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Morrigan
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"Une épreuve de foi."






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Depuis les récents événements, la guilde était en effervescence. La tension ne se mesurait pas à son quotidien ou la manière dont ses agents s’adonnaient à leurs taches répétitives mais bien dans ses secrets à peine dévoilés. Oui, Morrigan était de ces responsables qui mettaient de temps à autre un coup de pied dans la fourmilière. Il n’y avait pas d’agitation visible à déplorer mais une poignée de mystères qui mettaient les plus superstitieux sur le qui-vive : des documents importants soudainement introuvables, des témoignages contradictoires au sein d’un même bataillon, des listes de noms sans titre équivoque, et même des détournements de matériel et de fonds. Le télépathe, lui, n’avait aucun fantôme à accuser mais bien des êtres bien tangibles. Et pour cause, il se sentait parfois impuissant face à la corruption qui gagnait du terrain dans l’institution. Sa volonté était inflexible car la quête de la vérité lui avait toujours été plus importante que la seule quête de l’Ordre mais il manquait d’alliés. Le mage savait qu’il n’était jamais mieux servi que par lui-même mais les bras, ou plutôt les informations, lui manquaient cruellement.

Ses quelques contacts dans le bataillon administratif lui permettaient d’avoir accès aux formalités mais les véritables révélations restaient inaccessibles. La guilde était certes un terrain fertile mais comment séparer le bon grain de l’ivraie sans se mettre dans une situation compromettante ? Toute cette politique mal menée le fatiguait. Pour faire son précieux tri, l’érudit avait décidé de se focaliser sur ceux qui avaient volontairement été écartés du feu des projecteurs. Son enquête portait sur les relations de la guilde avec ceux qui, pour une raison ou une autre, ne s’étaient pas directement impliqués dans les missions d’ordre capitales qui avaient ébranlées l’institution. Ces gens-là n’avaient pu être éconduis que pour deux raisons : soit on doutait de leur intégrité, soit on voulait les faire taire. Deux bonnes occasions d’en apprendre plus sur les zones d’ombres qui cerclaient la guilde. Morrigan n’était pas assez clivé pour se priver de l’avis inspiré d’un potentiel détracteur, bien au contraire. Ceux qui avaient des critiques à formuler contre l’institution étaient les plus lucides du multivers. Ce dont il avait besoin, c’était d’une loyauté éclairée et non pas d’une obéissance aveugle aux oligarques. Conserver son esprit critique était essentiel à la recherche du Vrai.

« Magdalena Dragonstone... » murmura t-il dans sa barbe en épluchant les dossiers administratifs des aventuriers ayant accompli des missions mineures officielles sous le mandat de la guilde.

Cette femme avait un profil étonnant, en passant d’aventurière indépendante à membre de l’Église. Qu’est-ce qui avait bien pu motiver l’abandon de sa liberté ? Morrigan avait une image extrêmement péjorative du siège religieux de l’Ordre à cause de l’affaire Gemini qui avait clairement entaché sa réputation. Elizabeth l’avait mis plus d’une fois en garde contre la faction. Et c’est exactement pour cette raison que le télépathe avait besoin de se rapprocher de leurs ordres. Il n’y avait aucune raison de craindre ce qu’on connaissait et l’Église ne faisait sans doute pas exception. La dame des abysses jouissait d’une bonne réputation auprès de la guilde qui ne semblait pas fâchée de son feu travail. L’avaient-ils poussé à partir en la dégoûtant par leurs manigances ou s’était-elle simplement rangée ? Il n’y avait qu’une façon de le savoir.

Après avoir enfilé son manteau, Morrigan emporta le dossier avec lui tout en vérifiant à nouveau l’adresse de son atelier qui figurait dans le champ contact. C’était un pari osé mais le mage n’en était pas à sa première bravade. L’érudit ne connaissait que très peu le quartier ouest de la ville, plutôt réservé d’ordinaire aux marins. Sans doute l’horlogère s’y était-elle établie pour son lien avec la ligue des abysses. L’odeur iodée et prenante qu’il ne tarda pas à sentir dans l’air marin lui arracha une grimace d’inconfort, faisant remonter en lui des souvenirs peu agréables. C’est qu’il avait failli rendre son non repas en récurant ce fichu bateau pour le compte de la guilde. Encore un caprice de l’institution soi-disant réglementé pour leurs passages de rangs officiels. De l’exploitation et de l’esclavage dissimulé pour un travail que personne ne voulait faire, voilà ce qu’il en pensait.

