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Ruyjin Wolg-Wang, Lame des Ténèbres et de la Destruction [En cours]Ven 7 Oct - 15:36
Ruyjin Wolg-Wang
Identité
Âge : 28 ansSexe : Masculin
Race : Humain
Groupe : Dark Souls
Rang : Or bien entendu si possible huhu, sinon Argent ~
Alignement : Loyal Neutre
Physique
Taille : 1m86
Poids : 78kg
Particularité Physique : De nombreuses traces de blessures sur tout le corps, des cicatrices, brulures.
Yeux marrons devenant violacé sous l’effet de l'Art Martial.
Cheveux longs attaché par un nœud.
Tenue longue et ample, sabre au côté gauche.
Un tatouage représentant un mélange de flocon avec une tige de fleur, sur le flanc gauche.
Mental
Ton Histoire
Le silence environnant commençait presque à en être assourdissant. Par moment, le bruit d’un rapace, d’un corbeau, d’un charognard venait le perturber. Néanmoins, tout cela collait parfaitement bien avec le décor qui s’étendait sous tes pieds. A perte de vue, des cadavres, du sang, des membres, des armes… Tout cela gisant en cercle autour de toi. Le souffle long, la fatigue te brouillant la vision, une large entaille au flanc gauche s’écoulant, mais aussi diverses blessures sur tout le corps, tu faisais face à celui qui avait été ton dernier adversaire dans cette vie.
La voie de la vengeance que tu avais empruntée venait de se terminer, apaisant ton âme. Clignant des yeux, tu cherchas ceux qui avaient remplacé ta famille perdue. Tes compagnons qui avaient choisi de t’accompagner et de t’aider dans cette quête sanglante. Tu ne pouvais les voir, ne pouvant signifier que peu de choses. Ne te faisant pas d’illusions, tes quelques forces furent pour ses larmes de tristesse, seul témoignage que tu pourrais leur accorder pour les remercier d’avoir été aussi présent pour toi. C’était à ton tour de te laisser aller. Plus aucun but ni famille, rien ne te retenait ici.
La dernière étincelle de ta vie fut conservée par une surprise. En face de toi, une lumière des plus éblouissantes se mua pour fusionner avec le crépuscule. Elle était magnifique, tellement pure que tu te demandas si tu en avais déjà vu pareil au court de ta courte mais intense vie. Etait-ce pour t’accompagner de l’autre côté ? Sans y avoir vraiment cru, tu te laissas aller pour espérer les revoir, ne serait-ce qu’une dernière fois. Rassemblant ce qu’il te restait d’énergie, tu récupéras ta lame, planté dans le torse de celui à qui tu ne jetas pas un regard. Te trainant devant, tu portas ta main devant toi, qui se fit engloutir par une douce chaleur. Un dernier pas, un sourire et tu tombas en avant, prêt à accepter ta fatalité.
Une voix douce te parvint à tes oreilles, accompagnant ta traversée. Malheureusement, au vu de ton état, tu ne compris pas vraiment ce qu’elle pouvait dire. Et cela t’était égale. Tu avais mérité ce repos. Qui débuta par un sol dur et froid qui vint heurté ta joue et ton torse. Te coupant le souffle, dans une semi-conscience, tu ne comprenais pas ce qu’il se passait. Autour de toi, une forte agitation venait de se déclarer, dont tu semblais en être la cause.
- Oh mon… Il est gravement blessé ! Allez chercher quelqu’un, vite !
Ce fut les derniers mots que tu entendis avant que ton esprit ne finisse par lâcher vraiment prise et te plonger dans un sommeil lourd et teinté de cauchemar où tu voyais tous ceux que tu chérissais disparaitre, les uns après les autres. Ce fut donc un réveil en sursaut, le corps trempé de sueur, te redressant dans une grimace de douleur, un résidu de larmes au coin des yeux. La lumière de l’aurore nimbait une chambre que tu ne connaissais pas. Gémissant, tu fis un rapide constat de ton état. Tes blessures avaient été soigné et bandé, que ce soit les petites, comme la plus grosse. Tu tentas de déplacer tes jambes pour te lever.
- Vous devriez rester encore un peu au calme. Cela fait sept jours que vous êtes inconscient. Votre vie a failli vous échapper, sans notre intervention.
