Je devais bien avouer que je ne m’attendais pas vraiment à effectuer ce genre de mission pour passer au Rang Argent. Après tout, j’imaginais plus une mission épique contre des nouvelles créatures démoniaques ou autres vous voient ? Un espace dédié un peu comme le colisée où nos talents seraient mis à l’épreuve en tant qu’Aventurier. Bref, un truc qui fait place à l’action et où il fait bon dans mettre plein les mirettes en mode je suis fait pour passer de rang ! Pour finir, ce n’était pas du tout le cas ici.

On m’avait mandaté à la guilde. J’y étais aller. Karter et ses remarques hautes en couleurs venaient bien sûr avec moi me collant aux basques.

On va montrer de quel bois on se chauffe ! Les créatures démoniaques n’ont qu’à bien se tenir !

Je le regarde haussant les sourcils.

De quel bois je me chauffe surtout, parce que tu fais pas grand-chose de ton côté le vieux.

Tu rigoles gamin ?! Je suis ton phare dans la nuit noire ! Je repère les choses pour toi à l’avance. Je suis grave utile en vrai. Je dois remercier la lapine sexy pour ça d’ailleurs. On n’y avait jamais penser à l’éventualité d’user de mes compétences de fantôme avant qu’elle n’en fasse mention.

Je souriais me rappelant d’Harmonie. C’est vrai que cette jeune femme avait de la ressource à n’en pas douter.

Et puis bon cette mission à été un sacré plaisir pour mes mirettes ~

Et voilà, la discussion repartait dans un sens à la con. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s‘empêcher de faire le gros lourd. Par moment c’était des plus fatiguant. Je me demandais même comment je faisais pour le supporter, mais je crois que c’était devenu une habitude. Mon cerveau l’ignorait souvent dans ses moments là où il perdait pied et qu’il partait en vrille.

Bref, on arrivait finalement à la guilde et un homme vint à ma rencontre afin de nous briefer. Enfin, il ne me dit rien sur le coup et se contenta de me demander de le suivre. Me voyant perplexe il me fit juste savoir que c’était pour mon passage de rang. Je restais méfiant mais le suivais donc. La réceptionniste à côté avait hoché la tête dans ma direction pour me signifier qu’il disait la vérité. On se rendit jusque dans la périphérie de Portalia et on s’arrêtais devant des grandes grilles en fer très stylisées baroques. Je regardais l’homme face à moi et finit par parler.

Où sommes nous et que suis-je censé faire ? Parce que là j’avoue que c’est loin d’être clair…

Ah oui c’est vrai je t’ai pas encore expliqué la mission. Excuse-moi j’ai la tête un peu ailleurs aujourd’hui. Alors ta mission pour passer de Rang argent est toute simple. Il va falloir passer ses grilles et tu devrais remettre à niveau ce qu’il se trouve derrière. Il s’agit d’un parc naturel en très mauvais état. C’est un lieu où beaucoup de mondes est censé venir de base, les enfants de l’orphelinat, les retraités, bref toute une populace qui vient se dégourdir les jambes. Mais comme l’état du parc est devenu déplorable il faudrait réparer ce qu’il y a à réparer et tailler ce qu’il faut, voir même replanter ou rassembler les vieilles branches et feuilles à jeter. Bref, rendre le parc de nouveau praticable pour éviter les accidents.

Je le regardais totalement interdit face à cette annonce qui était tout sauf un truc auquel je m’attendais. Je pensais clairement à du combat, et j’allais me battre contre des vieilles branches…

C’est nul…tu vas faire un boulot de gonzesse en fait. Ils ont pas une mission digne d’un homme que tu te tapes cette corvée ingrate ?

Je le regardais rageusement et me retournais vers l’homme.

Très bien, et j’ai des outils mis à disposition ou de la main d’œuvre ou c’est juste moi et mes petites mains ?

Bonne question. Tu vas devoir te charger de ça tout seul. Tu n’as le droit qu’à aucune aide. Mais on a mis tout un sac d’outil à ta disposition, une brouette et d’autres trucs de jardinages. Tu as tout ce qu’il te faut pour remettre ce parc en état.

J’hochais la tête et l’homme ne demanda pas son reste retournant à la guilde. Il était temps de voir la misère, non ?

