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Morrigan
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"Théâtre de l'absurde"






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© Never-Utopia
Il n’y a pas à dire, ces guignols avaient au moins l’art de la mise en scène. Après un discours épique mais creux, Morrigan s’était retrouvé projeté dans le nouveau monde qui s’exposait devant lui. Après un fou rire nerveux sur ses prétendues vertus héroïques, le mage s’était résolu à adopter une méfiance stratégique. Pas question de croire sur parole une mystérieuse voix sortie de nulle part. Il en était la preuve vivante : il ne fallait pas se fier au premier opportuniste capable de s’insinuer dans l’esprit d’autrui comme un vulgaire parasite. S’agissait-il d’ailleurs de la réalité ? N’était-il pas encore sous le joug d’un autre télépathe qui s’amusait avec lui et les méandres de sa psyché ?

Vraisemblablement, non. Songea t-il avec un claquement de langue agacé au sursaut désagréable qu’avait fait son corps suite à la collision avec un badaud visiblement trop pressé pour ne pas le bousculer. Il faut dire qu’il ne connaissait pas de mage suffisamment puissant pour mimer à la perfection la foule dont il avait horreur. Morrigan resta planté là un moment, à observer l’effervescence autour de lui avec l’œil d’un spectateur qu’on avait obligé à assister à une représentation. Un silence absurde et détestable s’imposait maintenant dans son esprit démantibulé tandis qu’il cherchait un semblant de vie dans ces visages inconnus. L’impuissance et la frustration lui firent serrer les poings. Dépossédé de ses facultés, Morrigan avait l’impression d’assister à une drôle de mascarade dans laquelle il serait le dindon de la farce. Il n’était après tout qu’un figurant dans ce tableau de mauvais goût. Si seulement il lui suffisait de pousser ces décors grotesques pour quitter la scène et retrouver son monde d’origine…

D’accord, il était perdu. Ça lui faisait un mal de chien de l’admettre, surtout après les dernières épreuves qu’il avait traversé. Le mage devait se rendre à l’évidence : il n’obtiendrait pas les réponses qu’il souhaitait en un claquement de doigts ou plutôt, en dérobant les informations dont il avait besoin comme à son habitude. Les passants seraient probablement outrés mais pourquoi perdre son temps à poser des questions quand on pouvait accéder directement aux réponses ? Pour l’heure, Morrigan devait se résoudre à trouver un endroit plus calme dans lequel rassembler ses esprits et choisir son prochain plan d’action. Il enfila sa large capuche afin de dissimuler son visage, réflexe de son ancienne vie, et se mit à cavaler en prenant soin d’éviter au mieux la foule. D’autres badauds, plus expansifs que lui, exprimaient leur confusion de manière physiologique par des cris, des grands gestes ou encore des pleurs. Qu’ils s’estiment heureux, ils avaient au moins quelque chose sur lequel se lamenter. Au mage qu’il était autrefois, il ne restait rien. Pas un souvenir heureux auquel se raccrocher, pas même l’ombre d’un visage à haïr. Et pourtant, dieu sait qu’il avait de quoi maudire, au fond de ses entrailles.

Distrait par l’exotisme de certains êtres vivants qu’il n’aurait jamais pu inventer, même dans ses spéculations les plus folles, Morrigan avançait machinalement d’un pas pressé et fuyant. Lui qui était d’ordinaire si méthodique se désolait d’errer sans but et de façon si erratique. Avec son champ de vision réduit par le vêtement qui lui encadrait le visage, le mage remarqua à peine du coin de l’œil la grande armure immobile à quelques mètres de lui sur sa droite. Quelle ne fut sa surprise lorsque l’armure en question pivota pour lui faire face afin de se déplacer. Le choc fut presque immédiat, résonnant dans un BONG bruyamment théâtral, pas assez spectaculaire pour lui faire vraiment mal mais assez pour blesser son ego et le faire chanceler. Un peu sonné par cette drôle d’interaction, Morrigan se recula légèrement et évita de croiser le regard, sûrement moqueur, des passants. A défaut d’un visage, il pourrait détester les lois de l’inertie et de la gravité pour aujourd’hui.

Qui était le crétin qui avait voulu lui faire une mauvaise blague ?! Indigné, Morrigan avait fait volte-face pour chercher du regard le coupable. Tout ce qu’il avait réussi à faire, c’est inciter les curieux à détourner le regard sous l’impulsion de ses yeux réprobateurs. Mais aucune trace du petit malin qui avait déplacé l’armure, à sa plus grande surprise. Après tout, il n’était pas idiot, les objets inorganiques, ça ne bouge pas tout seul comme par magie… A moins que.. ?


Dernière édition par Morrigan le Sam 6 Aoû - 15:33, édité 1 fois
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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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Je soupirais. On m’avait fait pas mal naviguer ces derniers temps avec les diverses demandes de la guilde. J’avais en effet proposé mon aide pour l’administratif et autre pour montrer ma bonne foi. Je n’étais pas juste la doyenne de l’orphelinat, j’étais membre à part entière de la guilde et parfois il était utile que je montre que je pouvais aider les gens de celle-ci à certaines occasions.

Aujourd’hui, j’aidais notamment en tant que garde du corps d’un huissier qui allait prélever des taxes au divers marchands de Portalia. Cela n’avait rien d’extraordinaire ou d’ouf. C’était même très chiant. Je ne savais pas si j’étais vraiment très utile en vérité. ? Est-ce que ce genre de personne était souvent attaqué sans garde du corps ? La guilde était elle paranoïaque ? Je devais avouer me poser nombre de questions sur le pourquoi ce travail.

Je me demandais si c’était vraiment utile ou non. Pour ce qu’on m’avait dit on n’irait pas dans les quartiers nord en plus, donc pour moi peut de chance que cet homme, huissier où peu importe sa fonction, soit pris pour cible et volé. Peut-être était ce une menace envers lui alors ? Peut-être que cet huissier n’était pas un honnête homme et qu’il pourrait profiter de son travail pour se remplir les poches ? Une première possibilité qui n’était clairement pas à écarter.

Ou alors, c’était monnaie courante que ce genre de personne soit accompagné pour plus de sureté, vu qu’il transportait une certaine somme d’argent jusqu’à la guilde une fois qu’il avait fini son tour ? Même si en tant que garde du corps, je ne saurais dire si j’étais à la hauteur selon l’adversaire se présentant devant moi, je devais déjà être pas mal intimidante avec mon apparence. Peut-être pour ça alors que personne n’s’y risquait ? Surtout que je n’étais pas la seule garde du corps, mais tout de même une armure qui se déplace, surtout que j’avais pris la plus imposante de celles que j’avais, je devais imposer un certain respect.

Ce n’était pas le genre de chose auquel j’accordais la moindre importance, mais je savais que la guilde pouvait le faire eux. Mettre un rang Or ou plusieurs comme garde du corps à quelqu’un devait en dissuader plus d’un de vouloir faire les poches à notre huissier. En tout cas, on allait de commerce en commerce et du coup, ce n’était pas folichon, et je m’ennuyais. ? J’avais demandé pour l’occasion à Harmonie de s’occuper des enfants de l’orphelinat aujourd’hui.

Après tout, c’était une ancienne dont je m’étais occupé très longtemps avant que Rex ne me la vole…Enfin je veux dire avant qu’il ne l’adopte…Du coup, elle revenait souvent me voir moi et les enfants. C’était une jeune femme adorable. Surtout qu’elle avait rencontré quelqu’un depuis un moment, et elle était d’autant plus épanouie. Il semblait qu’elle avait trouvé son âme sœur vu comment elle m’en parlait chaque fois qu’on en discutait. J’étais très heureuse pour elle. Il faudrait d’ailleurs que je rencontre cet homme que je vois s’il était aussi génial qu’elle ne me le vendait ou s’il se fichait d’elle. Quand on est amoureux on ne voit pas forcément ce qui est évident pour les autres. L’amour rend aveugle parfois. Je l’avais expérimenté dans mes jeunes années quand j’étais une pastèque encore fraiche et pleine de vie. J’avais fini déçue et blessée. Je ne voulais pas qu’il arrive la même chose à ma petite Harmonie. Elle ne méritait pas ça.

Bref, on allait à un énième commerce. Celui-ci était proche de la place des Portails. L’huissier eut fini rapidement et je me retournais on était censé à aller au prochain commerce se trouvant à l’opposé de la place des Portails. Cependant, un homme me rentra dedans et je le regardais perplexe. Il ne m’avait pas vu ? J’allais à sa rencontre et m’enquérais donc de son bienêtre. Après tout se prendre une armure de pleine face ne fais pas toujours rien comme dégât. Bon après cela n’avait pas était un choc très fort, mais sait-on jamais. Je fis un signe de tête aux autres gardes pour qu’ils partent en avance. Je les rattraperais s’il n’y avait que ça.

Vous allez bien monsieur ?

Il semblait regarder autour de lui et je ne comprenais pas pourquoi.

Vous avez perdu quelque chose dans la collision peut-être ? Si c’est le cas je peux vous aider à chercher.

Je n’étais pas vraiment pressée de retrouver mon poste de garde du corps donc sait-on jamais qu’il ne me réponde oui.
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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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"Théâtre de l'absurde"






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Voilà longtemps qu’il n’avait pas été surpris. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, c’est-à-dire très peu, Morrigan avait toujours mené une vie ascétique, rythmée par une routine organisée et rassurante. Bien qu’il collectait un certain nombre de données répréhensibles, le mage avait appris malgré lui à se désensibiliser des horreurs commises par les hommes. Cette dissociation forcée lui avait fait croire qu’il n’avait désormais plus grand-chose à apprendre, en dehors du développement de ses capacités télépathiques intrinsèques. Morrigan n’était plus en âge de se laisser émerveillé par de nouveaux fantasmes utopiques ou des idées fantaisistes, du moins, c’est ce dont il s’était convaincu en dépit de sa jeunesse. Est-ce que sa vie d’autrefois était triste pour autant ? Ça, il l’ignorait vu le peu de souvenirs qui s’agitaient à la surface.

Toujours est-il qu’il avait écarquillé largement les yeux, tout en recouvrant son nez endolori de sa main droite. Il ne rêvait pas, l’imposante armure s’était adressée à lui, et ça, c’était digne d’intérêt pour l’esprit scientifique qu’il était. Le mage en aurait presque oublié son embarras et sa volonté de rester discret afin de trouver une solution à ses problèmes par ses propres moyens. Heureusement, les picotements lancinants qu’il ressentait au milieu de son visage le rappelaient à la réalité. Il grimaça un sourire à l’intention de l’inconnue faite de métal tout en se retenant de la dévisager, curieux de connaître la nature d’une telle enveloppe.

« Je vais bien, merci. Inutile de vous inquiéter. » lâcha t-il en tentant de rester digne malgré son nez rougi et enflé. La fierté était un meilleur moteur que la douleur.

Dans quel monde était-il diable tombé ? Ça ne choquait personne qu’une armure géante d’approximativement deux mètres de haut soit plus polie et respectueuse qu’une foule humanoïde ? Et puis, ils pouvaient bien rire. Rien de tout cela ne serait arrivé s’il était encore capable de sonder les esprits… On ne croise pas des armures douées de la parole à tous les coins de rue, de ce qu’il sache. Enfin, le mage doutait de tout désormais. Avec sa mémoire vacillante, il ne serait même pas étonné d’apprendre que c’est lui qui avait omis ce fragment de la réalité. D’ailleurs, serait-il capable de déchiffrer l’esprit en face de lui dans des circonstances normales ? Ses capacités pouvaient-elles s’appliquer à des créatures inorganiques ? Tant de questions auxquelles il ne pouvait pas répondre sans être explicitement intrusif. Pour l’heure, il devait rassurer sa drôle d’interlocutrice.

« Je n’ai rien perdu, si ce n’est un peu d’amour propre. » plaisanta t-il, plein de dérision, afin d’apaiser les choses et de se laisser l’occasion de passer à nouveau inaperçu dans le troupeau de passants.

Il faut dire que cette armure était une alliée de taille pour affronter le flux continuel de piétons. Ce n’est pas elle qui allait se faire bousculer et engloutir par la masse empressée. Il le voyait bien à l’attitude beaucoup plus prudente des Portaliens autour d’eux. Voilà pourquoi il tenterait de la garder encore un peu auprès de lui.

« Non, pour être honnête, j’ai perdu mon chemin. » dit-il avec plus de sérieux cette fois-ci. Il ne lui dirait pas qu’il avait également perdu une bonne partie de sa mémoire. Après tout, ce n’est pas quelque chose que l’inconnue pouvait l’aider à chercher sur les pavés.

« Si vous aviez la bonté de m’indiquer la direction pour retourner dans mon monde d’origine, cela m’arrangerait. » conclut-il sans se douter une seule seconde de l’absurdité de ses propos.

Morrigan refusait de croire qu’il était condamné à rester ici alors qu’il avait une enquête doublée d’une vengeance à programmer. Après tout, avec toutes ces civilisations et magies différentes, il devait bien exister un moyen de rebrousser chemin. N’était-ce pas le propre du progrès et du multiculturalisme ? Le mage avait gardé son calme depuis son arrivée en dépit de tous les récents événements. Il se sentait tellement en dehors de lui-même, que son propre cerveau avait choisi de le préserver en lui faisant croire que tout autour de lui était parfaitement rationnel, à commencer par la forme atypique et impressionnante de son interlocutrice. Le fait qu’elle puisse utiliser sa force colossale contre lui ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Son instinct de survie l’avait quand même conduit à rester poli, comme quoi ses fonctions cognitives n’étaient pas toutes aussi cassées qu’il l’imaginait. C’est toujours ça de pris.
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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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L’homme face à moi semblait des plus surpris face à moi. Je me demandais pourquoi ; Bon certes, une armure qui marche toute seule, y en a plus d’un que ça surprend, mais cela faisait un moment que j’étais à Portalia à présent. Surtout qu’avec la diversité du coin, j’étais loin d’être la personne la plus bizarre marchant dans ses rues. Du coup, cela soulevait plusieurs questions de mua part notamment savoir s’il était là depuis longtemps où s’il était un nouvel invoqué ? Et si c’était le cas, pourquoi aucun membre de la guilde ne l’accompagnait ? Me trompais je ? Un nouvel arrivant se devait d’être accompagné afin qu’il puisse savoir où il était tombé. Mais il était peut-être un natif où un ancien invoqué et ne sortait juste pas beaucoup ? Je n’en savais rien, mais sûrement que notre discussion amènerait la réponse toute seule sur le tapis.

Cependant, il semblait avoir été plus ou moins blessé par notre collision. Son nez avait l’air de lui faire mal vu qu’il le tenait. J’espérais que ce n’était pas cassé Elim saurait davantage quoi faire dans cette situation plus que moi. Bon certes quand ça arrivait aux enfants j’étais au taquet, mais là ce n’était pas un enfant qui me faisait face donc autant dire que le pansement ferait une taille différente que ceux auxquels j’étais habitué.