Cette douce voix venait de la porte, de l’autre côté de la pièce. Une femme venait de rentrer et portait des linges propres dans les bras. Un léger sourire chaleureux ornait son visage, pendant que son regard bleuté semblait plus tenter de percer ta peau pour découvrir qui tu es. Un peu perdu, tu remarquas ton dernier souvenir, une camarade qui ne t’a jamais fait défaut : Fleur-de-Neige, la lame que tu as toi-même forgé, il y a sept années de cela maintenant. La voir ici te rassura temporairement. A force de la porter, tu te sentais comme nu quand on t’en dépossédait.
- Où sommes-nous ?
Ta voix aussi était affaibli, rauque, après un temps passé dans ta gorge. Une quinte de toux te prit et la femme se porta à tes côtés pour te donner un verre d’eau se trouvant sur la table juste à tes côtés, tu n’avais pas remarqué. Vêtu d’une tenue caractéristique, tu la pris pour une religieuse mais pas d’une de tes connaissances. Le symbole qu’elle arborait t’était parfaitement inconnu.
- Nous sommes dans la section médicale de l’Eglise de l’Ordre. Vos blessures étaient très préoccupantes lors de votre invocation et nous avons dû vous soigner en urgence.
Tu ouvris la bouche pour répondre mais rien ne vint, tant la surprise et les questions se bousculaient. Toi d’ordinaire possédant une compréhension rapide et logique, te trouvait complètement démuni face à une situation sortant du ta cadre de ta vie originale. Tu ne pouvais faire l’impasse sur le fait que tu n’étais plus chez toi. Un autre continent ? Non, pas dans le monde connu. Et il n’y avait personne de vivant sur des kilomètres à la ronde. Alors des gens capables de te sauver et de t’amener dans un endroit aussi calme… Tu réussis à t’arracher un mot, le plus important de tous.
- Invocation… ?
Cela sonnait étrangement à tes oreilles. Bien que les Arts Martiaux soient nombreux et important, tu n’avais jamais entendu un tel mot. Du moins, pas dans un tel contexte. La porte s’ouvrit un peu plus brusquement et une deuxième personne pénétra. Un homme, portant une tunique différente et à l’allure fatigué. Son regard évoqué une personne qui a autre chose de bien plus important à faire que de se retrouver dans cette pièce.
- Ça, j’peux t’aider pour comprendre. Ton monde, tu peux l’oublier, tu es à Portalia ici. Lors d’ton passage, tu as reçu une quête, tu dois la résoudre pour maintenir l’Ordre face au Chaos. Ah et tant qu’j’suis là, tu peux m’indiquer si ton monde fait partie d’ceux qui sont indiqué sur c’papier ?
Il déroula un parchemin qu’il te mit sous le nez sans ménagement. De moins en moins agréable et compréhensif, tu plongeas le nez dans ce qu’il te montrait. Tu remarquas tout de suite des caractères et un langage que tu ne connaissais pas. Pourtant, étrangement, tu parvenais à le lire et le comprendre. Le parcourant rapidement, tu secouas la tête pour lui signifier qu’il n’était pas dessus. Le représentant poussa un soupir, roula le papier et se détourna.
- Dommage, ça aurait fait ça d’moins à faire… Des qu’tu s’ras rétabli, tu devras passer à la Guilde pour nous donner ton identité, tes pouvoirs, ce genre de chose... Mais aussi décrire d'où tu viens, qu’on l’consigne avec les autres. Sur ceux, j’aimerais bien passer la journée à bavasser mais je suis déjà en retard.
Il disparut aussi vite qu’il était entré dans ta vie. Clignant des yeux, tu te massas un peu les tempes pendant que la religieuse tentait du mieux qu’elle pouvait pour t’expliquer la situation. La lumière que tu avais vue et traversé était un portail d’invocation, utilisé pour faire venir des personnes d’autres monde à Portalia.
- Ceux-ci doivent ensuite accomplir la quête qui leur a été confié pendant le voyage. Elle est la même pour tout le monde.
- Une quête… ? Je ne me souviens pas avoir entendu quoi que ce soit...
Elle se mit alors à le réciter, d’une intonation presque cantique. C’est alors que cela te revint en mémoire, cette voix. Les mots n’étaient pas audibles mais, en l’écoutant, tu pouvais retrouver chaque phrase et intonation qui t’avait été dit. Tu avais du mal à concevoir qu’un tel univers t’avais appelé. Chez toi, ce n’était pas vraiment l’Ordre que tu incarnais. Au contraire de cela, tu l’as plus bouleversé que conservé. De nouveau, tu bougeas les jambes et tu te levas. Cela t’arracha une légère grimace mais rien d’insurmontable. Tu avais connu bien pire par le passé.