Bientôt, le télépathe arriva devant la devanture mécanique. Fort heureusement, la fragrance des embruns était moins persistante à l’intérieur de la boutique. N’apercevant pas immédiatement sa cible, l’érudit se résolut à faire un tour rapide des rayonnages. On en apprenait beaucoup sur autrui en observant son poste de travail. L’ambiance du magasin était charmante et plus délicate que ce qu’il avait d’abord imaginé à l’image du quartier. Un doigt ganté discrètement effleuré sur une étagère lui permis d’établir qu’il avait à faire à une personne propre et ordonnée. Oubliant peu à peu sa mission, le mage se laissa absorber par l’étude de ses ouvrages. La science des rouages lui était peu connue et il y avait quelque chose d’hypnotisant dans la manière où les pièces s’articulaient dans un mouvement régulier. Son regard fut irrémédiablement attiré par une série de montres élégantes surmontées d’une chaînette. Les modèles étaient sophistiqués et l’utilisation des différents alliages donnaient un éclat précieux aux cadrans. Morrigan avait le goût des objets clinquants et onéreux, comme en témoignaient les broches et autres bijoux qui ornaient ses atours. Mais l’heure n’était pas aux achats compulsifs. Il se ressaisit face à cet éclair de lucidité avant de constater que la propriétaire des lieux était revenue. Quelle impolitesse de sa part…

« Dame Dragonstone. » la salua t-il simplement à l’aide d’une révérence succincte mais parfaitement exécutée.

Son interlocutrice avait un bien meilleur port de tête qu’escompté et son apparence était bien plus raffinée que ce qu’il s’était imaginé. Voilà pourquoi l’érudit avait choisi de la saluer selon un usage qui seyait à une dame de son rang. Mais tout de même ? Les aventuriers n’étaient pas censés appartenir au stéréotype de l’ours mal léché ? A moins que l’image de Derek n’obscurcisse un peu trop son jugement.

« Pardonnez mon intrusion. Je ne suis pas un client aujourd’hui car je souhaitais m’entretenir avec vous. Avez-vous du temps à m’accorder ? » demanda t-il d’une traite sans enrober ses véritables intentions mais en gardant une bienséance de circonstance.

Morrigan détestait la vulgarité comme les discours trop obséquieux, préférant toujours adopter une neutralité pincée qui se conjuguait mieux avec sa méfiance. Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer que son interlocutrice lui ouvre la porte.


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Un léger rayon de soleil filtrait à travers la fenêtre, éclairant un lit vide pour une fois à cette heure matinale. Magdalena n'avait pas eu le coeur à lézarder entre les draps comme elle avait prit l'habitude, le meurtre pendant le bal de la Comtesse Angevin lui accaparant beaucoup l'esprit. Ce n'était pas tant le fait qu'il y ait eu un mort qui la préoccupait, la dame avait depuis longtemps passé le stade de s'émouvoir au moindre trépassé, mais plutôt les avertissements cachés derrière une scène des plus grotesque. Une poupée de paille en forme de dragon, décapité, un cadavre porteur d'une réplique de mauvais goût de son propre masque et un pion blanc posé sur la scène de crime.

La reine blanche avait frappé et la véritable cible ne fut pas un grand mystère pour la rousse ainsi que d'autres. Son compagnon traquait ce réseau, des fanatiques de l'Ordre alors à un moment ou à un autre, il fallait bien que ce genre de représentation vienne à se jouer.

Et l'émissaire savait aussi qu'elle était ciblée par défaut comme un point faible du lion. Le majordome de la Comtesse avait demandé à Magdalena de quitter les lieux ce soir là, elle avait refusé et son intuition lui soufflait fortement depuis qu'elle ne serait plus en vie si elle était partie. Toujours est-il que cette impression d'être surveillée était devenu plus constante après la soirée, plus forte sans arriver à mettre le doigt sur l'origine exact.

