Hélène de Sparte
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mia osrian
Ces derniers jours furent…éprouvants pour la spartiate. Soudainement hantée par les fantômes d’un passé lointain, réveillé grâce à une chanson lors d’un moment de faiblesse. Pour une fois qu’elle baissait sérieusement sa garde en plus de deux-mille ans…cela aura suffit à briser sa carapace et à libérer un flot d’émotions réprimées.
Peut-être bien le déclic dont elle avait tant besoin ? Qui sait…Maintenant que son plus grand regret refait surface, elle est peut-être un peu plus disposée à réviser son jugement envers l’Eglise. Écouter…et pourquoi pas, prier. Cette Mia Osrian lui a bien dit de se présenter à la cathédrale lorsqu’elle se sentirait prête…
Alors, la voici, contemplant l’immensité et l’architecture de l’édifice. Prodigieux, visiblement ancien et servant de refuge à divers individus à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Ou bien, simplement des gens rejetés pour leur différence. S’il y a un confessionnal, Hélène se sentirait sans doute soulagée d’enfin pouvoir vider son sac.
Mais dans le même temps, ce n’est sans doute pas le boulot de cet ordre de jouer les cabinets de conseils en psychologie. Enfin…tout se bouscule dans la tête de la spartiate. Qui commence sérieusement à se remettre en question, peut-être même à s’ouvrir au monde, exprimer ses émotions pour éviter un burnout mental similaire à celui qu’elle a vécu en pleine taverne.
Enfin…l’esprit plein de questions ou non, il faut bien se décider à entrer un jour ou l’autre. Et déjà, elle semble bien moins apathique qu’auparavant, mais également, plus fragile. Moins sûre d’elle. Même lorsqu’il s’agit de s’annoncer à l’entrée pour demander à voir Mia.
-Bonjour, je m’appelle Hélène de Sparte, je souhaiterais voir une certaine Mia Osrian. Est-ce qu’elle est ici ?
En espérant ne pas tomber sur le pervers de la dernière fois…Pour l’heure, on l’invite simplement à patienter dans la zone accessible au public, la nef, pendant que l’on vérifie si l’intéressée est présente. Hélène se contente alors d’acquiescer et de remercier son interlocuteur. Mais puisqu’elle reste sur place et semble attendre quelque chose, l’homme se demande bien ce qu’il y a.
-Et bien…c’est une cathédrale, vous ne prenez pas les armes avant de laisser entrer les gens ?
-Non, ce serait inutile. Certains invoqués disposent de pouvoirs qu’ils peuvent utiliser sans arme. Et puis nous avons d’excellents moyens de défense. Ce serait inutile.
-D’accord…je vois…Pour une fois que c’est moi qui le propose…
C’est vraiment le monde à l’envers ici. Enfin, pour une fois qu’on ne cherche pas à la priver de force de ses armes, elle ne va pas s’en plaindre. Il n’y a donc rien de plus à faire que patienter, jusqu’à enfin savoir si oui ou non, Mia sera en mesure de la recevoir. En attendant, elle peut errer dans cette immense cathédrale. Se dire que cela fait bien des années qu’elle n’en avait pas vu de semblable, et certainement pas de cette envergure.
La hauteur sous plafond donne le vertige, la quantité de populace amassée ici démontre sa popularité ainsi que celle de l’ordre qui l’habite…Et en parlant d’ordre…les statues présentes entre ces murs sont-elles censées représenter les divinités s’opposant au chaos ? Hélène choisit de contempler la plus imposante d’entre elles depuis la limite de la nef…tout en continuant à s’accabler de questions.
-Je ferais peut-être bien de te prier…mais serais-tu seulement capable d'exaucer mon souhait…?
Peut-être que ces dieux ne peuvent rien pour elle. Soit parce qu’ils en sont incapables, soit parce que c’est impossible…Peut-être que la personne qu’elle souhaite tant revoir et sauver de son plus terrible échec n’existe simplement plus…Ou pire…et si, en ramenant cette personne ici, elle permettait au Diable d'étendre son emprise jusqu’ici ? Elle souhaite tant le revoir…mais est-ce que ce serait une bonne chose ? Pourquoi cette question…La pauvre fille ne sait vraiment plus où elle en est.
-...Est-ce que ce serait seulement une bonne chose de prier pour ça…
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Mar 17 Sep - 11:04
Mia Osrian
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Aujourd’hui j’avais décidé de m’octroyer un jour de repos sans passer par la case entraînement physique en salle d’entraînement. Il me fallait bien récupérer mentalement après avoir dû chercher Hyarin une énième fois. Il n’allait pas faire des siennes pendant un petit moment vu la sanction qu’il avait prise et le poste imposé pour l’instant. Tant mieux, cela nous faisait gagner énormément de temps et d’énergie. Nous pouvions également être envoyés sur de meilleures missions que de devoir le rechercher. En disant « nous » je parlais évidemment des membres de l’Église en général.
Pendant un instant je m’observais dans le miroir. Cette tenue.. C’était celle que j’utilisais sur mon ancien monde, une tenue alliant protection, bien que moindre par rapport à une armure lourde, et mobilité. Aurais-je du m’en dissocier une fois invoqué au sein de ce monde ? Je ne pense pas.. Il me fallait garder des éléments de mon passé pour me rappeler aussi douloureux qu’il pouvait être. Pour me rappeler d’eux. Mais malheureusement je ne pouvais pas revenir en arrière, je ne pouvais pas remonter le temps, c’était une chose impossible, une magie inatteignable, malgré ce que j’avais pu croiser sur Portal.
Je me tapais les joues et secouait la tête afin de revenir à moi et ne pas rester figé comme une statue devant mon miroir. J’allais trouver de quoi m’occuper pour aujourd’hui. Je devais bien trouver quelque chose pour éviter de repartir sur un énième entraînement physique ou une nouvelle patrouille dans la cité. J’aurai pu aller prendre une mission mais depuis celle effectuée avec Derek je préférai en reprendre une lorsque je serai de nouveau prête. Autant mentalement que physiquement. Je ne devais pas être un poids mort, surtout pas. Je me devais de gravir les échelons de l’Église, du moins un minimum, afin de pouvoir protéger convenablement cette Cité et sa population. Je ne devais pas échouer, je ne devais plus échouer.
