Draco spiralis
- Date d'inscription :
- 21/09/2024
- Gils :
- 1995
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- Indisponible
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- 8
- Métier :
- Aucun
- Couleur d'Essence :
- Incolore
- Style d'Arme :
- Aucune
- Rang :
- Bronze @
- Puissance d'Essence :
- 200
descriptionDraco spiralis • Journalisation des observations et étude de l’Objet Extramondial de catégorie C et de numéro 24Sam 21 Sep - 18:26
Draco spiralis
Identité
Âge : Indéfini, et difficile à évaluer pour un dragon. Entre quelques mois et quelques années : corps et âmes encore jeune, mais les mélodies qui lui ont été transmises font qu’il n’a pas la naïveté et la candeur d’un enfant humain, mais plutôt le recul d’un adulte dans un monde qui lui serait inconnu.
Sexe : Non applicable ; les dragons de ce monde ne sont pas sexués. Genre draconique indéfini et difficile à exprimer autrement qu’en mélodies.
Race : Dragon du Vortex ; Draco spiralis
[Il ne s’agit pas d’un dragon du Chaos, ni d’une créature provenant du Chaos. Il provient d’un plan Draconique inconnu.]
Groupe : Les aventuriers
Rang : Bronze
Alignement : Loyal bon, car le mensonge n’existe pas dans les mélodies ; et les mélodies ne mentent pas
Mais dénué de certains codes du monde des Portails et pouvant avoir des agissements non congruents selon sa compréhension des situations sociales
En outre, il est nihiliste positif, ce qui peut-être décontenançant. La Mélodie des Naissances lui a apporté une certaine sérénité avec la finalité des existences dans la mort : la vie étant éphémère et n’ayant pas de sens absolu en soi ou de vérité nécessaire. Ce qui signifie pour lui, et ses pairs dans son monde d’origine, que c’est a chacun de trouver le sens qui lui convient, tracer la mélodie qui porte le plus de sens pour lui ; tout en étant en paix avec la vacuité de sens de l’univers.
Physique
Taille : Deux mètres cinquante de long (tête-queue) ; deux mètres d’envergure d’ailes.
Roulé en boule, il peut se compacter en une miche grise de 45 cm de diamètre.
Poids : 45 kilogrammes
Particularité Physique : Dragon, type dragon occidental ; gris foncé.
Description : Apparence de dragon « occidental » : Corps recouvert d’écailles couleur grise foncée pouvant parfois capturer les rayons du soleil en reflets iridescents cristallins. Deux pattes avant, deux pattes arrières, chacune pourvue de griffes ; deux ailes ; une queue finissant en pointe. Le dessous du menton jusqu’au bas du ventre est recouvert d’écailles plus claires est plus fines.
La tête finit en deux cornes semblant ciselées, plus clair que les écailles. Les yeux à la scléra cuivrée, aux iris d’or fendus d’une pupille verticale, semblent toujours attentifs ou parfois se figent en fixant un point invisible. La gueule se termine dans des commissures rappelant l’expression naturelle d’un sourire dans la morphologie faciale du chat. La chair à l’intérieur de la bouche semble couleur cuivre également. Langue serpentine, plus sombre. Dents pointues.
Dégage plus de chaleur qu’un autre organisme. En conditions de grand froid, le corps peut passer en stase et entrer en sommeil profond difficile à réveiller, assurant un maintien en vie pendant des décennies.
Mental
Description (Optionnelle): Distrait par l’intensité d’un monde qui sature ses sens d’informations. Il rate peu facilement d’éléments mais peut passer à côté de l’essentiel.
Dissimule mal ses émotions car elles transparaissent dans les mélodie et la texture des sons qu’il envoie.
Fatigabilité importante : peut rester éveillé longtemps, mais a besoin de dormir considérablement longtemps pour compenser. S’il peut rester éveillé 3 jours sans sommeiller, il lui faudra cependant 3 semaines de repos ensuite.
Mon Histoire
Éclairée par une lune, dans les hauteurs de l’une des tours du Laboratoire de Magie de Portalia, coincée entre deux contreforts d’un bâtiment à l’âge branlant et la vétusté noble, se trouvait une loge fermée d’une porte de chêne. À l’intérieur de cette petite remise, dans laquelle la pâle lueur de l’astre nocturne entrait par une petite lucarne, on pouvait distinguer différentes étagères et bibliothèques ; toutes chargées d’objets magiques à l’utilité relative, de parchemins sans grand intérêt au-delà de questions purement théoriques, et d’ouvrages dont certains étaient empruntés à la bibliothèque depuis si longtemps qu’ils rivalisaient de délaissement avec les tentatives de rédactions de manuscrits qui leur fournissait un voisinage couvert de toiles d’araignées.
