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Marguerite du Psychagité
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HRP a écrit:


Aujourd'hui, ma fleur est morte.

Je suis incapable de vous dire comment c'est arrivé. Peut-être qu'on l'a cueillie, ou bien faite tomber du bureau, et on l'a laissée se vider de tout nutriments, peut-être l'a-t-on assoiffée même, plusieurs jours sans boire. Ou alors on ne lui a pas parlé gentiment, et elle est morte de chagrin. C'est sensible une marguerite, je suis bien placé pour vous le dire. Peut-être même qu'une âme sadique s'est amusée à arracher ligules et feuilles, à percer et séparer les fleurons. Tout se mélange dans ma tête, je suis là sans y être, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas ce que je fais, pourquoi je ne suis pas là. Tout arrive en même temps, je crois. Ou alors les uns après les autres, mais des fois plusieurs fois. Tout se répète en boucle, les images reviennent me torturer l'esprit chaque fois pire encore. Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'y comprends rien.

En revanche, je peux vous dire pourquoi c'est arrivé : tout est de ma faute. Oui. Je n'aurais pas dû la laisser seule et sans défense; même dans mes Archives adorées, ce n'était pas prudent. N'importe qui de mal intentionné pouvait y entrer. J'ai failli à mon devoir le plus primaire, la mission de ma vie, ma raison d'être; j'ai échoué, et j'ai commis l'irréparable, l'impardonnable pour une fée du Psychel Agité, une erreur qu'elle doit payer de sa vie.

Tout est noir, j'ai du mal à bouger.

… et pourtant, je pense.

Je…

Je ne suis donc pas mort ? Qu'est-ce que… ?

Mes yeux s'ouvrent enfin, échappant un instant aux visions cauchemardesques qui tournaient en boucle sous mes paupières. Si ce n'était la peur de retrouver ces images mentale, je les aurais immédiatement refermés, tant la lumière qui m'assaille est douloureuse. Au moins, je sais déjà que ce ne sont pas les Archives.

Il me faut quelques instants pour habituer ma rétine; je ne reconnais pas la pièce en elle-même, mais la décoration me dit quelque chose. Il me semble l'avoir vue… avant la tragédie ? Ou bien pendant ? Ce n'est pas possible, toutes les images dans ma tête se passent aux Archives…

Qu'est-ce qui se passe ? L'Ordre n'aurait aucune raison de me ramener. Je n'ai pas d'essence, et puis il ne m'a pas invoqué, c'est une erreur si je suis là. Peut-être même qu'il ne sait même pas que je suis là, vu qu'il ne parle qu'aux invoqués. Mais si ma fleur… Ma fleur !?

Je la vois, elle est un peu plus haut de là où je suis. Comment est-ce possible ? Je veux donner un coup d’aile pour monter la voir, mais mes ailes ne répondent pas. Trop fatigué peut-être ? Si je suis mort et que je viens de revenir à la vie, ça peut expliquer pourquoi je suis si fatigué. Même s’il n’y a, je maintiens, aucune raison pour me ramener à la vie. Je ne sais pas. Je n’ai pas le temps de réfléchir, il faut que j’aille voir ma fleur. Vérifier qu'elle aille bien.

Je réalise que sous mon autre forme, je devrais pouvoir l’atteindre facilement, alors j’en change, on verra la question des vêtements plus tard. Je me transforme donc (ce qui, l’espace d’un instant, me donne le vertige), mais à peine ai-je tendu le bras pour attraper ma fleur que brusquement, le sol s’ouvre sous moi en un craquement retentissant. Je panique, je me concentre pour ne pas changer de forme et éviter une chute plus longue; et tant mieux, parce qu'au lieu d’un trou béant, la faille s’ouvre sur… le sol, le vrai cette fois. Je réalise que jusqu’alors, je m’étais trouvé sur une table, qui n’avait simplement pas tenu sous mon autre poids. Voyez, ça ne serait pas arrivé aux Archives, ça. Mon bureau à moi, il est d’excellente facture.

Heureusement, ma fleur est sur une étagère qui n’est pas fixée au bureau, donc il ne lui est rien arrivé. Je commence même à me demander s’il lui est même jamais arrivé quelque chose ; les visions semblent si lointaines désormais. Mais malheureusement, je dois toujours m’en assurer, et elle est toujours bien fixée en hauteur. Sous cette forme, il ne me suffit donc que de me lever pour m'en assurer, mais j'ai le tête qui tourne, j'ai mal je ne sais pas si c'est à cause de la chute ou si j'avais déjà mal avant. J’ai faim, aussi, comme un creux dans l’estomac qui menace de m’avaler. Dans quelle situation je me suis encore fourré, moi ? Tout ce que je sais, c’est que je suis dans un endroit blanc, que j’ai mal au dos et à la jambe, que…

Attendez. Les souvenirs me reviennent, les Archives, le renard, les géants…

Oh. Je vais encore me faire gronder, je crois, ai-je juste le temps de songer, résigné, avant que la porte ne s’ouvre brusquement, envoyant un courant d’air qui aurait pu me projeter en arrière sous ma vraie forme. Je suis rouge de honte, et ce n'est même pas parce que je suis nu comme un vers, mais plutôt parce que je suis allongé, là, comme une cerise sur le gâteau de ma bêtise, et que la personne qui vient d'entrer est loin d'être celle que je voudrais voir dans cette situation.

