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Avait-il seulement le droit d'être ici ?... Pour le coup, Piou était incapable d'y répondre. Mais bon. Il était un moineau, alors qui allait se soucier de sa présence ? En principe, personne. Du moins, c'était ce qu'il pensait.
Posé en hauteur, le moineau observait ainsi les différents entrainements qui se faisaient en contre bas. Contre des cibles inertes, entre eux, parfois contre quelques créatures qui semblaient bien faible par rapport à celui ou celle qui leur faisait face. Le tout fonctionnait en un rouage que le volatile n'avait encore jamais vue. Et ça le rendait curieux en vérité. Tout était si différent et si semblable de ce qu'il avait connu jusque là... S'en était... Déroutant.

Piou se laissa hypnotiser par la danse des lames et des différentes personnes pendant plusieurs heures avant de finir par se motiver. Bon. Il devrait peut-être bien trouvé une petite zone pour pouvoir s'entrainer et chercher ce pouvoir qu'il avait obtenu en passant le portail, non ? En tout cas, une chose était sûre. Il n'avait pas le pouvoir d'assommer qui que ce soit en parlant. Pas qu'il avait testé mais finalement il trouvait ce pouvoir plutôt nul en soit. Alors il c'était auto convaincu que ça ne pouvait pas être le cas.

Doucement et de manière furtif, il avait quitté son perchoir pour se rapprocher des lieux. Passant d'une cible à un mannequin d'entrainement. Puis rejoignant une chaise sans que personne -du moins c'est ce qu'il pensait- ne se rendait compte de sa présence. Un moineau c'était normal après tout. Non ? Il s'envola ensuite pour rejoindre une zone de l'endroit qui était un peu moins occupé. Pour finalement trouver ce qu'il cherchait depuis le début. Un truc contre lequel il allait pouvoir s'entrainer et chercher ce qu'il pouvait faire. Un vieux mannequin d'entrainement qui avait connut des jours meilleurs. Posé là contre un mur. Sans doute en attente d'être envoyé pour des réparations ou être juste... Balancé. Au moins, personne n'allait tenter de l'utiliser et c'était bien ça le principal. Il allait donc pouvoir se concentrer sans ce soucier de ce qui l'entourait.

Bon. Par où commencer ? Piou resta un instant perplexe devant le mannequin, à réfléchir sur ce qu'il allait pouvoir essayer. Quel genre de pouvoir pouvait-il obtenir en faites ? Peut-être avait-il un bec surpuissant, capable de picorer à mort ces adversaires ?..... Ni une, ni deux, il s'envole pour tenter de venir picorer le mannequin le plus fort qu'il pouvait. Evidement, ça n'eut pas grand effet. Et même si l'objet était déjà fortement abimé, les petits coups donné par le moineau n'eut aucune répercutions. Par contre, du côté de Piou ce n'était pas la même. Il se retrouva rapidement à devoir se stopper, se posant sur la tête du mannequin pour venir se frotter le bec avec ses ailes. Donner un coup de bec dans le tissus moue était une chose. Mais dans le bois... Il aurait probablement dut vérifier sur quoi il allait taper avant toute chose...

- Bon hé bien. ça ne doit pas être ça.....

Rapidement, le moineau c'était remit en mouvement, tentant d'autre chose pour attaquer ce pauvre mannequin, sans pour autant réussir à trouver la moindre piste.

Piou y mit tout son cœur pourtant. Mais il finit par se rendre à l'évidence. Soit son pouvoir tenait dans sa capacité de parler. Soit il s'agissait d'une chose qu'il ne pouvait même pas imaginer. La question restait donc la même. Que fallait-il faire pour éveiller cette chose qui sommeillait en lui ?... Même si pour le coup, le volatile commençait à se dire que c'était probablement du n'importe quoi. Peut-être restait-il au final qu'un simple moineau. Qui parlait certes, mais....
Désabusé, Piou finit par se laisser tomber sur la tête du mannequin. Corps sur le tissus de la tête et pattes étalé devant lui alors que son regard c'était posé sur tout ces gens qui continuaient leur entrainement.

Ils avaient tellement l'air de savoir ce qu'ils faisaient. Peut-être est-ce qu'il devait finalement aller de l'avant et voir avec quelqu'un pour l'aider ? Hm. A part cette Mary, il n'avait pas vraiment osé s'approcher de qui que ce soit jusque là. Probablement trop habitué à se méfier de tout ce qui était vivant.
Prenant donc son courage à deux ailes, il se redressa sur ses petites pattes et s'envola à la recherche de quelqu'un pour l'aider. Oh au départ il tenta de faire un choix réfléchit. Mais ne sachant même pas sur quel base se poser pour une telle décision, il finit par choisir une personne totalement au hasard. C'est donc le plus naturellement du monde qu'il se posa non loin tout en le regardant et en agitant une de ses ailes comme pour faire coucou....

- Aheum.... Bonjour ? J'aurais besoin d'un petit coup d'aile. Tu pourrais m'aider ?

Et évidement, il ne se posa même pas la question de savoir si entendre parler un oiseau, pouvait surprendre....

Dernière édition par Piou le Ven 11 Aoû - 11:06, édité 1 fois
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Son bras s’abaissa, et devant lui dans le même mouvement le manche métallique de sa lance, puis le croc qui la terminait. L’arme était lourde et épaisse, faite pour qu’Hypanatoi puisse avoir l’utilité de la tenir à deux mains. Son poids garantissait son impact : il pulvérisait autant qu’il tranchait. Et quand le guerrier l’employait, elle ne sifflait pas. Elle grognait, comme un sanglier courroucé. Elle vrombissait, comme un essaim gigantesque de frelons. Elle rugissait, comme son maître lorsqu’il déversait toute sa haine contre ses adversaires. Il interrompit brusquement le mouvement, le coup s’arrêtant à quelques centimètres du sol, et enchaina sur la suit, le tiraillement familier de ses muscles soumis à l’effort et la brûlure de ses tendons encaissant le coup galvanisant ses pensées. Il s’entrainait.

Peu de gens ici le faisaient.

Peu de gens ici comprenaient ce que cela demandait.

Ce que l’état de complétion, l’abandon entier et total de tout ce qu’il était dans la répétition presque infinie des mêmes mouvements, des mêmes exercices, des mêmes gestes. Ils étaient naturels, maintenant, et ce depuis très longtemps. Imprimé dans sa chair, dans sa connaissance, à tel point que le paragoï était à moitié persuadé que sa descendance, si jamais elle devait un jour exister, en hériterait sans qu’il n’ait à les leur enseigner. Lui-même pouvait en témoigner, car certaines choses étaient venues naturellement. Il recommença, grognant doucement, un souffle chaud et profond remonta de ses entrailles et raclant sa gorge. Encore. Et encore. Il avait tant à faire, ici. Il devait être prêt. Il l’était. Il devait le rester. L’impératif brûlait son esprit. La transe martiale qui atrophiait ses pensées le poussait encore et encore. Les considérations oisives qui tournaient dans son esprit ne s’incarnaient qu’en impulsions courtes, à peine formulées. Encore. Encore. Encore. Il fallait faire encore, et plus, et plus fort, et plus vite. Il fallait trouver la perfection du mouvement, le chemin le plus rapide et le plus imprévisible à offrir à son arme. Il fallait grandir, et s’améliorer. Ses ennemis étaient innombrables. Des hordes ignares et voraces, des masses protéiformes aux visages monstrueux. Et il devait les défaire. Son pied écrasa le sol, l’impact secouant la terre sous lui, et son arme fusant droit devant lui. Encore. Encore. Il serra les dents, sa mâchoire broyant l’émail épais de sa dentition, ses muscles crissant sous l’effort. Encore. Il devait faire plus. Il n’avait pas, ou plus – ou il ne l’avait jamais eu – le droit à l’échec. Trop de choses reposaient sur ses épaules.

Et puis il l’entendit. Une sorte de volatile, minuscule et chétif, à l’aura faible et vacillante. Un petit bout de rien, un point volant devant lui, qu’il aurait été facile d’ignorer. A peine plus épais que son pouce, et bien plus léger. Trillant d’une voix fluette, à peine plus audible que le souffle laborieux de sa propre respiration. Il ramena lentement son arme vers son côté, et se redressa, reprenant une position plus normale, tentant de retrouver son souffle. L’enchantement était brisé, et il peinait à réellement comprendre ce que l’on venait de lui dire. L’étrange créature, sans doute un esprit de la nature, réclamait son aide. Il ne savait pas pourquoi. Il doutait sincèrement que ce soit pour un entrainement. Même s’il avait vu de nombreuses bestioles insolites se munir d’armes sur ce monde, il ne pensait pas que ce soit le cas de la créature en face de lui. Elle ne pouvait sans doute pas se saisir de quoi que ce soit de plus impressionnant qu’une aiguille à coudre.

« Que veux-tu ? répondit-il finalement, sa voix sortant de son poitrail comme le raclement d’un roc se fracturant péniblement. »

Il était normal de respecter les esprits de la nature. Sur son monde, ils étaient les dernières reliques de la création première du monde, du moment où l’écume du cosmos avait fécondé les premières forces. Mais il avait appris que sur Portalia, les apparences n’étaient rien. Il n’avait pas face à lui une créature ancienne et respectable. Son septième sens ne lui offrait pas la contemplation d’une incarnation des courants arcanes du monde. C’était un oiseau. Un piaf. Une petite chose de Portalia, comme Patrick, Emilia, Arkos, Sunny, et tout le reste de ce cortège braillard. Il pouvait certes réserver la finalité de son jugement, mais il n’entendait pas se laisser tromper par son immortel optimisme. Il ne verrait pas avec générosité et patience un nouveau-venu, simplement pour être une fois de plus déçu.

Portalia travaillait son âme, et entendait l’éroder. Il se ferait fort, contre elle. Il le devait. Encore, et encore.
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Alors non. Il n'avait pas prévu sur le coup que la personne qu'il venait d'interpellé soit aussi... heu... grande ? Et intimidant aussi oui. Le moineau resta sans voix sur le coup, se demandant s'il ne venait pas de faire une erreur. Puis il secoua la tête pour remettre ses idées en place. Non non. Il ne pouvait pas laisser ses instincts primaire de fuite lui faire manquer une éventuelle chance d'avancer. S'il voulait être utile, s'il voulait être exemplaire et être un minimum profitable avant que la faucheuse ne vienne récupérer son âme, il devait y aller au culot. Ou plutôt, il devait se montrer bien plus courageux que ses paires.
Piou fut aussi un peu perturbé par le regard de celui-ci. Ou plutôt par l'aspect de ces yeux et cette façon qu'il avait de le "regarder" ?.... Pouvait-il seulement le voir ? En tout cas il manque de sursauter lorsque celui-ci laissa entendre cette voix qui allait à merveille avec son aspect. Bon. Avant de devenir un moineau courageux il allait avoir un sacré travaille sur lui-même à faire...

