Un, deux, trois, Soleil ! [PV:Freya] (Terminé)

C’était un jour spécial aujourd’hui. Le jour des enfants comme je l’avais appelé. De base ils étaient sages et jouaient souvent ensemble. J’avais assez de chance pour qu’ils ne se battent pas plus que de raison entre eux. Mais ce jour-là, le jour des enfants pouvaient être un jour merveilleux comme le pire d’ente tous. C’était une sorte de gage que j’avais reçu après être allé chercher Sky qui avait été kidnappé et que j’ai « abandonné » les autres entre temps. Je leur ai dit de manière chaleureuse à ce moment-là, je vous donnerais tout ce que vous voulez si vous me pardonner. Vous aurez droit à une chose en commun.

Ils ont délibéré plusieurs jours dans leurs coins les saligauds avant de finalement revenir vers moi avec leur bouille d’ange. Et la suite, ne me plu pas des masses. Je me devais d’une fois par mois, fêter le jour des enfants, un jour où ils me faisaient tous faire ce qu’ils voulaient de moi sans que je ne puisse rien leur refuser. Ils restaient des plus mignon et enfants, mais ça revenait souvent à des gros moments de nettoyage durant la nuit une fois qu’ils étaient endormis.

Ce jour là était donc spécial et pour le moment je ne savais pas vraiment à quelle sauce j’allais être manger. Ils semblaient des plus calmes. Ils avaient fait une bonne grasse matinée avant de demander un petit-déjeuner de roi. Je leur avais fait des pancakes, des crêpes du jus de fruit pressé, ainsi que des gaufres...Autant dire que le reste de la semaine ce ne serait pas pain sec et eau, mais presque avec la quantité de sucre qu’ils n’ingurgitaient rien qu’avec ce petit-déjeuner...

J’avais presque envie d’avoir un visiteur impromptu afin d’échapper à cette journée. Mais qui pourrait bien venir aujourd’hui ? Harmonie semblait bien occupée avec son nouvel homme ces derniers temps. Alek n’était pas vraiment du genre à me rendre visite. Patoche quant à lui semblait traumatisé de son enfance avec moi donc ne m’approchais plus. Qui me restait il donc encore ? Yvana ? Peut-être qu’elle était avec Elim et ce ne serait pas plus mal ils en avaient à se dire des choses ces deux-là. Rex ? Même pas en rêve, à chaque fois on finissait par s’engueuler parce que je lui disais d’arrêter de s’accrocher à sa fille comme une moule à son rocher. Elle devait faire sa vie à présent, il fallait qu’il s’y fasse.

Bon de toute évidence, j’avais bien peur de ne pas vraiment réussir à être sauvé pour aujourd’hui...Morrigan, peut-être ? Il restait assez timide et arrivé il y avait encore peu. Je m’étonnerais de le voir débarquer comme ça sans prévenir. Et le quartier est si malfamé et sale que son côté maniaque l’empêcherait rapidement de s’y engouffrer. Tandis que je commençais à perdre espoir dans mes chances de survie, j’entendis toquer à la porte et j’en fus plus que ravie. C’était bien la première fois que j’étais contente de ne pas transparaître mes émotions en tant qu’armure. Les enfants ne pouvaient pas voir ma joie face à cette interruption bienvenue. Restait à savoir qui était la personne derrière la porte.

J’allais ouvrir après quelques secondes le temps de faire le chemin jusqu’à la porte et l’une des enfants me suivis s’accrochant à ma jambe.

Bonjour ? A qui ai-je l’honneur ? dis-je tandis que je faisais face à une femme avec des attributs de dragon.

Regarde Liz ! Elle ressemble à Monsieur Ryu !

