- D’où viens-tu Nor.. Dalh ? C’est ça ? Quel nom bizarre.

Le géant leva son regard unique sur son interlocuteur, secouant délicatement la tête. Le vieil homme releva le menton vers le plafond, laissant sa lourde main glisser à sa choppe. Il prit une longue et généreuse gorgée, laissant une amertume d’émotions traverser sa gorge. D’où il venait ? D’un monde pourrit qui lui avait tout prit. D’une place si hideuse que même les monstres ici n’étaient rien comparés aux atrocités des êtres de son monde.

Le grand gaillard déposa lourdement et froidement sa choppe, son œil se posa sur le jeune homme naïf et arrogant, ne laissant qu’une atmosphère glaciale envahir sa tablée.

- Nordalh. Prononca-t-il d’une voix pesante et intimidante.

Le jeune homme ravala sa salive, malaisé de l’imposante présence de cet homme. Il se frotta la nuque nerveusement avant de poursuivre :

- Et.. Heh heh.. Ehm… Vous venez d’où ? Osa-t-il demandé en répétant sa question.

Le géant fixait simplement le jeune homme, créant un malaise encore plus prononcé sans réellement le vouloir. Il inspira longuement son air avant de relâcher le tout. Il voulait vraiment savoir l’horreur qui habitait son passé. Il soupira une nouvelle fois, agrippant durement son breuvage pour terminer le reste avant de lâcher d’un mouvement glacial le récipient. Il se leva lourdement et lentement, avant de saisir son arme bien accoté contre la table. Sans glisser un mot de plus, Nordalh déposa quelques pièces sur la table, avant de tourner le dos et quitter cette petite taverne, laissant ce jeune homme sans réponse.