Magdalena n'avait cependant pas voulu céder à la paranoïa, inutile d'offrir à leurs ennemis une cible tétanisée et de laisser tomber ses propres affaires. Il était également évident que la menace finirait par lui tomber dessus, elle en avait déjà avisé Timoléon mais malgré tout cela, l'horlogère s'était trouvé un rythme de sommeil plus faible et n'avait pu empêcher toutes ces pensées de tourner en boucle depuis.

Même là encore, alors qu'elle était penchée sur son livre de comptes, une paire de lunette sur son nez pour y voir correctement, laissant les chiffres danser devant ses yeux, les images du bal tournaient en boucle dans son esprit. C'est le son de la cloche de son atelier qui vient tinter et la tirer de ses songes et de ses comptes. Son bureau se trouvait derrière des étagères et donc non visible des clients qui mettaient le pied dans les lieux. Elle prend le temps de poser sa plume, de reboucher son encrier, de plisser correctement sa jupe et de refaire son chignon non sans passer devant le miroir histoire de s'assurer que sa coiffure était impeccable et que sa lavallière était toujours en place, une petite broche sertie d'une émeraude venant habiller le tissu d'un vert mousse.

Magdalena rejoint son atelier, observant simplement le visiteur, le laissant observer les vitrines, les rayonnages. Un léger sourire vient orner ses lèvres en le voyant passer peut-être un peu plus de temps sur les montres. La pièce était silencieuse, n'ayant pour seule musique que le tic tac d'une comtoise aux reflets stellaires, sagement posée dans un coin de la pièce bien que visible. L'horloge laissait danser quelques constellations sur le bois, le cadran comme un ciel nocturne d'été.

La Dame vient à offrir un sourire poli et élégant au jeune homme lorsque ce dernier se rend compte de sa présence, nullement vexée du temps de réaction. Après tout, le but du jeu était de ne pas non plus sauter sur les clients et les coller comme une sangsue en mal de gils. Magdalena avait en horreur les commerçant de ce genre là, estimant que le client était capable de regarder tout seul, de faire ses choix seul et que s'il avait une question, il pouvait la poser. Elle se tenait donc droite, les mains jointes devant elle, observant le nouveau venu avant d'incliner la tête à ses dernières paroles. Oh, elle allait lui souhaiter la bienvenue comme elle le faisait à chaque client mais voilà qu'une nouvelle entrée en matière lui fit ravaler cet accueil au profit d'un autre.

- Bonjour monsieur. Voilà une demande fort intrigante, je ne peux le nier.

La Dame vient hausser un léger sourcil puis d'un élégant signe de la main montre la porte qui reliait son atelier à sa maison.

- d'un autre je vous aurais invité à continuer ici mais vous me faite l'effet d'une personne des plus sérieuses avec des affaires qui ne doivent pas arriver aux mauvaises oreilles. Puis-je me permettre de vous convier à me développer la raison de votre visite autour d'une tasse de thé et de quelques mises en bouches sucrées ? Je vais de ce pas fermer l'atelier, nous ne serons ainsi pas dérangé le temps de cette entrevue.

Un sourire léger et élégant vient étirer ses lèvres puis la Dame joint le geste à la parole, allant fermer la boutique pour éviter toute entrée intempestive et ainsi se concentrer totalement sur ce visiteur. Elle rejoint par la suite la porte menant vers sa demeure et l'ouvre, invitant d'un geste du bras Morrigan à passer le seuil.

La porte donnait sur la cuisine. Une pièce qui rappelait les cuisines anglaises, ordonnée, propre et fleurant le thé et les gâteaux au beurre avec un trait de confiture. Des plantes venaient apporter une touche décoratrice aux lieux mais ce n'était pas ici que Magdalena comptait emmener le gratte papier. C'était au salon, la pièce en face une fois que l'on avait traversé le vestibule d'entrée et son escalier en chêne menant à l'étage. Le salon lui était tout aussi lumineux que la cuisine, lui aussi garni de plantes vertes, une grande table de salle à manger trônant fièrement au centre de la pièce et un peu derrière, un canapé et des fauteuils venant encadrer une table basse et une cheminée pour l'heure éteinte. Une bibliothèque meublait la pièce, garnie de livres sur la mécanique, les plantes et la cuisine. Magdalena invite ensuite Morrigan à prendre place sur l'un des fauteuils du salon d'un joli vert émeraude.