Je craignais de comprendre qui était cette personne. Harmonie m’avait parler d’une femme donc l’inconnue était la parfaite description. Du coup, je me demandais d’autant plus ce qu’elle pouvait bien faire ici, à venir jusqu’à la plèbe. Peut-être que ce n’était pas elle, mais elle collait quand même grandement à ce que m’en avais dit Harmonie…

Dernière édition par Elizabeth DelaVigne le Lun 13 Fév - 20:55, édité 1 fois

Pourquoi l’avait on envoyé ici ? Qui qu’elle soit, elle ne semblait clairement pas faite pour le décor du coin. Vu sa posture il s’agissait assurément d’une noble. Vu les dires de Mike, il était fort probable qu’il s’agisse bien de l’ancien alpha de Ryuuseï le nouvel homme d’Harmonie, ma petite protégée. Elle avait de grands airs, mais pour le moment elle n’avait pas l’air bien méchante. Sûrement que ça doit venir du fait qu’ici elle n’est plus grand-chose par rapport à son monde donc elle se contente de faire gentiment ce qu’on lui dit comme le brave toutou de la guilde qu’elle est. Après tout, elle a dit oui à une mission si insignifiante qui se déroule dans un quartier insignifiant, dans son monde, très certainement qu’elle aurait envoyé chier le mec de la guilde avec pertes et fracas...

Bref, je soupirais et essayais de dépasser les préjugés et avis généraux que j’avais eu sur elle. Autant essayer d’apprendre à la connaître en vrai, je ne perdais pas grand-chose. Quand elle se présenta e doute n’était plus permis. Il s’agissait bien de la fameuse Freya. Cependant ce qui me fit tiquer d’autant plus c’était bel et bien que la guilde l’envoyait. Vérifier que tout allait bien ? Cela n’avait pas de sens, d’habitude ils n’en avaient que faire des affaires de l’orphelinat. Ils se sont rachetés une conscience entre temps ou bien ?

En tout cas, il est agréable de voir que malgré mon apparence elle ne semble pas dérangée outre mesure. Peut-être était elle impressionnée ou perturbée, mais elle le cachait très bien.  Elle me demande bien rapidement s’il y a un problème et j’hausse les épaules.

Pour le moment, non tout va bien. Je ne sais pas vraiment ce que vous êtes venue vérifier mais entrez si vous y tenez dis-je en ouvrant plus grand la porte pour la laisser passer.

Mike ne me lâchait pas et d’autres enfants arrivaient doucement pour m’entourer et se tenir proche de moi tout en observant la nouvelle venue d’un œil intrigué.

Ma présence est requise à la guilde ?

La bonne blague que me voulait on encore ? En tout cas, les enfants passèrent rapidement sur l’information et donnèrent leur avis chacun leur tour.

C’est non ! Elle ira demain. C’’est notre jour aujourd’hui ! dit Anna avec force.

Laissez Liz tranquille, c’est notre maman ! Elle est à nous ! s’indigna Mike.

Liz tu vas partir ? Mais on n’avait pas fini de jouer... dit Sky commençant à avoir les larmes aux yeux.

Je pris le petit Lorick dans les bras et le berçait doucement.

Ne t’en fait pas Lorick, tout va bien, je reste ici aujourd’hui. C’est votre journée tu te rappelles ?

Il hoche la tête et les autres enfants hurlent leur contentement en s’accrochant à mes jambes. Je tourne la tête vers Freya les tours de mon casque reflétant un regard bleuté sans expression.

Vous avez donc votre réponse. J’irais à la guilde dès demain. Mais aujourd’hui, ce n’est pas négociable. Cela dit j’ai semblé remarqué une certaine curiosité de votre part sur cet endroit. Si vous voulez restez vous le pouvez et si vous avez des questions j’y répondrais sans mal. Cela dit pour que les enfants vous acceptes il va vous falloir rentrer dans leur jeu.

On peut vous poser des questions Madame ? C’est pas gênant d’avoir une queue comme la vôtre ? dit Anna toute curieuse de la jeune femme.

Vous êtes une guerrière ?

Vous jouez à un, deux , trois, soleils avec nous ?

Les enfants posaient des questions successivement et j’espérais qu’elle ne serait pas trop sèche avec eux. Je ne savais pas du tout comment elle était avec des enfants, mais en tout cas si elle voulait rester il allait falloir s’accommoder d’eux.