Vous êtes sûr ? Je connais un bon médecin au cas où. Et j’ai des pansements sur moi pour votre nez ou ailleurs si jamais vous avez mal ou saignez dis-je en montrant les pansements.

Quand il me fait savoir qu’il n’avait rien perdu je fus soulagé. Je n’étais pas une experte dans la recherche de petit bibelot dispersé dans Portalia. Je n’avais pas vraiment une vue d’aigle, et niveau maladresse je me posais en numéro un sans mal vu comment j’étais pataude et pas très douée de mes dix doigts. Enfin dix doigts...tout dépend de l’amure que je revêtis en vrai, je pourrais en avoir moins comme plus, étant un spectre cela importait peu en vérité.

Désolé pour la collision. Je pensais être assez visible...J’ai l’habitude qu’on m’évite assez bien. Mais ne vous en faites pas, les gens d’ici ne sont pas trop regardant sur les chutes et autres. C’est assez normal dans cette partie de la ville. La place des Portails fait venir des aventuriers de bien des mondes, il y a de quoi tomber des nues parfois dis-je amusée.

Les gens comme je l’avais dit précédemment me voyait de loin et ‘espace autour de moi était donc assez bien libéré sans que je n’aie à pousser des gens. Cela avait quelques avantages d’être à la fois imposante et impressionnante. Au moins, il avait le temps de se remettre de ses émotions personnes ne l’embêteraient tant qu’il serait avec moi.

Vous avez perdu votre chemin ?C’est à dire ? Vous voulez peut-être de l’aide à ce, sujet ? Je faisais garde du corps, mais si vous avez besoin mes autres camarades s’en sortiront très bien sans moi.

Il finit par me demander de l’aider à retourner dans son monde d’origine et je me masse la nuque même si en tant qu’armure c’était compliqué de vraiment me caresser la nuque. Fin vous comprenez quoi.

Pour être toute à fait honnête avec vous, ce n’est pas aussi simple malheureusement. Bon nombre d’invoqué dans ce monde ne sont jamais rentrés chez eux. En vérité aucun n’a jamais réussi pour le moment. Si vous êtes arrivé il y a peu vous avez dû avoir le speech sur la quête les sept rois et blablabla. En gros tant que cette quête n’est pas entreprise et résolue aucune chance de retour dans votre monde mon ami, j’en ai bien peur.

Je ne savais pas vraiment comment dire les choses de manière délicate à cet instant précis. Ce n’était pas moi qu’on avait mis à l’accueil des nouveaux et il y avait une raison.

Je fais partie de la Guilde qui est la grande instance dans ce monde. Ils vont vous aider à vous familiariser à ce monde, vous donnez un lieu de vie et un travail le temps que vous vous acclimatiez et sachiez ce que vous voulez entreprendre ici. Je peux vous servir de guide si vous le désirez.
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Il lui faudrait du temps pour s’acclimater aux subtilités de cette ville. Pas sûr que ses souvenirs lui auraient été d’une grande utilité pour affronter l’altérite qui sillonnait ce drôle de monde. Rien n’avait de sens pour le moment. A commencer par la voix douce et les propos altruistes de son interlocutrice qui contrastaient avec son apparence massive et architecturale. Morrigan savait bien qu’on ne pouvait juger un livre à sa couverture mais pas de là à renverser complètement sa réalité et les idées reçues dûment acquises au cours de ces vingt-huit dernières années. Il fronça légèrement les sourcils, interloqué par les paroles saugrenues qu’il entendait. Le mage secoua légèrement la tête d’un air embarrassé.

« Tout va bien, vraiment. Ce n’est rien, une égratignure tout au plus. » lâcha t-il en grimaçant un demi sourire qui se voulait rassurant.

L’intention était délicate mais on n’avait jamais vu un idiot se pavaner avec un pansement sur le pif après une fâcheuse rencontre… A moins qu’on ne puisse panser un ego blessé, il n’était pas question d’envisager un tel traitement. Et dans quel monde une armure géante se promenait-elle avec une panoplie de sparadraps ? Morrigan écoutait l’infirmière du jour en tentant d’ignorer les questions qui se bousculaient dans sa tête. Même pour lui, ça faisait beaucoup d’informations à ingurgiter.

Il aurait dû être plus attentif, voilà tout. Hors de question de l’admettre de but en blanc, le sourire entendu qu’il esquissa suffirait amplement à lui montrer qu’il acceptait ses excuses et qu’il n’y avait pas lieu de se faire un sang d’encre. A dire vrai, le mage s’était habitué à ne plus tenir compte de son environnement immédiat grâce au flux de pensées qui lui indiquait instinctivement où se trouvait d’ordinaire les passants sur son chemin. Ça lui pendait au nez dans tous les cas, même s’il ne sentait plus vraiment le sien à l’heure actuelle. Quoi qu’il en soit, le discours de l’inconnue lui confirmait sa première impression : il s’agissait d’une alliée de taille, dans tous les sens du terme. Ce foutu portail avait au moins eu le mérite de le faire tomber sur une aide providentielle.

« Et bien… Je ne voudrais pas abuser de votre temps ou de votre gentillesse mais si vous me le proposez, j’accepte volontiers la visite guidée. » dit-il pris de court et dépassé par les événements en ôtant la capuche de son visage.

Il n’était pas dans ses habitudes de demander de l’aide mais il n’était pas fou et sauvage au point de refuser une main tendue -ou plutôt un gant de métal amical dans le cas présent- dans une situation pareille. Morrigan s’était d’ailleurs bien gardé de lui dire qu’il s’était justement évertué à éviter la guilde à son arrivée. Il n’avait certainement pas envie de se farcir d’autres discours grandiloquents et sa méfiance habituelle le poussait à observer avant d’interagir avec un groupe. Pas question de se laisser bercer d’illusions et de propagande indigeste sans s’être déjà forgé sa propre opinion. Sans compter que l’inconnue avait l’air d’avoir bon cœur, malgré toute l’indélicatesse dont il pouvait faire preuve, Morrigan ne souhaitait pas la heurter ou causer du tort aux siens en communiquant ses soupçons à l’égard de sa communauté.

Sa drôle de guide improvisée semblait sincère. Bien entendu, le mage devrait faire avec, étant désormais incapable de le vérifier par ses propres moyens. Il était déjà tombé bien bas alors inutile de jouer au profane effarouché, il n’avait plus rien à perdre. Son instinct lui disait qu’elle n’avait pas menti à propos de son retour au bercail, si tant est qu’une armure géante puisse mentir. Morrigan ne savait pas encore quels concepts pouvaient s’appliquer aux individus du nouveau monde. Il n’avait pas le choix, il fallait s’en remettre au bon vouloir d’une colosse de métal.

« M’enfin, seulement si vous êtes sûre de ne pas trop leur manquer... » lâcha t-il en désignant du menton ses compagnons d’infortune déjà éloignés.

La question était bien entendu rhétorique. La distance qui les séparait de la garde du corps et la désinvolture dont ils avaient fait preuve en ne se retournant pas une seule fois suffisaient à lui confirmer que ça ne serait effectivement pas le cas.

« Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour votre honnêteté. Je crois que je préfère vous rencontrer mille fois dans ces circonstances » argua t-il en désignant son nez rougi et la collision qui l’avait induit avant de poursuivre sa comparaison « que d’écouter une fois de plus ce blabla générique et invraisemblable. »

Morrigan espérait secrètement que l’armure à ses côtés démentirait les propos qu’il avait entendu à son arrivée. Après tout, tout ça n’était qu’une mascarade n’est-ce pas ? On n’arrachait pas les gens de leur monde en les dépossédant de leur vie pour une quête cosmogonique qui ne les concernait pas ?

« Si vous voulez bien... » dit-il en désignant la rue avec une révérence de la main, bien décidé à découvrir cette ville sous l’égide de cette grande armure « Je vous suis. Inutile de dire que je veux tout savoir » conclut-il avec un sourire ambitieux et à peine moins figé que ses précédentes tentatives.
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Fallait vraiment que j'arrête de m’inquiéter autant pour tout le monde. Je connaissais cet homme depuis genre dix minutes et je le prenais pour l’un de mes enfants. Je n’étais vraiment pas bien moi. Il devait se dire que j’étais lourde en plus. Déjà que parler avec une armure ça fait toujours bizarre la première fois, alors voir qu'en plus celle-ci joue la mère poule, il y a de quoi être déboussolé pour n’importe qui…Il secoua la tête me disant qu’il n’avait pas besoin de pansements et que tout allait bien. J’avoue qu’il devait se demander d’où je les sortais...Une armure n’est pas vraiment connue pour avoir de poches.

Très bien, n’hésitez pas si jamais il y a besoin, j’ai ce qu’il faut.

Quand on savait mon métier c’était facile de savoir le pourquoi je me baladais avec des pansements sur moi. Etant doyenne de l’orphelinat combien de fois par jour j’avais un enfant qui se blessait ? Honnêtement, ça dépend vraiment des jours. On n’est jamais trop prudents en tout cas. Vu comment les enfants sont casse-cou il vaut mieux prévenir que guérir pour éviter les surprises.

Bon en tout cas j’étais fixée par la suite. Il s’agissait bien d’un nouvel arrivant. J’étais certes franche, mais mieux valait qu’il sache plutôt qu’il continue de croire à un potentiel retour chez lui. Cela n’avait encore jamais été le cas. C’était soit les nouveaux invoqués s’adaptaient à la vie ici soit ils mourraient sur le champ de bataille contre des créatures du chaos. Enfin quand ils ne se faisaient pas trucider d’autres façons dans les coins de Portalia moins portée sur la légalité...Mais on va éviter de lui balancer ce genre de chose, je lui en disais déjà beaucoup. Et ça ne devait pas être évident à prendre en compte. Sûrement qu’il devait penser à ce qu’il laissait derrière lui. Famille, enfant, ou autre. Être invoqué n’est pas forcément simple, même si certains invoqués se retourne contre les natifs par la suite alors qu’ils n’ont rien à voir dans tous ça non plus. C’est l’Ordre et le Chaos qui ne demande pas nos avis respectifs. C’est si facile de jouer avec la vie d’autrui quand on est une entité cosmique...

L’homme face à moi n’avait pas l’air de m’en vouloir en tout cas et tant mieux. La collision n’était vraiment pas faite exprès ni voulue. Surtout qu’avec ma carrure même quand je veux être douce je suis bien souvent trop brutale et pataude. C’est assez chiant. Je n’avais pas ce souci là quand j’étais une pastèque...J’esquisses un sourire même si en ma qualité d’armoire à glace de métal, ça ne se voit pas. Aucune de mes expressions ne se voient et c’est bien souvent un problème. Difficile d’être expressive quand le seul truc de votre corps vraiment vivant c’est votre regard bleu et profond de spectre qui fout les jetons.

Vous n’abusez pas bien au contraire, il vaut mieux qu’un membre de la guilde vous accompagne pour que vous ne soyez pas trop perdu. Parfois j’avoue qu’ils en envoient trop de gens pour accueillir les invoqués. Un troupeau c’est un peu beaucoup et trop impressionnant. Cela n’envoie pas forcément toujours le bon message.

Je n’aimais pas trop comment on s’y prenait parfois. Et je n’étais pas toujours d’accord non plus avec la Guilde sur certaines choses. Comme le fait que l’Orphelinat soit dans les quartiers nord, les quartiers les plus dangereux de Portalia. Ils faisaient bien souvent la sourde oreille et quand je haussais la voix, ils me sortaient des excuses bidon du genre, nous n’avons pas la place de bâtir un autre orphelinat ailleurs. Tu parles charles...Ils n’en ont juste rien à foutre car ce sont des gosses et qu’ils ne servent pour le moment aucunement à la ville. Cela veut dire quoi exactement ? Qu’on devrait laisser crever les gamins invoqués sous prétexte qu’ils ne sont pas en âge d’aider la cité ? C’est totalement injuste et déraisonné.

Je ne leur manquerais pas. Je pense plus qu’ils m’envient parce que je vais échapper à ce boulot de garde du corps chiant et sans action mais pas eux dis-je d’un air rieur.

Si je pouvais l’aider la Guilde m’en remercierais tout autant. S’il restait seul, il pourrait bien se faire recruter par l’église ou les dark souls ce qui n’était pas spécialement une meilleure chose. Bon les Dark Souls pour être honnête je ne savais pas trop quoi penser d’eux. Quant à l’église, je m’en méfiais comme de la peste après le procès contre Gemini qui avait mené à sa mort prématurée. Pauvre enfant...elle ne méritait pas ça. Je me sentais responsable. Je ne l’avais pas bien guidé et elle n’avait pas pris l’un des meilleurs chemins, même si elle avait gardé un bon fond ça je n’en doutais pas. Gemini était une bonne gosse mais également l’un de mes plus grands regrets.

Je ne suis pas vraiment dans la tact, mais je penses que dire ce genre de nouvelle ce n’ait pas aidé que de tourner autour du pot non plus. Il faut parfois savoir arracher le pansement d’un coup. Et je comprends pour le blabla, je suis pas trop portée sur les cérémonies et tout ça, donc je me ferais simplement guide et répondrais à toutes les questions que vous avez.

J’allais sûrement lui dire des choses qu’il n’aimerait pas mais je ne pouvais pas y faire grand-chose malheureusement. J’avais été moi aussi à sa place, fut une lointaine époque. Ce jeune homme était en tout cas charmant et connaissait une certaine étiquette vu sa façon de me dire qu’il me suivait et que je pouvais leader le chemin. Je m’élançais donc sur le revenant un peu sur la place des Portails.

Cet endroit est la cité de Portalia, et cette place est la Place des Portails. C’est ici que les invoqués arrivent. C’est également ici que vous trouverez les divers portails pour les zones hors de Portalia. Je vous déconseille fortement d’y aller seul peu importe la raison, il y a bon nombres de créatures dangereuses en dehors de ces murs qui vous attaqueront à vue.

Je lui montre une enseigne.

Si vous aimez lire ou vous documentez vous avez là, la Librairie d’Yseult. C’est la boutique d’une de mes anciennes pensionnaires, je vous la conseille. Après je ne veux pas vous assommer de trop de choses donc je préférerais que vous me posiez des questions et si jamais vous voulez plus de détails je vous en donnerais. Comme ça on évitera de trop déborder sur des sujets qui ne vous intéresseraient pas.