- J'ai rien fait ! Ça s'est cassé tout seul ! Je m'entends dire immédiatement, ce qui est, techniquement, la vérité.

Hé quoi, je n'ai rien fait, je me suis juste transformé. Je ne voulais pas la casser cette table, elle a cédé toute seule sans que je ne fasse rien. Et puis, ce n'est pas moi qui suis monté dessus. Il n'aurait pas fallu me mettre dessus si elle ne pouvait pas me supporter sous toutes mes formes, voilà tout. On ne m'a rien dit, à moi.

Cela dit, je ne peux m'empêcher de jeter un œil coupable et envieux en direction de ma fleur. J'avais bien essayé de faire quelque chose après tout. Si je ne me sentais pas aussi faible, j'aurais pu l'attraper et m'enfuir... !
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Yoka
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Pfiou. Récapitulons cette journée, goupilou :
D’un, tu as vu un confrère archiviste un peu étrange se transformer en papillon et cracher du sang.
De deux, tu as dû le transporter de toute urgence à la clinique d’Elim.
De trois, tu t’es fait mordre par ledit papillon et presque enguirlander par les deux quasi-sœurs sous les ordres du médecin, le temps qu’elles ne comprennent que t’étais en fait pas coupable de grand-chose d’autre que de te trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
De quatre, comme si ça ne suffisait pas, il a fallu que tu repartes chercher la fleur du papillon, parce que bien sûr apparemment de ce qu’Elim a expliqué, elle est importante pour les … euh… fées ? Bref, tu t’es tapé plus d’allers-retours que de pintes aujourd’hui, et vivement que ça se termine. T’es en forme parce que t’es traqueur, mais c’est pas une raison pour passer ton temps à faire le taxi.

Résultat, t’as annoncé un peu plus tôt que prévu au loup que tu acceptais son offre de logement. T’es débile, Yoka, tu aurais pu prendre des affaires, quitte à repasser. Et voilà que ce soir, par cas de conscience, tu viens voir si le gars-papillon est de nouveau sur pied.

Franchement, t’es débile, vous avez pas élevé les sangliers ensemble, tu devrais n’en avoir rien à fiche. Oui, il est bien mignon, mais sur cette seule base t’irais voir la moitié de la cité. Oui, c’est un collègue, mais justement, c’est d’autant moins une raison de passer s’enquérir de son état. Flirter avec les collègues, c’est marrant cinq minutes, mais c’est pas une bonne idée si tu veux atteindre les objectifs que tu t’es fixés dans ton travail.

Et en plus, à peine t’arrives au niveau de sa chambre - pas eu besoin de demander ton  chemin, c’était évident, à l’odeur ça ne sent que lui partout dans les parages - que déjà un bruit de cassure retentit. Un bruit qui n’augure rien de bon. Tu te crispes, et t’es à deux doigts de faire demi-tour. Après tout, on va encore t’accuser d’avoir mordé si on te prend la main dans le sac.

Mais morde Yoka, si jamais il avait réellement besoin d’aide ?

Ouais, mais t’es ni son père, ni mère Thérésa - une membre de l’Ordre réputée pour ses services rendus à la cité il y a quelques siècles. Encore une fois vous avez pas élevé les sangliers ensemble. Et tu sais qu’il est seul dans la chambre, ton odorat te le fait bien comprendre.

Raaaah.

Bon, tu finis par faire irruption dans la pièce avec fracas. T’es idiot, goupilou, vraiment, parce que t’as bien trop de principes.

T’as à peine le temps de remarquer le retour de l’archiviste - dans son plus simple appareil - que déjà il s’écrie en te regardant que ce n’est pas de sa faute. Et tu restes là, à planter une seconde, contemplant la scène grotesque qui se déroule sous tes yeux : ce type que tu avais à peine rencontré ce matin, qui là remue faiblement, le postérieur à l’air, sur une toute petite table de chevet qui s’est de toute évidence effondrée sous son poids. Et bien sûr, plus le moindre bandage puisque ces derniers avaient dû lâcher dans sa dé-transformation.

Tu as aussi le temps de remarquer d’autres informations sur sa personne, son état de panique notamment. L’odeur ne le masque même pas. Et en parlant d’odeur, la fleur que tu as ramenée a été posée un peu plus loin, hors de sa portée. Heureusement, visiblement.

