Soirée de repos ~ PV Dan

C'est lorsque la soirée fut à son paroxysme, que le berger avait finit par s'engouffrer dans la Golden Street. Déambulant au milieu de cette foule qui c'était donné rendez-vous pour profiter de cette fin de journée, il laissait glisser son regard pourpre sur les noms des bars qui défilaient au rythme de ses pas. Le loup avait envie de se prendre quelques boissons, mais pourtant, pour le moment rien ne lui faisait spécialement envie. Se fondant au milieu de la population, faisait partie des habitués de ce genre de soirée dans la zone, il finit par stopper ses pas devant le Rex, observant un instant l'enseigne avant de regarder les gens qui y entrer alors qu'une douce clameur s'échappait des lieux.

- ... Nan, pas s'soir.

Le Rex était probablement le commerce qui l'accueillait le plus souvent lorsqu'il sortait. Soit environs deux à trois fois dans la semaine, en fonction de ses envies et de son agenda aussi. Mais ce soir, non. Malgré la musique entrainante et la bonne ambiance qui s'en dégageait, il se rendit compte que c'était de nouveauté qu'il avait envie. D'essayer de nouvelle chose.

L'homme reprit donc sa route, venant mettre sa capuche par dessus se tête alors qu'il sentait que l'heure du changement de peau approchait. Reprenant ainsi sa recherche il finit par s'arrêter devant une enseigne qui ne lui disait rien. Enfin si. Il l'avait déjà vue, mais il n'avait pas encore prit le temps d'y mettre les pieds. Rocket's Bar & Weaponry. De mémoire, il lui semblait que cela faisait déjà deux ou trois mois qu'il était ici d'ailleurs.
Lorsque Gévaudan se remit en marche, ce fut sous sa forme loup. Décrochant quelques regards incrédule de passant qui n'avait pas vue le changement. Il rejoignit ainsi l'entré du bar, et pénétra à l'intérieur sans aucune hésitation, finalement bien décidé à venir poser ses fesses dans ce lieu, pour le reste de la soirée si l'ambiance et la boisson lui plaisait.

Le grand loup décida de rejoindre le comptoir pour s'installer sur l'un des grands tabourets. Tant qu'à être seul, autant voir pour rencontrer le barman non ? Histoire d'en apprendre un peu plus sur le lieu, et de se faire un meilleur avis. Et puis, peut-être qu'avec un peu de chance il récupérerait quelques infos qui intéresserait l'Eglise. ça lui était déjà arrivé d'ailleurs. De tester un bar qui c'était avéré être une couverture pour quelques Dark Souls.

- Salut l'ami. - Il accompagna ses mots lâché d'une voix rauque et sépulcrale, par un geste de la main, puis posa les yeux sur l'homme - Sers moi s'que t'as d'mieux.

Et une fois sa commande posé, il vint à faire retomber sa capuche, laissant ses oreilles se redresser sur le haut de sa tête, alors qu'il prenait le temps d'observer les lieux d'un œil curieux... Tout en gardant évidement cet éternel sourire qui ne quittait que rarement ses babines...

Oh bien sûr qu'il avait vue le mouvement de recule. Même s'il n'avait pas prit la chose très au sérieux. Qui aurait l'idée saugrenue de tenter de blesser ou d'assassiner en plein milieu de son bar ? Surtout que bon. Gévaudan ne se considérait pas comme faible. Bien qu'il ait tendance à sous-estimer les gens qu'il rencontrait la plupart du temps. M'enfin.
Il avait donc passé sa commande et le barman c'était rapidement mit en mouvement, après l'avoir salué tout en le mettant en garde sur la boisson en question. Voila qui venait à titiller un peu plus sa curiosité. Alors il attendit tranquillement, chantonnant l'air de la musique qui passait à ce moment là, venant à se retourner, se retournant dos au comptoir pour regarder le chanteur qui se produisait.