Le point positif, c'était que cette personne ne l'avait pas envoyé balader déjà. Ni ignoré. Il n'avait pas non plus semblé surprit d'entendre parler un moineau, mais ce point là n'avait pas eut d'importance pour Piou. Après tout, il n'était que la deuxième âme qu'il approchait, après cette Mary. Et puis qu'il parlait, à ces yeux c'était quelque chose de tout à fait normal. Même si bon. Il fallait bien avouer que les moineaux qu'il avait croisé manqué franchement de discussion....

- Je crois que j'ai besoin d'aide pour savoir comment je pourrais m'entrainer.

Bon. Ce n'était pas qu'il croyait, c'était même une certitude en vérité. Vue comment il c'était débrouillé comme un manche devant son vieux mannequin promis à la déchèterie...

- Je suis ici depuis quelques jours et quelqu'un m'a parlé du fait qu'on puisse avoir un pouvoir, un truc du genre. Mais a pars le fait de chanter comme vous, je ne vois pas trop ce que je pourrais avoir de particulier. Alors j'aimerais pouvoir m'entrainer pour essayer de trouver le truc qui ferais que je sois... ba.... Pas comme les autres moineaux je suppose. Mais je ne sais pas du tout par ou commencer, ni comment faire....

Tout en parlant, il avait ramené ses ailes devant lui, pour venir tapoter ses plumes l'une contre l'autre alors qu'il espérait qu'on ne l'envoie pas promener. Bon, si ça venait à être le cas, il irait voir ailleurs. Du moins s'il avait le droit de rester là... Rien ne lui disait qu'il n'allait pas se faire mettre dehors. D'ailleurs, il prit bien soin de ne pas poser la moindre question sur ce point, comme si.... Et bien sa présence était tout à fait normal.

- J'ai déjà essayé de voir si j'avais un coup de bec puissant mais... Non. A part me faire mal en tapant, ça n'a pas fait grand chose. Mais du coup, y'a moyen que tu puisses m'aider pour ça ?

Il n'y avait donc plus qu'à espéré qu'il ne se fasse pas ignoré dans le meilleur des cas, voir se faire envoyé valser -littéralement- dans le pire des cas...

D'ailleurs.... Un moineau pouvait-il seulement s'entrainer ici ? La vérité était qu'il ne c'était même pas posé la question de savoir s'il y avait de quoi faire pour lui. Après tout, il y avait un tas d'âme différente en ces lieux, alors... Pourquoi pas ?
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La bestiole parlait, sa voix fluette peinant à passer les frontières épaisses de son casque pour arriver jusqu’à ses oreilles. Malgré une ouïe aiguisée par la cécité et un sang divin, le paragoï devait se concentrer pour l’entendre, et ce n’était pas quelque chose d’habituel. Il évitait généralement de trop se focaliser sur les paroles des gens qui hantaient cette cité, son besoin de préserver sa santé mentale se faisant souvent plus pressant que celui de parvenir enfin à les comprendre. Mais malgré la voix peu puissante du volatile, et son apparence curieuse, ce dernier en s’exprimant semblait ressembler à un portalien, au moins dans la forme. Il hésitait en formulant ses idées, ne comprenait pas réellement ce qu’il demandait, encore moins ce qu’il voulait, et n’avait pas la moindre conscience de ce dont il avait besoin. Un portalien parfaitement classique, donc. Il laissa un moment de silence flotter après ses déclarations, cherchant à trouver un moyen de l’aider. Le paragoï avait beau ne concevoir à son endroit qu’un sentiment très circonspect, cela n’était pas spécialement important. On s’était approché de lui, et on lui avait demandé son aide avec respect. Cela le liait à cet individu, et il ne voyait aucune raison de refuser une telle requête.

Un oiseau, donc. Petit. Chétif. Minuscule. Il pouvait briser ses os d’un mouvement malhabile du doigt. Bleuir sa chair en soufflant dessus. Le jeter à terre, d’un revers de la main. Ce n’était pas qu’il se fiait entièrement à son apparence, non : il connaissait sur son monde des créatures d’une taille à peine plus impressionnantes, dont les rapières avaient défait des adversaires autrement plus imposants que lui. Mais son monde n’obéissait aux règles de celui-ci. Tout le monde se battait. Le pâtre et le marmiton et le pêcheur et le tisserand étaient des guerriers, et tous consacraient au moins deux heures de leur temps à manier les armes. C’était une question de mentalité. D’acier de l’âme, bien trempé et solide et résistant à la rouille et aux agressions du temps et de la vie. Il n’avait pas en face de lui quelque chose d’équivalent, ni même d’approchant. Il tendit, doucement, son index vers la créature, l’invitant d’un geste silencieux à se poser dessus, et parla, son examen achevé :

« Je sens en toi les prémisses de l’essence divine de ce monde. Peut-être penses-tu être familier avec ce concept, peut-être as-tu entendu des gens parler à son sujet. Si tel est le cas, tu te trompes. Si tel n’est pas le cas, bénis la chance que tu as d’entendre ma sagesse sans que ton esprit ne soit souillé par des errements précédents : le hasard bicéphale qui dirige ce plan d’existence charge certains individus de pouvoir. Ce dernier, avec le temps, doit croître, et cette croissance se fait à un rythme unique pour chaque individu, et il confère des dons là encore uniques. »

Il marqua une autre pause, voulant laisser le temps à ce qu’il venait de dire d’être ingéré. Profitant de celle-ci, il considéra plus avant la créature. Elle avait parler de son manque de force physique, et cela excluait sans doute l’essence rouge. Il connaissait des individus refusant d’entrainer leurs corps et restant malgré tout capables de prouesses physiques dépassant l’entendement. La puissance divine était souvent un moyen de se soustraire à la mentalité et aux efforts normalement nécessaire pour créer un guerrier. C’était cela, dont avait sans doute besoin son curieux interlocuteur, plus que d’autre chose. Mais Hypanatoi n’était pas certain de pouvoir le lui insuffler : trop souvent, il s’était heurté à l’inertie tragique des portaliens, à leur incapacité à prendre en eux ce qui leur manquait si horriblement. Il n’avait pas le temps, ni l’énergie, de s’occuper d’un énième cas condamné à le décevoir. Il lui apporterait des bases solides, simplement, et ce serait à lui d’ériger sur ce terrain stable les murs glorieux d’un temple, comme il le pourrait.

« Une essence verte, ou bleue, donc. Tourne vers l’intérieur ton regard. Puise en toi. Qu’y vois-tu ? Que s’y trouve-t-il ? »

Souvent, la réponse était la même. Du vide. Rien. Et ce n’était pas qu’il ne se trouvait rien à exhumer des corps inutiles de ces gens. C’était, encore et toujours, qu’ils étaient aveugles. Qu’ils avaient passé tant de temps les yeux fermés, que la vision même de la lumière et des formes étaient pour eux étranges, et qu’à ces dernières ils préféraient les ombres familières.

Il se reprit. Il avait trop souvent erré par optimisme, et il ne convenait pas de tomber dans le travers inverse, et de se comporter comme un vieillard acariâtre. Il fallait attendre, simplement. Faire preuve de patience. Cela était, il se le répétait souvent, sa plus grande force. Il convenait de le démontrer.
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Le temps sembla particulièrement long pour l'impatient qu'était le petit moineau. Mais Piou prenait sur lui pour ne pas se montrer trop hâtif. Pas qu'il y voyait une forme d'impolitesse, en vérité il n'avait pas vraiment de grande notion à ce sujet, mais plutôt qu'il ne souhaitait pas prendre de vitesse son interlocuteur et le laisser faire correctement les choses sur un sujet qu'il ne connaissait pas du tout. L'entrainement chez les Moineaux, c'était une chose bien obscure.... Bien qu'il en comprenait les termes aujourd'hui.
Le regard du petit animal se posa ensuite sur le doigt que le géant lui tendait, avant de venir s'y poser en bond précis et rapide. L'habitude du geste alors qu'il parcourait les branches et les différents objets sur sa route pendant qu'il cherchait de quoi manger ou nourrir ces petits.

Piou pencha la tête sur le côté lorsque l'inconnu finit par parler. Bon, peut-être avait-il eut de la chance de n'avoir pas croisé grand monde jusque là, même si Mary lui en avait touché quelques mots sur ce sujet. Par contre, il devait bien avouer que quelques mots lâché par ce guerrier lui était bien inconnu, rendant la compréhension de ce qu'il disait un peu compliqué. Mais qu'importe. Il avait la volonté et il comptait bien parvenir à avancer dans sa quête. Et puis surtout, il avait comprit le principal de ce qui avait été dit.
Oh, la pause que l'inconnu avait posé lui fut utile. Un temps pour digérer l'information et réfléchir un instant sur le sujet. Il en déduisit que tout le monde n'avait pas ce genre de pouvoir du coup. Mais que lui si. N'est-ce pas ? C'était de ça qu'il s'agissait lorsqu'il disait sentir les prémices de l'essence divine non ? Et puis.... S'il n'avait pas de pouvoir, il se demandait bien comment il ferait pour répondre à la demande de cette entité bizarre qu'il avait entendu durant son voyage jusqu'ici.

Ses réflexions furent coupé lorsque le guerrier reprit la parole. Piou le regarda un instant, puis ferma les yeux pour tenter de voir ce qu'il y avait à l'intérieur de lui. Oui bon, il s'en était vite douté qu'il ne parlait pas de tout ces trucs qui faisaient fonctionner son petit corps.... Aux dernières nouvelles, tout le monde était fait de la même matière... Quoi que....

- .... Baaaa.... Je vois la campagne d'ou je viens. Avec ces jolies champs de blés et ce ciel... Heu... mince. Je n'arrive pas à savoir s'il est bleu ou gris. S'il a des nuages ou pas. C'est bizarre. D'habitude quand je ferme les yeux je vois toujours cette campagne. Et cette maison. Avec un ciel bleu et magnifique. Mais... Je crois qu'il n'a pas l'air de ce décider à quoi il veut ressembler. Ou alors c'est moi qui ne sait pas décider ?....

Piou se tue un instant. Il ouvrit les yeux et leva le bec pour regarder le ciel de Portalia. Bleu avec quelques nuages qui y passaient. Un ciel classique d'une belle journée où le soleil venait vous réchauffer de ses rayons. Un ciel qui avait tendance à ravir la plupart des êtres vivant. Mais qui n'avait rien d'exceptionnel en soit. Puis il se tourna pour regarder celui qui avait accepté de lui tendre la main.

