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Le Malin
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Vous voilà dans de beaux draps !


Savez-vous ce qui fait la beauté de Portalia ? Si vous me dites ses murs, sa cathédrale, ses occupants ou sa merveilleuse place des portails, c’est que vous êtes un touriste,  @Sion. Parce que ce qui fait véritablement sa beauté, c’est toutes les petites mains qui s’échinent à l’entretenir. Aujourd’hui, fier bronze cinq étoiles que vous êtes, vous avez été mandaté pour faire partie de ces rayonnantes lavandières. On vous charge de nettoyer à la main une pile de drap pour l’hospice, en fort charmante compagnie. Oh, je ne parle pas des lavandières, elles sont certes charmantes mais en arrêt. Je parle plutôt du fait que l’un de ces draps n’est pas si inanimé que cela. L’on raconte qu’il s’agit du fantôme d’un ancien portalien mort noyé, phobique de l’eau. Bon exorc… pardon, bon nettoyage !

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description Vous voilà dans de beaux draps ! [Passage rang argent Sion] EmptyRe: Vous voilà dans de beaux draps ! [Passage rang argent Sion]

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Je ne suis arrivé à Portalia que depuis peu, je ne suis donc pas très regardant pour ce qui a trait à du travail quand on m’en propose… mais j’admets que j’ai un peu écarquillé les yeux lorsque je suis arrivé à la porte de service de l’hospice.
C’est la femme qui tient le dispensaire où je me fournis en fioles de sang qui m’a informé que l’établissement avait besoin de bras pour les aider.
Mais je ne m’attendais certainement pas à ce qu’on me tende un immense panier de linge sale, la pile est si haute qu’elle tient péniblement en équilibre au-dessus de la corbeille.
Et la soignante qui me le confie non sans m’avoir indiqué le chemin du lavoir me jette un regard étrange avant de refermer la porte derrière elle :


- J’espère que tu n’abandonneras pas ta tâche toi aussi…

Je jette un regard curieux à la porte désormais close : je me demande ce qu’elle a bien pu vouloir dire par là…
Je mets une bonne minute à trouver un moyen de transporter mon fardeau vers le lavoir qui n’est pourtant pas si loin.
Je suis une essence verte, pas rouge et ce panier pèse fameusement lourd à bout de bras avec tout le linge qu’il contient, je dois caler la pile mouvante contre ma poitrine et la maintenir avec le haut de mon crâne à chaque pas pour qu’elle ne tombe pas en chemin !
Quand je peux enfin poser la corbeille au bord du lavoir, je pousse un profond soupir de soulagement… avant d’écarquiller faiblement les yeux.
L’endroit est paisible, seulement bercé par le clapotis de l’eau claire mais plusieurs corbeilles de linge gisent autour du bassin, certaines renversées comme si leurs propriétaires les avaient abandonnées en courant, des effets abandonnés flottent même à la surface de l’eau.
Ce spectacle m’interroge bien sûr… mais on m’a confié une tâche et si je veux toucher les Gils promis, je dois me mettre au travail.

Je défais la broche qui retient ma cape pour la déposer sur un des bancs puis j’ôte mes gants avant de déboutonner la veste qui recouvre ma chemise.
Une fois libéré de ces quelques pièces de vêtements, machinalement je roule mes manches assez haut pour ne pas me tremper.
J’ai lavé mes effets trempés d’eau de mer le lendemain du jour où Ignis m’avait ramené à Portalia et si je suis amnésique, ces gestes nécessaires pour faire une lessive semblent gravés en moi aussi sûrement que le maniement de l’épée.
Doucement je m’agenouille au bord de l’eau claire et je m’empare d’un des savons abandonnés par les lavandières pour me mettre à l’œuvre avec un premier drap.
Le clapotis léger de l’eau et le bruissement du vent dans les étoffes semblent apaisants… mais j’ai une curieuse impression depuis que je me suis mis au travail.
Comme si l’air frissonnait imperceptiblement, une vague tension qui flotte comme une ombre qu’on ne fait que saisir du coin de l’œil.
Et la sensation dérangeante qu’une présence invisible à nos sens est là.
Pourtant je continue à laver le linge en silence, les doigts méthodiquement appliqués à mes tâches, mes gestes mécaniques.

