Morrigan
Rafiki 2.0
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"Théâtre de l'absurde"
Never-Utopia
& |
Il n’y a pas à dire, ces guignols avaient au moins l’art de la mise en scène. Après un discours épique mais creux, Morrigan s’était retrouvé projeté dans le nouveau monde qui s’exposait devant lui. Après un fou rire nerveux sur ses prétendues vertus héroïques, le mage s’était résolu à adopter une méfiance stratégique. Pas question de croire sur parole une mystérieuse voix sortie de nulle part. Il en était la preuve vivante : il ne fallait pas se fier au premier opportuniste capable de s’insinuer dans l’esprit d’autrui comme un vulgaire parasite. S’agissait-il d’ailleurs de la réalité ? N’était-il pas encore sous le joug d’un autre télépathe qui s’amusait avec lui et les méandres de sa psyché ?
Vraisemblablement, non. Songea t-il avec un claquement de langue agacé au sursaut désagréable qu’avait fait son corps suite à la collision avec un badaud visiblement trop pressé pour ne pas le bousculer. Il faut dire qu’il ne connaissait pas de mage suffisamment puissant pour mimer à la perfection la foule dont il avait horreur. Morrigan resta planté là un moment, à observer l’effervescence autour de lui avec l’œil d’un spectateur qu’on avait obligé à assister à une représentation. Un silence absurde et détestable s’imposait maintenant dans son esprit démantibulé tandis qu’il cherchait un semblant de vie dans ces visages inconnus. L’impuissance et la frustration lui firent serrer les poings. Dépossédé de ses facultés, Morrigan avait l’impression d’assister à une drôle de mascarade dans laquelle il serait le dindon de la farce. Il n’était après tout qu’un figurant dans ce tableau de mauvais goût. Si seulement il lui suffisait de pousser ces décors grotesques pour quitter la scène et retrouver son monde d’origine…
D’accord, il était perdu. Ça lui faisait un mal de chien de l’admettre, surtout après les dernières épreuves qu’il avait traversé. Le mage devait se rendre à l’évidence : il n’obtiendrait pas les réponses qu’il souhaitait en un claquement de doigts ou plutôt, en dérobant les informations dont il avait besoin comme à son habitude. Les passants seraient probablement outrés mais pourquoi perdre son temps à poser des questions quand on pouvait accéder directement aux réponses ? Pour l’heure, Morrigan devait se résoudre à trouver un endroit plus calme dans lequel rassembler ses esprits et choisir son prochain plan d’action. Il enfila sa large capuche afin de dissimuler son visage, réflexe de son ancienne vie, et se mit à cavaler en prenant soin d’éviter au mieux la foule. D’autres badauds, plus expansifs que lui, exprimaient leur confusion de manière physiologique par des cris, des grands gestes ou encore des pleurs. Qu’ils s’estiment heureux, ils avaient au moins quelque chose sur lequel se lamenter. Au mage qu’il était autrefois, il ne restait rien. Pas un souvenir heureux auquel se raccrocher, pas même l’ombre d’un visage à haïr. Et pourtant, dieu sait qu’il avait de quoi maudire, au fond de ses entrailles.
Distrait par l’exotisme de certains êtres vivants qu’il n’aurait jamais pu inventer, même dans ses spéculations les plus folles, Morrigan avançait machinalement d’un pas pressé et fuyant. Lui qui était d’ordinaire si méthodique se désolait d’errer sans but et de façon si erratique. Avec son champ de vision réduit par le vêtement qui lui encadrait le visage, le mage remarqua à peine du coin de l’œil la grande armure immobile à quelques mètres de lui sur sa droite. Quelle ne fut sa surprise lorsque l’armure en question pivota pour lui faire face afin de se déplacer. Le choc fut presque immédiat, résonnant dans un BONG bruyamment théâtral, pas assez spectaculaire pour lui faire vraiment mal mais assez pour blesser son ego et le faire chanceler. Un peu sonné par cette drôle d’interaction, Morrigan se recula légèrement et évita de croiser le regard, sûrement moqueur, des passants. A défaut d’un visage, il pourrait détester les lois de l’inertie et de la gravité pour aujourd’hui.