Alors que je me dirigeais vers la sortie de la Cathédrale je me fis alpaguer par un collègue.
-Inquisitrice Osrian, bonjour. Une personne s’est présentée pour vous voir. Une femme se faisant appeler Hélène de Sparte.
J’haussais un sourcil sur l’instant. Finalement elle était venue malgré une rencontre disons plutôt tendue lorsque je recherchais Hyarin. Mais il était possible que nous soyons parties sur de mauvaises bases et une nouvelle approche pouvait se faire après tout. En tous les cas je n’allais pas laisser Hélène attendre sans raison.
Suivant mon collègue j’arrivais jusqu’à la position de Hélène. Je m’avançais vers elle et pris la parole pour qu’elle sache que j’étais arrivée.
« Bonjour Hélène. Je ne pensais pas que vous viendriez. Mais cela reste une agréable surprise. Bienvenue à la Cathédrale de l’Ordre, le lieu Saint de Portalia. »
Je marquais une brève pause avant de reprendre.
« Je ne vais pas m’étendre sur le blabla religieux de l’histoire de la Cathédrale ça pourrait prendre un certain temps et, au pire, il existe des ouvrages traitant du sujet. »
Je lui souriais. En effet, entamer un discours religieux sur la création de cette Cathédrale dès le début était le meilleur moyen de faire fuir n’importe quelle personne n’étant pas de l’Église.
« Pour commencer, vous voulez peut-être quelque chose à boire ? Par la suite… A vous de me dire ce qui vous intéresserait le plus. »
Pendant un instant je m’observais dans le miroir. Cette tenue.. C’était celle que j’utilisais sur mon ancien monde, une tenue alliant protection, bien que moindre par rapport à une armure lourde, et mobilité. Aurais-je du m’en dissocier une fois invoqué au sein de ce monde ? Je ne pense pas.. Il me fallait garder des éléments de mon passé pour me rappeler aussi douloureux qu’il pouvait être. Pour me rappeler d’eux. Mais malheureusement je ne pouvais pas revenir en arrière, je ne pouvais pas remonter le temps, c’était une chose impossible, une magie inatteignable, malgré ce que j’avais pu croiser sur Portal.
Je me tapais les joues et secouait la tête afin de revenir à moi et ne pas rester figé comme une statue devant mon miroir. J’allais trouver de quoi m’occuper pour aujourd’hui. Je devais bien trouver quelque chose pour éviter de repartir sur un énième entraînement physique ou une nouvelle patrouille dans la cité. J’aurai pu aller prendre une mission mais depuis celle effectuée avec Derek je préférai en reprendre une lorsque je serai de nouveau prête. Autant mentalement que physiquement. Je ne devais pas être un poids mort, surtout pas. Je me devais de gravir les échelons de l’Église, du moins un minimum, afin de pouvoir protéger convenablement cette Cité et sa population. Je ne devais pas échouer, je ne devais plus échouer.
Alors que je me dirigeais vers la sortie de la Cathédrale je me fis alpaguer par un collègue.
-Inquisitrice Osrian, bonjour. Une personne s’est présentée pour vous voir. Une femme se faisant appeler Hélène de Sparte.
J’haussais un sourcil sur l’instant. Finalement elle était venue malgré une rencontre disons plutôt tendue lorsque je recherchais Hyarin. Mais il était possible que nous soyons parties sur de mauvaises bases et une nouvelle approche pouvait se faire après tout. En tous les cas je n’allais pas laisser Hélène attendre sans raison.
Suivant mon collègue j’arrivais jusqu’à la position de Hélène. Je m’avançais vers elle et pris la parole pour qu’elle sache que j’étais arrivée.
« Bonjour Hélène. Je ne pensais pas que vous viendriez. Mais cela reste une agréable surprise. Bienvenue à la Cathédrale de l’Ordre, le lieu Saint de Portalia. »
Je marquais une brève pause avant de reprendre.
« Je ne vais pas m’étendre sur le blabla religieux de l’histoire de la Cathédrale ça pourrait prendre un certain temps et, au pire, il existe des ouvrages traitant du sujet. »
Je lui souriais. En effet, entamer un discours religieux sur la création de cette Cathédrale dès le début était le meilleur moyen de faire fuir n’importe quelle personne n’étant pas de l’Église.
« Pour commencer, vous voulez peut-être quelque chose à boire ? Par la suite… A vous de me dire ce qui vous intéresserait le plus. »
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Dim 20 Oct - 1:58
Hélène de Sparte
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mia osrian
Quand on y pense, il faut espérer que cette Église ne soit pas aussi puritaine que celle de la vieille époque de la Terre. Car se balader dans un endroit pareil avec un tel décolleté, ça aurait de quoi faire naître des pensées impures dans la tête du plus pieu des hommes de foi. Ce n’est de toute façon pas la raison de la venue de la spartiate entre ces murs.
Elle est ici mue par une volonté. Celle d’y voir plus clair. Aussi bien dans l’idée qu’elle se faisait d’elle-même, que dans l’idée qu’on lui a vendu de cet ordre. Ce serait en effet idiot de baser son avis sur un seul son de cloche, qui prétend que la moindre critique envers les divinités de l’Ordre lui vaudrait un séjour en cellule.
Alors, pour toutes ces raisons et probablement d’autres, la voici ici, en train d’admirer l’architecture lorsqu’enfin, une voix vaguement familière l'interpelle dans son dos. Il s’agit bien de Mia, avec qui sa dernière rencontre à ce jour s’est soldée par un froid. Il faut dire que l’autre type avait le don de taper sur les nerfs des deux femmes. Mais puisqu’il n’est pas ici cette fois, et qu’Hélène commence à s’ouvrir dans un grand moment de doute, cela devrait mieux se passer, n’est-ce pas ?
-Oh, bonjour. Merci d’être venue…
La question est donc posée. Qu’est-ce que la spartiate aux cœurs de pierre souhaite savoir ? Et, peut-être souhaite-t-elle boire quelque chose ? Peut-être est-ce à cause de son air quelque peu abattu que Mia lui propose de se désaltérer.
