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Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Marguerite du Psychagité
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Aujourd’hui, un fin rideau de pluie en fin d’après-midi rase la ville et (à mon grand bonheur !) chasse le monde à l’intérieur des bâtiments, sous les arbres et les abris que chacun peut trouver. Bref, il flotte. Rien de bien extraordinaire, surtout pour Portal où il se passe généralement des choses bien plus étranges à longueur de journée.

Moi, je l’accueille pourtant avec beaucoup de joie cette pluie ! Déjà, parce que chez les fées, la nature ça nous tient quand même à coeur (même à moi, c’est vous dire !) donc la pluie c’est toujours une bonne nouvelle. Mais en plus, pour moi plus spécifiquement, ça veut dire moins de monde dans les rues de Portalia pour ma sortie quotidienne. En plus de les chasser, la pluie cache même les bruits des bipèdes sous leurs abris ! Je n’entends presque pas leurs bougonnements à l’idée d’être tout mouillés ou de prendre du retard dans leurs tâches quotidiennes. L’une d’entre eux, réfugiée sous l’avancée du toit d’une auberge, me hèla et je pinçais les lèvres en réaction. Elle me recommandait de me mettre à l’abri avant de finir trempé, mais je l’ignorais. Ce n’était qu’une petite pluie, pas de quoi “finir trempé”, et pas de quoi renoncer à cette occasion rêvée : cette fois-ci, je ne devrais donc souffrir ni de la lumière, ni de la chaleur, ni même du bruit pour ma “prise de lumière” quotidienne. Et puis, y’a un côté reposant dans le fait de compter les gouttes d’eau qui me tombent dessus.

Vingt-quatre, Vingt-cinq, vingt-six… Celle-là était petite, ça compte plutôt pour vingt-cinq et demi, vingt-six et demi, vingt-sept et demi, -oh!- vingt-huit, vingt-neuf… Attendez.

Je m’arrêtai soudain pour mieux réfléchir, alors qu’une trentième goutte me tombait sur le nez. Je baissais les yeux sur ma marguerite que je tenais devant moi. Je sortais pour prendre le soleil non ? Est-ce qu’elle allait recevoir assez de lumière, avec tout ces nuages ? Devrais-je rentrer et sortir plus tard ? Mais plus tard, les gens seraient sortis à nouveau, moi c’est maintenant que je préférais sortir… Je me demandais si je devrais aller demander à Ryza une nouvelle fois, puis je secouais la tête. Allons bon, pourquoi Ryza spécifiquement ? Si j’avais des questions je pouvais tout autant demander à un fleuriste ! Bon, pas maintenant par contre… ils devaient être fermés, avec la pluie, de toute façon. Quoique, ils allaient peut-être juste mettre leurs fleurs à l’intérieur et rester ouverts. Mais j’avais pas envie d’y aller maintenant, voilà ! Et puis, je ne sais pas où il y en a de toute façon. J’ai jamais eu besoin d’un fleuriste, moi.

Et puis, c’est pas si grave après tout. Si le temps se maintient, ça ne me dérange pas de rester dehors un peu plus longtemps au cas où ; ma fleur ne doit sans doute pas recevoir autant de soleil que lorsqu’il n’y a pas un nuage, mais ce n’est pas comme s’il faisait nuit non plus, puisque je voyais toujours devant moi. Elle recevait donc quand même un peu de soleil. Et la pluie, c’est comme un arrosage naturel, je ferais juste attention à ne pas trop l’arroser ce soir. Il ne pleuvait pas assez pour que ça soit un problème.

J’en étais où moi, déjà… ? Ah oui, trente, mais plusieurs avaient dû tomber entre-temps, sans que je n’y fasse attention. Ça ne me plaisait guère, mais il allait falloir que je fasse une estimation pour savoir combien de gouttes étaient tombées depuis. Voyons, si je comptais combien de gouttes tombaient en dix secondes… Un… deux… trois… quatre… cinq… six… Sept gouttes en dix secondes. Ensuite, il fallait que je détermine combien de temps s'était écoulé entre la dernière que j’avais compté, et maintenant. J’avais descendu une rue, puis tourné. Selon la taille de mes enjambées… Hmm, peut-être que refaire le chemin en sens inverse me donnerait une estimation plus proche, et je n’aurais qu’à le multiplier par deux pour connaître non seulement le nombre de gouttes tombées depuis la trentième et jusqu’à ce que je reprenne les calculs, mais aussi le nombre de gouttes tombées pendant le calcul. C’était une idée géniale, infaillible, même. Je remontais donc la ruelle, essayant de me souvenir du rythme que j’avais eu en la descendant. J’étais presque surpris que cela fut si facile.

Sauf que, comme d’habitude avec moi, ce n’était pas si facile. Et c’était très faillible, réalisai-je en comprenant que je ne trouverais sans doute jamais la réponse à ma question. J’avais oublié que le mauvais temps pouvait varier en intensité. Oh, non, la pluie ne s’arrêta pas ; et c’était déjà ça de gagné parce que ça voulait dire que les bipèdes n’allaient pas ressortir de si tôt. Par contre, elle empira. Non seulement il devenait trop difficile de compter les gouttes parce qu’il y en avait trop tout à coup, et que je n’avais toujours pas fini de faire mon estimation, mais en plus, j’en vins soudainement à me faire la réflexion que peut-être, j’avais fait une autre erreur de calcul plus embarrassante encore. Pas avec les gouttes cette fois, non : je me rendais compte que j’avais mal compris ce que la personne avait voulu dire plus tôt, celle qui m’avait dit que j’allais finir trempé. Peut-être que les bipèdes avaient compris que le temps allait se gâter, eux qui passent bien plus de temps dehors à regarder le ciel que moi. J’étais bien parti pour finir trempé, en tout cas, mais il y avait plus consternant encore : la terre de ma fleur était en train de devenir toute boueuse. Je n’étais peut-être pas un très bon fleuriste, mais je savais que trop d’eau, ça pouvait être aussi mauvais que pas assez de soleil ! Quel imbécile. J’aurais mieux fait de compter combien de gouttes étaient tombées dans le pot, plutôt que sur moi !

En tout cas, même en ayant retracé mes pas, j’étais trop loin de la cathédrale - du moins je le supposais. Je n’avais pas vraiment fait attention à où je marchais et depuis combien de temps : compter les gouttes ça demande toute une concentration, vous savez. Je devais me mettre à l’abri, ou tout du moins, mettre ma fleur à l’abri. Heureusement, grâce à l’état d’entretien légendaire de Portalia, il me suffit de lever les yeux pour reperer un trou dans un bâtiment, là où le mur rencontre le toit. Il y avait juste assez d’espace en hauteur pour y loger ma fleur avec son pot. C’est ce que je fis en premier, debout sur la pointe des pieds sur une charrête abandonné par quelqu’un qui avait du fuir la pluie. Puis je retirai tous mes habits (ayant vérifié qu’il n’y avait personne dans les rues) pour les y fourrer également. Ils étaient déjà mouillés, mais les laisser là n’arrangerait pas leur état. C’est une fois seulement que j’en eu fini que je pus rompre l’illusion pour me mettre moi aussi à l’abri. Si je ne m’étais pas déshabillé avant, tout aurait fini par terre dans une flaque. Grâce à l’illusion de mon autre forme, sous la deuxième j’étais presque complètement sec, y comprit mes vêtements de fée. C’était assez pratique.