- Je ne sais pas si ça peu aider à quoi que ce soit. Une Campagne. Avec un ciel bizarre. Tu crois qu'il y a quelque chose à comprendre que je n'arrive pas à voir son état ?.... Oh d'ailleurs j'y pense, c'est quoi ton pouvoir à toi ? - Curieux ? Sans doute. En tout cas il ne voyait pas le mal à demander, d'autant qu'il souhaitait bien voir un peu les différents pouvoirs qu'il y avait, pour ce faire une idée de tout ça - T'as une sacrée protection sur toi en tout cas. Il faudrait que j'essaie de gagner un peu de gill pour me payer des trucs à ma taille. Une sacoche ce serait bien. Pour les Gills....

Alors oui, la fin, c'était surtout pour lui qu'il disait ça...
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Son élève curieux semblait pâtir d’un certain manque de concentration. En se concentrant sur lui-même, en accomplissant les premiers pas que toute méditation demandait, il ne parvint qu’à conjurer des images sans intérêt. La campagne, et le ciel, changeant et de couleur variable. Des artefacts grossiers de la nature indomptée, épargnée par le toucher formateur des mortels et des divins. Malgré cela, il l’écouta terminer. Celui-ci peinait, et il convenait de respecter son effort : il n’était aucunement attendu qu’il réussisse du premier coup. Ce monde facilitait ce genre de chose, et faisait souvent oublier le gout de l’effort et surtout du sacrifice à ses habitants. C’était un processus vicieux, car le besoin impérieux de ces deux choses ne disparaissait pas pour autant. Il était, tout simplement, plus dur à percevoir. L’essence divine ne rendait pas ces gens plus fort, en somme. Elle les endormait, elle leur mettait dans les mains des armes dont ils ne comprenaient ni la nature, ni l’usage. Le moineau, lui, ne méritait pas encore un tel diagnostic. Il se comportait comme un enfant, et si c’était là une façon d’être très commune des portaliens, Hypanatoi craignait que dans ce cas, ce soit réellement l’âge, et non une quelconque faiblesse de l’esprit qui en soit la cause. Peu importait, au final. Son rôle à lui était simple, que l’on considère cet instant précis ou sa vie sur ce monde en général.

« Mon pouvoir multiplie mes capacités physiques, répondit-il finalement, avant de reprendre sur un sujet plus utile. Concentre-toi. Ces choses ne viennent pas facilement, pas au début. Oublie les armures, et les sacoches, et les gils et le futur, et pense au présent. »

Il fit de même. Son compagnon improvisé parlait du ciel changeant, et c’était là ce qui se démarquait, quand il livrait l’analyse de son for intérieur. La scène bucolique était facile à bannir de toute considération sérieuse, mais Hypanatoi se demanda si ce n’était pas agir trop rapidement. Lui-même savait ce qu’il découvrait, quand il tournait vers l’âme et l’esprit l’œil intérieur. Ni ciel d’été, ni ciel d’hiver. Une grande ligne. Des façades solides. Des visages austères. Mais c’était lui, et il n’était pas un oiseau. Le ciel, pour cette créature, revêtait sans doute une importance symbolique autrement plus développé. Un grondement pensif monta du milieu de son tronc, raclant sa gorge et séparant légèrement le trait mince de ses lèvres. Puis, il continua :

« Pense au ciel, souffla-t-il d’une voix épaisse et chaude. Pense à ta place dans ce dernier, et aux changements opérés. Qu’es-tu, dans ce dernier ? Un oiseau facilement jeté à terre ? Un point que la foudre attend de fracasser ? Le va-et-vient d’une aile qui attrape les rayons de l’astre estival ? Concentre-toi ! Sens ce que tu es, extirpe-le, manie-le ! »

C’était par la passion et l’effort alacre qu’il obtenait les meilleurs résultats. L’esprit, lorsque l’urgence de la situation venait l’aiguiser, était capable des plus grandes prouesses. Ramenant doucement le doigt sur lequel l’oiseau s’était perché devant la face de son casque, il voulut le laisser opérer. C’était là une découverte qu’on ne pouvait pas réellement expliquer, car certaines choses faisaient naturellement partie de l’intime. En parler en termes trop construits, c’était briser l’enchantement. Le petit volatile allait se concentrer. Il allait tirer des tréfonds de sa minuscule âme quelque chose de grand. Hypanatoi le demandait. Il le voulait. Et cela, que le monde le comprenne ou non, devait nécessairement suffire. C’était une chose curieuse, et maintes fois répétée, contre laquelle il était malgré sa conscience du problème impuissant à lutter. Il suffisait qu’on lui présente un portalien pour qu’il veuille l’aider. Pour qu’il veuille lui apprendre à déployer une échine qu’une vie servile avait courbée, pour qu’il lui réclame qu’il marche la face levée. Pour qu’il lui intime de comprendre le fonctionnement de ses doigts et de ses mains et de son souffle, et qu’il fasse quelque chose de cet assemblage grandiose. Souvent, presque toujours, il était déçu. On rechignait devant des demandes simples. On craignait l’effort le plus modeste, et la douleur la plus négligeable. L’apathie et l’inertie semblaient plus attirantes que l’effort et le résultat obtenu au prix du sel de son corps. Peut-être était-ce ridicule : il en était réduit à se préoccuper des efforts d’un petit oiseau. Peut-être surtout était-ce entièrement vain. Mais il commençait, lentement, péniblement, à l’accepter :

Il n’était tout simplement pas capable de fermer les yeux, comme le faisaient si facilement les gens d’ici. Et le petit oiseau, donc, devait réussir. Il le devait, comme le soleil devait se lever pour annoncer le jour, et comme ses ennemis devaient tomber sur le côté de son chemin. Il le devait.
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En tout cas, le calme et la patience actuelle du géant qu'il avait approchait était particulièrement bienvenue pour le Moineau. D'une certaine manière, cela permettait à Piou de baisser un peu le rythme et de réussir à tenir l'impatience qui tournoyait dans son être. Il ne le rabroua pas non plus dans sa curiosité, répondant même à sa question concernant sa capacité. Et quelle capacité ! Pour tout dire, Piou fut assez impressionné d'apprendre ça. Déjà qu'il considérait les bipèdes comme fort -il faut dire que même un enfant humain en bas âge était plus puissant que lui en force physique- mais si celui-ci avait ces capacités là multiplié !.... ça devait-être quelque chose de le voir se battre.

Silencieux, le Moineau écouta donc de nouveau son instructeur du moment. Se concentrer donc. Oublier tout ce qu'il visait et regarder surtout le présent, cet instant là, et ce qu'ils étaient en train de faire. Enfin, plutôt ce que le moineau essayait de faire. Alors il ferma de nouveau les yeux pour tenter de voir à l'intérieur. Peut-être essayer de déterminer la couleur de ce ciel ?
Piou tenta de se concentrer là dessus, de comprendre ce tumulte qu'il ne connaissait pourtant pas. Puis la voix du géant lui fit un lâcher prise. Il perdit un instant cette concentration qu'il avait tenté d'avoir pour finalement réaliser que ce n'était pas là chose à fixer. Non. Et la question posé, les questions posé, étaient bien plus complexe que cette simple demande qu'il avait de fixer ce ciel qui ne semblait pas vouloir se calmer.

Piou tenta de s'envoler. Dans son esprit du moins. Dans la réalité, il se senti bouger mais n'ouvrit pas les yeux pour autant, continuant de faire confiance à la personne qu'il avait interpelé pour l'aider. Il tenta ainsi de joindre le ciel, de voir comment ça se passait. Ce qu'il pouvait y voir, tenter de comprendre. Et cela prit un long moment tout de même, alors qu'il se battait avec son propre esprit volatile, afin de ne pas perdre de vue l'objectif donné. Il avait d'ailleurs l'impression de diriger l'un des rêves qu'il pouvait faire la nuit.

- Heu... ça a l'air bien dans le ciel. C'est... remuant. Il y a beaucoup de chose, beaucoup de temps. Il y a du vent, des nuages, de la pluie, de la neige, de la grêle, parfois la foudre dans le lointain. Mais ce n'est pas effrayant. J'essaie d'y aller mais c'est difficile. On dirait que quelque chose me retient au sol. On dirait que je manque de force dans mes ailes, tu sais, c'est comme quand on est oisillon. On voit nos parents voler mais on y arrive pas. On essaie et on tombe du nid. Mais pour survivre il faut recommencer jusqu'à y parvenir. On dirait que c'est la même chose. Que je suis cloué, que je n'ai pas assez bien entrainé mes ailes pour rejoindre le haut des arbres. Mais ce ciel.... Il est attirant.

Il finit par ouvrir les yeux et remuer ses propres ailes, craignant soudainement que ce soit le cas à l'extérieur aussi. Mais tout allait bien et cela sembla le rassurer.

- Est-ce que je dois essayer de m'entrainer à voler, à l'intérieur aussi ? Est-ce que mes ailes d'intérieur doivent aussi être entrainé pour que je puisse voler ? Et si j'arrive à rejoindre ce ciel, je pourrais savoir la couleur de mon essence ?

Mais la question qui venait de franchir son esprit, était de savoir comment, on pouvait entrainer des ailes de son lui d'intérieur....
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Ce monde était fou. Hypanatoi l’avait d’abord pensé exotique : fraichement réincarné, il avait contemplé les manières et les coutumes et les façons d’être des multitudes qui l’habitaient, comme un voyageur étonné par le spectacle des volières des empereurs lointains. Puis, il l’avait jugé indigne : ses habitants, mis face à l’épreuve, chargé par le destin et les forces supérieures d’une mission transcendante, ne se préoccupaient de rien, sinon d’eux-mêmes. Là encore, son avis avait fini par évoluer : il avait craint l’endroit maudit, par le don traitre d’Ordre et de Chaos, par la capacité qu’ils avaient à donner le pouvoir aux gens d’ici, à supprimer l’effort et le sacrifice normalement requis pour cela, et par là-même à les engluer éternellement dans un statut d’enfant immature. Mais tous ces verdicts, aussi justes soient-ils, souffraient des mêmes manques fondamentaux. Ils étaient trop généreux, et plus important encore, entièrement incomplets. Leur synthèse, encore une fois, ne pouvait mettre en lumière qu’un seul verdict, qu’un unique diagnostic : ce monde était fou. Les gens avançaient aveugles, convaincus que les ombres que leurs yeux fatigués percevaient étaient la réalité. Ils ne voyaient pas, et Hypanatoi ne savait toujours pas si c’était à cause d’un manque de volonté, ou à cause d’une forme particulièrement perverse de paresse. Cette cécité, plus tragique encore, les empêchait de contempler aussi bien l’extérieur que l’intérieur. Ils ne comprenaient pas le monde dans lequel ils étaient.

Ils ne comprenaient pas le monde qui se trouvaient à l’intérieur d’eux-mêmes.