“Oh. Je vois que j’arrive au mauvais moment, Dandelion. À moins que tu n’apprécies accueillir tes collègues dans des … euh… circonstances folkloriques. Je …”

Tu es censé le laisser, ou le relever ?

Ouais, non, t’es débile, il est blessé, il ne s’en sortira pas tout seul en fait.

Prends une inspiration, et va le porter. De toute façon l'essentiel de ses blessure sont soignées. Et puis, c’est loin d’être la première personne que tu verras nue, et sans doute pas la dernière. Même si faut avouer que c’est plutôt inattendu pour le coup, surtout pour un collègue.

“Je m’occupe de te remettre dans le lit, petite fleur parfumée.”

De toute façon, t’es un Croc et un traqueur, donc c’est pas porter un tel type qui va te poser problème. En deux temps trois mouvements, le voilà posé dans le lit d’à côté.

D’autres seraient gênés, mais tu t’en fiches un peu que son corps soit à l’air. C’est plutôt drôle en réalité. Ce qui ne t’empêche pas de tilter à un moment que lui a l’air gêné… peut-être à cause de cela en fait. Après, t’as envie de dire, c’est lui qui s’est déshabillé tout seul, il aurait pu y pens…

Ah. Tu viens de tilter que ses vêtements sont en réalité là où tu les as laissés, à savoir dans les Archives. Ceci explique celà.

Tu estimes sa corpulence d’un rapide coup d’œil avant de lancer un léger soupir amusé. C’est le moment pour toi de retirer la couche superfétatoire que tu as ajoutée à ton  haut. Heureusement que tu as pris ton manteau ce soir, tu ne l’avais pas ce matin. Et sans lui, Dandelion se pèlerait probablement les … euh… gonades ? Encore longtemps.

T’es d’humeur généreuse, goupilou. Habituellement tu ne te déshabilles pas pour un inconnu, du moins pas avant un bon verre et encore, il faut un feeling sympathique.

Faut croire que le Dandelion t’est sympathique. Ou que tu apprécies de le charrier, plutôt ? Ça a l’air d’être plus ça.

C’est donc le moment de te fendre d’un nouveau sourire. Quitte à rire de l’absurdité, autant partager le côté rigolo tout en lui tendant ton manteau.

“ Tu as été plus prompt à me faire me déshabiller que n’importe qui jusqu’ici. À croire que tu le fais exprès.”

En vrai, tu te rappelles que ça fait un mois que tu n’as pas eu de nouvelles du démon violacée, mais il vaut mieux chasser cette pensée de ton esprit. C’est un peu triste, mais tu vas devoir passer à autre chose. C’est le moment d’augmenter la taille de ton sourire en contemplant cet être désormais recouvert de tes vêtements.

“Sur ce, ravi de voir que tu vas bien, je te laisse … euh… profiter de ton temps. Pour le manteau, c’est… euh… un prêt, hein. J’y tiens pas mal, en fait. Je le récupérerai quand tu auras de nouveau tes vêtements.”

Et tu te détournes. De toute façon, va falloir laisser Dandelion tranquille s’il veut s’habiller. Pendant ce temps, tu iras t’installer à la clinique, ce sera un bon début.
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Evidemment, c’est le renard. C’était quoi son nom déjà ? Yack ? Yuka ? Yeko ? Yako !? Je sais plus, je suis pas bon pour retenir les noms de bipèdes qui ne veulent rien dire et n’ont rien à voir avec leur naissance. Peu importe, c’est lui. Et dans mon état, ça m’embête qu’il soit là.

Parce que justement, même si j’en ai envie, je ne peux pas vraiment protester dans cet état-là. Je le sais, parce que quand il me prend dans ses bras, je n’arrive même pas à me débattre : je voudrais, bien sûr, mais j’ai encore le dos et le genou endoloris, et une petite voix dans ma tête me dit que ce n’est pas une bonne idée d’essayer. Je pense presque à le mordre, j’ouvre même la bouche en préparation, mais je m’arrête net quand mon regard se pose sur les bandages sur ses doigts.

Ah oui. Je me souviens de ça. Je m’étais promis d’essayer de me calmer, non ? Communication, tout ça ? J’ai l’estomac qui se retourne, comme s’il était toujours en train de digérer douloureusement mon embarras d’hier.

Alors à la place, puisque j’ai déjà la bouche ouverte, je l’utilise pour grommeler :

- Fais gaffe, cette fois.

A quoi ? Je ne suis pas sûr. Je sais juste que la dernière fois que j’ai été dans ses mains, ça s’est mal fini pour lui. Alors, oui, vaut mieux pour lui qu’il fasse gaffe.