Après tout, j’étais un guide, et surtout je ne voulais pas reprendre le rôle des autres pompeux devant les portails en attente de nouvelles têtes fraîches.
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Les circonstances avaient été plus que clémentes avec lui. Non content de prendre le risque de se faire bourrer le crâne par des discours emportés et chauvinistes, le mage avait préféré se faire le plus petit possible afin de profiter de la foule pour faire cavalier seul. Mais voilà qu’une guide unique en son genre s’était imposée à lui et elle était en tout point fascinante. En dehors de sa forme spectaculaire, la dame qui semblait habiter cette armure faisait preuve d’une patiente et d’une tendresse déroutantes. Morrigan avait bien essayé de lire un semblant d’expression faciale sur son heaume mais sans succès. Il en avait déduit qu’elle avait développée une voix douce et des méthodes de communication apaisées afin de palier à ce désavantage social. Le mage avait vu des expériences étonnantes par le passé où une créature, privée de l’un de ses sens, compensait en sur-développant une autre de ses facultés cognitives. Est-ce que cette déduction pouvait s’appliquer à l’art du langage ? Il l’ignorait mais sa théorie lui semblait pertinente. Pour l’heure, il n’allait pas traiter son interlocutrice comme une bête curieuse, elle lui inspirait trop de sympathie pour cela. Il faut dire qu’il n’aurait pas pu rêver mieux : un dévouement charitable sans excès de zèle dans une armoire à glace en métal intimidante.

« Alors je serais ravi de nous arracher mutuellement à des formalités pénibles et vides de sens. » Plaisanta t-il à son tour avec un rictus mutin lorsque sa guide partagea l’ennui que lui inspirait sa mission originelle du jour.

Il écouta poliment son avis, plutôt nuancé, sur les méthodes de la guilde. Contre toute attente, tous les membres de cette grande communauté n’étaient pas bêtement aveuglés par leur doctrine, c’était bon à savoir. Peut-être que les idéologies qui s’articulaient dans ce monde étaient moins binaires et manichéennes qu’il se l’imaginait. Morrigan aurait bien été curieux d’être une petite souris dans l’esprit de l’inconnue, elle semblait en connaître un rayon sur les intrigues politiques de Portalia. Bien sûr il s’agissait avant tout de curiosité et d’instinct, le mage ne comptait plus offrir ses services à des causes perdues tel que l’espionnage, même lui avait appris de ses leçons, de la manière la plus amère qu’il soit. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher encore aujourd’hui de partir à la pêche aux informations. Comme si son esprit disloqué cherchait à tout prix à combler de vide avec de nouvelles données avidement acquises.

« Encore cette histoire de pansements... » dit-il faussement songeur en trottinant tranquillement derrière elle. « Je vais finir par croire que vous vous occupez de tous les chatons égarés sur le bord du chemin... » Une soignante peut-être ? Ou un métier en rapport avec l’aide à la personne, c’est en tout cas ce que son instinct lui criait. Il lui laisserait le temps de répondre à sa curiosité impulsive.

Un large sourire fendit les commissures de ses lèvres lorsque sa guide lui fit la proposition de répondre à toutes ces questions.

« Voilà une proposition bien ambitieuse… Combien de temps vous avez devant vous ? Un siècle ou deux ? Croyez-moi, vous seriez surprise du nombre de questions qui me brûlent les lèvres. Je compte bien vous épargner pour la plupart, une prise en otage dès le premier jour, ça fait désordre. » ponctua t-il d’une grimace chargée de dérision.

Morrigan la devinait suffisamment intelligente pour comprendre le second degré, gage de l’estime qu’il lui témoignait. Il était surpris de la fluidité de cet échange comme si leur étiquette trouvaient sa source dans un domaine commun. Ça lui donnait envie d’en apprendre davantage sur elle, dans l’espoir de débloquer quelques mystères sur ses propres origines. En attendant, il prenait connaissance du fonctionnement de la place des portails et tenta de graver dans son esprit l’emplacement de la librairie d’Yseult. La boutique avait l’air charmante et la compagnie des livres lui était souvent rassurante et bénéfique, elle avait tapé dans le mille en lui donnant cette adresse. Il se retourna à contrecœur en direction des portails qui jalonnaient la place afin de les considérer un instant.

« Et vous savez, de source sûre, qu’aucun de ces Portails ne mène dans une autre dimension ? Est-ce que des recherches ont été menées en ce sens ? N’est-il pas possible d’inverser le flux directionnel d’un portail externe ? Savez-vous calculer à l’avance si un portail va apparaître et les coordonnées géographiques de l’autre monde sont-elles recensées à l’échelle du multivers ? Bien sûr, il faudrait des outils astronomiques d’une grande précision mais il doit bien exister des experts ici, surtout avec les invocations. Qui s’occupe d’ailleurs du pôle de recherches ? Comment sont subventionnés les chercheurs ? Est-ce que la politique de Portalia les encourage à trouver des solutions au moins ? »

Il l’avait prévenue, les questions fusaient dans son cerveau curieux et intéressé. Il ne perdait pas le Nord, à se demander comment utiliser cette donnée à son avantage. Morrigan n’avait absolument pas baissé les bras lorsque son interlocutrice lui avait dit qu’il n’existait pas de moyen de retourner chez eux, dans leur monde d’origine. Que cela ne tienne, d’autres érudits devaient bien être sur le coup, des esprits brillants, il y en avait partout dans le multivers, à n’en point douter.

Morrigan manquait parfois de considération pour les autres, il n’imaginait pas une seule seconde avoir potentiellement perdu son aide du jour avec son flux de questions pointues. Il se contenta d’un petit geste de la tête entendu, toujours convaincu de l’intelligence de sa guide.

« Prenez le temps de me répondre, j’ai conscience que cela fait beaucoup de questions d’un coup. Permettez-moi juste d’en ajouter une dernière sur le tas, de la plus haute importance. Connaissez-vous un télépathe à Portalia ? Ou n’importe qui ayant la capacité d’interférer avec l’esprit humain, je vous serais plus que reconnaissant de me mettre en relation avec une telle personne. » lâcha t-il plus calmement en ayant retrouvé son flegme et ses manières cérémonieuses habituelles.
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Il semblait content de ne pas tomber sur le guide prise de tête qui allait lui bourrer le crâne avec des sempiternels excuses bidon et autres règles barbantes. Et je n’étais pas comme ça de toute manière. Certes, j’avais des règles, mais ça c’était quand j’étais avec les enfants, il n’avait donc pas de souci à se faire. Du moment qu’il restait poli et sympathique à mon égard je ne m’énerverais pas. Il était vrai cependant que ce n’était pas forcément génial de communiquer avec moi. Je ne suis pas quelqu’un de très expressif avec ma condition mais j’avais développé un langage corporel et oral qui permettait de pallier cela je pense. De toute façon, j’avais toujours été du genre patiente et douce dans ma nature profonde avec les gens que j’aimais donc cela n’avait pas été bien compliqué de m’adapter avec ce nouveau corps qui était le mien. Les expressions me manquaient mais je faisais sans, je n’avais pas grand choix de toute manière. Il n’existait pas encore d’armure vivante avec la possibilité d’expression. Peut-être qu’un jour j’essayerais de donner ce défi à un forgeron pour voir si je pourrais avoir une belle armure me permettant de m’exprimer avec un sourire sincère et franc.

Vous m’en voyez ravie. Vous m’avez l’air fort sympathique et pas du genre à boire les paroles des gens sans avoir un minimum d’esprit critique. C’est très bien comme attitude. Il faut savoir faire ses propres expériences et ses propres opinions sur les choses.

Je lui fis savoir en tout cas que même si j’étais dans la guilde je n’étais pas friande de tout ce qui s’y passait. J’avais ma propre opinion comme dit tant tôt et sur certaines choses ils auraient à faire des choses pour améliorer tout ça. Mais bon, ma parole ne valait pas grand-chose vu que j’étais seule. Parfois, je trouvais ça vraiment injuste d’ailleurs. D’où est ce que le fait qu’on soit seul à plaider sa cause serait insuffisant pour que ça change ? Justement je me plains, tout le monde ne le fait pas. Y en a plusieurs qui préfère ne rien dire plutôt que de se plaindre. Ils veulent rester dans leur mal être. Moi j’essayes de faire quelque chose pour que ça change, cela devrait compter bon sang !

Je rigole quand il me dit que je parlais trop de pansements. C’était plus fort que moi. Il était vrai qu’on pouvait se poser des questions sur ma profession avec ce genre d’objets.

Les chatons errants au bord du chemin ? En vérité ce n’est pas vraiment si éloigné de la vérité je dirais. Juste que ce ne sont pas des chatons, mais des enfants des rues. Je suis la doyenne de l’orphelinat et je m’occupe de tous les enfants qui n’ont plus de parents où qui ont été invoqué malgré leur jeune âge. Il se peut parfois que j’en récupère également dans la rue pour leur donner un foyer. C’est pour ça que j’ai souvent des pansements sur moi. Les enfants ont l’habitude d’être du genre casse-cou et se blessent bien facilement. Je me dois donc d’être toujours équipe pour ce genre de situation si ça arrive.

On se mit en route tandis que je lui fis savoir où nous étions et quelles étaient les bonnes adresses, la libraire d’Harmonie étant la plus intéressante d’entre toutes. Elle avait beaucoup de succès auprès de tous les aventuriers en plus, ce n’était pas juste parce qu’Harmonie était ma chouchoute…

Si ambitieux que cela vous pensez ? Honnêtement, je pense que de nous deux le plus gêné pour le siècle ce serait vous. Je vis maintenant depuis plus d’un siècle déjà et je ne sais pas vous mais je me trouve bien conservée. Pourriez-vous en dire autant dans un siècle ? ~ dis-je avec humour.

Il semblait ne pas vouloir me prendre en otage et je secouais la tête.

Ne vous en faites vraiment pas pour moi. Je n’ai aucun besoin humain pour tout dire, donc vous en aurez marre avant moi. A un moment il vous faudra bien dormir, manger ou autre alors que moi non, donc tant que vous aurez besoin de moi je serais là. C’est le devoir de la guilde d’être là pour aider les nouveaux à s’intégrer et à s’acclimater. Je ne faillirais pas à l’un de mes devoirs.

Il considérait les portails avant de me mitrailler de questions dessus plus complexes et scientifiques les unes que les autres. Pour le coup, son interlocutrice, c’est-à-dire moi, n’avait pas la connaissance nécessaire pour lui répondre. Donc j’allais m’empresser de lui faire savoir afin qu’il pose d’autres questions plus simples pour moi. Pas que je ne voulais pas lui répondre, mais j’étais loin de me questionner autant sur les portails. Ma nouvelle raison de vivre était les enfants de l’orphelinat rien de plus, donc je ne voulais pas spécialement partir d’ici.

Stop jeune homme. J’ai saisi que vous étiez curieux à propos des portails mais je ne peux guère vous aidez à ce sujet. A dire vrai je ne m’y intéresse pas. Il va vous falloir voir directement avec la section de recherche de la guilde à la Tour de la guilde, le quartier général de celle-ci, si vous voulez des réponses.

Je comprenais sa curiosité et son envie d’en savoir plus. De comprendre comment il pouvait rentrer chez lui, mais ce ne serait pas avec moi qu’il pourrait le savoir. Il rajouta une question afin de savoir s’il y avait un quelconque télépathe à Portalia. Je réfléchissais me demandant si j’avais entendu parler d’un truc dans le style.

Je n’ai pas en mémoire quelqu’un faisant de la télépathie. Cependant je sais qu’Harmonie peut retenir tout ce qu’elle lit et tout ce qu’elle voit. Elle a une mémoire d’une puissance hors du commun, mais cela fait partie de son pouvoir. Je ne sais pas si elle jusqu’où cela peut aller en revanche. Savoir si elle peut altérer la mémoire des gens ou pas ? Potentiellement quand elle sera dans les aux rangs. Je crois savoir qu’elle est passé Or il y a peu. Il faudrait voir avec elle.

Je réfléchissais et eu une lueur concernant des rumeurs que j’avais entendu.

Il me semble me souvenir qu’il y a également à l’église une personne pouvant influencer les sensations ou émotions des gens. Une certaine Nephtys il me semble. A voir si les rumeurs sont fondées ou non. Je ne peux vous en dire plus sur les gens avec des capacités interagissant avec l’esprit humain comme vous le dites. D’autres questions peut-être ? J’imagines que vous avez potentiellement des questions sur les conditions de vie à Portalia peut-être ou sur ma propre condition ? Après vu votre surprise de tantôt j’imagines que dans votre monde vous ne tapiez pas la discute avec des armures vivantes à tous les coins de rues dis-je amusée.
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Une drôle de sensation désagréable s’était logée dans le creux de son estomac. Ce n’était pas en rapport avec la nourriture mais plutôt les conséquences d’un mélange d’émotions impulsives. Il avait bien du mal à identifier la cause d’une telle impression d’une part, et de ce qu’il pouvait bien ressentir d’autre part. Les paroles de sa protectrice avaient visiblement eu un effet insoupçonné sur son subconscient. Pourtant, elle n’avait rien fait de mal pour le moment, à part lui faire part de sa première impression et valider son attitude. Le problème venait-il justement de là ? Dans tous les cas, il ne pouvait pas faire preuve d’ingratitude à l’heure actuelle. Morrigan était sincèrement reconnaissant d’être tombé sur une personne aussi patiente et facile à vivre, ça lui évitait certainement bien des tracas. Ainsi, il inclina légèrement la tête pour la remercier d’un air entendu et élégant. S’il était tout à fait honnête avec lui-même, il était plutôt rare d’entendre des compliments sur son caractère et sa façon d’interagir, alors autant savourer ce court répit de réconfort.

Il l’écouta rire d’un air amusé et curieux. En dépit d’expressions franches du visage, elle était capable de rire en modulant sa voix. Lui qui manquait généralement de tact et d’émotivité dans ses conversations se sentait subitement reconnaissant d’avoir un visage, l’armure, si elle avait un jour goûté à ce privilège, devait se sentir bien démunie aujourd’hui. La sensation indéchiffrable était revenue in extremis pendant son explication sur l’orphelinat. Il lui semblait, qu’en forçant un peu, un début de souvenir pourrait remonter à la surface. Ce qui expliquait son état et les réflexes physiologiques de son corps. Morrigan sentait encore les effets du traumatisme cérébral quand il éprouvait son amnésie. Il serait donc judicieux de poursuivre cette discussion, afin de débloquer ce qui lui résistait si farouchement.

« C’est tout à votre honneur, et je comprends mieux… vos méthodes. » conclut-il simplement en pensant à l’histoire des pansements mais aussi à sa manière de s’adresser aux inconnus. C’était donc un instinct presque maternel qu’il avait pressenti chez elle et son apparente bienveillance.

Il tiqua cependant légèrement sur le reste de son discours.

« Vous êtes en train de me dire que ces portails invoquent également des gamins ? Pour qu’on les bassine avec la même soupe de prétendu héroïsme à leur arrivée ? Je suis atterré. »

Pas étonnant que la quête ne soit toujours pas terminée avec un choix aussi stupide et arbitraire. Ça valait bien le coup d’envoyer des missionnaires de la guilde si c’était pour recruter n’importe qui au hasard dont des gosses qui ne seraient d’aucun secours dans une guerre à échelle cosmique. Au moins, il ne s’était pas trompé sur une chose : sa guide exerçait bel et bien un métier à la hauteur de son altruisme.

