La puissance de la vérité [Derek] (Terminé)

Dernière édition par Freya Bloodjörn le Mar 27 Aoû - 18:50, édité 1 fois

Il était difficile de penser que Freya avait pu dire vrai et qu’elle avait vraiment œuvré pour défendre ma cause. Pourtant plus d’un aurait cru cela désespéré. Après tout, on avait fait un sacré massacre avec Hypanatoï ce soir-là. Tuer des gens c’était dans nos attributions à l’un comme à l’autre. On a sali nos mains plus d’une fois car tous ne sont pas capables de le faire. Et là encore on avait dû agir parce que les politiciens ne savaient pas se sortir les doigts. Cela prenait trop de temps de prendre des décisions apparemment et surtout, ce n’était que des mots. Ils savaient parlés mais ils étaient aveugles à bon nombre de choses se passant dans leur ville. Des dirigeants aussi incompétents, c’était monnaie courante partout malheureusement.

On avait fait ce qui devait être fait ce soir là avec Hypanatoï. On a puni ceux qui devaient l’être. Ils avaient été jugés et sanctionnés en fonction de leurs crimes. Pour moi, la mort est bien peu de chose face à ce qu’ils ont pu faire subir à leurs nombreuses victimes. Ce Traffic d’humains était intolérable et ça ne devrait juste pas être possible. Mais les dirigeants de Portalia ne voyaient que le profit pour la plupart d’entre eux et bien après la sécurité de leurs citoyens. Surtout que c’était des invoqués la plupart des victimes donc on pouvait ne pas les prendre comme citoyens selon le point de vue.

Bref, on s’était chargé d’une bonne partie du réseau ce soir-là, mais on n’avait pas tout démantelé. Il nous manquait des ressources, et surtout on avait peut-être sous-estimé l’ennemi. S’il était aidé de certains Dark Souls extrémistes, c’était bien plus gros que ce que l’on pensait encore. Dans tous les cas, on avait été vu comme des criminels par la suite. C’était si simple de penser de la sorte. On a fait ce que tout le monde voulait faire tout bas. Parce que les paysans de bas étage ne s’en prendrait pas au voleur violement en voyant qu’il lui vole son bétail s’il en avait le pouvoir ?

Malheureusement, quand la politique est en jeu, c’est souvent que ça fait de la merde. Les beaux discours ça ne fait rien, ça ne protège pas de vie, et ça n’arrange pas les choses. C’est de la poudre aux yeux. Seuls les actes comptent quand on fait face à ce genre de situation. Freya avait su voir la vérité derrière nos actes et semblait nous tenir en haute estime Hypanatoï et moi. Pas que son avis m’intéresse vraiment, mais ça changeait de ceux qui m’insultait ou crachait sur mon passage.

On en était même venu à faire équipe avec Freya mais également avec mon phyleï comme au bon vieux temps, et Morrigan. Il était devenu vraiment une personne importante pour moi, plus que tout au monde. Il ne me connaissait comme personne avant lui et il y était aller en profondeur dans les secrets de famille. Moi-même ne me rappelant même pas de certains détails, c’est dire. A nous quatre, nous avons formé un quatuor imbattable et inflexible. On était tous des bourrins, mis à part Morrigan, mais son cerveau brillant avait su se faire une place parmi nous sans mal.

Il fallait l’avouer, notre quatuor avait vraiment une alchimie particulière, et même si ce n’était pas forcément le grand amour entre tout le monde, on savait s’accorder dans la bataille. Freya était étonnement une équipière de choix. Quant à Hypa il n’avait déjà plus rien à prouver à personne. C’est un monstre de charisme et de puissance brute. Un drôle de quatuor quand on connait nos caractères respectifs, mais ça match alors pourquoi pas ? On a des valeurs communes qui plus ait et nous sommes tous conscients que Portalia à des dirigeants oisifs qui se reposent bien trop souvent sur leurs lauriers.

Bref, j’avais donc été surpris hier soir de voir une missive de Freya me disant de la rejoindre au niveau des remparts de notre première rencontre. Elle semblait avoir du nouveau. J’imaginais que c’était sur ma condition parce que sinon je ne voyais pas bien le pourquoi du comment j’étais convoqué. Pour une fois, elle s’était assagie et n’avait pas ordonner dans sa demande. Elle avait formulé une proposition en me questionnant. Cela changeait un peu de ce que j’avais l’habitude d’avoir avec elle, vu qu’elle était du genre directif. Changement fortement agréable pour une fois. Je décidais de me rendre donc au point de rendez-vous le lendemain.

Le fait qu’elle n’exige pas avait clairement joué dans ma décision.