Mais cette inquiétude se dissipe rapidement, alors que je me sens descendre dans l’espace : le renard n’a visiblement pas l’intention de me garder en sa possession trop longtemps (ou de me kidnapper), puisqu’il me dépose au lieu de ça sur un lit de bipède dans la même pièce. J’ai pas l’habitude des lits de bipèdes, moi, alors ça surprend : je ne peux pas dormir sous forme humaine, et sous forme de fée, les ailes font qu’on ne peut pas dormir en sandwich entre un matelas et une couette. En général, moi je dors assis, dans mon tiroir, avachi sur une boule de coton sur les cuisses. C’est peut-être pour ça que j’avais mal aux ailes en me réveillant, visiblement on m’a fait dormir sur le dos… Et on m’avait aussi mis une couette, je me souviens.

J’ai froid, je songe soudainement, réprimant un frisson. C’est le problème d’être grand; on a une plus grande surface vulnérable au froid. C’est dur de se réchauffer. Mes sœurs se moquent de moi d’être toujours “trop habillé”, mais c’est parce qu’elles, elles passent pas leurs journées sous forme humaine, alors facile à dire !

C’est justement là que tout à coup, un truc lourd me tombe dessus. Vu tous les poils et l’odeur, je me demande un instant si c’est pas lui qui m’est monté dessus, mais non, bien heureusement. C’est juste un peu moins pire : c’est ses vêtements. Le vêtement du dessus, en tout cas. On dit que je range les habits bizarrement, mais moi je ne les range pas sur les gens ! Il a cru que j'étais son porte manteau ou quoi ?

“Tu as été plus prompt à me faire me déshabiller que n’importe qui jusqu’ici. À croire que tu le fais exprès.”

- Tu t’es déshabillé tout seul, je réponds malgré-moi, levant un sourcil. J’en veux pas, de ton manteau, moi, grogné-je à voix basse.

Tout en disant cela, je serre les doigts autour du tissu, au cas où il m’aurait entendu et essaierait de le récupérer. Il fait froid et il est chaud, alors en fait je préfèrerais le garder, mais hors de question de l’admettre. Je sais que j’ai dit qu’il fallait que je communique mieux, mais j’ai pas besoin de tout communiquer, après tout, juste ce que je veux que les autres gens comprennent. Et ça, ça n’en fait pas partie. Je préférerai même ne rien avoir à dire de plu--

“Sur ce, ravi de voir que tu vas bien, je te laisse … euh… profiter de ton temps. Pour le manteau, c’est… euh… un prêt, hein. J’y tiens pas mal, en fait. Je le récupérerai quand tu auras de nouveau tes vêtements.”

- Ah ! A-Attends ! je m’entends appeler alors qu’il va passer le pas de la porte.

Il s’arrête. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas pourquoi je lui demande de rester. Ou peut-être que si, un peu. Je ne connais personne ici, je ne sais même pas je suis. Je préfère une tête que je connais à peine à trois que je ne connais pas. Je l’ai vu aux Archives, donc c’est comme si je le connaissais mieux que tous les autres ici.

J’ai pas envie d’être tout seul.

Mais je peux pas lui dire ça !

- Ma fleur. Donne, me contenté-je d’ordonner, en pointant du doigt l’étagère.

Simple, efficace, écnome en salive. On peut peut-être avancer. Finalement, je suis peut-être pas si mauvais que ça, en communication !... Puis j’ajoute même à voix basse, peut-être pour le convaincre, peut-être pour lui donner envie de rester un peu plus.

- C’est très important que je voie si elle va bien.

Les mots "s'il te plait" me brûlent la gorge, mais comme d'habitude, les prononcer est au-dessus de mes forces.
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Yoka
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Fais gaffe ? Euh… fais gaffe à … quoi ?

T’as pas répondu, goupilou. Tu t’es contenté de froncer les sourcils quand il a grogné ça. On notera le progrès dans votre relation : il n’a pas essayé de te mordre cette-fois-ci. À croire que ton charme naturel fait effet. Mais bon, il faut croire qu’il ne sait parler que par la menace, Dandelion.

Quand tu es arrivé près de la porte, après l’avoir salué, tu tiltes qu’il t’as dit qu’il ne voulait en fait pas du manteau. C’est un peu absurde, quand même. Qui n’en voudrait pas ? De nombreuses personnes auraient payé cher pour l’avoir ! Et puis, c’est pas comme s’il faisait chaud dans la pièce. C’est une clinique peut-être, mais elle ne roule pas sur l’or non plus. Tu souris avant de te retourner. De toute évidence, ce type dit parfois le contraire de ce qu’il pense. Ou alors, il va falloir t’inquiéter, Yoka.

Mais il t’a déjà arrêté, pour te demander de l’aide pour sa fleur.

Enfin, demander de l’aide. Ordonner serait plus exact.

