Hypanatoi Konostinos
Behemoth - Aventurier
Bronze
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- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 30381
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 46408
Il avait, très longtemps, craché sur la notion même de destin. Pour lui, elle avait été de ces certitudes faciles qui permettaient de conférer une once de confort à des gens incertains. De faciliter certaines transitions. De dédouaner certaines personnes de leurs petites mesquineries, et parfois même de leurs grandes indignités. Aujourd’hui, il n’était plus si certain de la chose, et il espérait simplement que ce n’était pas parce qu’à son tour, il priait silencieusement pour être protégé de hontes autonomes. Chassant rapidement cette pensée parasite, il se reconcentra sur ce qu’il avait entre les mains. Un cadavre. Le laissant retomber au sol, il repensa à ce qu’il venait de lui dire, si généreusement : un pyromancien, membre des Dark Souls, faisait parler de lui par sa cruauté. Il profitait, disait-on, de la période de déstabilisation qu’avait causé Hypanatoi dans les quartiers nord pour se livrer à certaines activités peu recommandables. C’était là une chose particulièrement amusante : le paragoï avait promis à l’homme-bête qu’il lui livrerait la cible de sa traque, en échange de sa fidélité et de sa dévotion inconditionnelles. Et c’était en avançant dans la sienne qu’il avait, presque par hasard, obtenu des renseignements utiles.
Il y avait bien là de quoi remettre en cause son scepticisme précédent, son incapacité à croire aux forces de la prédestination. Au moins en partie.
Un bruit pénible, entre le grognement et le rire avorté, s’échappa d’entre ses lèvres serrées, alors que ses dents grinçaient doucement. Il avait à faire, de nouveau, et il ne voyait pas de raison de délayer cette nécessité. Se dirigeant vers l’endroit que le jeune Yoka lui avait indiqué, il avança d’un pas rapide, prenant à peine le temps de débarrasser son armure des reliquats les plus tenaces du combat, des bouts de chair parasites qui étaient venus se ficher sur les nombreuses pointes incurvées qui décoraient sa surface. Le sang, lui, demanderait un travail plus approfondi. Mais ce n’était pas une mauvaise chose. L’homme-bête, comme nombre de portaliens, ne comprenait pas réellement ce que demandait sa quête, les sacrifices que réclamaient ses objectifs. Il était bon, parfois, de mettre le nez de ces gens dans la proverbiale merde, aussi déplaisante que puisse être l’expression. La fascination de ces êtres pour tout ce qui touchait au scatophile était là encore perturbante, mais il essayait de ne pas trop s’en préoccuper. Il doutait de toute façon que ce soit plus qu’un énième artefact d’une enfance mal achevée.
Un autre avantage de la couleur qui égayait le noir de son armure était l’espace qu’on lui accordait. Il était normal de libérer son passage, mais cela était maintenant fait avec une application toute particulière, et s’il crut à plusieurs moments devoir supporter d’être interrompu par un garde trop zélé ou un autre, il n’en fut au final rien. Se présentant finalement au domicile qu’avait choisi de hanter l’homme-renard, il frappa à sa porte. Il était suffisamment tard, ou tôt, pour que l’on puisse raisonnablement estimer que ce dernier fut en train de dormir. Peu importait, se dit-il en frappant du poing sur le bois de sa porte. Hypanatoi primait sur toute considération de ce genre, et il était en sus de cela porteur de graves et fertiles nouvelles.
« Yoka ! entonna-t-il sans se préoccuper du volume de sa voix. Ouvre, je viens avec des nouvelles du pyromancien : »
Interrompant son geste au moment où il entendit les gonds de la porte gémir plaintivement, il décida finalement de s’immobiliser, et d’attendre. Restait simplement à espérer que son intérêt nouveau pour la question des forces supérieures et prédestinatrices ne le ridiculiserait pas : si l’homme-bête ne se trouvait pas derrière la porte, pour une raison ou une autre, le paragoï trouverait son propre enthousiasme bien mal à propos.
