"Il était une bergère"
Il était évident que les sales bêtes n’aimaient pas être dépourvu de leur laine et qu’elles aillaient profiter que je sois un inconnu pour me donner du fil à retordre. Tout le monde pense que ces trucs sont stupides, mais loin de là. Ils en ont juste l’air. Je ne vais pas me laisser faire, j’ai vaincu des dragons et d’autres créatures ici. Ce n’est pas des moutons qui vont me faire peur, même avec leur regard chelou.
Je cale un dans un coin et l’empêche de sortir avant de me saisir de lui et de commencer à le tondre. Il fait un bruit d’enfer avec ses cris insupportable. S’ils beuglent tous de la même manière, je vais finir avec une migraine ce soir et peut être même demain. C’est presque aussi insupportable que les divagations et les disputes des balles de Marshall. J’y arrive difficilement, mais le voilà enfin nu. Il m’en reste dix à faire comme ça. Je pense que j’en aurais au moins pour la matinée, peut être un peu plus.
Je lève la tête et regarde l’enclos voisin. Il faudra que je pousse un peu la cadence pour terminer le nettoyage, mais de ce que je vois ça devrait être faisable dans la journée. Avec un peu de chance, j’arriverais à gagner en précision pour la tonde et trouver le coup de main. Du moins je l’espère.
Je me dirige vers le suivant qui semble être un petit joueur, car il se faufile parmi ses congénères pour m’échapper, mais cela me permet de prendre par surprise un mouton trop occupé à manger son herbe sereinement. J’ai presque pitié de lui.
Profite de ta fuite, tu vas finir par y passer.
Le deuxième se laisse faire docilement, vu que je le laisse manger en même temps. On dirait que lui a d’autre priorité dans la vie. Ça serait tellement plus simple si il était tous comme ça. Je passe au suivant qui manque de me mordre à plusieurs reprises. Il est un peu plus difficile. J’essaye de lui parler pour le calmer, mais sans succès. Je mets plus de temps que prévu, car je dois régulièrement retirer mes doigts afin qu’il ne les croque pas.
Garry a pas tort…tu es une sale bête…
Je le libère et passe au suivant, mais pas sans blessure. Finalement, j’en ai un qui reussi à me pincer les doigts, un autre qui me propulse à terre et me couple le souffle en me donnant un violent coup dans l’estomac. C’est d’ailleurs à ce moment là qu’Opale vient me voir comment je m’en sors, alors que j’essaye difficilement de reprendre ma respiration alors que je suis au sol. Je peux l’entendre courir vers moi et me rejoindre dans l’enclos.
Oh Benedikt vous allez bien ?
Elle essaye de m’aider à me relever, alors que j’ai toujours ma main sur mon ventre. Je parle d’une voix étouffé, cherchant encore à faire entrer de l’air dans mes poumons.
Impec…j’ai…rien senti…aie…
En faisant un peu pression, je peux sentir une légère douleur. C’est que ça a la tête dure ce genre de bestiole. Je vais avoir le droit à un beau bleu.
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Benedikt parle en : #357AB7
Benedikt pense en: #77B5FE