-Non je vous remercie, je n’ai pas soif…Je suis…*Soupire-t-elle pour s’interrompre un instant*...Je suis désolée de vous avoir traité comme je l’ai fait la dernière fois. J’ai passé près de 2800 ans à me forger une carapace pour me protéger de tous les malheurs qui n’ont jamais cessé de s’abattre sur moi, des innombrables batailles auxquelles j’ai dû prendre part…
Mais elle s'est brisée si soudainement...j’ai tant d’émotions et de souvenirs refoulés qui reviennent m’assaillir…J’ai un peu de mal à tout encaisser. Mais ma principale erreur a été de juger un ordre et ses membres sur un seul son de cloche. Un banal on-dit. Alors…j’essaie de me reconstruire. De savoir si je vais oser m’ouvrir à un nouveau monde…révéler ma fragilité.
Mais pour l’instant, j’aimerais tenter de comprendre cet ordre. Savoir si on m’a menti lorsque l’on m’a dit que je serait jetée en prison si j’osait remettre en question l’ordre établi, les dieux, ou l’Ordre s’opposant au chaos…Je comprendrait peut-être mieux où est ma place…celle que je suis sous cette carapace de pierre…
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Dim 20 Oct - 11:08
Mia Osrian
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Je me tenais bien droite une fois arrivé à hauteur d’Hélène. C’était une posture que j’avais l’habitude de prendre depuis mon entrée au sein de l’Église et plus particulièrement lorsque je me trouvais à l’intérieur de la Cathédrale. Bon, il faut dire que je gardais cette posture régulièrement même en extérieur. Il fallait montrer la fierté d’appartenir à l’Église, la fierté d’être des soldats de l’Ordre, la fierté de protéger ce Monde du Chaos et des ennemis de l’Ordre. Mais ce n’était pas pour autant que j’en sois devenue hautaine à mépriser les autres personnes.
J’inclinais légèrement la tête suite à la salutation d’Hélène en restant silencieuse pour écouter ses propos. Elle commença par s’excuser des propos de notre première rencontre bien que cela était oublié de mon côté. Je n’étais pas rancunière à ce point. Elle n’avait tué personne, fort heureusement, et avait simplement donné son opinion que je ne partageais pas.
Bref. Pour la suite elle continua en m’exposant le fait qu’elle possédait une sorte de carapace pour se protéger de l’extérieur. Je la comprenais que trop bien puisque je m’en étais moi-même forgé une depuis certains évènements que je préférais éviter de ressasser. Malheureusement ces derniers me hantaient trop souvent, et plus particulièrement la nuit. Cette scène qui se répète encore et encore, le rouge venant salir mes mains, mon visage, mes habits, le sol. Les vies que je devais absolument protéger étaient ôtées par ma propre personne. C’était un véritable enfer.
Mon enfer.
J’y avais séjourné tellement longtemps. Même la mort refusait de me prendre. Elle préférait m’observer souffrir en silence, m’éteindre lentement, que chaque détail de l’atrocité que j’avais commise soit marqué au fer rouge dans mon esprit. Pour que jamais je n’oublie.
L’Ordre m’avait octroyé une seconde chance en m’invoquant ici. J’avais pu être de nouveau ébloui par le soleil. J’avais pu me sentir vivante à nouveau malgré… Enfin, il était maintenant de mon devoir que de suivre l’Ordre, c’est pour cela que j’avais rejoint son Eglise, c’est pour cela que je combattais ses ennemis afin de lui apporter la victoire..
Mais si Hélène avait finalement pu venir jusqu’à l’Église, c’était parce que sa carapace s’était brisé et des questions semblaient l’assaillir. Peut-être pourrait-elle y trouver son compte ? Peut-être pourrait-elle accepter l’Ordre et la chance qu’elle offrait aux Invoqués ?
La différence entre elle et moi était justement cette carapace au final. Elle avait fait ses premiers pas vers l’Ordre car cette dernière s’était brisée. De mon côté, ma carapace avait pu se former lors de mon arrivée dans ce monde par l’Ordre. Ou alors ce n’était que de simples détails.
J’esquissais ensuite un sourire concernant son questionnement sur le fait d’être envoyé en prison si elle commençait à remettre en cause l’Ordre et son Eglise. Beaucoup pouvaient le penser, en effet, mais il était rare que cela arrive. Cependant, s’ils avaient des preuves montrant que l’individu pouvait être lié aux Dark Souls d’une manière ou d’une autre alors tout était différent.
« Je vois. Je comprends, je pense. L’Ordre et son Eglise peuvent t’aider et t’apporter des réponses à tes questions, t’aider à te reconstruire en te donnant un toit, un objectif, des alliés et amis. Je peux faire office d’intermédiaire, en quelque sorte, et dans la limite du possible. Il est malheureusement possible que je ne puisse pas avoir toutes les réponses à tes questions. »
Je marquais une petite pause, le temps de montrer la direction du couloir afin que nous marchions un peu histoire de ne pas rester planté comme ça.
« Chacun est libre de penser ce qu’il souhaite, même concernant l’Ordre. Après tout, elle ne demande pas souvent, voir jamais, l’avis des Invoqués ce qui peut être très frustrant et énervant. Il existe des personnes réticentes à cette divinité et ils ont totalement le droit de l’être. Nous n’allons pas interpeller chaque personne n’aimant pas l’Ordre. Exception fait des Dark Souls et leurs sympathisants. Ta place...est là où toi tu te vois être. Es-tu une personne aspirant à la gloire, la fortune ? Ou peut-être souhaites-tu t’améliorer sans cesse et dépasser tes limites pour devenir la plus puissante possible ? Ou bien encore… Mettre tes capacités aux services des plus démunis afin de les aider au mieux. »
Je saluais quelques membres de l’Église qui passaient par-là. Un Templier et un Inquisiteur qui semblait discuter mission et stratégie de combat.
«Je m’égare peut-être un peu.. Quand je m’y lance je peux continuer un petit moment.. »
Je laissais échapper un petit rire un peu gêné. C’est vrai que je pouvais monopoliser la discussion par moment. Sur ce point-là il me faut essayer de m’améliorer un peu.
J’inclinais légèrement la tête suite à la salutation d’Hélène en restant silencieuse pour écouter ses propos. Elle commença par s’excuser des propos de notre première rencontre bien que cela était oublié de mon côté. Je n’étais pas rancunière à ce point. Elle n’avait tué personne, fort heureusement, et avait simplement donné son opinion que je ne partageais pas.