- Je ne vous remercierais sans doute jamais assez pour les soins que vous m’avez donné. Néanmoins, j’ai toujours suivi mes propres convictions et voies. Je déclinerais donc cette quête et ferais ce dont j’ai envie.
Personne ne t’avait jamais donné d’ordre. Des conseils, des avis, des recommandations, tu le prenais en compte. Mais ici, on parlait d’une entité supérieure. Tu tenterais ta chance en l’affrontant si besoin. Une fois sur pied, tu vis ton manteau lavé et rafistolé sur le dossier d’une chaise, non loin de toi. Il t’avait accompagné pendant un moment, cadeau offert par la personne qui a été la première à croire en toi. Il reste cher à ton cœur et tu étais heureux de ne pas l’avoir perdu.
- Je… Vous… Ne pouvez pas refuser la quête ! Tous les invoqués doivent la suivre, pour sauver ce monde du Chaos !
La religieuse avait presque crié en disant cela, surpris par un refus. Cela ne devait pas arriver souvent. Elle se rapprocha de toi et posa sa main sur ton épaule, comme pour te stopper. Instinctivement, ta main dégaina ton épée, qui n’était pas à tes côtés. Pourtant, celle-ci se matérialisa entre tes doigts quand la lame se posa contre la nuque de celle qui avait osé te toucher. Étant le premier surpris par cela, tu ne le laissas pas transcrire sur ton visage et releva simplement le menton pour la toiser.
- Sans vouloir vous offenser, je n’en ai rien à foutre de cette Quête. Vous m’avez offert une seconde vie et je compte bien l’utiliser comme je l’entends.
Te détournant d’elle, tu rengainas Fleur et l’attacha à ton flanc gauche. Tu claquas la porte derrière toi et sortie du bâtiment sans vraiment te presser. Tu ruminais sur la route toutes ses informations que l’on venait de te délivrer ainsi que de fait bizarre. En premier, cet étrange pouvoir qui avait permis à ton épée de venir dans ta main. Tu te concentras en ouvrant la paume et la lame se matérialisa de nouveau. Très étrange mais pratique. Il faudrait faire quelques manipulations pour voir comment cela fonctionne.
L’autre point qui te chagrinait presque était la présence disparut de ta lame. Elle était imprégné d’une aura de désespoir et de tristesse suite à un rituel des plus sinistre dont la pierre, qui a permis de forger cette épée, fut imprégné. Elle prenait la forme d’une dame et accentuait tes émotions négatives et ta puissance quand cela était nécessaire, quand tu hésitais. Cela signait un vrai tournant par rapport à ton ancienne vie, qui s’étiolait complètement. A tes yeux, elle restera toujours Fleur-de-Neige.
Sortir du bâtiment ne fut pas difficile. On ne chercha pas à t’arrêter mais cela ne voulait pas dire qu’on ne te regardait pas avec curiosité. Si cela fonctionnait comme par chez toi, il est probable que des types comme celui qui est venu tentent de t’embrigader de force dans la Quête. A peine arrivé et tu allais devoir t’opposer aux règles et au mode de vie de ce monde. Ce n’est pas comme si c’était la première fois après tout mais tu aurais aimé avoir un peu plus de tranquillité. Avec tout ce que tu as vécu, c’était la moindre des choses.
Le soleil illumina ton visage, te faisant plisser les yeux. Sans que tu saches pourquoi, tous tes sens se réveillèrent un peu plus intensément, comme si chaque odeur, chaque couleur, chaque son se révélaient plus puissant que tout ce que tu avais pu ressentir par le passé. Ce fut tout autant agréable qu’intriguant. Tu te sentais aussi un peu plus lourd, maintenant que tu mettais un pied dehors. Tu avais du mal à retrouver tes marques, tes mouvements se faisant plus lent. Il allait falloir faire quelques expériences pour comprendre ce qu’il te passait.
A mesure que tu explorais la cité, il y avait tellement de fait qui aurait pu te faire te stopper et tenter de comprendre. Déjà, la diversité de la population. Il est vrai que tu ne t’y attendais pas mais la quantité de race non-humaine au sein de la population de Portalia te troublait. Tu ne pouvais mettre de nom dessus donc tu t’en inventais pour le moment. C’est certain que l’on te les donnera plus en détail dans le futur. Pour le moment, ce n’était pas ta priorité. En tout bon Artiste Martial qui se respecte, cela te démangeait de ne pas tester un minimum tes compétences actuel.