Ses pupilles s’élargirent doucement, visiblement perplexe. Un siècle ? Voilà une information des plus déroutantes. Entre cette potentielle immortalité et le rejet de tous les besoins humains, cette personne défiait toutes les lois de la nature humaine. Morrigan se dit que c’était finalement une bonne chose, de la croiser ici et pas sur son plan d’existence. Il osait à peine imaginer ce que les siens seraient prêts à faire pour caresser ce rêve du bout des doigts, et cette femme ne méritait sans doute pas un tel traitement. Dans un siècle, lui redeviendrait poussière mais il devait bien admettre qu’elle avait le sens de l’humour, pour une armure.

Le sobriquet qu’elle lui avait donné avait achevé de le faire voir rouge. Il avait instinctivement pris la parole suite à ça, légèrement grinçant.

« Morrigan. C’est mon nom. » dit-il avec un sourire pincé.

Ça lui éviterait d’entendre un tel surnom à l’avenir lorsqu’on l’apostropherait. Il en était maintenant sûr, il détestait ça. Il avait enfin mis le doigt sur une grosse partie du malaise qu’il avait ressenti depuis peu. L’infantilisation, qui était probablement affectueuse du point de vue de son interlocutrice, lui était insupportable. Le mage n’eut pas besoin de réfléchir bien longtemps au pourquoi du comment. Il n’y avait qu’une personne dans l’état actuel de ses souvenirs qui avait la fâcheuse tendance à l’infantiliser : son mentor, le traître. Le parjure était encore trop frais pour qu’il ne se formalise plus d’un tel comportement. Il essaya cependant de se dérider très rapidement, ne voulant pas faire transparaître ses pensées négatives.

« Je me suis un peu emballé, je l’admets. Je prends note de vos recommandations, sinon, je risque de vous faire fuir avec mes avalanches de questions. » dit-il sur une note plus légère pour détendre l’atmosphère.

La section de recherches de la guilde, Harmonie, la personne en charge de la librairie d’Yseult et une certaine prêtresse qui se nommait Nephtys. Il tenta d’imprimer dans son esprit ces informations importantes qui lui seraient probablement d’une aide précieuse, si les informations de sa guide étaient pertinentes. On ne peut pas dire que la place manquait de toute façon, il pourrait bien retenir le nom de ces personnes et instances le temps de les noter quelque part. La guilde serait un bon point de départ dans tous les cas mais il était davantage intrigué par la physionomie de cette grande armure que par la vie des Portaliens pour le moment, alors chaque chose en son temps.

« En effet, je ne suis pas habitué à m’adresser à quelqu’un de votre gabarit. » lâcha t-il en rebondissant sur ses dernières paroles. « Je mentirais en disant que je ne pas curieux de connaître votre histoire, sur ce qui vous a conduit à devenir telle que vous êtes, à moins que vous ne soyez tout bonnement née comme ça ? »

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J’étais très contente d’avoir en face de moi quelqu’un capable de réfléchir sans prendre tout ce qu’on lui pour argent comptant. Il fallait vraiment savoir faire la part des choses pour tout. Et la guilde ne faisait pas exception ici. Ils faisaient des choses bien comme du moins bien, mais comme c’était l’entité la plus importante de Portalia il ne fallait pas non plus aller contre elle pour éviter les problèmes inutiles. Mais tout n’était pas juste blanc et noir il y avait beaucoup de nuance de gris et cela se révélait pour tout ici, que ce soit la guilde, l’église, les Darks souls certainement aussi et toutes les autres personnes ici présentes. On était si nombreux et si différents dans cette ville que chacun avait sa notion du bien et du mal différente. Pas évident donc de juger les gens sans les connaître un tant soit peu.

Je lui parlais plus amplement de l’orphelinat quand il fit une remarque sur les pansements. Je lui devais bien cela après tout, c’était une question logique face à mes inquiétudes et réflexes surprotecteurs. N’importe qui se demanderait d’où cela pouvait venir si c’était dû à un métier dans le médical ou autre.

Mes méthodes ? En tout cas oui, s’occuper d’un orphelinat n’est pas toujours de tout repos, mais je ne changerais de vie pour rien au monde. Ces enfants ont besoin de moi comme moi j’ai besoin d’eux. Parfois j’ai l’impression qu’ils sont les seuls à me comprendre vraiment. Surtout que dans leurs yeux je ne parais pas comme un monstre.

Sûrement que mon instinct maternel se ressentais dans mes paroles d’où le fait que j’avais des méthodes comme il disait. Mais c’était plus fort que moi. J’étais constamment avec des enfants donc par moment ça se transmettait dans mes conversations avec les autres également. J’espérais simplement que ce ne soit pas mal pris et qu’il serait compréhensif si cela arrivait.

Je soupire à son commentaire sur les portails et les enfants invoqués.

Malheureusement, oui. Et comme ils sont bien souvent trop jeunes pour être utile à la guilde en quoi que ce soit, ils finissent à mon orphelinat. Je suis aussi atterrée que vous face à cet état de fait. Déjà, que l’on ne nous demande pas notre avis c’est une chose, mais qu’en plus soit invoqué toutes personnes de tout âge, je suis vraiment consterné. Ils devraient réfléchir un minimum et attendre qu’ils soient en âge. Là ils se retrouvent bien souvent désœuvré et perdu n’ayant plus aucune famille. Se retrouver orphelin du jour au lendemain c’est traumatisant pour un enfant. Ce n’est pas humain de leur faire ça, mais l’Ordre n’en a que faire apparemment.

J’aimerais tellement pouvoir avoir une discussion avec l’Ordre à ce sujet et lui dire ma façon de penser. Ce serait tellement plus simple. Mais ce n’était pas chose facile de pouvoir rencontrer celui-ci. J’avais entendu dire qu’il existait un avatar dans lequel s’incarnait l’Ordre au sommet de la Tour de la guilde, mais seuls certains y avaient accès. Et je ne faisais pas parti de ceux-là.

Je rigolais doucement face à sa tête quand je lui dis avoir plus d’un siècle. Cela avait le don d’en surprendre plus d’un généralement. Je comprenais sa surprise encore plus que je n’ai plus aucun besoin humain à pourvoir ce qui me donnait tellement plus de temps pour moi. Enfin pour moi vite fait, on va dire que je pouvais prendre le temps de jouer avec les enfants le jour et le soir, je pouvais me consacrer à tous les papiers pour l’orphelinat afin d’être à jour et dans la légalité quand j’acceptais de nouveau enfant au sein de mon bâtiment.

Morrigan ? C’est joli. Je suis Elizabeth DelaVigne. C’est vrai que l’on ne s’est pas encore vraiment bien présenté.

Il semble être un peu plus sur la défensive et je me dis que le jeune homme était peut-être de trop ? Je repartais dans mon discours pour les enfants là. Il fallait que je réhausse un peu ma façon de lui parler sinon il allait finir par me dire quelque chose à ce sujet. Je comprenais qu’être infantilisé n’était pas vraiment sympathique surtout à son âge. J’imaginais qu’il avait une trentaine d’année donc à peu près un tiers de sa vie d’humain. Donc à part s’il était un humain vivant plus longtemps il avait déjà plus que l’âge adulte donc retomber en enfance ça ne devait pas être forcément très agréable.

Ne vous en faites pas. Je comprends que vous soyez curieux. C’est normal mais la science n’est pas spécialement mon point fort. Donc oui ces questions sont à voir avec un spécialiste. Vous n’aurez aucun mal à en trouver. On veut nous aussi à Portalia découvrir tous les secrets de ses Portails pour réussir à aider les invoqués.

Je rigole quand il me fait savoir que je ne suis pas quelqu’un dont il a l’habitude.

J’avoue que le contraire m’aurait étonnée. Je serais bien heureuse d’avoir d’autres gens qui me ressemblent. Moins de gens seraient impressionnés s’ils voyaient que c’était plus monnaie courante.

Je le regarde et hausse les épaules.

En effet, je ne suis pas née comme ça. A vrai dire vous n’allez peut-être pas vous en remettre quand je vais vous le dire, mais je n’étais qu’une fraiche petite pastèque du royaume des fruits au tout début de ma vie. Je vivais d’amour et d’eau fraiche.

Je lui laisse le temps d’encaisser la nouvelle. Sûrement qu’il va me faire le coup du c’est une blague ou un truc du genre. Pourquoi je n’aurais pas pu être un fruit, y en a une c’est en grande partie une femme serpent. Il y en a un autre c’est un caillou...Une pastèque ne semble plus si originale face à ça. Y a même une femme qui sert de fontaine parce que c’est une slime. Franchement niveau originalité je suis battue à plate couture sur tous les fronts.

Mon monde a connu une malédiction. On a tous été frappé par celle-ci et on est passé de fruits à liliputiens et géants, même si les géants ne l’étaient pas tant que ça. C’étaient des personnes de ma taille quoi. J’ai été une liliputienne. Et pour faire court, comme on soupçonnait la famille royale de la malédiction, j’ai infiltré celle-ci en tant que dame de compagnie de la princesse.

Je me sens nostalgique face à tout ça. C’était il y a si longtemps maintenant.

Une femme voulait être dame de compagnie aussi et je ne pensais pas que c’était au point de me tuer pour prendre ma place. Elle s’est donc débarrassée de moi. Mais ma volonté de vivre fut si forte que je devins un spectre et j’eus la particularité de m’incarner dans des armures en dessinant des runes dessus. Donc ce que vous voyez là peut changer. Je peux prendre une autre armure en apparence du moment que je dessine des runes dessus. De la vraie moi, il ne reste qu’un spectre possédant des armures pour se donner une constance.
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Le monde de l’enfance ne lui évoquait pas grand-chose, à vrai dire. Il voyait en Elizabeth une figure maternelle pour des pauvres êtres condamnés à grandir dans un monde inconnu et hostile. Il trouvait son dévouement admirable et se sentait incapable d’endosser une telle responsabilité. Voilà pourquoi il se contenta d’acquiescer à ses remontrances à l’égard du système. Peut-être qu’il aurait été plus volubile à ce sujet s’il avait lui-même des éléments de comparaison. Morrigan avait du mal à ne pas associer ces considérations à son manque de repères par rapport à sa propre enfance. Il n’était pas orphelin, ça, il en était certain comme le suggéraient certaines bribes de souvenirs dans un cercle familial. L’idée de ne pas reconnaître le visage de ses propres parents avait une dimension terrifiante. Dans tous les cas il n’avait aujourd’hui ni le temps de se morfondre et il n’était clairement pas le plus à plaindre, d’après les évocations chargées de sous-entendus de sa bienfaitrice. Il nota cependant chez elle une certaine aversion pour l’Ordre qui ne l’étonnait guère. Le mage devinait sans mal la rigidité et l’absurdité d’un tel système compte tenu de leur discours et de la réalité moins glorieuse des invocations.

« Tout le plaisir est pour moi, Elizabeth. » dit-il élégamment afin de répondre à la politesse et lui signifier qu’il avait bien noté son nom par la même occasion.

Morrigan était lui-même étonné de la sympathie que lui inspirait l’armure géante. Si on lui avait dit que ça lui arriverait un jour, il n’y aurait probablement pas cru, lui et son esprit cartésien. Il était ravi de pouvoir avec elle réviser ses perspectives et d’élargir son étroitesse d’esprit. Et puis son discours sur l’ostracisation avait trouvé un écho chez lui. Personne ne souhaitait être traité comme un monstre. S’il ne souffrait pas d’une apparence aussi singulière, le rôle qu’il avait joué dans le passé l’avait coupé du monde à cause de ses capacités. La moindre des choses était donc de traiter son interlocutrice dignement, ou plutôt, conformément à ce qu’elle lui renvoyait.

La suite le laissait pantois. Il avait supposé bien des choses, il était même prêt à accepter de témoigner du respect à une armure hantée. Il s’était accordé à accepter son âge, sa condition et il avait même réussi à éprouver de la compassion à son égard. Est-ce que ça ne méritait pas un peu de répit pour lui et son niveau de tolérance ? Une fraîche petite pastèque du royaume des fruits qui vivait d’amour et d’eau fraîche, donc. Quoi de plus normal après tout ? Bien sûr, et moi je suis une chaise du royaume des meubles, de celle qui vivent de batifolages et d’essence de térébenthine. Pas de sarcasme, pitié, lui qui s’était bien tenu jusqu’ici. Morrigan dut déployer des trésors de patience et de concentration pour ne pas objecter dès la première partie de l’explication.

« Attendez... » dit-il simplement quelque peu confus. Il arrêta sa course pour s’immobiliser un instant, dans le but de rassembler ses esprits.

Disposé à se focaliser uniquement sur ce qu’elle lui racontait, le mage veilla à faire taire son côté dissident et septique jusqu’à la toute fin de ses explications. Il respira un grand coup avant de prendre enfin la parole.

« Alors... » lança t-il peu sûr de ce qu’il allait avancer « Si je résume, vous étiez un fruit, anthropomorphe, je présume. Puis une géante, non, une lilliputienne, je m’égare. Et enfin… une âme errante condamnée à hanter une armure géante. C’est bien ça ? » dit-il distinctement comme si ça lui coûtait de dire de telles choses.

Le silence lourd de sens qui suivit ne pouvait signifier que deux choses : il ne s’était pas trompé et il n’aurait guère plus d’explications rationnelles auxquelles se raccrocher, ou alors sa guide était complètement folle. Le tentation de partir sur la deuxième option était plus que palpable mais les circonstances actuelles l’empêchaient de se ruer sur des conclusions hâtives. Après tout, il lui avait fait confiance jusqu’ici et à juste titre : elle s’était montée largement à la hauteur de ses compétences de guide. Admettre qu’elle mentait du tout au tout revenait à dire qu’il était idiot lui aussi, de s’être laissé berné pendant tout ce temps. Télépathe ou simple mortel, l’érudit ne pouvait se résoudre à l’idée d’avoir un instinct aussi peu fiable et misérable. Il avait juste besoin de temps voilà tout. Et peut-être que l’ensemble finirait par avoir plus de sens avec le recul nécessaire ?

« Ca fait beaucoup. D’informations, pour une seule journée, j’entends. » lâcha t-il pour justifier son air perplexe et ennuyé à cause du conflit d’intérêts qui se jouait. Ses phrases étaient plus courtes et entrecoupées par sa confusion qu’au début de leur conversation. Afin de ne pas faire transparaître ses doutes et son malaise, il poursuivit afin de pouvoir se faire un avis le plus synthétique possible.

Il ne devait pas oublier non plus que son esprit était atrophié, fragilisé. Difficile de se faire confiance quand on était poussé dans ses retranchements. En tout cas, on ne pouvait pas dire que cet échange n’était pas stimulant, pas étonnant que ça lui évoque des souvenirs oubliés. Repousser les limites de son entendement ne pouvait que lui être bénéfique.

« Je suis navré d’entendre toutes les péripéties malheureuses qui ont frappé votre royaume… Vous étiez donc élevée dans une politique de Cour ? A l’image de la régence chez les humains ? Ça expliquerait vos bonnes manières... »

Rattacher du concret sur des événements merveilleux était tout ce qui lui restait pour comprendre plus rapidement et sans digresser les origines d’Elizabeth, certainement la femme la plus curieuse qu’il ne rencontrerait jamais de toute sa vie.