L’une de ces minuscules créatures aux nombres de pattes un peu trop conséquent, qui avait tissée sa maison ici-même, était justement en train de se frayer un chemin entre des éclats de cristal dispersés sur le sol, pour se diriger vers l’objet central de ce petit lieu : une petite table de bois sombre, que l’astre nocturne éclairait plus particulièrement. Sur ce petit meuble vers lequel se dirigeait l’arachnide, n’étaient posées que deux choses : un livret fatigué, fermé ; et, caché sous les atours d’une boule ou masse grise aux contours difficiles à cerner, un animal endormi, respirant doucement.
Si quelqu’un était entré dans cette pièce, et si l’errance de sa curiosité avait focalisé son intérêt sur le carnet épais, ou plus adéquatement sur ses pages jaunies, il aurait pu y trouver une écriture dont le graphisme était aussi imprécis que les propos s’y voulaient obscurs. La première page indiquait une date récente, et portait comme titre les mots suivants.
Journalisation des observations et étude de l’Objet Extramondial de catégorie C et de numéro 24.
Jour 1 – Tandis que je m’affairais à mes relevés habituels sur la place des portails, profitant d’un creux dans l’arrivée de nouveaux invoqués pour faire mes observations, j’ai découvert au pourtour d’un pilier cette roche. À première vue, comparativement aux autres « joyeusetés » que dégurgitent les portails, il me semblait s’agir d’un rejet minéral d’une banalité sans équivoque. Pourtant, alors que je posais ma main sur cette pierre pour l’évaluer, ses reflets prismatiques irisés inattendus m’ont interloqués, ainsi que son contact subtilement chaud. D’ordinaire, le protocole impliquait que je demande l’avis à ce noble abruti de capitaine de la garde lorsque je souhaitais prélever un élément extramondial ; mais ce bougre, à mon grand plaisir à cette occasion, était en train de chercher à faire le maximum de bruit avec un récent arrivé au caractère enflammé. J’ai donc pris l’initiative et l’objet avec moi pour le rapporter dans ma tour et l’examiner. C’était lourd et long ; aussi, il fait déjà nuit.
Jour 2 – En sus de ses prismes et de sa douce chaleur persistante, la surface de l’objet est d’une texture aussi ciselée que martelée ; d’instinct elle me semble friable. Je n’ai pas de temps pour l’étudier plus aujourd’hui ; je tâcherai d’en arracher un fragment demain.
Jour 3 – La surprise me gagne. Non seulement prélever le moindre échantillon de la surface de cette pierre semble confiner à l’impossible tant elle est solide ; mais par ailleurs, tandis que je m’évertuais si longuement à en rompre un éclat, le soleil a fini par toucher l’horizon. Illuminant enfin ma pièce par ma petite lucarne, l’astre m’a apporté un éclairage nouveau : traversé par la lumière, le cristal diaphane semble renfermer une curieuse masse sombre.
Jour 4 – J’ai vaqué à d’autres questions quelques nuits, ainsi je prends seulement le temps de prolonger mes écrits de journalisation tandis que nous sommes au jour 7. Car ce n’est que maintenant que je saisis que ma confuse observation au matin du jour 4 n’était peut-être pas dénuée de potentielles causalités. À l’aube du jour 4 donc, je découvris m’être assoupi ici-même, dans ma remise, la tête à côté de ce cristal, tandis que la cloche de la cathédrale sonnait le début de la matinée. À ce moment, pendant le carillon, j’ai cru percevoir une étrange réverbération : comme si, à l’instant de mon rêve matinal d’oiseau de nuit contrarié, la mélodie du clocher se poursuivait inhabituellement, prolongée de quelques notes. Cela m’avait réveillé, et j’avais alors associé cet étrange effet auditif à mon sommeil terni de ces derniers mois.
Jour 6 – Ce matin-là encore, tandis que j’achevais ma relecture d’un fascinant manuscrit de nécromagie, la mélodie de la cathédrale de l’ordre s’est une nouvelle fois continuée de manière inattendue, comme rallongée quelques instants de quelques errances harmoniques par un phénomène curieux.