Je finis par arriver au niveau des remparts, Freya faisant déjà le poireau. Je hochais la tête à sa salutation.

Bonjour Freya. Il semble que tu as du nouveau à m’apporter ? Je suis curieux de savoir ce dont il s’agit. Quelque chose en lien avec ma traque par les autorités ? Ou un tout autre sujet ?

Karter se présenta devant Freya et s’inclina face à elle faisant comme prendre sa main dans un baise-main fantomatique.

Mes hommages Dame Dragonne.

Je regarde Karter un sourcil haussé. Qu’est ce qu’il me faire encore...

Elle semblait contente de voir Karter. Si seulement elle savait ce qu’il pouvait bien penser d’elle, sûrement que son sourire n’apparaîtrait plus face à lui. C’était une femme bien naïve malgré sa combattivité et sa détermination. Je ne voyais pas quinze raisons qui pouvait me demander de venir jusqu’à elle. Morrigan ne m’avait rien dit, mais j’imaginais qu’elle avait dû le mettre au courant lui aussi. On n’avait pas vraiment eu le temps de se revoir depuis notre escapade de quatuor. Un quatuor de qualité et de tueurs...Hypa s’était constitué un cercle d’ami des plus solides et vaillants, il fallait l’admettre. On ne se ménageait pas et on n’était pas du genre à se relâcher.

Ce qui était étonnant c’était le respect de cette femme pour Morrigan. Malgré qu’ils se balancent H24 des fions comme deux gamins qui s’adorent, le respect mutuel était là. Pas toujours évident de le voir cela dit, mais pour une guerrière de la trempe de Freya, c’est dire le genre de personne qui ne voit que la violence comme solution, elle avait vu que Morrigan n’avait pas besoin d’armes physiques pour se battre. Il savait se battre autrement, plus finement et parfois peut-être même de manière plus retors qu’une bonne vieille baston.

Le quatuor qu’on avait formé tait vraiment atypique quand on y pense. Difficile de penser qu’on avait pu se rassembler pour un but commun. En tout cas, je devais avouer qu’elle avait été une alliée de choix dans notre mission et qu’elle savait se battre. Je n’avais pas vraiment eu beaucoup de sœur d’armes, donc j’imagine que Freya était un peu ce qui s’en rapprochait le plus, non ? Après tout, on avait laissé nos vis respectives dans les mains de l’autre à surveiller mutuellement nos arrières respectifs durant notre mission expiatrice.

Elle semblait encore ancrée sur l’idée de rentrer dans son monde. Cela me semblait bien vain, mais bon l’espoir fait vivre y parait. En tout cas, elle n’hésitait pas à y mettre du sien pour avancer et c’était tout à son honneur.

Oh ? Intéressant. Nanba dis-tu ? Cela ne me dit rien. Brouiller les pistes ? Cela ne m’étonnerait guère. Ce ne serait pas la première fois que les hautes instances ici-bas étouffe des affaires je pense. C’est totalement con de faire l’autruche, mais apparemment c’est ce qu’ils savent faire de mieux. Vu que dès qu’on se salie les mains à leurs places on passe pour un criminel...

Brouiller les pistes n’avait rien de difficile en soi quand on avait du pouvoir et de l’argent. Donc autant dire que des suspects y en avait à la pelle. Après qui c’était en vrai on s’en foutait. Si la fille habitait bien au quartier Nord autant aller la voir pour avoir son témoignage. Si un membre de la guilde assistait à cet échange, il serait plus compliqué de me garder avec un statut de criminel.

Peut-être l’amener à la guilde, mais ceux qui avaient étouffés l’affaire pouvait très bien faire pression sur elle pour qu’elle fasse comme ci ce n’était jamais arrivé. C’était loin d’être impossible selon le genre de personnes impliquées. Pour une fois j’espérais vraiment que ça soit simple, mais j’avais des doutes.

C’est très appréciable. Faisons cela, mais restons sur nos gardes, je pense que ce ne sera pas simple. J’ai la poisse pour beaucoup de choses alors cette situation n’est pas la première épine dans mon pied ni même la dernière.

Je me demandais vraiment si la jeune femme se rappellerait vraiment de moi ou non. Ce serait la surprise. Ce qui est surprenant, c’est que Freya ne prenne pas plus les devants. Elle m’a contacté et semble vouloir m’avoir à ses côtés pour gérer la discussion. Peut-être que c’est dû au fait qu’elle pense que ses jeunes femmes seront apeurées par les autorités. En vrai, je n’en savais rien, cela dépendrait vraiment de qui faisait pression sur elles.

