus épris de l’autre que de raison aussi bien l’un que l’autre. Je vais caresser doucement du pouce ses sourcils tandis qu’il se concentrait sur mes paroles quant à ses questions supplémentaires auxquelles je répondais aussi bien que possible.

Faudrait arrêter de froncer des sourcils à chaque fois que tu te concentres chaton. Tu vas finir ridé à trente-cinq ans à ce rythme là. dis-je en rigolant.

Par la suite, il commence à révéler ce qu’il avait en tête et je suis surpris par sa première phrase.

Toi ? Ignorer quelque chose ? C’est à marquer d’une croix rouge dans le calendrier...Jeter un oeil aux archives de la guilde ? Met avis que tu vas plutôt fouiner dans la tête des archivistes oui. Tu as très certainement fait déjà le tour des archives présentes, en version papier du moins.

Je le regardais droit dans les yeux qu’il me dise vraiment ce qu’il pensait faire. Qu’il l’admette. Puis je dérivais la conversation sur quelque chose de plus personnel et intime trouvant qu’on avait déjà bien assez parler de ce sujet sérieux et prise de tête qui était le scandale fait par moi et Hypa.

Loin de moi l’idée de t’éconduire. Tu me connais et tu sais que si je n’avais plus voulu de toi je serais déjà parti. Alors ne fais pas le surpris, je vais finir par me vexer.

Je hausse les sourcils face à sa dernière phrase. J’avais beau chercher je me rappelais pas quand j’avais dit ça. Sûrement lors de notre mission, vu que c’était la seule fois où on s’était vu avant aujourd’hui. Peut-être quand il m’avait soigné ? Pas impossible. Je dis parfois des trucs gênant avant de me rendre compte que j’aurais dû me taire. Mais bon, en vrai cela ne me dérangeait pas qu’il me regarde me déshabiller. Je n’étais pas vraiment du genre pudique.

J’imagines que tu me pardonnes, même si tu ne l’a pas dit haut et fort. Je parle de premières fois oui, mais je n’ai jamais dit laquelle en particulier. Tu veux déjà me voir nu alors que ce n’est que le second rendez-vous entre nous ? Est-ce l’effet mégère en rut qui te rend si entreprenant ?

Je souris et viens prendre sa main et l’amener jusqu’à ma bouche pour embrasser celle-ci avec douceur puis le regarde droit dans les yeux.

Si tu veux vraiment profiter de l’ambiance du coin, pourquoi pas, mais j’aurais vu nos premières fois autre que le baiser dans un endroit plus romantique que celui-ci pas toi ? Après, si tu veux voir mon corps nu, je n’y vois aucun souci cela dit. A toi de décider de la suite des évènements, je suis tout à toi chaton ~
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Maintenant que la tempête était passée, il n’y avait de la place que pour les remords. La rage de Morrigan n’avait pas fait long feu face à la peine de celui qui l’endurait en silence. Il ne pouvait pas être plus dans l’erreur qu’en accusant Derek de faire preuve de moins d’intelligence que lui. Il venait après tout de le prouver par son mutisme, afin de ne pas envenimer une situation déjà bien explosive. L’érudit l’avait déjà taxé d’être un parfait idiot, chose qu’il avait su rapidement réfuter lors de leur première rencontre, en dépit des préjugés qu’avait le mage sur les soldats. Et puis s’attacherait-il à un benêt incapable de voir plus loin que le bout de son nez ? Certainement pas. C’était bien là une preuve suffisante qui attestait du discernement de son grand brun.

Au contraire, Derek réussissait là où les autres échouaient dans leur capacité à susciter son admiration. Il était fort mais plein de failles qu’il exposait volontiers. Revêche et difficile à approcher dans un premier temps, avant de s’apercevoir qu’il savait en réalité faire preuve d’une grande abnégation pour ce qu’il estimait juste. Il l’admirait pour sa capacité à montrer ses émotions, l’exactitude de ses pensées et sa résolution à toute épreuve. Difficile de ne pas se laisser éblouir par sa singularité, et des qualités que ses défauts n’arrivaient pas totalement à ombrager. Le mercenaire lui en faisait encore une fois l’étalage en balayant ses excuses de sa tendresse familière.

« Comment pourrait-il en être autrement ? » répondit-il à son étonnement face à la fugacité de sa colère. « Quand tu fais cette tête-là, j’ai déjà perdu... » conclut-il en ayant perdu toute l’aigreur de son souffle.

C’était encore plus vrai de la part d’un homme comme Derek qui était bien incapable de tricher avec ses émotions. Il vint appuyer sa joue contre sa main qui jouait avec ses cheveux, cherchant à absorber un peu de sa paix et de sa chaleur. Un jour, le télépathe parviendrait peut-être à le baigner de la même lumière. En attendant, il profitait encore un peu de ces rayons réconfortants. Son discours le fit sortir de sa rêverie, comme en témoignait l’éclat regagné de ses pupilles étonnées. Quand une idée lui traversait la tête, il avait du mal à la laisser filer. Encore un point qu’ils partageaient tous les deux dans leur irrépressible curiosité.

« Je parlais du fait d’être moins expansif dans ma colère, tu ne m’as pas laissé le temps d’échafauder le moindre plan... » rectifia t-il alors qu’il était déjà parti en conjectures. « Mais s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je pourrai t’assommer de lectures et faire en sorte que tu manges correctement ~. » commença t-il à entonner avec malice.