- Je vous en prie.

Elle gardait toujours ce sourire poli sur le visage et ce calme qui l'habitait constamment.
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Il y avait de la technique, propre à tous les artisans de la cité, et du goût, éminemment plus rare chez le Portalien moyen. Une réalité qui avait détourné de son objectif le mage pendant quelques minutes au sein de la boutique. Son étonnement n’avait été que plus grand encore, en constatant la mise impeccable et les manières affables de son interlocutrice. Au point que Morrigan avait du changer son fusil d’épaule, en adoptant presque instinctivement les codes en vigueur de la noblesse de son monde d’origine. Si son élégance ne trompait pas, les salutations plus franches et modestes qui répondirent aux siennes lui confirmèrent que Magdalena était bien étrangère aux coutumes de son pays natal. Perdait-elle pour autant son aura et le respect qu’il lui avait spontanément témoigné ? Absolument pas. Même l’émeraude le mieux poli perdait de son éclat dans la cour dans laquelle il avait évolué. Se tenir à l’écart des mœurs des siens était une bénédiction, et non pas un gage de valeur. La dame avait accueilli sa demande avec sérieux, lui proposant même de poursuivre ses desseins autour d’un thé dans son petit salon. De telles manières trahissaient son éducation et l’érudit se sentait désormais comme un poisson dans l’eau.

« Avec plaisir, madame. » lui répondit-il dans un premier temps avec autant d’élégance.

L’horlogère savait recevoir et ne plaisantait par sur la qualité de ses quartiers. Un drôle de sentiment traversa le télépathe qui était pris entre rêverie compulsive, chaleur réconfortante et cœur qui se serre. Quand lui trouvait les lieux charmants, une partie de sa mémoire s’évertuait à envisager cet agencement comme étrangement familier. Ressentait-il une sorte de nostalgie ? Sans doute. L’esprit trop occupé pour s’y attarder, Morrigan continua d’observer silencieusement l’espace formidable qui se dessinait devant lui. Outre la propreté et l’ordre apparents, la pièce était agréablement éclairée et rendue moins solennelle par la présence de verdure et de littérature. Voilà à quoi des bureaux dignes de ce nom devraient ressembler. La guilde avait encore du chemin à faire… Et dire qu’ils accueillaient les nouveaux arrivants dans ce hall sinistre et défraîchi, sans même ciller de l’œil ou compatir aux malheurs des invoqués. Oui, ils étaient la honte de cette cité.

Comme le voulait son étiquette, Morrigan avait attendu l’invitation de la dame avant de s’asseoir à l’endroit indiqué. Le mage ignorait si son interlocutrice invitait tout le monde selon ces modalités mais il savait se montrer reconnaissant quand la situation l’exigeait. Derrière son hostilité de surface et ses remarques abjectes, il y avait l’éducation tenace et bienséante qui avait façonné l’homme qu’il était aujourd’hui. En le forçant à rentrer de force dans un moule trop étriqué pour lui, le télépathe était finalement devenu un être de contrastes et de contradictions. Mais quel grand esprit digne de ce nom pouvait accepter l’autorité abusive ? Il n’y avait que les sots pour accepter un tel sort de servilité. Morrigan ne doutait pas de trouver une flamme similaire derrière le calme olympien et la courtoisie de la dame de maison.

« Je vous remercie pour votre accueil des plus amènes. » reconnut-il sans mal et sans calcul. « Mais je ne suis pas là pour abuser de votre temps et nuire à vos affaires. Ainsi irai-je à l’essentiel. »

Parfaitement posé sur son fauteuil, l’érudit se laissa uniquement distraire par un faux pli sur ses vêtements qu’il lissa immédiatement de ses doigts gantés avant de reprendre.

