Hypanatoi Konostinos
Manticore - Aventurier
Bronze
0 Pts
- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 27968
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 45627
(Essence rouge, 30000 points environ, rang B )
Ses visites chez le docteur des quartiers Nord se faisaient de plus en plus rapprochées. Au fur et à mesure que le paragoï approchait de la vérité, et laissait derrière lui les cadavres brisés de ses adversaires, ces derniers s’organisaient. L’effet de surprise qui avait embrumé ses actions et lui avait permis de les prendre à revers était depuis longtemps caduque, et il ne restait à la place que la réalisation, lente et peinée, de l’inévitabilité de ce qu’Hypanatoi était. Déterminé. Infatigable. Décidé à laver dans le sang l’offense terrible qui avait été faite. Il venait, et fracassait les antres dans lesquels se terraient ses ennemis. Il épargnait celui qui avait l’air le plus important, et obtenait de lui les informations nécessaires à la localisation de son prochain arrêt. Et alors, il recommençait le même processus. Encore. Et encore. Et encore. Certains de ces gens avaient fui la cité, rejoignant les communautés qui vivaient hors de la protection de Portalia. Ils seraient rattrapés, eux aussi, en temps et en heure. D’autres s’étaient organisés : ils ne pouvaient pas former de réelle armée. Le secret, qui avait un temps leur atout majeur, était maintenant quelque chose qu’ils devaient protéger à tout prix. Hypanatoi avait parlé publiquement et aussi souvent que possible de leurs méfaits, et apparaître en plein jour aurait permis aux observateurs extérieurs de confirmer toute la véracité de ses dires.
Lui ne se perturbait aucunement des conséquences de ses actes. Il n’avait tout simplement pas ce luxe. Il ne pouvait pas s’arrêter, il ne pouvait pas négocier, il ne pouvait pas se montrer clément. L’honneur de son monde était engagé dans cette affaire, et cela faisait peser sur ses épaules une responsabilité qui le forçait irrémédiablement à agir. Cela avait été le cas aujourd’hui, et alors que la nuit tombait, il trainait dans les rues maintenant familière des bouges du nord de la ville sa carcasse et son armure. Il avait emprunté ce chemin des dizaines de fois, et l’emprunterait des centaines de fois encore. Les gens, maintenant, étaient familiers avec lui, et certains osaient même le saluer, quand ils se pensaient éloignés des regards perfides des raclures criminelles qui possédaient cette zone. Lui ne leur répondait pas.
Sa cuisse était ouverte jusqu’à l’os, et s’il l’avait rapidement serrée dans un linge recouvert d’un alcool fort dont il ne voulait pas connaître la provenance, il avait besoin de l’attention experte du médecin. D’autres blessures, plus triviales, recouvraient son corps. Mais il était vivant, et son esprit s’était enrichie d’une nouvelle information. Cela suffisait amplement. Arrivé devant la clinique, il en poussa la porte, doucement, et grogna de satisfaction quand il la découvrit vide. C’était quelque chose de suffisamment rare pour être apprécié, et se voir épargné le contact des miséreux et des crasseux qui grouillaient dans ces ruelles insalubres était un soulagement plaisant. Il s’assit sur un des chaises, un modèle large conçu pour accommoder les silhouettes des races les plus pesantes, et attendit. Il n’avait pas besoin d’attirer l’attention du médecin. Sa situation n’était pas urgente, et ce dernier était habitué à ses visites : il reconnaîtrait aisément le pas lourd de ses chausses métalliques.
Le paragoï profita à la place de court laps de temps pour défaire et accrocher à sa taille ses gants et son heaume, inspirant une grande goulée d’air frais. Se forçant à calmer le rythme frénétique de son cœur et de ses pensées, il attendit l’arrivée du propriétaire des lieux, se repassant à l’esprit les évènements du jour, goutant à la satisfaction princière du devoir accompli. Puis, il entendit le pas léger du petit homme-loup, et se leva pour l’accueillir. Ce dernier avait beau avoir une vision limité et ne pas savoir comment appliquer avec la plus grande efficacité ses dons, il restait quelqu’un à qui il devait beaucoup : il le soignait, loin des médecins mis à sa disposition par la guilde des aventuriers, lui fournissant un endroit plus isolé. Plus éloigné des esprits entreprenants qui auraient pu voir dans son état de vulnérabilité l’occasion de l’éliminer. Il le faisait de plus pour un prix modique, et pour cela, le guerrier avait à son endroit une dette importante.