C’est là que je me rendais compte que j’avais oublié de vérifier si le trou était habité. Dans la pénombre, émergeant de mes précédents vêtements (trempés), mon regard croisa un autre : deux petits yeux noirs, ronds, bestiaux, qui me regardaient du fond du trou. Je me raidis instantanément… Avant de réaliser que ce n’était qu’un simple oiseau. Je poussais un soupir de soulagement - on s’entend généralement bien avec les oiseaux, surtout ceux de cette taille-là (les plus gros, euh, c’est compliqué. Je préfère ne pas y penser).

- Tu m’as fait peur, je soupirais, plus à moi moi-même. Je resterai pas longtemps, c’est juste le temps que la pluie se calme.

Et je m’assis sur le rebord de mon pot, secouant les ailes pour égoutter les quelques gouttes qui m’étaient tombé dessus sous cette forme. C’était pas comme si j’attendais une réponse, de toute façon, ce n’était qu’un oiseau.



Dernière édition par Marguerite du Psychagité le Sam 18 Mai - 18:24, édité 2 fois
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Les goutes tombaient sur Portalia en une symphonie que le moineau semblait redécouvrir. Posé tranquillement dans un trou formé par le temps, en haut du mur de l'une de ces maisons qui faisaient la périphérie de la cité, il admirait l'instant. Les plumes gonflés pour se protéger de l'humidité et la fraicheur que cela apporté, Piou contemplait la pluie. Il observait les nuages, et la danse virevoltante de chaque goute d'eau qui passait dans son chant de vision, jusqu'à venir épouser l'obstacle qui se dressait sur leur chemin. Le moineau ne loupait pas le moindre détails, comme fasciné par l'orchestre naturel qui se produisait, et le spectacle rythmé qui s'en découlait. Même la toile d'araignée qui couvrait le côté de son abris était devenu un élément de cette féérie.

Oh Piou c'était retrouvé par ici par hasard. C'étant à la base aventuré dans la zone pour découvrir les lieux, apprendre à connaitre ce nouveau monde dans lequel il évoluait à présent. Il avait passé son temps à observer les gens, essayé de comprendre le fonctionnement des choses. Sa petite taille et sa nature de Moineau l'aidant beaucoup à passer inaperçu d'ailleurs, même si certaine personnes semblèrent un instant dérangé par son regard curieux. Ou que d'autre, venaient à s'étonner de voir un moineau friquet en dehors de sa campagne.
Et puis les nuages présent depuis le matin avaient finit par décider de ce vider de leur contenu. D'abord en une douce symphonie, mais présageant un rythme plus soutenu au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Comme voulant se débarrasser de ce surplus qui les alourdissaient dans le ciel. Piou avait eut tôt fait de se trouver un abris et de s'installer là pour observer le déroulé de la pluie avec un certain émerveillement. Un émerveillement d'autant plus fort qu'il se disait que lui aussi, était capable d'orchestré un tel ballet.

L'oiseau se laissa hypnotiser par le son de la pluie, par la danse de ces quelques plantes qui étaient parvenues à pousser entre les constructions, chaque fois qu'une goute venaient se rattraper à leur feuille avant de s'écouler sur son rebord pour continuer son périple jusqu'au sol. Il se laisse hypnotiser par les va et vient des vivants qui circulaient, la plupart à la recherche d'un abris. Parfois même une souris venait à montrer sa frimousse, pressée de rejoindre sa destination pour rester au sec...
Oh il aurait put rester longtemps ainsi. S'il n'y avait pas eut cette étrange personne qui circulait avec un pot de fleur et sa fleur. Piou pencha la tête d'un air curieux dans un premier temps alors qu'il le vit escalader. Pour ensuite redevenir tout fin et se pousser lorsqu'il se rendit compte que l'étranger avait entreprit de glisser la fleur dans le trou où il c'était réfugier. Sans sembler l'avoir vue d'ailleurs. Et pour cause. Piou se sentait en sécurité ici, mais il savait d'expérience qu'un autre Moineau ce serait déjà envolé des les premiers mouvement un peu trop prêt.

Lorsque celui-ci retira ses vêtements, le moineau ne fut pas plus choqué que ça. A dire vrai, il c'était un moment demandé pourquoi les bipèdes se fatiguaient à porter de telle chose. La pudeur n'étant pas un concept connu pour lui. Par contre il fut particulièrement surprit lorsque celui-ci prit la forme d'une toute petite créature après avoir glissé le tissus toujours dans le même trou, pour pouvoir venir rejoindre la fleur qu'il venait de mettre à l'abri.
Alors oui. Il le regarda en silence dans un premier temps, malgré toute les questions qui venaient de prendre possession de son esprit, oubliant la pièce qui se jouait devant eux. Penchant bien évidement la tête sur le côté aux paroles de celui-ci. Bon, hé bien il semblerait qu'il allait donc partager son abri avec une nouvelle connaissance ? Voila une idée qui lui réchauffa le coeur. Parce qu'à défaut de pouvoir se lier avec les membres de sa propre espèce, il ne pouvait plus que compter sur ces êtres au chant si complexe, pour rassasier ses besoins sociaux.

- Moi aussi j'attend que la pluie se calme. Mais je crois qu'elle en a pour encore un moment, les nuages n'attendaient que ça depuis ce matin, de pouvoir lâcher leur surplus !

Il avait reporté le regard sur la chorégraphie de la pluie, sans vraiment essayer de voir les réactions de son vis à vis. Juste heureux. Se sentant juste chanceux. D'autant plus qu'avec ce nouvel arrivant, il n'avait pas besoin d'essayer de trouver le meilleur endroit où se poser pour converser sans problème.

- Et puis c'est jolie. J'aime beaucoup la pluie. Encore plus depuis que je suis ici. C'est comme si le temps s'arrêtait un instant pour laisser tout le monde souffler.

En soit, ça ne le dérangeait pas d'avoir les plumes mouillé. C'était même bien de les tremper de temps en temps pour une petite toilette en profondeur. Agrémenté d'un bon bain de poussière. Mais c'était tout aussi agréable de se poser à l'abri, tout en gonflant ses plumes et de laisser ça passer tranquillement...
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Alors que je l’égouttais comme je pouvais, je constatai avec un certain mécontentement que l’aile que j’avais blessé l’autre fois me faisait toujours souffrir un peu. On m’avait dit de faire attention avec, mais franchement je n’avais pas eu besoin qu’on me le dise. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, je n’étais pas stupide, je ne tiens pas à perdre ma seule aile valide et n’être plus que 75% d’une fée. Je n’avais donc presque pas utilisé cette forme, depuis, juste au cas où. A cette taille, si quoi que ce soit tourne au vinaigre, ma meilleure chance c’est de voler, alors autant éviter de se retrouver dans ce type de situation avant d’être complètement rétabli. Mais bon, j’étais juste sous un toit à attendre que la pluie passe, avec un moineau. Je ne voyais vraiment pas en quoi les choses pouvaient mal tourner.

- Moi aussi j'attend que la pluie se calme.

Je m’arrêtai soudain tandis que mon sang ne fit qu’un tour, regardant autour de moi frénétiquement, paniqué. Il y avait quelqu’un d’autre ici !? Quelqu’un que je n’avais pas vu !? Où était-il ? Etait-il grand ? Agressif ? Armé ?

- ... n'attendaient que ça depuis ce matin, de pouvoir lâcher leur surplus !

… Oh ! C’était donc l’oiseau qui avait parlé, me rassurai-je en voyant le bec de mon compagnon s’ouvrir et se fermer. Pfiou.