Me demander de venir était dans le seul but que l’on me dédouane de mon titre de criminel, ou tu avais d’autres intérêts à ce que je sois là ? Après tout, tu n’es pas vraiment des plus délicates avec les gens, même bourrues je dirais. Mais je ne suis guère mieux de mon côté, donc, j’ai des doutes quant à l’efficacité de notre délicatesse face à la demoiselle.

Je soupire et lui fais un signe de la tête.

Bon allons y on va pas tergiverser deux heures là de toute manière. On verra bien une fois sur place. On est des hommes et femmes d’actions, on est pas du genre à réfléchir deux heures.

On verrait la réaction de la jeune femme bien assez tôt si c’était bien l’une de celle que j’avais sauvé et non pas un piège pour essayer de m’attraper. J’espérais vraiment que ce n’était pas cela, car de Freya qui avait été une digne sœur d’armes, j’en serais bien plus affecté qu’on ne pourrait le croire. Déjà que je n’étais pas du genre à accorder ma confiance facilement, alors si elle me faisait un coup pendable de la sorte, c’était mort. Morrigan serait le seul qui aurait grâce à mes yeux avec mon phyleï.

C’est où au quartier nord exactement ? Dans le quartier nord qu’on voit ou le dangereux qui fait ne vit vraiment que la nuit ?

En tout cas, le fait que la Guilde soit un tant soit peu corrompu ne semblait pas spécialement déranger Freya. Je dirais même qu’elle s’en fichait. En même temps, ce n'était pas vraiment son combat à la base. Elle était là, juste pour rentrer chez elle, parce qu'elle désirait ardemment partir de Portalia, elle. De ce que j' avais un peu vu du personnage, elle ne se sentait pas à sa place ici. Alors qu'elle était une princesse je crois dans son pays. Donc passez de noblesse à pauvresse, ça doit faire un certain choc…On a plus de serviteurs pour faire ce qu'on a pas envie faut bouger ses fesses…Entre autres quoi. Pas que c'était forcément comme ça qu'elle vivait chez elle, mais vu comment elle parlait de façon  impérieuse et souvent en mode donneuse d'ordres ça ne m'étonnerait guère.

Sans me tromper, je pense qu'elle n'hésitera pas à tout détruire sur son passage pour rentrer chez elle. Et si finalement sa propre faction se mettait face à ses objectifs, elle aussi en subirait les conséquences. A aucun moment elle prendrait la peine de prendre des pincettes. C'était le genre de femme ambitieuse qui savait ce qu’elle voulait. Pas évident à gérer selon moi mais tant qu'elle ne se mettait pas en travers de ma route et qu'elle m'aidait même alors je l’aiderais aussi si ça concorde avec mes intérêts. 

Si elle avait vraiment retrouvé l'une des femmes que j'avais sauvé avec Hypanatoï, je lui en devait une. Pas que j'étais du genre à vouloir des dettes, mais il semblerait que je n'avais pas bien le choix ici. Étant dans une faction à ma recherche, elle était mieux placée que moi pour obtenir les informations désirées.

Oui nous sommes d'accord. Ils sont bien trop aveugles. Ils pensent qu'ils font ce qu'il faut. Mais parfois quand l'arbre est pourri, il faut le couper et le replanter pour qu'il fleurisse d'autant plus. Ce qu'ils auraient probablement dû faire dans mon monde à l'époque aussi dis-je.

En effet, je me rends compte que mon monde était archaïque. Et surtout que la forteresse de Kirkwall était totalement corrompue. Il aurait fallu aussi faire le ménage. Enfin au final, ça avait été le cas par la force des choses. J'étais le seul survivant. Pas sur que ce soit la meilleure personne qui ait survécu cela dit…

Ma méfiance ne semble pas la déranger. Après tout, elle restait quand même assez justifiée vu qu'on me traitait comme un criminel dans sa faction. Mais je lui laissais le bénéfice du doute car on avait été frères et sœurs d'armes.

C'était une opportunité de toute manière donc autant la saisir. Ce ne serait sûrement pas simple mais ce n'est pas souvent le cas alors on fera avec. Quoiqu'il se passe on s'était deux à pouvoir faire face.

Que ta faction soit impliquée ou non, tu n'es pas elle. Tu as fait tes preuves jusqu'à présent et je t'accorde ma confiance. S'il faut que ce soit moi qui parle à Nanba plutôt que toi car tu crains la Guilde mêler à tout ça et que ça pourrait la faire fuir, alors soit. Ce n'est pas une mauvaise idée en soi, au contraire.

Je souris face à ses dires.

Tu as une bonne réflexion sur la situation je ne peux pas te retirer cela. En effet, l'ayant sauvé elle se sentira sûrement plus à l'aise. Enfin, rien ne sert de trop hâter les conclusions on verra bien à quelle sauce nous allons être mangé. Mais en effet, nous n'allons pas la bas pour lui faire du mal. Elle a vécu bien des sevices sans que nous rajoutons une couche a ce qu elle a pu vivre de déjà bien traumatisant.

