Marguerite du Psychagité
Bronze
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- 16/04/2023
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- Disponible
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- Archiviste au Collège des Interdits
- Couleur d'Essence :
- Incolore
- Style d'Arme :
- Aucune
- Rang :
- Sans Rang
- Puissance d'Essence :
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descriptionOn est pas partis sur de bonnes bases, toi et moi... [PV Yoka]Ven 23 Fév - 0:02
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HRP a écrit:Suite de Fée-mur Cassé
Aujourd'hui, ma fleur est morte.
Je suis incapable de vous dire comment c'est arrivé. Peut-être qu'on l'a cueillie, ou bien faite tomber du bureau, et on l'a laissée se vider de tout nutriments, peut-être l'a-t-on assoiffée même, plusieurs jours sans boire. Ou alors on ne lui a pas parlé gentiment, et elle est morte de chagrin. C'est sensible une marguerite, je suis bien placé pour vous le dire. Peut-être même qu'une âme sadique s'est amusée à arracher ligules et feuilles, à percer et séparer les fleurons. Tout se mélange dans ma tête, je suis là sans y être, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas ce que je fais, pourquoi je ne suis pas là. Tout arrive en même temps, je crois. Ou alors les uns après les autres, mais des fois plusieurs fois. Tout se répète en boucle, les images reviennent me torturer l'esprit chaque fois pire encore. Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'y comprends rien.
En revanche, je peux vous dire pourquoi c'est arrivé : tout est de ma faute. Oui. Je n'aurais pas dû la laisser seule et sans défense; même dans mes Archives adorées, ce n'était pas prudent. N'importe qui de mal intentionné pouvait y entrer. J'ai failli à mon devoir le plus primaire, la mission de ma vie, ma raison d'être; j'ai échoué, et j'ai commis l'irréparable, l'impardonnable pour une fée du Psychel Agité, une erreur qu'elle doit payer de sa vie.
Tout est noir, j'ai du mal à bouger.
… et pourtant, je pense.
Je…
Je ne suis donc pas mort ? Qu'est-ce que… ?
Mes yeux s'ouvrent enfin, échappant un instant aux visions cauchemardesques qui tournaient en boucle sous mes paupières. Si ce n'était la peur de retrouver ces images mentale, je les aurais immédiatement refermés, tant la lumière qui m'assaille est douloureuse. Au moins, je sais déjà que ce ne sont pas les Archives.
Il me faut quelques instants pour habituer ma rétine; je ne reconnais pas la pièce en elle-même, mais la décoration me dit quelque chose. Il me semble l'avoir vue… avant la tragédie ? Ou bien pendant ? Ce n'est pas possible, toutes les images dans ma tête se passent aux Archives…
Qu'est-ce qui se passe ? L'Ordre n'aurait aucune raison de me ramener. Je n'ai pas d'essence, et puis il ne m'a pas invoqué, c'est une erreur si je suis là. Peut-être même qu'il ne sait même pas que je suis là, vu qu'il ne parle qu'aux invoqués. Mais si ma fleur… Ma fleur !?
Je la vois, elle est un peu plus haut de là où je suis. Comment est-ce possible ? Je veux donner un coup d’aile pour monter la voir, mais mes ailes ne répondent pas. Trop fatigué peut-être ? Si je suis mort et que je viens de revenir à la vie, ça peut expliquer pourquoi je suis si fatigué. Même s’il n’y a, je maintiens, aucune raison pour me ramener à la vie. Je ne sais pas. Je n’ai pas le temps de réfléchir, il faut que j’aille voir ma fleur. Vérifier qu'elle aille bien.
Je réalise que sous mon autre forme, je devrais pouvoir l’atteindre facilement, alors j’en change, on verra la question des vêtements plus tard. Je me transforme donc (ce qui, l’espace d’un instant, me donne le vertige), mais à peine ai-je tendu le bras pour attraper ma fleur que brusquement, le sol s’ouvre sous moi en un craquement retentissant. Je panique, je me concentre pour ne pas changer de forme et éviter une chute plus longue; et tant mieux, parce qu'au lieu d’un trou béant, la faille s’ouvre sur… le sol, le vrai cette fois. Je réalise que jusqu’alors, je m’étais trouvé sur une table, qui n’avait simplement pas tenu sous mon autre poids. Voyez, ça ne serait pas arrivé aux Archives, ça. Mon bureau à moi, il est d’excellente facture.