- Et puis c'est jolie. J'aime beaucoup la pluie. Encore plus depuis que je suis ici. C'est comme si le temps s'arrêtait un instant pour laisser tout le monde souffler.

Euh… quoi !? Un oiseau qui parle !? Je manquai de tomber et, ce faisant, de précipiter ma fleur en avant et en dehors du trou. C’eut été catastrophique, mais la situation en elle-même était catastrophique: tout ça voulait dire que je n’étais pas avec un animal, une créature simple et ordonnée de la nature, mais avec quelqu’un. Quelqu’un qui peut penser, quelqu’un qui a des opinions, des standards, des valeurs, des attentes, qui s’attend à un minimum de politesse, quelqu’un qui peut se mettre en colère, être déçu ou se moquer de moi. C’était terrible, et, si je peux me permettre, très fourbe de ne pas m’avoir prévenu dès mon arrivée.

J’étais coincé, pris au piège : je ne pouvais plus partir comme ça, maintenant ! Peut-être qu’il trouverait ça impoli, un manque de respect, un affront peut-être, que sais-je encore ! Bon sang je ne savais même pas ce que c’était. Un métamorphe ? Il y avait plusieurs bipèdes qui pouvaient se transformer en animaux, à Portal. Bien sûr, il y avait aussi beaucoup d’animaux sentients, aussi, comme le panda de la guilde. La frontière entre les sentients et les animaux était fine et même carrément invisible ici, j’aurais dû me montrer plus prudent !

Bon, eh bien, que pouvais-je y faire ? C’était fait, l'interaction sociale avait commencé, comme un jeu dont je ne connaissais pas les règles. Je tentai de me donner un peu de courage : certaines rencontres s’étaient assez bien passées récemment, peut-être que celle-ci en serait une. De toute façon, du moment que je ne m’écrasais pas par terre pour me réveiller je ne sais où encore, je pouvais considérer celle-ci comme une réussite par comparaison La barre devrait être suffisemment basse…. Je fixais l’oiseau prudemment pendant quelques instants, essayant d’estimer son humeur. Malheureusement, déjà que j’étais pas doué avec les expressions faciales de… littéralement tout le monde de vaguement humanoïde, alors les expressions des oiseaux je vous raconte pas. Il ne fronçait pas les sourcils, et il ne souriait pas non plus, ce qui était plutôt bon signe pour moi, mais je n’avais jamais vu un oiseau faire l’un ou l’autre, donc je n’étais pas sûr de pouvoir me baser là-dessus pour estimer son humeur.

Et puis, y’avait aussi le souci que je n’avais absolument rien écouté de ce qu’il avait dit. Et ça, je savais que c’était malpoli, donc je ne pouvais pas le lui dire. Bon, réfléchissons, on parlait de la pluie non ? Il me semble. Je devais bien pouvoir broder un truc sur ça, non ?

- Euh, ouais, la pluie… Il pleut.

Oui, bon, euh, en fait non, mauvaise idée. Bravo Marguerite, tu es moins éloquent qu’un moineau. Il faut que je brode, j’avais dit. Il valait mieux que je trouve quelque chose d’intéressant à dire, parler d’un sujet que je maitrisais.

- Tu sais que j’ai compté au moins trente gouttes tout à l’heure ? L’espace d’un instant, j’étais fier, avant de me rendre compte que trente gouttes, surtout pour une pluie pareille, ce n’était pas vraiment impressionnant. E-Enfin, j’aurais pu en compter plus, bien sûr, mais j’ai été distrait et alors que j’allais remonter la rue pour vérifier combien j’en avais raté, il a commencé à pleuvoir encore plus et, euh, voilà. Y’en avait sans doute plus que ça.

L’oiseau ne répondit pas de suite. Merde. Je m’étais encore emballé sur un truc probablement bizarre. Je pouvais presque voir les regards gênés que s’échangeraient mes soeurs si elles étaient là. Il fallait peut-être que je brode moins, en fait. Que je parle de quelque chose que les gens normaux aiment.

- Euh… T’habites ici ? C’est joli. je reprenais, faisant de mon mieux pour trouver dans ma mémoire un truc que je savais était considéré comme poli quand on rencontrait quelqu’un chez lui.

En vrai, c’était juste un trou dans le mur, miteux, humide, et y’avait même une toile d’araignée, sans parler des-- Oui, non, c’est vrai, les fringues mouillées c’est de ma faute. Bref, c’était un trou bien moins accueillant de mes chères archives, même si elles étaient aussi un peu miteuses, humides, et qu’il y avait des toiles d’araignées. Mais c’était pas pareil, c’était mes archives. Elles avaient des documents, des papiers, des classeurs et des milliers d’encres différentes, donc elles étaient mieux.
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Au mouvement de la fée, Piou avait reposé son regard dessus. Interrogatif. Qu'est-ce qu'il avait bien pu dire de bizarre pour qu'il réagisse comme ça ? Ou peut-être avait-il vue quelque chose de dangereux ??? Rapidement, le moineau entreprit de surveiller les environs à la recherche d'un indice. Mais ne trouva rien. Ceci dit il fut rapidement tiré de son travaille lorsqu'il reprit la parole. La pluie ? Pour le coup, Piou ne comprit rien de son fonctionnement. De sa réaction. Il y avait une blague en préparation ? Pourtant le volatile était sûr que son camarade du moment ne l'avait pas vu du tout avant d'arriver là.
Puis lorsqu'il reprit la parole en parlant du nombre de goute qu'il avait put compter, Piou en eut les yeux brillant d'admiration. Il avait compté trente goutes ? Et il aurait put en compter bien plus que ça ???? Woah ! Dire que lui ne parvenait qu'à peine à 24. Et difficilement. Et uniquement parce qu'il avait eut les base en fonction de son âge. Du nombre de lune qu'il avait vue passer jusque là. Mais aller au delà devenait complexe pour lui et malgré les cours de mary, il avait encore pas mal de difficulté sur la chose. Alors pouvoir compter au delà de trente....

Piou ne fit pas vraiment attention à la question par la suite. Du moins pour le moment même si elle c'était gravé dans son esprit.

- Attends. Tu as réussie à compter trente goutes ???? Et tu aurais pu en compter plus encore !? Mais tu sais compter jusqu'à combien du coup ? C'est trop bien ! Moi j'arrive qu'à compter jusqu'à vingt quatre. C'est avant trente je crois. Enfin oui, c'est avant trente, vue qu'il n'y a pas trente entre zéro et vingt quatre. C'est le trois et le zéro ensemble c'est ça ? - Oh il était fier de lui de l'avoir deviné. Même s'il n'avait pas eut la réponse de son vis à vis à l'heure actuelle, il était sûr de lui - Mary elle essaie de m'apprendre à compter, mais c'est difficile pour moi. Mais je sais compter jusqu'à vingt quatre. Enfin, je l'ai déjà dis je crois. - Il laissa échapper un piaillement digne d'un rire, puis reprend - ça a été facile pour moi d'apprendre jusque là, parce que c'est le nombre de lune que j'ai vue passer depuis ma sortie de l'oeuf. C'était bizarre avant, parce que je savais que c'était vingt quatre. Et deux printemps. Mais je savais pas trop ce que ça faisait vraiment.

Oh il ne c'était pas vraiment rendu compte d'avoir parlé autant. A dire vrai, Piou était bien capable de tenir une conversation tout seul... Et le sujet l'avait quelque peu inspiré du coup.
Mais une chose était sûr, Piou rayonnait. S'il avait put sourire, c'était certain qu'il en aurait eut jusqu'aux oreilles alors qu'il continuait d'admirer la pluie en parlant... Pour ensuite reporter le regard sur l'inconnu à la fleur.