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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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Il ne semblait pas des plus surpris par rapport au fait que j’étais doyenne de l’orphelinat. J’imagine que mon instinct maternel est peut-être un peu trop proéminent pour ne pas faire un quelconque lien. J’aimais bien ce travail, tellement mieux que dame de compagnie pour une petite fille pourrie gâtée qui était pour finir bête comme ces pieds. La royauté ce n’est pas toujours ce que l’on croit…

En tout cas, je souris voyant que lui aussi connaissait un minimum l’éthique de la haute, vu comment il me répondait.

De quel origine vous vient ce nom de Morrigan ? Le savez-vous ? Quelquefois nos parents ont des idées de nom mais ne nous explique pas toujours d’où ils viennent donc je pourrais comprendre que ce soit votre cas. Moi il me vient de ma grand-mère paternelle qui était Vicomtesse fut un temps.

J’étais contente en tout cas que malgré sa surprise à mon égard il ne m’évite pas juste comme un monstre. Nombre de gens le pensait déjà sans en rajouter un de plus à la liste. Pourtant j’étais sûrement bien meilleure que bon nombre d’individu ici. Mais ça tout le monde s’en fichait, les apparences étaient parfois si fortes que rien ne changeait. C’était triste, surtout que je n’avais pas mérité un tel traitement et que je n’avais pas choisi ma condition non plus.

Par la suite, il me demanda comment j’en étais arrivé là. Mon statut d’armure et je lui racontais donc en grosse maille. L’histoire était bien trop longue pour pas grand-chose. Mais cela faisait presque histoire drôle ou conte de fée vu sa tête. On aurait dit un poisson hors de l’eau. Il s’arrêtait dans notre marche jusqu’à la tour de la guilde et je m’arrêtais donc avec lui afin de savoir ce qu’il se passait même si j’avais des idées assez précises sur ce qui clochait.

Il rassembla ses pensées pour finir par résumer mon explication et j’hochais la tête face à celle-ci. Simple et concise. Encore plus que moi, mais je doutais qu’il ne l’ait prise au sérieux sous cette forme si résumée. Franchement, je n’étais pas si originale, mais bon il le verrait bien assez tôt. Les bizarreries à Portalia ce n’était clairement pas ce qu’il manquait. Il semblait assez perplexe face a tout ça et je pouvais le comprendre. Mais je l’avais vécu moi alors forcément, ç ne me paraissait pas aussi invraisemblable que quand j’en parlais.

Je peux comprendre. J’ai presque l’impression de vous avoir cassé mentalement. Vous n’avez pas l’air convaincu de mon histoire. Pourtant elle est bien véridique. Je peux vous assurer que changer de condition tous les quatre matins ce n’est pas agréable. Mais il faut savoir tirer des avantages de toute expérience, et c’est ce que je fais. Ne pas avoir de besoin humanoïde rend mes journées bien plus remplies et j’ai le temps de faire beaucoup de choses.

Je n’allais pas dire que je me sentais parfois seule car je veillais souvent la nuit alors que tout le monde dormait. Mais c’était comme ça, c’était ma vie depuis plus d’un siècle à présent et je l’assumais. Je ne pouvais rien y faire donc autant voir le verre à moitié plein, qu’à moitié vide.

Plus tard, je vous parlerais d’autres personnes invoqués à Portalia qui semble bien plus bizarre que moi. Je ne suis au final, pas la plus déroutante de tous.

Il sembla vouloir revenir sur un sujet qu’il maîtrisait plus, plus proche de sa réalité en tout cas et je le laissais faire n’ayant pas de soucis par rapport à cela et comprenant son besoin.

Oui en effet. Nous avions un roi à notre régence et il y avait en dessous de lui plusieurs familles de nobles dont la mienne. Mon père était comte, j’ai donc tout appris de lui concernant l’étiquette. Les manières à avoir, la façon de parler. Ce n’était pas évident, mais j’ai fini par y arriver au point de devenir dame de compagnie de la princesse, donc ça ne devait pas être trop mauvais dis-je amusée.

Je regarde un peu plus en détails mon interlocuteur et en vient à être curieuse moi aussi.

L’habit que vous portez ressemble à une robe de magicien. Etiez vous magicien chez vous ? Aviez-vous des pouvoirs ?

Après tout, selon le monde la magie n’existait pas toujours, mais je le voyais bien dans un monde envahit par la magie lui. Mon instinct peut-être ? Peut-être pourrait-on discuter de nos pouvoirs, vu que j’étais devenue moi aussi une magicienne en arrivant ici, à Portalia. Bon après, cela restait très bourrin par rapport à ce que la magie m’inspirait. Pour moi c’était assez gracieux et fluide, ma magie était vraiment plus grossière et manquait cruellement de finesse. Bon en même temps, quand on a pour corps une armure de deux mètres, la délicatesse ce n’est pas forcément la chose la plus facile à avoir…
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Morrigan
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"Théâtre de l'absurde"






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Les mots avaient un pouvoir d’évocation fantastique. Sans eux, et une question à priori anodine, Morrigan aurait pu attendre une éternité avant de se souvenir d’une anecdote perdue dans les limbes de sa mémoire. Il se voyait, enfant, dans une grande pièce qui ressemblait à une bibliothèque privée. La couleur du bois des étagères, le lierre grimpant qui pullulait de manière anarchique dans de larges pots et l’odeur du papier se dépeignaient dans un tableau nostalgique. C’était la maison de son enfance, sûrement idéalisée par le prisme de sa mémoire défaillante et du regard enfantin et affectueux qu’il portait à ces lieux qui appartenaient à un autre temps. Un sourire plus tendre que les précédents s’était dessiné sur ses lèvres, tandis qu’il se massait les temps, peu mécontent d’être à l’arrêt pour pouvoir se concentrer sur cette bribe de souvenir.

« Pardonnez-moi, j’étais absent pendant un moment. Je me suis souvenu de quelque chose, grâce à vous. »

Bien sûr, la reconnaissance qu’il témoignait devait échapper en partie à la compréhension de son interlocutrice car elle ne pouvait soupçonner le pas en avant que cela représentait pour lui et son amnésie. Il reprit son récit sans évoquer l’origine et la nature de ce fâcheux accident.

« A propos de mon prénom, justement. Vous allez rire. J’ignore pourquoi on me l’a donné et je ne pense pas qu’il s’agisse d’une tradition familiale comme chez vous. Mais je me souviens avoir cherché son étymologie dans la bibliothèque familiale. Je ne saurais vous dire si mes recherches ont été pertinentes mais je peux vous dire que je suis tombé sur un drôle de livre de légendes et mythes en tout genre. » commença t-il en partageant cette réalité d’un autre espace-temps.

« J’avais lu mon nom dans celui-là mais l’histoire associée était glaçante, de quoi effrayer l’enfant que j’étais. Il y avait une sorte de spectre farceur et mal intentionné qui tourmentait les humains dans leur sommeil pour les faire cauchemarder. Un vieux conte ridicule mais qui m’a quand même valu de sacrés cauchemars et insomnies pendant quelques jours. » acheva t-il en se moquant gentiment du froussard qu’il avait été.

Et aujourd’hui il rencontrait justement un spectre, drôle de coup du destin. Nul crainte et cauchemars en prévision pour celui-ci qui s’avérait être de meilleure compagnie qu’une bonne partie des êtres de chair. Il se souvenait également de la gouvernante qui venait le voir ces fameuses nuits, complètement catastrophée par les cris nocturnes du petit garçon. Elle n’était pas toujours tendre, surtout quand il s’agissait de lui inculquer les bonnes manières. Il y avait un pan de la réalité dans lequel lui aussi avait dû suivre comme Elizabeth l’éducation stricte exigée par les bonnes familles. Pourtant, il était toujours incapable de se souvenir clairement des figures de son enfance. Les visages étaient floutés, comme si un peintre avait oublié de dessiner les détails de ces figures incertaines. La conclusion de cette histoire, qui faisait echo aux paroles de sa protectrice, était d’une note beaucoup moins légère.

« Ne vous en faites pas, il en faut bien plus que cela pour me casser mentalement, comme vous le dites. Vous seriez surprise de la résistance de ces choses-là. » dit-il en accompagnant le geste à la parole tout en désignant ce qui se trouvait à l’intérieur de sa tête.

« Je ne vous cache pas que suis de nature sceptique mais je suis prêt à croire votre bonne foi. » C’est bien tout ce qu’il pouvait lui concéder pour le moment, et c’était déjà pas mal, compte tenu de l’esprit buté qu’elle avait en face d’elle.

« Je constate en tout cas que vous n’avez pas eu la vie facile mais que ça ne vous empêche pas aujourd’hui d’être sympathique et accessible. Si j’ai été maladroit, je m’en excuse. D’autant plus qu’une dame de votre rang doit s’attendre à une certaine bienséance. » dit-il à son tour amusé par les intrigues de Cour dépeintes par son interlocutrice et l’improbabilité d’une telle rencontre.

Le mage était véritablement reconnaissant. En plus de lui avoir servie de guide et d’entrée en la matière concernant l’altérite de Portalia, leur conversation avait fait ressurgir un souvenir oublié, le premier d’une longue liste, espérait-il. Sur ces modestes excuses, il se laissa le loisir de satisfaire la curiosité d’Elizabeth.

« Je n’étais pas exactement un magicien mais j’avais la faculté de lire dans les esprits et… d’y ajouter quelques idées de mon cru. » dit-il simplement sans vouloir dépeindre un tableau trop noir de ses capacités. Les télépathes n’étaient pas bien vu dans son monde d’origine, et il n’était pas sûr que Portalia y fasse exception. Personne n’aimait qu’on fouille dans sa tête, indépendamment du lieu et de l’époque.

« Il semblerait que ça ne soit plus le cas aujourd’hui. » ajouta t-il pour marquer à la fois son deuil et rassurer son interlocutrice. « Mais je vous avoue que je suis bien curieux de connaître la manière dont fonctionnent les pouvoirs en ce monde. En avez-vous développés ici et à quel rythme ? Pensez-vous qu’il serait possible que je retrouve ces capacités d’autrefois… ? » demanda t-il enfin à demi-mots alors que la question le tourmentait depuis son arrivée.


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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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Il était vrai que mon prénom hériter de ma grand-mère n’avait rien de très folichon, mais j’en étais tout de même fière. Ma grand-mère avait été une des premières dames nobles de son temps. Ce n’était pas rien, elle avait su s’imposer face aux autres fruits et montrer que les femmes fruits pouvaient elles aussi diriger d’une main de fer. C’était un modèle pour moi, même si j’étais loin d’être aussi inflexible et insensible comme elle l’était. Je ne l’avais que très peu connue et à cette époque là elle était déjà plus vraiment elle-même.

Elle avait eu la ruine des pépins. Une maladie qui faisait perdre la tête aux fruits si bien qu’ils ne se souvenaient plus de qui ils étaient, ni qui étaient leurs proches. Une maladie des plus graves et qui ne permettait pas un adieu comme on l’aurait souhaitée. Elle n’avait pas mérité une telle chose, mais c’était comme ça. Je gardais cependant un souvenir impérissable d’elle dans ma mémoire, une femme forte qui savait ce qu’elle voulait et qui faisait ce qu’elle devait pour obtenir des résultats. Parfois il m’arrivait d’agir de la sorte, mais ce n’était pas souvent que je m’imposais face aux autres. Je restais bien souvent dans mon coin préférant prendre soin des enfants. Je ne m’imposais que quand ceux-ci étaient dans la balance et qu’on leur faisait du mal où qu’on était injuste envers eux comme l’Ordre envers eux quand ils les invoquaient sans se demander s’ils étaient prêts alors que ce n’était clairement pas le cas.

Je ne comprenais pas ce que cette entité pouvait penser et je m’en fichais, mais s’il y avait bien un truc contre lequel j’étais c’était l’invocation d’enfant. Si un jour j’étais en mesure de rencontrer l’avatar de l’Ordre, il allait m’entendre à ce propos je vous le garantis…

Il n’y a pas de mal, on a tous le droit d’avoir des moments d’égarement et de se perdre dans nos pensées. Surtout si ça vous a été favorable, tant mieux pour vous. De quoi vous êtes-vous souvenu exactement ?

J’imaginais bien qu’il allait m’en parler, mais poser la question lui confirmait que j’aimerais bien savoir et donc qu’il ne m’ennuyait nullement.

Un livre de mythes et légendes ? Intéressant. Je suis sûre qu’une certaine lapine serait tout aussi intéressée par cette histoire. Continuez, s’il vous plaît.

Vu comment je connaissais Harmonie, toujours friande de plus de savoir, j’étais sûre qu’une anecdote à propos d’un livre lui plairait grandement. Je continue de l’écouter et je me sens d’un coup, moins enjouée face à son discours. Un spectre tourmentant des humains...Tu m’étonnes après qu’on me voyait comme un monstre. Les spectres n’étaient pas spécialement représentés comme des entités bienveillantes bien au contraire. Je me sentais triste de me dire que les gens se reposaient sur des à priori sans essayer de me connaître. Tout le monde n’était pas comme ça, mais la grande majorité en faisait tout de même partie. Les enfants étaient dans ceux qui me donnait une chance sans même y penser. Ils se fichaient totalement de qui ou de quoi j’étais fait. Ils me prenaient comme la personne que j’étais tout simplement, sans plus de fioritures et c’était ce que j’appréciais chez eux et dans mon travail.

Cela ne vous embête pas de parler avec moi ? Cela ne vous rappelle pas de mauvais souvenirs ça va ? Vous me le dites mon but n’est pas de vous mettre mal à l’aise, je comprendrais si je devais prendre congé.

Pour le moment il avait l’air d’apprécier ma compagnie, mais je ne voulais pas abuser et surtout pas le faire me détester. Même si je ne pouvais pas m’empêcher d’exister pour autant. J’avais des enfants à éduquer et à protéger donc le mieux que je pourrais faire c’est l’éviter à l’avenir s’il en faisait la demande. On verrait bien. Tant qu’il semblait ouvert à la discussion j’en profitais clairement.

Je ne doute pas que ce soit aussi simple de vous casser mentalement. Mais la plupart des gens vont me traiter de folle à cette histoire. Mais moi la première je n’ai jamais désiré tout ceci. La vie me l’a imposée. Et j’aurais préféré que ça ne ressemble pas à un conte de fée totalement dénué de sens, même si ça se révèle une histoire qu’apprécie beaucoup mes enfants. Il y a au moins un avantage.

Je souriais sans qu’on ne puisse le voir face au fait qu’il était prêt à me croire malgré qu’il soit du genre à douter. J’appréciais ce fait.