J’ouvrais finalement les grilles et entrais dans le fameux parc qui n’était plus en état d’accueillir qui que ce soit. A peine entré j’avais des ronces qui m’agressais au niveau du pantalon me faisant des trous dedans…Un tout nouveau pantalon…Je me pinçais l’arête du nez, prenait le temps de respirer pour finalement prendre le temps de regarder tout autour de moi à quel point c’était la misère…Et je crois que le mot n’était clairement pas assez fort. Il y avait de tout partout…

On avait pleins de rosiers qui avaient pris un peu de trop de place qu’il fallait tailler de toute urgence. D’innombrables branches au sol qui vous emmêlaient facilement les pieds. Plus je regardais les environs plus je me posais des questions. Quelqu’un avait-il déjà été mandaté pour prendre soin de ce parc ? Parce que ça n’en avait clairement pas l’air. Il semblait à l’abandon. Tel un taudis. Je voyais qu’il y avait pas mal de morceaux de pierres à terre aussi. Des statues parcourant le parc avaient été érodés par le temps et avait fini par tomber en morceau. Un carnage le temps…

Sur le fond du parc il y avait de grandes haies de tuya ou un truc s’en rapprochant. Mais c’était une fois de plus mal taillé. C’était censé former un chemin au bout duquel on voyait un square qui semblait des plus mal en point. Y avait deux trois trucs à faire dessus pour qu’il ait meilleure mine. C’était certain. J’ai vu également juste à côté de moi qu’il y avait une fontaine en plutôt bon état. C’était la seule qui ne semblait pas trop mal en point. Il fallait surtout lui mettre un bon gros coup de chiffon et peut-être d’une sorte de raclette pour enlever le lichen qui commençaient à s’y accrocher avec vigueur.

Je regardais pour voir où était finalement les outils que j’avais à ma disposition. J’aperçu finalement la brouette et les sacs d’outils. Je m’y dirigeais tandis que Karter restait perplexe.

Tu vas quand même pas t’abaisser à ça, si ? C’est n’importe quoi !

Je respire lentement, prenant le temps d’inspirer et d’expirer plusieurs moi pour garder mon calme et lui répondre poliment.

Être aventurier c’est être capable de s’adapter à toute éventualité. Ce genre de mission est fait pour tester notre détermination à évoluer. Ne pas le faire prouverait seulement que je suis un gamin capricieux qui ne veut pas de tâches ingrates. Mais tout le monde doit en faire, donc je vais le faire si. Et je vais faire en sorte que ce soit bien fait pour que les gens puissent de nouveau profiter de ce parc. Cette mission n’est pas juste pour moi, mais pour le bien être des habitants de Portalia aussi. Je vais donc m’en accommoder.

Il rigole.

C’est n’importe quoi. En quoi ça va prouver que tu veux devenir plus fort de planter des fleurs et de rassembler des feuilles mortes ? Tu seras juste une bonne femme d’extérieure ouais…

Je soupire et identifies le premier outil que j’allais utiliser. J’avais besoin de gants et d’un grattoir. Je trouvais ce que je voulais et enlevais donc ma cape et ma première couche de vêtement pour me retrouver en T-shirt. Les prochaines heures allaient se révéler longues et éreintantes donc pas le temps de lambiner. Je préparais également un seau que je remplissais d’eau, pris un peu de liquide nettoyant le rajoutant à l’eau ainsi qu’une éponge. Puis je m’attaquais avec détermination au nettoyer de la fontaine. Je grattais tout le lichen et une fois celui-ci enlevé en totalité, je passais un coup d’éponge sur l’ensemble du marbre afin de lui redonner sa couleur blanche d’antan. Bon ça restait plus beige que blanc, mais c’était déjà bien mieux. J’enlevais aussi toutes les algues qui avaient commencés à se former dans le bassin de la fontaine.

C’était déjà une bonne chose de faite.

Je soupire totalement blasé par Karter qui continuait de me les briser menus…

Stop ! J’en ai marre de toi, ok ?! Tu me saoules ! Tu n’es qu’un gros con, machiste et pervers. Ne faut pas t’étonner si tu as fini par être enfermé dans ce putain d’anneau ! Tu ne sais rien de la vie, tu ne t’intéresses à rien d’autres qu’aux filles bien roulées en petite tenue, aux boissons et aux combats épiques. La vie ça ne se résume pas à ça.