Pas sûr en effet qu’il apprécie ce cadre faussement idyllique. Ses lubies culinaires étaient telles qu’elles rivalisaient sans rougir avec ses tocs habituels. La cuisson devait être millimétrée, toujours sur un total de minutes en chiffre pair, quitte à compromettre la qualité gustative du plat. Afin d’écarter tout risque de prolifération bactérienne, tout ce qui était comestible devait être bien cuit et étiqueté afin de ne pas dépasser la date limite de consommation. Et bien sûr, son goût pour le raffinement le poussait à se tourner vers des recettes simples mais sophistiquées, loin des plats gras et suintants des tavernes de la capitale.

« En bon rat de bibliothèque qui se respecte, je n’ai pas besoin de sommeil, juste de me recharger à l’ombre d’une étagère pleine de livres, c’est bien connu. Je suis le cauchemar de Karter, rasoir et infatigable. D’autres questions éclairantes sur les érudits ? » demanda t-il, railleur, en haussant un sourcil.

Sacré Derek, il ne manquait aucune occasion de l’enquiquiner. Mais le mage devait bien reconnaître que la légèreté de leurs échanges lui avait manqué. C’était d’ailleurs bien l’un des seuls qui pouvait se moquer de lui sans recevoir ses foudres. Sa patience avait des limites, et elle était bien souvent proportionnelle à son niveau d’affect et d’intérêt. Le mercenaire s’en donnait à cœur joie, mais il ne lui en tenait pas rigueur, voyant dans sa façon de le piquer les marques de son attachement. Bien souvent, il lui rendait la monnaie de sa pièce. Mais il était présentement trop heureux de le retrouver pour l’attaquer à son tour sur ses passes-temps. Pourtant, il en aurait des choses à dire sur ses drôles de lubies à lui aussi, ne serait-ce que lorsqu’il faisait mumuse avec ses joujoux en métal fondu. Si le grand brun s’intéressait sérieusement à la forge, il y avait fort à parier que le contact avec la clientèle lui fasse défaut… On pouvait dire qu’ils faisaient la paire, en terme de sociabilité. Il n’y avait pas de quoi être fier.

Une moue dubitative se dessina sur son visage quand il évoqua la supériorité de son romantisme. Il ne pouvait pourtant pas lui donner totalement tort. Quand il s’agissait d’admirer la beauté des paysages, de se prendre d’affection pour les plantes ou délivrer des mots doux, c’était sur Derek qu’il fallait compter. Morrigan était un homme de sciences et de pudeur, qui trouvait de la splendeur dans le dépassement de soi, dans ce qui rentrait parfaitement dans le cadre de sa logique ou dans ce qui restait inexplicable. Il ne voyait nulle poésie dans le monde, en dehors de ses conceptions rationnelles et empiriques.

« Comme tu voudras. Mais ça veut dire que c’est à toi de montrer l’exemple. » dit-il en accentuant sa nonchalance d’un léger haussement d’épaules.

Le télépathe hocha simplement la tête à la mention de la régularité de leur rencontre, son sourire se prolongeant devant la douceur de ces retrouvailles. Celle qui aurait du advenir dès le départ, s’il ne s’était pas emporté aussi violemment. Il n’avait maintenant plus à lui cacher le manque qu’il faisait naître par son absence. Cette interlude de tendresse fut de courte durée, puisqu’il fallait entendre ses explications, en battant le fer pendant qu’il était encore chaud et profiter du calme difficilement conquis.

Malgré la désinvolture évidente du grand brun au sujet de sa réputation, Morrigan avait un avis bien tranché sur la question. Il n’était pas homme à laisser le sien traîné dans la boue. Sa lassitude l’indignait, non pas parce qu’il y voyait une paresse de caractère, mais parce qu’il y voyait une accoutumance inacceptable. N’importe quelle personne censée pouvait reconnaître l’homme respectable qu’il était, malgré les rugosités de sa personnalité. Ainsi, ceux qui n’étaient pas capables du minimum de lucidité étaient automatiquement relégués au rang de crétins irrécupérables. Et Morrigan n’avait aucune patience avec les imbéciles, la sottise n’étant pas admise dans un monde où la connaissance était à portée de main.

« Et bien, au moins ça m’occupera. Entre deux missions d’archivage, de pseudo-espionnage et autres tâches toutes aussi indispensables et intéressantes, je saurais trouver une échappatoire récréative. » lâcha t-il avec sa voix la plus sarcastique. « Parce que ce n’est pas déloyal, peut-être, de vomir des horreurs sur ton compte alors que la plupart n’oserait même pas te dire le centième en face ? »

L’usage de son pouvoir lui semblait alors bien équitable. La guilde était un bon terrain d’entraînement, avec ses agents paresseux qui courraient après les ragots pour échapper au vide de leur existence et des missions qu’on leur assignaient. Un léger sursaut le secoua quand il sentit une pression douce sur le bas de son front. Il était question de ses expressions, qui prenaient souvent des airs sévères et inquiets.

« Chaton.. ? » blêmit-il en repensant soudain au contexte de ce surnom. « Tu fais encore référence à… Ah non Derek, on avait dit qu’on ne reparlait plus jamais de cette histoire, c’est toi qui triche ! » maugréa t-il plus implorant que véritablement agacé. « Et puis c’est culotté de parler de marques et de rides d’expression quand on passe son temps à ronchonner et négliger ses blessures. » rétorqua t-il uniquement parce qu’il était encore piqué par la mention de cet épisode embarrassant.

Au moins il ne l’appelait plus princesse… Mais était-ce une raison valable pour lui laisser passer un autre surnom à peine moins gênant ? Derek aimait les choses mignonnes après tout, alors peut-être que ce petit nom était pour une fois dénué de toute dimension moqueuse… Les airs boudeurs qui s’étaient imprimés sur son visage s’intensifièrent quand il évoqua son aveu d’ignorance de manière théâtrale.