Bref. Pour la suite elle continua en m’exposant le fait qu’elle possédait une sorte de carapace pour se protéger de l’extérieur. Je la comprenais que trop bien puisque je m’en étais moi-même forgé une depuis certains évènements que je préférais éviter de ressasser. Malheureusement ces derniers me hantaient trop souvent, et plus particulièrement la nuit. Cette scène qui se répète encore et encore, le rouge venant salir mes mains, mon visage, mes habits, le sol. Les vies que je devais absolument protéger étaient ôtées par ma propre personne. C’était un véritable enfer.
Mon enfer.
J’y avais séjourné tellement longtemps. Même la mort refusait de me prendre. Elle préférait m’observer souffrir en silence, m’éteindre lentement, que chaque détail de l’atrocité que j’avais commise soit marqué au fer rouge dans mon esprit. Pour que jamais je n’oublie.
L’Ordre m’avait octroyé une seconde chance en m’invoquant ici. J’avais pu être de nouveau ébloui par le soleil. J’avais pu me sentir vivante à nouveau malgré… Enfin, il était maintenant de mon devoir que de suivre l’Ordre, c’est pour cela que j’avais rejoint son Eglise, c’est pour cela que je combattais ses ennemis afin de lui apporter la victoire..
Mais si Hélène avait finalement pu venir jusqu’à l’Église, c’était parce que sa carapace s’était brisé et des questions semblaient l’assaillir. Peut-être pourrait-elle y trouver son compte ? Peut-être pourrait-elle accepter l’Ordre et la chance qu’elle offrait aux Invoqués ?
La différence entre elle et moi était justement cette carapace au final. Elle avait fait ses premiers pas vers l’Ordre car cette dernière s’était brisée. De mon côté, ma carapace avait pu se former lors de mon arrivée dans ce monde par l’Ordre. Ou alors ce n’était que de simples détails.
J’esquissais ensuite un sourire concernant son questionnement sur le fait d’être envoyé en prison si elle commençait à remettre en cause l’Ordre et son Eglise. Beaucoup pouvaient le penser, en effet, mais il était rare que cela arrive. Cependant, s’ils avaient des preuves montrant que l’individu pouvait être lié aux Dark Souls d’une manière ou d’une autre alors tout était différent.
« Je vois. Je comprends, je pense. L’Ordre et son Eglise peuvent t’aider et t’apporter des réponses à tes questions, t’aider à te reconstruire en te donnant un toit, un objectif, des alliés et amis. Je peux faire office d’intermédiaire, en quelque sorte, et dans la limite du possible. Il est malheureusement possible que je ne puisse pas avoir toutes les réponses à tes questions. »
Je marquais une petite pause, le temps de montrer la direction du couloir afin que nous marchions un peu histoire de ne pas rester planté comme ça.
« Chacun est libre de penser ce qu’il souhaite, même concernant l’Ordre. Après tout, elle ne demande pas souvent, voir jamais, l’avis des Invoqués ce qui peut être très frustrant et énervant. Il existe des personnes réticentes à cette divinité et ils ont totalement le droit de l’être. Nous n’allons pas interpeller chaque personne n’aimant pas l’Ordre. Exception fait des Dark Souls et leurs sympathisants. Ta place...est là où toi tu te vois être. Es-tu une personne aspirant à la gloire, la fortune ? Ou peut-être souhaites-tu t’améliorer sans cesse et dépasser tes limites pour devenir la plus puissante possible ? Ou bien encore… Mettre tes capacités aux services des plus démunis afin de les aider au mieux. »
Je saluais quelques membres de l’Église qui passaient par-là. Un Templier et un Inquisiteur qui semblait discuter mission et stratégie de combat.
«Je m’égare peut-être un peu.. Quand je m’y lance je peux continuer un petit moment.. »
Je laissais échapper un petit rire un peu gêné. C’est vrai que je pouvais monopoliser la discussion par moment. Sur ce point-là il me faut essayer de m’améliorer un peu.
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Dim 27 Oct - 2:03
Hélène de Sparte
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mia osrian
Les questions et craintes d’Hélène doivent paraître bien étranges, voire drôles aux oreilles de la représentante de l’Ordre. Mais il n 'y a bien sûr aucune malice dans ce sourire. Ça, la spartiate n’en doute pas. Elle n’y réagit donc pas spécialement. Il faut dire qu’elle a bien d’autres choses à l’esprit pour s’attarder sur de tels détails insignifiants.
Évidemment, mademoiselle Osrian, en bonne membre d’église, ne manque pas l’occasion de vendre les bienfaits de son Ordre. En lui proposant le logis, en proposant de l’aider à se reconstruire, lui offrir une famille. Seulement, elle a déjà tout ça. Son propre toit, mais aussi de rares amis, bien qu’elle se refuse encore à les voir comme tel, de peur de les perdre. François-Claude en tête. Bien qu’avec ce dernier, elle semble faire une exception malgré elle.
- C’est même certain. Toutes les questions ne sont pas destinées à trouver une réponse. En revanche, j’ai déjà un toit, ainsi qu’une famillia…Par contre, si par m’aider à me reconstruire, vous voulez parler de groupe de discussion, de soutien, ou quelque chose dans le genre qui aide des gens à s’adapter à une vie sociale normale…J’imagine qu’au point où j’en suis, je n’ai plus que ça à tenter.
Quant à la cellule promise à celui qui aurait le malheur de critiquer l’Ordre…On dirait bien que ce ne sont que des foutaises. Peut-être Hélène a-t-elle simplement mal compris. Peut-être que le détail des Dark Souls lui a échappé. Quoi qu’il en soit, elle n’a rien à craindre ni à changer, puisqu’elle ne ressent pas le moindre intérêt pour la faction du Chaos.
Elle s’est déjà trouvée de ce côté de la barrière malgré elle à cause du Diable. Elle ne peut que se souvenir des horreurs et de la cruauté que cela engendre. Elle n’a donc aucune envie de les reproduire à nouveau. Maintenant, reste à savoir si la spartiate aspire davantage à la gloire, la puissance, ou à aider son prochain.