Ce ne serait pas le cas, décida-t-il.
Il ne le voulait pas, et souvent, sa volonté avait de ces manières de faire courber l’échine des forces de la nature, même les plus intransigeantes.
Il n’y avait aucune raison que ce ne soit pas ici le cas, également. Grognant doucement, il laissa cette fois le rire discret qui menaçait depuis qu’il s’était débarrassé du corps inerte sortir hors de lui ; l’expression peu familière de son amusement produisit un bruit difficilement descriptible, et il l’interrompit brusquement. Le moment réclamait un peu de sérieux et de solennité.
Il y avait bien là de quoi remettre en cause son scepticisme précédent, son incapacité à croire aux forces de la prédestination. Au moins en partie.
Un bruit pénible, entre le grognement et le rire avorté, s’échappa d’entre ses lèvres serrées, alors que ses dents grinçaient doucement. Il avait à faire, de nouveau, et il ne voyait pas de raison de délayer cette nécessité. Se dirigeant vers l’endroit que le jeune Yoka lui avait indiqué, il avança d’un pas rapide, prenant à peine le temps de débarrasser son armure des reliquats les plus tenaces du combat, des bouts de chair parasites qui étaient venus se ficher sur les nombreuses pointes incurvées qui décoraient sa surface. Le sang, lui, demanderait un travail plus approfondi. Mais ce n’était pas une mauvaise chose. L’homme-bête, comme nombre de portaliens, ne comprenait pas réellement ce que demandait sa quête, les sacrifices que réclamaient ses objectifs. Il était bon, parfois, de mettre le nez de ces gens dans la proverbiale merde, aussi déplaisante que puisse être l’expression. La fascination de ces êtres pour tout ce qui touchait au scatophile était là encore perturbante, mais il essayait de ne pas trop s’en préoccuper. Il doutait de toute façon que ce soit plus qu’un énième artefact d’une enfance mal achevée.
Un autre avantage de la couleur qui égayait le noir de son armure était l’espace qu’on lui accordait. Il était normal de libérer son passage, mais cela était maintenant fait avec une application toute particulière, et s’il crut à plusieurs moments devoir supporter d’être interrompu par un garde trop zélé ou un autre, il n’en fut au final rien. Se présentant finalement au domicile qu’avait choisi de hanter l’homme-renard, il frappa à sa porte. Il était suffisamment tard, ou tôt, pour que l’on puisse raisonnablement estimer que ce dernier fut en train de dormir. Peu importait, se dit-il en frappant du poing sur le bois de sa porte. Hypanatoi primait sur toute considération de ce genre, et il était en sus de cela porteur de graves et fertiles nouvelles.
« Yoka ! entonna-t-il sans se préoccuper du volume de sa voix. Ouvre, je viens avec des nouvelles du pyromancien : »
Interrompant son geste au moment où il entendit les gonds de la porte gémir plaintivement, il décida finalement de s’immobiliser, et d’attendre. Restait simplement à espérer que son intérêt nouveau pour la question des forces supérieures et prédestinatrices ne le ridiculiserait pas : si l’homme-bête ne se trouvait pas derrière la porte, pour une raison ou une autre, le paragoï trouverait son propre enthousiasme bien mal à propos.
Ce ne serait pas le cas, décida-t-il.
Il ne le voulait pas, et souvent, sa volonté avait de ces manières de faire courber l’échine des forces de la nature, même les plus intransigeantes.
Il n’y avait aucune raison que ce ne soit pas ici le cas, également. Grognant doucement, il laissa cette fois le rire discret qui menaçait depuis qu’il s’était débarrassé du corps inerte sortir hors de lui ; l’expression peu familière de son amusement produisit un bruit difficilement descriptible, et il l’interrompit brusquement. Le moment réclamait un peu de sérieux et de solennité.
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Ven 29 Sep - 10:56