- Mais je ne vie pas ici. Remarques que ça pourrait être sympa comme coin pour un nid. Quoi que.... Nan, c'est trop exposé, les corneilles et les corbeaux le trouveraient trop rapidement. Enfin, moi j'habite dans la campagne normalement. Avec Mary. Enfin, pas avec elle, mais plutôt dans son arbre. Elle, elle vit dans le tronc. Mais les branches sont chouette pour se reposer et être à l'abris. Et puis c'est sympa, il y a plein d'animaux qui vivent là. Et aucun n'essaie de me manger. Enfin, ils ont pas essayer jusque là en tout cas !

Et il ne put s'empêcher de laisser échapper un nouveau piaillement amusé suite à ces mots. Sûr de lui quand au fait qu'aucun ne tenteraient quoi que ce soit sur lui, même s'ils se chamaillaient parfois. Souvent.
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J’étais sidéré. Non seulement l’oiseau parlait, mais il parlait beaucoup, et le type de “beaucoup” qui était bien. Bien pour moi en tout cas, je ne parle pas des autres, qui pensent qu’une conversation c’est juste quelques petites phrases ici et là pour ne rien dire d’intéressant, juste pour vous faire baisser votre garde et pouvoir épier vos moindre faits et gestes pour vous noter arbitrairement dans ce jeu complètement con de la Connexion Sociale.

Non, l’oiseau parlait bien. Il parlait de choses intéressantes -les nombres- et il en parlait avec une passion appropriée au sujet. Ce que j’avais pris pour un silence de désintérêt et de gêne était, en réalité, un silence de stupéfaction et d’admiration et, cette fois, c’est moi qui en demeurait bouche-bée. Je n’avais pas l’habitude de ce type de réaction.

Et pour être honnête, j’aimais ça.

Aussi, tout le reste sur son lieu de séjour me passa complètement au-dessus de la tête à nouveau, hyper concentré que j’étais sur sa réaction précédente au sujet de mes comptes et de mes gouttes. Je retenais vaguement qu’il vivait à la campagne avec quelqu’un, une histoire de tronc et de branches. Peu importe ; où il vivait n’était pas important, non, ce qui était vraiment important c’était son opinion sur les nombres.

Il m’en fallait plus.

- Tu… T-Tu aimes compter, toi aussi ? Bégayai-je, entraîné dans mon élan désespéré pour ne pas laisser s’éteindre la conversation. J’adore compter ! Quand on compte, on n’a plus à penser à quoi que ce soit d’autre, et puis comme ça on comprend mieux le monde autour, on peut dire combien de briques a une maison, combien de branches ont poussé sur un arbre, combien de documents on a rangé… Et puis après on peut faire des calculs encore plus complexe, comme multiplier le nombre de gouttes tombées par seconde avec le nombre de secondes, ou diviser le nombre de document rangés par le nombre de demi-heure qu’on a travaillé, et puis ensuite on l’additionne aux jours d’avant, et on peut faire des moyennes pour savoir combien de documents on peut ranger en une journée, et on peut voir si on a bien travaillé ou pas en fonction de si on est dans la tranche haute ou basse ! Et y’a encore pleins de choses, comme les fractions, les racines carrées, les décimaux, ça, c’est quand quelque chose n’est pas complètement entier, comme ça on peut rester précis ! Y’en a qui servent à rien comme les nombres premiers aussi, mais c’est pas grave parce que des fois, c’est juste amusant de compter ce qui n’existe pas aussi ! Tu savais qu’il n’y avait pas de fin, aux nombres ? Y’en a toujours un plus grand qui vient derrière !

Les vannes du barrage étaient ouvertes, vannes qui retenaient une quantité d'eau que j'avais vastement sous-estimée. Mais je n'en avais cure, je n'avais aucune envie de les refermer : c'était la première fois depuis longtemps que je prenais réellement plaisir à converser avec quelqu'un, fussé-t-il un oiseau.

- Vingt-quatre, c’est petit encore, mais ce qui est bien avec les nombres, c’est que quand tu arrives à 100 - c’est 4 fois vingt-quatre plus 4 chiffres, au fait - ça devient super facile parce que ça se répète ! Et après, tu peux changer de base, tu peux compter 20 par 20 ou 12 par 12, c’est les plus connues mais tu peux partir de la base que tu veux en fait ! Y’en a même qui comptent en binaire, c’est juste des 0 et les 1 ! Donc tu peux recompter la même chose mais différemment ! Ça veut dire que non seulement les nombres sont infinis, mais en plus les manières de compter aussi ! Bon, faut inventer ou apprendre de nouveaux mots par contre… mais certains sont écrits dans les documents des archives ! Si tu veux je pourrais te les montrer !

Il semblerait en effet que beaucoup de mondes utilisent une base en 10, probablement parce que beaucoup de races possèdent dix doigts, mais il y en a quand même qui utilisent d'autres bases, et parfois certains de leurs documents finissent entre nos mains. Jerolin m’avait demandé d’en retranscrire quelques-uns en base 10, ce qui était un peu un gâchis parce que pourquoi ne pas apprendre à lire ces bases-là plutôt, mais comme d’habitude, j’avais fini par accepter, juste pour le plaisir de travailler dessus.

- Moi, j'aime bien compter en 20 des fois, tu sais pourquoi ? Demandais-je soudainement.

Plutôt que d'expliquer, je lui fis un signe vers la fleur qui pendait au dessus de ma tête :

- Regarde, compte les fleurons blancs autour de ma fleur.

J'attendais aussi patiemment que possible qu'il finisse de compter, balançant les jambes dans le vide pour contenir mon excitation. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé, tout à coup, je me rendais compte que parler des nombres était presque plus divertissant encore que compter.

- Ouep, ma marguerite, elle a 20 fleurons ! Tu sais que c'est rare d'ailleurs ? Les marguerites ont presque toujours le même nombre de fleurons parce que ça s'inscrit dans une suite très précise : tu commences par 0, puis 1, et ensuite chaque nouveau chiffre est la somme des deux d'avant. Ça fait 2, 3, puis 5, puis 8, puis 13, ensuite 21, 34, 55… Alors les marguerites ont toujours 21, 34 ou même 55 fleurons. Presque jamais 20. Du coup, ça me rassure qu'il existe des façons de compter en 20 quand même. C'est pas très difficile de passer de 10 à 20, en plus : on peut même tout compter sur ses doigts, si on utilise ses pieds aussi. Ah, mais toi, t'as pas de doigts sur tes ailes… Les plumes peut-être ?

C’est peut-être pour ça qu’il avait du mal à compter, s’il ne pouvait pas utiliser ses doigts pour apprendre.
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Le Moineau était impressionné oui. Il écoutait avec attention les paroles de la fée, des étoiles pleins les yeux d'entendre toute ses connaissances au sujet des Math. Même si pour ainsi dire, il n'en comprenait pas un traitre mot. Mais qu'importe. Ce n'était pas le plus important à ces yeux. Non. En vérité, ce qu'il préférait, c'était de voir la passion que pouvait mettre ces interlocuteurs lorsqu'ils se lançaient sur un sujet qu'ils adoraient. Alors le volatile était content. Il était content d'avoir put lancer cet inconnu sur un sujet qu'il aimait.

- Il y en a à l'infinie ?!