De deux choses l’une : soit tu réagis mal à sa façon de parler, soit tu le prends encore plus mal.

Et tout le monde sait ce qui se passe quand tu le prends encore plus mal, ce n’est pas raisonnable, goupilou. Ce joli brin d’archiviste ne le mérite pas… pas encore.

Donc tu vas juste le prendre mal, mais la version douce.

Tu t’habilles d’un sourire - on n’en est jamais trop vêtu - puis tu te tournes vers lui.

« Ta fleur se porte comme un charme, Dandelion. Elle n’a pas besoin d’un chaperon, elle. »

Le sourire que tu as envoyé est bien plus unique, presque carnassier. Charmeur ? Moins que voulu. Mais c’est ce qui te passe quand on te frustre : tu as envie de jouer, et tu peux aller loin dans le jeu. Faire chaïer les gens, d’autant plus que vous n’avez pas élevé les cochons ensemble.

C’est le moment parfait pour s’avancer vers la fleur, la détailler avec amusement, puis la prendre pour la contempler à hauteur de tes yeux avec autant de finesse que face à un grand vin.

« … Mh. Oui. Je vois. Mh ? Ne m’en parle pas, petite fleur. Oh, c’est comme ça qu’il parle à tout le monde ? Moi qui me sentais unique. Rahlala, ce qu’il ne faut pas faire par amour pour les gens. Tu as l’air de tenir à ton papillon. Pas très poli, c’est le cas de le dire. Haha. Oh, tu le trouves mignon ? Tu dois avoir raison. Je sais pas, il est pas mieux en papillon ? Ah, oui, mais toi il a pas essayé de te mordre. Non, sérieux. Vraiment ? Nan !? Je ... Bon d'accord, mais c'est bien parce que c'est toi. Oh. D'accord. Tu sais commercer, petite fleur. J'accepte. »

Allez, reprends un air neutre, et avance-toi vers Dandelion en lui tendant le pot auquel il semble tant tenir.

« Elle va bien, elle en a des choses à dire. Je vous laisse en discuter en privé, jolie fleur. »

Bon courage pour savoir lequel de vous deux j’appelle Jolie Fleur, jolie fleur. Ce sera ma petite vengeance pour le ton sec.

« Oh, par contre, elle m’a avoué qu’elle te confiait à moi le temps de la rémission, et qu’en échange elle me promettait son aide et même un dîner en tête à tête seul avec elle. Elle est sympa ta fleur. »

Ce sourire est parfait, mon renard. Voyons voir ce que donne la cuisson d’un Dandelion. Fais gaffe, Yoka, tu pourrais y prendre goût.


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« Ta fleur se porte comme un charme, Dandelion. Elle n’a pas besoin d’un chaperon, elle. »

De cette phrase je retiens deux choses :  D’abord, ma fleur va bien. Je commençais à m’en douter, après avoir recouvré mes souvenirs et en avoir conclu ne pas être mort, mais ça fait du bien à entendre. La seconde chose par contre me fait froncer les sourcils : comment ça, pas besoin de chaperon ? C’est une fleur, elle ne peut pas bouger toute seule, elle a besoin d’être arrosée, elle a besoin qu’on change sa terre et qu’on veille sur elle, c’est même pour ça que j’ai tant angoissé de l’avoir laissée toute seule !

- B-Bien sûr que si, elle a besoin d’un chaperon ! C’est même pour ça que je suis né, alors dépêche-toi de me l’apporter ! protesté-je, rougissant devant son sourire.

Ah, si je me sentais mieux, je l’aurais poussé dehors moi-même, puis j’aurais récupéré ma fleur et je serais rentré aux Archives, mais je suis encore cloué là.

Puis je le vois la soulever. Je suis à cran, je crois que tous mes cheveux se dressent sur ma tête, même si je ne peux pas le voir. Certes, c’est moi qui lui ai dit de me l’apporter, mais sait-on jamais, et s’il la faisait tomber ? S’il l’a lançait ? S’il la prenait en otage !? Tous mes sens sont à l'affût, jamais personne d’autre que moi ne l’a jamais tenue auparavant, même pas mes sœurs, même pas Jerolin. J’ai l’impression que le stress va me faire vomir.

Puis s’ensuit la scène la plus étrange de toute ma courte vie : il part dans un dialogue, mais… seul. Je me demande même si un moment il ne s’est pas mis à parler tout seul, car je ne comprend pas à qui il s’adresse, il n’attend aucune réponse de moi. Mais non, il parle comme si on lui répondait. Et je dois bien me rendre à l’évidence d’avec qui il est en train de converser.

Je rougis de plus belle, probablement cramoisi d’ici au moment où il vient me rendre mon dû (encore heureux). Tout ce que j’arrive à bégayer, tremblottant, c’est :

- T-Tu peux la comprendre ?!