« Je te signale que ce n’est pas parce que j’ai perdu la mienne que ma mémoire est infinie. Mais oui, tu m’as bien compris. » dit-il sans chercher à se défendre inutilement. « Si la perspective que je fouille dans l’esprit des autres sans entraînement t’inquiètes, tu n’as qu’à me servir de cobaye, conformément à ce qu’on avait convenu la dernière fois. »

Le télépathe savait qu’il pouvait lui dire ce genre de chose sans qu’il se mettre à trembler comme une feuille à la mention de ses pouvoirs de manipulation mentale. Derek n’avait jamais eu peur de cette facette de lui, et il était l’un des premiers à lui proposer son aide pour qu’il puisse se perfectionner. Voilà pourquoi l’érudit ne pouvait se permettre de faire ce genre de plaisanteries qu’avec lui. Avant qu’ils ne se retrouvent ici, les deux hommes s’étaient promis de se retrouver dans l’aire d’entraînement afin d’établir ensemble les limites de ses nouvelles capacités.

Comme s’il ne l’avait pas encore assez embarrassé jusqu’ici, le mercenaire avait ébranlé à nouveau sa maîtrise, en évoquant plus directement les rapprochements intimes qui se jouaient entre eux. Alors qu’il lui répondait sur le même ton, à demi-mot, le mage coupa net ses remontrances.

« Oublie ça, toute la réserve de vexation a déjà été épuisée par mes soins ce soir. »

Son grand brun ne semblait ne pas se souvenir de tous les détails qui avaient suivi leur rencontre, ce qui lui arracha un petit sourire espiègle. Pour une fois, c’est lui qui pouvait l’embêter et le dérouter avec des anecdotes qu’il ne pouvait pas voir venir.

« Je te pardonne, ne... »

Il ne poursuivit pas sa phrase face à de nouvelles révélations que le firent s’empourprer. Cette sale bête essayait de retourner ses sous-entendus contre lui, en le faisant passer pour plus libidineux qu’il ne l’était vraiment.

« Ce qu’il ne faut pas entendre… Je t’en prie, éclaire-moi sur le sens des premières fois auxquelles tu pensais, toi qui n’a pas ta langue dans ta poche et qui est d’une finesse rare lorsqu’il s’agit de parler avec retenue. Et puis peut-on parler de rendez-vous quand je dois remuer ciel et terre pour te retrouver ? » dit-il de façon éminemment moqueuse tout en lui laissant ses mains à embrasser.

L’érudit sentit ses joues le brûler à nouveau quand son regard se planta à nouveau dans le sien, après un petit sourire que son mercenaire avait discrètement esquissé. Il se fendit d’un petit rire indigné face à une nouvelle proposition. Morrigan se fichait pas mal de l’ambiance sordide de cette taverne miteuse. Il n’y aurait pas mis les pieds si ce n’était pour Derek lui-même, ce qu’il savait sans aucun doute. Il lui retira ses mains, pour pouvoir y encadrer son visage et l’embrasser longuement, comme pour compenser tous les baisers manqués des dernières semaines. Ce nouvel échange était paradoxalement plus tendre mais aussi plus voluptueux que la première fois. Parce qu’il n’y avait cette fois-ci aucune incertitude dans ce baiser, juste la traduction muette d’une alchimie inéluctable. Il ne s’arrêta qu’une fois tous les deux satisfaits de ce rattrapage tacite.

« Tu n’y es pas… » murmura t-il pour répondre enfin à ses avances, maintenant qu’il s’était acquitté d’un baiser plus chaleureux et digne de leurs retrouvailles. « Je ne veux pas que ça te soit égal, ni que tu me fasses une faveur. Ce n’est ni une question d’endroit, ni de récurrence acceptable de rendez-vous. Le bon moment, c’est quand tu en auras envie. C’est aussi simple que cela. » acheva t-il de lui dire en écartant quelques mèches de cheveux qui retombaient sur son visage.

Jamais il n’aurait l’audace de le traiter comme une vulgaire distraction, ni de profiter de son ingénuité. Derek méritait tous les égards qui lui étaient dû. Si ce n’était pas de son propre chef, le jeu n’en valait pas la chandelle. Il raffolait de sa liberté, alors ce n'était pas pour le la lui prendre. Il laissa sa tête glisser contre son épaule, relâchant toute la pression des derniers jours dans une étreinte simple mais salvatrice. C’était ça, la force de leur duo, trouver sa place dans les bras de l’autre, même dans les endroits les moins accueillants et les circonstances les plus odieuses.



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descriptionFace à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé) EmptyRe: Face à la vérité [Feat. Derek Ravencross] (Terminé)

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C’était assez impressionnant comment Morrigan pouvait passer d’une colère aussi explosive à un calme plus salvateur. Sûrement aussi qu’il culpabilisait à présent. J’avais déjà vu qu’il était du genre à avoir des remords après m’avoir dit quelque chose de blessant lors de notre expédition. J’aurais pu aller plus en avant dans la dispute et partir en vrille moi aussi, mais ça n’aurait rien arranger et je n’aurais même pas su quoi dire en fait. Je souriais quelque part, parce qu’au final, nos disputes pouvaient être impressionnante, mais elles ne duraient jamais bien longtemps. Après tout, un couple ça avait des hauts et des bas, et ça se disputait. Ce n’était pas pour autant que l’amour n’était pas là pour autant. Au contraire, ce devait être limite plus flippant qu’il n'y ait jamais aucune dispute dans un couple…

Quand je pense qu’il arrivait à me mettre aussi bas que terre par une simple dispute alors que n’importe qui d’autres je l’aurais défié du regard avec véhémence. Mais avec lui c’était différent. Il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, et il savait pertinemment où était mes failles. Sa colère appuyait dessus avec appétit d’ailleurs. Mais, comme dit, cela ne durait pas longtemps et heureusement. Il aurait certainement le pouvoir de me briser en morceau par de simples paroles le connaissant. Il était très cinglant quand il était décidé et là il l’avait été mais j’étais persuadé qu’il pouvait faire encore bien pire que cela…

C’est fou il avait beau ne pas avoir été sympa avec moi, je savais toujours lui trouver des excuses, parce que moi-même je n’étais pas ce que l’on pouvait dire, une personne « facile à vivre ». Et puis, le manque de lui me donnait surtout envie de le bichonner et d’être tendre et attentionné envers lui. De lui donner ce qu’il n’avait pas eut durant tous ses jours loin de lui.

