Céleste trainait au QG de la familia en ce début de journée, cherchant un contrat à la fois juteux tout en restant dans ses principes. Elle en élimine quelques-uns puis s'arrête devant une demande qui lui apparait à la fois louche et intéressante. Seul problème c'est le risque qui serait derrière. Peut-être un piège pour l'attirer ? Elle vient se saisir de la feuille pour parcourir la demande. Des armes qui devaient partir d'une forge du quartier nord pour rejoindre un campement à la Sylve de tout les périls.

La mercenaire parcours de bas en haut les petites précisions données. Le commanditaire cherchait un groupe, donc pas forcément que des Nine Head. De quoi pouvoir piocher dans les aventuriers sur place. Elle commence à sortir, gardant le contrat en main. La somme de gils serait reversée à la fin de la mission si le chargement arrive en entier au campement. Visiblement il n'est pas nécessaire que tout le groupe s'en tire en vie mais ça...la mercenaire ne s'attardait pas forcément dessus. Sortir était de base dangereux. C'est tout à sa réflexion qu'elle avance sans regarder devant elle jusqu'à percuter une personne.

- Oh pardon..je ne vous avais pas vu.....
- Il n'y a pas de mal ! Vous êtes Céleste Mandragore ? J'ai un papier de la Guilde pour vous !

La jeune femme hausse un sourcil et range le contrat pour prendre le papier tendu par la demoiselle. Elle le déplie et fait la moue.

- ...passage de rang.......
- mais c'est une bonne nouvelle ça !!!!!!!!!!!!!!!!

Céleste pose un regard blasé sur la messagère et soupire. Elle avait encore en travers de sa mémoire son passage de rang argent avec des gosses. Elle croisait fortement les doigts de ne pas avoir à y retourner. Elle remercie en tout cas la demoiselle et fil au QG de la Guilde pour récupérer sa mission de passage de rang. Tant pis pour le contrat, elle s'en occuperait après.

Une fois sur place, elle découvre donc sa mission du jour qui consistait à aller réparer les ailes d'un moulin. La tête tirée par la blanche montre bien que ça la fait doucement chier d'aller jouer les mécanos mais n'ayant guère le choix, elle passe faire un cours passage chez elle avant de filer vers les fermes des Moon'n Cow.

Céleste évite avec grand soin une zone assez puante où se trouvait un étrange maison arbre avec des grosses cuves puantes pour rejoindre la ferme du meunier près d'un cous d'eau, proche de Solgid.

La mercenaire s'arrête pour regarder les lieux, les bâtiments, essayant de mieux visualiser le problème. le moulin ne tournait plus mais les ailes étaient toujours là. Le tissu qui les recouvrait ne semblait pas déchirer donc le problème n'était pas extérieur. Elle pose ensuite son regard sur la cours de la ferme et s'y avance.

- Oh eh !!! y a quelqu'un ??? Je suis Céleste, la mercenaire envoyée par la Guilde !

Un meuh de vache lui répond et la Nine Head soupire dépitée. Ne sachant pas trop quoi faire, elle prend le chemin du moulin quand la porte s'ouvre et qu'un vieil homme tout farineux en sort.

- aaah pardon oui, oui, vous venez pour votre passage de rang oui !! La roue a sauté avec le dernier vent et quelque chose s'est coincé sous la meule.

Céleste écoute simplement le meunier puis le suit à l'intérieur de la bâtisse, regardant quand même curieuse à quoi ça ressemblait un moulin vu de l'intérieur. Son regard se lève pour voir l'imposante installation qui permettait avec la force du vent de faire tourner les différents mécanismes et venir écraser les grains de blés, transformant ces petits trésors en farine. Il y avait de nombreux sacs entassés sur un mur du moulin, des sacs pleins, prêt à être livrés. Céleste vient tourner la tête en voyant l'homme grimper à une échelle et elle le suit, se disant que le problème était peut-être plus haut. Effectivement, le vieil homme lui montre à l'étage au dessus une roue crantée qui n'était plus dans son axe.

- voilà le gros du problème. J'ai demandé à mes gars de venir pour vous aider. Il va falloir enlever la roue, vérifier qu'il ne faut pas réparer l'axe central, qu'il n'y ait pas d'autres dégâts puis il faudra la remettre en place. j'ai bloqué les ailes du moulin pour éviter tout accident. Une fois que vous aurez fait cela, il faudra descendre pour s'occuper de la meule et enlever ce qu'il s'est coincé dessous.
- ok............bon bah...quand faut y aller....

Elle vient retrousser les manches de sa chemise, vérifier que son chignon était bien en place et laisse le meunier redescendre pour appeler la cavalerie. Entre temps, la blanche vient inspecter la roue et tenter juste comme ça de la soulever....sans y arriver évidemment.....C'est que c'était lourd ce truc......

La mercenaire espérait que le meunier ait appelé suffisamment de renfort pour ce travail sinon ça allait être vite compliqué.

Céleste après avoir constaté son échec à soulever seule la roue sort du moulin pour voir les gros bras appelés par le meunier. Adossée à l'entrée du bâtiment, elle reste tranquille le temps à chacun d'arriver, appréciant les muscles qui se ramenaient mais étrangement pas en mauvaises pensées, plutôt en mode à élaborer une forme de plan, voyant déjà où mettre chacun.