J’avais un peu pété un câble là. J’étais en train de rattrouper toutes les branches d’arbres morts dans la brouette afin de faire en sorte que le sol soit de nouveau visible vous voyez ? Je rassemblais également les feuilles mortes, bref, tout ce qui traînait sur les différents sentiers du par cet qu’il fallait jeter ailleurs pour le rendre de nouveau plus praticable. Karter fut assez surpris de ma réaction plus forte que d’habitude.

Le jardinage est loin d’être quelque chose qui doit être faire par un genre en particulier. Homme ou femme, l’un comme l’autre on leur place dans cet endroit. Il n’y a PAS de différence entre un homme et une femme on peut accomplir les mêmes choses. Il ne devrait pas y avoir de différence. Chacun fait ce dont il a envie.

Karter continuait de ne rien dire puis eut semble-t-il une lueur de génie. Pour une fois, il comprend ce qu’il y a derrière.

J’ai touché un point sensible, c’est ça ? Tu veux m’en parler gamin ?

Je soupirais tandis que je continuais ma besogne avec les branches et les feuilles mortes. Je fis plusieurs aller et retours avec la brouette à l’extérieur du parc. Je réfléchissais à si je devais ou non en parler à Karter. Cela étant, je me dis que pourquoi pas après tout. Cela lui mettrait peut-être un peu plus de plomb dans le crâne.

Tu te rappelles de mon oncle ? Celui avec qui je parlais la langue des signes ?

Il hoche simplement la tête. Il avait peut-être peur que je n’en disse pas plus s’il ouvrait la bouche alors je continuais. Je profitais du silence qu’il m’accordait. C’était si rare qu’il ferme sa gueule…

C’était quelqu’un de bien. Il était gentil, et bienveillant. Je pense qu’il est bien le seul membre de ma famille qui éprouvait de l’amour familial pour moi. Il a toujours été mis de côté à cause de son handicap. Personne n’essayait de le comprendre ou essayait d’apprendre sa langue pour discuter avec lui. Il paraissait bien souvent très seul. Il était loin d’être bête et un jour j’ai fini par aller vers lui en ayant marre de le laisser de côté. Je lui fis savoir que je voulais apprendre sa langue pour parler avec lui. Je lui fis part à l’écris et il sourit avant qu’on commence à pratiquer sa langue. Pas évident vu qu’on dialoguait à la fois par écris et par les gestes. Mais on se débrouillait.

Il se permit un commentaire.

Tu sembles énormément attacher à lui, gamin.

J’étais attaché à lui. Il est mort comme tout le reste de ma famille dans le siège de ma ville forteresse.

J’hausses les épaules.

Bon ça va pas se faire tout seul. Je dois continuer, j’ai encore pas mal de taff.

Désolé j’ai peut-être loupé un épisode, mais qu’est ce que ça à voir avec le jardinage ?

C’était l’activité qu’il avait choisi d’exercer. Il rendait le jardin de la propriété de mes parents plus beaux que jamais. Il ne pouvait pas combattre avec son handicap et il avait donc finit par trouver autre chose à faire et c’était pris d’une passion pour le jardinage, et je l’aidais quand je le pouvais et que mes parents ne regardaient pas ou n’était pas à la maison. J’ai quelques notions on va dire. Mais je suis loin d’être un expert. J’aime bien je trouve que cela détend tout en permettant de se dépenser et ça change du combat.

Karter me regarde, il semble avec un nouvel œil. Il finit par se masser la nuque avec un air gêné.

Excuse-moi gamin, je n’ai pas été très respectueux par rapport au jardinage. Tu as raison homme ou femme du moment qu’on aime on devrait pas avoir à se justifier.

Je le regarde plutôt surpris qu’il s’excuse. Ce n’était clairement pas le genre de chose qu’il faisait souvent…Il se rendit bien compte de mon regard et croisait les bras en détournant le regard.

Ouais bon je le répéterais pas donc tant pis si t’as pas entendu. Faut pas pousser…

Je souris sincèrement pour une fois grâce à Karter une autre chose qui n’arrivait pas souvent. Comme quoi parfois quand on lui mettait le nez dans son caca il était capable d’une lueur de maturité. Fallait pas que ça dure trop longtemps, mais c’était déjà mieux que rien.

