Hypanatoi Konostinos
Manticore - Aventurier
Bronze
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- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 27970
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 45627
(Essence rouge, 45000 points, rang A)
« Si c’est une plaisanterie, misérable créature, je m’assurerai personnellement de te faire passer le goût du rire. »
La jeune femme, devant lui, eut un bref mouvement de recul, et ouvrit la bouche, cherchant ses mots. Puis, accompagnant la parole d’un geste répété de la tête, elle confirma ses propos précédents :
« Non, monsieur Konostinos. C’est bien ça. Je lis : Le grand Glibruzargulatroxadraxax, maître magicien du quatre-vingt quatorzième cercle de puissance de la guilde des Grands Découvreurs des courants arcanes, stellaires, telluriques et géopersopénétiques, après que la période fatidique de 80085 jours se soit écoulée, annonce que l’enchantement qui occultait sa tombe est levé, et que dans le grand complexe funéraire se...
- Silence, interrompit-il sèchement, après un moment de silence perplexe. Je n’ai pas besoin que tu me reprennes la lecture du document. J’avais compris la première fois. »
Tendant la main, il se saisit du document que le messager assigné par il-ne-savait-quelle-authorité tenait maintenant pressé contre un torse tremblotant. Ses larges doigts se plièrent et se déplièrent comme les griffes d’un gros chat, lui faisant signe de le lui remettre. Il ne pouvait pas le lire, mais peut-être ce papier pourrait-il toujours lui être utile. Le scénario qui lui était présenté était suffisamment loufoque - même selon les standards lunaires de l’endroit - pour qu’il fasse preuve de la plus grande prudence. L’histoire, sous ses dehors comiques, ne lui inspirait de toute façon qu’un profond sentiment de méfiance. Un mage à la puissance suffisamment élevée pour préserver pendant plusieurs siècles par un enchantement un complexe funéraire sous-marin, puis le réactiver pour envoyer un signal expliquant qu’il entendait au terme d’une épreuve offrir son héritage aux vainqueurs de cette dernière... Tout cela ressemblait à s’y méprendre aux circonvolutions malades auxquelles il était habitué, si l’on oubliait une différence fondamentale : le défunt possédait les moyens de son ambition, contrairement aux pauvres bougres qui grouillaient sur la surface de ce monde privé du regard des divins.
Plissant le front, il massa l’arrête de son nez pour tenter de conjurer la migraine qui menaçait déjà de l’étreindre, avant d’adresser une dernière parole à la messagère :
« Va.»
Le mot sonna pour elle comme une délivrance, ou en tout cas comme un signal. Craignant de ne pas faire preuve de suffisamment de zèle au goût de l’impatient personnage, elle esquissa un rapide salut de la, le geste maladroit ne parvenant à trouver une forme précise, avant de tourner les talons et de partir au pas de course. Un souffle amusé vint élargir les narines du paragoï, et ce dernier ferma la porte de son domicile. Il ne savait pas encore s’il accepterait cet espèce d’appel venu de l’au-delà ; il avait à réfléchir, et à se renseigner.
Quelques jours plus tard, il se retrouva sur le pont d’un navire affrété par la cité, en compagnie d’autres aventuriers. Le processus de sélection du magicien était a priori aléatoire : il ne voyait aucun critère capable de rapprocher la plupart des gens sur lesquels s’était jeté son dévolu. D’une certaine manière, cela imitait sans doute la manière chaotique que le dieu bicéphale de ce monde avait d’enlever aux leurs les invoqués. Chassant cette pensée maussade, il se concentra sur le présent. Il n’avait, en vérité, rien à faire. Il était prêt, tout simplement. Son armure était ointe des huiles consacrées, et son visage luisait du sang de l’homme qu’il avait sacrifié hier. Son casque et ses gants pendaient à sa taille, et lui était appuyé au bastingage, laissant son œil intérieur dériver sur les auras et les formes des passagers qui s’entassaient petit à petit sur la caravelle. Peu d’entre eux étaient connus de lui. Retenant un grognement de frustration à l’idée de devoir concéder une partie de son espace personnel à la masse roturière, il décida de se repenser à ce qu’il avait compris de cette épreuve. Ils allaient partir pour plusieurs jours, dériver le long des côtes du continent, jusqu’à arriver à l’endroit où se trouver la tombe sous-marine. Isolé, loin de tout endroit utile et tout centre urbain, aucun portail ne permettait de raccourcir la durée du trajet.