Le meunier remonte les marches et montre à la jeune femme les renforts.

- les renforts. Ce sont des gars des environs. Ils s'y connaissent bien et ont déjà aidé d'autres aventuriers avec le moulin.
- parfait, on va pouvoir bien se répartir les tâches.

Le meunier acquiesce et laisse donc la blanche avec les gaillards. Ils étaient 5 et une fois de retour dans la bâtisse, Céleste commence à répartir les tâches. En premier lieu il fallait s'occuper de soulever cette roue pour la remettre d'aplomb et voir ce qu'il fallait réparer. Il y avait une caisse à outil et pendant que les fermiers s'occupaient des travaux de force, la mercenaire vient fouiller dans la caisse et en sort ce qu'elle pensait être utile.

Elle revient voir les gars qui avaient redressés la roue et ensemble, chacun se met à inspecter. La blanche n'y connaissant rien les laisse poser les diagnostic et lui montrer les zones à réparer. Elle vient se mettre au travail avec eux, travaillant sous leurs conseils, écoutant ce qu'ils pouvaient lui dire. Le groupe s'occupe en premier lieu de l'axe central qui avait prit un vilain coup et demandait un petit coup de rabot et de réajustement.

L'un d'eux s'occupe de reprendre les mesures de l'axe central et commence en même temps à regarder de ce côté pour la suite du programme.

En tout cas, le travail combiné de chacun permet de redonner un petit coup de jeune à la vieille roue, le temps se mettant à défiler en même temps. Une fois réparée, le groupe laisse le premier maillon de la chaîne de réparation à sa place pour se concentre sur l'axe principal et sur la meule qui avait des choses coincées dessous.

La roue était prête, le groupe se déplace donc pour venir s'occuper de retirer la meule et il fallut bien la force de tout le monde combiner pour arriver à soulever le lourd cercle de pierre. De la farine vient s'élever en même temps, faisant tousser tout le temps. Céleste n'aurait pas pensé que de la farine pouvait être aussi salissante et dérangeante. La manœuvre était plutôt délicate, la meule était lourde et même tous ensemble, la porter relevait de l'exploit. Le groupe réussis tant bien que mal à la déloger puis venir la poser non loin avant de se tourner vers l'axe.

Céleste se rapproche et vient récupérer un bala. Elle grimpe puis se met à nettoyer l'intérieur de la meule, là où le blé se fait écraser histoire de repartir sur une base propre. Pendant ce temps, deux autres gars inspectent le cercle de pierre et viennent passer une brosser pour nettoyer les aspérités et déloger des saletés coincées. Autant dire qu'il y en avait, ce genre de ménage n'étant pas fait très souvent.

La pièce se remplit de poussière de farine et bientôt c'est un nuage blanc qui envahit la pièce, tant et si bien que tout le monde se retrouve à sortir, les fenêtres et portes grands ouverts pour que tout s'évacue. Le groupe en profite pour s'accorder une pause, le meunier venant distribuer des pintes de bières à chacun et sa femme avait préparé quelques gâteaux pour caler une petite fringale en cours de route.

Céleste souriait, appréciant le moment mine de rien et elle n'était pas avare de discussion avec les gars du meunier. Une fois la pause terminée et le moulin désenfariné, le groupe retourne à l'intérieur pour passer à l'inspection de l'axe, dernier point avant de tout remonter et permettre au moulin de repartir.

La journée avançait bien, les réparations du moulin allaient bon train et Céleste s'occupait de l'axe avec les gars, dernière pièce à remettre en état. Un peu de rabotage puis le groupe vient commencer à remettre en place les différents éléments du moulin. La meule déjà, puis ma roue crantée. l'opération prend encore quelques heures, tant et si bien que la nuit vient remplacer le jour lorsque les travaux se terminent enfin.

Il restait à tester le moulin.

Céleste part aviser le meunier de la fin de l'opération et tous ensemble, ils se retrouvent le nez levé vers le ciel, à regarder les pâles garnies de voiles blanches pour l'heures encore statiques. Le meunier retire le frein de son moulin et lentement, la roue se met en mouvement au grès d'une petite brise agitant quelques sommets d'arbres. Un sourire vient se dessiner sur les visages de chaque travailleur à la vue du spectacle nocturne. Ce n'était certes pas grand chose mais cela valait la peine d'être vu. Céleste reste ainsi à regarder le moulin tourner, à entendre le bruit de la meule venant écraser les premiers grains de blés venu alimenter la machine. Puis son estomac vient à gronder, lui rappelant qu'il était bien tard, qu'elle avait travaillé toute la journée et qu'il était temps de rentrer manger.

La blanche vient saluer le meunier puis les gars et rentre chez elle, fourbue, affamée mais plutôt contente au final de cette journée.

C'est le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, disons plutôt en gros milieu d'après-midi, que la mercenaire rejoint le QG de la Guilde pour signaler qu'elle avait terminé ce qu'on lui avait demandé. Elle commençait à s'y faire à ces demandes farfelues de passage de rang. Peut-être un moyen de sortir les aventuriers des combats et leur rappeler qu'être fort pouvait aussi être utile dans la vie du quotidien et au service des habitants.