On te guida en direction de l’aire d’entrainement, qui se trouvaient dans les alentours de la cité-forteresse. On t’expliqua rapidement que c’est là que tout le monde commençait son entrainement pour les nouveaux arrivants. Comme toi donc, avec une forte insinuation. Les habitants devaient tellement voir et croiser des invoqués que tu ne pouvais te cacher de cela. Au moins, ils étaient agréables avec toi, ce qui permettait de faciliter la discussion. Tu traversas donc les différents quartiers, dont la périphérie de la ville qui regorgeait de magasin en tout genre. Tu ralentis un petit peu à ce niveau là quand tu croisas différente forge.
Tu notais dans un coin de ton esprit qu’il te faudrait repasser par-là, histoire de voir le travail que pouvait fournir les gens d’ici. En fonction de comment se déroulerait le futur et de tes envies, il est possible que tu tentes d’utiliser une des forges pour ton usage personnel. Serait-il compréhensible au vu de ta situation, au point de te laisser y accéder ? Tout forgeron qui se respecte chérissait son foyer comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille. Ce sera sans doute sous la supervision de l’un d’eux. Cela ne te dérangeait pas, vous pourriez échanger sur les manières de faire, si le cœur vous en disait.
Tu finis par poser le pied sur l’étendue des alentours de la ville. Au loin, tu pouvais observer un mur d’enceinte immense, sans doute défendu par un grand nombre de gardes. Tu vis de nombreuses personnes s’affairer dans les champs et les élevages. Un léger sourire flotta sur tes lèvres alors que tu appréciais le calme régnant autour de toi. Calme qui fut par moment troublé par des éclats de voix et des tintements métalliques. Par déduction, tu suivis ses bruits pour tomber sur le fameux centre. Tu observas rapidement ce qu’il pouvait proposer, te rendant compte qu’il s’agissait de cours fait pour les vrais débutant, ceux n’ayant jamais tenu une lame de leur vie.
Tu préféras donc t’exercer seul, sur un des mannequins d’entrainement. Tirant ta lame de son fourreau, tu lui fis face, prenant une pose simple pour commencer. Tu fis d’abord quelques mouvements souple et léger, le frappant du plat de ta lame. Rien qu’avec cela, tu te rendis compte que quelque chose clochait. Tu ressentais encore ton Art mais de manière diffus. Ta puissance de frappe avait drastiquement diminué. Quand à tes mouvements… Tu possédais encore une certaine vitesse mais ce n’était clairement pas cela. Etait-ce le fait de frôler la mort ou bien de passer ce portail qui t’avait rendu aussi faible ? Sans doute un mélange des deux.
Tu passas le reste de la journée à t’exercer, tenter de retrouver ses sensations perdues qui étaient devenu des habitudes à force d’entrainement. Cela t’exaspéra avant de te décevoir. Tu avais la sensation de devoir repartir de zéro, comme quand tu étais gamin. Des souvenirs remontèrent alors que ton dernier coup balaya le mannequin qui était déjà en miette. Soufflant, tu remarquas aussi que ton endurance ne suivait plus. La dernière fois que tu avais transpiré pour de tels exercices remontait à un temps révolu. Tu n’avais pas remarqué qu’un petit attroupement s’était fait autour de toi et qu’un contingent de soldat venait dans ta direction. Celui-ci se plaça autour de toi et l’homme à l’allure fatigué de la matinée en sortie.
- Nous n’faisons pas ça d’bon cœur mais vous pouvez pas refuser la Quête de l’Ordre. Vous seriez considérez comme un hors-la-loi et j’suis certain qu’vous voulez pas finir en prison.
Fronçant les sourcils, tu te tournas vers chacun d’entre eux. Dans ton état actuel, tu avais du mal à jauger si tu serais capable de te débarrasser d’eux sans difficulté. Le doute s’instilla en toi, s’insinuant dans ta chair et ton esprit, te faisant croire que tu te trouvais plus faible que tout. Tel un nouveau-né. Pourtant, tu ne voulais aucunement avoir à faire à cette quête. Ton esprit se mit à réfléchir rapidement pour tenter de trouver une parade. Et qui pourrait convenir aux deux parties.
- Bien que cela ne m’enchante pas, je préfère encore avoir ma liberté. Néanmoins, je ne pense pas d’être une quelconque utilité pour votre Quête dans mon état. J’ai besoin de retrouver mes forces. A la place, je pourrais travailler pour la communauté. Je suis un excellent forgeron.