Là pour le coup, oui il avait comprit l'information. Alors lorsque la fée lui fit savoir que 24 c'était pas beaucoup, il voulait bien le croire. Et se demandait maintenant jusqu'à quel nombre il devait savoir compter s'il voulait pouvoir se débrouiller au marché. Bon, avec 24, en vérité, il parvenait déjà à se débrouiller même s'il avait encore du mal avec ces histoires de promotion parfois.

En tout cas il restait attentif, et finit par lever la tête pour regarder la fleur. Compter les fleurons ? Là il eut un problème dans un premier temps. Il ne savait pas ce que c'était un fleuron, mais il souhaitait compter quelque chose. Pour pouvoir le dire à Mary ensuite, qu'elle puisse être fier de lui. Alors il s'éleva en s'aidant du mur, s'agrippant aux briques par le biais de ses petites griffes. L'exercice semblait être d'une simplicité déconcertante pour lui d'ailleurs. Alors à partir de là il se mit à compter. Tout ce qu'il pouvait compter de façon à arriver à vingt. Oh il ignorait s'il avait bien compté les fleurons. Mais peu importe, l'idée était là.

- Trop bien !

Puis il se laissa retomber à sa place, écoutant de nouveau son vis à vis qui lui expliquait le nombre de fleuron des marguerites. Voila une chose qu'il pourrait redire, même si, une fois de plus, il n'avait pas tout comprit. Mais ce n'était pas grave à ces yeux. ça n'avait au final, que peu d'importance.

- Baaa... Je compte avec mes pattes, c'est plus pratique. Les plumes y'en a jamais le même nombre, j'en perd parfois. Souvent en faites.

En parlant, il avait agité une de ces pattes, tenant parfaitement l'équilibre sur une seule. Bon, ça n'allait pas beaucoup l'aider, dans l'idée qu'il n'avait que quatre doigts par patte du coup. Mais ça lui allait. Ou plutôt, il n'avait pas vraiment le choix et ne s'en plaignait pas. Piou ouvrit aussi une de ses ailes pour appuyer ses dire. Sur ses plus grand plume, il en manquait une. Une qu'il avait perdu récemment en passant trop près d'une branche. Elle repousserait.

- Mais en faites j'apprend à compter. Je sais compter jusqu'a vingt quatre, enfin, j'ai réussi à apprendre vite jusqu'à vingt quatre parce que c'est le nombre de lune que j'ai vue depuis que je suis sortie de l'oeuf. Mais je te l'ai déjà dis. - Il piaille de rire - Mais c'est pas grave. Vingt quatre c'est bien pour le peu que j'ai besoin. Mary veut que je sache compter pour que je puisse payer les choses correctement au marché. Et puis il faut que j'apprenne à lire aussi. A comprendre les dessins que vous dessinez sur le papier, ou le bois. Mais c'est difficile pour un moineau d'appréhender tout ça. Mais c'est pas grave. J'ai le temps je crois. Il y a ce géant qui m'a dit que si je travaillais mon essence je pourrais vivre plus longtemps. Et comme je travaille mon essence, enfin j'essaie en tout cas, j'ai le temps de tout bien apprendre tout ça correctement. Il faut juste que j'arrête d'avoir peur des choses. Comme les autres Moineaux. Enfin non, il a dit que je devais pas arrêter d'avoir peur, mais que je devais pouvoir utiliser ça. Correctement. Mais je n'arrive pas à l'utiliser correctement pour l'instant.

Il se stoppa un instant, une révélation semblant soudainement illuminer ses pensés. Il avait dit quoi juste avant ? "Quand on compte, on a plus à penser à quoi que ce soit d'autre" .... Piou écarquilla les yeux tout en ouvrant le bec, comme s'il venait de découvrir le grand secret de l'existence....

- Mais oui.... Il faut que je compte pour pas que ma peur prenne le dessus ! En comptant, je penserais pas à elle, enfin, je pourrais mieux me concentrer !

Dis comme ça, ça paraissait soudainement bien plus simple à ces yeux....
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J’étais encore un peu échauffé après cette tirade, je me sentais même carrément vulnérable pour tout vous dire. Certes, il avait eu une première réaction encourageante, mais : et si je m’étais trompé ? Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois que je méjugerai l’état émotionnel d’un interlocuteur et son degré d’investissement dans la conversation. Mes neurones étaient sur le qui-vive, prêts à raviver toutes sortes de mauvais souvenirs, d’ouvrir le robinet de la gêne… J’étais prêt.

Pourtant, pas de déclic. Au contraire, l’oiseau se montra d’abord très intéressé par le concept d’infinité de nombres, ce que beaucoup de personnes au contraire n’apprécient pas, parce que “ça complique tout” et “à quoi ça sert de compter s’il n’y a aucune fin”. Les gens, de mon expérience, n’apprécient les choses que pour leur résultat final. C’est pour ça que beaucoup de collègues me regardent d’un air triste quand ils apprennent que je travaille au collège des interdits, parce que “c’est trop de travail” et “tu n’en finiras jamais de tout ranger”, comme si c’était là quelque chose de négatif ! Incompréhensible. Si je suis archiviste, c’est pour ranger, si un jour je n’ai plus rien à ranger alors… je ne serais plus archiviste ! Et qu’est-ce que je ferais, hein ? La fin du rangement, c’était un jour que je redoutais. Quand on fait quelque chose, alors on fait quelque chose. C’est simple. Quand on termine cette chose, alors il faut trouver quelque chose d’autre. Quelque chose de nouveau, quelque chose qu’on ne connaît pas, quelque chose qui pourrait mal se passer, pour lequel on pourrait ne pas être bon. Et ça, c’est très compliqué.

Puis, il avait compté comme je le lui avais demandé. Pas de “mais pourquoi tu as mis une fleur pourrie en pot ?”, pas de “c’est quoi un fleuron ?”, pas de “pourquoi je ferais ça ? Compte-les toi-même.” Je lui avais dit quelque chose, et il n’avait pas cherché de piège, ne m’avait pas collé de sous-entendu, il l’avait juste fait. Et puis, il ne les avait pas compté en essayant de les arracher aussi, parce que certains le font. Absolument horrible. Je ne sais pas où ces gens ont été élevés et qui fait ça.

C’est là que, fait notable, il avait parlé de ses ailes, il en avait même ouvert une, en notant qu’il avait perdu une plume. Je ne connaissais pas le mode de fonctionnement et l’aérodynamique des ailes à plumes ; les miennes, celles de toute ma famille, ont des écailles. Mais je m’imaginais que pour des ailes à plumes, eh bien, les plumes, c’est important. Peut-être même que cela devait le gêner pour voler, que son aile n’était pas… parfaite. Je ne pouvais m’empêcher de jeter un coup d'œil discret à la mienne, à cette nervure hideuse qui la parcourait et que je ne pouvais pas cacher. L'oiseau était comme moi. Imparfait. Asymétrique. Différent.

Abasourdi par cette révélation, je n’osais dire mot, et c’était tant mieux que l’oiseau continue à papoter, comme s’il ne venait pas de me dévoiler une cicatrice aussi intime que la mienne, ici dans ce bout de mur. Comme ça, je n'avais pas besoin de réfléchir à comment lui témoigner ma reconnaissance pour la confiance qu'il venait de m'octroyer.