Je la regarde et attends la suite de ses propos quant à mes dernières questions et remarques. Elle avait dû en mettre de l'eau dans son vin. Comme je disais la délicatesse voir subtilité ce n'était pas dans ses préférences. Mais à Rome il faut savoir faire comme les romains et cette règle n'échappe pas à Portalia non plus.

Finalement, on arrive devant ladite maison qui ne paye clairement pas de mine. Un taudis serait un meilleur qualificatif que maison pour le coup. Je ne suis pas très doué quand il s'agit de discuter. J'étais pas le mieux placé pour ça. Morrigan était bien meilleur que moi à ce jeu là. Pourtant, il fallait bien essayer et puis, je me suis un peu radouci au contact de Morrigan, alors j'imagines que ça devrait aller…

Freya frappa à la porte tandis que du bruit se fit entendre à celle-ci. La jeune femme passa une moitié de visage à la porte tandis qu'elle s'exprimait.

O…oui ? C'est pour quoi ?

Bonjour, excusez nous pour le dérangement. Vous me reconnaissez ?

Non…je veux dire oui bien sûr… dit-elle après une légère grimace.

Son regard était celui de quelqu'un d'effrayer. Ce n'était pas du tout bon signe. Je regarde Freya tandis que je mets la main sur mon épée prêt à intervenir.

Le regard de la jeune femme se baissa sur ma main tenant l'épée et des larmes commencèrent à couler de ses yeux. Sans plus attendre j'ouvrais la porte en grand, tirant sur la jeune femme tandis que je laissais Freya faire le ménage si besoin étant. Sortant mon épée afin de protéger la jeune femme je ne m'attendais pas au coup de poignard au flanc que je reçu de la jeune femme en pleurs derrière moi.

Je suis désolée…je…je ne veux… pas mourir… dit-elle lâchant la dague ensanglantée dans ses mains.

Freya on a un léger problème... dis je découvrant ma blessure pleine de sang.

Dernière édition par Derek Ravencross le Ven 26 Juil - 13:34, édité 1 fois

Freya était quelqu’un de déterminée, et même si elle était de nature impérieuse et exigeante, elle semblait avoir mis quand même beaucoup d’eau dans son vin en venant ici. C’était admirable de sa part de réussir à s’adapter malgré le fait qu’elle était née avec une cuillère dans la bouche et qu’elle avait l’habitude qu’on lui cède tout. Ici c’était l’inverse. Elle n’était rien de plus qu’une autre personne à Portalia. Une bouche de plus à nourrir et donc une personne de plus à devoir faire ses preuves pour montrer sa bonne foi. Connerie selon moi. Elle me rappelait Hypa pour sa détermination à avoir des objectifs même si elle avait plus en visuel la grandeur pour montrer qu’elle n’était pas n’importe qui. Après tout chacun sa vision des choses.

Qu’elle veuille m’aider à redorer mon blason était un fait ici. Elle mettait sa personne en potentielle difficulté en frayant avec moi, un criminel, pourtant elle n’avait pas semblé douter ne serait-ce qu’un seul instant en ma version des faits. Pour elle j’étais dans le droit chemin, j’avais été juste. Il semblerait que dans certains mondes, tuer des gens n’était pas un mal quand ça le nécessitait. Par moment, certaines sombres merdes de l’humanité devraient y passer vu les horreurs qu’ils font au reste du genre humain. Et pourtant jamais rien ne se passe alors oui on avait agi avec Hypa. Sur un désir d’Hypa, qui serait certainement vu comme égoïste pour certains, voulant redorer l’honneur de son peuple souillé, mais on avait découvert tellement d’immondices en creusant...

Pourquoi c’étaient toujours les pourritures qui devraient s’en sortir, hein ? Finalement on arrive devant la porte de Nanba et la suite se passe très vite et était des plus prévisibles. Même si je ne voyais pas vraiment venir le coup de la victime qui me poignarde dans le dos. Faut vraiment que j’arrête de ne plus être méfiant envers les victimes. Après tout, la peur pousse à faire tellement de choses qu’on ne ferait pas à l’accoutumée...Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même ici. J’avais manqué de prudence.

Je souris en entendant l’indignation prononcée de Freya. Elle trouvait certainement cet acte des plus odieux en sachant que j’avais sauvé la vie de la jeune femme. Certes, mais on ne savait pas ce qu’il lui arrivait à présent. Certainement, que ce ne n’était pas rien, sinon elle aurait plaidé potentiellement en ma faveur. J’espérais qu’elle ne serait pas trop dure avec elle-même si je comprenais tout à fait son raisonnement ici.