Puis le barman finit par lui filer la boisson. Le loup attrapa le verre avant de le lever, accompagné par un mouvement de tête pour le remercier, avant de venir regarder la couleur du breuvage, pour ensuite venir en humer les flagrances qui s'en émanaient. Sans vraiment rien reconnaitre, tant son odorat s'en retrouvait saturait d'information. Mais soit. ça ne l'empêchait pas de continuer de tenter, chaque fois qu'il tentait une nouvelle boisson.
Le loup vint donc à boire le cocktail par la suite, tant en laissant son esprit divaguer un instant au rythme de la musique... Avant de finir par se sentir plus lourd, et surtout en se retrouvant avec la vision bouché par quelque chose qui venait de lui retomber dessus. Gévaudan posant le verre sur le comptoir avant de passer une main griffue pour remonter un peu tout ça... Et se rendre qu'il s'agissait d'une toison de mouton. C'était donc ça l'effet wow ? Un breuvage qui était donc capable de revêtir une toison de mouton sur un loup ? Autant dire que cela le fit éclater de rire - un rire enroué- alors qu'il se remettait correctement sur son tabouret de bar.

- C'est ça l'effet wow d'ton cocktail ? Hahahaha ! T'crois qu'j'vais pouvoir passer inaperçu avec ça, au milieu d'un troupeau ? ~

Non. La réponse était clairement non, et le loup en était clairement conscient. Mais lui qui s'amusait à jouer avec les préjugés, les expressions et les contes parfois...

- Dis moi, comment t'arrives à avoir s'genre d'effet avec ta boisson ?

et évidement, la curiosité qui animait le maudit, reprit le dessus....

Gévaudan laissa échapper de nouveau son rire enroué lorsque le barman lui expliqua que la fourrure de mouton ne devrait pas rester bien longtemps, avant de lui parler d'un client qui avait eut un effet des plus gênant. Ah ça. Il voulait bien le croire que ça avait été la galère, lui s'imaginant bien l'odeur avant de voir le temps de nettoyage.

- J'veux bien t'croire. Pis ça devait pas sentir la rose non plus héhéhé. Et j'm'en fais pas, au pire j'demand'rais à mon patron d'me tondre. J'récupérerais ptête une bonus sur ma paie.

Il se laissa rire de nouveau, avant de finir par poser sa question sur l'ingrédient qui donnait ce genre de résultat, mais sa question fut étouffé par la voix du barman, alors que celui-ci s'adressait à un type qui repartait avec la commande qu'il venait de recevoir.
Oh le loup ne s'en offusqua pas, occupé à essayer de trouver un moyen de dompter la toison qui lui retombait devant les yeux. Oh l'idée de couper lui avait effleuré l'esprit oui. Mais si en coupant ça venait couper ce qu'il avait normalement... Il préférait bien éviter la tuile.

En tout cas, il reposa sa question lorsque l'homme avait reposé son attention sur lui, et... La réponse lui fit hausser un sourcil. Ah. Un ingrédient secret donc. Et s'il comprit l'idée de le garder secret pour préserver son commerce, il ne comprit évidement pas le parallèle avec "Macdo". Puisque l'enseigne lui était en soit, inconnue.

- 'Fectiv'ment. J'sais pas s'que c'est ton "Macdo", ou encore qu'ton "Bigmac", mais j'comprend l'idée ouai.

Même si bon, fallait bien avouer que la curiosité restait élevé. Il songea d'ailleurs un instant d'uses de ses capacités d'espion pour tenter de trouver le secret, puis se ravisa en se disant que Jean lui taperait sur les doigts s'il venait à l'apprendre. Oh en soit, il ne s'imaginait pas qu'il pourrait potentiellement l'apprendre, mais il n'avait pas non plus l'envie de venir tenter le diable.

Puis le barman se présenta. Dan donc. Il lui proposa un truc à bouffer si jamais, tout en lui faisant savoir qu'il vendait aussi des armes...