Devant lui, un moineau, un petit oiseau minuscule, luisant encore de naïveté et d’inexpérience, accomplissait ce que le paragoï savait l’écrasante majorité de ses pairs entièrement incapables de faire. Il se regardait. Il voyait en lui, et si le ciel ombrageux et les vents contraires ne revêtaient pas pour l’humble oiseau de sens particulièrement profond, il voyait tout de même. Aussi modeste que soit cet accomplissement, aussi commun qu’une telle entreprise eut été sur son monde, il savait qu’ici, elle était difficile. Ces gens étaient habitués à s’accepter tels qu’ils étaient. A s’aimer sans condition, à ne pas se juger insuffisants. A ne rien exiger d’eux-mêmes, sinon un minimum absolument lacunaire. Et ce n’était pas, il pensait, que le volatile en face de lui était plus exigeant, ou plus discipliné, ou plus pugnace, ou il ne savait quoi encore. C’était qu’il était entièrement vierge de tous ces concepts : ni la gloire des concepts hauts, ni la pollution de ce monde ne l’affectaient réellement. Il était vide, comme une amphore attendant d’être remplie du produit de la récolte. Se tirant de ses pensées, il répondit à l’esprit de la nature, précautionneusement, comme pour ne pas piétiner d’un pas trop lourd l’enchantement qui illuminait l’évènement :

« Oublie la couleur de ton essence. Elle existe, et elle se révèlera à toi, et tu n’as aucune influence sur elle. Concentre-toi sur toi. Sur ce que tu peux. Sur ce que tu es. Sur le ciel. Persiste, oui. Ce que tu vois en toi est une part de ton être. Ce ciel qui t’attire, il t’appartient de le rejoindre. Si tes ailes sont faibles, rends-les plus fortes. Il n’y a rien de grand à dire, et aucune solution secrète pour cela. Persiste : tu n’échoueras pas, si c’est suffisamment important et que tu le veux réellement. »

Ce n’était en effet pas le genre de chose qui s’exprimait avec des mots. Si on pouvait encourager un jeune enfant à marcher, le geste devait venir de lui. On pouvait parler des théories des mouvements guerriers, mais ces derniers également devaient s’apprendre sans passer par le langage. C’était le corps qui retenait ces mouvements, qui déchiffrait l’alphabet des choses instinctives. Et d’autres choses encore échappaient réellement à la théorie la plus pure. Le courage, la force, la pugnacité : les trois piliers de la vertu étaient des choses qui se pratiquaient, et ne souffraient pas d’être trop longuement abordées. Le paragoï pouvait aider l’oiseau. L’encourager. Le guider. Lui apporter ce qui manquait aux effarés de ce monde, avant qu’ils ne le tirent à haut, bas et sales. Ce n’était pas grand-chose. Ça ne suffirait probablement pas, et cela ne produirait sans doute pas l’effet attendu. Mais il fallait tout de même le faire ; peut-être Hypanatoi aussi avait-il été gagné par une forme de folie, conçu en réaction à celle qui étreignait le monde. Peu importait. Il faisait ce qu’il devait. Aujourd’hui, comme hier ou demain. L’oiseau volerait.
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Piou tentait de rester concentrer. Il regardait l'inconnu, écoutant chacun de ces mots. Ceci dit, il c'était attendu à quelque chose de plus "profond". De plus complexe dans la technique. Bien que l'attente et le temps à y passer ne l'enchantait pas vraiment. Il pensait toujours que le temps lui était compté, et le perdre à essayer de débloquer ce petit plus qui lui permettrait d'être utile en ces lieux n'était pas spécialement à son gout. Piou baissa la tête un instant, comme perdant toute motivation durant une fraction de secondes avant de se ressaisir. Non, il ne fallait pas qu'il lâche. Pas maintenant ! Il avait perdu l'entièreté de sa vie d'autrefois et se retrouvait plongé dans une nouvelle totalement différente de ce qu'il avait connu jusque là. Il avait certes, rencontré que deux personnes jusqu'à présent, mais cela c'était montré plutôt positif. Alors non. Il ne fallait pas qu'il lâche, qu'il s'entasse dans la tristesse et la complainte. Non seulement il ne voulait pas quitter la vie avec le regret de n'avoir rien fait, mais en plus de cela, ce n'était pas dans la nature d'un Moineau. Abandonner, ne pas persévérer.... Etait en désaccord avec la capacité de survie d'un individu.

- D'accord. Je comprend.- Il redressa la tête pour regarder son maitre du moment. Tentant d'attraper son regard, sans même avoir comprit que celui-ci ne voyait pas de la même façon que lui. Le concept même de cécité ne lui était pas vraiment familier. Ou si. Mais c'était synonyme de mort après tout, pour un volatile - Je vais entrainer mes ailes d'intérieur pour arriver à atteindre ce ciel ! Merci pour ton aide ! Je sais pas encore comment je pourrais faire ça, mais promis, je trouverais le moyen de te rendre la pareil un jour !

Piou avait ainsi eut les bases qu'il cherchait. Il avait put être placé correctement sur le chemin, vers la bonne direction. Il avait put se rendre compte que son approche avait été mauvaise depuis le début. Du moins, en ce qui le concernait. Pour ainsi dire, il ignorait si c'était la même chose pour tout le monde, mais pour le moment, c'était bien ce qu'il croyait.

- Merci encore et à bientôt j'espère !

Il fit un petit salut avec son aile droite, puis s'envola pour retourner sur son perchoir d'où il l'avait appelé juste avant, trouvant l'endroit parfait pour continuer de s'entrainer là dessus.

Certes, le moineau aurait très bien put partir ailleurs. Trouver un endroit plus calme pour ce travaille mentale qui l'attendait, mais.... A quoi servait un terrain d'entrainement si on ne pouvait pas entrainer ses ailes d'intérieurs ? C'est en tout cas après avoir regardé autour de lui qu'il c'était replongé dans cette vision de campagne au ciel chaotique. Il fallait qu'il le rejoigne, qu'il se renforce, qu'il puisse aller le toucher. Et l'exercice lui parut bien plus compliqué que lorsqu'il avait dut apprendre à ce servir de ces ailes d'extérieurs, à la sortie du nid.
Piou avait eut du mal à garder sa concentration dans un premier temps. Il avait fallut une longue période pour qu'il puisse enfin éviter de ce faire tirer en dehors de ce qu'il faisait. Et bien plus de temps encore pour qu'il parvienne enfin à décoller.

Le Moineau était en soit incapable de savoir combien de temps ça lui avait prit. Quelques minutes ? Quelques heures ? En vérité, la deuxième option était sans doute bien plus probable.... Quoi qu'il en soit, il avait finit par s'arracher de son sol mental pour prendre son envole. Pas bien haut au départ. Pour finalement parvenir à rejoindre ce ciel qui sembla ce stabiliser lorsqu'il parvint à s'y rendre. Il se rendit compte en passant, que jouer à travers les nuages étaient des plus plaisant. Piou profita de l'instant, découvrant son ciel intérieur, découvrant aussi qu'il pouvait changer ces mêmes nuages à sa guise, faire tomber quelques goutes de pluie dans les champs de sa campagne....
Puis il finit par ouvrir les yeux en commençant à se demander si son pouvoir n'avait pas un lien avec le ciel. Sinon, quel aurait été la signification de ce qu'il avait put voir et faire dans son subconscient ?....

Piou leva le bec en direction du ciel donc. Il se concentra un instant, plissant ses petits yeux en songeant à des nuages. Et quelle ne fut sa surprise lorsque ces dits nuages prirent forment au dessus du terrain d'entrainement. Un cercle parfait de nuages, à vingt mètres de hauteur, sur un diamètre de dix mètres. Des nuages qui ne semblaient certainement pas venir d'une météo naturel en tout cas. Le moineau avait lâché un piaillement de surprise sur le coup, se demandant durant un instant s'il était à l'origine de ça, où s'il y avait un quelconque problème. Alors c'est tout naturellement -ou pas- qu'il ce mit à penser à une forte pluie, histoire de valider sa théorie....
Et une bonne averse s'abattis alors sur les lieux, trempant absolument tout en dessous du diamètre formé par les nuages.... A l'exception du Moineau. Piou mit de longues secondes avant de réaliser ce qu'il se passait et la situation qu'il venait de créer. Et surtout, que les personnes présentent ici comprendraient vite qui était à l'origine de ça lorsqu'ils se rendraient compte que le seul à ne pas souffrir de la pluie était un petit moineau perplexe posé en plein milieu....

Panique.
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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L’animal en avait terminé, et cela voulait dire que le paragoï également. Ce dernier lui disait avoir compris, et il Hypanatoi n’en était pas certain. Il lui disait qu’il allait persévérer, et là encore il doutait. Ces choses là étaient difficiles pour les autochtones, et si le guerrier concédait aisément qu’il n’avait pas en face de lui le spécimen le plus commun, il n’avait que peu de raison de douter qu’il soit foncièrement différent des autres habitants de cette cité infernale. Il ressemblait, en vérité, à un de leurs enfants : insouciant, aveugle au monde, voyant les choses sans réellement les interpréter. Cela, plus que le reste, perturber grandement le paragoï, et le révulsait au plus haut point. L’enfance, ici, était vue comme un moment privilégié, qu’il convenait de rendre moelleux et agréable. Ce n’était pas le moment vital de la vie, durant lequel s’imprimait les habitudes durables et pendant lequel l’apprentissage était le plus aisé. Un enfant était vu comme une plante folle : il fallait la préserver, et lui fournir un terreau fertile, sans jamais élaguer ses branches ou trancher les excroissances surnuméraires. Il ne fallait pas l’attacher au tuteur pour qu’elle pousse droit. Et le résultat se voyait chaque jour. Ces gens était courbé sous le poids de leurs propres matières, grasses et inutiles. Faibles et répugnants. Et il ne pouvait leur en vouloir : le choix de faire autrement n’était un choix que lorsque l’on disposait des moyens requis. Ce n’était pas leur cas, et chaque génération s’assurait ainsi que la suivante soit aussi médiocre.

Il les avait haïs, pour cela, et il devait l’avouer, cela avait été une erreur. Il les avait vu comme il avait vu les produits hideux de la corruption qui rongeait son monde, comme des bêtes incapables de lutter contre leurs bas instincts et leur nature première, sans avoir l’excuse d’un esprit intrinsèquement limité. Ce n’était plus le cas ; le problème était plus compliqué que cela, et il ne pouvait de manière aussi impériale faire peser sur eux une telle responsabilité. Il lui fallait, tout simplement, faire preuve de patience envers eux. De bienveillance, autant que possible, et si ce n’était pas dans sa nature, ce n’était pas plus une excuse pour lui que ce n’était une justification pour eux.

