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J’étais passée rang argent. J’ignorais si je le méritais réellement, mais la Guilde avait rendu son verdict. J’avais attendu à la Tour, en compagnie de Piou, malgré l’heure tardive. De toute manière, je savais bien que je n’aurais pas réussi à fermer l’œil si j’étais rentrée chez moi pour attendre la nouvelle. Fermant les yeux pour me concentrer, je remarquais que j’étais capable de ressentir les essences alentours. Le pouvoir était encore faible, et je n’étais guère en capacité de déterminer à qui ces essences appartenaient ou de quel rang elles étaient. Mais je sentais le nombre, les présences des personnes alentours. Et ce, même sans les voir. C’était quelque part rassurant, de pouvoir sentir des présences autour de soi. Était-ce ce que ressentaient des aventuriers comme Ryuusei, du haut de leur rang or ? De ce que j’avais compris, ces personnes avaient un pouvoir encore plus développé dans le domaine. Le jour où j’atteindrai leur niveau, je serai capable d’affirmer à qui appartenait telle essence, ainsi que la puissance qui s’y dégageait. Cela serait fort utile, par la suite, en mission. Atteindrai-je le rang or un jour ? Voire plus ? Je l’ignorais, mais pour le moment, je me contentais de la victoire du jour. De ce petit pas supplémentaire que j’avais entrepris. Il y avait peu de temps encore, j’étais terrifiée à l’idée de reprendre les armes. Mais avec l’aide de personnes comme Ryuusei, Timoléon, ou encore Tyr, j’avais réussi à reprendre quelque peu confiance en moi. Les cicatrices mentales des dragons ne s’estomperaient guère aussi aisément, mais je parvenais finalement à avancer, à aller de l’avant.
Sans doute faudrait-il que je passasse à l’orphelinat de nouveau, un de ces jours. Je souhaitais également rencontrer Elizabeth et la remercier pour sa confiance. Je me demandais déjà comment se portaient Majak et Anna. Les enfants seraient contents d’apprendre que notre mission était couronnée de succès, que nous étions tous deux devenus des aventuriers de rang argent. Le petit oiseau me semblait sympathique. Sous ses airs candides, il avait la tête sur les épaules, et avait su encadrer les répétitions des enfants avec efficacité. Les moineaux ne vivant guère vieux, je n’avais pu m’empêcher de me demander si Piou avait déjà eu des enfants. Il ne raisonnait pas comme moi, car il restait un animal. Il avait connu la dureté de la vie sauvage. Il restait néanmoins attachant de le voir découvrir le monde des humains. Le petit oiseau ne se démontait pas, et était curieux de tout ce qui l’entourait. Toutefois, le monde n’était pas bienveillant. Et nous autres humains pouvions nous montrer particulièrement insidieux. Il n’avait peut-être fait que de bonnes rencontres jusqu’à présent, mais comme Marguerite, j’espérais que personne ne lui ferait jamais de mal. Ce dernier avait peut-être la chance de pouvoir se cacher sous une apparence humaine plus imposante, mais Piou n’avait pas ce luxe.
La nuit tombait alors que nous étions sortis de la Tour de Guilde. Les habitants de Portalia commençaient à se préparer pour dormir. Tout du moins pour ceux qui ne traînaient pas dans les tavernes. En temps normal, je les aurais bien rejoint. Je me souvenais alors que les moineaux étaient des créatures diurnes, qui ne volaient guère la nuit. Était-ce le cas pour Piou ? J’ignorais à quel point ce dernier avait reçu des qualités humaines en arrivant ici. Malgré son rang argent, il semblait petit et fragile à bien des égards pour ce monde. J’aurais pu le laisser là et rentrer chez moi, mais j’avais tout de même un cœur. Je ne pouvais pas abandonner ce généreux partenaire de mission s’il se trouvait en difficulté, c’était tout de même la moindre des choses.