Jour 7 – Il n’y a plus de doute. Le phénomène a eu lieu de nouveau – et sa durée s’allonge, s’étire, de jour en jour. Aujourd’hui je me suis déplacé dans ma pièce, pour essayer de comprendre. Et j’ai fait l’observation que – bien que cela ne fasse pas le moindre sens – j’entends plus distinctement ces sons qui poursuivent la « mélodie » de l’ordre lorsque je regarde la pierre. L’objet extramondial est assurément lié à cette confondante manifestation auditive. Voilà donc qui est certainement nettement plus intéressant qu’un vulgaire caillou ! Je me rends vers la bibliothèque afin de m’enquérir d’informations sur d’analogues illusions.
Jour 11 – À mon intense lassitude, ce que traduit bien le fait que je reprenne en notes mes observations aujourd’hui seulement, il n’y a pour le moment pas la moindre once de ne serait-ce qu’une simple piste vers un écrit à la bibliothèque qui pourrait tendre à se rapprocher de mes constats. J’ai eu peu de temps aujourd’hui. Demain, j’envisage de reproduire ce phénomène lié aux cloches.
Jour 12 – La science va nécessiter que j’apprenne à travailler moins silencieusement. Tout d’abord, j’ai expérimenté avec une petite cloche de cuivre ; et, tout comme lorsque le beffroi résonne, l’étonnant phénomène du minéral se produit également : le tintement se prolonge en notes différentes. Ensuite, en pestant contre une fourberie gravitationnelle de mon encrier dans la matinée, j’ai découvert que dès lors que je m’exprime verbalement à l’oral il émane de la pierre des sons après mes mots. Ces singularités sensorielles auditives réverbèrent les sonorités de ma voix autant que celles des cloches et clochettes. Fascinant. Les sons que j’entends sont éthérés, harmoniques.
Jour 13 – À nouveau, l’état de l’art ne me permet pas de vraiment postuler de ce qui pourrait produire de telles manifestations sonores. Une fois de plus, la vaste fumisterie de fatras littéraire sans profondeur de l’aile scientifique de la bibliothèque ne donne rien. Je vais devoir me tourner vers les ouvrages de musicologie des bardes, si ça continue.
Jour 15 – L’épopée en centre ville pour trouver des ouvrages sur la musique des bardes m’a demandé plus d’efforts – et de Gils – que prévus − la tradition orale − ou musicale − n’aidant pas à la diffusion de la science de l’acoustique, je rentre bredouille.
Jour 16 – Nul progrès ce jour. Je ne saisis pas plus cet objet. Ça n’avance à rien. Je ne peux me permettre de retarder mes autres entreprises.
Jour 19 – Je reprends ici mes notes, après une observation saisissante. Les sons qui émanent de la masse cristaline semblent, parfois, ne plus être de simples échos. J’ai fait une expérience, en lisant à voix haute quelques pages d’un traité d’alchimie (à l’intérêt tristement limité, si tu me lis Virdas, saches-le). Lorsque je marque des pauses, je me rends compte que ce ne sont plus seulement mes intonations qui sont répétés par cette étrange pierre ; mais aussi certaines parts de mes mots. L’observation troublante m’a arrêté dans ma lecture. J’ai fait d’autres expériences. Je les consignerai demain.
Jour 51 – Dans ma frénésie exploratoire, je me rends compte que la notion du temps et la précaution de consigner mes observations ici m’ont toutes deux échappées. C’est une fascinante compagnie que la sérendipité m’a offerte. J’ai passé le clair de mes journées et mes nuits à échanger avec l’œuf — car c’est en effet un œuf. Nous conversons sur le sens que je — ou plutôt, moi et les Portaliens — donnons aux mots. Sa curiosité semble sans limite ; et la mienne n’a que rarement été aussi stimulée. Nos échanges sur mon monde sont vastes ; il ne comprend pas tout, mais interroge toujours le sens des mots. Il m’explique que pour lui ce n’étaient que des sons — ou plutôt qu’il n’entendait pas les choses de la même manière que nous autres portaliens communiquons. Ça n’est pas tout à fait clair pour moi. Cette fois-ci il semble s’être assoupi avant moi, me laissant en plein doute sur sa dernière phrase. Il y mentionnait d’autres êtres tels que lui qui, pareillement à moi, lui auraient décrit un monde tout autre. Je mets de côté mes recherches sur l’invocation chaotique, ceci est nettement plus concret et profitable. La curiosité me fait bouillir… mais s’il s’est endormi, il est sans doute raisonnable que je laisse se reposer… et que je fasse de même.