Heureusement, ma fleur est sur une étagère qui n’est pas fixée au bureau, donc il ne lui est rien arrivé. Je commence même à me demander s’il lui est même jamais arrivé quelque chose ; les visions semblent si lointaines désormais. Mais malheureusement, je dois toujours m’en assurer, et elle est toujours bien fixée en hauteur. Sous cette forme, il ne me suffit donc que de me lever pour m'en assurer, mais j'ai le tête qui tourne, j'ai mal je ne sais pas si c'est à cause de la chute ou si j'avais déjà mal avant. J’ai faim, aussi, comme un creux dans l’estomac qui menace de m’avaler. Dans quelle situation je me suis encore fourré, moi ? Tout ce que je sais, c’est que je suis dans un endroit blanc, que j’ai mal au dos et à la jambe, que…
Attendez. Les souvenirs me reviennent, les Archives, le renard, les géants…
Oh. Je vais encore me faire gronder, je crois, ai-je juste le temps de songer, résigné, avant que la porte ne s’ouvre brusquement, envoyant un courant d’air qui aurait pu me projeter en arrière sous ma vraie forme. Je suis rouge de honte, et ce n'est même pas parce que je suis nu comme un vers, mais plutôt parce que je suis allongé, là, comme une cerise sur le gâteau de ma bêtise, et que la personne qui vient d'entrer est loin d'être celle que je voudrais voir dans cette situation.
- J'ai rien fait ! Ça s'est cassé tout seul ! Je m'entends dire immédiatement, ce qui est, techniquement, la vérité.
Hé quoi, je n'ai rien fait, je me suis juste transformé. Je ne voulais pas la casser cette table, elle a cédé toute seule sans que je ne fasse rien. Et puis, ce n'est pas moi qui suis monté dessus. Il n'aurait pas fallu me mettre dessus si elle ne pouvait pas me supporter sous toutes mes formes, voilà tout. On ne m'a rien dit, à moi.
Cela dit, je ne peux m'empêcher de jeter un œil coupable et envieux en direction de ma fleur. J'avais bien essayé de faire quelque chose après tout. Si je ne me sentais pas aussi faible, j'aurais pu l'attraper et m'enfuir... !
Je suis incapable de vous dire comment c'est arrivé. Peut-être qu'on l'a cueillie, ou bien faite tomber du bureau, et on l'a laissée se vider de tout nutriments, peut-être l'a-t-on assoiffée même, plusieurs jours sans boire. Ou alors on ne lui a pas parlé gentiment, et elle est morte de chagrin. C'est sensible une marguerite, je suis bien placé pour vous le dire. Peut-être même qu'une âme sadique s'est amusée à arracher ligules et feuilles, à percer et séparer les fleurons. Tout se mélange dans ma tête, je suis là sans y être, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas ce que je fais, pourquoi je ne suis pas là. Tout arrive en même temps, je crois. Ou alors les uns après les autres, mais des fois plusieurs fois. Tout se répète en boucle, les images reviennent me torturer l'esprit chaque fois pire encore. Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'y comprends rien.
En revanche, je peux vous dire pourquoi c'est arrivé : tout est de ma faute. Oui. Je n'aurais pas dû la laisser seule et sans défense; même dans mes Archives adorées, ce n'était pas prudent. N'importe qui de mal intentionné pouvait y entrer. J'ai failli à mon devoir le plus primaire, la mission de ma vie, ma raison d'être; j'ai échoué, et j'ai commis l'irréparable, l'impardonnable pour une fée du Psychel Agité, une erreur qu'elle doit payer de sa vie.
Tout est noir, j'ai du mal à bouger.
… et pourtant, je pense.
Je…
Je ne suis donc pas mort ? Qu'est-ce que… ?
Mes yeux s'ouvrent enfin, échappant un instant aux visions cauchemardesques qui tournaient en boucle sous mes paupières. Si ce n'était la peur de retrouver ces images mentale, je les aurais immédiatement refermés, tant la lumière qui m'assaille est douloureuse. Au moins, je sais déjà que ce ne sont pas les Archives.