Dernière édition par Elizabeth DelaVigne le Ven 20 Jan - 20:44, édité 1 fois

Elle ne semble pas des plus disposés à partir la dame. Je m’y attendais mais en vérité j’aurais préféré qu’elle parte. Je la voyais mal avec des enfants. Après cela pouvait se comprendre quand on n’était pas habitué à eux. Moi cela faisait maintenant plus d’un siècle que j’en côtoyais chaque jour alors, ils faisaient à présent parti de mon quotidien. Elle semblait presque surprise que la Guilde ne soit pas plus que cela intéressé par les orphelins. Pourtant elle avait bien dû s’en rendre compte, non ? Peu de gens était envoyé jusqu’ici par la guilde. Enfin bon, je n’avais pas besoin de la guilde pour m’occuper d’eux. J’avais réussi à m’en débrouiller à force de volonté rien est impossible.

J’étais quelqu’un de très maternel. Pas que cela fut le cas tout le temps mais depuis que j’étais ici, cet instinct s’était réveillé. Faire partie de la vie de ces petits bouts de choux me faisait un bien fou. Ils avaient autant besoin de moi que j’avais besoin d’eux. J’étais très contente d’ailleurs que les anciens orphelins viennent me visiter de temps à autre, Harmonie restant la plus fréquente dans ses visites. Elle aimait beaucoup les petits. Elle faisait une grande sœur aimante pour eux et venaient souvent leur conter des histoires de toutes sortes mais surtout de capes et d’épée qui les faisait rêver.

En tout cas, ma réponse négative à l’appel de la guilde n’avait pas l’air de l’émouvoir ou de l’agacer et c’était tant mieux car, rien ne me ferait changer d’avis. Je n’étais pas à disposition de la Guilde et si Rex avait besoin de moi il n’avait qu’à ce déplacé lui-même ce sale vioque.

Si jamais vous vous faites tirer les oreilles dites le moi et j’irais personnellement en parler à Rex pour que cela ne se reproduise pas. Vous n’avez pas à subir mes choix à ma place. J’espère simplement que ceux qui vous ont envoyé sont assez intelligents pour le comprendre.

En attendant, les enfants étaient des plus curieux face à notre invité. Ils n’étaient pas habitués à recevoir de la visite de total étrangers comme elle. Surtout qu’elle avait des attributs bien étranges entre ses cornes, sa queue et ses écailles sur certaines parties de son corps. Plusieurs aspects qui pouvaient rendre les enfants excités à l’idée d’en savoir plus. J’admettais vouloir un peu voire comment elle se débrouillait avec les enfants et si elle arriverait à gérer le truc. Mais je me promettais d’intervenir rapidement au cas où.

Malgré le fait qu’elle essaye d’être douce avec les enfants, elles restent très distantes et les repousse si bien qu’ils sont déçus et déconfits. Ils reviennent vers moi tout penauds. Je me baisse à leur niveau et les prends dans mes bras.

Ne vous en faites pas les enfants, elle n’est juste pas habituée aux enfants, vous devez être patient avec elle. Si vous restez sage et gentils peut-être qu’elle vous en dira plus sur elle pour vous récompenser. Mais là encore ce n’est pas dit, essayez et vous verrez bien, d’accord ?

Ils hochent tous la tête avec une nouvelle détermination dans le regard. Ils finissent par aller dans leur chambre pour jouer entre eux comme leur avais demander la dame et l’on se retrouva seule toutes les deux dans le hall de l’orphelinat.

Vous avez devinez cela toute seule ? Bravo. Avec ma condition, cela va être difficile de faire des enfants en effet. Il s’agit de tous les orphelins que je récupère. Parfois ce sont des enfants d’aventuriers morts au combat qui se retrouve seul dans la rue. Parfois, ce sont des enfants invoqués très jeune par l’Ordre et livrés à eux-mêmes car trop jeune pour être d’une quelconque utilité pour les organisations de Portalia. Donc non, ce ne sont pas les miens, mais c’est tout comme dis-je sur un ton un peu énervé.