Ils te regardèrent de manière dubitative, comme si ta tirade était faite pour ne jamais partir sur le front. Ce qui était le cas en soit. Peut-être un autre jour mais simplement pour faire ce dont tu as envie. Mais pour cela, tu devais t’assurer de récupérer la pleine possession de tes moyens. Tu leur fis face en relevant le menton, mauvaise habitude que tu avais de toiser les gens avant. Ceux qui ne sont pas suffisamment intéressant à tes yeux.
La voie de la vengeance que tu avais empruntée venait de se terminer, apaisant ton âme. Clignant des yeux, tu cherchas ceux qui avaient remplacé ta famille perdue. Tes compagnons qui avaient choisi de t’accompagner et de t’aider dans cette quête sanglante. Tu ne pouvais les voir, ne pouvant signifier que peu de choses. Ne te faisant pas d’illusions, tes quelques forces furent pour ses larmes de tristesse, seul témoignage que tu pourrais leur accorder pour les remercier d’avoir été aussi présent pour toi. C’était à ton tour de te laisser aller. Plus aucun but ni famille, rien ne te retenait ici.
La dernière étincelle de ta vie fut conservée par une surprise. En face de toi, une lumière des plus éblouissantes se mua pour fusionner avec le crépuscule. Elle était magnifique, tellement pure que tu te demandas si tu en avais déjà vu pareil au court de ta courte mais intense vie. Etait-ce pour t’accompagner de l’autre côté ? Sans y avoir vraiment cru, tu te laissas aller pour espérer les revoir, ne serait-ce qu’une dernière fois. Rassemblant ce qu’il te restait d’énergie, tu récupéras ta lame, planté dans le torse de celui à qui tu ne jetas pas un regard. Te trainant devant, tu portas ta main devant toi, qui se fit engloutir par une douce chaleur. Un dernier pas, un sourire et tu tombas en avant, prêt à accepter ta fatalité.
Une voix douce te parvint à tes oreilles, accompagnant ta traversée. Malheureusement, au vu de ton état, tu ne compris pas vraiment ce qu’elle pouvait dire. Et cela t’était égale. Tu avais mérité ce repos. Qui débuta par un sol dur et froid qui vint heurté ta joue et ton torse. Te coupant le souffle, dans une semi-conscience, tu ne comprenais pas ce qu’il se passait. Autour de toi, une forte agitation venait de se déclarer, dont tu semblais en être la cause.
- Oh mon… Il est gravement blessé ! Allez chercher quelqu’un, vite !
Ce fut les derniers mots que tu entendis avant que ton esprit ne finisse par lâcher vraiment prise et te plonger dans un sommeil lourd et teinté de cauchemar où tu voyais tous ceux que tu chérissais disparaitre, les uns après les autres. Ce fut donc un réveil en sursaut, le corps trempé de sueur, te redressant dans une grimace de douleur, un résidu de larmes au coin des yeux. La lumière de l’aurore nimbait une chambre que tu ne connaissais pas. Gémissant, tu fis un rapide constat de ton état. Tes blessures avaient été soigné et bandé, que ce soit les petites, comme la plus grosse. Tu tentas de déplacer tes jambes pour te lever.
- Vous devriez rester encore un peu au calme. Cela fait sept jours que vous êtes inconscient. Votre vie a failli vous échapper, sans notre intervention.
Cette douce voix venait de la porte, de l’autre côté de la pièce. Une femme venait de rentrer et portait des linges propres dans les bras. Un léger sourire chaleureux ornait son visage, pendant que son regard bleuté semblait plus tenter de percer ta peau pour découvrir qui tu es. Un peu perdu, tu remarquas ton dernier souvenir, une camarade qui ne t’a jamais fait défaut : Fleur-de-Neige, la lame que tu as toi-même forgé, il y a sept années de cela maintenant. La voir ici te rassura temporairement. A force de la porter, tu te sentais comme nu quand on t’en dépossédait.
- Où sommes-nous ?
Ta voix aussi était affaibli, rauque, après un temps passé dans ta gorge. Une quinte de toux te prit et la femme se porta à tes côtés pour te donner un verre d’eau se trouvant sur la table juste à tes côtés, tu n’avais pas remarqué. Vêtu d’une tenue caractéristique, tu la pris pour une religieuse mais pas d’une de tes connaissances. Le symbole qu’elle arborait t’était parfaitement inconnu.
- Nous sommes dans la section médicale de l’Eglise de l’Ordre. Vos blessures étaient très préoccupantes lors de votre invocation et nous avons dû vous soigner en urgence.
