Got A Secret, Can You Keep It ? ~ [PV Derek] (Terminé)

Bronze 1 (200), rang D (700)

Dernière édition par Sirius Licurius le Jeu 4 Mai - 19:58, édité 1 fois

J’avais décidé ces derniers temps de me consacrer bien plus à l’Art de la forge. J’avais rejoint la guilde Steel Anvil afin de devenir forgeron. Pour le moment je n’étais qu’un simple apprenti, mais ce n’était pas un métier à prendre à la légère non plus. Il y avait tellement de facteur à prendre en compte que l’on ne pouvait pas faire ça à l’aveuglette en espérant que ça passe. C’était quelque chose de précis de faire des armes et des armures. Bon après un forgeron travaillait le métal et ne faisait pas forcément que des objets pour faire la guerre, mais moi c’était avant tout pour pouvoir m’occuper et entretenir mes armes au mieux. C’était après tous mes principaux gagne-pains.

J’étais vraiment très sérieux quand j’apprenais aux côtés de maître Harold. Il était l’un des meilleurs dans son domaine et je ne pouvais pas ne pas tenter ma chance auprès de lui. Il m’avait bien fait savoir que du moment que je prenais ça au sérieux il n’hésiterait pas à m’inculquer ce qu’il savait. J’aimais beaucoup admirer chaque bout de métal qui passait entre ses mains pour devenir un iobjet d’une certaine élégance. Malgré ses airs bourrus il savait faire des choses vraiment très raffinées avec des finitions du tonnerre. J’avais matière à apprendre à ses côtés c’était clair.

J’avais pas mal bossé ces derniers temps en sortant de la ville, et j’avais besoin de prendre un peu le temps de remettre un peu mes équipements en état et également prendre du repos pour moi. Je n’arrêtais pas vraiment depuis mon arrivée à Portalia. J’avais besoin d’une pause, pour réfléchir mais également pour me permettre de vraiment me reposer un peu de tous les combats. Je poussais beaucoup mon corps, et si je n’en prenais pas plus soin, il me renverrait l’ascenseur à un moment, c’était sûr. Je me devais donc d’être prudent et comme j’avais besoin de prendre des cours d’apprentissage, cela tombait bien.

Après le travail de la forge, cela restait éreintant. Il fallait supporter une chaleur assez importante toute la sainte journée autour des feux, mais il fallait aussi taper avec rigueur et précision sur le métal. Il y avait tout un procédé détaillé qu’il fallait suivre et durant lequel on ne prenait pas trop de temps pour souffler non plus. Mais en même temps, étais ce vraiment si grave ? J’étais tellement à fond dedans que non. Et puis au départ de ma formation je me contentais beaucoup d’observer les gestes et les techniques du maître Harold afin de pouvoir moi-même les reproduire par la suite.

Le maître m’expliquait d’ailleurs une nouvelle technique concernant le travail du métal quand il est chaud quand une personne entra dans sa boutique. Evidemment, il était de bonne humeur comme à son habitude et accueillait le client comme il se devait. Je me contentais d’un bonjour me disant que ce client venait de nous interrompre dans une discussion vraiment intéressante. J’étais déçu…

Je haussais un sourcil en entendant ce que le client voulait. Une réparation de sa lame par mes soins. Cependant, je ne comprenais pas comment il avait pu la briser en faisant du cirque. Ilo était stupide ou quoi ? Il avait fait quoi avec pour qu’elle soit dans cet état lamentable ? Il avait voulu faire le malin ou un truc dans le genre ou c’était chié en le faisant. En tout cas, le métal de base ne devait pas être si solide vu comment sa lame était brisée. Peut-être un mélange d’alliage peu coûteux ? Bon point pour lui, vu qu’il voulait que je lui fasse afin de payer moins cher il piquait de nouveau ma curiosité. J’avais déjà effectué quelques travaux avec l’appui et l’observation du maître, mais il semblait vouloir me laisser carte blanche cette fois-ci.

Je dû me présenter chose que je n’appréciais pas des masses de manière générale et je m’avançais donc face à l’homme. Entre temps, il avait parler du fait qu’il ne mordait pas, sauf ceux qui le demandaient.

Qui pourrait être assez stupide pour aimer se faire mordre ? Bref...je suis Derek Ravencross. Votre forgeron assigné pour ce travail. Pouvez-vous me donner la pièce à réparer ?