Hypanatoi avait insisté sur la nécessité de lui accorder des quartiers respectables. Il avait mis en jeu le fait qu’il n’était pas, ou en tout cas plus, un aventurier standard. Que dans les intérêts de tous, sa présence ici était nécessaire, et qu’il entendait être traité avec les égards qui lui étaient dus. On avait reçu sa demande avec un enthousiasme mitigé, mais on avait également compris qu’il convenait de la traiter avec sérieux. Ce genre d’incident forçait la Guilde à réagir, et cette dernière n’aimait rien moins que ce genre d’ultimatum imposé par le destin. Si pour s’assurer du succès de la mission, elle devait satisfaire les demandes du paragoï, c’était peu de chose. Il le savait, autant qu’eux. Posséder sa propre cabine ne lui épargnerait pas les bruits et les odeurs du peuple, mais lui aussi pouvait accepter cette concession. Il était bon, en vérité, que Portalia commence à prendre en compte le fait que son statut était différent de celui des masses indigentes de ce monde.
Le chemin avait été long pour parvenir à illuminer cette évidence, et il en tira une mesure de satisfaction presque suffisante pour adoucir son humeur. Et puis, il vit Céleste. La jeune femme, qui travaillait à la fois comme serveuse et mercenaire, avait de ces manières de se trouver dans tous les événements de la ville. Comme lui. Mais lui ne cachait aucunement ses ambitions pour cette dernière. Il lui adressa un geste de la main, l’invitant à le rejoindre. Peut-être pourrait-elle répondre à quelques questions qu’il se posait.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 21 Déc - 10:56, édité 3 fois
« Si c’est une plaisanterie, misérable créature, je m’assurerai personnellement de te faire passer le goût du rire. »
La jeune femme, devant lui, eut un bref mouvement de recul, et ouvrit la bouche, cherchant ses mots. Puis, accompagnant la parole d’un geste répété de la tête, elle confirma ses propos précédents :
« Non, monsieur Konostinos. C’est bien ça. Je lis : Le grand Glibruzargulatroxadraxax, maître magicien du quatre-vingt quatorzième cercle de puissance de la guilde des Grands Découvreurs des courants arcanes, stellaires, telluriques et géopersopénétiques, après que la période fatidique de 80085 jours se soit écoulée, annonce que l’enchantement qui occultait sa tombe est levé, et que dans le grand complexe funéraire se...
- Silence, interrompit-il sèchement, après un moment de silence perplexe. Je n’ai pas besoin que tu me reprennes la lecture du document. J’avais compris la première fois. »
Tendant la main, il se saisit du document que le messager assigné par il-ne-savait-quelle-authorité tenait maintenant pressé contre un torse tremblotant. Ses larges doigts se plièrent et se déplièrent comme les griffes d’un gros chat, lui faisant signe de le lui remettre. Il ne pouvait pas le lire, mais peut-être ce papier pourrait-il toujours lui être utile. Le scénario qui lui était présenté était suffisamment loufoque - même selon les standards lunaires de l’endroit - pour qu’il fasse preuve de la plus grande prudence. L’histoire, sous ses dehors comiques, ne lui inspirait de toute façon qu’un profond sentiment de méfiance. Un mage à la puissance suffisamment élevée pour préserver pendant plusieurs siècles par un enchantement un complexe funéraire sous-marin, puis le réactiver pour envoyer un signal expliquant qu’il entendait au terme d’une épreuve offrir son héritage aux vainqueurs de cette dernière... Tout cela ressemblait à s’y méprendre aux circonvolutions malades auxquelles il était habitué, si l’on oubliait une différence fondamentale : le défunt possédait les moyens de son ambition, contrairement aux pauvres bougres qui grouillaient sur la surface de ce monde privé du regard des divins.