« Permettez-moi d’abord de me présenter. » dit-il en arborant un souvenir de circonstance. « Morrigan, du département des archives. Je me consacre à la recherche et développement magique, enfin, quand je ne suis pas contraint d’aider malgré moi les gratte-papiers qui perdent plus facilement pied que nos navigateurs... » avoua t-il d’un air sarcastique en trahissant déjà les contours de son opinion sur la faction.

L’érudit fit une légère pause pour observer l’éventuelle réaction de son interlocutrice. Était-elle hostile ou indifférente au sort de la guilde ?

« Hélas, de nombreux événements récents m’ont amenés à croire que nous comptions autant d’ennemis que d’alliés dans nos rangs. J’aimerais vous dire que les autorités compétentes mènent leur chasse aux sorcières d’une main de maître à l’heure où nous tergiversons, mais nous savons tous les deux qu’il s’agit d’une chimère. » lâcha t-il avec un sourire pincé et un ton amer.

Non, son opinion de la guilde n’était pas prête de changer en sa faveur, pas tant que l’institution n’œuvrait pas pour son respect. Inutile de dire qu’il y avait plus de chance de voir pleuvoir des créatures du chaos sur la ville que de voir la guilde accomplir son devoir à l’unanimité.

« Oh, et je ne parle pas uniquement des Dark Souls qui sont, tout au plus, une distraction récréative au milieu de l’océan de corruption. Je parle bien de nos agents les plus mielleux et pourtant les moins compétents. » ajouta t-il sans aucuns scrupules, jouant la franchise d’entrée de jeu.

Tourner autour du pot était un art qu’il laissait volontiers à ses pairs.

« J’ai donc naturellement décidé d’élargir mes horizons, pour appréhender ce nœud de vipères sous les meilleures auspices. Ma curiosité s’est portée sur ceux qui avaient quitté le navire, par choix conscientisé ou, l’Ordre seul le sait, par forte incitation. » dit-il en accusant directement les siens d’user de techniques d’intimidations et de pots-de-vin pour contraindre certains au silence. « Enfin, j’imagine, madame, que je ne vous apprends rien. Que pensez-vous actuellement de la guilde ? » demanda t-il finalement avec son calme tranquille, souvent considéré comme le degré le plus subtil de sa nonchalance.

Il fallait d’abord tâter le terrain, en apprendre plus sur elle. Lui s’était mouillé en dressant ce portrait peu élogieux de l’institution et le télépathe attendait désormais le même niveau de franchise sur ses confidences. On ne passait pas un accord sans s’apprivoiser au préalable. Bientôt, une odeur délicate et délicieuse le tira de ses machinations. Si le mage s’était jeté à l’eau en lui livrant l’ébauche de ses intentions, c’était maintenant son hôte qui lui donnait l’eau à la bouche avec le thé et les douceurs promises. Mais il fallait bien plus que quelques sucreries pour l’amadouer et endormir sa méfiance. Du moins en était-il convaincu.


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La Dame avait donc convié son étrange visiteur dans ses quartiers, histoire de se trouver à l'abri des oreilles et regards indiscrets. Le panneau "fermé" sur la porte de sa boutique, un tour de clé pour s'assurer que personne ne rentrerait, des fois qu'un malandrin ne sache pas lire, et voici l'hôte entièrement disposée pour le jeune homme.

C'est vers son salon qu'elle le conduit, l'invitant à prendre place sur le fauteuil pendant qu'elle allait chercher la théière tout juste prête, des tasses ainsi qu'une assiette avec différents biscuits de type shortbread, le tout posé sur un plateau d'argent pour être emmené plus facilement au salon. Magdalena vient s'installer bien en face de Morrigan et sert ainsi deux tasses fumantes à juste température, tout en l'écoutant. Elle vient se redresser avec un léger sourire.

- ne vous tourmentez pas pour mon temps monsieur. Vous ne me faite guère l'image d'une personne de ce genre là.

L'horlogère note discrètement le geste effectué par son interlocuteur sans s'y attarder plus que de raison et le laisse poursuivre, posant la tasse de thé devant lui et l'invitant d'un geste élégant de la main à se servir dans l'assiette de gâteaux. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il savait soigner sa présentation d'une manière qui laisse les plis de ses lèvres dessiner un sourire amusé.