Alors… D’où viens-tu Nordalh ? Ses souvenirs revinrent le hanté… D’où viens-tu…

D’un monde froid et triste, où le sang et la trahison sont les premiers motifs pour l’or. Ton monde est séparé par les castes, tu n’étais rien dans ce monde, jusqu’à ce que tu la rencontre…

~~~

L’amour d’une mère ?
Tu n’as jamais connu.

La reconnaissance d’un père ?
L’absence même.

La chaleur d’une famille ?
Ta pire trahison.

Nordalh n’a jamais connu ses parents, du plus loin qu’il puisse se souvenir, il a toujours fait partie de ce groupe ; Les Corbeaux. Un groupe de mercenaire sanguinaire, reconnu pour faire les boulots les plus atroces. Assassinat, meurtre, menaces, intimidation, assassinat, meurtre, menaces, intimidation, j’en passe. Bref, de vrais cœur d’enfant.

Notre bonhomme n’a jamais vraiment su pourquoi il faisait partie de ce groupe ou comment. Par contre, il avait toujours eu cet avantage physique, déjà petit, il présentait une forme physique d’un monstre pour un humain. D’une grande et d’une largeur inégalée, d’une force physique hors pair. Rapidement, Les Corbeaux formèrent le jeune à la forge, sa force lui permit très jeune la confection d’armes, personne ne pouvaient égalés la force de frappe de Nordalh sur une enclume. Malheureusement pour lui, plus il vieillissait et plus le leader des Corbeaux envisageait quelque chose de plus sanglant pour notre ami. C’est ainsi qu’à l’âge de 14 ans déjà, le géant devint mercenaire. Rapidement ses exploits de violence dans les contrats furent l’apogée du groupe. À travers leurs landes nordiques enneigées, le groupe était de plus en plus demandés et convoités, faisant couler les pièces d’or sur leur tête.

Notre géant tant qu’à lui, connaissant que violence et devoir, se trouva une routine dans cet enfer, sans pour autant se sentir comblé de quoi que ce soit.

Eh puis un bon jour, Nordalh fût ordonné d’escorter une jeune femme d’un noble vers une ville avoisinante. Son père, remplit d’amour avait décidé de la laisser fuir les mains et l’amour pervers d’un haut noble désirant la marier. Ainsi donc reconnu pour des prouesses de combats pratiquement légendaire, Nordalh avaient été demandé par ce noble. La durée du voyage était d’une estimée de 4 jours. Au troisième jour, il devait en théorie retrouver d’autres membres de son groupe pour assurer une meilleure protection de la jeune femme sur la route marchande. Alors que le début du voyage se faisait dans les forêts, à l’abri des regards.

Évidemment, malgré sa grande bavardise, la jeune femme réussit à tirer le géant du silence, laissant deux jeunes individus bien du temps pour se connaitre. Elle s’appelait Malena. Malena était une jeune femme ravissante, sachant tirer le sourire de n’importe quel être vivant la regardant. Elle était magnifique, arborant une généreuse chevelure rousse et ondulé, un regard vert pomme, une grande taille élancée et délicate et un rire à fracasser les plus grosse glace, tel Nordalh.

Au troisième jour, tel convenu, il retrouva ses camarades, les rejoignant avant Malena. À leur arrivé, les 5 hommes qui attendaient le faux couple, se mirent à sourire de manière carnassière. La jeune femme désormais un peu plus proche, ils dégainèrent tous leur arme. Nordalh fronça les sourcils, prenant un pas de recule, désormais un mur entre la jeune femme et son groupe.

- Qu’est-ce que ça signifie ?

Le leader des 5 eut un faible rire.

- T’inquiètes mon vieux, c’est juste que son mari nous a payé le double si on ramenait la tête de sa dulcinée. Ordre du chef ! Alors bouges ton cul et fend moi ce jolie cou.

Le géant se figea, se retourna lentement vers la femme, fracassé de voir de si beau yeux effrayés. La terreur traversait la jeune femme qui n’avait aucunement la force ou le courage de bouger, complètement immobilisée par la peur. De longue larmes se mirent à couler de ses joues, alors qu’elle fixait qu’un seul homme. Nordalh.

Les hommes s’approchaient lentement, tel des vautours autour de leur proie. Dans leur mouvement, le géant dégaina à son tour, son regard sur la jeune femme.

Et il la tua !

Eh non… Comme vous vous en doutez, notre bonhomme fût remplit d’un élan de compassion, de justice voir de l’héroïsme. Il se retourna contre son propre groupe. Évidemment, malgré ses capacités de presque sur homme, un contre cinq, ce n’est pas quelque chose de simple. Nordalh se prit un coup presque fatal ce soir-là. Alors qu’il prit la défense de la douce Malena, il reçut un terrible coup de lame qui lui retira la vue de son œil gauche en plus de lui laisser une énorme balafre pour le restant de ses jours. Le duel déshonorable se termina par la triomphe du colosse. Après quoi, il prit la fuite avec la jeune femme, quittant ces terres maudites à la recherche d’un lieu tranquille, éloigné de toute cette violence.

Leur fuite prit des mois, si ce n’est pas des années, parcouru d’embuches et d’événements tout aussi tendre que sévère, tranquillement Nordalh et Malena tombèrent amoureux. Ils trouvèrent même un petit coin de paradis tranquille, dans un petit village paisible loin des terres froide et ensanglanté qu’il avait connu. La vie parfaite non ? Eh bien vint le miracle dans cette vie merveilleuse et durement gagné. Un enfant ! Une petite fille du nom de Solvi. Mignon n’est-ce pas ?

Notre colosse vivait le parfait bonheur, il avait rouvert une petite forge, reprenant le marteau au lieu des armes, vivant bien, sans surplus, pouvant combler les besoins de sa ravissante femme et de sa mignonne petite fille sans se soucier de rien. Laissant parfois un regard bien menaçant aux petits villageois s’approchant un peu trop de sa fille, surtout Ervest, le fils du maire de son village.