T’es irrécupérable gamin en plus de d’attirer plus les mecs que les femmes. Ta viré totalement ta cutie...

Je regardais Karter et mon client me disant qu’ils devraient bien s’entendre tous les deux vu que je ne comprenais rien à leurs bobards aussi bien à l’un qu’à l’autre...

Vous avez des exigences particulière concernant ce travail ? Une deadline de quand vous auriez besoin de récupérer votre lame ? Savoir si vous voulez de nouvelles finitions un peu particulières, ce genre de chose ?

Je n’aimais pas spécialement tailler la bavette avec le client comme le faisait mon maître, mais je n’avais guère le choix si je voulais que celui-ci soit fier de moi et que le client ne soit satisfait. Je devais faire les choses bien et cela impliquait de poser des questions.

Il s’était approché de moi et avec lui je voyais les présages de la mort. Il se délectait certainement de sa danse constante avec elle, si bien qu’elle lui avait laissé un cadeau de taille qui trottait à ses côtés. Je ne voyais pas la forme que la hantise prenait, mais ce garçon là était hanté et cela ne tracassait pas mon esprit plus que cela, nous étions à Portalia après tout donc cela n’avait rien d’encore trop anormal, je voyais bien aussi qu’il en était conscient autant que moi, cela venait d’un objet sur lui, quelque chose de petit qui se porte, un pendentif ou un anneau par exemple, mes visions ne m’en disait pas plus encore pour le moment.

- Croyez-moi tragique bellâtre… Beaucoup de gens apprécient les morsures, pourquoi pensez-vous donc que l’on a tendance à fétichiser les vampires et catégoriser leur morsure comme l’objet de fantasmes ? Enfin peu importe, mettons-nous tous au travail…

En effet, tragique, pourquoi chaque fois que j'avais devant moi un bel être, ça devait toujours être quelqu'un à l'esprit vide et incapable de lire les signes aussi clairs que possibles ? J'en pleurais intérieurement tellement cela était douloureusement ironique et difficile à croire comme réponse. Je ne pouvais pas être plus évident comme coup et pourtant... Je n'avais pas encore dit mon dernier mot mais cela devrait attendre pour le moment.

Sans plus attendre, j'ai déposé ensuite la lame brisée sur le comptoir et relever avec délicatesse le tissu l’entourant. C’était Sol, ma lame dorée décorée par l’engravure du soleil à sa base ainsi que plusieurs astres lumineux. Un fil d’argent passe sur le coupant de la lame de la base jusqu’à sa pointe. Elle était en quelques sortes la jumelle de mon autre lame, Mani qui représentait plutôt la lune et la nuit. J'étais très fier des celles-ci puisqu’une personne qui m’était très chère de son vivant me les avait forgées en guise de cadeau et je tenais donc particulièrement à les garder à mes côtés pour honorer la mémoire du vioque.

- Je ne veux pas altérer la conception de l’arme, simplement améliorer sa solidité et la rendre un peu plus tranchante si possible. J’ai un attachement sentimental bien spécial avec elle…

Mon esprit sentait encore la présence fantôme et je ne pus m’empêcher de répondre à ma curiosité débordante. Qui donc pouvait bien se trimballer un esprit par choix ? D’autant plus que je ne sentais pas nécessairement la plus grande des complicités entre eux, au mieux une tolérance fatiguée comme celle entre deux frères chamailleurs.

- Pardonnez-moi, mais je ne peux pas m’empêcher de demander. Le fantôme qui vous accompagne, il vous aide à forger ou est-ce simplement par soucis de compagnie ? Je suis réellement fasciné par le fait de rencontrer quelqu’un qui est hanté par un fantôme volontairement !

Mes yeux s’illuminèrent alors qu’une idée me vint. Bien que je ne vis pas vraiment une réponse positive ressortir dans la conversation dans un avenir proche.

- Vous devriez faire partie du cirque, avoir un fantôme avec soi c’est à peu près la même chose qu’être un médium quand on y pense ! Vous pouvez vous servir de Karter comme d’interprète entre vous et les autres esprits non ? Peut-être que j’assume trop de choses ou que ce n’est pas encore possible pour vous ? Ça le sera éventuellement en tout cas !

Je sentais que je venais de révéler un peu trop de choses sans m’expliquer et que Derek avait maintenant de bonnes chances de réagir avec méfiance à tout cela, il fallait bien que je dise quelque chose de rassurant avant de me faire frapper en pleine poire.

