Le Dragon Endormit ~ PV Efi

Debout sur le port, le blond observait le balais des navires, et les mouvements de l'eau d'un air absent. La journée commençait à peine, mais pourtant le port était déjà bien réveillé, laissant les pêcheurs apporter leur prise de la nuit. Les âmes s'agitaient, et les commerces s'apprêtaient à ouvrir leur porte alors que les gardes dispersaient les derniers alcooliques qui trainaient encore dans la zone. L'ambiance était particulière, drastiquement différente de ce que l'ancien général avait toujours connu dans le royaume qui l'avait vu naitre, grandir, puis s'élever. Ou plutôt dans la grande cité. Etais-ce donc ainsi que se passait la vie, dans les petits villages qui bordaient la mer fermé, qui était la source des grand conflit qui les avait toujours opposé à Eskain ?

- Journal du jour ! Qui veux le journal du jour ! 1 Gil le journal du jour !

Ce fut les paroles du crieur qui finit par le tirer de ses songes. Le blond posa le regard sur l'enfant qui agitait un journal tout en essayant d'attirer le client. Une jeune âme qui eut directement un sourire heureux lorsqu'il aperçut le noble. Timoléon était en effet un client habituel. Il ne dérogea d'ailleurs pas à la coutume, finissant par se mettre en mouvement pour aller récupérer le journal du jour, offrant à l'enfant deux Gils. Un pour le journal, l'autre pour les poches du jeune crieur. Après ça, il reprit sa route, allant rejoindre la boulangerie pour récupérer de quoi faire un petit déjeuné avant de finir par rentrer.

La routine était habituel. Bien qu'il trainait un peu plus chaque jour sur les quais. Le blond prit le temps de faire le café, installant la table. Puis servit sa tasse avant de servir celle de Magdalena lorsqu'elle finirait par descendre à son tour. Il prit le temps de lire le journal, découvrant une nouvelle fois qu'aucun article ne faisait mention des fanatiques qu'il avait contribué à capturer. Prévisible il faut dire, les affaires de l'église restaient à l'église.
C'est après ce début de matinée qu'il avait finit par remplir la gamelle de son chien, avant de se rendre dans le hangar, laissant la rousse s'occuper en cuisine, et le jeune chiot à sa charge. Aujourd'hui était certes un jour de repos, un de ses jours en suspend alors qu'il était en plein milieu d'un changement de division, ce ne serait pas pour autant un jour sans entrainement.

Timoléon ouvrit en grand les portes du hangar, laissant la lumière du jour s'engouffrer à l'intérieur. Puis, lorsqu'il finit de bloquer les portes, il se dirigea vers les câbles sur le côté, pour venir les tirer avec une facilité déconcertante, afin d'ouvrir les fenêtres du toit. Ainsi il laissa l'air circuler plus facilement. Lorsque tout ça fut fait, il déplaça son cheval mécanique pour le placer à côté des grandes portes du hangar, puis récupéra ses mannequins d'entrainement, prenant les plus solide, qu'il installa donc dans la partie avant du hangar, laissant le fond du bâtiment à Némésis qui semblait dormir paisiblement.
Puis il termina en sortant de l'un des coffres, une épée d'entrainement et un bouclier, qu'il posa à côté de l'un des mannequins avant de se rendre compte qu'il avait oublié de prendre une serviette et de quoi boire. Timoléon hésita un instant. Puis finit par passer la petite porte sur le côté du hangar pour retourner à l'intérieur histoire d'aller chercher tout ça.

Et ce fut précisément lorsqu'il revint sur ses pas, après avoir récupéré ce qu'il lui manquait, qu'il se rendit compte qu'une âme se montrait un peu trop curieuse au sujet du grand dragon mécanique...

- Je vous déconseille de le toucher. Sa propriétaire n'apprécie pas que l'on vienne mettre les mains dessus.

Oh il alla droit au but. Peut-être un peu trop confiant sur le fait qu'avec son rang il ne craignait pas grand chose...

La première chose qu'il pensa, lorsqu'il posa les yeux sur la silhouette qui tentait d'être la plus petites possible, était qu'il n'avait encore jamais croisé cette race en particulier. Silencieux donc, il l'observa reculer avec grande précaution, alors qu'il haussait un sourcil. De quoi avait-il ou elle, peur ? Ce fut seulement lorsqu'elle finit par chuchoter qu'il comprit la situation. Némésis. Elle croyait qu'il s'agissait d'une véritable bête endormit ?
Timoléon retint un soupire avant d'attraper une corde qui pendant contre le mur à côté de son emplacement et la tira. Un déclique ce entendre dans le hangar avant que les rangés de lampe à essence situé sur le plafond du lieu ne viennent à s'allumer une à une, commençant par celle proche des grandes portes ouvertes. Le Hangar s'éclaira donc au fur et à mesure des rangés et des claquements, jusqu'à finir par éclairer l'entièreté de la zone, et d'ainsi dévoiler entièrement Némésis et son côté mécanique.

- Je me suis absenté un instant pour aller chercher de quoi boire.

Il finit par entrer entièrement dans le hangar, posant son pichet d'eau et sa serviette sur un tabouret, puis se tourna pour faire face à l'étrangère, avant de croiser les bras, son agacement faisant à présent place à la curiosité.

- Quand à "l'animal", il s'agit d'un Pied Lourd. Un dragon Mécanique. En l'état il n'a rien de dangereux mais il peut potentiellement le devenir lorsque sa pilote vient en prendre les commandes.

Pilote qui donc, s'occupait actuellement en cuisine, profitant d'un jour de repos bien mérité après les dernières péripéties. Timoléon posa d'ailleurs le regard sur Némésis, réalisant en passant qu'effectivement, pour quelqu'un qui n'y connaissait rien, il pouvait facilement passer par un véritable monstre endormit.

- Il s'appel Némésis, c'est une création venant d'un peuple vivant dans le fond des abysses de Neptunia. Il est vrai qu'il peut-être impressionnant lorsque l'on ne s'y attend pas. Mais il l'est encore plus en fonctionnement. - Il finit par reposer les yeux sur l'inconnue - Ceci dit, il est assez connu dans le coin. Vous êtes nouvelles sur Portalia ?

Oui bon, il avait tapé assez large avec sa question. Puisque bon, au vue de la taille de la cité et du nombre d'habitant, il y avait forcément des anciens qui n'avaient pas vraiment connaissance de l'existence du Pied Lourd. Mais puisque la Dame des abysses faisaient régulièrement les trajets avec la machine, entre le port et le centre-ville... Et que surtout, ces engins restaient assez rare dans la cité, il n'était pas certains que ces gens aient put échapper à la rumeur d'une telle présence.
Alors pour lui, c'était ce qu'il y avait de plus logique. Qu'elle soit nouvelle ici.