- ...J’aimerais simplement enfin connaître la paix…Depuis que les dieux ont commencé à se mêler de ma vie, je n’ai jamais cessé de courir, de me battre…souffrir et perdre tout ce à quoi j’ai pu tenir un jour. Les divinités ont toujours fait partie de ma vie. Mon père est un dieu. La déesse de l’amour m’a manipulée pour m’envoyer dans les bras d’un autre pour le récompenser.
Puis il y a eu le maître des enfers, qui a vu en mon immortalité une arme. Qui m’a éviscéré vivante, encore et encore, jusqu’à remplacer suffisamment de mes organes pour faire de moi son pantin…Me conférer des pouvoirs pour conduire mon monde jusqu’à l’extinction…Puis il y a eu d’autres dieux. Ceux d’un monde comme celui-ci, arrachant des élus à leurs terres pour rejoindre un échiquier comme de simples pions…
Jusqu'à ce que cet Ordre prenne la relève pour m’amener ici…L’immortalité est déjà une punition qui vous pousse à survivre à tout et tout le monde. Mais en plus de ça, j’en suis déjà à mon troisième monde en un peu plus de 2800 ans…C’est à se demander s’il n’y en a pas eu d’autres avant, ou s’il n’y en aura pas encore d’autres après. Comment trouver la paix et le sommeil quand ce genre de pensées vous hantent…
Que jamais vous n’oublierez ces millions de visages qui vous ont imploré de les épargner lorsque quelqu’un d’autre contrôlait votre corps…Peut-être est-ce là ma punition pour avoir pris toutes ces vies. Être condamnée à ne jamais connaître la paix ni le repos…Cette ville paraît si calme et sécurisée…j’en viens à m’interroger sur la véracité de tout ça.
A me demander combien de temps il faudra à d’autres dieux pour me priver de tout ça…Peut-être attendent-ils le moment où je baisserai ma garde, où j’accepterais cette vie pour mieux me l’enlever…Même ici, on me parle de cette quête de l’Ordre, d’un combat à mener…encore et toujours des combats. J’ignore même jusqu’à ce à quoi doit ressembler une vie normale…
Avec tout ça, j’imagine que la réponse la plus proche de ce que vous avez dit, ça doit être d’aider mon prochain. C’est plus ou moins ce que je m’efforce de faire depuis que mon monde s’est éteint. Je sais ce que c’est de se retrouver au fond du trou. Ce que le cycle de la violence et de la vengeance apporte réellement…Pour en revenir à cette idée de groupe de discussion, d’échange…
J’imagine que je pourrais partager mes 2862 ans d’expérience. Peut-être que cela pourrait aider certaines personnes à y voir plus clair, à relativiser…J’en sais trop rien, je ne suis même plus sûre de ce que je dis.
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Mer 30 Oct - 9:59
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« Et pourtant… A chaque question devrait exister une réponse. L’un ne va pas sans l’autre en général. Vous avez pu trouver un endroit correct, c’est déjà bien. Des Invoqués sont, malheureusement, alpagués par de mauvaises personnes et deviennent peu à peu comme ces dernières. M’enfin… Il y en a qui arrivent et sont déjà mauvais de base mais ils ne sont pas si nombreux que ça, fort heureusement. »
Après quoi je me taisais pour écouter Hélène vider son sac. Visiblement elle avait grandement besoin de parler, d’alléger sa conscience, d’évacuer son mal-être. Ca ne pouvait lui faire que du bien même si sur l’instant cela pouvait être douloureux d’en parler. C’était un premier pas en avant, un acte de courage et de résistance qui pouvait être facile au premier abord mais au final.. Je le savais bien puisque de mon côté je n’avais jamais parlé de ce qui s’était passé ce jour-là. Peut-être qu’un jour je pourrais enfin me livrer ?
Mais ce n’était pas de moi dont il était sujet mais bien d’Hélène. Cette dernière avait vécu si longtemps.. 2800 ans d’après ses dires. Il est vrai qu’elle devait en avoir vu des choses ce qui pouvait avoir un impact au niveau psychologie, relationnel et social. Elle ne semblait pas être dérangée malgré tout ce qu’elle avait vécu. Si ça se trouve elle était complètement folle avec du dédoublement de personnalité ou excès de rage.
Je continuais de l’écouter silencieusement, ne la coupant pas dans son monologue. J’esquissais un léger sourire quand je l’entendis parler de devoir aider son prochain et qu’elle le faisait. Il nous fallait un maximum de personnes comme elle. C’est en nous serrant les coudes que nous pourrions sortir la tête de l’eau, que nous pourrions nous extirper de cet océan pour vaincre le Chaos une bonne fois pour toute.
« Nous pouvons mettre davantage de groupes de discussion en place, en effet. Il y en a sûrement mais pas autant qu’il le faudrait. Etant de l’Inquisition je vous avoue que ce n’est pas spécifiquement mon domaine mais ça ne peut être que bénéfique. Dans cette Cité se trouve des personnes ayant subi des choses plus ou moins semblables aux tiennes. Peut-être pas exactement les mêmes choses, vu toutes tes aventures en 2862 ans. Cependant tu pourrais bien les aider. Tu pourrais même organiser ce genre de groupe en « partenariat », en quelque sorte, avec l’Église. »
Je marquais une petite pause avant de reprendre la parole, revenant sur ses propos précédents concernant les combats quasi-incessants.
« Les combats… Malheureusement ils ne pourront cesser que lorsque la paix se sera imposée. Pour le coup il nous est impossible d’en faire une avec le Chaos puisque cette entité ne veut que la destruction et la soumission. Quoi qu’il en soit.. Nous, l’Église, sommes là pour apporter la protection et la paix sur Portal. Et n’importe qui peut y contribuer, même si l’on ne nous rejoint pas. Nous devons utiliser l’épée pour trouver la paix. »
Je me raclais la gorge après mes dernières paroles. Cela faisait un peu trop « mauvais slogan pour des élections ».