Il souffla longuement, regardant la créature lui promettre de l’aider quand le temps viendrait. Là encore, il ne fallait pas prendre cette déclaration trop au sérieux. Il ne comprenait pas ce qu’il venait de dire, ou en tout cas ne réalisait pas la portée d’un tel serment. C’était, tout simplement, un moyen de manifester sa reconnaissance, maladroit et imprécis. Le paragoï reprit sa position initiale. Cet interlude lui avait permis de souffler, et de se reposer, mais il était maintenant en retard. Il fallait reprendre l’entrainement, et ce temps consacré à guider le volatile devait être rattrapé. Son arme mordit l’air, dans un mouvement parfaitement contrôlé, alors qu’il écoutait avec attention le jeu des fibres de son corps. Chaque particule devait être à sa place. Chaque parcelle d’énergie devait servir le même but. La perfection, aussi inaccessible puisse-t-elle être, était le seul standard acceptable.

Il continua ainsi, jusqu’à ce que le ciel s’auréole sur quelque mètre d’une couronne épaisse de nuages, répandant rapidement leur eau. Sans s’interrompre, il laissa son œil intérieur aller jusqu’à la source de ce nouveau phénomène. L’oiseau. Tout proche de lui, il semblait convoquer le curieux phénomène. Il avait réussi donc. C’était une bonne chose, supposa le paragoï, et il hésita à s’interrompre. Le résultat était probant. La créature n’avait pas besoin de son aide : les esprits de la nature avaient généralement avec cette dernière une affinité profonde et puissante, et il saurait reprendre le contrôle de sa magie. Et lui-même pouvait ignorer l’averse, qui ne changeait rien à ses objectifs. Malgré cela, il s’interrompit. Le bestiau semblait paniqué, et le piaillement hésitant qui venait de quitter sa gorge était sans équivoque. Ramenant sa lance proche de lui, il se redressa, grognant doucement : interrompre son effort laissait son corps brûlant et prêt à l’action, sans aucun exutoire acceptable. Il l’ignora, et se dirigeant rapidement vers l’oiseau :

« Ne panique pas ! intima-t-il d’un ton sec. Concentre-toi. Tu as appelé la pluie. Peux-tu l’interrompre ? Peux-tu la diriger ? Ces nuages, sont-ils esclaves de ta volonté ? Cherche. Trouve. Plus important encore, reste maître de ton esprit. Il n’est pas un courant ascendant qui t’emporte vers des nuées hostiles, sans que tu ne puisses infléchir ta course. »

La dernière image lui sembla appropriée. Il avait entendu ce genre d’expression, maintes et maintes fois sur son monde, quand des camarades ailés parlaient de l’importance de la discipline et du contrôle de son corps dans le ciel : exposés, vulnérables, seules une vigilance constante et une agilité à toute épreuves assuraient leur survie. La situation, ici, était différente, et bien moins dramatique, mais le fond du problème restait le même. Ne pas se laisser emporter. Ne pas être balayé. Et plus que tout, ne pas pécher par manque de vision.
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Piou c'était rapidement mit à paniquer. Il c'était retrouvé face à la situation en s'imaginant tout un tas de conséquence qu'il pensait possible alors que la pluie continuait à tomber drue. Sans même se rendre compte -pour l'instant du moins- que cela avait un impacte sur son énergie. Il regardait les nuages, cherchait une idée, quelque chose, sans parvenir à la moindre pensée logique alors que le tumulte de la peur c'était emparé de son être.
Puis, au milieu de la tempête qui embrouillait son esprit il y eut comme un coup de tonnerre. Piou sursauta sur le coup avant de se rendre compte qu'il s'agissait de la voix de celui qui avait accepté de lui venir en aide juste avant. Ou plutôt il s'en rendit compte sans réellement s'en rendre compte alors qu'il regardait frénétiquement tout autour de lui, son instinct de Moineau voulant qu'il prenne tout simplement la fuite pour partir loin d'ici. Loin de ce qui l'effrayait.

Mais cet instinct était combattu par sa raison. C'était en soit cela, qui provoquait cette tempête mental au sein de son esprit. Et la voix de son tuteur du jour, si elle avait agit comme une sorte de coup de fouet au milieu de tout cela, commençait à venir replacer le "calme" tandis que ses réflexions se focalisaient au fur et à mesure sur les questions qu'il venait de lui poser.

- L'interrompre.... ? La.... La diriger ?....

Oh il lui fallut de longue seconde pour que les choses se replacent correctement et que cette malepeur ne finissent par s'estomper....
Le regard du moineau finit par se poser sur l'inconnu. Après avoir dansé sur toute ces choses qui l'entouraient, à la recherche du "danger imminent". L'instant même où l'animal était parvenu à stopper ses mouvements frénétiques et taire ces piaillements incontrôlé, marqua d'une certaine manière le retour au calme. Et maintenant que les mots de son mentor avaient enfin percuté l'esprit du moineau, et que tout étaient à présent de nouveau compréhensible pour lui, il se focalisa sur l'instant. Sur l'aide qu'on venait de nouveau lui donner. Silencieux, il leva de nouveau le bec vers ce cercle de nuage et tenta de tester tout ça. Au bout de quelques secondes, l'averse devint pluie, puis se mua en bruine pour finir par totalement s'arrêter, mettant fin à la situation qui avait déclenché la panique du moineau.

Oh qu'il se sentait bête maintenant. Maintenant qu'il parvenait à prendre le recule sur ce qu'il venait de se passer.

- Je peux l'arrêter. Et la faire apparaitre. Je peux choisir son intensité. Et faire apparaitre les nuages et....- Il songea à la disparition des nuages, et ceux-ci s'estompèrent, laissant de nouveau ce ciel quelconque seul maitre des lieux- Les faire disparaitre aussi.

Silence. Il lui avait suffit de poser ses mots pour se rendre compte qu'il était réellement capable de faire ça. Lui, le tout petit Moineau. Même si dans les faits, ce cercle de nuage n'était "pas bien grand", à son échelle c'était pratiquement un monde. Et ces yeux se mirent à briller d'un bonheur pure.

- C'est moi qui ait fait ça ?! Tu te rends compte ! J'ai... J'ai fait pleuvoir ! Je peux faire pleuvoir. Et faire de l'ombre avec les nuages s'il y a besoin, si.... Mais je peux aider Mary avec les champs de blés aussi ! Et ces carottes ! Et tout les trucs à récolter alors ! Je suis capable d'aider et de faire des choses pour aider ! Et il doit y avoir plein d'autre truc que je peux faire avec ça ! Tu as vue ??? J'ai réussie ! J'y suis arrivée !

Puis il finit par se figer d'un seul coup alors que la question de savoir s'il avait fait une bêtise malgré tout revenait dans son esprit. Il laissa un instant de silence passer avant de reprendre, sans même faire attention à s'il venait à couper la parole de son vis à vis ou non....

- Tu es en colère ?
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Il crut d’abord avoir à réitérer ses instructions. Le volatile, en les recevant, se montra d’abord désorienté. Elles étaient claires, pourtant, et simples. Il fallait qu’il comprenne ce qu’il pouvait faire, et qu’ensuite, il fasse. En vérité, il était même étonnant qu’il ait à dire de telles choses : c’était là des évidences, qui en temps normal n’aurait pas méritées d’être formulées à voix haute ; dire qu’il était nécessaire de marcher pour se rendre d’un point à un autre aurait été aussi pertinent. Mais souvent, il l’avait compris, il lui fallait marteler les évidences en question, inlassablement, pour passer outre la puissante force d’inertie qui ralentissait ces gens dans leurs mouvements. Au moins l’esprit de la nature se montra-t-il coopératif, et, ayant terminé de répéter ce que le paragoï venait de lui dire, il sembla se concentrer sur les nuages qui flottaient au-dessus de lui. La pluie, rapidement, s’estompa, jusqu’à disparaitre. Visiblement, son disciple improvisé avait rapidement compris comment faire. Il le laissa à ses manifestations de joie, attendant simplement qu’il en termine. Cela au moins, il pouvait le comprendre : il n’était pas de sentiment plus doux que celui d’un défi que l’on relevait, d’une épreuve dont on sortait triomphant.

Et si la victoire du moineau était bien modeste, c’était tout de même une victoire.

Le moment passa, et la petite créature sembla reprendre ses esprits, avant de reprendre la parole pour lui demander s’il était en colère. Hypanatoi ne put empêcher un sourcil curieux de se lever, se demandant ce qui avait pu provoquer une telle question. Le caractère timide de la créature, sans doute, pouvait apporter un début de réponse. Mais il n’était pas certain du reste. Peut-être était-ce simplement un relent veule et servile, ou autre chose. Il ne savait pas. Répondant d’une voix égale et joignant à la parole un geste rapide de la main, il balaya cette interrogation :

« Pourquoi le serais-je ? Tu t’es montré un élève appliqué et talentueux, et tu sais maintenant contrôler tes pouvoirs. C’est là une occasion de se réjouir. »

Retenant un haussement d’épaule, il marqua à la place une courte pause, se demandant s’il était pertinent d’ajouter ce qui lui semblait, là encore, être assez évident.

« Tu montres un grand potentiel : contrôler ainsi le ciel est un pouvoir puissant, et je ne doute aucunement que si tu persévères, ton futur sera glorieux, lâcha-t-il. Ton essence, conclut-il enfin, est bleue. C’est la couleur des mages et des ensorceleurs, de ceux qui ont pour arme principale le pouvoir unique conféré par Ordre et Chaos. »

Croisant ses bras sur son torse, il laissa un doigt ganté tapoter sur le métal qui recouvrait son avant-bras, considérant avec soin la situation qui s’offrait à lui. Il pouvait se répéter, encore une fois, que l’apparence ne faisait pas tout. Mais avoir sous les yeux la petite créature, et entrevoir ce qu’elle pourrait être si le destin lui permettait d’arriver au faite de son potentiel, cela était plaisant. S’il survivait aux épreuves du monde, si l’influence lénifiante de Portalia l’épargnait, si, tout simplement, il continua de faire et d’avancer, il y parviendrait. Mais le paragoï savait que les chances étaient maigres. Il savait aussi que cela ne le concernait pas, et qu’il était bon et utile, maintenant que leur chemin se rapprochaient du moment de leur séparation, de ne pas s’en préoccuper. Mais cela n’était pas dans sa nature, et il ne pouvait – malgré des efforts constants – aller ni contre son optimisme usuel ni contre son incapacité à ignorer les problèmes. Seulement, il ne savait pas réellement quoi dire. Il savait comment montrer le chemin, certes, et il pouvait parler comme il se parlait à lui-même. Mais il savait aussi d’expérience qu’il n’était jamais compris, quand il le faisait. Restant silencieux, il chercha simplement une façon de formuler ce qu’il voulait dire, de parler de l’importance de la discipline et de la régularité, de la nécessité de s’abandonner tout entier dans l’œuvre du jour. De tirer hors de soi ce qui était inutile, et de faire fleurir ce qui était grand et beau et bon. Les choses, en plus de la barrière du langage, à peine percée par l’enchantement qui leur permettait de se comprendre, était davantage compliquées par le fait qu’il avait en face de lui un esprit fondamentalement différent du sien. A la fois enfant et animal, il aurait été arrogant de se croire capable de réellement lui donner ce qu’il avait à donner. Il retint un énième grognement, de frustration cette fois, et se résolut à continuer de réfléchir.
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Alors, il n'était pas fâché ? Voila qui venait de le rassurer. Piou écouta les paroles du géant avant toute chose. Et il n'en fut pas déçue. Savoir qu'il était un élève appliqué et talentueux n'avait fait que renforcé sa détermination à réussir. Oh il aurait très bien put s'arrêter sur ce qu'il avait fait apparaitre mais... une chose le tracassait. Comment avait-il put ainsi perdre le contrôle de lui-même ? C'était un peu comme.... Oh. Comme autrefois. Comme lorsqu'il n'était qu'un simple moineau, qui piaillait juste comme un moineau, et qui agissait tout bonnement comme un moineau. Avec un seul objectif à suivre. La survie.
Aujourd'hui, et il commençait à s'en rendre compte, ce n'était plus le seul chemin qu'il souhaitait suivre. Il pouvait chanter différemment, réfléchir à plus de chose, voir le monde d'une autre façon. Et surtout, il n'avait pas la priorité absolue de trouver de la nourriture et de l'eau. Il savait où aller, et actuellement cette source était garantie intarissable pour lui. Et puis. Oui, il avait tenté de nouer un lien avec quelques Moineaux vivant par ici mais cela n'avait pas été une réelle réussite. Non. Il les trouvait quelque peu... Limité. Avec des possibilités de conversation bien maigre.