Oh vraiment ? J’ai déjà un tel pouvoir sur toi ? J’en suis honoré, je n’hésiterais donc pas à me servir de mon charme fou pour éviter une dispute ~ dis-je en rigolant me disant que selon la dispute, ce ne serait pas forcément si évident que cela à éviter.

J’étais cependant très contente d’apprendre que j’étais si important pour lui. Mon cœur s’enveloppait d’une douce chaleur à cette idée. Je me sentais vraiment heureux d’être estimé de la sorte. C’était vraiment inhabituel, mais le sentiment qui en découlait était incroyablement agréable. J’allais vite y prendre goût.

Tandis que je commençais à jouer de manière nonchalante avec quelques cheveux de sa tignasse, il vint chercher plus de contact caressant sa joue contre ma main. C’était vraiment trop adorable comme vision. Un véritable chaton…Comment je pouvais résister à une bouille pareille de mon côté ? Vous pouvez me le dire ? Et puis quand il me dit en plus vouloir faire des efforts pour m’habituer à mieux c’est encore autre chose. Une autre forme de satisfaction et en même temps une manière éhontée de l’embêter une fois de plus.

Tu fais vraiment des plans pour tout dans ta tête ? Même quand tu t’apprêtes à incendier quelqu’un de ta colère brûlante ?

Je rigole doucement quand il continue dans mon jeu me disant qu’il était prêt à m’assommer de lecture et de petits plats nutritifs. Si mignon.

Un pas de plus vers la parfaite petite ménagère ~

J’avoue que je ne me lassais vraiment pas de le taquiner, surtout qu’il répondait toujours positivement et qu’au final on s’amusait tout les deux de nos élans de bêtises. Cela faisait du bien au moral de parler comme ça, et d’être dans notre bulle à nous sans que rien ne vienne percer celle-ci. Notre carapace commune pour le coup.

Je serais tout de même intrigué de savoir ce qu’il pourrait bien me cuisiner et surtout si ce serait bon. Après tout, un érudit qui connait tout n’est pas forcément bon en tout pour autant.

Je serais curieux d’éprouver ton talent de cuisinier un jour savoir à quoi je dois m’attendre entre l’orgasme gustatif et l’instant vomitif. Cela peut aussi se transformer tout bonnement en platitude totalement neutre, mais je verrais bien l’un des deux extrêmes te concernant. Ce qui serait drôle c’est que ça puisse être les deux à la fois, vu ton côté maniaque cela ne m’étonnerait guère. Mais c’est un côté que j’aime chez toi, celui-ci te rend d’autant plus adorable. D’ailleurs j’ai été choqué que tu me balances tes gants toi qui doit te sentir si entouré de crasse dans cet établissement franchement peu recommandable…

Quand j’y pense j’avais presque honte de lui avoir donner rendez-vous ici, mais en même temps, cela avait le mérite d’être un endroit où personne ne viendrait nous quérir…

Toi pas besoin de sommeil ? J’ai des doutes. Je n’imagine pas comment tu dois être quand tu es en mode épuisé. Sûrement aussi irascible voir pire que moi. Mais je veux bien reconnaître que tu sois potentiellement le cauchemar de Karter. Tu portes toujours une toge sans aucun sous-vêtement dessous en tant qu’érudit ? rajoutais-je en question de fin avec un beau sourire en coin histoire de lui donner satisfaction.

J’osais croire au fond de moi qu’il n’était taquin qu’avec moi. Je l’imaginais bien trop réservé et asocial pour tailler la bavette de manière aussi badine avec de parfaits inconnus ou des collègues. D’ailleurs je me demandais bien comment il était entouré. J’aimerais en savoir davantage sur lui et savoir s’il se sentait bien. Si son nouveau mode de vie lui convenait en attendant de trouver la solution qui lui permettrait de rentrer dans son monde. J’espérais vraiment qu’il m’emmènerait même s’il me disait que je ne survivrais pas forcément longtemps. Je voulais rester à ses côtés le plus longtemps possible, c’était là où je me sentais le mieux. Où je me sentais moi-même et où je me sentais aimer pour qui j’étais.

Par la suite, je continuais de l’embêter en évoquant tout de même une vérité. J’étais le plus romantique des deux. Même si je ne l’aurais jamais cru au premier abord. Mais sa façon d’être si rationnelle et cohérent envers le monde l’empêchait parfois d’apprécier la beauté de choses toutes simples. Cela n’empêchait pas pour autant que j’essayerais de lui montrer que le monde pouvait être beau malgré ses incohérences et son manque de logique. Je ne désespérais pas, c’était un petit défi personnel que je comptais bien tout faire pour réussir.