«Pour la suite… Je peux te faire faire une visite de l’Église ? Enfin des endroits que tu as le droit de voir évidemment. Tu pourras me parler davantage du...ou des mondes que tu as visités, cela m’intrigue. Avant d’arriver ici je pensais qu’il n’existait qu’un seul monde, le mien. Tu pourras également me conter certaines histoires que tu as vécues, qu’elles soient joyeuses ou non. Vu que nous faisons table rase de notre première rencontre.. Je veux en savoir davantage sur toi, bien que tu m’ai déjà dit plusieurs choses. »
Après quoi je me taisais pour écouter Hélène vider son sac. Visiblement elle avait grandement besoin de parler, d’alléger sa conscience, d’évacuer son mal-être. Ca ne pouvait lui faire que du bien même si sur l’instant cela pouvait être douloureux d’en parler. C’était un premier pas en avant, un acte de courage et de résistance qui pouvait être facile au premier abord mais au final.. Je le savais bien puisque de mon côté je n’avais jamais parlé de ce qui s’était passé ce jour-là. Peut-être qu’un jour je pourrais enfin me livrer ?
Mais ce n’était pas de moi dont il était sujet mais bien d’Hélène. Cette dernière avait vécu si longtemps.. 2800 ans d’après ses dires. Il est vrai qu’elle devait en avoir vu des choses ce qui pouvait avoir un impact au niveau psychologie, relationnel et social. Elle ne semblait pas être dérangée malgré tout ce qu’elle avait vécu. Si ça se trouve elle était complètement folle avec du dédoublement de personnalité ou excès de rage.
Je continuais de l’écouter silencieusement, ne la coupant pas dans son monologue. J’esquissais un léger sourire quand je l’entendis parler de devoir aider son prochain et qu’elle le faisait. Il nous fallait un maximum de personnes comme elle. C’est en nous serrant les coudes que nous pourrions sortir la tête de l’eau, que nous pourrions nous extirper de cet océan pour vaincre le Chaos une bonne fois pour toute.
« Nous pouvons mettre davantage de groupes de discussion en place, en effet. Il y en a sûrement mais pas autant qu’il le faudrait. Etant de l’Inquisition je vous avoue que ce n’est pas spécifiquement mon domaine mais ça ne peut être que bénéfique. Dans cette Cité se trouve des personnes ayant subi des choses plus ou moins semblables aux tiennes. Peut-être pas exactement les mêmes choses, vu toutes tes aventures en 2862 ans. Cependant tu pourrais bien les aider. Tu pourrais même organiser ce genre de groupe en « partenariat », en quelque sorte, avec l’Église. »
Je marquais une petite pause avant de reprendre la parole, revenant sur ses propos précédents concernant les combats quasi-incessants.
« Les combats… Malheureusement ils ne pourront cesser que lorsque la paix se sera imposée. Pour le coup il nous est impossible d’en faire une avec le Chaos puisque cette entité ne veut que la destruction et la soumission. Quoi qu’il en soit.. Nous, l’Église, sommes là pour apporter la protection et la paix sur Portal. Et n’importe qui peut y contribuer, même si l’on ne nous rejoint pas. Nous devons utiliser l’épée pour trouver la paix. »
Je me raclais la gorge après mes dernières paroles. Cela faisait un peu trop « mauvais slogan pour des élections ».
«Pour la suite… Je peux te faire faire une visite de l’Église ? Enfin des endroits que tu as le droit de voir évidemment. Tu pourras me parler davantage du...ou des mondes que tu as visités, cela m’intrigue. Avant d’arriver ici je pensais qu’il n’existait qu’un seul monde, le mien. Tu pourras également me conter certaines histoires que tu as vécues, qu’elles soient joyeuses ou non. Vu que nous faisons table rase de notre première rencontre.. Je veux en savoir davantage sur toi, bien que tu m’ai déjà dit plusieurs choses. »
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Jeu 31 Oct - 5:59
Hélène de Sparte
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mia osrian
-J’imagine que l’Ordre et le chaos font attention à ne pas trop risquer de se mélanger. Mais en ce qui concerne les réponses à nos questions…Au fond, ne seriez-vous pas déçue s’il existait une réponse concrète qui vous permettrait de savoir qui se cache derrière l’Ordre ? C’est comme si on m’offrait soudainement la possibilité de rencontrer mon dieu de père.
Le risque, c’est d’être déçu, mais surtout de mettre fin au mystère. Il est bon, voire même préférable de garder un peu de mystère au sein de notre existence. Si nous savions réellement tout sur tout, qu’est-ce que la vie pourrait avoir à nous offrir de si palpitant qui vaille la peine d’être vécu ? Ce serait comme si l’on connaissait par cœur, à la virgule près, un roman dont nous ne soupçonnions pas l’existence.
Quel intérêt y aurait-il à le lire, s’il ne nous reste pas même le frisson de la découverte ? Le mystère, voilà la clé de l’intérêt de l’existence. Vous ne trouvez pas ? Personnellement, c’est une des rares choses qui me donne encore la force de continuer à vouloir aller de l’avant. Pour, paradoxalement, résoudre certains mystères de la vie.
En revanche, Hélène brise plusieurs mystères en exposant ainsi ses récents déboires émotionnels à l’inquisitrice. Au moins, en parler ne peut pas lui faire grand mal. Quand bien même elle ne trouverait pour seule oreille qu’un idiot, incapable de réagir autrement qu’en se moquant d’elle…Et bien, au moins ce sera sorti. Le plus important ici, c’est de pouvoir s’alléger d’un fardeau.
Fort heureusement, jusqu’ici, les rares oreilles qui lui sont prêtées sont du genre attentives et respectueuses. Mia faisant partie de cette catégorie, comme peut le constater la spartiate. Même l’idée d’augmenter le nombre de groupes de soutien pour améliorer le bien être psychologique de la communauté ne semble pas déplaire à Mia.
Bien sûr, elle ne peut décider seule d’appliquer de tels changements. Il faut sans doute soumettre l’idée à des supérieurs, débattre de l’utilité d’une telle mesure, et seulement ensuite, appliquer ou non l’idée. Par contre, Hélène ignore si elle a réellement la trempe pour gérer ce genre de groupe. Après tout, ce n’est pas plus son domaine que celui de Mia.