Freya désarme rapidement Nanba tandis qu’elle bouillonne de rage face à son geste. J’étais assez impressionné de la voir si émotive face à ma blessure. Elle semblait plus attachée à moi que je ne l’aurais cru. Un frère d’arme important pour elle. J’avais encore du mal à me faire à ce genre d’idée, n’ayant jamais trop connu ça avant Hypanatoï avec qui on était devenu comme deux frères. Risquant tout deux nos vies l’un pour l’autre. Mais il semblerait que je pourrais avoir le même type de lien avec Freya ce qui était un tantinet étonnant. Morrigan qui serait content de la voir encore plus si elle devenait vraiment comme une sœur. Tout le temps en train de se chercher tous les deux.

La jeune femme va jusqu’à soulever Nanba pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas aimer ce qui venait de se passer. Elle n’était pas très diplomate et vu que l’autre avait peur ce n’était pas comme ça qu’on aurait des réponses...Je finis par mettre la main sur son épaule pour la calmer parce que ça commence à sentir trop le roussi.

Freya ça suffit ! Diplomatie tu te rappelles ? Remballe ta colère, ce n’est pas par la peur que tu te feras des alliés. Tu vois bien qu’elle est terrifiée et en larmes, en plus de sembler épuisée. Si elle n’a pas parler en ma faveur c’est forcément parce qu’il y a des choses hors de notre vue alors reprends ton sang-froid camarade. La blessure n’est pas si profonde.

Je mettais bander un peu le flanc et cela semblait tenir pour le moment. Ce n’était pas parfait, mais ça tiendrait le temps que j’aille voir un médecin. Heureusement, personne n’était dans la maison, juste Nanba qui avait eut peur de nous et qui avait réagit par instinct de survie. Mais on allait faire en sorte qu’elle n’ait pu d’arme à sa portée pour éviter les soucis.

Je m’approche de Nanba.

Elle est de la guilde, mais elle est de mon côté. Elle veut combattre le traffic dont tu as fait partie. On veut remonter celui-ci le plus possible. Mais on aimerait également savoir le pourquoi tu semblais avoir comme disparue de la surface de la terre ? Freya pensais que tu pourrais plaider en ma faveur auprès des gens car la Guilde m’a traité comme un criminel pour donner suite à cette affaire. J’ai tué un certain nombre de gens et ce n’est pas passé inaperçu on va dire...En fait, la Guilde veut éviter le scandale face au fait qu’elle n’avait pas vu l’ampleur de ce genre de traffic et qu’elle ne pensait pas qu’il pouvait exister.

Alors, vous n’êtes pas là pour mettre fin à mes jours ? Un envoyé de la Guilde m’a fait passer une bourse pour que je ne parle jamais de ce qu’il m’ait arrivé. Mais récemment, de nouveaux envoyés sont venus pour me faire savoir qu’on essayait de me retrouver et que si ça arrivait je ne devais rien dire et faire comme si j’étais amnésique. Si cela arrivait je le paierais de ma vie...

Elle ne put pas finir ça phrase elle tomba dans mes bras coupés dans son dialogue, un couteau planté entre ses omoplates. Je touchais son cou pour chercher un pouls, mais elle était déjà morte.

KARTER !

Ouep je l’ai vu, je vous guide les mioches !

Je déposais doucement au sol le corps sans vie de Nanba et par la suite je partais à la poursuite de l’assassin.

Suis moi Freya pas le temps de lambiner on reviendra pour les derniers hommages.

Elle semble gênée de s’être laisser emportée et que je doive intervenir. Mais je comprenais son action. Si cela avait été l’inverse je ne saurais pas vraiment comme j’aurais réagi. A voir je dirais, mais dans le cas présent, il fallait rester calme. Cette femme respirait surtout la peur et avait besoin d’être rassurée sur le fait qu’elle serait en sécurité avec nous.

C’était assez étrange de voir Freya s’inquiéter autant pour moi alors qu’on ne se connaissait pas encore tant que cela. Oui on avait été frère et sœur d’armes, mais on ne connaissait pas grand-chose de la vie de l’autre. C’était étrange, mais pas désagréable. C’était un sentiment que je n’avais pas souvent ressenti que l’on s’inquiète de ma personne. J’étais bien souvent mis de côté et dénigré. On m’avait toujours fait sentir que je n’avais pas le droit de vivre, d’exister, alors qu’on s’inquiète de mes blessures était assez nouveau encore.

