Marguerite du Psychagité
Pèlerin - Eglise
Bronze
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- 16/04/2023
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- Archiviste au Collège des Interdits
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- Incolore
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- Aucune
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- Sans Rang
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Aujourd’hui, un fin rideau de pluie en fin d’après-midi rase la ville et (à mon grand bonheur !) chasse le monde à l’intérieur des bâtiments, sous les arbres et les abris que chacun peut trouver. Bref, il flotte. Rien de bien extraordinaire, surtout pour Portal où il se passe généralement des choses bien plus étranges à longueur de journée.
Moi, je l’accueille pourtant avec beaucoup de joie cette pluie ! Déjà, parce que chez les fées, la nature ça nous tient quand même à coeur (même à moi, c’est vous dire !) donc la pluie c’est toujours une bonne nouvelle. Mais en plus, pour moi plus spécifiquement, ça veut dire moins de monde dans les rues de Portalia pour ma sortie quotidienne. En plus de les chasser, la pluie cache même les bruits des bipèdes sous leurs abris ! Je n’entends presque pas leurs bougonnements à l’idée d’être tout mouillés ou de prendre du retard dans leurs tâches quotidiennes. L’une d’entre eux, réfugiée sous l’avancée du toit d’une auberge, me hèla et je pinçais les lèvres en réaction. Elle me recommandait de me mettre à l’abri avant de finir trempé, mais je l’ignorais. Ce n’était qu’une petite pluie, pas de quoi “finir trempé”, et pas de quoi renoncer à cette occasion rêvée : cette fois-ci, je ne devrais donc souffrir ni de la lumière, ni de la chaleur, ni même du bruit pour ma “prise de lumière” quotidienne. Et puis, y’a un côté reposant dans le fait de compter les gouttes d’eau qui me tombent dessus.
Vingt-quatre, Vingt-cinq, vingt-six… Celle-là était petite, ça compte plutôt pour vingt-cinq et demi, vingt-six et demi, vingt-sept et demi, -oh!- vingt-huit, vingt-neuf… Attendez.
Je m’arrêtai soudain pour mieux réfléchir, alors qu’une trentième goutte me tombait sur le nez. Je baissais les yeux sur ma marguerite que je tenais devant moi. Je sortais pour prendre le soleil non ? Est-ce qu’elle allait recevoir assez de lumière, avec tout ces nuages ? Devrais-je rentrer et sortir plus tard ? Mais plus tard, les gens seraient sortis à nouveau, moi c’est maintenant que je préférais sortir… Je me demandais si je devrais aller demander à Ryza une nouvelle fois, puis je secouais la tête. Allons bon, pourquoi Ryza spécifiquement ? Si j’avais des questions je pouvais tout autant demander à un fleuriste ! Bon, pas maintenant par contre… ils devaient être fermés, avec la pluie, de toute façon. Quoique, ils allaient peut-être juste mettre leurs fleurs à l’intérieur et rester ouverts. Mais j’avais pas envie d’y aller maintenant, voilà ! Et puis, je ne sais pas où il y en a de toute façon. J’ai jamais eu besoin d’un fleuriste, moi.
Et puis, c’est pas si grave après tout. Si le temps se maintient, ça ne me dérange pas de rester dehors un peu plus longtemps au cas où ; ma fleur ne doit sans doute pas recevoir autant de soleil que lorsqu’il n’y a pas un nuage, mais ce n’est pas comme s’il faisait nuit non plus, puisque je voyais toujours devant moi. Elle recevait donc quand même un peu de soleil. Et la pluie, c’est comme un arrosage naturel, je ferais juste attention à ne pas trop l’arroser ce soir. Il ne pleuvait pas assez pour que ça soit un problème.