Ne vous en faites pas. Je comprends que ça peut faire un certain choc. Je ne m’en offusque pas. Surtout que je sais que les spectres ne sont pas forcément représentés en bien dans la majorité des livres, légendes et tout le tra la la...Oh vous savez la bienséance, maintenant mes journées sont bien remplies avec la majorité du temps des enfants qui ne sont pas toujours très polies dans leurs premiers jours. Donc on va dire que je sais m’adapter à bien des situations avec tout ce que j’ai vécu. Vous n’avez pas été inconvenant à aucun moment ne vous en faites pas.

Par la suite, on parlait encore un peu plus de lui et du fait qu’il semblait être une sorte de magicien. Lire dans les esprits ? Rien que ça ? C’est super puissant comme truc, non ? Y ajouter des idées carrément ?

Ce n’était pas interdit ? Je veux dire, rajouter des idées dans la tête des gens, ça ne doit pas vraiment plaire à tout un chacun...

Honnêtement, je suis presque déçue que ce ne soit plus son cas aujourd’hui. J’aurais bien voulu voir si c’était possible sur moi. J’étais magique après tout et plus vraiment vivante en soi. Du coup, ça aurait été intéressant de tester ça.

Dommage, j’aurais été curieuse de savoir si votre pouvoir fonctionnait sur moi. Les pouvoirs ici sont assez particuliers et fonctionnent différemment pour tous. Généralement, quand on n’en a pas conscience, on les développe avec un évènement marquant.

Je mets ma main sur mon menton pour réfléchir même si ce n’était pas vraiment mon menton. Enfin vous avez compris.

Ici vous avez ce qu’on appelle les essences. Il y en a trois types différents qui sont au nombre de trois au début. La rouge axée sur la force et la résistance, la verte axée sur la dextérité et l’agilité puis la bleue pour ce qui est de la magie. Je suis une essence bleue pour ma part.

Je continue de réfléchir à comment je peux expliquer ça de manière concise. Je ne veux pas faire de trop long discours barbant donc j’essaye de synthétiser au mieux les choses.

Votre essence grandit au fur et à mesure que vous vous acclimater à elle, que vous vivez des expériences que ce soit des combat ou simplement parce que vous monter en compétences et en savoir. Vous avez plusieurs rangs d’essence divisé en cinq qui sont, Bronze, Argent, Or, Obsidienne et Légende. Chacun de ses rangs à des sous-rangs de puissance. Et il vous faudra prouver à la guilde que vous êtes apte à passer de rang en passant une mission spécifique de passage de rang.

On arrive finalement devant le bâtiment de la guilde. Une grande et haute tour des plus impressionnantes.

Je suis pour ma part Rang Or 1*. Chaque personne ayant un rang acquiert un pouvoir qui est lié à sa couleur d’essence. Mon, essence étant bleue je fais de la magie. Je suis notamment capable d’utiliser la ce que j’appelle la Ferroarmacie.

Pour ce qui était de la durée, je devais avouer ne pas y avoir fait vraiment attention. C’était passé assez vite en vrai.

La passage jusqu’au Rang Or ce fait assez bien et rapidement quand on est assidu dans son entraînement et dans son apprentissage. Une fois atteint le rang Or il est difficile de gravir les échelons suivants. Ce sont les plus téméraires et les plus courageux qui passent rang Obsidienne et Légende.

Par rapport à savoir s’il récupérerait ses anciennes capacités, ça je ne le savais pas vraiment.

Votre nouveau pouvoir sera sûrement en accord avec l’ancien, mais je ne peux pas vous promettre que vous aurez le même, malheureusement.

Je ne pouvais pas vraiment comprendre son sentiment à ce niveau-là. Je n’avais pas de pouvoir avant alors ici, je me sentais très puissante pour le coup. Après, je restais à un niveau respectable, mais pas encore assez impressionnant pour qu’on n’essaye pas de s’en prendre à mon orphelinat. Il me faudrait donc changer ça dans le futur.
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Morrigan
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La bienveillance qui émanait des paroles de son interlocutrice ne cessait de l’étonner. Elizabeth était singulière, et pas seulement par son aspect ou son histoire personnelle. Elle faisait preuve d’une prévenance à toute épreuve en dépit de ce que la vie lui avait infligé et le traitement qu’elle continuait vraisemblablement de subir à cause de son inquiétante apparence. Morrigan savait qu’il n’était pas aussi noble d’esprit, ainsi, il faisait preuve de respect et de reconnaissance envers sa guide. Des esprits aussi purs croisaient rarement sa route dans son ancienne vie. Voilà pourquoi il lui avait laissé le bénéfice du doute quant à ses métamorphoses.

Certaines choses dépassaient l’entendement, même si c’était très difficile à accepter pour quelqu’un d’aussi curieux et rationnel. Le mage n’avait même pas relevé lorsqu’elle lui avait mentionné l’existence d’une certaine lapine. La présence d’une telle hybride lui semblait très plausible après avoir appris qu’il existait des fruits/liliputiens/spectres. Morrigan avait d’ailleurs rencontré à plusieurs reprises sur son chemin des humains avec des attributs animaliers. Les hybrides devaient être assez communs à l’échelle de Portalia même si c’était bien la première fois qu’il en croisait et devait admettre leur existence. Ce monde repoussait les limites de sa compréhension, ce qui lui donnait l’envie irrépressible de tout savoir à son sujet et la désagréable sensation d’avoir été lésé sur tous les points. Tout raser et recommencer à zéro était contraire à ses habitudes.

Un large sourire amusé s’était dessiné sur son visage à l’évocation de la prise de congé. Morrigan n’était plus en âge d’avoir peur des fantômes et il ne s’attendait pas à une telle crainte de sa part. Il manque de pouffer et objecta avec plaisanterie.

« Voyons Elizabeth, je pense que nous avons tous les deux vécus assez de choses pour savoir qu’il y a bien plus effrayant que les fantômes, n’est-ce pas ? »

Les horreurs des hommes étaient après tout bien plus cauchemardesques que les monstres de fiction. Morrigan était de toute façon devenu plus frileux et moins enclin à se laisser intimider par le fruit de son imagination. Lui qui adorait les contes fantastiques et autres histoires fantasmagoriques était devenu un homme très terre à terre. Il n’y avait plus de place pour le rêve au milieu de la violence imposée par la réalité. Ce nouveau départ, et les incohérences qui s’offraient à lui, était la bonne occasion de se réconcilier avec son âme désabusée. Il ne le voyait juste pas encore sous cet angle-là, bien trop assommé par cette avalanche de nouvelles informations. Morrigan écoutait pour l’heure sa guide parler des conséquences de son étrange passé.

« J’ai envie de vous croire. » dit-il simplement pour lui donner son point de vue de manière honnête. « Cela suffit à faire taire les doutes de mon esprit trop rationnel. J’ai passé ma vie à tout questionner et à chercher des réponses de manière parfois… abrupte. Mais ça ne m’a pas réussi. Il serait stupide de ma part de recommencer à partir dans mes travers. »

Aussi buté qu’il était, le mage savait faire en sorte de tirer parti de ses erreurs. Croire Elizabeth était contraire à ses convictions scientifiques mais il était las de la naïveté et du manque de recul dont il avait fait preuve avant de se faire trahir. Les êtres sont des créatures complexes. Il devrait le savoir pourtant, après avoir décortiqué les tréfonds de leur psyché. Lâcher prise lui faisait pourtant toujours un mal de chien. Il nota la question de son interlocutrice à ce sujet et ne manqua pas d’y répondre.

« Ça ne plaisait pas aux cibles d’un tel traitement, je ne vous apprends rien. Mais vous seriez surprise de la rentabilité d’un tel marché. Imaginez pouvoir obtenir une information à coup sûr, sans passer par des stratagèmes de chantage, de violence physique ou prendre le risque de se contenter d’un mensonge. »

La moralité des télépathes était certes discutable mais il s’agissait d’une alternative sûre et peu contraignante comparé aux méthodes conventionnelles. Qu’est-ce qui était le plus barbare entre bafouer l’intégrité mentale d’un individu ou le torturer ? La question était épineuse et Morrigan avait appris par la force des choses à ne plus ressentir de remord lors de ses précédentes missions. Le monde fonctionnait ainsi, il n’était qu’un rouage dans la machine bien huilée de son temps.

Le mage fut en revanche étonné qu’Elizabeth veuille lui servir de cobaye. Elle était définitivement digne d’intérêt. De là où il venait, on se protégeait plutôt d’un tel pouvoir. Mais elle n’avait pas peur de proposer de satisfaire leur curiosité respective. Le télépathe nota mentalement cette proposition, il serait bon d’avoir quelqu’un de peu frileux afin de s’exercer, si jamais il retrouvait un jour l’usage de ses capacités. Il se concentra par la suite pour prendre en compte son explication sur les essences.

« Merci pour ces explications. En apprenant plus de choses sur ce monde et son fonctionnement, il y a donc une chance que je récupère ce qui m’appartient. » dit-il légèrement songeur. « C’est un système intéressant sur lequel je vais devoir me pencher. »

Cette histoire d’essence ne pouvait que lui servir, lui qui aspirait à dépasser son maître pour obtenir un jour sa vengeance. Dans son monde d’origine, passer au rang supérieur lui aurait pris au minimum une dizaine d’années. Ici, les choses semblaient légèrement différentes et plus accessibles, du moins plus rapidement accessibles. Un regain d’espoir et d’anticipation avait regagné sa conscience.

« Vous m’avez convaincu, Elizabeth. Je vais rejoindre la guilde. Je crois que nous avons matière à échanger. »

C’était la solution la plus pertinente pour le moment. Il avait besoin de stabilité, le temps de retrouver ses souvenirs et ses pouvoirs par la même occasion. La guilde lui permettrait de faire ses recherches en toute quiétude, de ce qu’il projetait.

« Dites-moi quelles sont les formalités et profitons-en pour le faire sous vos conseils avisés. Je crains que vous ayez à me supporter encore un petit temps. » conclut-il gentiment et légèrement taquin.


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Elizabeth DelaVigne
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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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C’était dans ma nature profonde de vouloir aider les gens. De faire en sorte qu’ils soient heureux en tout temps. Je n’aimais pas faire du mal aux autres sans raison. Je ne comprenais pas non plus ceux qui le faisait. Et encore moins le fait que les gens se donnent des excuses qu’ils ont eu un passé difficile pour faire le mal à leur tour. J’ai eu moi-même un passé difficile, mais les gens ne sont absolument pas responsables de ce fait. Donc ils n’ont pas à subir une quelconque colère venant de moi. J’ai juste appris à me faire une raison qu’on ne peut pas toujours tout avoir de bon dans ce qu’on a vécu. Il faut savoir vivre avec et tourner la page. Rester tel que nous sommes. Et je n’aurais jamais de soucis de le faire. Je ne voulais pas me perdre en route à aucun moment. La seule façon de me faire sortir de mes gonds et de ma nature profonde était de touché aux êtres que je chérissais.

Pour ce qui était de ma mention à la lapine. Cela ne l’avait guère surpris. J’imagines qu’il avait dû en voir pas mal défiler depuis qu’il était arrivé ici. Les hybrides c’est assez courant dans le coin faut être honnête. Une armure vivante beaucoup moins. Pendant un moment je me dis que de rester une pastèque aurait pu être peut-être mieux pour lui et moins impressionnant aussi pour les autres. Mais une Pastèque anthropomorphe ça peut porter autant à confusion pour finir, je ne vois pas vraiment d’autres fruits gambader dans le coin. Et franchement, avec ma veine on m’aurait confondu avec de vrais fruits et on m’aurait coursé pour me mettre sur un des étals. Donc bon, finalement l’armure vivante c’était un bon compromis.

Ne sachant pas si sa peur des spectres était toujours d’actualité je proposais de m’esquiver si jamais c’était le cas, ne voulant pas être un énième cas de malaise dans cette ville.

Vu comme ça, j’imagines que tu n’as pas tout à fait tort. Des horreurs ils en existent de divers genres en plus. Pas toujours au caractère effrayant d’ailleurs, mais plus malaisant ou inhumain. Parfois je me trouve plus humaine que certains humains alors que je n’ai plus rien de ce qu'ai un humain physiquement parlant.

Concrètement, ce que j’avais vécu au quartier nord avec Elim était bien l’une des choses les plus effrayantes que j’avais vécu. Atroce était sûrement plus approprié encore. Cela avait été un carnage, dans les rangs des marchands d’esclaves. Mais c’était surtout dû au fait qu’ils avaient eut l’outrecuidance de jouer avec des vies et de s’enrichir sur des gens comme ils s’enrichiraient sur du bétail. Je ne trouvais déjà pas ça très moral sur des animaux qui n’avaient demandé mais alors sur des humains qu’ils pensaient moins utiles qu’eux à la société ce n’était pas mieux. Mais le pire dans tout ça restait qu’ils avaient eu l’idée de tenter leur business en s’en prenant à MON orphelinat et de prendre MES enfants en esclaves. Autant dire, que ma colère fut telle qu’il n’y avait plus aucune trace des hommes en question. Je voulais bien être gentille et bienveillante, mais quand on touchait à ce que je chérissais je devenais intraitable.

Vous ne pouvez pas savoir comment ça me touche. Vous prenez le parti de me croire alors que vous êtes pourtant sceptique quant à mes dires. Vous sortez de votre zone de confort pour m’accorder du crédit et c’est quelque chose que peu de gens font comme ça avec une personne qu’ils ne connaissant que peu.

C’était vraiment un pas immense pour moi qu’une personne ne me connaissant pas tant que ça en définitive m’accorde sa confiance comme cela. C’était vraiment gentil et ça me mettait du baume au cœur. Les mentalités des gens commençaient à changer, mais on ne pouvait pas en demander de trop en peu de temps. Je savais que ça prendrait du temps, car mon apparence était compliquée à gérer et que je n’avais pas été spécialement dans le sens sympathique au procès de Gemini, mais ce n'était pas moi. Et je trouvais cela injuste de me juger sans essayer de me connaître un tant soit peu. Je n’avais pas demandé ce corps et c’était à présent l’un des seuls que je pouvais avoir. J’avais d’autres armures que je pouvais posséder, mais aucune d’elle n’était pas impressionnante, donc fallait bien faire avec à un moment. Une armure c’est fait pour protéger la personne à l’intérieur après tout, donc ça doit avoir de la gueule.

En tout cas, c’était vraiment un effort de sa part de me faire confiance et je l’appréciais à sa juste valeur. Je n’étais pas sûr qu’il sache à quel point c’était important pour moi, mais ça comptait, il pouvait en être certain.

Après, je peux comprendre que ce soit un problème pour les gens, ce n’est pas forcément toujours sympa de se faire piquer une information sans que l’on ne puisse rien y faire. Mais vous pourriez utiliser ce pouvoir à des fins bien plus salvatrices et qui redorerait votre blason. Par exemple, si quelqu’un est victime d’une addiction, vous pourriez faire en sorte que du jour au lendemain il ne soit plus addict. Je pense qu’il y a de nombreuses façon d’user de ce pouvoir, et que seul celui le maîtrisant est le plus à même de s’en servir de manière bénéfique ou non.

