L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est du moins ce que j’ai entendu dire toute ma vie par les autres enfants de l’orphelinat quand je n’étais qu’un gamin. Et puis merde, je ne berne personne, c’est ce que disait les adultes aussi, tout le monde même. Parce que j’ai eu le malheur d’être né tieffelin dans un monde dominé par l’humanité, parce que j’ai eu le malheur d’avoir une bonne âme attentionnée et que personne n’a jamais voulu y croire. La peur de l’étranger et de l’incompris je ne l’ai donc jamais eu pour moi, parce que je ne l’ai que trop connue et qu’au final, il ne me restait aucune part à déguster de ce grand gâteau empoisonné.

Oh mais je vous sens vous agiter sur le bout de vos chaises et je vais vous arrêter tout de suite. Détrompez-vous chers amis, je me rends bien compte que mes paroles semblent rancunières, toutefois elles ne le sont pas le moindre du monde -ou plutôt des mondes à priori. Je n’ai jamais été maltraité par personne, mise à part le racisme léger occasionnel, les tieffelins sont mal vus de là où je viens, mais nous ne sommes seulement affamés de la confiance d’autrui, nous ne sommes pas battus et tués non plus. Dans le pire des cas, j’ai été accusé une ou deux fois de vol à tort et sans preuves mais je n’ai jamais été punis dans mon innocence, seulement regardé de travers par tous, rien de bien spécial, j’en suis même venu à apprécier les regards de méfiance et d’incompréhension. Après tout, un homme à jeu découvert ne peut qu’espérer perdre la partie.

Tout n’est pas que solitude est médiocrité dans la ligne chronologique qu’est ma vie ! J’ai trouvé ma famille quand j’ai commencé mon adolescence. C’était le cirque des étoiles dansantes qui m’a recueilli alors qu’il passait en ville. Un cirque formidable qui avait la particularité de voyager entre les plans d’existence. J’ai travaillé fort pour développer mes talents en tant que diseur de bonnes aventures, il m’a fallu bien de la sueur et des pleurs pour en arriver là où j’en suis maintenant et j’y trouve une certaine fierté rare, même unique.

Au fur et à mesure des émerveillements, des sourire éclatants, des rires contagieux et des spectacles tous plus fous les uns que les autres, j’ai grandi. J’ai grandi et j’ai perfectionné mon art et je suis rapidement devenu une figure de leader pour ma famille et donc, quand mon père, notre Monsieur Loyal est décédé, j’ai hérité naturellement de la position pour le remplacer. À l’époque je n’avais encore que vingt ans.

J’ai maintenu ma position pendant cinq ans avant de me faire absorber par le portail,

« Élu, vous allez découvrir un monde de créatures et de magies.
Le Chaos l'a envahi et vous vous devez de lui reprendre.
Pour cela, vous devrez combattre et terrasser moultes créatures.
Au bout de ce chemin, se trouve 7 rois que vous devrez terrasser afin que le chaos reconnaisse sa défaite. »

Honnêtement je n’en n’ai que faire de cette quête, cela fait presque cinq ans que je suis arrivé dans la métropole aux portails et je n’ai encore jamais porté une attention particulière à l’accomplissement de cette tâche, j’ai toutefois mis ma main à l’art du mercenariat pour mon plaisir personnel, l’arrondissement des fins de mois ainsi qu’une part minimale de bonne foi parce qu’il ne faudrait pas qu’on me méprenne pour un membre de la guilde noire non plus. Pour aider au développement de mes talents, j’ai rejoint la guilde du Nine Head dans mes débuts il y a de cela maintenant quatre ans.

J’ai rejoint le cirque de la ville mais si c’est amusant et j’ai encore la chance de faire ce que j’aime, ce n’est pas la même grandeur que je vivais dans mon dernier cirque à moi, Luc et moi avons d’ailleurs souvent des conflits sur la gestion du cirque des lapins mais c’est son business à lui alors souvent je finis par lâcher l’affaire en grinçant des dents. Et puis les familles ça se crie dessus desfois, mais c’est pour toujours quand même. Je considère que je n’ai pas gagné une deuxième famille, mais que ma première s’est agrandie et je suis devenu la carte du diable au sein de cette famille.

Bien que Luc et moi nous considérons nos engueulades comme de simples piques et que c’est de bonne guerre, ce n’est pas le cas de Nocturia, sa femme qui elle, aimerait bien me voir périr dans un accident de mercenaire, chose commune dans Portalia. Mais je ne suis pas près de clamser et elle s’en dénonce dans ses songes les plus sombres, je le vois souvent dans la lecture de mes cartes.

Je préfères vous laisser découvrir un peu plus le personnage en rp. Son histoire, ses qualités et défauts ainsi que les détails particuliers de son physique me semblent être amplement suffisants pour se faire une idée du genre de personne qu'est Sirius.

Alors oui, c'est moi le petit fantôme du forum qui refait son apparition... BOO ! Je pouvais pas me passer de ma petite commu préférée sur le web et je me suis rendu compte que c'était bien idiot de me part de partir en premier lui finalement. (Vous me pardonnez ?   )