L’oiseau avait donc deux ans. Et il me parlait d’une certaine Mary, mais je ne savais pas qui c’était. Je crois qu’il en avait parlé plus tôt, mais je n’avais pas retenu, je n’avais retenu que les chiffres et les nombres et comment les compter, et Mary n’était pas un chiffre, ça je le savais. En tout cas, il voulait compter pour acheter des choses au marché. Allons, il devait pourtant avoir ma taille, voler quelques baies, ça se faisait très facilement, pourtant. Mais c’est vrai que subtiliser un beau classeur ou des intercalaires de couleurs, c’était beaucoup plus dur, donc il fallait bien l'acheter soi-même, ce qui représentait presque un mois de salaire, pour moi. Je me demandais si l’oiseau aimait les classeurs, et c’est là qu’il avoua ne pas savoir lire. J’avais presque oublié que c’était un oiseau qui apprenait à compter : qu’il ne sache pas lire non plus faisait sens, mais cela voulait aussi dire que je ne pourrais pas lui montrer les documents qui parlent d’autres mots pour compter, et d’autres mathématiques. Triste. Peut-être pourrait-il tout de même comme moi trouver beauté dans les papiers et les encres, cela dit…

Je n'eus pas le temps de m'attarder sur cette notion qu'il me parlait maintenant de peur. L'oiseau avait peur, et il devait… utiliser sa peur ? Pour faire quoi ? Si la peur avait une quelconque utilité, ça fait longtemps que je le saurais. Tout ce qu'elle m'apportait, c'était la paralysie et des nausées, m'empêchant de respirer, m'empêchant de parler ou de réfléchir. Peut-être que c'était un truc de moineau. Ou peut-être que c'était son pouvoir d'essence ? Pff, un pouvoir basé sur ses propres émotions, je ne voyais vraiment pas en quoi ça pouvait être utile : les émotions, ça ne se contrôle pas.

Cependant… Il parlait maintenant de compter pour mieux calmer sa peur. Et ça, je connaissais déjà un peu plus ! La peur n'avait aucune utilité, il fallait donc plutôt apprendre à s'en défaire. Ce qui, je vous l'accorde, était très compliqué, mais j'étais plutôt ravi de voir que je n'étais pour une fois pas le seul avec ce problème.

- C'est ça ! C'est ce que je fais aussi, quand tout est trop… trop, quoi. Ça m'occupe l'esprit et je n'ai plus besoin de réfléchir à ce qui me fait peur, ou m'angoisse, ou me gêne, ou quoique ce soit d'autre ! C'est comme magique !

Puis, je me rappelais de la conversation précédente :

- D'ailleurs, lire, c'est un peu pareil. Tu peux lire n'importe quoi, un dictionnaire, un livre de recette, un livre d'Histoire, une légende, ou même un livre qui explique les Maths ! Sauf que, en plus, comme ils sont écrits sur quelque chose, avec quelque chose, tu peux passer la main sur le papier ou sentir les encres ! Ça calme aussi ! Je sais pas si cette, euh, "Mary" t'apprends à lire, mais tu peux venir aux Archives si tu--- v-veux…

Qu-Qu'est-ce qui me prenait ? J'invitais quelqu'un à venir aux Archives ?! Mes archives ?! Je n'avais même jamais invité pas Jerolin (qui, certes, venait quand même) ! J'en restais bouche-bée de stupeur. C'est vrai que cet oiseau ne me dérangeait pas, contrairement à beaucoup d'autres êtres de ce monde. C'était… facile de lui parler. Et même plaisant.

Je repensais à ce qu'Ashandra m'avait dit l'autre jour. Était-ce… était-ce donc cela, de "trouver quelqu'un qu'on aimerait avoir dans son entourage" ? C'était… bizarre. Mais ça n'avait pas l'air si mal, en fin de compte...
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Et Piou parlait, sans même réaliser ce qui pouvait bien se passer dans l'esprit de la fée qui attendait la fin de la pluie avec lui. Sans même se rendre compte que sa révélation sur son manque de plume avait été bien plus important aux yeux de son interlocuteur que pour lui-même. Il parlait, simplement content de pouvoir profiter d'un tel instant. Sans plus prêter le moindre attention à l'orchestre naturel qui continuait de jouer face à eux.
Pour lui tout était normal. C'était une rencontre comme une autre, c'était une nouvelle découverte, une nouvelle occasion d'en apprendre plus sur ce monde et sur sa nouvelle vie, une nouvelle occasion de pouvoir mieux creuser sa place. Une nouvelle occasion de se faire un nouvel ami, aussi. Sans doute le côté grégaire de son espèce.

Puis il y avait eut le sujet de la peur, et Piou pensa avoir la meilleur révélation du monde. Tenter de contrôler sa peur en comptant ! C'était logique pour lui à cet instant précis, et il se promit bien d'essayer ça dès que l'occasion se présenterait. Quand il serait de retour dans la campagne en tout cas. Loin des récoltes tout de même. Avec cette pluie, il n'avait pas envie d'en rajouter une couche et risquer de noyer ce que les autres essayaient de faire pousser...
Son camarade du jour confirma tout ce qu'il s'imaginait en tout cas. Même si pour le coup il en aperçut un problème. "S'occuper l'esprit" pour ne penser à rien d'autre ? Ah. S'il devait s'enfuir ça allait devenir problématique. Enfin, pas de soucis ! Il allait bien pouvoir contourner le soucis, trouver un moyen de passer outre. Il avait la base de l'idée, le reste devrait pouvoir vite se trouver ensuite non ?

Il parla ensuite de la lecture, comme quoi elle pouvait-être pareille que pour compter. Il semblait aussi aimer lire d'ailleurs, vue comme il en parlait. Avant de finir par l'inviter à venir dans ses archives ? Qu'est-ce que c'était que des archives ? Et pourquoi il semblait un peu hésitant à la fin de ses mots ? Piou pencha un instant la tête, interrogateur, avant de lâcher un piaillement content.

- Des archives ? Qu'est-ce que c'est ? .... Je connais pas grand chose aux habitudes des Humains. Enfin. Des gens qui sont comme les Humains. Je veux dire... - Il semble perplexe un instant, alors qu'il se demandait quel genre de terme il pouvait utiliser ici, avant de regarder de nouveau l'inconnu à la fleur - Mais je peux venir à l'occasion, pourquoi pas ! Je peux même aider si il y a quelque chose que je peux faire ! Mais sinon oui, Mary m'apprend à lire. Enfin elle essaie. J'apprend mieux à compter qu'à lire, il faut dire que pour lire il y a beaucoup plus de truc à retenir et c'est compliqué. Mais je sais comment s'écrit mon nom maintenant. - Puis il finit par tilter - Oh d'ailleurs. Moi c'est Piou ! - Et il sembla particulière fier de le lui dire, fier de pouvoir donner un nom, une appellation qui lui était propre et qui le dénotait de ces congénères. - Mais du coup, lire pour ne pas avoir peur, ça risque d'être compliqué. Mais compter c'est bien. Enfin, il va falloir que je travaille bien le truc, parce que quand j'ai peur j'ai tendance à... Hm. M'enfuir. Comme un Moineau quoi. C'est un peu embêtant. Surtout que mon instinct de peur se manifeste un peu sur des trucs importants. Par exemple, je peux faire pleuvoir. Mais quand je fais pleuvoir j'ai de la peur qui vient et... Ouai bon. J'ai pas fuit. Mais je me suis figé. En faites j'arrive pas à savoir comment faire pour pouvoir décider de ce que je dois faire à ces moment là. Pour la pluie je dois juste la surveiller et l'arrêter quand il faut mais même ça j'arrive pas à le faire.

Il finit par lâcher un long soupire, un peu attristé face à cette obstacle qu'il n'arrivait pas à franchir pour le moment.