Je réfléchis aux aspects du pouvoir et pense à une autre chose.

Après, il suffit que la personne sue de ce pouvoir avec une influence néfaste pour qu’il le soit aussi. Il suffit d’être bien entouré je pense. Et de prendre peut-être plus en compte de ce que ça pourrait apporter comme conséquences à la personne en face.

En tout cas, pour ce qui était d’interroger des suspects pour avoir des informations, c’était moins barbares que de les torturer. Cela étant, ça restait un abuis mental et non physique. Je me demandais si ce genre d’intervention pouvait faire mal d’ailleurs.

Les personnes qui subissent ce genre de traitement, elles ont mal ?

Pour le coup, la question était assez innocente. C’était vraiment que je n’avais aucune idée sur la question. Je lui proposais qu’on puisse essayer ses pouvoirs sur moi si jamais ils les récupéraient. Après tout, savoir si ça fonctionnait sur les spectres étaient intéressant. Je ne savais pas si je voulais vraiment perdre des souvenirs. Ma vie antérieure me faisait souvent souffrir mentalement la nuit quand j’étais seule avec moi-même. Mais en même temps, ce serait m’enlever une part de moi-même.

Il est possible de retrouver un souvenir perdu avec votre pouvoir ? Genre si jamais vous en effacer un, vous pouvez le remettre après ? Cela fonctionne comment ?

Je souris par la suite lui expliquant comment fonctionnait le système d’essence et de pouvoir ici. S’il était assidu il pourrait vite récupérer ce dont il avait besoin. C’était à lui seul de voir.

Le système d’essence est assez complexe. Après j’espères sincèrement que vous récupérerez votre pouvoir ou quelque chose de similaire. Vu que c’est plutôt d’ordre magique vous serez sûrement une essence bleue. Y a donc des chances que vous retrouviez un semblant de ce que vous avez perdu et peut-être devrez vous grimpez les échelons pour retrouver vos pleins pouvoirs.

Il avait l’air revigorer à cette idée en tout cas et j’étais assez contente de pouvoir lui redonner de la motivation et de l’espoir.

Je pense qu’en effet, c’est le mieux pour vous que de rejoindre la guilde. Ils ont les moyens financiers de pouvoir à vos besoins et également toutes les équipes possibles pour répondre à la moindre de vos questions. Vous devriez y trouver votre compte, et n’oubliez pas de rester vous-même vous n’avez de compte à rendre à personne. Vous êtes là sans avoir donner votre choix, donc vous avez le droit à la parole. Et vu votre caractère je ne doute pas que vous saurez vous imposer quand il le faudra.

C’était la meilleure solution. L’église ce n’était pas envisageable face à ce qu’il était, son caractère n’était pas en faveur de la quête pour le moment en tout cas.

Il n’y a pas de prédisposition à avoir. Il va simplement falloir vous recenser et dire vos points forts. Cela permettra ensuite de vous rediriger vers le département qui vous conviendra au mieux dans la guilde. Du moment que vous êtes dans le but d’avancer et d’aider on vous laissera tranquille. Bon quelquefois on vous recadre pour certains coups de gueule comme moi avec les subventions à l’orphelinat, mais faut tenir ses positions. La Guilde a besoin de toute l’aide possible, donc ils ne virent pas sans raison valable. Et il faut généralement que la raison soit l’atteinte à la vie d’autrui. Donc vous avez un peu de marge quand même. Juste faites attention si vous retrouvez votre pouvoir de ne pas en abusez ou autre. La notion de consentement c’est pas mal.

Dernière édition par Elizabeth DelaVigne le Dim 24 Juil - 15:27, édité 1 fois
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"Théâtre de l'absurde"






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Il n’avait pas besoin d’un visage à observer pour savoir que sa bienfaitrice était émue. Le respect et le gage de confiance que le mage lui témoignait semblaient être des filets de sécurité dont elle était souvent privée. Quand on passait son temps à fouiller les esprits malades d’une cité, on apprenait tôt ou tard à reconnaître les qualités d’une âme plutôt qu’à se reposer sur des préjugés physiques. Elizabeth n’avait pas fait exception à ses méthodes et son jugement. Ses actions et ses paroles parlaient d’elles-mêmes, sa première impression à son sujet était achevée. Voilà ce qui avait conditionné son avis et la décision de la croire en dépit des circonstances. L’humanité qu’elle exprimait dans ses propos et son analyse de la situation n’avait rien envier à celle de ses pairs. Elle avait mis le doigt sur une question épineuse et hautement spirituelle, preuve de la grande sagesse qui l’animait depuis près d’un siècle. C’était un débat presque philosophique et le mage trouvait mal venu de lui imposer ce genre de conversation, ainsi il se contenta d’acquiescer de bon cœur.

Morrigan n’avait pas l’impression de faire un effort surhumain et il se demandait subitement si les Portaliens était un peuple superficiel et axé sur les apparences. D’après la pluralité des races et des physiques, il pensait que ce n’était pas le cas de prime abord. Mais le discours d’Elizabeth semblait lui laisser croire l’inverse. Elle ne méritait pas un tel traitement. Et s’il pouvait lui montrer la laideur de leur esprit, elle n’aurait plus jamais à rougir de son apparence ou complexer de son manque d’expressivité, il en était certain. C’était plutôt ironique de vouloir la préserver de l’influence néfaste de la société alors que c’était elle qui était clairement en position de force et la plus à même de le défendre des dangers de la ville.

« C’est une question de rigueur, comme toute chose dans la vie. C’est ce qui nous distingue des bêtes. » dit-il simplement afin de répondre à son compliment. Chaque adulte digne de ce nom se devait de savoir sortir de sa zone de confort pour ne pas étouffer dans sa propre fermeture d’esprit.

Changer ses codes de pensées, tordre sa propre conscience pour élargir sa vision du monde étaient le propre de l’humain. Il aurait été bien malvenu que celui qui se prétendait télépathe un jour soit incapable d’une telle gymnastique mentale. La maîtrise et l’auto-discipline étaient les prérequis indispensables à l’exercice de son art. Les autres pouvaient bien se comporter comme des animaux, ce n’était pas son problème tant que lui-même était capable de se tenir à un certain niveau d’exigence. Ne pas cloisonner son esprit à des réalités rigides et datées était une condition sine que non que tout télépathe digne de ce nom devait s’imposer. S’il n’était pas aussi coincé des sentiments, capable de se laisser aller à l’émotivité, il aurait probablement été capable de grandes choses dans son monde d’origine. Peut-être que le traître n’aurait jamais pu pénétrer les murailles de son esprit et détruire son empire mental. Mais il était tellement facile de refaire le monde avec des si. Ce qui était arrivé était immuable, seule la suite de l’était pas.

Morrigan nota les suggestions de son amie qui lui arrachèrent une expression pleine d’amabilité. C’était bien la première fois qu’on traitait les types de son espèce avec un tel optimisme. Il ne savait pas s’il s’agissait là de l’inflexion de la bienveillance ou de la candeur de sa guide. Certainement un peu des deux, d’après lui. Il ne put réprimer une pointe d’étonnement dans sa voix.

« Oh, vous êtes définitivement du genre à voir le verre à moitié plein. » dit-il dans un souffle. « Je n’ai jamais fait preuve de la noblesse d’esprit que vous évoquez. Je n’avais même jamais pensé que mes facultés puissent avoir une vocation médicale, pour être tout à fait honnête avec vous. » acheva t-il calmement sans se formaliser de son manque de philanthropie.

Est-ce qu’un tel aveu le ferait descendre dans son estime ? Il l’ignorait. Morrigan se devait d’être le plus transparent possible à son égard. Il était trop familier de l’hypocrisie pour ne pas se répugner d’en user même si c’était une attitude parfois nécessaire en société. Il n’en ferait pas usage avec Elizabeth dans tous les cas, ne serait-ce que pour être cohérent avec sa considération envers elle.

« Mes pouvoirs ont toujours été utilisés à des fins égoïstes et pécuniaires. L’humanitaire est moins rentable que la politique. » illustra t-il avec un sourire carnassier pour souligner la réalité crue d’un tel système.

Il imaginait que ce monde ne faisait pas exception à cette hiérarchie. Le mage retrouva une attitude plus détendue et un visage plus affable afin de s’adresser directement à son interlocutrice en répondant à ses interrogations.

« Je ne peux pas vous garantir que j’utiliserai mes dons afin de redorer mon blason, comme vous le dites. Il est facile de tomber dans l’opportunisme et l’insensibilité lorsqu’on s’habitue à lire dans les esprits aussi facilement qu’on ouvrirait un livre. » dit-il en lui confirmant malheureusement ses soupçons. Il ne pouvait lui donner tort, les télépathes avaient un rôle délicat qui pouvait s’avérer dévastateur en cas de mauvaise utilisation.

Il considéra un instant sa curiosité, peu certain de comment aborder la question de l’effacement sans s’emporter personnellement. Lui se souvenait parfaitement de la douleur lors du drame mais il n’était pas question de lui faire peur avec ses traumatismes.

« La douleur est relative. Si la cible s’oppose farouchement à cette intervention, ce n’est clairement pas une partie de plaisir. Déchirer un souvenir est toujours plus douloureux qu’un simple ajout ou une modification. C’est que les êtres vivants tiennent généralement à ces choses-là. » dit-il amèrement en pensant à l’ampleur des dégâts chez lui.

Il poursuivit son explication en regardant dans le vague.

« La perte est immédiate mais il est possible, en théorie, de se faire restituer sa mémoire par un autre télépathe au moins aussi talentueux, à condition d’avoir récupéré entre temps les données manquantes. » Il reprit l’analogie du livre afin d’illustrer plus facilement son propos. « Prenez un livre, par exemple. Si vous déchirez les pages à l’intérieur, le seul moyen de les remplacer est de connaître le contenu initial, sans quoi il faudra tout recommencer à zéro. Mais si vous avez pris soin de le copier avant de le détruire, ça ne devient plus qu’une simple histoire de collage de pages. Il en va de même pour nous, les télépathes, qui copions dans notre esprit les souvenirs volés à leur propriétaire. »

Morrigan réfléchit un instant avant de s’arrêter, visiblement contrarié, en fronçant légèrement les sourcils.

« Quoi qu’il en soit, je refuse d’effacer le moindre souvenir si jamais on m’en donnait à nouveau la possibilité. Je vous demanderais de ne jamais me demander une chose pareille. Les souvenirs, même les plus douloureux, forgent les personnes que nous sommes actuellement. » Le mage ne voulait pas participer un jour à l’entreprise de destruction dont il avait fait les frais contre sa volonté. « En dehors de ça, si toutes mes explications ne vous ont pas effrayé, votre contribution me serait effectivement d’une aide précieuse si je venais à retrouver mes capacités. »

Il lui laissait donc le choix en toute connaissance de cause, suffisamment reconnaissant qu’elle lui ait spontanément proposé son aide en ignorant ses motivations passées. Même si Morrigan faisait preuve d’une grande discipline, il n’était pas exclu qu’il retombe un jour dans ses travers. Voilà pourquoi il mettait un point d’honneur à respecter sa ligne de conduite et à suivre méticuleusement ses plans. L’esprit des hommes est malléable et influençable, il était bien placé pour le savoir. Tout télépathe qu’il était, il n’y faisait malheureusement pas exception.

Morrigan écoutait les conseils de sa protectrice concernant les essences et son enrôlement dans la guilde. N’oubliez pas de rester vous-même, la phrase lui avait serré l’estomac sans qu’il ne sache pourquoi. Encore un vestige oublié, très certainement. Il s’y pencherait tôt ou tard et ce n’était qu’une question de temps avant que le souvenir concerné ne remonte à la surface lui aussi. Pour l’heure, il ne devait pas brusquer sa mémoire, il en avait déjà fait les frais en se provoquant de violences migraines et nausées par le passé. Chaque chose en son temps, le mage s’estimait déjà heureux d’avoir restitué une partie du puzzle.

« C’est tout ? » s’étonna t-il. Entrer dans la guilde lui semblait d’une facilité déconcertante, s’en était presque décevant. N’importe quel crétin pouvait donc intégrer les rangs. Il y avait donc peu de chance qu’il soit reconnu à sa juste valeur dans les premiers temps. Il trouvait l’organisation bien laxiste compte tenu de la marge de manœuvre qu’Elizabeth lui faisait miroiter. Non pas qu’il se plaigne d’avoir de la liberté d’action mais il y avait fort à parier que la corruption était monnaie courante dans les rangs de la guilde. Ce n’était pas le moment d’aborder les sujets qui fâchent. Sa guide semblait suffisamment contrariée contre les grandes instances de ce monde pour rajouter une couche.

Il n’avait pas jugé utile de souligner la mention faite à son caractère. Il n’y avait après tout aucun problème avec ce dernier. Il pouvait être agréable, parfois. La preuve, sa première rencontre Portalienne le trouvait sympathique, c’était un gage de qualité, non ?

« Est-ce que vous voulez que je leur mentionne votre nom et la manière efficace et courtoise dont vous m’avez guidé tout du long ? Cela vous épargnerait peut-être d’autres missions ennuyantes à l’avenir. » proposa t-il à l’issue de ces informations afin de rétribuer sa bienfaitrice dans l’état de ses capacités actuelles.


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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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J’appréciais vraiment la confiance ainsi que le respect qu’il plaisait en moi. Il semblait m’avoir un peu mieux cerné et avait fait son choix quant à rester sceptique ou non. J’étais contente que ce ne soit pas le cas. Je me voyais embarrassée s’il me demandait de raconter ma véritable histoire alors que c’était déjà bel et bien la vraie...Comme quoi chaque être est différent et ce n’est pas parce qu’on ne se connait que peu qu’une certaine confiance ne peut pas s’installer. C’était assez gratifiant et je me disais qu’au final, ben je n’étais pas si mauvaise guide pour les nouveaux arrivants en définitive. Bon ça servirait de retravailler un tantinet mon tact mais à part ça je semblais assez sympathique aux yeux de Morrigan, donc pourquoi pas aux yeux des autres ? Juste que certains avaient plus d’apriori que d’autres quoi. J’étais semblait-il bien tomber.

Je pourrais rembarrer toutes ses mauvaises langues, mais je doutais que cela soit la bonne chose à faire. Cela ne m’aiderait pas vraiment à mon avis, et ferait potentiellement l’effet inverse. Parfois on a beau être impressionnante si on se défend on passe définitivement pour le monstre et ce n’était pas ce que je désirais. Et les gens ne vont pas forcément écouter les enfants de l’orphelinat, au contraire ce ne sont que des « gamins » qui ne peuvent pas comprendre car trop jeunes. Pourtant certains sont bien plus intelligents qu’eux...L’âge est une notion parfois bien relative. Selon les espèces, tu peux avoir deux ans et être déjà adulte après tout, donc ça ne voulait rien dire cette excuse de gamin.

Vous avez raison même si tout le monde n’en as pas.