Malheureusement, comme vous vous en douté, ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas des milliers d’enfants. Malena tomba enceinte une seconde fois, cette fois-ci de jumeaux. Tristement de ce monde, la technologie et la magie inexistante, elle succombant après une longue période à tenter de laisser la vie à deux êtres. Ce triste jour, les trois périrent dans les bras d’un père au cœur déchiré. Ne lui laissant que les souvenirs d’un jour heureux, sa douce Solvi.

La vie suivit son cours, Solvi grandit, atteignant rapidement l’âge de la majorité, Nordalh, à jamais blessé de la perte de sa femme, enterra toute émotion pour se concentré sur le bonheur le plus important, celui de sa fille. Comme toute magnifique jeune femme, elle se maria un bon jour… Avec le petit morveux Ervest… Bref ! Quoi qu’il en était, Nordalh vieillissait lentement mais en santé exemplaire, secrètement ravagé par la perte de la chose qui lui avait offert une si belle vie, Malena.

Eh puis un jour, une grande nouvelle arriva à la porte du vieux borgne, une nouvelle vie allait remplir la famille Svent ! Solvi enceinte, le colosse se mit à bricoler toutes sortent d’accessoire et de jeu pour le fameux jour de l’arrivé de son petit enfant !

Un bon jour, le soleil frappait de plein feu, le vent venait chatouiller la peau, laissant un air frais à respirer. Nordalh se présenta à la résidence de sa fille, fredonnant de vieilles chansons d’une vie du passé. Alors qu’il arriva pour cogner à la porte, c’est l’immense flaque de sang qu’il l’alerta, le bonhomme fracassa la porte entre-ouverte, se précipitant à toute vitesse à l’intérieur, apercevant le corps de son gendre au sol. Il releva l’œil vers une silhouette qui venait tout juste d’éventrer la seule chose la plus précieuse qui lui restait… Solvi. Son regard supportait lourdement celui de sa fille qui lui souriait tristement alors que la vie la quittait, tentant de caché sa propre peur face à la mort.

- Ça va aller papa…Ça va… A…

La lame se retira de son ventre, la laissant tomber au sol, retirant deux vies. Nordalh fixa l’assassin, pour simplement reconnaitre un vieillard, encore plus vieux que lui. Un homme qu’il avait oublié d’une ancienne vie… Son ancien chef des Corbeaux.

Le fragile vieillard regarda Nordalh en souriant.

- Tu ne croyais quand même pas t’en tiré ? N’est-ce pas ?

Je vous laisse imaginer la suite, même désarmés, ce fût les dernières paroles de cet homme et ces derniers instants furent très douloureux…

Et c’est à ce moment précis, que la vie devint tout le contraire… Notre bonhomme changeant du marteau aux armes et devint une nouvelle fois mercenaire. Espérant que ce soit un contrat qui lui retirerait sa vie. Malheureusement pour lui, c’était de cracher sur l’honneur de ses défunts de se laisser mourir.

Un an passa, à accomplir des contrats, plus dangereux les uns que les autres et pourtant Nordalh ne tombait pas, comme si à chaque fois que sa vie était en jeu, il devenait plus fort, plus apte, plus brutal. Un bon jour, alors qu’il fouilla un tableau de requêtes, un drôle d’évènement lui arriva. Alors que l’homme pensait finalement que c’était son temps, qu’il retrouverait sa femme et sa fille, il fut amené dans ce monde, tombant à l’entrée de cette forteresse, Portalia.

La suite est plutôt logique, après avoir fait connaissance avec ce nouveau monde, il n’y avait qu’une chose de logique pour notre colosse. Réaliser les activités les plus dangereuses pour en mourir, devenir aventurier.

Nordalh est immense pour un humain, une vraie montagne. Si ce n’est pas par sa grandeur qu’il vous intimide, alors ce sera son regard bleuté. Un regard glacial et sévère qui peut geler la plus terrifiante des bêtes. Si ce n’est pas assez, alors peut-être ce sera son corps forgé par le dur travail physique et les combats, d’une génétique hors norme, sa musculature est proportionnel à son poids et sa grandeur, en plus du bonus d’avoir travaillé physiquement toute sa vie. Malgré sa forme imposante et une santé légendaire, il n’est pas sans dire que Nordalh est d’un certain âge. De ce fait sa barbe et sa chevelure mi-longue en sont le reflet, blanc comme neige. Sa mâchoire et les traits de son visage sont terrible sévère et carré, rapidement, il semble continuellement avoir cet air inquisiteur de marbre, sans même le vouloir. Évidemment, son corps est quelque peu meurtri par diverse batailles et accidents ici et là de travail. Ses mains sont si grandes qu’elles peuvent pratiquement recouvrir la tête d’un enfant. Il évident à l’œil, que cet homme reflète son âge, certes, mais surtout un passé trouble.

Toutefois ne vous laissez pas tromper par ces airs de glacier destructeur de bateau. En faites, malgré que très dur d’approche, Nordalh est un être foncièrement bon. Un peu salit par les expériences sanglantes du passé, il fera toujours le bien avant le mal, quoi que quelques tapes sur la gueule ne sont jamais quelque chose de déplaisant pour lui. Nordalh est un homme de peu de mot, par contre, une bonne âme pourrait se voir la chance de le faire parler amplement. Évidemment, il est très fragile en ce qui concerne les femmes, ayant perdu les deux êtres les plus cher à ses... son œil ? Il semble avoir un côté fort protecteur envers l’agente féminine, comme à l’opposé, se trouva très exigeant et sévère envers un homme. Comme tout homme de sa génération, il peut parfois sembler… Très, excessivement obstiné. Ayant par moment les idées arrêter, il ne faut pas s’illusionner que son ignorance est de l’arrogance ou de l’indécence, mais bien les idées arrêté d’un homme en ayant trop vécu.

Salut salut ! Super concept, je suis vraiment impressionné. Je suis un vieux de la vieille, claiiiiiirement très rouillé qui tente de se retremper dans le monde du role play. J’aime bien écrire pour évacuer le stress de la vie ;p il faut me pardonner si j’ai tendance à être un peu plus sombre dans mon écriture. Je suis toutefois très sociable et facile à vivre, il ne faut pas se gêner ! Au plaisir de jouer avec vous et de faire votre connaissance à tous.

By the way, l’humour dans les textes 10/10