Montrer l’exemple ? Très bien si tu veux. Je ne dis pas que je serais le meilleur modèle du monde, ce serait mentir, mais j’essayerais déjà d’être à la hauteur de tes standards qui ma foi, je pense, sont un peu trop élevés…ça doit être ton côté princesse qui ressort ~

La tendresse était de plus en plus présente et bienfaitrice après cette absence longue. On s’était retrouvé notamment lors d l’attaque de Portalia, mais cela n’avait pas forcément bien tourné…Je préférais ne pas me rappeler de toute cette histoire ne gardant que certains bouts bien précis en tête…

Quand je racontais mon histoire à Morrigan, je souriais en voyant qu’il allait se battre à sa manière pour redorer mon blason car il était hors de question qu’on me traine dans la boue face à lui. C’était adorable.

Tu es mon héros, mon preux chevalier rien qu’à moi ~

Je souriais en le voyant aussi indigner du fait que je sois accoutumé à ce genre de chose. Il ne trouvait pas cela normal et ferait en sorte que cela change. Que je sois d’accord ou pas alors que pouvais-je faire sinon le regarder faire ? L’empêcher de faire quelque chose était bien la dernière chose à faire de toute façon, le connaissant.

Vu comme ça, ton travail à l’air plus rébarbatif qu’autre chose. Tu ne fais vraiment rien qui t’intéresse là-bas ? Tu ne peux pas juste changer de poste pour autre chose de plus sympa ? Oui c’est déloyal, mais tu ne pourras jamais empêcher les gens de parler. Liberté d’expression après tout. J’ai appris à faire avec.

Je souriais par la suite en venant toucher ses rides quand il fronçait ses sourcils. Enfin, ce n’était pas vraiment des rides, juste sa peau qui se plissait pour le moment, mais ça pourrait bien en devenir à force…

Ce n’était pas en référence à ce moment devant le centre d’entraînement, mais maintenant que tu le dis, cela te va comme un gant. J’ai surtout dit que je garderais le meilleur de cette histoire donc que quelques bribes. Celle-ci en fait partie. Du moment que je continue à te plaire peu importe que j’aie des rides. Mais pour revenir à ce moment. Je dois avouer que je n’aurais jamais imaginer que tu puisses faire cela. C’était courageux et extrêmement adorable…J’avoue avoir été vraiment admiratif. Tu prends cette histoire de manière bien trop négative. Toi aussi garde le meilleur, après tout, tu m’as sauvé.

En plus, il était si mignon à venir chercher le contact et à demander des caresses. Un vrai chaton en somme. Cela lui allait vraiment bien et c’était tout aussi mignon que lui. C’était un fait. Je me moquais un peu gentiment de lui, mais je pensais vraiment au fait qu’il avait été mon héros ce jour-là. Il m’avait sauvé de la possession in extremis. J’avais tout de même tuer un homme ce jour-là…et j’avais bien failli liquider aussi Peppi dans l’entreprise si Morrigan ne s’était pas interposé. Il minimisait vraiment son implication.

Je souris quand il me confirme qu’il comptait bel et bien fouiner dans le cerveau des archivistes de la guilde. Quand il me proposa d’être son sujet de test j’haussais les épaules, aucunement effrayé par cette perspective.

Faisons cela alors. Je préfère que tu t’entraînes sur moi avant. Cela évitera par la suite des déconvenues. Tu n’as pas encore assez pratiqué ton pouvoir pour être tout à fait sûr de le contrôler à la perfection.

Je ne comprenais pas d’ailleurs que les gens aient si peur de ce genre de pouvoir. Cela pouvait être bénéfique comme maléfique, out dépendait de qui s’en servait. Morrigan n’était pas du genre à s’en servir à tout bout de champ pour tout et n’importe quoi. C’était quelqu’un de réfléchi et qui n’était pas non plus homme à faire du mal au premier venu sans une bonne raison. J’avais pleinement confiance en lui.

Je le regarde ensuite en levant un sourcil.

Tu as un sacré culot. Je pourrais vraiment me vexer juste pour t’embêter, mais je ne le ferais pas. Pas ce soir, parce que tu m’as manqué tu as de la chance que je sois aussi magnanime.

Je rigolais tandis qu’il allait parler, mais retourner le fait que je parlais de première fois contre lui vu qu’il avait pensé direct à « ça » me faisait beaucoup rire et je n’avais pas pu m’empêcher de sauter sur l’occasion. Il semblait choquer mais se repris me demandant ce que j’insinuais donc de par mes paroles.

Je pensais à un premier rendez-vous amoureux ? Une première promenade ? Un pique-nique. Tu sais il y a plein de choses que je n’ai jamais faite parce qu’on ne m’a pas élevé pour que j’ai envie de les faire. Mais j’ai envie de partager tout ça avec toi et bien plus encore. Cette fois dans les termes charnellement parlant pour le bien plus encore. Mais c’est normal, non ? Je veux dire quand on aime une personne, que l’on tient à elle, c’est normal qu’on cherche le contact physique, que l’on veuille la toucher, l’embrasser et ne faire plus qu’une avec elle.

Je fais mine de ne pas voir de quoi il parle concernant le mal qu’il avait eu à me rejoindre.

Oh ça va, je me doutais que ton intelligence te mènerait à moi sans mal, fait pas ta mijorée.

J’embrassais l’une de ses mains et mon regard dans le sien en plus eut tôt fait raison de ses dernières barrières timides. Il vint m’embrasser avec langueur et tendresse. Le baiser était délicieusement long et seul le manque d’air finit par nous rappeler à l’ordre. Dès fois c’était limite si ce n’était pas nul de respirer à certains moments précis…

Je n’y suis pas ?

J’avoue que le baiser venait de me retourner le cerveau et que je ne savais même plus le sujet de conversation d’il y avait une minute…Je souris face à ses mots et compris l’importance de ses paroles. Cela me faisait du bien de l’entendre dire des choses aussi belles et respectueuses envers moi.

