Tant de pression sur de frêle épaule, alors que son premier cri venait à peine d’être poussé. Naitre dans une famille importante, donne de grande responsabilité, même si on ne les veut pas. On n’a même pas le temps de se poser les questions que tout enfants se posent : Pourquoi le ciel est bleu ? Est-ce que qu’un escargot me voit deux fois ? Qu’est ce que je veux faire plus tard ?

Non, toutes ses questions, Benedick n’a pas pu se les poser étant enfant. Car il a rapidement compris, qu’il n’y avait pas de place pour les questions « stupides » et « inutiles » et surtout, son chemin était tracé. Il était fils unique, malheureusement pour lui. Peut être que s’il avait eu un frère, il aurait eu plus le choix. Pas si sûr.

Fils du dirigeant de la cité d’Hetacta, il a été entrainé tout petit pour sa destinée, imposée, tué Ducaïs. On lui a appris à haïr les dragons et à ne pas les voir comme des être vivants, mais comme des monstres voulant la mort de tous. Il ne vivait que pour ça, sans se poser de questions, du moins à voix haute. Pourtant, c’était un enfant intelligent avec de bonne réflexion, qui ne pouvait partager avec personne.

Parfois, il profitait que la nuit était tombée pour aller lire des ouvrages sur les multiples questions qu’il se posait. Il a toujours fonctionné comme ça. A se débrouiller seul pour trouver ce qu’il cherchait. Il ne pouvait compter sur personne à part lui-même. Enfant, on disait qu’il pleurait rarement, qu’il était fort comme son père et dur, un peu trop même. Pourtant, il pleurait la nuit quand il n’allait pas lire dans la bibliothèque familiale. C’était encore un petit secret rien qu’a lui.

Tant de facettes différentes pour un enfant qui est rapidement devenu un adolescent. Là aussi, il n’a pas pu profiter comme les jeunes de son âge. Le réveil des hormones, chercher à plaire, se faire des amis, tous ça c’était inconnu pour lui. Il connaissait cela, juste de loin, quand il observait les autres dans la rue, quand lui rentrait chez lui après l’entrainement. Ou encore, dans le peu de livre qu’il lisait. La lecture son échappatoire, il le perdait peu à peu. Les préceptes de son père prenaient de plus en plus de place. Son devoir, sa destinée, l’envahissaient.

Il grandit et devient un jeune homme fort, beau. Il faisait la fierté de son père, mais cela n’allait pas durée. Il passait ses journées soient au centre d’entrainement ou en mission. Il voulait montrer de quoi il était capable, pour monter le plus rapidement les échelons. Il voulait que son père continu de le regarder, comme un gagnant. Il n’avait pas le choix de toute façon, d’être un gagnant.

C’est comme ça qu’il devient le commandant de l’escadron Alpha à 19 ans. L’escadron qui devait anéantir Ducaïs. Il touchait de plus en plus au but et il était imperturbable. Il ne laissait aucun répit à son équipe. Il était dur et laisser les plus faible derrière lui. Evidemment, il ne laissait pas un membre de son équipe pour mort. Juste qu’il ne prenait pas ceux qui ne tenait pas la route. Il voulait être entouré des meilleurs pour accomplis son devoir.

Son grand jour fut enfin arrivé, quand son ennemi de toujours fut repérer. Un premier escadron « faible » fut envoyer pour jouer les éclaireurs et pour affaiblir la bête le temps de l’arriver des vrais héros. L’excitation était palpable, une lueur brillait dans les yeux du jeune homme. Une lueur qui disparu bien rapidement. C’est lui qui trouva Helen avec un cœur dans la main. Il fut d’abord sonné dans un premier temps. Il ne chercha même pas à porter secours à la demoiselle avant d’appeler les soldats pour emmener celle qui venait de détruire sa vie. C’est ce qu’il pensait quand il l’a vu inconsciente, fragile et frêle. Pourquoi elle ? Cela devait être moi. A partir de ce jour, la colère devint une part de lui-même. Contre elle, contre son père, contre lui-même. Comment il allait faire maintenant ?

Lui qui était d’un calme olympien, devenait de plus en plus irritable et colérique. Que ce soit avec n’importe qui. Il haussait le ton, même avec son père. Il n’avait pas peur de s’en prendre une. La plus grosse dispute fut quand son paternel lui ordonna d’entrainer la jeune Cavell, car elle devait faire honneur au titre qu’elle lui avait volé…  « La Chasseuse de Dragon ».