Ce n’est encore que très récemment qu’elle s’est mise à tenter de s’ouvrir au monde, de ne plus se renfermer sur elle-même, au chaud derrière une barrière protectrice. En revanche, puisque ce chaos est décrit comme une entité souhaitant soumission et destruction…
-Hm, cette description me rappelle beaucoup de monde. Presque tous les ennemis qu’il m’ait été donné de combattre à vrai dire. C’est peut-être pour cela que j’ai échoué ici. L’Ordre s’est dit que cette lutte serait dans mes cordes. D’autant plus que j’ai bien plus d’un outil à ma disposition pour combattre, et que je suis si tenace que même la mort à échoué à m’arrêter jusqu’ici…Si je croyais en ce genre de chose, je pourrais parler de destinée.
Quant au souhait de l’inquisitrice d’en savoir davantage sur la vie de l’immortelle fille de Zeus, tout en lui proposant une petite visite guidée de l’édifice, elle n’a rien contre l’idée.
-Pourquoi pas. Je n’ai pas vraiment de problème à parler de mon vécu, quel qu’il soit. Je devrais donc être en mesure de satisfaire votre curiosité. Pour ce qui est de la visite guidée…je ne suis pas contre. C’est la première fois que je pénètre dans ce genre de lieu sacré. Etant donné que les croyants de mon monde natal avaient instauré des protections anti-démon dans des lieux sacrés similaires. Par quoi souhaiteriez-vous commencer ?
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Lun 4 Nov - 16:04
Mia Osrian
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« Bien évidemment. Des questions restent en suspens pour une durée indéterminée mais cela ne reste pas éternel. Tôt ou tard, une personne aura sa réponse. Nous sommes dans un monde qui existe parmi une infinité d’autres mondes. Un univers qui se tisse tel une toile d’araignée et qui ne cesse de s’étendre. Peut-être qu’à l’heure de notre discussion de nouveaux univers apparaissent ou disparaissent. C’est ainsi, des êtres ont soif de connaissance et refusent d’avoir face à eux des questions sans réponse. Cependant, il existe des personnes qui ne cherchent pas à trouver des réponses à tout ce qui les entoure. C’est un peu mon cas. Je ne suis pas une chercheuse de vérité absolue. Je ne veux pas savoir ce qui se cache derrière cette divinité. Elle m’a sauvé, me tirant des griffes de mon enfer, alors à quoi bon vouloir à tout prix savoir de qui il s’agit ? Que ce soit une personne, un animal ou que sais-je. Elle m’a sauvé et je me battrais pour elle telle une fidèle suivant la voie tracée par sa Déesse. »
La fin de mes propos faisait un peu trop religieux et croisade mais je n’avais pas trouvé d’autres mots sur l’instant. De toute manière Hélène allait comprendre, elle était loin d’être idiote après tout. Les mystères… Il est vrai que cela pouvait être un débat intéressant. Fallait-il les percer afin de démêler le vrai du faux ? Ou les laisser tel quel, en déformant peut-être la réalité pour rendre l’histoire, du mystère en question plus intéressante, encore ? Les deux points de vue étaient défendables après tout.
« L’Ordre invoque les êtres les plus intéressants pour son combat contre sa Némésis. En soi c’est un honneur d’arriver ici pour prendre part à sa guerre. Enfin.. Cela dépend à vrai dire. Il arrive que l’Ordre amène des individus peu scrupuleux qui ne cherchent que la violence, voir pire. Peut-être est-ce pour leur efficacité au combat ? Peu importe nos troupes tant que nous remportons la victoire ? J’espère que ce n’est pas le cas mais il est impossible de connaître les pensées, le plan, de l’Ordre. Pour vous.. Je pense que l’Ordre a vu le potentiel en toi, la flamme que vous abritez et qui sera un très bon atout pour vaincre le Chaos. »
Je restais silencieuse quelques instants, esquissant un petit sourire, reprenant ensuite la parole.
« Évidemment cela dépend de toi. Si tu ne veux pas te battre pour des raisons qui te sont propres alors ne te bat pas. Rien n’y oblige ici. »
Après quoi, nous partions en petite visite de la cathédrale en commençant par des pièces faisant office de salle de rassemblement voir de prières. Nous avions des fidèles qui se rassemblaient pour prier en groupe l’entité divine qu’était l’Ordre. Cela m’arrivait d’y aller même si je préférais le faire en privé. Je ne voulais pas que certaines de mes pensées soient parasitées par les prières d’autres fidèles. Par la suite nous allions dans certaines pièces dédiées, généralement, à des briefings de missions lorsque cela arrivait. Je faisais aussi un tour du côté d’un endroit extrêmement important, le réfectoire. Hé oui, la nourriture était primordiale peu importe la faction rejoint. Se battre avec le ventre plein était bien plus efficace que vide. J’évitais d’emmener Hélène dans les endroits réservés à l’Église, logique.
« Ici, même les Démons peuvent rejoindre l’Église. Nous ne rejetons personne. Concernant ton passé.. Je suis curieuse de connaître les mondes que tu as traversés. A quoi ressemblaient-ils ? Peut-être, brièvement, leur mode de fonctionnement niveau politique ? En général pour ne pas aller dans des choses trop précises. Pour la cathédrale si tu as un endroit que tu aimerais voir dis le moi, je verrai s’il est possible d’y aller. »
La fin de mes propos faisait un peu trop religieux et croisade mais je n’avais pas trouvé d’autres mots sur l’instant. De toute manière Hélène allait comprendre, elle était loin d’être idiote après tout. Les mystères… Il est vrai que cela pouvait être un débat intéressant. Fallait-il les percer afin de démêler le vrai du faux ? Ou les laisser tel quel, en déformant peut-être la réalité pour rendre l’histoire, du mystère en question plus intéressante, encore ? Les deux points de vue étaient défendables après tout.
« L’Ordre invoque les êtres les plus intéressants pour son combat contre sa Némésis. En soi c’est un honneur d’arriver ici pour prendre part à sa guerre. Enfin.. Cela dépend à vrai dire. Il arrive que l’Ordre amène des individus peu scrupuleux qui ne cherchent que la violence, voir pire. Peut-être est-ce pour leur efficacité au combat ? Peu importe nos troupes tant que nous remportons la victoire ? J’espère que ce n’est pas le cas mais il est impossible de connaître les pensées, le plan, de l’Ordre. Pour vous.. Je pense que l’Ordre a vu le potentiel en toi, la flamme que vous abritez et qui sera un très bon atout pour vaincre le Chaos. »
Je restais silencieuse quelques instants, esquissant un petit sourire, reprenant ensuite la parole.