J’en étais où moi, déjà… ? Ah oui, trente, mais plusieurs avaient dû tomber entre-temps, sans que je n’y fasse attention. Ça ne me plaisait guère, mais il allait falloir que je fasse une estimation pour savoir combien de gouttes étaient tombées depuis. Voyons, si je comptais combien de gouttes tombaient en dix secondes… Un… deux… trois… quatre… cinq… six… Sept gouttes en dix secondes. Ensuite, il fallait que je détermine combien de temps s'était écoulé entre la dernière que j’avais compté, et maintenant. J’avais descendu une rue, puis tourné. Selon la taille de mes enjambées… Hmm, peut-être que refaire le chemin en sens inverse me donnerait une estimation plus proche, et je n’aurais qu’à le multiplier par deux pour connaître non seulement le nombre de gouttes tombées depuis la trentième et jusqu’à ce que je reprenne les calculs, mais aussi le nombre de gouttes tombées pendant le calcul. C’était une idée géniale, infaillible, même. Je remontais donc la ruelle, essayant de me souvenir du rythme que j’avais eu en la descendant. J’étais presque surpris que cela fut si facile.
Sauf que, comme d’habitude avec moi, ce n’était pas si facile. Et c’était très faillible, réalisai-je en comprenant que je ne trouverais sans doute jamais la réponse à ma question. J’avais oublié que le mauvais temps pouvait varier en intensité. Oh, non, la pluie ne s’arrêta pas ; et c’était déjà ça de gagné parce que ça voulait dire que les bipèdes n’allaient pas ressortir de si tôt. Par contre, elle empira. Non seulement il devenait trop difficile de compter les gouttes parce qu’il y en avait trop tout à coup, et que je n’avais toujours pas fini de faire mon estimation, mais en plus, j’en vins soudainement à me faire la réflexion que peut-être, j’avais fait une autre erreur de calcul plus embarrassante encore. Pas avec les gouttes cette fois, non : je me rendais compte que j’avais mal compris ce que la personne avait voulu dire plus tôt, celle qui m’avait dit que j’allais finir trempé. Peut-être que les bipèdes avaient compris que le temps allait se gâter, eux qui passent bien plus de temps dehors à regarder le ciel que moi. J’étais bien parti pour finir trempé, en tout cas, mais il y avait plus consternant encore : la terre de ma fleur était en train de devenir toute boueuse. Je n’étais peut-être pas un très bon fleuriste, mais je savais que trop d’eau, ça pouvait être aussi mauvais que pas assez de soleil ! Quel imbécile. J’aurais mieux fait de compter combien de gouttes étaient tombées dans le pot, plutôt que sur moi !
En tout cas, même en ayant retracé mes pas, j’étais trop loin de la cathédrale - du moins je le supposais. Je n’avais pas vraiment fait attention à où je marchais et depuis combien de temps : compter les gouttes ça demande toute une concentration, vous savez. Je devais me mettre à l’abri, ou tout du moins, mettre ma fleur à l’abri. Heureusement, grâce à l’état d’entretien légendaire de Portalia, il me suffit de lever les yeux pour reperer un trou dans un bâtiment, là où le mur rencontre le toit. Il y avait juste assez d’espace en hauteur pour y loger ma fleur avec son pot. C’est ce que je fis en premier, debout sur la pointe des pieds sur une charrête abandonné par quelqu’un qui avait du fuir la pluie. Puis je retirai tous mes habits (ayant vérifié qu’il n’y avait personne dans les rues) pour les y fourrer également. Ils étaient déjà mouillés, mais les laisser là n’arrangerait pas leur état. C’est une fois seulement que j’en eu fini que je pus rompre l’illusion pour me mettre moi aussi à l’abri. Si je ne m’étais pas déshabillé avant, tout aurait fini par terre dans une flaque. Grâce à l’illusion de mon autre forme, sous la deuxième j’étais presque complètement sec, y comprit mes vêtements de fée. C’était assez pratique.
C’est là que je me rendais compte que j’avais oublié de vérifier si le trou était habité. Dans la pénombre, émergeant de mes précédents vêtements (trempés), mon regard croisa un autre : deux petits yeux noirs, ronds, bestiaux, qui me regardaient du fond du trou. Je me raidis instantanément… Avant de réaliser que ce n’était qu’un simple oiseau. Je poussais un soupir de soulagement - on s’entend généralement bien avec les oiseaux, surtout ceux de cette taille-là (les plus gros, euh, c’est compliqué. Je préfère ne pas y penser).
- Tu m’as fait peur, je soupirais, plus à moi moi-même. Je resterai pas longtemps, c’est juste le temps que la pluie se calme.