Alors on attendra, cet endroit n’est vraiment pas propice. Je veux un lieu qui nous corresponde à tous les deux et dans lequel on n’entendra pas des bruits ou des halètements qui pourrait nous couper l’envie à n’importe quel moment… dis-je amusé.

Sa tête glissa sur mon épaule et je vins doucement caresser ses cheveux tout en chantonnant la berceuse que mon oncle me chantait pour m’endormir. On était de nouveau à notre place l’un comme l’autre dans les bras l’un de l’autre. Dommage que ça n’arrive à son terme cela dit…

Des bruits importants arrivèrent jusqu’à la porte et un homme toqua promptement à celle-ci. J’haussais un sourcil. En dernière minute, je filais par la fenêtre comme un amant éconduit et marchait habilement sur le toit pour trouver une cachette acceptable le temps de la visite de l’homme. Je ne savais pas qui c’était mais vu la voix stricte et totalement sobre, cela ne me paraissait pas être un homme ivre mort du bar de tantôt…
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Morrigan
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"Face à la vérité"






&
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Une fois sa colère extériorisée un bon coup, il ne restait plus que le calme après la tempête. Derek avait bien encaissé la violence de ces intempéries, attendant le moment opportun pour alléger l’atmosphère. Morrigan lui était reconnaissant et s’il était plein de doutes quant à sa faculté à le supporter, surtout dans ces moments d’égarement, il n’en avait plus aujourd’hui. Le mercenaire était plein d’une douceur que les autres ne lui connaîtraient jamais, et l’érudit tirait beaucoup de satisfaction de ce constat. Maintenant qu’il avait la chance d’avoir trouvé sa moitié, capable de le comprendre et de lui pardonner les écarts détestables de son caractère, le mage gardait jalousement les souvenirs des manifestations de son affection. Le commun des mortels se bornerait sans doute à l’âpreté de son langage et à ses manières brusques, sans savoir le quart de l’homme qu’il était réellement. Voilà pourquoi il ne pouvait tolérer de voir son éclat terni par la médisance et la peur, tout comme il se refusait à l’attrister davantage. Le télépathe le regardait fanfaronner en le laissant savourer sa petite victoire sur lui.

« Moui, mais n’y compte pas trop. Ton joli minois ne te sauvera pas toujours la mise ~. » dit-il en effleurant la précieuse fossette qui s’était formée après son rire.

Il préférait cette légèreté à la gravité de leur règlement de comptes. Le voir sourire et rire de la sorte valait bien qu’il baisse les armes. Morrigan regardait son mercenaire d’un air tendre, en mesurant à quel point il était béni de partager un morceau de sa vie avec lui. Il pouvait bien continuer de l’embêter, de faire sa tête brûlée, rien n’éclipserait l’estime qu’il avait de lui. Ainsi, le mage entendait ses questions, qui prenaient des allures de taquineries éhontées, et mettait un point d’honneur à y répondre en dépit de leur peu de sérieux.

« Alors… Tu vas rire mais il m’est déjà arrivé de créer et d’annoter un plan argumenté avant de vider mon sac contre quelqu’un. Mais c’était pour garder le fil et ne pas devenir trop… émotif ? »

Le bon mot était colérique, mais cette réalité était bien moins assumable. Il n’avait de toute façon pas besoin de l’expliciter pour se faire comprendre auprès du grand brun, qui commençait à le connaître mieux que personne. Une moue désapprobatrice traversa son visage mais sans se défaire d’une lueur espiègle dans son regard.

« Tu n’as qu’à aller te chercher une petite femme bonne à marier si c’est ce que tu souhaites ! Tu auras plus de chance qu’en tentant de me faire devenir une ménagère parfaite. » dit-il en lui adressant une grimace désabusée.

L’érudit arrivait à en rire pour l’heure. Mais la simple idée qu’il puisse être la cible de convoitise l’insupportait. Entre son rang, sa vaillance et sa beauté, il était difficile de le concevoir autrement. Contrairement à ce qu’il disait de lui-même, Derek était un homme attirant et un bon parti de par sa fiabilité. S’il n’était pas absurdement possessif, la jalousie du télépathe était un fait avéré. Pour l’instant, il arrivait à passer cette facette de sa personnalité en sourdine, même s’il avait parfois du mal à la dissimuler. N’avait-il pas été jaloux de parfait.es inconnu.es lors de leur première rencontre ? Peu importe, Derek n’avait pas besoin de savoir qu’il l’était autant… Sinon, il ne manquerait pas une occasion de le chambrer jusqu’à la fin des temps.

« Je suis des recettes à la lettre et au gramme près, alors si c’est mauvais, c’est de la faute du rédacteur. » dit-il en reconnaissant parfois rater ses préparations tout en rejetant la faute sur les créateurs de recette.

Morrigan n’était pas habitué à cuisiner. S’il passait pour difficile, il fallait bien admettre qu’il s’était fait bien souvent servir dans son ancienne vie. L’autonomie que le télépathe avait acquis en prenant la route du mercenariat n’avait pas radicalement changé sa nature. Portalia était un nouveau départ pour lui et l’opportunité de mettre un peu plus de liberté dans sa vie quotidienne. Malgré tout, la cuisine était un art flou, qui échappait parfois au bon sens et à la justesse scientifique qu’il essayait de plaquer dans sa pratique.

« Non mais... » rouspéta t-il à la mention culottée de ses gants, lui rappelant au passage sa colère ridicule. « Ça ne serait pas arrivé si tu ne m’avais donné aucune raison de m’énerver et si tu fréquentais des établissements moins malfamés. Même si je comprends pourquoi tu es obligé d’y transiter pour le moment... » reconnut-il en évoquant sa situation de cavale.