Tu ouvris la bouche pour répondre mais rien ne vint, tant la surprise et les questions se bousculaient. Toi d’ordinaire possédant une compréhension rapide et logique, te trouvait complètement démuni face à une situation sortant du ta cadre de ta vie originale. Tu ne pouvais faire l’impasse sur le fait que tu n’étais plus chez toi. Un autre continent ? Non, pas dans le monde connu. Et il n’y avait personne de vivant sur des kilomètres à la ronde. Alors des gens capables de te sauver et de t’amener dans un endroit aussi calme… Tu réussis à t’arracher un mot, le plus important de tous.
- Invocation… ?
Cela sonnait étrangement à tes oreilles. Bien que les Arts Martiaux soient nombreux et important, tu n’avais jamais entendu un tel mot. Du moins, pas dans un tel contexte. La porte s’ouvrit un peu plus brusquement et une deuxième personne pénétra. Un homme, portant une tunique différente et à l’allure fatigué. Son regard évoqué une personne qui a autre chose de bien plus important à faire que de se retrouver dans cette pièce.
- Ça, j’peux t’aider pour comprendre. Ton monde, tu peux l’oublier, tu es à Portalia ici. Lors d’ton passage, tu as reçu une quête, tu dois la résoudre pour maintenir l’Ordre face au Chaos. Ah et tant qu’j’suis là, tu peux m’indiquer si ton monde fait partie d’ceux qui sont indiqué sur c’papier ?
Il déroula un parchemin qu’il te mit sous le nez sans ménagement. De moins en moins agréable et compréhensif, tu plongeas le nez dans ce qu’il te montrait. Tu remarquas tout de suite des caractères et un langage que tu ne connaissais pas. Pourtant, étrangement, tu parvenais à le lire et le comprendre. Le parcourant rapidement, tu secouas la tête pour lui signifier qu’il n’était pas dessus. Le représentant poussa un soupir, roula le papier et se détourna.
- Dommage, ça aurait fait ça d’moins à faire… Des qu’tu s’ras rétabli, tu devras passer à la Guilde pour nous donner ton identité, tes pouvoirs, ce genre de chose... Mais aussi décrire d'où tu viens, qu’on l’consigne avec les autres. Sur ceux, j’aimerais bien passer la journée à bavasser mais je suis déjà en retard.
Il disparut aussi vite qu’il était entré dans ta vie. Clignant des yeux, tu te massas un peu les tempes pendant que la religieuse tentait du mieux qu’elle pouvait pour t’expliquer la situation. La lumière que tu avais vue et traversé était un portail d’invocation, utilisé pour faire venir des personnes d’autres monde à Portalia.
- Ceux-ci doivent ensuite accomplir la quête qui leur a été confié pendant le voyage. Elle est la même pour tout le monde.
- Une quête… ? Je ne me souviens pas avoir entendu quoi que ce soit...
Elle se mit alors à le réciter, d’une intonation presque cantique. C’est alors que cela te revint en mémoire, cette voix. Les mots n’étaient pas audibles mais, en l’écoutant, tu pouvais retrouver chaque phrase et intonation qui t’avait été dit. Tu avais du mal à concevoir qu’un tel univers t’avais appelé. Chez toi, ce n’était pas vraiment l’Ordre que tu incarnais. Au contraire de cela, tu l’as plus bouleversé que conservé. De nouveau, tu bougeas les jambes et tu te levas. Cela t’arracha une légère grimace mais rien d’insurmontable. Tu avais connu bien pire par le passé.
- Je ne vous remercierais sans doute jamais assez pour les soins que vous m’avez donné. Néanmoins, j’ai toujours suivi mes propres convictions et voies. Je déclinerais donc cette quête et ferais ce dont j’ai envie.
Personne ne t’avait jamais donné d’ordre. Des conseils, des avis, des recommandations, tu le prenais en compte. Mais ici, on parlait d’une entité supérieure. Tu tenterais ta chance en l’affrontant si besoin. Une fois sur pied, tu vis ton manteau lavé et rafistolé sur le dossier d’une chaise, non loin de toi. Il t’avait accompagné pendant un moment, cadeau offert par la personne qui a été la première à croire en toi. Il reste cher à ton cœur et tu étais heureux de ne pas l’avoir perdu.
- Je… Vous… Ne pouvez pas refuser la quête ! Tous les invoqués doivent la suivre, pour sauver ce monde du Chaos !