- AH ! Je vous en prie, ne m’attaquez pas M. Ravencross, je suis un voyant à vrai dire. J’ai donc vu que vous aviez une présence à vos côtés. Aucune raison donc de vous agiter.

Voilà qui devrait au moins ralentir les remous qui seraient sans doute arriver si je n’avais rien mentionné. En espérant aussi que cela ne me ferait pas bannir de l’échoppe immédiatement ou que je ne perdrais pas la possibilité d’avoir un prix modique de sa part, il me fallait à tout prix faire réparer ma lame quand même.

Je ne savais pas trop comment je devais voir cet homme. Il semblait un peu bizarre. Et il aimait être mordu vu ses dires. Chacun ses envies j’ai envie de dire. Après tout, je ne juge personnes. Pas parce qu’on me juge la majorité du temps que je le fais avec les autres gens. En tout cas, il semblait assez bavard et joueur dans son ton. Je n’avais pas l’habitude de ce genre de comportement à mon égard, vu que l’on me regardait plus en mode : tu fais tout le temps la tronche, souris un peu. Il n’avait pas l’air de s’incommoder de mon air renfrogné en tout cas. Pas que j’en avais quelque chose à faire dans tous les cas, car il fallait me prendre comme j’étais mais bon, comme j’étais l’artisan et lui le client on va dire que cela aidait à une entente cordiale plus rapidement.

Tragique bellâtre ? Vous parlez de moi ? En quelle langue parlez vous au juste ? J’avoue que j’ai presque l’impression que c’est une insulte. En est-ce une ? Des vampires ? Fétichiser ? Je ne vois pas comment on peut être d’accord pour se faire mordre vampire ou non et je ne sais pas ce que veux dire fétichiser non plus.

Il avait raison, se mettre au travail serait bien plus rentable que d’écouter ses sornettes incompréhensibles. J’avais l’impression de causer avec Karter et je ne savais pas si je supporterais cela longtemps sans m’énerver davantage...Je le regardais et il semblait contrarié lui-même par quelques choses, mais comme je ne semblais pas le comprendre, j’allais difficilement savoir comme l’aider à ce sujet. Mais voudrais je vraiment l’aider en réalité ? Je n’en savais rien, mais j’avouais sans mal que du moment qu’il payait la réparation c’était tout ce qui comptait pour le moment.

Il finit par me donner son arme brisée et c’est avec un plaisir non dissimulé que je pris l’arme précautionneusement afin de l’examiner sous toutes les coutures. Elle était de facture remarquable. Un Magnifique objet et l’on ressentait vraiment tous les sentiments que le forgeron avait voulu y mettre dedans. Il l’avait forgé avec patience et comme une sorte d’instinct maternel prenant soin avec minuties de chaque détail de la lame et de chaque finition. J’étais très content de travailler sur un tel bijou. C’était bien plus intéressant qu’un bout de métal lambda. Mais il allait me falloir faire preuve de beaucoup de technique et de patience pour faire quelque chose qui rendra hommage à cette lame. Mon maître comptait sur moi et il était hors de question que je le déçoive.

Je comprends le sentiment. On ressent que cette arme a été bichonnée par son artisan. Il ou elle devait beaucoup tenir à vous.  Donc améliorer la solidité et le tranchant. Je note ça. Loin de moi l’idée d’affecter en quoique ce soit une conception déjà si maîtrisée de l’arme.

Eh bien gamin, cela faisait longtemps que je ne t’avais pas vu t’extasier autant sur quelque chose. Je crois que c’est même la première fois que je te vois aussi excité pour un objet. On dirait un gamin à qui on vient d’offrir le plus beau des cadeaux.

Je fis un signe de mes sur le côté afin de balayer d’un geste Karter. Je préférais lui parler plus tard, mon maître n’avait pas besoin de me voir parler à un fantôme durant mon travail. Il savait pour Karter je le lui avais dit, je ne savais pas s’il me croyait mais il m’avait fait savoir que ce serait mieux de ne pas faire fuir les clients en parlant tout seul donc il fallait que je m’y tienne. Je l’avais vu avec une expression contrite quand il m’avait dit ça en mode désolé gamin, c’est le commerce.  Je pouvais totalement comprendre que de parler avec un fantôme pouvait en effrayer plus d’un, donc je n’avais pas été offenser par ce choix.