En 23 ans et 11 mois, je n'ai jamais entendu un truc pareil. Mes sœurs me l'auraient dit, si c'était possible, non ?! Je cherche dans mes souvenirs, y'a-t-il quelque chose que j'aurais oublié ? Je n’en ai jamais vu une converser avec sa fleur… Mais je n’ai jamais quitté la ville, donc je n’ai jamais vu leurs fleurs… Je n’ai jamais pensé que la mienne était bizarre, ou muette, je pensais que c’était comme toutes les autres fleurs… ! Elle n’a pas de bouche après tout !

Je secoue la tête et détourne alors mon attention du renard pour le rediriger sur ce qui est vraiment important : l’état de ma fleur. C’est toujours la même, avec ses 20 ligules blancs, quoiqu'un peu terne. Mais c'est toujours elle, je le sais, je le sens, et en un seul morceau. Ça me rassure, bien sûr, mais je sens une certaine tristesse monter en même temps.

- Pourquoi tu m'as jamais parlé, à moi… ? couiné-je en réprimant un hoquement peiné.

Pourquoi lui parler à lui et pas à moi ? Ce n’est même pas une fée (Yoka c’est pas un nom de fleur, donc c’est sûr) ! C’est qu’un renard ! Ça n'avait aucun sens, c'est elle qui m'avait fait après tout, elle ne pouvait pas être en colère après moi, tout de même… ! Pas elle ! Pas depuis toujours !

A-t-elle honte de moi ? Est-ce pour me punir ?! Parce que je suis une fée minable qui rate tout et qui ne fait rien comme je devrais ? Est-ce qu’elle aurait voulu que je la plante au bosquet, elle aussi, avec les autres ? Est-ce que me pavaner avec cette aile cassée, qu’elle même a fait, lui fait honte ? C’est pour ça qu’elle ne m’aime pas ?

Calme-toi, Marguerite, et réfléchis, tenté-je de me calmer en jetant un nouvel œil discret au renard; parce qu'en plus, il venait de lui parler devant moi et mes yeux ébahis. Et que je n'avais rien entendu, et c'est pas faute de ne pas tendre l'oreille, croyez-moi ! Ce n'était donc pas qu'elle ne voulait pas me parler… C'est moi qui ne pouvais pas l'entendre !

- C'est ma faute, c'est ça ? C'est moi qui ne te comprends pas. P-Pourquoi je n'arrive pas à te comprendre ? Qu'est-ce qu'il a que je…

C’est parce que je suis différent des autres ? Parce que je suis né imparfait et cassé ? Mes oreilles sont défectueuses aussi !?

Oreilles… ! Les oreilles du renard ! Elles sont grandes, elles font ma taille en fée ! Est-ce que c’est pour ça qu’il entend mieux que moi ? Ses poils peut-être, qui captent les vibrations comme les insectes ?!

Je la serre contre moi un peu plus pour me donner courage, en me rappelant des dernières phrases du renard, chassant cette spirale anxieuse de tout à l’heure. Qu’importe pourquoi, c’est une occasion inespérée que je ne peux pas laisser passer !

- Elle a… Elle a vraiment dit que j’étais mignon ? Et qu’elle… qu’elle tenait à moi ? Qu’est-ce qu’elle a dit d’autre !?

Puis j’ajoutais en marmonnant, mal à l’aise mais reconnaissant d’avoir quelqu’un pour traduire ses pensées pour moi :

- Si tu veux dîner ok, mais pas seul, je dois venir pour vous surveiller.
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Il… il y a cru ?!
Sérieusement, Yoka, tu sais pas comment ce Dandelion se comporte en temps normal, mais tu vas commencer à croire qu’il s’est pris un bon coup sur la tête dans sa chute, à ce stade. Il croit vraiment que tu parles avec les fleurs ?

Allez, ne laisse pas la surprise visible sur tes traits. Tu as envie de jouer, c’est le prix pour t’avoir frustré, donc retrouve ton joli sourire minaudant et pousse le bouchon plus loin encore.

« Bien sûr que je peux la comprendre. Pendant qu’Elim s’occupait de toi, on a passé beauuuuuuuuucoup de temps ensemble à papoter, elle et moi. On peut dire que c’est une amie maintenant… peut-être même plus. Je crois qu’on a le béguin l’un pour l’autre. »

Chez les Crocs, il existe une expression pour parler de ta façon d’agir envers l’archiviste :  faire avaler la neige à quelqu’un. Mais là, c’est pas de la neige que tu lui fais avaler, c’est le glacier tout entier. Va savoir quand est-ce qu’il va capter. Tu y mets même beaucoup de toi, avec ce regard gêné sur la fin de ta phrase, comme si tu avouais des sentiments déplacés. Tu devrais avoir honte, goupilou, et pour de vrai.