« Il fait bien sombre. Cela ira-t-il pour vous, si vous souhaitez rentrer ? »
Je préférais aborder le sujet moi-même, au cas où mon partenaire du jour n’osait pas aborder le sujet. La Guilde était-elle consciente de tout ceci, lorsqu’elle nous avait envoyé en mission pour la journée ? Peut-être n’avaient-ils pas pris en compte le cas du passage de rang d’un petit moineau, qui restait bien particulier. Je me demandais bien où Piou pouvait-il bien vivre. Possédait-il un appartement, une maison ? J’avais quelques doutes là-dessus. Que se passait-il exactement lorsque l’Ordre invoquait des animaux ? Comment étaient-ils pris en charge par la Guilde ? Je me doutais que le moineau devait nicher dans un arbre, comme les individus de son espèce. Je n’en avais pourtant aucune certitude ; Piou me contredirait bien si j’étais dans le faux.
Sans doute faudrait-il que je passasse à l’orphelinat de nouveau, un de ces jours. Je souhaitais également rencontrer Elizabeth et la remercier pour sa confiance. Je me demandais déjà comment se portaient Majak et Anna. Les enfants seraient contents d’apprendre que notre mission était couronnée de succès, que nous étions tous deux devenus des aventuriers de rang argent. Le petit oiseau me semblait sympathique. Sous ses airs candides, il avait la tête sur les épaules, et avait su encadrer les répétitions des enfants avec efficacité. Les moineaux ne vivant guère vieux, je n’avais pu m’empêcher de me demander si Piou avait déjà eu des enfants. Il ne raisonnait pas comme moi, car il restait un animal. Il avait connu la dureté de la vie sauvage. Il restait néanmoins attachant de le voir découvrir le monde des humains. Le petit oiseau ne se démontait pas, et était curieux de tout ce qui l’entourait. Toutefois, le monde n’était pas bienveillant. Et nous autres humains pouvions nous montrer particulièrement insidieux. Il n’avait peut-être fait que de bonnes rencontres jusqu’à présent, mais comme Marguerite, j’espérais que personne ne lui ferait jamais de mal. Ce dernier avait peut-être la chance de pouvoir se cacher sous une apparence humaine plus imposante, mais Piou n’avait pas ce luxe.
La nuit tombait alors que nous étions sortis de la Tour de Guilde. Les habitants de Portalia commençaient à se préparer pour dormir. Tout du moins pour ceux qui ne traînaient pas dans les tavernes. En temps normal, je les aurais bien rejoint. Je me souvenais alors que les moineaux étaient des créatures diurnes, qui ne volaient guère la nuit. Était-ce le cas pour Piou ? J’ignorais à quel point ce dernier avait reçu des qualités humaines en arrivant ici. Malgré son rang argent, il semblait petit et fragile à bien des égards pour ce monde. J’aurais pu le laisser là et rentrer chez moi, mais j’avais tout de même un cœur. Je ne pouvais pas abandonner ce généreux partenaire de mission s’il se trouvait en difficulté, c’était tout de même la moindre des choses.
« Il fait bien sombre. Cela ira-t-il pour vous, si vous souhaitez rentrer ? »
Je préférais aborder le sujet moi-même, au cas où mon partenaire du jour n’osait pas aborder le sujet. La Guilde était-elle consciente de tout ceci, lorsqu’elle nous avait envoyé en mission pour la journée ? Peut-être n’avaient-ils pas pris en compte le cas du passage de rang d’un petit moineau, qui restait bien particulier. Je me demandais bien où Piou pouvait-il bien vivre. Possédait-il un appartement, une maison ? J’avais quelques doutes là-dessus. Que se passait-il exactement lorsque l’Ordre invoquait des animaux ? Comment étaient-ils pris en charge par la Guilde ? Je me doutais que le moineau devait nicher dans un arbre, comme les individus de son espèce. Je n’en avais pourtant aucune certitude ; Piou me contredirait bien si j’étais dans le faux.
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Dim 19 Mai - 15:34