La religieuse avait presque crié en disant cela, surpris par un refus. Cela ne devait pas arriver souvent. Elle se rapprocha de toi et posa sa main sur ton épaule, comme pour te stopper. Instinctivement, ta main dégaina ton épée, qui n’était pas à tes côtés. Pourtant, celle-ci se matérialisa entre tes doigts quand la lame se posa contre la nuque de celle qui avait osé te toucher. Étant le premier surpris par cela, tu ne le laissas pas transcrire sur ton visage et releva simplement le menton pour la toiser.
- Sans vouloir vous offenser, je n’en ai rien à foutre de cette Quête. Vous m’avez offert une seconde vie et je compte bien l’utiliser comme je l’entends.
Te détournant d’elle, tu rengainas Fleur et l’attacha à ton flanc gauche. Tu claquas la porte derrière toi et sortie du bâtiment sans vraiment te presser. Tu ruminais sur la route toutes ses informations que l’on venait de te délivrer ainsi que de fait bizarre. En premier, cet étrange pouvoir qui avait permis à ton épée de venir dans ta main. Tu te concentras en ouvrant la paume et la lame se matérialisa de nouveau. Très étrange mais pratique. Il faudrait faire quelques manipulations pour voir comment cela fonctionne.
L’autre point qui te chagrinait presque était la présence disparut de ta lame. Elle était imprégné d’une aura de désespoir et de tristesse suite à un rituel des plus sinistre dont la pierre, qui a permis de forger cette épée, fut imprégné. Elle prenait la forme d’une dame et accentuait tes émotions négatives et ta puissance quand cela était nécessaire, quand tu hésitais. Cela signait un vrai tournant par rapport à ton ancienne vie, qui s’étiolait complètement. A tes yeux, elle restera toujours Fleur-de-Neige.
Sortir du bâtiment ne fut pas difficile. On ne chercha pas à t’arrêter mais cela ne voulait pas dire qu’on ne te regardait pas avec curiosité. Si cela fonctionnait comme par chez toi, il est probable que des types comme celui qui est venu tentent de t’embrigader de force dans la Quête. A peine arrivé et tu allais devoir t’opposer aux règles et au mode de vie de ce monde. Ce n’est pas comme si c’était la première fois après tout mais tu aurais aimé avoir un peu plus de tranquillité. Avec tout ce que tu as vécu, c’était la moindre des choses.
Le soleil illumina ton visage, te faisant plisser les yeux. Sans que tu saches pourquoi, tous tes sens se réveillèrent un peu plus intensément, comme si chaque odeur, chaque couleur, chaque son se révélaient plus puissant que tout ce que tu avais pu ressentir par le passé. Ce fut tout autant agréable qu’intriguant. Tu te sentais aussi un peu plus lourd, maintenant que tu mettais un pied dehors. Tu avais du mal à retrouver tes marques, tes mouvements se faisant plus lent. Il allait falloir faire quelques expériences pour comprendre ce qu’il te passait.
A mesure que tu explorais la cité, il y avait tellement de fait qui aurait pu te faire te stopper et tenter de comprendre. Déjà, la diversité de la population. Il est vrai que tu ne t’y attendais pas mais la quantité de race non-humaine au sein de la population de Portalia te troublait. Tu ne pouvais mettre de nom dessus donc tu t’en inventais pour le moment. C’est certain que l’on te les donnera plus en détail dans le futur. Pour le moment, ce n’était pas ta priorité. En tout bon Artiste Martial qui se respecte, cela te démangeait de ne pas tester un minimum tes compétences actuel.
On te guida en direction de l’aire d’entrainement, qui se trouvaient dans les alentours de la cité-forteresse. On t’expliqua rapidement que c’est là que tout le monde commençait son entrainement pour les nouveaux arrivants. Comme toi donc, avec une forte insinuation. Les habitants devaient tellement voir et croiser des invoqués que tu ne pouvais te cacher de cela. Au moins, ils étaient agréables avec toi, ce qui permettait de faciliter la discussion. Tu traversas donc les différents quartiers, dont la périphérie de la ville qui regorgeait de magasin en tout genre. Tu ralentis un petit peu à ce niveau là quand tu croisas différente forge.
Tu notais dans un coin de ton esprit qu’il te faudrait repasser par-là, histoire de voir le travail que pouvait fournir les gens d’ici. En fonction de comment se déroulerait le futur et de tes envies, il est possible que tu tentes d’utiliser une des forges pour ton usage personnel. Serait-il compréhensible au vu de ta situation, au point de te laisser y accéder ? Tout forgeron qui se respecte chérissait son foyer comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille. Ce sera sans doute sous la supervision de l’un d’eux. Cela ne te dérangeait pas, vous pourriez échanger sur les manières de faire, si le cœur vous en disait.