Cette situation n’était pas tolérable. L’homme qu’il estimait le plus dans cette capitale ne pouvait vivre comme un chien galeux à cause des conflits d’intérêts qui existaient secrètement entre les grandes instances de la ville. Le mage se fendit d’un sourire mi-fier, mi-gêné, quand le grand brun le taxa d’être pire que lui une fois privé de sommeil. Pauvre Derek, c’était un miracle qu’il se soit attaché à un tel casse-pieds. A noter, qu’il ne plaignait cependant absolument pas Karter d’être la cible de toute son irritabilité. Il ne put s’empêcher de ricaner à sa dernière question, qui visait encore à discréditer les érudits.

« Où vas-tu chercher des idées pareilles ? Tu vois bien que mes jambes sont couvertes la plupart du temps. Quoi que… A quelques différences près, une telle situation s’est déjà présentée au Val, dans le village natal d’Elim. Si tu considères bien sûr, qu’un kimono peut se substituer à une toge. » dit-il légèrement pensif.

Les coutumes des plaines du Loup différaient de celles de la capitale. Après s’être délassé complètement nu aux bains chauds, il était de bon temps d’enfiler un vêtement de soie traditionnel à la sortie. Le mage avait d’ailleurs toujours le sien, offert par la tribu des Crocs des Glaces. Il aimait raconter et entendre leurs aventures respectives, Derek étant la seule personne à partager les anecdotes de son quotidien. Dans ce monde là, il n’avait plus peur de partager ses idées et ses expériences, surtout auprès d’un fidèle allié. Le mercenaire était plus que son amant, une oreille attentive et une épaule sur laquelle se reposer. C’est à partir de ce constat qu’ils s’étaient échangés des secrets au cours de leur précédent voyage, avant même de prendre la mesure de leur affection réciproque. Il avait toujours tant de choses à lui dire, et même les paroles indicibles trouvaient souvent leur éloquence dans l’impulsion d’un geste tendre. Le sérieux du grand brun quant au fait de lui montrer l’exemple fit s’étirer un sourire sur son visage.

« Ne te tracasse pas. Il n’y a de toute façon que ce modèle imparfait qui pourra concourir au titre de mes exigences. » dit-il en se prêtant au jeu de la condescendance et en ignorant délibérément le surnom qu’il maudissait.

Il secoua la tête d’un air faussement affligé quand il le porta aux nues. Morrigan, le preux chevalier d’un homme comme lui ? Personne ne le croirait. Et c’est justement pour ça qu’il pouvait y veiller avec plus de facilité. L’érudit était habitué à être sous-estimé, à commencer par la guilde qui lui confiait des tâches ingrates compte tenu de son rang.

« Tu connais la chanson, Derek. L’attractivité de mes tâches est proportionnelle à mon rang dans la cité, je n’ai pas mon mot à dire. » Même s’il était le premier à l’ouvrir, sans aucune surprise pour son entourage... « Depuis l’établissement officiel de mon rang argent, j’ai droit à un bureau et de recevoir pour des missions en dehors de celles confiées directement par la guilde. Et ils s’attendent pour cela à une forme de reconnaissance de ma part… » conclut-il avec un mépris ostentatoire.

Morrigan détestait avoir à rendre des comptes et appartenir à une structure aussi codifiée. Le télépathe était un esprit libre et solitaire, qui ne souffrait pas habituellement de ce genre d’injonctions. Mais les choses évoluaient progressivement pour lui, quand il acceptait de se conformer aux codes de la cité… Son indépendance lui reviendrait de droit, par la force des choses, ou par son labeur, peu lui importait. Il n’était pas homme à se laisser décontenancer aisément.

Son discours sur l’épisode du centre d’entraînement avait fait mouche. Comment ne pas se laisser attendrir par de tels aveux ? Sa fierté ne valait pas grand-chose face à la liberté de son homme. Il rougit légèrement face à ses éloges qu’il n’avait pas anticipés.

« Tu exagères… mais ce n’est pas désagréable à entendre. » murmura t-il en attrapant ses mains pour les embrasser et cacher son visage cramoisi par la même occasion. « Je ferai en sorte d’en garder un bon souvenir, pour qu’il soit raccord avec le tiens... » dit-il en se laissant gagner de manière contagieuse par son idéalisme touchant.

Il avait beau clamer sur tous les toits s’en moquer, rien de valait l’estime et les compliments d’un être cher. Le télépathe hocha la tête en souriant, quand le grand brun lui confirma vouloir lui servir de sujet test. Il ne savait pas ce qui était le plus troublant entre le fait de réaliser que quelqu’un s’inquiétait pour lui, ou le fait de ne point s’en offusquer. En temps normal, le mage rejetait la pitié et la sollicitude d’autrui, renvoyant les plus soucieux dans leur sillage. Mais Derek avait gagné ce droit, sans même qu’il s’en aperçoive. Il lui adressa un sourire mesquin et entendu quand le mercenaire souligna son audace presque déplacée. Mais ça ne prenait pas, parce que l’érudit savait la place privilégiée qu’il occupait dans son esprit. La suite de ses accusations l’avait davantage surpris, le faisant évidemment tourner en bourrique. Il se rattrapa néanmoins rapidement en lui exposant sa vision de l’amour face à laquelle l’érudit ne pouvait que s’attendrir.

« Rien de plus normal... » affirma t-il d’abord en souriant bêtement face à son élan romantique. « On fera tout ce que tu voudras. Même si je ne suis pas le plus à même de me laisser porter, je serai ravi de t’accompagner dans cette liste, en essayant de ne pas tout gâcher avec ma maniaquerie habituelle. » lâcha t-il avec dérision.