Je me figeais quand j’entendis les premières bribes du client. Il savait pour Karter ? Mais comment ? Je n’avais pourtant rien fait pour l’aiguiller là-dessus… M’aider à forger la bonne blague ? Quand Karter servira à quelque chose autrement que dans le combat...Hanté par un fantôme volontairement ? Oui grave, j’ai mis toute ma volonté du monde à prier pour être hanté jusqu’à la fin de mes jours...Ce type est profondément débile ? Il croit vraiment que j’avais envie de cette situation ? Pour le moment je ne sais que répondre face à ses paroles. Ne sachant pas si c’était un ennemi ou un ami avec ses dires.

Faire partie d’un cirque ? Il se fout vraiment de ma gueule là, non ? J’hausse un sourcil et mon air se fait de plus en plus renfrogné face à ses mots. Le seul fait qui le sauvait pour le moment était qu’il était mon client et qu’il me permettait de travailler sur une lame des plus splendide…

WHAT ?! comment il sait mon nom cet empaffé ? Vas-y Derek on se le fait, je le sens pas ce type !

Un voyant peut savoir ce genre de chose ? Quoique étais ce si insensé ? J’imagines que ce n’était pas totalement injustifié. Je soupirais et le regardais droit dans les yeux.

Veuillez éviter de crier sur tout les toits que je suis hantée cher client. De plus cette condition ne me sied guère donc, je ne vais par m’engager dans un cirque. C’est même hors de question mon emploi du temps et déjà plein. Vous devriez faire attention à votre don cela dit parce qu’a parler aussi haut et fort sur la vie des gens alors qu’ils ne vous ont rien dit ça peut porter à confusion et mon poing aurait pu partir tout seul à quelques secondes près... dis-je dans un sourire flippant.

Je l’avais en effet légèrement insulté mais je n’allais pas aller lui confirmer cette réalité, j’ai plutôt attendu et il est effectivement passé à autre chose par lui-même, à croire que c’était vraiment qu’une pièce de viande sans cervelle au bout du compte, mais je voyais quand même qu’il avait des valeurs importantes pour Portal et qu’il savait le rendre utiles. Et puis après ma dernière remarque, il intervint dans un sourire sadique et absolument terrifiant qui me donna le flash d’une prémonition vivide.

C’était comme une scène hilarante de théâtre mais en plus violente, je voyais devant mes yeux de lunatique l’épéiste gothique me détraquer le portrait de coups de pieds puissant jusqu’à s’éreinter lui-même. Mon sang aurait tôt fait de recouvrir le parquet et je serais peut-être mort même si ce n’était des gardes qui finissait enfin par intervenir dans ma vision. Au moins il n’y avait pas trop de chances qu’il n’utilise son épée, simplement parce que je n’en valais pas la peine et que conséquemment, rien que je ne puisse faire pourrait le forcer à se défendre dans une telle mesure.

Au départ mes joues étaient roses de gêne et j'avais presque envie de pousser les limites de l'apprenti forgeron pour sentir la puissance de son corps musclé me faire violence mais à un moment donné, cette violence dans ma vision devint trop intense et je n'aimais plus vraiment cela. Mon visage souriant perdit son hilarité.

J’affichais alors un sourire crispé par une terreur certaine. J’aimais bien un peu de douleur et le discours des morsures me réchauffait dans les bons endroits… mais je n’étais pas encore masochiste à ce point. Je pris donc soin de discrètement reculer d’un pas du comptoir au cas où je devais prendre la fuite en vitesse.

- Pardonnez-moi, c’est une simple déformation professionnelle, j’ai l’habitude que les gens veuillent que je lise leur avenir vous comprenez ? J’ai beaucoup de mal à me débarrasser de mes mauvaises habitudes… Un peu comme vous avez du mal à vous débarrasser des-

Je décidai de ne pas finir ma phrase mais j’insinuais encore qu’il était hanté, le pauvre m’aurait définitivement fait humidifier le sol de mon sang si je n’avais pas retenu mon dernier mot et je le voyais, pas dans le futur mais dans son expression qui criait à l’usage de la violence gratuite si nécessaire. Il valait mieux changer de sujet. Quelque chose me tricottait du mauvais fil, l’expression de dégout qu’il avait eu à ma mention de son engagement au cirque, je n’avais rien à redire sur son refus mais je devais vérifier s’il avait réellement quelque chose contre l’art du spectacle, si oui, je me devais d’essayer de changer son avis d’ignorant. Calmement je pris la parole à nouveau.