J’étais assez contente de savoir qu’il y avait quand même des gens intelligents pour savoir faire la part des choses et ne pas se concentrer simplement sur l’apparence physique. On dit bien souvent que les apparences sont trompeuses, mais bon nombre de gens se font quand même avoir par celles-ci. Ils jugent trop vite quand ils ne se pensent pas au-dessus de vous par quelque manière que ce soit. Ce genre de personne me fait bien rire. Il n’y a pas d’échelle de bien, de mal, de qualité alors être au-dessus de quelqu’un ne voulait rien dire.

En tout cas, je comprenais que son pouvoir puisse être mal vu avant. Mais je trouvais qu’il pouvait tout aussi bien servir le bien. Il suffit de savoir comment le faire. Après tout s’il pouvait supprimer une idée, supprimer une addiction devait être assez simple en soi. Je rigolais quand il me fit savoir que je voyais plutôt le verre à moitié plein qu’à moitié vide.

Oui j’essayes toujours de voir le bon dans chaque situation. C’est une de mes particularités, vu que j’aime avant tout faire le bien autour de moi. Ce n’est pas parce que vous n’y avez jamais pensé que vous y êtes réfractaires. Les gens changent avec les années, il n’est pas trop tard de changer vos manières de fonctionner.

Morrigan descendait pas dans mon estime. Après tout, de ce que j’avais compris on lui disait de faire les choses il les faisait avant. Il n’avait pas forcément eu son avis sur la question. Peut-être que ce serait donc différente cette fois. En tout cas, j’appréciais qu’il soit franc avec moi et qu’il me dise les choses mêmes si ça pouvait ne pas me plaire. C’était une autre qualité que j’appréciais la franchise. Il était bien de savoir dire les choses quand on avait un souci plutôt que de les garder pour soit jusqu’au moment où on explose et que ça ne part pas dans le sens que l’on voudrait.

Il est clair que ce genre de pouvoir doit être assez rare alors oui quand des gens tombent dessus ils veulent se l’approprier c’est tout à fait normal en soi. Après, je ne pense pas que ce soit forcément moins pécunier e faire dans l’humanitaire. Faire payer vos services ne serait que normal vu que vous seriez comme un docteur pour eux. Et vous auriez la reconnaissance du peuple, vous feriez connaître ce qui peut grandement aider à faire votre propre business un jour et à vous détacher de la guilde. Après ça peut aussi vous attirer des ennuis de vous faire trop connaître. Des gens mal intentionnés pourraient en vouloir à votre pouvoir. Je pense que c’est à réfléchir.

En tout cas Morrigan est vraiment quelqu’un de franc. Il n’avait pas froid aux yeux de me sortir des phrases comme celle-ci. ? De me dire qu’il était si facile d’aller dans les esprits qu’en profiter pouvait être une chose simple à faire. On aurait presque dit avec tout son discours qu’il cherchait à me dissuader de l’aider à tester ses pouvoirs quand il testerait ses pouvoirs retrouvés.

Je n’ai pas peur de me confier à vos bons soins. Tout ce que vous me dites ne me fera pas revenir sur ma parole vous savez ? On dirait que vous essayez de me faire changer d’avis, de me préserver, c’est très gentil de votre part Morrigan.

Par la suite, il se concentra sur ma question de savoir si cela faisait mal de triturer dans notre tête.

Oui cela parait normal en effet. Donc à partir du moment où la personne est volontaire, la douleur est bien moindre s’il y en a une. Vous avez toujours testé que sur des êtres vivants ? Je dis ça parce qu’étant un spectre c’est aussi ce qui me rend curieuse. Savoir si vos pouvoirs m’affecterait aussi n’étant plus humaine et plus vraiment vivante non plus.

Cela devait vraiment faire mal à ceux qui se débattaient. Je me demandais s’il avait éprouvé des regrets de l’avoir fait sur des gens parfois. Où s’il s’était blindé pour éviter d’être empathique. Je pense que j’allais garder cette question pour moi, pour le coup, je n’étais pas sûr de vouloir savoir la réponse ni de comment je la prendrais.

Oh ! Donc c’est vraiment juste, on fait une copie conforme et on la réimplante. Cela parait assez simple comme ça mais j’imagine que chez vous il y avait des personnes ne pouvant pas atteindre ce stade, si ? Vous deviez avoir des sortes de niveau comme ici, non ? En tout cas, c’est vraiment très intéressant. Je suis assez soufflée par ce pouvoir qui me semble fascinant.

Je n’oubliais pas la dangerosité de la chose, mais si quelqu’un d’autre que lui voulait triturer mon esprit il faudrait que j’en saches plus avant de lui faire confiance, clairement. Je n’allais pas laisser ma mémoire et mes souvenirs à n’importe qui. Je souriais sans qu’on ne puisse le voir à sa phrase suivante. Décidément, il lisait déjà dans mon esprit ou quoi ?

Je dois vous avouer que j’y ai pensé. Ma vie d’avant me pèse parfois lourdement. Quand je suis seule la nuit et que j’ai tout le temps de réfléchir je pense à beaucoup de choses, à ce que j’aurais pu faire pour éviter tous ces drames, mais je ne veux pas les effacer. Ce ne serait plus moi. Même la perte de Gemini il y a peu, je ne veux pas l’effacer. C’est aussi douloureux, mais ça me donne la force de chaque jour m’occuper des enfants et la motivation nécessaire pour que j’engrange en puissance afin qu’il ne puisse plus être la cible de personne malintentionnée.

J’hoche la tête brièvement pour donner une fois de plus mon consentement.

Comme dit je n’ai aucun problème à vous aider avec vos pouvoirs. Je ne suis pas facilement impressionnable avec ce que j’ai vécu et je suis bien trop curieuse d’en savoir plus pour ne pas vous aider dans la démarche.

Par la suite je lui fis savoir comment intégrer la guilde. Mais comme il devait le penser n’importe qui en vérité pouvait y accéder. Tant que personne ne décédait peu de chance qu’il soit exclu. Cela étant, il ne fallait pas non plus faire dans l’illégalité, mais je pense que c’était assez implicite. Après tout, la Guilde était la grande instance de Portalia et celle qui gérait notamment la sécurité de celle-ci. Donc s’il posait des soucis pour la sécurité il serait vite remis d’équerre.

C’est tout oui. Il n’y a pas vraiment grand-chose à faire en vérité. Une fois dans votre département, peut-être que vous serez soumis à un petit test savoir à quelle fonction on vous assigne mais rien de plus.

Il semblait surpris, mais je comprenais pourquoi. Ne pas avoir de quelconque prérequis engageait tout le monde dans la guilde. N’importe qui pouvait donc y accéder. Si bien qu’il pouvait également y avoir nombre de pots de vins et autres joyeusetés de la sorte au sein même de la guilde. C’était pour cela qu’il fallait garder son esprit critique on n’est jamais trop prudent. Je rigole amusée par sa dernière réplique.

Honnêtement, ce n’est pas la peine. Je n’attends rien de leur part. Je suis surtout contente d’avoir été une bonne guide pour vous. J’espères ne pas vous avoir trop saouler. Je ne fais pas tant de missions ennuyeuses que ça. Je suis un peu de mauvaise foi aussi je pense dans ce cas précis. On a bien le droit de ne pas tout apprécier dans notre travail. La majorité du mien étant de m’occuper de l’orphelinat j’apprécie beaucoup celui-ci. Je suis plus réticente quand on m’éloigne des enfants. Et je dois avouer que je ne préfère pas subir les jugements des nouveaux invoqués. Je suis bien tombé avec vous, mais je n’aurais sûrement pas toujours la même chance. Harmonie se débrouille bien mieux que moi dans cette tâche.

Je me rapproche de lui et touche son épaule afin d’y apposer des runes.

Je viens d’apposer des runes sur ton habit. Si jamais à un moment donné tu penses être en danger revêtit la, cela me permettra de te retrouver dis-je sérieuse.

On est jamais trop prudents.
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Tout le monde n’aspirait pas à devenir la meilleure version de soi-même. Morrigan en était la preuve vivante. S’il n’avait pas subi un lavage de cerveau et s’il n’avait pas été traîné de force dans ce drôle d’univers alternatif, il n’aurait probablement pas eu la présence d’esprit d’agir différemment. La moralité était une notion à la fois solidement ancrée dans les mœurs humaines mais aussi paradoxalement fragile et corruptible. On ne peut pas dire que le mage partageait l’optimisme enjoué de sa protectrice. Il pensait au contraire qu’il était extrêmement difficile de changer le cœur des hommes. Si même une idée implantée ne suffisait pas toujours à les faire changer de direction, comment pourraient-ils évoluer dans une voie prédéfinie de leur propre chef sans artifice ? Certains esprits étaient tellement tourmentés qu’ils n’arrivaient pas à soulever le poids de leur propre culpabilité. L’âge était au contraire un fardeau pour le changement, à cause de la charge accumulée au fil du temps. Pour ces gens-là, il était effectivement trop tard pour changer. Quant à lui… Il ignorait encore l’ampleur des dégâts. Mais inutile d’inquiéter sa guide qui devait avoir assez de responsabilités à endosser avec ses petits protégés de l’orphelinat.

« Vous me flattez. » dit-il simplement avec un brin d’humour afin de ne pas s’étendre sur sa discutable moralité.

C’était en effet très délicat de sa part d’imaginer qu’il pouvait faire preuve d’autant de bienveillance que celle qui s’était dévouée à lui présenter l’immense ville forteresse. Morrigan n’oserait de toute façon pas briser cette théorie, même s’il la trouvait quelque peu naïve. Être au contact d’âmes charitables n’était pas contagieux. L’influencer à emprunter le bon chemin, en devenant une sorte de médecin bénévole, ne lui inspirait pas grand-chose à part des ennuis.

« Je ne cherche pas la reconnaissance du peuple ni à me détacher spécialement de la tutelle des institutions, justement. J’aspire à un peu de paix et de tranquillité, même si j’ai conscience de l’égoïsme de mes propos. » dit-il d’un air un peu las, fatigué des derniers tumultes de son ancienne vie.

Quoi qu’il en soit, Elizabeth semblait résolue à lui faire confiance. Ce n’était pas faute de l’avoir prévenue des risques éventuels. Il devait admettre que c’était plutôt agréable d’être reçu aussi positivement après une première impression. Il n’était généralement pas doué pour s’attirer la sympathie dans ce cadre là mais la personnalité et la prévenance de l’armure géante s’étaient finalement très bien accordées avec ses manières un peu trop rigides et son éternel cynisme.

« Je voulais simplement ne rien vous cacher. » dit-il en détournant la tête, légèrement embarrassé d’être verbalement valorisé par rapport à sa prétendue gentillesse.

C’était plus fort que lui, se montrer trop vulnérable le conduisait à devenir subitement désagréable. Morrigan était ravi qu’elle change rapidement de sujet, lui évitant ainsi de moduler ses propos pour cacher le fait qu’il avait décidément du mal à recevoir des compliments. Il sauta sur l’occasion pour satisfaire sa curiosité à propos de ses pouvoirs perdus.

« Et bien oui, je n’ai été confronté qu’à des esprits vivants. Après tout, les spectres n’existent que dans les livres de là d’où je viens. »

C’était là une présomption bien audacieuse mais son esprit pragmatique ne pouvait se résoudre à une autre hypothèse.

« La télépathie est un art compliqué et plutôt déprécié, pour des raisons évidentes. Mon niveau était bien loin d’égaler ceux des plus grands. Pour tout vous dire, je suis surpris de l’intérêt que vous portez à mes facultés. Surpris, mais dans le bon sens. » conclut-il avec un petit sourire reconnaissant.

Était-elle complètement inconsciente ? Ou ce monde était-il davantage tolérant envers les personnes de son espèce ? Quoi qu’il en soit le sentiment n’était pas désagréable. Il était encore trop tôt pour imaginer la paix d’esprit qu’il désirait tant. Sa méfiance, tenace et récidiviste, était de toute façon là pour le rappeler à l’ordre. Rencontrer une personne ouverte d’esprit n’était pas un échantillon suffisant pour en tirer des conclusions sur les Portaliens de manière générale. Morrigan écoutait les turpitudes d’Elizabeth avec beaucoup de sérieux. Il était content d’avoir pu définir cette limite avant même que l’idée n’émerge complètement dans son esprit. Il se désolait que cette grande âme ait vécu autant d’événements sordides. Qui était Gemini ? Le mage sentait que le sujet était encore sensible et il préféra ne pas lui demander cette fois-ci. Il ne voulait pas remuer des souvenirs douloureux, pas plus qu’il ne l’avait déjà fait en tout cas avec le récit de son passé. Surtout quand on sait qu’il avait déjà l’impression d’abuser de son temps.

« Merci. » dit-il sobrement pour accepter son aide à l’avenir. « Je suis navré que vous ayez eu autant d’épreuves difficiles à traverser et de ne pas être en mesure de vous aider à les oublier. Mais je vous devine suffisamment avisée pour savoir surmonter ces difficultés par vous-même. »

Ses paroles manquaient peut-être de tact mais c’était à ses yeux au contraire un gage de confiance et d’intelligence. Il reconnaissait la sagesse de son interlocutrice et savait intuitivement qu’elle n’avait pas besoin de son aide pour aller de l’avant. Croire l’inverse aurait été insultant.

« J’aurais essayé. » lâcha t-il en souriant et en haussant les épaules.

Ça aurait été une façon comme une autre de lui rendre la monnaie de sa pièce. Morrigan se sentait légèrement coupable de lui avoir pris tout son temps, surtout qu’elle semblait avoir une vie bien remplie avec son rôle à l’orphelinat. Il faudrait bien qu’elle lui laisse l’occasion un jour de régler sa dette envers elle. Ça ne l’empêchait pas de comprendre sa décision et de s’y conformer sans discuter. Supplier et insister étaient deux tendances qu’il ne supportait pas.

Le contact sur son épaule lui fit une drôle de sensation. Ce n’était pas dû au contact du métal mais à quelque chose d’autre. Morrigan ne tarda pas à comprendre que cette étrange impression était le fruit de la magie de sa bienfaitrice. Décontenancé par ce geste lourd de symbolique, l’érudit ne releva même pas le changement de langage, plus familier et direct.

« Je ne saurais comment te rendre la pareille. » souffla t-il, sincèrement troublé par la bonté de sa guide.

« Merci pour tout, Elizabeth. Je trouverai le moyen d’être au moins à moitié digne des attentes que tu me portes. »

Il avait retrouvé un peu de contenance et c’était bien la seule chose qu’il pouvait lui promettre. Hors de question de la décevoir et de déshonorer son geste. Morrigan était désormais lié à elle et pas seulement par les runes qu’elle avait apposé.

Il était temps de la libérer pour qu’elle puisse vaquer à ses occupations. Le mage la salua, avec la promesse de la revoir, et se dirigea en direction de la tour de la guilde afin d’officialiser son statut.


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descriptionThéâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé) EmptyRe: Théâtre de l'absurde [Feat. Elizabeth Delavigne] (Terminé)

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