Le mage lui avait dit qu’il le laisserait le surprendre et le visiter à l’improviste, chose qui contrecarrait grandement ses plans d’organisation. Accepter de tels rendez-vous était donc totalement dans ses cordes. Le seul problème résidait dans le fait de résister à la tentation de tout organiser à outrance en acceptant de lâcher prise… Pour l’heure, il accepta de le faire en l’embrassant enfin, ignorant même sa dernière petite pique. Ce qu’il voulait lui dire se passait de mots, réservant son souffle à d’autres desseins. Il ne put s’empêcher d’arborer un sourire satisfait, en constatant sa confusion engendrée par leur baiser. L’érudit acquiesça silencieusement les paroles de son mercenaire qui avait entendu et validé ses explications. L’attirance qu’il éprouvait pour lui ne serait jamais une excuse valable pour mal faire. Derek méritait son respect et sa patience, car mêmes les choses du quotidien ne pouvaient se faire sans la validation absolue de l’autre. On n’avait pas doué les hommes de sensibilité pour renier son existence.

Doucement, il se laissait porter par un nouvel élan de tendresse. Derek n’était pas avare d’attentions à son égard. Avec sa belle voix qui le berçait, et les effluves musquées de sa peau qui se mélangeaient avec l’odeur du cuir de son plastron qu’il portait habituellement, il n’y avait qu’ici que la paix était éternelle. Elle ne tenait finalement qu’à une étreinte réconfortante. Un raffut l’arracha cruellement à sa détente. Alors qu’il aurait clairement pu s’endormir dans les bras du grand brun, ce dernier se déroba à l’extérieur de la chambre face aux coups qu’on donna brutalement à la porte. Le voir contraint de se cacher comme un vulgaire malandrin pris la main dans le sac le désolait. Agacé d’être ainsi interrompu dans un rare moment d’alanguissement, le télépathe se leva de pied ferme pour aller ouvrir au fauteur de trouble. Sans que cela ne change quoi que ce soit à son visage fermé et indisposé, il fut mis à nez avec non pas un mais deux importuns que le mage toisa tour à tour.

« Derek Ravencross, veuillez nous suivre sans faire d’histoire. Des agents compétents souhaiteraient vous posez quelques questions. » dit l’homme en armure en face de lui, accompagné des hochements de tête graves de son acolyte.

Quelques secondes s’écoulèrent avant que l’homme ne se jette à nouveau sur l’étude du portrait de l’avis de recherche qu’il tenait en main d’un air dubitatif.

« Vous n’êtes pas… ? »

« Derek ? Non, votre sens de l’observation est sans égal. » grinça t-il avec sarcasme. « Vous voyez bien que je suis seul ici. » dit-il en désignant l’espace vide de la pièce derrière lui.

L’homme l’examina en silence avant de regarder scrupuleusement la chambre alentour. Morrigan jeta un coup d’œil silencieux à l’écusson qui arborait un soleil étincelant sur l’armure de son interlocuteur. Loin des bandits de grand chemin auxquels on s’attendait dans ce genre de quartier, les hommes sur le pas de la porte appartenaient bel et bien à une antenne de la guilde. La compagnie du Soleil Éclatant passait pour l’une des branches de mercenaires les plus zélés et conservatrice de l’institution.

« En effet. Mais son nom figure dans le registre. Alors qu’y faites-vous à sa place ? » lui demanda l’homme sans relever les façons désobligeantes du télépathe. « Je m’attendais plutôt à trouver une certaine Morgane à cette heure-ci d’après la signature... »

« Morrigan. » le corrigea t-il sèchement, réceptionnant une pique à son tour. « C’est mon nom. Comme vous pouvez le constater, je suis moi aussi parti à la recherche de Derek. Mais il n’est plus là, de toute évidence. Sans doute est-il parti à la hâte... » dit-il en considérant les quelques affaires qui se trouvaient encore dans la chambre.

Heureusement que le vagabond voyageait léger pour corroborer ses dires. Morrigan était passé expert en l’art du mensonge par omission. S’il ne cachait aucunement les faits, il se gardait bien de les préciser et de révéler leur vraie interprétation.

« Je crains que la piste ne soit froide pour nous tous. »

Elle ne l’était sans doute pas autant que son intonation. L’expression de l’homme ne changea nullement, et il le fixa quelques instants avant de conclure d’une voix énigmatique.

« Je vois. Et bien nous repasserons. »

Morrigan le congédia sans autre forme de procès, convaincu que l’importun ne s’arrêterait pas en si bon chemin et qu’il ne serait pas facile à berner. Après quelques longues minutes d’appréhension, l’érudit attendit le retour au calme pour que Derek lui revienne enfin. Il n’avait aucun doute sur le fait que le mercenaire n’avait pas loupé une miette de leur conversation. Le télépathe ôta et lui confia la mante ample qui lui avait servi à dissimuler au mieux son apparence pour venir ici. Maintenant que la nouvelle de sa visite était trahie, il n’en avait plus besoin, contrairement au grand brun.

« M’est d’avis que tu ne devrais pas rester ici. Ils surveillent sans doute le bâtiment. Ça m’ennuie de te quitter aussi brutalement, mais c’est pour le mieux... » chuchota t-il en lui laissant son pardessus à capuche.

Il n’avait plus le temps de s’épancher maintenant que la liberté de Derek était compromise. Cependant, il avait toute confiance quant aux capacités du mercenaire à déjouer ce nouvel affront. Un jour, il trouverait le moyen de le dispenser de toute cette pénibilité.

« A bientôt mon Derek. J’attendrai sagement ta visite, une fois que les choses se seront au moins un peu tassées. »

Il scella cette promesse d’un dernier baiser avant de retourner à la complicité de la nuit.



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