Piou continua d'être attentif aux paroles de son mentor d'un instant. Des paroles qui le rendait heureux d'ailleurs.

- Bleu, comme le ciel. - C'était certes, un raccourcie facile, mais pour lui ça faisait sens maintenant - Mais d'accord. C'est peut-être mieux comme ça, parce que bon. Soyons honnête. Qu'est-ce que j'aurais put prendre comme arme, à part une aiguille ? Je ne suis pas sûr que j'aurais été très efficace.

Il se mit à rire en imaginant ça. Un Moineau en armure qui maniait une aiguille... Peut-être que l'un de ces rapaces auraient eut plus de charisme avec une aiguille à tricoté. Enfin. Vue les serres qu'ils avaient, Piou n'était pas certains qu'ils aient réellement besoin d'une arme en plus. Où alors une armure sur les serres pour renforcer leur effet coupant ?.... Enfin, inutile d'y réfléchir. Il n'était pas un rapace.

- Et je pensais que tu serais en colère parce que j'ai... J'ai eut peur je crois. Non j'en suis sûr. J'ai eut peur de cette pluie là. De l'averse que j'ai fais tombé ici alors que personne avait demandé quoi que ce soit. Et puis.... - Il garda le silence un instant alors qu'il regardait le terrain d'entrainement, puis ce tourna vers le géant en armure - Tu sais, je pensais que pour devenir fort, pour pouvoir être utile et trouver son pouvoir, il fallait s'entrainer comme je m'entrainais quand j'étais petit pour pouvoir voler. Pour renforcer son corps, mais.... Je crois que j'ai sous-estimé mon esprit.  Ou surestimé plutôt. C'est pour ça que je suis venu ici, et que j'avais essayé de taper le vieux mannequin dans le fond. Enfin, il faut toujours que je garde mes ailes en formes dans tout les cas, un moineau qui ne sait pas voler est condamné. Peut-être pas ici ceci dit mais tu vois l'idée.

Oh il aurait put parler de tout les oiseaux, vue qu'il ne connaissait pas vraiment d'espèce aviaire incapable de voler. A part les poules peut-être, mais elles savaient planer et prendre un peu d'altitude malgré tout.

- Tu as dis que c'était un pouvoir puissant non ? Alors il faut que je puisse garder le contrôle de moi-même. Je crois que ça ne pourra pas le faire si.... Si je panique comme je l'ai fais. - Il baissa la tête - Il faut que j'affronte mon ancien moi. Les choses ne sont pas pareille. Elles sont différente maintenant. Je ne peux plus me permettre de réagir comme un Moineau le ferait normalement. Surtout si tu dis que c'est puissant. La peur c'est bien pour survivre quand c'est notre simple objectif. Mais... Elle devient handicapante quand on vise autre chose. Non ? Il faut que je la fasse partir.

Dans le fond, il ne savait pas bien si son raisonnement était bon. Mais pour lui ça restait logique. Il y avait un problème, il y avait cette peur qui l'avait empêché de raisonner correctement quand le soucis c'était posé. Il avait eut besoin d'aide pour pouvoir se recadrer. Et s'il voulait aider, le but c'était de pouvoir avancer sans aide non ? Là était encore sans doute une erreur, à partir dans l'extrême. Les nuances étaient encore difficile à comprendre pour lui. Lui qui avait vécu la majorité de sa vie à classer les choses en deux catégories. Les objets inertes, sans danger, et tout ce qui bougeaient, à fuir.
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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L’oiseau parlait, répondant à son invitation silencieuse. Le temps des considérations simples portant sur son entrainement était terminé, et celui des interrogations plus profondes lui succédait. C’était un schéma classique, qu’il avait vu maintes et maintes fois encore. Il l’écouta donc avec attention, sachant que c’était souvent à ce moment que les choses réellement importantes jaillissaient hors de soi. Il l’entendit parler de sa peur, encore et encore, en des termes différents, mais toujours en la plaçant au centre de son discours. Il avait peur, comme d’autres avaient froid, ou faim : c’était une sensation présente, quotidienne, presque permanente. Il avait peur, comprit le paragoï, parce qu’il ne ressemblait pas aux guerriers habituels. Parce que si Hypanatoi bénéficiait d’un avantage certain, son corps, dès sa naissance, se trouvant adapté aux demandes de la guerre, ce n’était pas le cas du volatile. Ses congénères vivaient dans la crainte des oiseaux rapaces, des chats sauvages et des serpents. Ils concédaient le terrain aux colonne besogneuses des fourmis, et à l’avancée perfide des insectes urticaires. Ils fuyaient, et esquivaient, car c’était là le rôle que la nature leur avait conféré, et lui devait maintenant aller à l’encontre de cette mémoire atavique, parce que son esprit et la magie qui infusaient son être faisaient qu’il ne pouvait pas être un oiseau normal.

Son destin n’était pas de chanter sur une branche et de scruter peureusement le ciel. Il n’était pas non plus d’être un humain. Il était prisonnier entre deux mondes, tiraillés entre deux réalités opposées. Le paragoï le laissa terminer. Ce n’était pas ce qu’il traduisait, pas directement, mais il savait comment comprendre ces paroles. Quand enfin il fut assuré que le petit oiseau n’avait plus rien à dire, il leva une main impérieuse, convoquant le silence, et se racla la gorge. Il savait quoi dire – ce n’était pas difficile – mais il fallait trouver la bonne manière de le faire. Finalement, il lui répondit, doucement, sur un ton calme et professoral :

« Tu es sur un lieu dont le but est de permettre la réalisation de ton potentiel, et c’est l’usage que tu en fais. Tu n’as rien à te reprocher, et la pluie qui tombe est encore une fois matière à réjouissance. »

Abaissant dans la direction de son interlocuteur la main qu’il venait de lever, il le désigna d’un geste rapide, avant de reprendre :

« Quant à toi, il est évident que tu ne seras jamais un maître d’arme. Tu n’en as pas la carrure, et c’est ainsi. Peu importe. Ne vois pas ta petite taille comme un inconvénient. Tu es agile, et preste, et ton corps si petit existe le potentiel des tempêtes de la fin du monde. »

S’interrompant brièvement, il laissa le temps au silence de séparer en deux son discours. La partie suivante, réellement, était importante. La première servait à dissiper la confusion du petit animal, et n’était rien qu’il ne puisse faire avec un peu de temps. La seconde, elle, devait réguler son futur.

« La peur n’est pas une ennemie, ou un étranger que l’on doit chasser de son foyer. Comme le reste de tes émotions, c’est un outil que tu dois apprendre à manier. Dans des mains expertes, elle rappelle les écueils qui guettent chacun d’entre nous. Dans des mains malhabiles, elle paralyse et corrompt l’esprit et aveugle le regard. Elle est, comme tout ce qui vient de toi, ce que tu en feras. Prend l’exemple de tes nuages : tu as toi-même vu ce qu’ils pouvaient faire. Qu’ils fertilisent un sol ou qu’ils noient les êtres qui te sont chers ne change rien à leur nature ou à leur potentiel. »

Il aurait pu continuer, et lui parler de la nécessité de se maîtriser, plus que de maîtriser ses pouvoirs. La différence, pour beaucoup, était purement verbale, et une vue de l’esprit. Il en doutait. L’oiseau, devant lui, semblait égaré, et avait besoin de comprendre ce qu’il voulait, et plus important encore quels étaient ses devoirs. Une fois tout cela fait, il pourrait s’unir à sa fonction, et de là découlerait le reste. Mais si cette idée était simple pour quelqu’un qui l’appliquait, elle demandait pour être expliquée un travail conséquent, et des moyens que ni lui ni le volatile ne possédaient.

Ce dernier aurait à faire son chemin, sinon seul, au moins par lui-même.

Il n’avait pas, pour résumer, à affronter ni ce qu’il était aujourd’hui, ni ce qu’il avait été hier. Il fallait l’accepter, le comprendre, et le rendre meilleur. Le reste viendrait naturellement.

L’idée était, encore une fois simple.

L’application, elle, était d’une difficulté infiniment cruelle.
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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"Ah. D'accord." C'était les mots que le volatile avait lâché sans réellement s'en rendre compte, lorsque le géant lui avait signifié qu'il n'y avait en clair, aucun problème avec le lieu où c'était déroulé tout ça. Qu'en soit, c'était bien le lieu parfait pour l'entrainement qu'il souhaitait faire. Même si ce n'était pas exactement ce à quoi il c'était imaginé.
En tout cas, Piou continua de l'écouter avec attention. Bien que la fatigue commençait à se faire sentir de son côté, maintenant que tout retombait. Le contre coup de la peur panique et de l'utilisation de son essence pour la première fois de sa vie, en plus sur une chose qui réclamait quand même son lot. Mais il fit les efforts nécessaire pour garder sa concentration.

Le Moineau acquiesça brièvement donc, concernant ses capacités physique et l'histoire de la tempête. Même si ce terme de "tempête de fin du monde" lui semblait un peu trop exagéré. Enfin. Il croyait ? Il avait fait tomber de la pluie, mais c'était de la pluie. Rien de sensationnel ?... Peu à peu il commençait à se dire que peut-être il pourrait faire plus. Sortir plus de chose. Peut-être du vent ? Il faudrait qu'il tente. Qu'il essaie. Qu'il aille tâtonner. Mais pas maintenant. S'il venait à sortir quelque chose de plus dangereux qu'une simple averse, il n'était pas sûr de savoir le maitriser. Et tant bien même, il n'en aurait pas l'énergie, même si ce point précis, lui échappait encore.
Piou c'était donc mit en tête de devoir affronter sa peur. L'instinct qui faisait de lui un moineau. Il voulait faire disparaitre ça et devenir un meilleur individu de cette façon. Mais les mots de l'inconnu vinrent à lui montrer une autre route.