Et je m’assis sur le rebord de mon pot, secouant les ailes pour égoutter les quelques gouttes qui m’étaient tombé dessus sous cette forme. C’était pas comme si j’attendais une réponse, de toute façon, ce n’était qu’un oiseau.
Moi, je l’accueille pourtant avec beaucoup de joie cette pluie ! Déjà, parce que chez les fées, la nature ça nous tient quand même à coeur (même à moi, c’est vous dire !) donc la pluie c’est toujours une bonne nouvelle. Mais en plus, pour moi plus spécifiquement, ça veut dire moins de monde dans les rues de Portalia pour ma sortie quotidienne. En plus de les chasser, la pluie cache même les bruits des bipèdes sous leurs abris ! Je n’entends presque pas leurs bougonnements à l’idée d’être tout mouillés ou de prendre du retard dans leurs tâches quotidiennes. L’une d’entre eux, réfugiée sous l’avancée du toit d’une auberge, me hèla et je pinçais les lèvres en réaction. Elle me recommandait de me mettre à l’abri avant de finir trempé, mais je l’ignorais. Ce n’était qu’une petite pluie, pas de quoi “finir trempé”, et pas de quoi renoncer à cette occasion rêvée : cette fois-ci, je ne devrais donc souffrir ni de la lumière, ni de la chaleur, ni même du bruit pour ma “prise de lumière” quotidienne. Et puis, y’a un côté reposant dans le fait de compter les gouttes d’eau qui me tombent dessus.
Vingt-quatre, Vingt-cinq, vingt-six… Celle-là était petite, ça compte plutôt pour vingt-cinq et demi, vingt-six et demi, vingt-sept et demi, -oh!- vingt-huit, vingt-neuf… Attendez.
Je m’arrêtai soudain pour mieux réfléchir, alors qu’une trentième goutte me tombait sur le nez. Je baissais les yeux sur ma marguerite que je tenais devant moi. Je sortais pour prendre le soleil non ? Est-ce qu’elle allait recevoir assez de lumière, avec tout ces nuages ? Devrais-je rentrer et sortir plus tard ? Mais plus tard, les gens seraient sortis à nouveau, moi c’est maintenant que je préférais sortir… Je me demandais si je devrais aller demander à Ryza une nouvelle fois, puis je secouais la tête. Allons bon, pourquoi Ryza spécifiquement ? Si j’avais des questions je pouvais tout autant demander à un fleuriste ! Bon, pas maintenant par contre… ils devaient être fermés, avec la pluie, de toute façon. Quoique, ils allaient peut-être juste mettre leurs fleurs à l’intérieur et rester ouverts. Mais j’avais pas envie d’y aller maintenant, voilà ! Et puis, je ne sais pas où il y en a de toute façon. J’ai jamais eu besoin d’un fleuriste, moi.
Et puis, c’est pas si grave après tout. Si le temps se maintient, ça ne me dérange pas de rester dehors un peu plus longtemps au cas où ; ma fleur ne doit sans doute pas recevoir autant de soleil que lorsqu’il n’y a pas un nuage, mais ce n’est pas comme s’il faisait nuit non plus, puisque je voyais toujours devant moi. Elle recevait donc quand même un peu de soleil. Et la pluie, c’est comme un arrosage naturel, je ferais juste attention à ne pas trop l’arroser ce soir. Il ne pleuvait pas assez pour que ça soit un problème.
J’en étais où moi, déjà… ? Ah oui, trente, mais plusieurs avaient dû tomber entre-temps, sans que je n’y fasse attention. Ça ne me plaisait guère, mais il allait falloir que je fasse une estimation pour savoir combien de gouttes étaient tombées depuis. Voyons, si je comptais combien de gouttes tombaient en dix secondes… Un… deux… trois… quatre… cinq… six… Sept gouttes en dix secondes. Ensuite, il fallait que je détermine combien de temps s'était écoulé entre la dernière que j’avais compté, et maintenant. J’avais descendu une rue, puis tourné. Selon la taille de mes enjambées… Hmm, peut-être que refaire le chemin en sens inverse me donnerait une estimation plus proche, et je n’aurais qu’à le multiplier par deux pour connaître non seulement le nombre de gouttes tombées depuis la trentième et jusqu’à ce que je reprenne les calculs, mais aussi le nombre de gouttes tombées pendant le calcul. C’était une idée géniale, infaillible, même. Je remontais donc la ruelle, essayant de me souvenir du rythme que j’avais eu en la descendant. J’étais presque surpris que cela fut si facile.