La jeune femme finit par se calmer et c’est pour le mieux. Je comprends que parfois il ne soit pas simple de contrôler ses émotions, j’étais le premier à partir en cacahuète selon les évènements. Donc voyant qu’elle était dans une situation similaire, je pouvais l’aider et ne la jugeais pas spécialement. Je vois à quel point mon amie devient dégoûtée en entendant ce que Nanba avait à dire sur la Guilde. Penser que celle-ci était corrompue c’était une chose, en avoir un témoignage concret était une autre paire de manche. Enfin bon, la corruption c’était présent assez souvent un peu partout. Cela était plus ou moins répandue selon la faction.

Malheureusement, Nanba n’a guère le temps de nous en dire plus. Elle est abattue sans autres formes de procès. Notre preuve de mon innocence vient de mourir entre mes bras. Honnêtement, mon innocence, je m’en fichais pas mal. Cela me faisait mal au cœur qu’une innocente supplémentaire soit sur la liste des victimes. Ils n’en avaient pas assez des morts ? Les esclaves n’étaient pas suffisants déjà ? Parce qu’on n’avait pas libérés tout le monde avec Hypa c’était sûr et certain. Je détestais ce genre de personne qui voulait cacher les problèmes sous le tapis et qui se faisait de l’argent sur le malheur des autres. Clairement, ils allaient payés.

Cela me soulait. Heureusement, Karter avait une utilité ici clairement efficace. Etant un fantôme il pouvait facilement suivre cet enfoiré d’assassin pour le rattraper. On partait donc à sa poursuite avec Freya sous les indications précises de Karter. Il était en hauteur et me disait rapidement par où passer pour gagner du terrain. Ce n’était pas encore ça, mais on se rapprochait. Freya connaissait aussi pas mal les lieux et semblait arriver à suivre malgré qu’elle soit moins rapide. Impressionnant, mine de rien, endurante plus que rapide, mais cela compensait du coup.

Je laisse Freya partir de son côté, lui faisant confiance. Après tout, si elle avait une idée, autant tester. On était plus à ça prêt. Finalement, elle avait anticipé où le criminel se rendait et j’arrivais derrière lui tandis qu’elle lui faisait déjà face prête à en découdre. L’homme loin de se décontenancer prend appuie sur un mur et saute contre celui-ci et commence à monter en sautant d’un mur à l’autre. Je ne le laisse pas monter jusqu’au toit, fusionnant avec Karter et lançant une flèche pile dans sa cheville lorsqu’il allait se réceptionner sur le toit. Il hurla face à la douleur avant de retomber à pic vers nous. Je le récupère au vol ma main venant à la rencontre de son cou, et le plaquant contre le mur.

Qui es-tu et pourquoi as-tu fait cela ?

AHAH comme si j’allais répondre, pff ! fit-il en me crachant au visage.

Enfin il essaya vu que je vis son action et lui collais mon poing dans la tronche avant.

Garde ta salive pour parler sale déchet. Dis-nous ce que tu sais ! Je n’ai pas beaucoup de patience, mais quelque chose me dit que ma collègue en aura encore moins que moi.

Je sortais mon épée et lui clouais une main au mur afin de lui signifier que l’on était très sérieux sur le fait de ne pas avoir beaucoup de patience. Ne sait-on jamais que cela aide. Je suis sûr que cette chère Freya pouvait avoir d’excellentes méthodes pour torturer les gens. Je me demandais bien quelle sorte de coutumes existait à Drakenmarg pour faire parler les prisonniers. En même temps, en faisait-il ? Pas si sûr finalement…

Je serais curieux de savoir tes méthodes de tortures Freya. En as-tu des amusantes à me montrer ?

J’avais horreur des imprévus. Pourtant j’en vivais très régulièrement en tant qu’aventurier/mercenaire. Mais alors des imprévus comme de voir mourir une innocente sous mes yeux ? Injustice une fois encore. Parce qu’on l’avait désigné comme témoin gênant elle devait mourir ? Non je n’étais pas d’accord et je mis donc tout en œuvre pour retrouver son assassin aider de Freya. On devait bien admettre une chose, on était une bonne équipe elle et moi.

Après un essai de fuite par le toit, j’interrompais tout ça d’une flèche bien placée et finissait par l’épingler contre le mur sans possibilité de fuite. L’homme n’avait clairement pas assez de puissance d’essence pour se libérer. J’étais devenu trop puissant ? Non clairement c’était plus lui qui ne s’était pas assez entraîné. Je ne serais jamais assez fort, il y aurait toujours plus fort que moi, je regarderais toujours Hypanatoï de loin. Mais dans ce cas présent, c’était lui qui avait trouvé plus fort que lui aujourd’hui. Un assassin qui n’arrive pas à s’enfuir c’est dommage pour lui. Surtout vu sa situation et les deux personnes qui lui faisait face.