Mon esprit s’égare comme souvent depuis qu’Ignis m’a retrouvé sur la côte avec toujours les mêmes invariables questions : qui suis-je ? Et pourquoi ma mémoire est-elle altérée à ce point ?...
Ces questions tournent en boucle dans mon esprit et me rongent… mais quelque chose trouble soudain mes réflexions incessantes.
Un son. Presque imperceptible même pour mes oreilles de vampire. Un froissement de tissu.
Je m’arrête net et je plisse les yeux, mes pupilles s’acèrent en quête de la source de ce bruit.
Je tourne la tête vers le tas de draps immaculés qui repose, comme si de rien n’était sur le bord du bassin.
Je suis persuadé que ce n’est pas mon imagination, ce froissement… c’était plus qu’un simple coup de vent.
Lentement j’approche, les sens en alerte : mes pas sont aussi silencieux qu’une brise, mes prunelles percent l’ombre et la lumière qui règne sous ce lavoir avec l’acuité propre aux créatures de la nuit.
Un drap qui effleure l’onde a frémi, j’en suis sûr…
Je tends la main et je saisis l’étoffe du bout des doigts pour la tirer vers moi.
Je le déplie d’un geste brusque et je laisse le tissu flotter dans l’air un instant avant qu’il ne retombe à la surface de l’eau.
Rien. Juste une pièce de linge humide.
Pourtant à l’instant où je m’apprête à le relâcher, une sensation étrange m’envahit.

Une résistance, légère, presque imperceptible.
Je tire un peu plus fort… mais cette fois quelque chose tire en retour.
Une force aussi fragile qu’un souffle mais assez forte pour que je sente un tressaillement dans tout mon corps, comme si j’avais reçu une infime décharge d’électricité statique.
Instinctivement je recule d’un pas mais mes yeux restent fixés sur ce qui n’est qu’un simple drap à première vue.
Mais maintenant quelque chose semble suspendu sous la surface de l’onde, sous le drap qui flotte mollement.
Les plis du tissu se mettent à gonfler et prennent peu à peu forme.
Comme si une silhouette invisible se dressait lentement devant moi, modelée par l’étoffe humide qui l’entoure.
Un visage sans traits se dessine dans le blanc du linge et pourtant… je jurerais sentir un regard vide et lourd d’une souffrance ancienne me transpercer.
Un murmure s’élève, à peine plus qu’un souffle de vent mais assez pour que mes oreilles de vampire perçoivent un filet de voix :


« Pourquoi… m’as-tu laissé couler ?... »
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Je reste immobile, mon regard bleu perçant se pose sur cette forme spectrale qui, malgré sa fragilité apparente, semble s’accrocher à ce drap avec une désespérance palpable.
Cette voix qui en émane… J’ignore si je la perçois avec mes oreilles de vampire ou si elle murmure au creux de mon esprit.
Je déglutis maladroitement et je réponds d’une voix rauque, à peine plus audible que l’esprit devant moi.


- Je ne t’ai laissé couler nulle part. Je ne sais même pas qui tu es.

La forme frémit et le drap ondule de manière saccadée comme si une tempête invisible s’engouffrait soudain sous le tissu trempé avant que la voix spectrale ne gronde à nouveau :

« Tu m’as oublié… »

La voix se fait plus forte, cette fois empreinte de douleur, une douleur si ancienne qu’elle semble vibrer à travers le temps lui-même.
Je fronce les sourcils, je ne sais comment percer le mystère de cette apparition.
Mais avant que je ne puisse trouver quoi que ce soit d’intelligible à répondre, le fantôme s’approche brusquement de moi au travers du drap qui le dessine, portant avec lui une vague de froid glacial qui me transperce jusqu’aux os.
Pourtant je ne recule pas : à l’évidence l’esprit qui se manifeste face à moi est désorienté, hanté par un souvenir qui refuse de se dissiper même au-delà de la mort.
Mais alors que je creuse vainement mon esprit en quête d’un moyen de l’apaiser, cette voix spectrale lâche comme un couperet :


« Ils t’oublieront… comme tu m’as oublié… »

Les mots s’évanouissent dans un souffle d’air froid… mais je sens mon cœur pourtant mort une fois se serrer dans ma poitrine.
Pourquoi… ces mots résonnent-ils aussi douloureusement en moi ?...
J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, n’importe quoi mais aucun son ne franchit mes lèvres.
Je sens mes mains trembler légèrement alors que je fixe la forme blanche qui se résorbe désormais lentement sous le drap.
Finalement le tissu retombe entre mes mains, aussi inerte qu’auparavant.
Comme s’il ne s’était rien passé. Comme si ce spectre de noyé n’avait été qu’une illusion.
Pourtant je le sais confusément. Ce n’est pas qu’une histoire de fantômes. C’est aussi un souvenir.
Mais de qui ?...
Je reste stupidement figé face à l’étoffe désormais trempée et immobile, comme si je pouvais trouver une réponse dans les plis du tissu.
Mais le silence qui s’installe ne m’offre rien si ce n’est un vide plus oppressant encore que les murmures du fantôme.