Il me faut quelques instants pour habituer ma rétine; je ne reconnais pas la pièce en elle-même, mais la décoration me dit quelque chose. Il me semble l'avoir vue… avant la tragédie ? Ou bien pendant ? Ce n'est pas possible, toutes les images dans ma tête se passent aux Archives…
Qu'est-ce qui se passe ? L'Ordre n'aurait aucune raison de me ramener. Je n'ai pas d'essence, et puis il ne m'a pas invoqué, c'est une erreur si je suis là. Peut-être même qu'il ne sait même pas que je suis là, vu qu'il ne parle qu'aux invoqués. Mais si ma fleur… Ma fleur !?
Je la vois, elle est un peu plus haut de là où je suis. Comment est-ce possible ? Je veux donner un coup d’aile pour monter la voir, mais mes ailes ne répondent pas. Trop fatigué peut-être ? Si je suis mort et que je viens de revenir à la vie, ça peut expliquer pourquoi je suis si fatigué. Même s’il n’y a, je maintiens, aucune raison pour me ramener à la vie. Je ne sais pas. Je n’ai pas le temps de réfléchir, il faut que j’aille voir ma fleur. Vérifier qu'elle aille bien.
Je réalise que sous mon autre forme, je devrais pouvoir l’atteindre facilement, alors j’en change, on verra la question des vêtements plus tard. Je me transforme donc (ce qui, l’espace d’un instant, me donne le vertige), mais à peine ai-je tendu le bras pour attraper ma fleur que brusquement, le sol s’ouvre sous moi en un craquement retentissant. Je panique, je me concentre pour ne pas changer de forme et éviter une chute plus longue; et tant mieux, parce qu'au lieu d’un trou béant, la faille s’ouvre sur… le sol, le vrai cette fois. Je réalise que jusqu’alors, je m’étais trouvé sur une table, qui n’avait simplement pas tenu sous mon autre poids. Voyez, ça ne serait pas arrivé aux Archives, ça. Mon bureau à moi, il est d’excellente facture.
Heureusement, ma fleur est sur une étagère qui n’est pas fixée au bureau, donc il ne lui est rien arrivé. Je commence même à me demander s’il lui est même jamais arrivé quelque chose ; les visions semblent si lointaines désormais. Mais malheureusement, je dois toujours m’en assurer, et elle est toujours bien fixée en hauteur. Sous cette forme, il ne me suffit donc que de me lever pour m'en assurer, mais j'ai le tête qui tourne, j'ai mal je ne sais pas si c'est à cause de la chute ou si j'avais déjà mal avant. J’ai faim, aussi, comme un creux dans l’estomac qui menace de m’avaler. Dans quelle situation je me suis encore fourré, moi ? Tout ce que je sais, c’est que je suis dans un endroit blanc, que j’ai mal au dos et à la jambe, que…
Attendez. Les souvenirs me reviennent, les Archives, le renard, les géants…
Oh. Je vais encore me faire gronder, je crois, ai-je juste le temps de songer, résigné, avant que la porte ne s’ouvre brusquement, envoyant un courant d’air qui aurait pu me projeter en arrière sous ma vraie forme. Je suis rouge de honte, et ce n'est même pas parce que je suis nu comme un vers, mais plutôt parce que je suis allongé, là, comme une cerise sur le gâteau de ma bêtise, et que la personne qui vient d'entrer est loin d'être celle que je voudrais voir dans cette situation.
- J'ai rien fait ! Ça s'est cassé tout seul ! Je m'entends dire immédiatement, ce qui est, techniquement, la vérité.
Hé quoi, je n'ai rien fait, je me suis juste transformé. Je ne voulais pas la casser cette table, elle a cédé toute seule sans que je ne fasse rien. Et puis, ce n'est pas moi qui suis monté dessus. Il n'aurait pas fallu me mettre dessus si elle ne pouvait pas me supporter sous toutes mes formes, voilà tout. On ne m'a rien dit, à moi.
Cela dit, je ne peux m'empêcher de jeter un œil coupable et envieux en direction de ma fleur. J'avais bien essayé de faire quelque chose après tout. Si je ne me sentais pas aussi faible, j'aurais pu l'attraper et m'enfuir... !
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Ven 23 Fév - 0:02