En tout cas, on avançait car Freya connaissait cette personne. Donc il était à n’en pas douter de la guilde. Dommage pour lui. Quelque chose me disait que les prochaines minutes seraient riches en informations. Révélations peut-être aussi, mais j’avais plus de doute. Je partais sur le fait qu’on puisse le torturer, mais apparemment, Freya semblait plus prompte à nous faire gagner du temps et avait apparemment une méthode encore plus rapide ? Intéressant, hâte de voir ça.

Faire ployer son esprit parce qu’il est plus faible ? Ton astuce ne marcherait donc pas sur moi, c’est ça ? Je te laisse faire alors.

Je continuais de tenir l’homme ne sachant pas ce que comptait faire ma collègue exactement. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe, mais Freya finit par donner un ordre fermer à l’homme. Révéler tout ce qu’il savait sur l’histoire de Nanba et autour de celle-ci. Cela semblait une chose des plus simples et le mec était le premier à avoir dit qu’il ne dirait rien. Pourtant, il semble pris comme d’une transe et commence à se mettre à table.

Hum, ce fut comme s’il répétait un discours sous emprise. Très bizarre, mais vu que ce n’était pas vraiment de son fait, c’était la vérité. Un déchet, il avait rejoint la journée que pour gagner de l’argent facile et cacher les mauvaises choses sous le tapis. Une sorte d’infiltré pour les Pommes d’Eris finalement. Un groupuscule des Dark Souls extrémiste de ce que je savais. Mais je n’avais pas de détails me fichant pas mal des Dark Souls après tout. Mais ce n’était plus le cas concernant les Pommes d’Eris, ils avaient essayé de nous éliminer avec Hypa et maintenant ils tuaient des innocents pour enterrer les preuves. Ils répondraient de leurs actes. En tout cas, pour ce qui s’agissait de l’instigateur de tout ça.

L’homme semble revenir à lui et insulte ma collègue. Je lui mets un bon crochet du droit dans l’estomac lui coupant le souffle.

Soit poli avec la dame. Je te rappelle que ta vie est en jeu.

Je me demandais bien comment elle avait réussi a faire cela. Et Si elle pouvait le refaire à volonté où si cela demandait un temps de latence entre chaque utilisation. Si une limite était en place. J’avais beaucoup de question, car c’était clairement une compétence d’une utilité considérable pour faire tomber ce réseau de malheur. Si on interrogeait les bonnes personnes on pourrait vite réussir à rassembler les informations suffisantes pour faire pression sur la Guilde et qu’ils soient obligés d’intervenir et de redorer mon blason. En vrai je m’en fichais d’être pris pour un criminel, ce qui était chiant dans l’histoire c’était surtout que c’était difficile pour moi de voir Morrigan comme je voulais à cause de toute cette histoire. Il m’avait déjà admonesté un sacré savon par rapport à ça, je n’avais pas envie qu’il ne se lasse parce que j’étais constamment pris en chasse si l’on me voyait, car vu comme un criminel.

Je réfléchis à la proposition de Freya. C’était peut-être trop directe comme approche. J’étais plus pour prendre Jaferd la main dans le sac. Peut-être que l’on pouvait fomenter un plan ? J’assommais notre ami pour la suite, il n’avait pas assisté à notre conversation à propos d’un éventuel plan pour confondre le fameux Jaferd.

Cela me ferait risquer gros de faire une entrée aussi fracassante. Je voyais quelque chose de peut-être plus sournois et discret. Simple, on fait envoyer un message à Jaferd pour lui faire passer des messages. Et on le confronte, évidemment on aurait prévenu quelques hauts dignitaires du plan afin de leurs montrer qu’il est corrompu. De manière anonyme et on se révèle après ? J’avoue que ne sachant plus qui est corrompu dans ta faction je n’ai guère confiance en leur jugement éclairé si je montre ma trogne directement… dis-je en roulant très fort des yeux qu’ils auraient pu monter au ciel sans mal.

Je regardais ma camarade.

Si tu crois que la meilleure idée est l’approche directe alors je te fais confiance et te suis. Mais si jamais je finis enfermer, tu verras rapidement Morrigan débarquer, es-tu prête à cela ?

On obtient bien plus facilement que prévu les informations. Freya avait semblait-il un atout dans sa manche qui était certes inattendu, mais bienvenu. Les femmes sont souvent pleines de surprises, enfin, c’est souvent ce que me dit Karter. Mais je ne pense pas que ça rentre en compte dans les potentielles « surprises » qu’il a en tête bizarrement…En tout cas, cela faisait plaisir de voir que nous étions sur la même longueur d’ondes. Bon, il aurait clairement mérité d’être un peu torturé. Mais je me contentais du bon coup de poing dans l’estomac pour le couper le souffle avant de l’assommer pour en savoir un peu plus sur ledit atout de ma collègue.