La sociabilisation cela n’était clairement pas son fort, sinon elle aurait posé sa question avec un peu plus de tact. Cela m’horripilait de penser à tous ces enfants que je n’avais pas forcément trouvés et qui vivait dans des conditions plus que précaires. Mais la Guilde n’essayait pas de m’aider pour trouver ses enfants et seule c’était un travail de longue haleine. Mon ton s’adoucit par la suite vu qu’elle semble un peu plus sympathique dans sa prise de parole cette fois.

Je fais ce que je peux pour défendre ses enfants. C’est mon devoir en tant que Doyenne de l’orphelinat de tout mettre en œuvre pour les garder en sécurité. Et mon apparence reste assez impressionnante pour effrayer ceux qui oserait se risquer à s’en prendre à cet endroit. Parfois être une armure vivante a du bon.

J’éclate de rire quand ses paroles suivantes arrivent.

Vous devez être une princesse, non ? Parce que vous avez beaucoup de gueule mais derrière ça n’a pas l’air de suivre. C’est quoi vos solutions pour que cela cesse ? La Guilde ne fait rien alors qu’elle en a les moyens, vous pensez qu’à vous seule vous allez pouvoir y faire quoique ce soit ? On ne créait pas une ville en un jour. Surtout que vu l’aide apportée jusqu’à présent aux quartier nord, que ce soit par la guilde, l’église ou qui que ce soit d’autres, vous n’êtes sûrement pas la bienvenue, donc bon courage pour changer les choses.

Encore une enfant pourri gâtée qui pense pouvoir changer les choses juste en le disant. Comme si c’était aussi simple. En tout cas, niveau communication, elle passait du chaud au froid donc pas étonnant qu’Harmonie ne l’ai guère apprécié. Je me demandais bien ce qu’elle allait encore pouvoir me sortir après ça tiens.

Comme quoi même en essayant de faire preuve de sympathie cela ne semblait pas vouloir passer avec elle. Elle se refermait comme une huître pour le moindre truc dis. Je suis grande, je peux me débrouiller. Oui c’est ça à d’autre. Elle est surtout perdue sans papounet pour lui dire quoi faire comme quand elle était dans son monde. Parce que c’était Papa aussi qui avait choisi Ryu pour elle, et à aucun moment elle n’a semblé se poser la question du pourquoi, elle l’a juste accepté comme le bon tout qu’elle est encore pour la guilde aujourd’hui à défaut de son paternel. Donc peut-être peut-elle se défendre, mais niveau réflexion par soi-même y avait encore du boulot. Selon moi elle n’était guère plus mature que mes enfants pour le moment.

Pas pour tout il semblerait, mais soit.

Je sens que l’atmosphère est différente. Elle n’a pas apprécié mes dires, mais je m’en contrefous royalement. Après tout le syndrome du sauveur elle n’était pas la seule à l’avoir. Mais c’était facile de parler, c’était autre chose d’agir. Elle croyait que je l’attendais pour nous sauver nous et les enfants ? Elle était bien plus idiote qu’elle en avait l’air si c’était le cas. Facile de penser que l’on peut tout changer d’un claquement de doigt quand on nait avec une cuillère en argent dans la bouche. Moi aussi j’avais été noble et pourtant je ne pétais pas plus haut que mon derrière pour autant. Sa prétention n‘avait pas lieu d’être, surtout quand on savait pertinemment qu’ici elle n’était plus rien. Elle essayait obstinément de récupérer une place à laquelle elle avait « droit » certainement, mais ce n'était pas aussi simple que ça ici. Il n’y avait pas d’histoire d’alpha et si elle voulait qu’on la prenne au sérieux les mots n’étaient pas suffisant.

Je vous saurais gré de faire très attention à vos propos. A quel moment je vous ai dis avoir baisser les bras ? Aucun. Je me bats chaque jour pour que ces enfants aient un avenir meilleur. Et vous que faites vous à part vous pavaner et parler pour ne rien dire au lieu d’agir ? Avez-vous un seul fait d’arme ou autre fait important qui mérite d’être souligné et que l’on s’intéresse à vous ?