J’avais bien passé une bonne heure déjà entre la fontaine et le dégagement des sentiers et ramassage des branches et feuilles mortes. J’avais même pris le temps de faire les mauvaises herbes étant invasives afin d’éviter d’avoir trop de ronces et de chardons dans le coin. Si des enfants de l’orphelinat étaient censé gambader ici, autant s’assurer qu’il n’y ait pas trop de plantes potentiellement blessantes. Après tout, les ronces comme les chardons ça piquent et en plus de ça s’ils sont allergiques ça peut entraîner une réaction des plus cools avec des clopes ou ce genre de chose. On va donc éviter…Après tout, sûrement que ça allait se savoir que c’était mo qui remettait à jour le parc donc autant que je ne nuire pas à ma réputation en n’oubliant pas de faire des trucs à mon passage.

Je m’attaquais à présent aux diverses cultures du parc. Enfin ça se résumait aux rosiers et à la haie de tuya. Je pris le temps de tout tailler afin que cela soit de nouveau bien cadré et que ça ne dépasse plus depuis l’entrée dans le parc. Je prenais soin de chaque plant avec bienveillance. On voyait que j’appréciais jardiner. Je n’avais jamais fait autant de chose certes, mais avec mon oncle on avait fait nombres de choses et je me rendais compte que j’avais encore certains automatismes de cette époque. Cela me manquait ces journées ensoleillées, où l’on passait notre après-midi à jardiner pendant que les parents étaient au château ou ailleurs pour je ne sais qu’elle mission.

Parfois, je me demandais ce qu’aurait été ma vie, si j’avais suivi le chemin de celle de mon oncle et pas celle de mes parents. Mais, je n’en avais aucune idée et mes parents ne l’auraient jamais accepté. Déjà qu’ils me laissaient le côtoyer c’était déjà. Ils me disaient qu’il avait une mauvaise influence sur moi et que je négligeais beaucoup trop mon entraînement au profit de son art à lui qui ne servirait à rien disaient-ils. Pourtant c’est bien grâce à ce magnifique jardin que la majorité des invités de mes parents repartaient toujours très satisfaits. Le jardin les émerveillait toujours, c’était un peu le lieu de la maison par lequel chaque invité passait. Le lieu incontournable. Mes parents avaient été si ingrats…

Je n’avais rien fait d’exceptionnel au niveau du taillage. Pas de forme alambiquée ou autre. Juste du rafraîchissement. Je n’avais pas encore bien la main pour faire des formes stylisées. Je préfère éviter de tailler dans le tas et que ça fasse moche. Par la suite, je repris la brouette et enlevais les morceaux de statues de toutes parts. Et je défonçais le reste rendant les pylônes sur lesquels elles étaient de nouveaux plats plutôt qu’avec un bout de machin dessus non identifié à moitié cassé. C’était clairement de l’aplanissement dans tous les angles.

Je préférais faire propre et pas original plutôt que de faire des trucs bien plus stylisé et que je me chie dessus car je fais n’importe quoi.

Tu ne ménages pas tes efforts gamin. Je suis sûr qu’en plus si une jolie femme passait par là et te voyait te démené comme un diable tout en sueur ça lui donnerait des chaleurs ~ dit-il en rigolant.

Je pris le temps de faire une pause, m’appuyant sur la masse que j’utilisais pour finir de défoncer les statues et aplanir les pylônes.

Faudra vraiment que tu m’expliques d’où te vient toute cette frustration sexuelle. Tu l’as jamais fait et ta condition de fantôme rend la chose encore pire ou bien ?

Je le regardais perplexe tandis qu’il ne dit mot. Il se détourna juste en mode je n’ai pas entendu ce que t’as dit. Naaaannn vraiment ? Qui ne dit mot consent après tout, non ?

Tu l’as jamais fait ? Je comprends mieux…

La ferme gamin ! C’est simplement parce que j’avais trop de choix du coup, le temps que je me décide sur la gonzesse en question j’ai été emprisonné. C’est tout rien de plus.