Jour 52 – Il ne répond pas aujourd’hui. Il semble ne plus réagir particulièrement. Les sons environnants restent parfois réverbérés comme précédemment, mais c’est beaucoup plus subtil… que se passe-t-il ? L’ai-je trop fatigué ?
Jour 53 – Après la curiosité, suivie de la frustration, c’est l'inquiétude qui me ronge. Je retourne à la bibliothèque, celle de l’ordre cette fois… pour en apprendre plus et me changer les idées.
Jour 60 – Aucune manifestation ni réponse à mes vocalisations depuis la fois dernière. Je suis allé chercher une petite cloche pour tenter de l’éveiller, sans résultats.
Jour 61 – Enfin ! Il s’éveille. Je vais tâcher à partir d’aujourd’hui de noter nos conversations de la manière la plus fidèle possible. Je ne sais pas combien d’autres occasions j’aurais. J’ai passé un temps considérable à affiner et ajuster les mots que j’employais face à ses descriptions, pour être sûr de saisir toutes les nuances. Et il n’y a plus de doutes. Quand je lui décris à quoi je ressemble, et qu’en retour il me décrit à quoi ressemblent ses pairs… Il devrait s’agir d’un être du chaos,… d’un dragon…
Parfait.
Jour 73 – Nous avons conversé longuement à propos de sa provenance. J’essaie de noter les mots les plus proches de ceux qu’il emploie : il serait né dans la tempête draconique de son monde : un vortex généré par les Dragons, dans lequel les œufs naissent de la fusion du minéral, des éléments, et de l’énergie draconique : arrachant le cristal à la terre pour en faire les coquilles et les os de la structure des dragonneaux à naître ; saisissant dans les sols les nutriments et la matière organique pour former les tissus ; et empruntant aux vents du monde son souffle, sa chaleur et son froid, pour fournir le mouvement.
L’image que cela me procure est déstabilisante. Je m’étais préparé… mais cette fois, c’est moi qui ai besoin de sommeil.
Jour 74 – J’ai pu en apprendre plus sur les descriptions de la veille. N’étant pas sûr de bien saisir les nuances, je vais reporter ici ses propos du mieux que je le peux : la magie des Grands Dragons qui prennent le temps de maintenir ce fameux vortex forme quelque chose qu’il nomme l’intense Mélodie des Naissances, et qui impulse l’âme de ces créatures. Les œufs, si je présume bien, tournoient dans le cyclone pendant des années avant que leur contenu n’ait atteint la maturité suffisante pour éclore : le vortex éclate alors en mille déferlements, dispersant les œufs dans l’Univers Draconique. Ici aussi j’ai tâché de noter ses mots au plus proche de ce qu’il me partage…
Tout porte à croire que cet œuf, plutôt qu’être expédié dans son monde comme les autres, fut dévié et voyagea jusqu’à échouer à Portalia. Une chance que ce soit moi qui soit tombé dessus…
Jour 75 – Je continue de l’interroger sur ce qu’il sait de son monde. J’essaie à nouveau de rapporter ses mots au plus proche de ce qu’il me partage. Voici ma retranscription :
« Les dragons, surtout dans leur jeunesse, ne seraient pas plus invincibles que le plus humble des braves gens ; pas moins faillibles ni corruptibles que le plus humain des cœurs ; c’est le partage des mélodies qui fait leur sagesse et leur assure ainsi leur longévité. Leur magie réside dans leur communion ; si bien qu’un dragon isolé, tout bon chasseur et armé de griffes qu’il puisse être, n’est qu’une simple brise délicate comparativement à la force de la tempête d’un passé semblable à un doux rêve. »
J’ai désormais la certitude de ce à quoi j’ai affaire, d’avec quelle créature j’échange : au-delà de ma passion intellectuelle, et de son perceptible attrait pour une superfétatoire poésie, ce dragon pourrait m’être très utile.
Pour rester sur l’image de la musicalité… Reste chez ce dragon la candeur de la mélodie qui débute, qui ne connaît ni ses couplets ni ses refrains, ni les mouvements de la composition musicale de sa vie. Car, selon ses propres termes, si la mélodie se fige dans le passé une fois exprimée, elle reste indécise et en mouvement au long d’une vie, draconique ou non. Ainsi donc à moi de l’infléchir. Je vais devoir partir quelques temps, et oser espérer revenir avant qu’il n’ait éclot…
Je le baptiserai à mon retour.