Honnêtement, je savais déjà la réponse. C’était non, al seule chose pour laquelle, elle était potentiellement connue c’était pour le scandale entre elle, Ryu et Harmonie, autant dire que c’était tout sauf glorifiant. Si j’avais bien suivi ce que m’avait dit Harmonie à propos de cette femme et du monde de Ryu c’était qu’il y avait une histoire d’alpha et d’oméga et qu’un lien les liait faisant de l’oméga l’esclave. En gros, ce monde dominait par la bonne naissance alors que quand on voit certains alphas on se demande franchement s’il n’y a pas un souci niveau éducation.

C’était la violence et la peur qui dominait là-bas. Et certainement qu’elle ferait de même pour arriver à ses fins, chose totalement stupide si elle tenait un tant soit peu à sa réputation.

Comme vous l’avez dit vous-mêmes je sais me défendre. Je n’ai pas besoin de votre soutien. Surtout que vous débarquez d’un monde qui n’a rien à voir avec celui-ci et que vous pensez pouvoir tout changer avec votre méthode alors que ce serait totalement stupide. Si vous n’avez pas encore compris que votre monde vit dans des règles totalement archaïques vous n’êtes pas près de vous intégrer ici. Et donc ce ne serait pas spécialement dans mon intérêt de m’allier à vous. Cela ferait passer le mauvais message. Donc non merci, je passe.

Je soupire me disant que cette femme était bornée comme pas deux.

Cette situation est anormale, et je le vois très bien. Ce n’est pas pour autant que je vais m’allier avec la première venue. Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais vous n’avez aucune empathie envers les enfants déjà. Vous vous êtes contenter de les faire aller dans leur chambre, sans répondre à ne serait-ce qu’une de leur question alors que franchement ce n’était pas la mort. Je ne vous aime clairement pas. J’avais déjà des préjugés aux dires d’Harmonie, et vous n’aidez pas à les faire disparaitre. Tout ce qui compte c’est votre petite personne, vous voulez juste montrer aux autres ce que vous valez, vous vous fichez éperdument de cette ville pour finir. Ce serait Portalia ou une autre ça n’aurait aucune importance. Si vous voulez vraiment me prouver votre valeur, va falloir sérieusement y travailler et arrêter de parler pour ne dire que des évidences qui ne changeront en rien la situation actuelle.

Brusque ? Froide ? Cassante ? Oui je venais d’être tout cela et je n’avais absolument aucun remord. Peu de gens me faisait sortir de mes gonds comme cela, mais elle m’insupportait par sa façon de ne voir que sa petite personne. Elle se disait préoccupée par cette ville, mais c’était du vent. Si elle voulait que je prenne son avis en compte et que je la prenne au sérieux elle allait ramer.

Je vois sans mal la lueur de colère l’animer quand je parle d’Harmonie. Cette femme avait donc bien l’histoire avec elle et Ryuuseï en tête. Elle n’avait pas tourné la page. Sûrement qu’avec son arrogance, elle le vivait comme un échec qui entachait sa dignité. C’était stupide, et cela prouvait encore une fierté mal placée. Pour moi, ce n’était pas le fait que Ryuuseï l’ai abandonné, mais plus qu’on n’avait pas reconnu le fait qu’elle bouge son popotin de princesse pour le retrouver. Finalement, elle s’en voulait certainement d’être allé jusqu’à venir ici pour le retrouver et qu’il lui mette un râteau. L’égo de princesse il en prend un coup de s’être fait jeter comme une chaussette sale.

Je rigole face à sa première phrase.

Mener des hommes au combat ne veut pas dire qu’ils sont revenus vivants. Et ne fais donc pas de vous une conquérante où que sais je encore. Mener des hommes au combat ne veut rien dire. On peut très bien le faire, et le faire très mal.