Tu finis par poser le pied sur l’étendue des alentours de la ville. Au loin, tu pouvais observer un mur d’enceinte immense, sans doute défendu par un grand nombre de gardes. Tu vis de nombreuses personnes s’affairer dans les champs et les élevages. Un léger sourire flotta sur tes lèvres alors que tu appréciais le calme régnant autour de toi. Calme qui fut par moment troublé par des éclats de voix et des tintements métalliques. Par déduction, tu suivis ses bruits pour tomber sur le fameux centre. Tu observas rapidement ce qu’il pouvait proposer, te rendant compte qu’il s’agissait de cours fait pour les vrais débutant, ceux n’ayant jamais tenu une lame de leur vie.
Tu préféras donc t’exercer seul, sur un des mannequins d’entrainement. Tirant ta lame de son fourreau, tu lui fis face, prenant une pose simple pour commencer. Tu fis d’abord quelques mouvements souple et léger, le frappant du plat de ta lame. Rien qu’avec cela, tu te rendis compte que quelque chose clochait. Tu ressentais encore ton Art mais de manière diffus. Ta puissance de frappe avait drastiquement diminué. Quand à tes mouvements… Tu possédais encore une certaine vitesse mais ce n’était clairement pas cela. Etait-ce le fait de frôler la mort ou bien de passer ce portail qui t’avait rendu aussi faible ? Sans doute un mélange des deux.
Tu passas le reste de la journée à t’exercer, tenter de retrouver ses sensations perdues qui étaient devenu des habitudes à force d’entrainement. Cela t’exaspéra avant de te décevoir. Tu avais la sensation de devoir repartir de zéro, comme quand tu étais gamin. Des souvenirs remontèrent alors que ton dernier coup balaya le mannequin qui était déjà en miette. Soufflant, tu remarquas aussi que ton endurance ne suivait plus. La dernière fois que tu avais transpiré pour de tels exercices remontait à un temps révolu. Tu n’avais pas remarqué qu’un petit attroupement s’était fait autour de toi et qu’un contingent de soldat venait dans ta direction. Celui-ci se plaça autour de toi et l’homme à l’allure fatigué de la matinée en sortie.
- Nous n’faisons pas ça d’bon cœur mais vous pouvez pas refuser la Quête de l’Ordre. Vous seriez considérez comme un hors-la-loi et j’suis certain qu’vous voulez pas finir en prison.
Fronçant les sourcils, tu te tournas vers chacun d’entre eux. Dans ton état actuel, tu avais du mal à jauger si tu serais capable de te débarrasser d’eux sans difficulté. Le doute s’instilla en toi, s’insinuant dans ta chair et ton esprit, te faisant croire que tu te trouvais plus faible que tout. Tel un nouveau-né. Pourtant, tu ne voulais aucunement avoir à faire à cette quête. Ton esprit se mit à réfléchir rapidement pour tenter de trouver une parade. Et qui pourrait convenir aux deux parties.
- Bien que cela ne m’enchante pas, je préfère encore avoir ma liberté. Néanmoins, je ne pense pas d’être une quelconque utilité pour votre Quête dans mon état. J’ai besoin de retrouver mes forces. A la place, je pourrais travailler pour la communauté. Je suis un excellent forgeron.
Ils te regardèrent de manière dubitative, comme si ta tirade était faite pour ne jamais partir sur le front. Ce qui était le cas en soit. Peut-être un autre jour mais simplement pour faire ce dont tu as envie. Mais pour cela, tu devais t’assurer de récupérer la pleine possession de tes moyens. Tu leur fis face en relevant le menton, mauvaise habitude que tu avais de toiser les gens avant. Ceux qui ne sont pas suffisamment intéressant à tes yeux.
Informations Supplémentaires
Bon, cette partie est un peu fourre-tout. Vous voulez parler de votre physique, de votre mental ou encore de votre chat alors vous pouvez. Essayez de nous parler de vous en gros.
Un Petit Mot ?
Yosh, moi c'est Kaytsak et je recherchais un forum, vu que l'ancien héroic fantasy que je faisais a fermé... Vous me semblez plus que trop bien et j'aime faire venir des personnages d'autres univers. En espérant vous croiser en rp, kiss sur vos fesses à tous !
Dernière édition par Ruyjin Wolg-Wang le Mer 12 Oct - 10:57, édité 2 fois
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