- Il n’y absolument rien de mal à la vie de cirque, même si je respecte votre refus d’y participer, je ne voudrais pas vous voir tomber dans le dédain. Vous trouvez votre sens dans la combat et l’art de la forge, moi je prends une certaine fierté à émerveiller les autres et alléger les journées de ceux qui entrent sous le chapiteau. Ça ne semble pas si mal que cela non ? Et puis je fais ma pars pour la quête de l’ordre quand même. Je suis mercenaire à mes heures vous savez.

Non, il ne savait pas, il me voyait comme un clown débarqué fraîchement des portails. C’était vrai que j’étais bien vert et inexpérimenté mais si j’étais faible à l’échelle des héros, j’étais quand même remplis de connaissances à l’égard de Portal et je savais me battre un minimum.

- En fait, je suis à Portal depuis bientôt cinq ans, dans mon monde je n’étais qu’un grand orphelin à la tête d’un cirque, loin d’être un héros. Alors quand je suis arrivé ici, je n’ai pas compris le choix de l’Ordre, j’ai simplement continué d’être qui j’étais. Pourquoi changer une recette gagnante non ?

Je m'en étais bien sorti il me semble, mais je fis quand même un dernier demi-pas silencieux en arrière avec un sourire d'embarras.

Cet homme me prenait vraiment pour un abruti et il avait beaucoup de chance qu’on soit dans un lieu bondé et que je sois d’humeur magnanime parce que je l’aurais déjà cloué contre la porte dans le meilleur des cas. Je me fichais de ses excuses ou autre, à un moment je n’avais absolument rien à faire de son approbation. Tout ce dont j’avais envie là maintenant c’était d’être tranquille et de pouvoir travailler son arme en mauvaise état. Moi qui pensais qu’il allait se casser faire des emplettes ou autre, c’était semblait il peine perdue. Il allait falloir que je m’arme d’énormément de patience si je ne voulais pas finir par mettre le poing dans la gueule d’un client. Si le maître n’était pas là, je n’aurais pas eu tant de scrupules, mais comme je tenais à ce qu’il me garde vu son talent je ne pouvais pas me permettre de nous faire perdre un client sur un potentiel long terme. Faudrait juste que je fasse en sorte de me porter pâle quand il viendrait les autres fois...

Surtout que malgré ses armes, il n’avait pour le moment pas l’air d=bien fort, je pourrais me charger de lui dans une ruelle sombre, sa propre mère ne le reconnaitrait pas. Mais bon, je devais rester zen. Après tout, j’avais bien pire à mes côtés chaque jour que la vie fait. Quoique est ce que Karter était vraiment pire que ce gars ? Je commençais à douter vu que leur façon de parler était un peu similaire parfois. Mais le mec en face de moi était lui bien réel et que je pouvais me défouler sur lui, enfin en théorie...Si je ne manquais pas de me faire arrêter par les gardes et bannir de la forge, ce serait tellement plus facile.

En tout cas, il semblait avoir compris que son discours ne m’avait pas des masses plus vu qu’il reculait à une distance raisonnable pour que j’évite d’en venir aux mains. Il était moins stupide qu’il ne le laissait penser dans ses paroles.

Le fait que vous en ayez l’habitude, ne vous autorises pas à le faire sans le consentement d’autrui. C’est de la violation de vie privée quelque part. La fait que je sois hanté par un fantôme me regarde et je n’ai pas spécialement envie que la terre entière soit au courant même si ce n’est plus un secret pour personne. C’est à moi de décider qui peut ou ne peut pas le savoir.

Je le regardais de manière courroucée quand il me parle de me débarrasser de je ne sais trop quoi. J’avais une idée et lui fit savoir qu’il était mieux pour lui de ne jamais finir cette phrase pour sa propre santé physique et mentale. Par la suite, il me parla du cirque vu que je semblais ne pas avoir une vision assez large de la chose.

Que je tombe ou non dans le dédain me regarde là encore une fois. Vous n’avez pas à décider à ma place. Vous faites bien ce que vous voulez du moment que vous n’essayez pas de me changer. Tant mieux pour vous pour le cirque, ce n’est pas ma came.

Du moment qu’à mes yeux cela n’avait aucun intérêt pour les objectifs de vie que je m’étais fixé, cela ne m’intéressait pas. Il n’était question d’aucun dédain ici, juste d’un désintérêt total.

Si vous le dites.