- Des armes ? Quel genre d'armes ? - Il posa un nouveau regard curieux, Alors qu'il sentait que la toison commençait à rétrécir, lentement, mais surement - Et pourquoi pas pour la bouffe. T'as du faisan ? ça fait un bout qu'j'en ai pas bouffé. Sinon on m'appel Gévaudan. Berger l'jour et videur ou garde du corps en fonction des d'mandes la nuit. J'peux même aller traquer les mauvais payeurs s'il faut ~

Evidement, la fin de la phrase était en référence a l'habitué qui semblait "oublier" de payer ses consommations. Le tout en tournant le regard vers l'intéressé, l'air de rien...

Ah. Il ne faisait donc pas de faisan. Dommage. Le loup fit la moue sur le coup, avant d'écouter donc ce qu'il avait à proposer. Un plat avec de la viande entre deux pains, accompagné par des frittes... Ah oui. Il avait déjà gouté à ce genre de truc. Il l'avait déjà vue ailleurs, mais c'était vrai que ça faisait un moment qu'il ne c'était pas refait un plat pareil. Peut-être trop obsédé par la volaille.
Oh sur le coup il posa le pour et le contre avant de trancher. Il n'était pas venue ici pour chercher ensuite un autre commerce. Autant y aller jusqu'au bout n'est-ce pas ?

- Okay, okay. Vazy pour ton burger bœuf et porc alors.

Il écoute donc ensuite le barman, qui lui fit savoir que payer quelqu'un pour deux malheureux Gils ce n'était pas bien rentable. Oh ça, il le savait que trop bien. Mais techniquement... Lui était suffisamment payé pour ce qu'il vivait, entre son boulot de berger, les missions de l'église et les contrats un peu plus important en tant que videur. Ou encore les missions qu'il s'évertuait à faire avec la guilde. Le tout pour vivre dans une espèce de studio, placé dans les combles d'une maison, à la lisière de la ville, juste entre le quartier Nord et le quartier Est.

Alors oui. Il lui arrivait de mener des traques, de faire peur à certains. Juste pour quelque service, et rien de plus. Au final, sur ce genre de transaction, ils étaient tous gagnant. Lui pouvait traquer de façon légal, sans avoir à rendre de compte à Jean. Et les boites qui l'employaient récupéraient ce qui leur étaient dût. Bon, après, il y avait toujours les petites lignes d'un contrat qui n'était jamais écrit. Si la demande sortait de la légalité, il n'hésitait généralement pas à balancer la personne, mais ça... C'était une autre histoire.

- S'comme tu l'sens, l'ami. Mais j'voyais pas trop des Gils. Vec mon emploie, fin, mes emploies, j'ai s'qu'il m'faut pour vivre et m'équiper. Faire ça juste pour un verre ou une assiette, ça m'va.

Quant aux armes...

L'explication ne passa pas dans l'oreille d'un sourd, même si pour le moment il n'avait pas besoin d'élargir son armurerie.

- Nan, t'en fais pas. Ptête qu'je pass'rais un aut' jour, mais j'ai tout s'qu'il m'faut.

Et à ses mots, il mit la main à sa ceinture, décrochant l'une de ses faucilles qu'il posa sur le comptoir. Le bout de la lame courbé étant enfoncé dans le manche, ayant un système pour la rabattre histoire de ne pas venir se blesser accidentellement dessus. Il suffisait en soit, que de retirer la sécurité au niveau du système qui permettait le mouvement, et de faire un geste vif pour que la lame vienne à se remettre à sa place, prête à être utilisé.
L'arme semblait ancienne. Elle avait en vérité, plus de deux cent ans de vie, puisqu'il les avait fait forger quelques mois après son arrivé. Ceci dit, si le bois du manche semblait fatigué, la lame quand à elle, gardait un l'éclat d'une arme en bonne santé, tant le loup prenait le temps qu'il fallait pour l'entretenir.