Il faut dire, il l’a un peu cherché, le bougre.

… Il vient de couiner sa tristesse à sa fleur, vraiment ?! C’est mignon, ça te ferait presque culpabiliser. Il a l’air d’y tenir plus que de raison. C’est… juste une fleur, non ? Tu finis presque par douter vu la façon dont il essaie de lui parler. Elim t’a dit que c’était une question de vie ou de mort, mais tu voyais plus ça comme une sorte d’amulette de protection, comme un objet auquel la vie du papillon était lié… c’est pas censé être un être qui parle, si ?

Bon, c’est le moment de tenter une autre approche, peut-être.

« Ce n’est pas que tu n’arrives pas à la comprendre, c’est que tu ne lui ouvre pas ton cœur, Dandelion. Elle n’attend que ça, elle t’écoute même. Et… euh… »

Ouais, c’était pas une bonne idée d’utiliser le mot “mignon”. Tu es sans doute allé trop loin, stupide goupil. C’est un collègue de travail, et même si Sirius te manque ce type n’est pas du tout la bonne personne pour te passer les crocs. Le boulot doit rester le boulot.
Même quand on te cherche, stupide goupil.

Maintenant faut que tu assumes.
Et ça ne sert à rien de pousser un soupir, c’est de ta faute, idiot.

« Je préfère que cela reste entre moi et elle. Ce qu’elle pense de toi… »

Ça t’évitera de dire des conneries plus fluff que toi, goupilou. Dire aux gens qu’ils sont mignons, c’est très toi, et c’est peut-être très vrai, mais ce n’est pas la norme ici. La première fois que tu es arrivé à Portalia, quelqu’un a même manqué de te tuer pour ça. Donc non, machine arrière, au moins sur ce point.

« Elle te le dira en temps utile. Continue de bien t’occuper d’elle, c’est ce qu’elle demande. N’est-ce pas, marguerite chérie ? »

Tu as envoyé un faux regard tendre à la fleur. Il faut que tu arrêtes de jouer avec l’archiviste, Yoka. Vraiment. Aie honte, un p…

… Sérieusement, l’archiviste va accepter un diner aux chandelles JUSTE COMME ÇA ?! Même Iridial n’a pas validé aussi vite, alors qu’il y avait clairement une étincelle entre vous ! Tu t’étais toujours demandé d’où venait l’expression “conter fleurette”, mais là tu découvres un début de réponse. Il semblerait que raconter des bêtises aux fleurs soit une méthode de flirt efficace chez les … euh… fées. Ou chez les archivistes ?

C’est inattendu.

« Euh… d’accord. Mais, Dandelion, tu es conscient que ta fleur sera jalouse si je passe plus de temps à te regarder toi qu’à la dévisager elle pendant ce dîner ? Tu … es sûr d’y être prêt ? »

Franchement, à le voir, tu en doutes sérieusement. C’est qu’il serait capable d’être lui-même jaloux de toi de parler à sa précieuse marguerite, en plus. Tu le sens, ça va être le festival des calamités, cette histoire.

Bon, il est tant d'entériner définitivement cette histoire de fleur, et de passer à autre chose.

On cesse de sourire quelques instants, il est temps de redevenir sérieux maintenant.

« Par ailleurs, c’était quoi cette transformation ? Tu m’as vraiment fait peur. Tu es vraiment une … euh… fée ou un truc du genre ? Ou je dois encore m’inquiéter d’une attaque chirurgicale au sein de l’Eglise ? Parce que je ne sais pas si je dois faire un rapport là-dessus. »

… Cette journée ne manque pas de piquant.


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Marguerite du Psychagité
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Ugh, d’autres sourires, comme ça, alors que je viens à peine de me réveiller et que j’ai mal partout !? Et pourquoi il passe tout son temps à sourire, lui !? J’espère qu’il s’attend pas à ce que je lui rende la pareille ! Je fronce les sourcils un peu plus pour qu’il le comprenne bien, mais j’ai les joues qui chauffent encore un peu.

Ah oui, “Elim”, c’est le nom d’un de ses frangins, je me souviens. Bon, pas sûr que le savoir m’aide beaucoup, honnêtement, tu les mets côte à côte, je suis pas sûr de pouvoir les distinguer, ces deux-là. Mais bon, avec trois sœurs jumelles, je peux toujours parler, moi (même si je trouve pas qu’on se ressemble tant que ça). Enfin, j’imagine que ça nous fait un point commun.

Mais… Le béguin ? Sérieux !? Avec ma fleur !? C’est possible, ça ? J’ai jamais entendu parler d’histoire de cœur entre une fleur et un humain, et pourtant mes sœurs adorent les histoires d’amour. Même entre elle et le psychel agité, je ne parierais pas sur une idylle amoureuse. Enfin… Il peut pas lui faire de bébé, au moins, si ? Ça ne marche qu’avec le psychel, et qu’une seule fois, hein !? J’ai pas franchement envie d’avoir une nouvelle sœur, et encore moins à poils… Non, vraiment, faudra que je le surveille, celui-là, avec ses ardeurs !