J’avoue que sa vie je n’en avais rien à cirer. Je restais poli comme un forgeron à son client. Je partais dans l’arrière forge afin de commencer mon travail sur la lame, mais cela ne restait pas assez loin de lui et de ses paroles à mon grand damne.

Juste vous n’avez rien de mieux à faire que de rester ici ? Vous n’avez pas un numéro à préparer pour vos supporters peut-être ?

C’était clairement un dégage, mais quelque chose me disait qu’il était un peu du style à aimer le danger et à ne pas fuir dès le premier obstacle. Après tout, si ce n’était pas le cas, il ne serait déjà plus entre mes pattes...

Tu es trop dur avec lui. Il semble marrant quand même, un peu chelou, mais marrant. Laisse lui le bénéfice du doute gamin.

Je tournais la tête vers Karter totalement surpris et décontenancé qu’il ait pu avoir une parole censée et surtout mature pour une fois.

Qui que soit dans le corps de Karter, qu’il en sorte avant de devenir aussi lubrique que lui...

La ferme gamin ! C’est moi ! Tu exagères ! Je peux faire preuve de sagesse parfois !

Je le regardais en haussant les sourcils.

Bon je te l’accorde celle-là c’est vrai que c’est très rare, mais ça m’arrives... dit-il boudeur...

Ce genre de gens qui se fouttent de tout autour d’eux, ils n’ont absolument aucun égards pour le professionnalisme quand ça ne leur rapporte pas. Ça me parait maintenant évident que ce connard de Ravencross n’avait pas inventé la politesse, qui plus est, il n’en avait peut-être jamais entendu parler vu son comportement. Je décidai que lui répondre ne valait décidément pas la peine mais je lui laissai une dernière remarque qu’il ne comprendrait surement pas avec le pois chiche lui servant de cerveau.

- On dit souvent que la beauté renferme souvent quelque chose de très laid, et là je ne parle pas de ce qui est éthéré. Vous êtes comme une règle et je suis comme une exception rebelle qui vient la confirmer par l’agréable surprise de mes manières.

Il avait toutefois raison dans le fond des choses, j’allais redoubler d’attention pour ne pas lire sa ligne de vie. Mais cela ne serait pas facile puisque l’autre vient juste de parler à un certain Karter juste devant moi et que maintenant je pouvais littéralement voir le fantôme apparaitre aux autres dans un futur pas très fort lointain.

- Croyez le ou non, mais j’ai pas que ma profession comme vie, vous seriez peut-être surpris d’apprendre qu’au-delà de votre petite personne insignifiante, les gens ont plusieurs dimensions à leur quotidien et ont des envies, des émotions, des ambitions, tous ne sont pas aussi simplets que vous.

Encore une fois, je n’étais même pas certain qu’il comprendrait ce que je lui disais, tant mieux pour moi et vivement sa densité comparable à de l’obsidienne. Cependant je n’allais pas étirer trop longtemps mon séjour pour avoir la confirmation de sa réelle compréhension.

- Si vous n’avez rien d’autre à ajouter à propos du travail que je viens de vous remettre, je vais aller visiter l’horizon et reviendrais… ce sera fini dans combien de temps au fait ?

Je regrettais réellement cette rencontre et ce choix de forge, à croire que j’aurais dû me faire une lecture de tarot avant de venir. Rare était les gens aussi bornés et agressants que ce Derek, il me donnait presque l’envie de commencer à me battre sérieusement dans cette guerre… mais pour le chaos, sans oublier qu’il avait la tête si grosse et enflée que je me demandais comment il avait pu entrer dans l’établissement en premier lieu. Et je me demandais aussi comment quelqu’un avec une tête aussi grande pouvait l’avoir aussi profondément entre les miches. Dire que je le trouvais attirant au premier abord… Cheveu de trop sur la soupe et je m’en souviendrais de celle-là.

- Vous m’avez au moins appris une leçon importante vous savez ? Je ferais attention à ne pas lire l’avenir des gens inutilement, mais aussi que je ne dois pas juger une livre à sa couverture.

Je tournai alors les talons, et me dirigeai vers la porte de sortie, près à oublier cet évènement importun, je venais surement de découvrir ma nouvelle pire personne connue… pour l’instant.