Sauf que, comme d’habitude avec moi, ce n’était pas si facile. Et c’était très faillible, réalisai-je en comprenant que je ne trouverais sans doute jamais la réponse à ma question. J’avais oublié que le mauvais temps pouvait varier en intensité. Oh, non, la pluie ne s’arrêta pas ; et c’était déjà ça de gagné parce que ça voulait dire que les bipèdes n’allaient pas ressortir de si tôt. Par contre, elle empira. Non seulement il devenait trop difficile de compter les gouttes parce qu’il y en avait trop tout à coup, et que je n’avais toujours pas fini de faire mon estimation, mais en plus, j’en vins soudainement à me faire la réflexion que peut-être, j’avais fait une autre erreur de calcul plus embarrassante encore. Pas avec les gouttes cette fois, non : je me rendais compte que j’avais mal compris ce que la personne avait voulu dire plus tôt, celle qui m’avait dit que j’allais finir trempé. Peut-être que les bipèdes avaient compris que le temps allait se gâter, eux qui passent bien plus de temps dehors à regarder le ciel que moi. J’étais bien parti pour finir trempé, en tout cas, mais il y avait plus consternant encore : la terre de ma fleur était en train de devenir toute boueuse. Je n’étais peut-être pas un très bon fleuriste, mais je savais que trop d’eau, ça pouvait être aussi mauvais que pas assez de soleil ! Quel imbécile. J’aurais mieux fait de compter combien de gouttes étaient tombées dans le pot, plutôt que sur moi !
En tout cas, même en ayant retracé mes pas, j’étais trop loin de la cathédrale - du moins je le supposais. Je n’avais pas vraiment fait attention à où je marchais et depuis combien de temps : compter les gouttes ça demande toute une concentration, vous savez. Je devais me mettre à l’abri, ou tout du moins, mettre ma fleur à l’abri. Heureusement, grâce à l’état d’entretien légendaire de Portalia, il me suffit de lever les yeux pour reperer un trou dans un bâtiment, là où le mur rencontre le toit. Il y avait juste assez d’espace en hauteur pour y loger ma fleur avec son pot. C’est ce que je fis en premier, debout sur la pointe des pieds sur une charrête abandonné par quelqu’un qui avait du fuir la pluie. Puis je retirai tous mes habits (ayant vérifié qu’il n’y avait personne dans les rues) pour les y fourrer également. Ils étaient déjà mouillés, mais les laisser là n’arrangerait pas leur état. C’est une fois seulement que j’en eu fini que je pus rompre l’illusion pour me mettre moi aussi à l’abri. Si je ne m’étais pas déshabillé avant, tout aurait fini par terre dans une flaque. Grâce à l’illusion de mon autre forme, sous la deuxième j’étais presque complètement sec, y comprit mes vêtements de fée. C’était assez pratique.
C’est là que je me rendais compte que j’avais oublié de vérifier si le trou était habité. Dans la pénombre, émergeant de mes précédents vêtements (trempés), mon regard croisa un autre : deux petits yeux noirs, ronds, bestiaux, qui me regardaient du fond du trou. Je me raidis instantanément… Avant de réaliser que ce n’était qu’un simple oiseau. Je poussais un soupir de soulagement - on s’entend généralement bien avec les oiseaux, surtout ceux de cette taille-là (les plus gros, euh, c’est compliqué. Je préfère ne pas y penser).
- Tu m’as fait peur, je soupirais, plus à moi moi-même. Je resterai pas longtemps, c’est juste le temps que la pluie se calme.
Et je m’assis sur le rebord de mon pot, secouant les ailes pour égoutter les quelques gouttes qui m’étaient tombé dessus sous cette forme. C’était pas comme si j’attendais une réponse, de toute façon, ce n’était qu’un oiseau.
Dernière édition par Marguerite du Psychagité le Sam 18 Mai - 18:24, édité 2 fois
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Lun 14 Aoû - 13:18