- Mais j'ai promis que j'y arriverais. Mary va m'aider pour ça aussi. Elle est trop chouette Mary, je te la présenterais un jour si tu veux. Et puis j'ai croisé un géant en armure, Hypanatoï. Il m'a aidé à voir correctement les choses pour trouver mon pouvoir. C'est lui qui m'a dit ce que je devais essayer de faire pour ma peur. Et donc essayer de l'utiliser. Plutôt que de la faire partir. Parce qu'en fin de compte, on ne peut pas s'en débarrasser comme ça. Enfin, c'est bien trop accroché à ce que je suis, un Moineau. Alors il faut que je puisse l'utiliser pour pouvoir bien réagir.

Et il était plutôt bien convaincu de la chose. Même s'il ne savait toujours pas comment s'y prendre en vérité. Mais il savait une chose. C'est qu'il avait bien l'intention de persévérer. Surtout depuis qu'on lui avait dit que son pouvoir pouvait être utile aux cultivateurs de Portalia.
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L’oiseau semblait confus en entendant ma proposition. Il me demanda même ce que c’était, des archives. J’ouvrais les yeux ronds :

- Tu… Tu sais pas ce que c’est ?

Comment ? Les Archives étaient le plus bel endroit de Portalia pourtant ! Bon, c’est vrai qu’il n’y a que les membres de l’Ordre qui peuvent y accéder… Et aussi que je m’arrangeais pour que le moins de personne vienne… Mais tout de même ! La foule devait se presser d’y aller non ? Vu à quelle fréquence on vient m’y déranger, et à quel point on insiste pour m’interdire de fermer les visites… Me serais-je trompé ? Etais-je en train de garder les portes d’un paradis qui ne faisait rêver personne ?

J’imagine que, pour l’oiseau, je pourrais faire une exception, au moins. Après tout, c’est un oiseau, pas un agent du chaos ou quoi que ce soit, donc je ne pense pas que ça dérangerait mes supérieurs. Il a l’air bien élevé, il ne cassera rien, j’en suis sûr. Rien qui ne le soit déjà, en tout cas.

- C’est là où je travaille, expliquai-je après avoir repris mes esprits. Et là où j’habite aussi. C’est au sous-sol de la Cathédrale de l’Ordre, au centre de la ville, et on y trouve tout ce dont on peut rêver ! Des papiers de toute sorte, de toute épaisseur ! Des encres des quatre coins du multivers ! Des ecorces de toutes les forêts d’ici et d’ailleurs ! Des os de créatures inconnues ! Des légendes et des comptines, des livres et des coffres fermés depuis des milliers d’années, des alphabets inconnus et des écailles qui changent de couleur ! Et même des trucs qu’on appelle des stylo-billes !

Ca venait d’un monde spécifique, ça permettait d’écrire sans avoir à tremper sa plume dans l’encre, ça le faisait tout seul ! Et ça griffait moins le papier, aussi !

- Il y en a deux autres, des Archives à la Cathédrale, et la Guilde en a aussi. Mais les miennes, c’est les meilleures. Les autres archives de la Cathédrale ne font que des expériences magiques et scientifiques, ils n’entreposent presque rien, et ce qu’ils ont, la plupart ce sont des comptes-rendus qu’ils écrivent eux-même sur les mêmes feuilles, avec les mêmes encres. Aucune diversité, que des recherches sur des trucs qu’on ne peut pas toucher. Et à la guilde, pareil, ils écrivent presque tout, même si c’est vrai que je ne les ai pas vu beaucoup.

(C’était bien la preuve que des Archives, ça reste sous clefs, non ?)
Puis, l’oiseau me confirma qu’il apprenait à lire, même si c’était plus difficile que d’apprendre à compter. Je réfléchis un instant : peut-être que je pourrais lui trouver des documents qui l’intéresseraient, ça serait plus facile d’apprendre, comme ça. Ça aime quoi, un oiseau… ?

C’est là qu’il me confia son nom, Piou. Je réalisai soudainement que j’avais appris beaucoup de noms, ces derniers temps. Je n’étais même pas sûr de pouvoir tous les retenir, si j’en apprenais davantage. Bon, au moins, le mien de changeait pas :

- Moi c’est Marguerite, je répondis avec un petit hochement de tête en direction de ma fleur.

Ensuite, il parla à nouveau de sa peur, et de la fuite ou de la paralysie qu’elle engendre, avec lesquelles j’étais aussi très familier. Et aussi de son essence : il pouvait donc contrôler la pluie. J’aimais bien la pluie. C’est mieux que certains pouvoirs qui font plus peur comme les personnes qui peuvent se rendre invisibles (tu pourrais être en présence de quelque et ne pas le savoir ! Terrifiant), ou lire dans tes pensées (ils savent ce que tu penses, tu ne peux même pas faire semblant de rien !). Je jetai un œil dehors, où la pluie ne semblait pas faiblir.

- Tu n’as pas peur maintenant, pourtant, je fis remarquer. C’est toi qui fait pleuvoir, là aussi ?

Puis, il parla de gens. C’était encore plus de noms à retenir, donc je me dis que ceux-là, c’était pas grave si je les oubliais vu que je ne les connaissais pas. Celui avec le nom long et compliqué là, par exemple. Même si “un géant en armure”, ça n’en dit pas long, y’en a beaucoup en ville. Y’en avait une au quartier nord, assez connue, même si je ne lui avais jamais parlé. Je me demande si c’est d’elle qu’il parlait. Mary par contre ça allait, il en avait déjà parlé avant. Je n’étais pas sûr de vouloir la voir, par contre j’avais peur : si elle, elle ne m’appréciait pas, alors elle risquait d’en parler à Piou et Piou ne voudrait plus me voir.

Enfin, je n’étais même pas sûr qu’il veuille me voir, remarque. C’était peut-être tout dans ma tête. Ough, Ashandra n’avait pas précisé que quand tu apprécies quelqu’un, tu es encore plus stressé de faire une bêtise !

- Du moment que tu ne sors pas de la ville, c’est pas si grave. Le danger il est à l’extérieur, et pour être honnête, je ne voyais pas du tout comment Piou pourrait se défendre contre les créatures démoniaques assoiffées de sang qui attendaient au dehors avec juste de la pluie. Au moins, tu as un pouvoir d’essence, tu peux t’estimer heureux.

Je venais de me rendre compte que même un moineau, un animal considéré naturel et non magique, avait une essence et pas moi. Je n’étais déjà pas très fier de cette absence de potentiel, alors imaginez maintenant, à la lumière de cette révélation… Il devait probablement avoir été invoqué, ce qui voulait dire qu'un oiseau avait été choisi comme héros par l’Ordre en personne pour accomplir la quête, et moi, qui était pourtant né ici, il ne m’avait rien donné. Et pourtant, lui aussi il avait une aile abîmée. La vie n’était vraiment pas juste, pensais-je en soupirant d’un air maussade.
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Piou fit non de la tête à la question, semblant désolé. Il l'avait peiné en ne sachant pas ce que c'était des archives ?.... Hm. Il allait falloir qu'il demande à Mary ce qu'il devrait connaitre pour éviter ce genre de situation, et éviter de peiner quelqu'un par sa non connaissance des choses. Elle devrait pouvoir l'aider à pallier ça, non ? En tout cas, il écouta avec attention les explications de la fée au sujet des archives. Et pour ainsi dire, ça avait l'air merveilleux aux yeux de l'oiseau. Il laissa d'ailleurs échapper un "Des écailles qui changent de couleur ?!" avec enthousiasme, alors qu'il essayait d'imaginer à quoi ça pouvait ressembler.
Puis il apprit dans la foulé qu'il existait deux autres archives à la cathédrale, mais qu'il y en avait aussi à la guilde. Et il en eut des paillettes dans les yeux face aux explications. Surtout au sujet des expériences magiques.