Sûrement qu’elle avait plus mener d’homme au combat que je n’avais secouru d’enfant. C’était certes blessant mais de toute façon c’était aussi la réalité. Ce n’était pas marqué sur le front des enfants ceux que je pouvais éventuellement sauver. C’était un peu au cas pas cas quand ils n’étaient pas invoqués. Chaque jour j’en cherchais de nouveau dans tous les quartiers pour être sûr que tous les enfants livrés à eux-mêmes puisse avoir encore une enfance. Cela n’avait rien de simple, mais là encore elle ne cherchait qu’à prouver sa valeur sans prendre en considération l’impact que pouvait avoir ses propos dans leur entièreté.

Cette femme pourrait être un atout, mais elle ne voit que par sa petite personne, persuadée d’être l’héroïne de ce monde. Quelle farce. Elle s’exprime de nouveau avec véhémence et je la regarde ayant presque pitié d’elle.

Vous n’êtes qu’une enfant. Vous pensez que tout vous a du parce que vous êtes née avec une cuillère en argent dans la bouche. Oui j’ai des préjugés sur vous avant même que vous n’arriviez, mais votre comportement de petite fille capricieuse ne fait qu’étoffer ceux-ci. Je suis la confidente d’Harmonie car elle a été orpheline une grande partie de sa vie, mais ça la encore vous ne le savez pas car vous n’essayez même pas de comprendre par quoi les autres ont bien pu passer. Votre promis, Ryu, il a vécu un enfer après la décimation de sa famille, où étiez vous, votre famille et vous quand c’est arrivé, qu’il avait besoin d’aide ? Et vous débarquez des années plus tard en mode sauveuse ? Mais réveillez vous bon sang, le monde ne tourne pas autour de vous ni de votre monde. Vous faites bien ce que vous voulez, je m’en contrefiche sévèrement, mais ne pensez pas pouvoir tout changer parce que vous exister.

Franchement, j’avais dit tout cela d’un ton calme et posé. La colère était partie. Du moment qu’elle ne parlait pas de mes enfants, cela redescendait sans trop de mal. Là encore ils n’étaient pas ma chair ni mon sang, mais ça n’empêchait pas les liens du cœur d’être plus fort que tout lien de sang. Je dénigrais certes son monde, mais en même temps c’était un peu à cause des principes de celui-ci qu’elle avait une éducation pareille. Moi être alpha, moi écraser les oppresseurs, moi ramener la paix ! Mais bien sûr, c’est si facile pourquoi n’y a-t-on pas penser plutôt, n’est-ce pas ?

Pour accomplir la quête de l’ordre encore faudrait il que les seigneur du Chaos se montrent. Et ce n’est pas le cas. Cela fait 2000 ans que ça dure, vous pensez changer se fait par la magie du saint esprit peut-être ? Chacun fait comme il peut avec ses moyens. Portalia est toujours debout et se relèvera. Mais on a d’abord besoin de héros à la hauteur du sergent Rex pour pouvoir espérer accomplir la quête de l’Ordre. Donc au lieu de parler, vous pourriez allez en mission et vous entrainez, ce serait plus utile que d’être ici alors que vous ne m’aimez pas non plus et que la conversation et clairement stérile entre nous.

Tant mieux. Nous sommes donc d’accord au moins sur un point.

Ce n’était pas une gamine de son âge qui allait me dire quoi faire. Quand elle serait Légende ou plus forte que moi pourquoi pas, mais pour le moment ce n’était pas le cas. Prendre ses grands airs alors qu’elle n’a pas la puissance derrière, c’est présomptueux.

Je n’ai jamais rien attendu de vous, pas aujourd’hui que cela va commencer. Bonne journée quand même.

De toute façon, que je la congédie ou non, elle semblait sur le point de partir donc bon. Clairement, on ne pourrait pas s’entendre, donc cela ne servait à rien de trop se prendre la tête selon moi. Autant qu’elle aille vaquer à ses autres occupations et qu’elle m’oublie. C’était pour le mieux. Quand elle aurait moins de gueule et plus d’acte à son actif, peut-être que je la considérerais autrement que comme une princesse capricieuse à qui tout est dû.