Benedick voua une haine envers elle et lui lui faisait payer. Il était plus dur et sévère avec elle. Espérant la faire flancher, mais cela fut le contraire. Elle devient un des meilleurs éléments de sa troupe. Il ne l’avoua à personne préférant dire le contraire et lui cracher au visage dès qu’il en avait l’occasion. Quand ils partaient en mission ensemble, le jeune homme faisait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Il en perdait parfois le but premier et un jour ce fut la fois de trop.

Il manqua de vigilance et fut blessé par un dragon lors d’une mission. Au niveau des côtés, il perdit beaucoup de sang. Il avait presque 22 ans. Il perdit connaissance et se retrouva dans un lit d’hôpital chez lui à la Capital. L’équipe médical fut sans appel, c’était finis pour lui, il ne pourrait plus aller en mission. Il devenait simplement un soldat entrainant les jeunes recrues. Ce fut une autre humiliation pour lui, mais pas la seule. Il apprit par la suite que c’était la jeune Helen qui l’avait sauvé et pour ça, elle fut nommée Cheffe de l’escadron Alpha, la sienne. Il était une déception pour lui, mais aussi son père.

Il entama une longue et douce descente aux l’enfers, qu’il choisit. Il abandonnait peu à peu son sérieux et se laissa complétement aller. Il faisait honte à sa famille en trainant tard dans les bars, allant avec n’importe qui, n’importe où pour s’adonner à des plaisirs charnels. Il était en retard pendant ses propres entrainements. Cela durant trois ans presque. Il fallut que sa mère tombe gravement malade pour qu’il arrête ses dérives et conneries.

Alors qu’avant il était absent à son poste à cause de ses soirées trop arrosées, par la suite se fut pour être au chevet de sa mère. Il lui tenait compagnie, essayer de se racheter auprès d’elle. D’être un bon fils. Il était doux et aimant. Il était un autre homme. C’est d’ailleurs avec lui qu’elle s’éteignit. Son mari, le père de Benedick n’a même pas pris la peine de se déplacer.

Le jeune homme pleura la mort de sa mère et lui promis de changer, pour elle. Il voulait qu’elle soit fière de lui. Il avait un nouvel objectif. Il se rachera une conduite et on retrouva petit à petit l’ancien Benedick. Il prenait son rôle à cœur et regagna la confiance des autres, sauf de son père évidemment. Il faisait son possible pour ignorer Helen, elle n’était rien pour lui. Sa haine était latente.

L’homme qu’il était devenu, n’était pas en paix avec lui-même. Il était changeant et instable. Il était prisonnier de ses démons, ne sachant pas comment être. Il jouait un rôle pour plaire à tous et faire oublier ses échecs. Mais rien ne s’oublie, surtout quand tout est basé sur un mensonge.

Le jour où le Dragon Roi revient, il était en repos. Il vit ses ailes dans le sien et son cœur s’arrêta de battre. Ce n’était pas possible ! Il n’était pas horrifié au contraire. Un sourire de vainqueur sur les lèvres, le Benedick de 19 ans refit surface. Il voyait cela comme une chance de se racheter de montrer que c’était lui le héros. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de réagir que la moitié de la cité fut bruler. Il essayant de rassembler ses troupes, mais tout le monde tombait un à un. Il vit son père mourir devant ses yeux, même lui n’a pu rien faire.

Il vit au milieu de la place, la jeune Helen. Elle était une proie facile, pour Cudaïs, mais pas que. L’homme se mit à courir vers elle. Pourquoi ? La tuer ? La sauver ? Même lui ne le sait pas, ce qu’il se souvient juste c’est une lumière, un discours et le sol douloureux de Portalia.

Est-ce qu’on lui offrait une chance de se racheter ? D’être lui ? Ou plutôt de ce trouver ?

Benedick n’est jamais tombé amoureux. Pourtant il est très friand de roman d’amour. Il en lisait beaucoup quand sa mère était malade et qu’il lui faisait la lecture.

Même s’il a presque 30 ans, il n’aime pas les légumes verts. Comme les enfants, il va faire la grimace et faire le tri dans son assiette. Le seul truc qui va manger c’est la salade et encore.

Il se bat avec deux épées fines, ce qui lui permets d’être agile malgré sa blessure.

Quand il est seul, il joue de la musique. Il aime le son de la harpe, surtout la nuit au clair de lune.

Il a une phobie des abeilles. Il ne sait pas pourquoi, mais il ne supporte pas le bourdonnement de ses bestioles.

Il est gaucher et ne sait pas dessiner. Même une maison ! Rien n’est droit ou alors c’est disproportionné.

Il est toujours partant pour un bras de fer, mais il est très mauvais perdant.

C’est quelqu’un malgré ses airs de très séducteur. Peu importe le sexe, il sera complimenté la personne en face de lui. Il est très joueur.

Je suis une lapine... parfois