Même si… S’il est capable de lui parler, je peux pas les garder entièrement séparés. Je veux savoir ce qu’elle dit, moi aussi !

« Ce n’est pas que tu n’arrives pas à la comprendre, c’est que tu ne lui ouvre pas ton cœur, Dandelion. Elle n’attend que ça, elle t’écoute même. »

Ouvrir… mon coeur ? Du genre, lui parler de mes soucis et tout ? Mais je le fais déjà tout le temps pourtant, pourquoi ça ne marche pas ? A moins qu’il ne parle… au sens propre !? Je baisse les yeux sur mon torse, j’écarte un peu les pans du manteau et je la rapproche un peu. Euh, je ne suis pas sûr de savoir comment faire. Mais on est dans une clinique, non, peut-être que c’est le meilleur endroit pour essayer…

J’en parlerai à ce Elim.

« Et… euh… Je préfère que cela reste entre moi et elle. Ce qu’elle pense de toi… Elle te le dira en temps utile. Continue de bien t’occuper d’elle, c’est ce qu’elle demande. N’est-ce pas, marguerite chérie ? »

J’ai les joues qui prennent bien trois degrés de plus, avant de me rendre compte qu’il parle à ma fleur. Insupportable quand même. Ugh, et à quoi il sert ce gars-là, il peut lui parler et il refuse de me dire ce qu’elle dit ? Il me court vraiment sur les nerfs, celui-là !

« Euh… d’accord. Mais, Dandelion, tu es conscient que ta fleur sera jalouse si je passe plus de temps à te regarder toi qu’à la dévisager elle pendant ce dîner ? Tu … es sûr d’y être prêt ? »

- Je ne te laisserai pas tout seul avec elle, point barre, rétorqué-je en secouant la tête. Elle me connait, de toute façon, elle a l’habitude que je sois là.

Elle a jamais été avec qui que ce soit d’autre, de toute façon. A peine un peu avec Jerolin. Et puis, pour me retrouver avec une petite soeur avec des queues de renard ? Dans ses rêves !

- Et puis pourquoi tu m’appelles Dandelion, d’abord ? Moi c’est Marguerite. C’est pourtant évident non ? Grommelai-je en faisant un signe de tête envers ma fleur.

Il a bien vu que j’étais une fée, que c’est ma fleur, c’est pourtant pas compliqué !

« Par ailleurs, c’était quoi cette transformation ? Tu m’as vraiment fait peur. Tu es vraiment une … euh… fée ou un truc du genre ? Ou je dois encore m’inquiéter d’une attaque chirurgicale au sein de l’Eglise ? Parce que je ne sais pas si je dois faire un rapport là-dessus. »

- Cette transformation ? Quelle transfo-... Oh.

Ah, ça n’a pas encore l’air très clair dans sa tête, en fait. C’est pas très vif d’esprit, un bipède, à ce que je vois. Ou alors, c’est quelqu’un qui ne sort jamais de la ville, allez savoir.

- Jerolin est déjà au courant, et tous les supérieurs aussi, c’est écrit sur mon dossier.

C’est celui qu’on m’a fait remplir le jour de mon embauche. Un peu décevant, il s’agissait d’un papier tout à fait ordinaire, du genre produit récemment et par milliers, et une encre peu chère, un mélange bas de gamme d’encre de seiche et de feuilles qu’on trouve partout sur le marché. Je suis un peu vexé que c’est là tout ce qu’on a pensé de moi pour y consigner mon identité, mais je me suis promis de faire du si bon travail qu’ils se sentiraient obligés de le réecrire sur un meilleur support. Malheureusement, on m’a interdit d’écrire sur les vieux parchemins des Archives.

- Je suis une fée, ça veut dire que normalement je suis pas… pas comme ça, quoi, lui fit-je la grâce d’expliquer en faisant un signe vers le reste de mon corps, préférant éviter de parler de taille. Ca, c’est comme un cocon, c’est pas “vrai”. Alors quand je saigne, il disparaît, et je redeviens… normal. Sauf que j’ai…

Je réfléchis un instant, essayant de trouver un moyen de le faire sonner un peu mieux, un peu moins la honte.

- J’ai… Pas réussi à voler, sur le coup, et je suis tombé, conclus-je en détournant les yeux. Mais c’est parce que tu m’as déconcentré, d’abord !
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descriptionOn est pas partis sur de bonnes bases, toi et moi... [PV Yoka] EmptyRe: On est pas partis sur de bonnes bases, toi et moi... [PV Yoka]

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