- Ah.

Ce fut le seul et unique mot qu'il sut lâcher à cet instant précis. Alors qu'il réfléchissait à ce qu'il venait de lui dire. Une fois encore donc, il faisait fausse route. Par contre, autant il voyait un peu comment il pouvait combattre sa peur -enfin, il le pensait en tout cas- autant il ne voyait pas comment il pouvait faire pour apprendre à la manier. Encore une fois, il s'agissait là d'un chemin bien plus complexe que ce simple entrainement physique qu'il c'était imaginé. Bien plus complexe pour ces connaissances actuelles.

Son regard finit par se poser de nouveau sur le géant alors qu'il se demandait si celui-ci pouvait l'aider. Ou s'il connaissait quelqu'un qui pourrait l'aider sur ce point. Du moins le guider sur la façon de faire. Après tout, c'était un travaille personnel à côté de ça. Même apprendre à voler, un autre oiseau ne pouvait pas le faire à sa place.

- Est-ce que tu sais comment on peut faire ça ? Enfin, apprendre à la manier. La peur. Est-ce que c'est encore un travail à faire dans son soit intérieur ? Mais le ciel... Enfin le ciel avait quelque chose de réel quand même, alors que la peur... Comment est-ce que l'on peut la voir, la toucher, et tenter de travailler avec sans... Hé bien, sans avoir besoin de la déclencher ?

En soit, plus il avançait dans l'exercice, dans l'objectif qu'il c'était fixé, et plus il se rendait compte que c'était loin d'être aussi simple qu'il ne ce l'était imaginer. En fin de compte, apprendre à lire et à compter semblaient bien plus facile d'accès que tout ce travaille qui l'attendait. Mais soit. Si d'après l'inconnu c'était puissant, alors c'était normal que ce soit difficile à atteindre non ? Mais dans ce cas.... Pourquoi lui avoir donné ce pouvoir, alors qu'il avait si peu de temps devant lui.... ?
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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La question, enfin, arrivait au cœur du problème : comment vivre avec ce qu’on avait en soi. Et devant l’édifice colossale de cette interrogation, le reste des questions précédentes n’étaient que des insectes timides, noyés dans des ombres incertaines. Des générations entières de sages et de philosophes s’étaient penché sur l’épineux problème, avaient tenté de disséquer l’âme humaine, de tirer hors des méandres de l’esprit la sagesse, et de la séparer de la folie et de l’égarement. Et ce processus éternel, pourtant, n’aboutissait pas à une unique réponse, à une solution définitive qu’il suffirait d’appliquer aveuglément pour obtenir le même résultat ; ce n’était pas non plus un errement stérile, sans qu’aucun chemin ne se démarque après les recherches. Simplement, il fallait comprendre, et accepter que tout ne soit pas fait pas à la place de l’individu : lui-même, quand on chargeait ses bras de la vérité et du moyen de s’élever, devait comprendre qu’on ne le libérait pas, mais qu’on alourdissait ses épaules. La vérité et le devoir seuls permettaient de progresser, et ils étaient lourds, très lourds. Peu, tout simplement, pouvaient en accepter intégralement la charge sans s’effondrer.

Il chercha ses mots. Comment lui parler de tout cela ? Pour le paragoï, ces questions se posaient différemment. Il avait un rôle à jouer, et ce dernier était le sien depuis un temps précédent de plusieurs siècles sa naissance. Le doute n’était pour lui pas permis, pas comme il l’était pour le volatile, et les questions qui taraudaient son esprit étaient différentes. Mais la peur, il la connaissait, intimement. Plus intimement, il n’en doutait pas, que nombre de ces gens. L’inaction et le contentement qui étaient les leurs, après tout, contribuaient parfaitement à faire les cris révoltés de cet animal. Ouvrant la bouche, il laissa quelques paroles précautionneuses monter hors de lui :

« Cela ne fonctionne pas ainsi. On ne peut pas simplement décider d’ignorer ses craintes, parce qu’on le souhaite. Il faut d’abord trouver ce qui compte. Cherche en toi, et demande-toi ce qui est suffisamment important pour toi. Ce qui compte à tel point que pour la réalisation d’un objectif, pour l’avènement d’une idée, la mort et la honte et les blessures et tout le cortège des malheurs ne soient pas suffisant pour te détourner du chemin. C’est en poursuivant ces objectifs que tu dompteras tout ce qu’il y a en toi. La peur, l’hésitation, la paresse, et que sais-je encore. Ces choses fleurissent dans le vide de l’être : emplie-le, et elles ne trouveront aucun terrain sur lequel prospérer. C’est aussi simple que c’est difficile, comme souvent pour les choses importantes. »

Il hésita un instant à lui parler de ses propres expériences. Lui-même avait fait face à nombre de doutes et de craintes, et encore aujourd’hui, nombre d’entre elles titillaient son flanc comme l’aiguillon d’un bouvier. La crainte d’échouer. La crainte d’être insuffisant. La crainte de ne jamais revoir son monde, et tant d’autres encore. Il les connaissait, et les acceptait pleinement, comme la part de lui-même qu’elles étaient, et grâce à elles son pas se trouvait plus résolu encore. Mais parler de lui n’était pas utile pour ces gens, il l’avait souvent constaté : ils ne possédaient pas les clés pour comprendre son monde et ses expériences, et interprétaient souvent sa vie et les pratiques de sa nation comme celles d’un endroit cruel et rude. La peur, souvent, étreignait leur voix, quand ce n’était pas la pitié la plus intolérable.

C’était pour cela, qu’il les avait haï, pendant un temps.

Et s’il savait aujourd’hui que cela avait été une erreur, une réaction infantile et indigne de lui, les choses ne s’en trouvaient pas spécialement changées. Comment expliquer à cet oiseau le poids de cinquante générations d’espoirs et d’attentes ? Comment lui parler de la crainte que sa mort ne soit pas suffisamment grande ? Comment lui expliquer la terreur qui paralysait parfois ses membres lorsqu’il se réveillait, en pensant à la possibilité que la divinité de son monde, qui couvait en lui, ne puisse jamais revenir sur le sol de ses ancêtres ?

Comment, plus que tout cela, parlait de la crainte de sa propre transformation ? L’oiseau appelait la sienne de tous ses vœux, il voyait un futur dans lequel ses ailes seraient fortes et solide et son esprit protégé de la peur. Le paragoï craignait simplement que l’influence des dieux jumeaux ait fait de lui autre chose. Que ce terme, que le mot paragoï ne le désigne plus. Qu’il soit devenu autre chose, une espèce d’abomination hybride et batarde, l’ichor des anciens dieux dans ses veines corrompus par la magie d’outre-monde de cette terre. De cela, il avait peur, et il ne pouvait rien contre cette crainte. Il ne pouvait pas la résoudre, il ne pouvait pas se convaincre qu’elle était infondée, ni même qu’il existait nécessairement une solution. Il pouvait, simplement, vivre avec, parce qu’il n’avait pas le choix.

Parce que faire autrement, c’était déjà succomber devant elle, et qu’il ne lui restait depuis son incarnation sur cette terre abandonnée des divins qu’une seule certitude : il refusait de lui céder quoi que ce soit qu’il puisse protéger.

Mais cela, l’oiseau ne pouvait pas le comprendre. Ni lui, ni aucune personne de ce monde, pas réellement, pas plus qu’un poisson ne pouvait comprendre comment un oiseau comprenait le monde, même après toutes les explications nécessaires.

« Tu ne peux pas faire diminuer la peur. Tu peux rendre plus solide le reste de ton être, conclut-il simplement. »

Cela devrait suffire.
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descriptionBesoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé) EmptyRe: Besoin d'un petit coup d'aile ~ PV Hypanatoi (Terminé)

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Piou regardait l'inconnu face à lui, sans même se rendre compte de tout ce qui pouvait se passer dans l'esprit de celui-ci après la question qu'il venait de poser. Le moineau s'attendait ainsi à une réponse claire, précise. Un chemin à parcourir. Avec des obstacles, certes, mais bien délimité dans ça façon d'être. Alors lorsque le géant prit la parole, le volatile fut déçue dans un premier temps. Mais la suite des mots prononcé par son mentor du moment lui fit relever la tête.
Et il pensait bien avoir comprit l'idée qu'il venait d'exposer. Il fallait donc une chose qui puisse l'aider à passer outre tout ça ? Le motiver ? Un objectif qui soit assez puissant pour le transporter jusqu'au bout ?.... Peut-être bien qu'il l'avait cet objectif. Même s'il n'était pas encore très bien précis. C'était un concept probablement encore bien trop vague pour lui. Trop générique. Peut-être que c'était donc ça le soucis en fin de compte ?....

- D'accord. Je crois que je comprend.

Piou souhaitait en soit être utile. Il voulait aider. S'il avait souhaité trouver son pouvoir à la base, c'était pour ensuite pour l'utiliser pour... Aider. Juste aider. Sans rien de précis derrière. Aider qui ? Pourquoi ? Dans quel but ? Son unique but était de servir à quelque chose, et à ces yeux, cela devenait bien faible comme objectif. Trop vague. Un objectif qui permettait de ce perdre facilement dans d'autre direction.

Peut-être avait-il voulut aller trop vite finalement. Se lancer dans de grande chose alors qu'il ne savait pas lui-même où se trouvait sa place à l'heure actuelle. Aux yeux de la majorité des gens qui foulaient ces terres, il n'était qu'un Moineau. Un moineau sans force et que l'on pouvait virer d'un simple revers de main. Mais pourtant, il devait bien avoir des particularités qui pouvaient aider quelqu'un parmi tout ces gens non ?

- Je sais maintenant de quoi je suis capable. Peut-être aussi de quoi je pourrais être capable si je m'améliore. Mais je pense qu'il faut que je trouve ma place avant toute chose. Pour que je puisse trouver mon objectif. Je veux dire, un meilleur que de juste vouloir aider. Enfin, c'est bien d'aider et je le veux toujours, mais peut-être avec plus de précision, trouver la façon que je peux faire pour ça. Avec ma pluie, peut-être que Mary pourra m'aider.

Et le Moineau s'illumina de bonheur. Même s'il savait maintenant que ce qu'il voulait faire en venant ici serait bien plus complexe que ce qu'il se l'était imaginé, il en repartait avec un cap plus précis. Et la connaissance de son essence, de ce qui somnolait en lui.