- enchantée monsieur Morrigan. J'espère alors que cet intermède en ce lieu vous offrira une bouffée d'air frais et un instant de pause bienvenue dans ce labeur.

Pour l'heure, la Dame ne souhaitait pas laisser deviner ce qu'elle pouvait bien penser de la Guilde, préférant laisser parler Morrigan, cherchant en même temps à voir où il allait en venir. C'est donc au fil de ce thé partagé que le fond de l'histoire vient à être déroulée. De la corruption, de la méfiance et des évènements récents. Etrangement, le combat dans lequel se lançait l'érudit semblait être le même que celui de Timoléon, cette vase interne remuée par le blond et qui avait conduit à son enlèvement.

Visiblement et sans grande surprise, la Guilde semblait elle aussi posséder sa propre vase.

Magdalena vient porter sa tasse de thé à ses lèvres et prendre une gorgée avant de reposer sa tasse sur la soucoupe. Une jambe croisée sur l'autre, le port toujours droit, c'est son éternel sourire qui vient s'effacer pour laisser la place à ses propres pensées.

- avant de vous dévoiler ce que m'inspire la Guilde, sachez que si je ne suis guère étonnée de ce qui peut se cacher sous les tapis de la Guilde, à savoir la corruption, vos paroles me laissent supposer que l'affaire est plus grave que des petits meurtres de couloirs. Quand à mon opinion sur la Guilde.....

Que pensait-elle de la Guilde ? Voilà une intéressante question qui méritait réflexion. Ceci dit, son invité surprise semblait lui avoir parlé avec sincérité et ce genre de propos n'étaient pas à laisser trainer à portée de toutes les oreilles. Raison de plus de jouer franc jeu.

- le Guilde est un organisme à l'efficacité relative plutôt versé dans l'art de la paperasserie et des commérages de bas étages. Peut-être un soupçon d'utilité lorsqu'il s'agit de réciter par coeur l'éternel discours de bienvenu et tenir à peu près propre les espaces communs de leurs bâtiments. Pour le reste, je crains que les aventuriers et les civils ne veillent mieux à leur sécurité que la garde de la cité, sous réserve que ce ne soit l'une de ses âmes damnées par les ombres.

Le tout était dit avec un ton particulièrement calme, comme s'il s'agissait là d'une discussion tout à fait normale autour d'un thé. Elle laisse une légère pause se faire, pour laisser le vent de ses paroles parvenir à Morrigan et voir s'il souhaitait commenter avant de reprendre.

- il se trouve que mon peuple a un passif mi figue mi raisin avec la Guilde. Un quiproquos qui a finit en bain de sang, quelques oublieux aventuriers de la Guilde qui se sont mit à attaquer les Pieds Lourds qui sortaient de l'eau. Une méprise qui coûta cher à cette rive mais qui me laisse perplexe quand à la capacité de réflexion et de discernement entre une créature du chaos et un être humain dans une machine, d'autant plus que nous utilisons notre propre essence qui est en toute logique détectable.

Blasée ? Un peu oui même si elle restait plutôt de bonne humeur.

- Je viens de la Ligue des Abysses, peut-être le savez-vous d'ailleurs. Nous avons déjà un contact avec la Guilde mais ce passif et les incompétences répétées de cet organisme m'ont poussé à chercher d'autres alliances, me dirigeant plutôt vers l'Ordre. Quitte à prendre un traité avec une puissance, autant choisir l'opposé. C'est pour cette raison que j'ai intégré l'Ordre d'ailleurs, dans l'unité des émissaires. Hélas, je crains que ce côté-ci ne soit pas plus épargné par la vase que la Guilde même si c'est une autre affaire.

Magdalena vient à prendre sa tasse de thé pour s'abreuver une nouvelle fois du breuvage avant de plonger son regard émeraude sur son visiteur.

- l'Ordre est rongé par ce que l'on appelle les Fanatiques mais je doute que ce soit ce même genre d'immondice qui sévit dans les ombres de la Guilde. Pensez-vous qu'il s'agisse d'un groupe particulier ? Des actes isolés ?

Puisque le jeu se voulait franc, la Dame ne vient pas mâcher ses mots même si elle savait garder ses lettres de noblesse même sur des termes peu flatteurs.
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