Elle se met rapidement à table. En vrai, je pensais devoir poser des questions pour en savoir plus et qu’elle ne m’en dise pas plus que ça. Mais au contraire, elle exposa les pouvoirs de son artefact sans sourciller avec une confiance vraiment intégrale en moi. C’était limite flippant dans le sens où, elle n’était pas sûr à 100% de mon intégrité. Pourtant, elle se dévoilait. Ce que je trouvais drôle dans l’histoire c’était qu’une fois encore l’artefact considéré se trouvait être un anneau. Si j’avais su j’aurais préféré un anneau comme le sien, j’aurais eu quand même moins de problème de manière générale…

Bon Karter serait pas du même avis, mais depuis quand son avis nous intéresse, hein ? Bon je dis ça, mais il a quand même son utilité parfois. Je suis un peu méchant avec lui. Il n’est pas totalement inutile, même si son degré d’utilité n’est pas proportionnel à son degré de connerie par minute…

Wow…Puissant comme artefact. Il ne faut pas être ton ennemi. Enfin, si tu dis rang inférieur y a quand même encore un peu de marge. Un ordre de ton choix que la personne réalise sous contrainte mentale du coup. Mais il semblait tout de même conscient de ce qu’il faisait sans pouvoir faire quoique ce soit pour l’arrêter. Un tantinet sadique, j’aime bien. Surtout face à ce genre de personne c’est d’autant plus humiliant. Donc il te reste deux ordres. En soi, c’est vraiment un atout de grande envergure pour ce genre de situation. Comment l’as-tu obtenu si ce n’est pas indiscret ? Tu l’as depuis ton monde et il fonctionne encore, ou tu l’as obtenu ici à Portalia ?

Aller à la Guilde me semblait proscrit ici. Pour moi en tout cas, mon statut n’était pas vraiment de celui qui pouvait se permettre de se ramener la gueule enfarinée à la Guilde. Cela faisait plus provocation qu’autre chose qu’un « criminel » se ramène à leur porte en mode bonjour je ne suis pas coupable. Non il fallait procéder différemment. Comment je n’en savais fichtre rien, mais pas comme ça.

Malheureusement, Nanba n’est plus, il faudra donc faire sans elle. As-tu des nouvelles concernant l’autre esclave que j’ai libérée ? Elles étaient deux après tout. Je ne sais plus ce que tu m’avais dit si elle était morte ou pas la seconde ou si tu avais des traces que de Nanba exclusivement. Pour Gun Sho, je suis franchement perplexe. Je pense qu’il a bien d’autres choses à faire que de s’occuper d’un cas aussi insignifiant que le mien. Même si concrètement ça concerne tout un réseau criminel et pas juste moi. Mais vu qu’ils ont étouffé l’affaire, j’ai des doutes.

Je soupire et hausse les épaules tandis que je regarde Freya.

Le mieux c’est que tu y ailles seule avec Locsa. Je pense qu’en plus tu pourras requérir l’aide de Morrigan. Je crois savoir qu’ils ont d’autres mages télépathes pouvant montrer les souvenirs par image. Entre eux et Morrigan pour récupérer les souvenirs considérés, vous devriez pouvoir tirer de Locsa et de Jaferd le fin mot de l’histoire. Je ne pense pas que me ramener en étant encore flagguer comme criminel soit de bon ton. Ils vont prendre ça comme de l’humiliation au pire il verrait ça comme le fait que je me rende et c’est hors de question qu’on m’enferme alors que je n’ai commis aucun crime si ce n’est faire la justice à la place de ceux qui doivent la faire.

Je souris face à elle.

En tout cas, tu as été d’une aide précieuse aujourd’hui et je me suis vraiment rendu compte à quel point tu m’étais loyale. Je ne suis pas du genre à faire dans le sentiment, donc tu peux oublier les câlins et autres commodités du genre. Mais sache qu’en tant que sœur d’armes, je te serais loyal à mon tour. Si tu as besoin de moi pour quoique ce soit alors je t’aiderais. Si cela me parait évidemment juste.

Je viens prendre son bras et la saluer comme le fond les guerriers en prenant son avant-bras.

J’attendrais ton retour quant à cette affaire et si besoin de mon aide à nouveau ou de mon témoignage alors je serais présent. Je te laisse me recontacter si besoin est pour la suite des évènements. Pour le moment, il vaut mieux que je fasse profil bas. A très bientôt mon amie dis-je en réajustant ma capuche sur ma tête et disparaissant dans les ruelles sombres du Quartier.