Voilà l’étendue des mots calfeutrés dans ce carnet avec lequel un voyageur curieux aurait pu trouver de quoi alimenter sa soif de distraction ou son feu de bois. Ce qui y était journalisé n’avait certainement aucun rapport avec un tout autre événement récent : un son qui avait pourtant émané de cette tour quelques jours plus tôt. Le fracas auditif, pour un accordeur de piano, aurait pu évoquer un diapason quelque peu dysharmonique. Il avait pu être entendu jusque dans les quartiers alentours, et causé le sursaut de bon nombre d’inquiets. Mais personne ne songerait à venir dans cette petite pièce, cette remise perdue dans les confins des auteurs du Laboratoire de Magie de Portalia. Car nonobstant l’absence notable d’intérêt pour ce genre d’endroits reculés, personne − certainement personne − ne s’intéresserait à chercher à trouver une cause à cela ; tout au plus serait-il hypothétisé que quelqu’un avait fait chuter une relique quelconque, ou bien que ce soit simplement un excès de toupet de la part d’un original nouvellement débarqué à la Place des nouveaux venus. À Portalia, ce n’était qu’un énième aléas prévisible.
Demain et comme toujours, la ville et ses portaliens vaqueraient à leurs occupations tranquilles ou mouvementées. Ici et là les gens iraient, et aucune âme ne prendra le temps de s’interroger sur ce curieux événement. Ni même de l’absence prolongée d’un mage.
Mais pour certaines oreilles, il était difficile d’ignorer de tels détails. Il faudrait certainement que quelqu’un − sans doute ? − vienne s’assurer que tout était bien en ordre. Mais qui ?
Quant à l’araignée, que nous avions laissée en chemin vers la petite table de bois, de telles considérations ne l’intéressaient pas. Sa curiosité s’était tournée vers la boule grise présente sur la table, probablement attiré par sa douce chaleur. Elle ne découvrit cependant pas grand-chose de plus, si ce n’est l’éclat vivace de fines écailles et une dentition inquiétante menant vers un gosier inattendu.
La petite gueule qui l’avait avalée bailla puis se referma, tandis que deux yeux fatigués faisaient de même. Des pattes s’étirèrent un instant, puis la boule grise se reforma à nouveau et se lova confortablement. Et le sommeil revint sur l’hôte de cette petite remise, tandis qu’en haut de cette tour perdue, les nuages jetaient un voile de sommeil sur l’éphémère clarté nocturne.
Informations Supplémentaires
Communication : S’exprime par une télépathie mélodieuse. Il ne peut pas lire dans l’esprit des gens, seulement y envoyer des sons. Initialement, ne peut qu’envoyer des mélodies dans l’esprit des gens. Mais il entend le reste de ce monde s’exprimer par paroles et propos et phrases articulées en verbes et mots ; il adapte ainsi rapidement sa télépathie pour envoyer les mêmes modalités de communication. Dans son monde d’origine, la communication ne se fait que par mélodies télépathiques et les nuances sont apportées par la texture, le timbre, avec lesquels sont pensées les musiques des idées. Si un autre télépathe lui parle, il se rendra compte qu’il ne s’agit pas d’information auditive mais envoyée à son esprit.
Un Petit Mot ?
Bonjour ! Enchanté de faire votre connaissance ^^
Je suis une personne en soif d’imagination, je mène quelques tables de JDR plus classiques, et suis aujourd’hui en recherche d’interactions imaginaires différentes de l’oral. Je joue souvent des persos non-joueurs sur mes tables et on joue ensemble dans la trame de foutoir qui me passe en tête durant nos sessions, mais j’ai rarement l’occasion d’être autre chose que MJ.
Après avoir entendu mon renard de compagnie (Yoka/Kunoki/La Doyenne) chanter son plaisir de Portalia, et quelques mois à réfléchir à pourquoi faire et quoi y faire, je suis arrivé à l’idée que j’avais envie de jouer quelque chose de dépaysant pour moi, qui ne soit pas un n-ième machin cousu de fil blanc avec une intention précise, mais plutôt une page blanche à explorer.
Me poser pour imaginer ce dragon et l’écrire était déjà intéressant en soi, j’espère que ça sera un peu dépaysant pour vous aussi.
Je reste ouvert à la discussion s’il faut affiner, préciser, modifier des choses dans cette proposition.
Serenity
Dernière édition par Draco spiralis le Dim 22 Sep - 12:44, édité 1 fois