- Un souvenir…

Je répète ce mot du bout des lèvres comme une prière, une clef oubliée dans la profondeur de mon amnésie.
Mais à qui appartient ce souvenir qui s’est manifesté devant moi ?
J’ai la vague impression que cet esprit m’a confondu avec quelqu’un d’autre mais ça ne me dit pas pour autant qui peut bien être ce noyé qui réclamait des comptes.
Et ces mots… « Ils t’oublieront comme tu m’as oublié… »… Ils trouvent un étrange écho en moi.
Je serre le drap entre mes doigts au point où mes jointures blanchissent sous la pression.
Un flot de pensées contradictoires m’envahit : une partie de moi voudrait relâcher cette toile hantée et fuir cette scène absurde tandis que l’autre est étrangement attirée par ce mystère, fascinée à l’idée que cette âme torturée puisse détenir la moindre clef pour débloquer mes propres souvenirs.
Mais un bruit derrière moi me fait sursauter, je tourne brusquement la tête… et j’aperçois l’une des lavandières qui m’observait avec inquiétude depuis un coin du lavoir.

- Le spectre… Il est parti ?...

Je hoche silencieusement la tête et je lâche doucement le drap que je tenais, il retombe avec un plouf sourd sur la surface de l’eau.
La jeune femme court presque pour s’accroupir au bord du bassin et s’empresse de ramasser sa lessive qu’elle avait abandonné un peu plus tôt en pestant :


- Il y a de tout à Portalia : des élus des dieux, des monstres, des légendes… Mais pourquoi diable un spectre est-il venu se perdre dans notre lavoir ?!...

Mon regard azuré peine à quitter la pièce de tissu qui flotte désespérément à la surface de l’eau.
C’est vrai : pourquoi cette âme en peine a-t-elle décidé de se manifester ici et maintenant ?...


- Cet homme s’est noyé, je murmure pour moi-même. Il pensait que je l’avais laissé couler…

Qui pourrait être assez cruel pour laisser un homme se noyer sous ses yeux sans lui venir en aide ?...
Mais alors que je suis perdu dans mes pensées, la lavandière qui se hâte toujours de rassembler sa lessive me jette un regard suspicieux.


- Il se contentait de se manifester en gémissant jusqu’alors, il ne nous a jamais dit un mot…

Je lui retourne un regard plein d’incompréhension : ce fantôme se serait adressé à moi et à moi seul ?...
Simplement parce qu’il m’aurait pris pour un autre ?...
En calant sa corbeille remplie de linge humide contre sa hanche, la lavandière se redresse et me pointe du doigt les rues de Portalia qui s’ouvrent au-delà du lavoir :


- Moi je ne connais rien à toutes ces choses mais si tu veux un conseil, va voir la vieille Elvira au marché. C’est une sorcière, une vraie, pas de celles qui racontent des histoires aux enfants. Elle saura peut-être pourquoi ce spectre envahissant s’est adressé à toi…

J’acquiesce lentement alors que mes pensées tourbillonnent comme la brise autour des draps.
Une sorcière… Je n’en ai jamais rencontré, même le mot me semble étranger.


- Merci, je murmure plus par politesse que par conviction alors que la jeune femme s’empresse de disparaître avec son fardeau.

Je brûle d’aller trouver cette Elvira pour peu qu’elle ait le moindre conseil à me donner pour élucider le mystère qui entoure cette apparition à laquelle je viens d’assister… mais on m’a confié une tâche et je ne peux l’abandonner aussi facilement.
Seul au bord du lavoir, je me hâte de rendre au linge confié par l’hospice sa propreté d’antan et après l’avoir tordu consciencieusement pour l’essorer, je m’empresse de ramener la corbeille de linge propre sur le seuil où on me l’a confié un peu plus tôt.
« Ils t’oublieront comme tu m’as oublié… »… Les mots du spectre me hantent et je ne serais pas en paix tant que je ne saurais pas ce qu’ils signifient…
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description Vous voilà dans de beaux draps ! [Passage rang argent Sion] EmptyRe: Vous voilà dans de beaux draps ! [Passage rang argent Sion]

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