Qui était le crétin qui avait voulu lui faire une mauvaise blague ?! Indigné, Morrigan avait fait volte-face pour chercher du regard le coupable. Tout ce qu’il avait réussi à faire, c’est inciter les curieux à détourner le regard sous l’impulsion de ses yeux réprobateurs. Mais aucune trace du petit malin qui avait déplacé l’armure, à sa plus grande surprise. Après tout, il n’était pas idiot, les objets inorganiques, ça ne bouge pas tout seul comme par magie… A moins que.. ?
Vraisemblablement, non. Songea t-il avec un claquement de langue agacé au sursaut désagréable qu’avait fait son corps suite à la collision avec un badaud visiblement trop pressé pour ne pas le bousculer. Il faut dire qu’il ne connaissait pas de mage suffisamment puissant pour mimer à la perfection la foule dont il avait horreur. Morrigan resta planté là un moment, à observer l’effervescence autour de lui avec l’œil d’un spectateur qu’on avait obligé à assister à une représentation. Un silence absurde et détestable s’imposait maintenant dans son esprit démantibulé tandis qu’il cherchait un semblant de vie dans ces visages inconnus. L’impuissance et la frustration lui firent serrer les poings. Dépossédé de ses facultés, Morrigan avait l’impression d’assister à une drôle de mascarade dans laquelle il serait le dindon de la farce. Il n’était après tout qu’un figurant dans ce tableau de mauvais goût. Si seulement il lui suffisait de pousser ces décors grotesques pour quitter la scène et retrouver son monde d’origine…
D’accord, il était perdu. Ça lui faisait un mal de chien de l’admettre, surtout après les dernières épreuves qu’il avait traversé. Le mage devait se rendre à l’évidence : il n’obtiendrait pas les réponses qu’il souhaitait en un claquement de doigts ou plutôt, en dérobant les informations dont il avait besoin comme à son habitude. Les passants seraient probablement outrés mais pourquoi perdre son temps à poser des questions quand on pouvait accéder directement aux réponses ? Pour l’heure, Morrigan devait se résoudre à trouver un endroit plus calme dans lequel rassembler ses esprits et choisir son prochain plan d’action. Il enfila sa large capuche afin de dissimuler son visage, réflexe de son ancienne vie, et se mit à cavaler en prenant soin d’éviter au mieux la foule. D’autres badauds, plus expansifs que lui, exprimaient leur confusion de manière physiologique par des cris, des grands gestes ou encore des pleurs. Qu’ils s’estiment heureux, ils avaient au moins quelque chose sur lequel se lamenter. Au mage qu’il était autrefois, il ne restait rien. Pas un souvenir heureux auquel se raccrocher, pas même l’ombre d’un visage à haïr. Et pourtant, dieu sait qu’il avait de quoi maudire, au fond de ses entrailles.
Distrait par l’exotisme de certains êtres vivants qu’il n’aurait jamais pu inventer, même dans ses spéculations les plus folles, Morrigan avançait machinalement d’un pas pressé et fuyant. Lui qui était d’ordinaire si méthodique se désolait d’errer sans but et de façon si erratique. Avec son champ de vision réduit par le vêtement qui lui encadrait le visage, le mage remarqua à peine du coin de l’œil la grande armure immobile à quelques mètres de lui sur sa droite. Quelle ne fut sa surprise lorsque l’armure en question pivota pour lui faire face afin de se déplacer. Le choc fut presque immédiat, résonnant dans un BONG bruyamment théâtral, pas assez spectaculaire pour lui faire vraiment mal mais assez pour blesser son ego et le faire chanceler. Un peu sonné par cette drôle d’interaction, Morrigan se recula légèrement et évita de croiser le regard, sûrement moqueur, des passants. A défaut d’un visage, il pourrait détester les lois de l’inertie et de la gravité pour aujourd’hui.
Qui était le crétin qui avait voulu lui faire une mauvaise blague ?! Indigné, Morrigan avait fait volte-face pour chercher du regard le coupable. Tout ce qu’il avait réussi à faire, c’est inciter les curieux à détourner le regard sous l’impulsion de ses yeux réprobateurs. Mais aucune trace du petit malin qui avait déplacé l’armure, à sa plus grande surprise. Après tout, il n’était pas idiot, les objets inorganiques, ça ne bouge pas tout seul comme par magie… A moins que.. ?
Dernière édition par Morrigan le Sam 6 Aoû - 15:33, édité 1 fois
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Jeu 7 Juil - 19:54