Plissant le front, il massa l’arrête de son nez pour tenter de conjurer la migraine qui menaçait déjà de l’étreindre, avant d’adresser une dernière parole à la messagère :
« Va.»
Le mot sonna pour elle comme une délivrance, ou en tout cas comme un signal. Craignant de ne pas faire preuve de suffisamment de zèle au goût de l’impatient personnage, elle esquissa un rapide salut de la, le geste maladroit ne parvenant à trouver une forme précise, avant de tourner les talons et de partir au pas de course. Un souffle amusé vint élargir les narines du paragoï, et ce dernier ferma la porte de son domicile. Il ne savait pas encore s’il accepterait cet espèce d’appel venu de l’au-delà ; il avait à réfléchir, et à se renseigner.
Quelques jours plus tard, il se retrouva sur le pont d’un navire affrété par la cité, en compagnie d’autres aventuriers. Le processus de sélection du magicien était a priori aléatoire : il ne voyait aucun critère capable de rapprocher la plupart des gens sur lesquels s’était jeté son dévolu. D’une certaine manière, cela imitait sans doute la manière chaotique que le dieu bicéphale de ce monde avait d’enlever aux leurs les invoqués. Chassant cette pensée maussade, il se concentra sur le présent. Il n’avait, en vérité, rien à faire. Il était prêt, tout simplement. Son armure était ointe des huiles consacrées, et son visage luisait du sang de l’homme qu’il avait sacrifié hier. Son casque et ses gants pendaient à sa taille, et lui était appuyé au bastingage, laissant son œil intérieur dériver sur les auras et les formes des passagers qui s’entassaient petit à petit sur la caravelle. Peu d’entre eux étaient connus de lui. Retenant un grognement de frustration à l’idée de devoir concéder une partie de son espace personnel à la masse roturière, il décida de se repenser à ce qu’il avait compris de cette épreuve. Ils allaient partir pour plusieurs jours, dériver le long des côtes du continent, jusqu’à arriver à l’endroit où se trouver la tombe sous-marine. Isolé, loin de tout endroit utile et tout centre urbain, aucun portail ne permettait de raccourcir la durée du trajet.
Hypanatoi avait insisté sur la nécessité de lui accorder des quartiers respectables. Il avait mis en jeu le fait qu’il n’était pas, ou en tout cas plus, un aventurier standard. Que dans les intérêts de tous, sa présence ici était nécessaire, et qu’il entendait être traité avec les égards qui lui étaient dus. On avait reçu sa demande avec un enthousiasme mitigé, mais on avait également compris qu’il convenait de la traiter avec sérieux. Ce genre d’incident forçait la Guilde à réagir, et cette dernière n’aimait rien moins que ce genre d’ultimatum imposé par le destin. Si pour s’assurer du succès de la mission, elle devait satisfaire les demandes du paragoï, c’était peu de chose. Il le savait, autant qu’eux. Posséder sa propre cabine ne lui épargnerait pas les bruits et les odeurs du peuple, mais lui aussi pouvait accepter cette concession. Il était bon, en vérité, que Portalia commence à prendre en compte le fait que son statut était différent de celui des masses indigentes de ce monde.
Le chemin avait été long pour parvenir à illuminer cette évidence, et il en tira une mesure de satisfaction presque suffisante pour adoucir son humeur. Et puis, il vit Céleste. La jeune femme, qui travaillait à la fois comme serveuse et mercenaire, avait de ces manières de se trouver dans tous les événements de la ville. Comme lui. Mais lui ne cachait aucunement ses ambitions pour cette dernière. Il lui adressa un geste de la main, l’invitant à le rejoindre. Peut-être pourrait-elle répondre à quelques questions qu’il se posait.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 21 Déc - 10:56, édité 3 fois
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Mer 18 Oct - 8:10