« Elim, fit-il quand il apparut dans la pièce. J’ai comme toujours besoin de tes services. »
Les paroles aussi étaient habituelles. Il s’approcha lentement de lui, prêt à le suivre et à recevoir les soins qui lui permettrait de reprendre son entreprise de vengeance.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Lun 13 Mar - 8:11, édité 3 fois
Ses visites chez le docteur des quartiers Nord se faisaient de plus en plus rapprochées. Au fur et à mesure que le paragoï approchait de la vérité, et laissait derrière lui les cadavres brisés de ses adversaires, ces derniers s’organisaient. L’effet de surprise qui avait embrumé ses actions et lui avait permis de les prendre à revers était depuis longtemps caduque, et il ne restait à la place que la réalisation, lente et peinée, de l’inévitabilité de ce qu’Hypanatoi était. Déterminé. Infatigable. Décidé à laver dans le sang l’offense terrible qui avait été faite. Il venait, et fracassait les antres dans lesquels se terraient ses ennemis. Il épargnait celui qui avait l’air le plus important, et obtenait de lui les informations nécessaires à la localisation de son prochain arrêt. Et alors, il recommençait le même processus. Encore. Et encore. Et encore. Certains de ces gens avaient fui la cité, rejoignant les communautés qui vivaient hors de la protection de Portalia. Ils seraient rattrapés, eux aussi, en temps et en heure. D’autres s’étaient organisés : ils ne pouvaient pas former de réelle armée. Le secret, qui avait un temps leur atout majeur, était maintenant quelque chose qu’ils devaient protéger à tout prix. Hypanatoi avait parlé publiquement et aussi souvent que possible de leurs méfaits, et apparaître en plein jour aurait permis aux observateurs extérieurs de confirmer toute la véracité de ses dires.
Lui ne se perturbait aucunement des conséquences de ses actes. Il n’avait tout simplement pas ce luxe. Il ne pouvait pas s’arrêter, il ne pouvait pas négocier, il ne pouvait pas se montrer clément. L’honneur de son monde était engagé dans cette affaire, et cela faisait peser sur ses épaules une responsabilité qui le forçait irrémédiablement à agir. Cela avait été le cas aujourd’hui, et alors que la nuit tombait, il trainait dans les rues maintenant familière des bouges du nord de la ville sa carcasse et son armure. Il avait emprunté ce chemin des dizaines de fois, et l’emprunterait des centaines de fois encore. Les gens, maintenant, étaient familiers avec lui, et certains osaient même le saluer, quand ils se pensaient éloignés des regards perfides des raclures criminelles qui possédaient cette zone. Lui ne leur répondait pas.
Sa cuisse était ouverte jusqu’à l’os, et s’il l’avait rapidement serrée dans un linge recouvert d’un alcool fort dont il ne voulait pas connaître la provenance, il avait besoin de l’attention experte du médecin. D’autres blessures, plus triviales, recouvraient son corps. Mais il était vivant, et son esprit s’était enrichie d’une nouvelle information. Cela suffisait amplement. Arrivé devant la clinique, il en poussa la porte, doucement, et grogna de satisfaction quand il la découvrit vide. C’était quelque chose de suffisamment rare pour être apprécié, et se voir épargné le contact des miséreux et des crasseux qui grouillaient dans ces ruelles insalubres était un soulagement plaisant. Il s’assit sur un des chaises, un modèle large conçu pour accommoder les silhouettes des races les plus pesantes, et attendit. Il n’avait pas besoin d’attirer l’attention du médecin. Sa situation n’était pas urgente, et ce dernier était habitué à ses visites : il reconnaîtrait aisément le pas lourd de ses chausses métalliques.
Le paragoï profita à la place de court laps de temps pour défaire et accrocher à sa taille ses gants et son heaume, inspirant une grande goulée d’air frais. Se forçant à calmer le rythme frénétique de son cœur et de ses pensées, il attendit l’arrivée du propriétaire des lieux, se repassant à l’esprit les évènements du jour, goutant à la satisfaction princière du devoir accompli. Puis, il entendit le pas léger du petit homme-loup, et se leva pour l’accueillir. Ce dernier avait beau avoir une vision limité et ne pas savoir comment appliquer avec la plus grande efficacité ses dons, il restait quelqu’un à qui il devait beaucoup : il le soignait, loin des médecins mis à sa disposition par la guilde des aventuriers, lui fournissant un endroit plus isolé. Plus éloigné des esprits entreprenants qui auraient pu voir dans son état de vulnérabilité l’occasion de l’éliminer. Il le faisait de plus pour un prix modique, et pour cela, le guerrier avait à son endroit une dette importante.
« Elim, fit-il quand il apparut dans la pièce. J’ai comme toujours besoin de tes services. »
Les paroles aussi étaient habituelles. Il s’approcha lentement de lui, prêt à le suivre et à recevoir les soins qui lui permettrait de reprendre son entreprise de vengeance.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Lun 13 Mar - 8:11, édité 3 fois
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Jeu 2 Fév - 6:33