« Évidemment cela dépend de toi. Si tu ne veux pas te battre pour des raisons qui te sont propres alors ne te bat pas. Rien n’y oblige ici. »
Après quoi, nous partions en petite visite de la cathédrale en commençant par des pièces faisant office de salle de rassemblement voir de prières. Nous avions des fidèles qui se rassemblaient pour prier en groupe l’entité divine qu’était l’Ordre. Cela m’arrivait d’y aller même si je préférais le faire en privé. Je ne voulais pas que certaines de mes pensées soient parasitées par les prières d’autres fidèles. Par la suite nous allions dans certaines pièces dédiées, généralement, à des briefings de missions lorsque cela arrivait. Je faisais aussi un tour du côté d’un endroit extrêmement important, le réfectoire. Hé oui, la nourriture était primordiale peu importe la faction rejoint. Se battre avec le ventre plein était bien plus efficace que vide. J’évitais d’emmener Hélène dans les endroits réservés à l’Église, logique.
« Ici, même les Démons peuvent rejoindre l’Église. Nous ne rejetons personne. Concernant ton passé.. Je suis curieuse de connaître les mondes que tu as traversés. A quoi ressemblaient-ils ? Peut-être, brièvement, leur mode de fonctionnement niveau politique ? En général pour ne pas aller dans des choses trop précises. Pour la cathédrale si tu as un endroit que tu aimerais voir dis le moi, je verrai s’il est possible d’y aller. »
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Mer 6 Nov - 4:32
Hélène de Sparte
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mia osrian
<< Et je peux tout à fait comprendre ces points de vue. Simplement… du moins de mon côté, il y a des réponses que je n’obtiendrais sans doute jamais. Que je cherche à les obtenir ou non, ce n’est pas toujours de notre ressort. Comme par exemple, savoir ce qu’est devenu mon monde lorsque je l’ai quitté.
A-t-il survécu et réussi à se relever ? Ou bien s’est-il réellement éteint comme je l’imagine ? A moins de retourner voir par moi-même, ou que mon frère franchisse l’un de ces portails, j’ai du mal à imaginer comment je pourrais le savoir.
Mais qui sait. Si cette question reste simplement en suspens comme vous le dites, j’aurai peut-être assez de toutes mes vies pour obtenir cette réponse. Au fond, j’espère que vous avez raison…J’espère revoir mon frère un jour. >>
Qui sait, peut-être qu’un beau jour, son cher frère franchira l’un de ces portails en tant qu’invoqué ? Ce serait comme vivre un rêve éveillé pour la spartiate. Retrouver un frère jumeau qu’elle a perdu de vue depuis tant d’années qu’elle en a également perdu le compte. Et encore…en croirait-elle seulement ses yeux si elle le voyait ?
Les chances que cela se produise ne sont évidemment pas totalement nulles, mais on est tout de même très loin d’avoir ne serait-ce qu’une chance sur un million, voire même un milliard. S’il devait être invoqué comme elle, encore faudrait-il qu’il soit envoyé dans le bon univers. Et là, avec l’infinité de monde existant, on est pas rendu.
Hélène a sans doute davantage de chances de voir un jour cette quête de l’Ordre accomplie que de pouvoir à nouveau serrer son frère dans ses bras. D’ailleurs, en parlant de cette quête. Mia présume qu’avec l’éventail de profils sélectionnés par l’Ordre, celui d’Hélène n’est sans doute pas là sans raison. Selon elle, la flamme qu’elle abrite peut s’avérer être un bon atout pour vaincre le Chaos.
<< Peut-être, nous verrons bien. Au moins, mon immortalité m’offre tout le temps du monde pour regagner en puissance et devenir un potentiel atout. Bien que je n’ai nullement la prétention d’être indispensable.
Mais même si je profite du repos qu’offre cette ville, je ne doute pas qu’un jour, je prendrai les armes. C’est dans ma nature après tout. Je suis issue d’un peuple de guerriers qui auraient défié les dieux si leur folie le leur avait commandé.
Alors au fond, c’est comme si j’étais venue au monde une épée à la main. >>
Par la suite, voir ces salles de prière fit jaillir une idée, qui traversa l’esprit d’Hélène aussi rapidement qu’une flèche. Peut-être trop rapidement pour qu’elle puisse la saisir au vol. Néanmoins, elle laisse malgré tout une trace de son passage, une question, comme une graine n’attendant que de germer. Pourquoi ne pas prier pour que l’Ordre lui ramène son frère ?
Ça semble si ridicule. Même si son paternel est un dieu, qu’elle sait que les divinités existent de façon concrète…Pourquoi risquer de croire en de vains espoirs ? L’Ordre a sans doute d’autres choses a faire que d’écouter les complaintes d’une vieille femme. Autre chose à faire que de réaliser les vœux de la première venue.
Une vieille guerrière qui ne saurait même pas dire ce qu’elle veut voir ici, puisqu’elle ignore ce que peut renfermer ce genre de lieu sacré. Ou peut-être que si…mais même s’ils ont de vrais autels de prières qui offrent une liaison directe avec l’Ordre, elle ne se sent pas encore prête à prendre le risque d’être déçue si sa prière devait rester sans réponse. Dans le doute, elle fait de son mieux pour ne pas être vue en train de lorgner vers les zones de prière, mais les spartiates et la discrétion, on ne les a jamais vus ensemble sur un champ de bataille.
<< Et bien…pour être honnête, c’est la première fois de ma vie que je mets les pieds dans ce genre d’endroit. Il n’y en avait pas de tels sur mon précédent monde, et ma terre natale était si pieuse qu’ils avaient instauré des protections repoussant les démons de leurs lieux sacrés.
Je ne saurai donc vous dire ce que l’on peut trouver ici. A part peut-être un autel de prière et un confessionnal si vous en avez aussi. J’ignorais même que l’on pouvait trouver un réfectoire au cœur de tels édifices.
Au pire, auriez-vous un endroit calme où vous pourriez m’interroger sur mon passé ? Que je n’aille pas risquer d’affecter le moral d’un visiteur avec mes histoires. >>
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Mar 12 Nov - 15:59
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