Nan mais question de choix faut arrêter tu dois avoir dans les quarante voir cinquante piges vieux. Comment tu peux ne jamais l’avoir fait avec ta grande gueule ?

Tu veux pas que je parles mal de sujet qui te tienne à cœur et qui sont sensibles alors merci d’en faire autant pour moi gamin !

Je mis les mains en l’air en signe de reddition et reprenais ma basse besogne d’aplanissement des pylônes. Comme quoi y a vraiment des choses surprenantes. Mais je me demande bien pourquoi il en est là à présent. Je voulais savoir ce qui l’avait emprisonné là mais je me demandais tout ce qu’il ne me disait pas. Je ne savais finalement que très peu de choses sur lui…

Le silence continuait de filer. C’était bien la première fois que Karter était aussi silencieux. Il semblait réfléchir et ce n’était pas courant qu’il soit aussi songeur. Mais bon après tout, ce n’était pas mon problème et ça m’arrangeait qu’il ferme sa grande bouche de temps à autres. Bon j’avais pas mal ratissé les différentes tâches à faire dans ce parc. La seule chose qu’il restait potentiellement à s’occuper c’était le square.

Celui-ci était dans un mauvais été mais c’était clairement réparable. C’étaient surtout certaines branches du square qui n’étaient plus reliées à rien. Je vérifiais ce que j’avais dans mon sac pouvant m’aidé à réparer ça afin que le parc retrouve une meilleure tête de partout. C’était un peu dommage de laisser juste le square en mauvais état, non ? Je réfléchissais n’ayant pas grand-chose d’intéressant dans mes sacs. Mais je vis du lierre à foison sur toute la partie nord du square. J’allais donc découper de grandes lianes de lierres avec un sécateur afin de m’en servir par la suite.

Une fois fait, j’enroulais le lierre aux barres métalliques du square qui étaient dessouder de la pierre. J’essayais d’enrouler la barre plus la pierre pour faciliter davantage la prise du lierre. Celui-ci était assez solide mais je me permis tout de même quelques accroches supplémentaires entre les barres et la pierre. Quelques clous par-ci et quelques autres par là afin que cela tienne mieux. Ce n’était pas un travail d’orfèvre loin de là, mais ça tenait et le square ressemblait de nouveau à quelque chose. Cela permettrait aux gens de venir s’asseoir à l’intérieur et d’être à l’abri de la pluie si jamais il se décidait à pleuvoir durant le temps qu’il passerait dans cet endroit.

Je finissais avec un coup de balais sur les divers sentiers de graviers afin d’enlever les derniers détritus un peu plus petits. J’essuyais un peu la sueur de mon front d’un coup de poignet et soufflais de nouveau tandis que je m’appuyais sur mon balai cette fois.

Eh bien gamin, t’as bien bossé ! Tu mérites une bonne petite bière bien fraîche selon moi.

Je souris amuser.

J’avoue que je suis assez content du rendu. Le parc n’a rien d’exceptionnel ou de fantaisiste mais il est de nouveau en bon état et propre. J’ai respecté la mission. Et je ne suis clairement pas contre d’aller boire un verre pour fêter cette fin de mission. Je pense que je ne vais pas mettre longtemps à m’endormir non plus ce soir…

Karter rigole à son tour.

J’avoue que depuis le temps que tu y es, la fatigue doit bien se faire ressentir à présent.

Je m’étirais et remballais les divers outils mettant le tout dans la brouette et refermant le parc après avoir revêtit de nouveau mes habits que j’avais déposés. Je souriais en m’éloignant de l’aire naturelle et rentrait à la guilde leur redonner tout leur matos me disant que le laisser là-bas ce n’était peut-être quand même pas très indiqué. Par la suite, j’allais boire deux trois chopines bien méritées à l’une des tavernes du coin. Puis commençant à bailler à m’en décrocher la mâchoire, je finis par rentrer dans mon petit appartement de fortune pour me pieuter. Une journée décidément bien remplie.

Je réfléchissais bien quelques minutes a tout ce que l’on s’était dit avec Karter et me promis d’essayer d’en savoir plus sur lui et de l’aider à se défaire de cet anneau. Mais il me fallait avant ça être sûr que je n’allais pas libérer le plus grand fléau du monde. Sait on jamais quand même. Cela ferait mauvais genre…