- En tout cas, merci encore pour ton aide. Sans toi, je n'aurais pas pu avancer comme ça. Je suis content de t'avoir rencontré ! - Il sautille un instant sur place, avant de se souvenir qu'en faites, il valait mieux qu'il se pose un peu quelque part - Je ne vais pas te déranger plus longtemps. Il faut que je me trouve un petit coin tranquille, je crois que j'ai besoin d'un peu de repos après tout ça.- Et il ne parlait pas uniquement de la pluie et de sa peur. Au final, ces tentatives désespéré sur ce mannequin abimé, lui avait quand même sapé pas mal d'énergie à force de s'acharner de la sorte - Je souhaite que les vents te sois favorable surtout !

Piou fit un bond sur son perchoir pour faire un volte face et s'apprêtait à filer, lorsqu'une question revint lui effleurer l'esprit. Une question qu'il se posait depuis trop longtemps maintenant, et dont il avait espéré trouver une réponse seul, tant il se sentait idiot de se la poser... Ou plutôt ridicule.... Alors il tourna la tête vers le guerrier et reprit de sa petite voix fluette....

- Dis. Avant que je parte. Est-ce que tu crois, qu'en passant ce portail qui nous mène ici... En plus de nous offrir de nouvelle particularité, comme pouvoir parler ou voir le monde d'une nouvelle façon... Tu crois qu'il nous offre aussi quelques printemps de plus à vivre ?
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La conversation, lentement, arrivait à sa conclusion. Il n’était pas certain de ce qu’il pouvait apporter de plus à l’animal. Il hésita, tout de même, à lui parler de ses propres buts. A lui expliquer ce qu’il voyait dans le futur de Portalia. L’endroit avait besoin de changer, et cela, il le savait depuis longtemps. Néanmoins, il n’avait accepté que ce rôle lui incombe depuis quelques semaines seulement. Personne, ici, ne saurait le faire. Alors il le ferait. Là encore, c’était une chose d’une extrême simplicité, et d’une difficulté plus grande encore. Mais cela ne le dérangeait pas. Il hésita, laissant l’animal faire écho à ses paroles, les reformuler pour s’assurer de bien les avoir comprises et les faire siennes. Il hocha distraitement de la tête, quand ce dernier le remercia, et l’inclina quand ce dernier, à sa façon, pria pour que son chemin soit bon. Enfin, il posa une dernière question, qui confirma tout ce que pensait le paragoï de lui.

Sous son troisième œil se tenait un animal capable de comprendre sa propre mortalité, d’y penser, et de se questionner sur l’échéance de sa vie. Ce qui pour quelqu’un d’autre aurait été un détail mineur, et une question banale autant que triviale montrait que l’oiseau, tout simplement, s’était réellement démarqué de ses congénères. Que sa place n’était plus parmi eux. Qu’en vérité, il était bien impossible de dire où elle se trouvait. Beaucoup ici pensait que l’on pouvait choisir l’endroit auquel l’on appartenait. Qu’il suffisait de déposer ses bagages, comme on plantait une graine dans un sol meuble, et de prendre les mesures nécessaires. Que l’on pouvait se choisir une famille, et un rôle, et un but, et des ambitions. Lui n’avait pas – c’était bien rare – un avis particulièrement tranché sur la question. Ce monde était une coquille vide, incapable de nourrir des arbres aux racines profondes, et les gens qui hantaient sa surface étaient tous déracinés. Il suffisait pour s’en convaincre de regarder Portalia : deux millénaires d’existence, et rien qui ne permettait de le montrer. Aucune réalisation architecturale glorieuse, sinon une ceinture de pierre qui ne servait qu’à prolonger l’illusion de la sécurité. Aucune culture vibrante des échanges de la multitudes des univers qui confluaient ici, sinon cet amalgame boueux et amorphe qui accueillaient tout le monde sans offrir de foyer à personne. Rien. Un grand vide, avec par-dessus un vague habillage porté par des idéaux égoïstes, à peine assez courageux pour assumer leur fond mercantile.

Il doutait que l’oiseau ne puisse réellement trouver sa place là-dedans. Oh, certes, il ferait pleuvoir sur des champs, qui n’avaient pour prospérer pas besoin d’un apport en eau supplémentaire, et on le remercierait pour cela. Sans doute tisserait-il même des liens d’amitié avec cette Mary. Mais rien de plus. Rien qui ne soit pas superficiel. Rien qui ne le dépasse, ou ne le transcende, ou ne donne un sens solide à son existence. Mais il n’appartenait pas au Paragoï de commander sa place. Alors il répondit, plus simplement, sur un ton qu’il voulut épargné par la lassitude que tout cela lui inspirait :

« Le portail en lui-même ne fait rien. L’essence qui t’imbibe, cependant, prolongera si elle fleurit en toi ton espérance de vie. Des gens, ici, s’agrippent à la vie depuis deux fois mille ans. »

La fascination des mortels pour la longévité était quelque chose qui le répugnait. Souvent, il avait du mal à les comprendre, et leur trouvait des excuses, ou leur accordait le bénéfice du doute. Mais cette volonté de prolonger sa vie, ce fantasme de ne pas avoir à faire face à la mort était à ce point anathème à tout ce en quoi il croyait qu’il ne pouvait faire montre de la même générosité. La mort était un privilège. Une gloire. La refuser et la craindre, c’était vivre dans son ombre, quand elle devait être une lumière et un guide.

« Ce n’est pas l’important. Sache cependant ceci : je compte changer Portalia, car elle a besoin de l’être. Si tu persévères dans cette voie, et que tu maîtrises plus correctement tes dons, viens alors me trouver. Si ton âme est solide et ton cœur vaillant, il y aura une place pour toi. Un but. Des convictions bonnes à porter. Des actes dignes d’être accomplis. Alors tu me chercheras. Tu demanderas Hypanatoi, et ce nom suffira à me trouver. Puisse ton chemin toujours être droit. »

Pour l’heure, l’oiseau ne pouvait pas lui être utile, et l’intégrer dans sa vision l’aurait brisé plus sûrement que les tempêtes qu’il semblait encore craindre. Il fallait qu’il comprenne certaines choses de lui-même. Qu’il change : c’était inévitable, et la question était simplement de savoir si sa métamorphose serait bonne, ou non. Le paragoï, lui avait encore du temps à consacrer à sa propre amélioration. Des mouvements à pratiquer, des méditations à accomplir, des épreuves à relever. Voir l’oiseau lui avait rappelé certaines choses importantes, et il était prêt à s’attaquer à cet ouvrage avec une ardeur renouvelée.
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Deux fois milles ans ? Non, pour le coup, Piou ne parvenait pas à voir vraiment la durée que cela impliqué. Il avait toujours fonctionné en printemps, ou en lune aussi. Mais en année... C'était encore un concept qu'il ne parvenait pas à bien concevoir. Mais ce n'était pas l'important puisque la phrase du géant donnait cette impression que c'était longtemps. Que ça faisait un certains nombres de printemps déjà. Et plus encore de Lune. Et ça lui allait. Se dire que sa vie n'allait pas s'arrêter aussi vite qu'il se l'était imaginait lui allait. Se dire qu'en s'entrainant dans tout ça, l'aiderait aussi pour ce point. Et par conséquence, ce n'était plus un détail significatif pour lui. Il avait le temps. Il avait le temps d'avancer et faire les choses. A condition de ne pas rester immobile évidement. Mais pour un Moineau cela coulait de source. Piou était bien incapable de rester inactif autrement que pour se reposer et récupérer.

Piou voulut le remercier une nouvelle fois. Mais son mentor d'un instant reprit la parole avant qu'il n'ait même put ouvrir le bec pour. Le moineau se retourna de nouveau pour lui faire face, penchant la tête légèrement sur le côté alors qu'il écoutait sa proposition. Donc, s'il travaillait bien, s'il s'améliorait bien, il pourrait lui être utile ?
Peu importe le changement qu'Hypanatoi voulait faire sur Portalia. Peu importe les détails de l'idée. Aux yeux du Moineau ça ne pouvait-être que positive, n'est-ce pas ? Aux yeux de Piou, ce genre de questionnement était encore loin de ses pensés. Il le trouvait gentil, il avait été bienveillant avec lui. Et pour le moment c'était tout ce qui comptait. Alors il ne sentit même pas le besoin de questionner là dessus pour en savoir plus. Se contentant juste de prendre cette information comme elle lui avait été présenté.

- D'accord ! Je n'oublierais pas. Hypanatoi donc. Oh d'ailleurs, moi c'est Piou ! - Un nom simple, sans signification bien précise. Mais que le moineau était fier de porter parce qu'il s'agissait d'un nom. D'une appellation qui lui était propre. Un nom qui avait comblé un vide que l'animal n'avait jamais ressenti avant d'arriver dans cet étrange monde...- Mais je vais continuer oui. Je vais travailler tout ça, tu verras ! Et merci encore !

A ces mots, il finit par s'envoler. Avec l'espoir de pouvoir lui montrer plus tard les efforts qu'il avait fait et la route qu'il avait put parcourir. Avec la motivation peut-être, d'entendre dire que l'on était fier de lui. Et sans aucun doute, l'idée même de pouvoir devenir assez fort pour lui rendre l'aide qu'il lui avait donné ce jour. Parce que oui, pour Piou ces mots avaient beaucoup de valeur. Et il avait bien dans l'idée de les respecter. Un jour ce serait lui qui aiderait les mains qui c'étaient tendu quand il en avait besoin.

Le moineau quitta finalement le terrain d'entrainement. S'envolant pour rejoindre les champs qui le voyaient vivre depuis son arrivé en ces lieux. Il se trouva rapidement un endroit au calme, où se poser, pour ensuite gonfler ses plumes et se préparer à sombrer dans le sommeil que son corps lui réclamait.
Piou s'endormit avec les meilleurs pensés qu'il pouvait avoir à cet instant. Avec la joie d'avoir put enfin trouver son Nord, avec le bonheur de savoir qu'au réveil, ce ne serait pas une direction prise au hasard qu'il prendrait. Piou ne savait pas vraiment dans quoi il s'embarquait à présent. Mais une chose était sûre pour lui, et c'était une chose qui avait son importance à ces yeux actuellement. C'est qu'il ferait de son mieux. Qu'il essaierait. Et s'il venait à échouer tout en ayant la possibilité de recommencerait, il recommencerait.
A cet instant, il ne pensait pas à l'éventualité qu'il pourrait perdre espoir, perdre sa motivation. Il ne pensait pas à l'éventualité que les choses pourraient faire en sorte de mettre à mal toute ces bonnes résolutions et lui donner l'envie d'abandonner. Non. Il n'y pensait tout simplement pas, plongé encore dans la naïveté d'une âme qui découvrait le monde autrement qu'avec les yeux d'un animal qui se contentait simplement de vivre au jour le jour et d'avancer sans se poser la moindre question....
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