Il avait l’air d’avoir enfin compris que je ne le portais pas dans mon cœur et c’était réciproque à présent. Tant mieux il éviterait de me parler bizarrement comme Karter parle des femmes. Cela me convient, qu’il me traite de connard au moins il me laisserait effectuer mon travail. Je n’en avais cure de ce qu’il pouvait penser de moi, ce ne serait ni le premier ni le dernier à penser de moi que j’étais le pire ou ce genre de conneries. Comme si j’allais être ravi qu’on regarde dans mon avenir comme s’il s’agissait de quelque chose d’habituel. La vie privée il n’avait pas l’air de savoir ce que c’était mais bon c’était son problème après tout pas le mien. Il avait bien de la chance que je sois assez professionnel pour ne pas l’épingler au mur face à ses dires.

Je rigolais face à ses paroles qui me disait laid malgré ma belle gueule semblait il. Le mec pétait plus haut que son cul apparemment, vu qu’il se comparait à moi se disant être une exception.

Je ne vois pas quelle exception vous êtes. Vous n’êtes pas spécialement beau donc vous pouvez être beau à l’intérieur ce n’est pas un problème dis-je un sourire en coin.

Après tout il se foutait clairement de ma gueule en pensant que faire du lyrique serait trop abstrait pour moi. J’étais certes un mercenaire, mais j’étais loin d’être stupide. J’avais toute une éducation noble derrière moi mine de rien et mon oncle avait parfait cette éducation si bien que j’étais plus intelligent qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Je n’étais pas un érudit pour autant comme pouvait l’être Morrigan, mais je savais lire entre les lignes.

Je soupire face à ses paroles suivantes. Il ne peut pas juste se casser que je puisse bosser sur ses lames…? Il faut qu’il ait le dernier mot pour une sortie en fanfare c’est ça ? C’est d’un puéril. Il n’est pas spécialement sympa dans ses paroles une fois encore, mais j’étais là maintenant artisan forgeron pour mon maître. Je ne devais pas rentrer dans son jeu.

Merci Monsieur grandes ambitions de me donner du travail à moi le simplet que je suis. Si vous pouviez à présent vous et votre royale popotin partir, je vous en saurais gré. Vos paroles sonnent comme des mouches à mon oreille si bien que se concentrer est difficile. Vous savez comme moi à quel point les mouches peuvent être indésirables ~.

Ce mec était désagréable, intrusif et en plus il était impatient. Quelle guigne. Vivement le prochain client celui-ci était vraiment lourdingue. J’espérais qu’il ne reviendrait pas de sitôt par la suite. Certes, je serais déçu de pas revoir ses lames, mais si ça impliquait de le voir lui le sacrifice ne serait pas vain.

Ce sera fini en fin d’après-midi. Si bien sûr je suis tranquille pour faire mon travail d’ici là.

Je soupirais. Allez mec casse toi tu pollues mon air là...Même les vapeurs de la forge sont plus saines que ta présence…

En voilà un Que tu peux vraiment pas blairer. Mais bon il a un peu cherché aussi, il est grave louche le type. Toi dans un cirque cependant ça aurait pu être épique. Par contre si c’est pour que ce soit moi qui soit la bête de foire il peut aller se faire foutre le schtroumf ! dit-il en rigolant grassement.

Etant pour une fois d’accord ave Karter je ne lui fis pas mention qu’un schtroumf c’était en fait bleu…

Incroyable cet homme a appris quelque chose à notre rencontre. Grand bien lui fasse moi personnellement, j’avais rien appris, juste trouver des lames dignes de valeurs qui semblaient clairement pas pour leur propriétaire. Pas sur qu’il en soi digne un jour d’ailleurs avec son comportement, mais c’était bien le cadet de mes soucis. Qu’il aille faire le pitre dans son cirque et qu’il me lâche les basques. Je lui fis un simple signe de main l’air de dire va voir ailleurs si j’y suis n’ayant plus envie de lui dire ne serait-ce qu’un mot. Cela ne valait pas le coup que je gaspille ma salive pour cet homme.

Au moins une personne avec laquelle ce sera drôle de se revoir. Cela partira forcément en pugilat si tu le recroises une autre fois que dans la forge ! Trop hâte de voir ça gamin ! Surtout qu’étant mauve on verra pas ses bleus, trop drôle ! dit-il se marrant tout seul comme un débile profond.

Il me faisait honte, heureusement, peu de gens l’entendait à part moi du moment qu’ils n’entraient pas en contact physique avec moi. J’allais enfin pouvoir travailler sur ces magnifiques lames en toute tranquillité.