- Des expériences magique ???? ça doit-être jolie à voir ! Et dangereux aussi peut-être. Surement. - Il fut perplexe un instant en s'imaginant tout ce que ça pouvait-être. Ou plutôt en imaginant ce que cela pouvait donner - Je ne savais pas que tout ça existait ! C'est trop bien ! Tu as pu déjà en voir de tes yeux, des expériences qu'ils peuvent faire ? Et ça peu donner plein de couleur ????

Et il se demandait à côté ce qu'il allait pouvoir découvrir encore, au fur et à mesure de ces découvertes dans ce nouveau monde qui c'était offert à lui.

En tout cas, le Moineau apprit par la suite le nom de la fée. Marguerite donc. Comme la fleur ? Autant dire que ça titilla un peu plus sa curiosité sur le sujet.

- Comme ta fleur ? Elle est importante pour toi du coup ?

Ou alors c'était peut-être juste un cadeau de quelqu'un qui voulait faire un clin d'oeil par rapport à son nom ? Quelqu'un d'important alors, puisqu'il avait prit le temps de la cacher de la pluie. Et qu'il semblait particulièrement attaché à elle. Ou alors il faisait totalement fausse route. Mais bon. Pour le coup il ne pourrait qu'attendre la réponse de l'intéressé. Du moins, s'il souhaitait bien lui répondre.

Puis la conversation c'était finalement tourné vers son pouvoir. Et le moineau ne put s'empêcher de laisser échapper un piaillement de rire lorsque Marguerite lui demanda si c'était lui qui faisait pleuvoir à cet instant. Il porta le regard vers le ciel, des étoiles plein les yeux à regarder de nouveau le spectacle de la nature, tout en se demandant du coup, si un jour il serait capable de faire pleuvoir de façon plus vrai que nature....

- Nan. Enfin, j'ai pas peur parce que ce n'est pas moi qui fait pleuvoir aujourd'hui. Je ne sais pas faire pleuvoir sur toute la ville. C'est juste une zone réduite, et mes nuages ne sont pas aussi haut. Ni aussi gros. Remarques, peut-être que je pourrais faire ça plus tard, si j'arrive à devenir plus fort ?

En parlant, il se souvenait des mots d'Hypanatoi, au sujet des tempêtes digne de fin du monde. Est-ce qu'il pourrait réellement faire ce genre de chose ? Et si c'était le cas, il pourrait l'utiliser pour défendre la ville ? Ou même aller attaquer les monstres à l'extérieur des remparts ? Avec le vent, la neige ou même encore la foudre ?

En tout cas, Piou finit par reposer les yeux sur son camarade du moment, penchant la tête sur le côté à ces mots. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il voulait dire là dessus, au vue de ce que lui avait dit Mary.

- T'as pas de pouvoir d'essence ? Mais comment c'est possible ? Mary m'a dit que tout le monde avait un pouvoir d'essence. Et qu'il fallait juste savoir comment le faire apparaitre. Et en avoir envie aussi je suppose. Enfin, si moi j'en ai un, tu dois forcément en avoir un aussi. Peut-être que tu peux faire pousser plein de jolie fleur ! Mary elle sait faire pousser les plantes ! Enfin, pas toute, mais elle peut !

ça lui paraissait tout de même bien peu probable qu'un Moineau soit plus fort qu'une fée, si ?
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- C'est ça, elles sont rouges pendant la journée, et bleues pendant la nuit ! expliquai-je fièrement au sujet de mes écailles archivales. Et le plus étrange c'est qu'il n'y a pas la lumière du soleil aux Archives, donc ce n’est pas en fonction de la luminosité, et que ça fait longtemps qu'elles ne sont plus attachées à l'organisme vivant auquel elles ont appartenu, donc ce n’est pas lié à un cycle circadien biologique non plus. Et pourtant elles continuent de changer de couleur quand même, tous les jours à 19h27 et 34 secondes précisemment ! C'est même comme ça que je sais que je dois arrêter de travailler et me coucher. Du coup je les garde sur mon étagère de mes collections préférées, juste à côté de mon bureau !

Heureusement, personne ne m'a encore demandé d'""emprunter"" l'une d'entre elles pour l'instant, parce que c'est celles qui feraient le plus mal. Les plus beaux papiers et les plus belles encres y sont entreposés, avec les cuirs les plus rares, et les verres les plus étincelants. Clairement le plus bel endroit de Portalia, si ce n'est de tout Portal.

- Comme on sait pas à quoi ça peut bien appartenir, on les garde, au cas où ça pourrait appartenir à un Roi du Chaos. Un truc comme ça, c’est forcément important, donc c’est possible ! Peut-être que si j’arrive à retrouver à qui elles appartiennent, ou pourquoi elles changent de couleur, ça pourrait aider l’Eglise…

Et en parlant de l’Eglise, le moineau semblait tout aussi intrigué par le Collège des Sources, quelque chose d’aussi frustrant qu'incompréhensible pour moi. C'étaient que des trucs qui explosent, ils ne créaient rien qu'on puisse toucher, peser, sentir, étudier et mettre à l'abri à la place qui leur était destinée. C'est moi ou c’est tout le monde qui est fou ?

- Ça peut donner plusieurs couleurs oui, maugréai-je, un peu jaloux de cette attention. Mais c'est du noir, souvent, et ça sent le brûlé. Ça empeste toute la Cathédrale, des fois.

Et dire que ce sont mes Archives qu'on menace de fermer… ! Moi, les miennes elles sont sages, elles ne font pas de bruit, pas de fumées, et elles ne puent pas ! Je ne comprends pas à quoi pensent les Cardinaux, en quoi ça va les aider pour la Quête, franchement ? C’est pareil pour les Essences d’ailleurs, pourtant c’est eux qui ont tous les fonds et toutes les récompenses… Je ne prétendrai jamais en savoir davantage que la Prétresse, mais quand même, des fois il faudrait qu’elle nous explique sa vision…

Puis, nous en vinrent au sujet des noms. Piou sembla avoir compris mon hochement de tête, parce qu'il me questionna sur le rapport avec ma fleur. Je hochai donc à nouveau la tête :

- Cette fleur c'est… Je réfléchis un instant à quel mot employer, j’avais tendance à oublier que les autres races avaient très peu de connaissances sur notre culture et biologie, en dépit du fait qu’on soit à Portal depuis des siècles déjà.  Hmm, c'est dur a expliquer. C'est un peu comme ce que vous autres appelleraient ma "maman". Je suis né dedans, alors je dois en prendre soin, c'est ma mission. Dans ma famille, on s'appelle toutes comme notre fleur de naissance, c'est plus simple, donc moi c'est Marguerite.

J'oubliais toujours que les autres races avaient d'autres manières (moins logiques, moins efficaces) de nommer les choses. En y repensant, les moineaux, eux, semblaient avoir une meilleure façon de se nommer que beaucoup d'autres espèces, réalisai-je.

- Et toi, "Piou", c'est pour le cri ? Vous vous nommez d'après vos cris ?

Mais dans ce cas, tous les moineaux ne se nommeraient-ils pas Piou ? Sans même parler des autres oiseaux. Cela paraissait compliqué, et pas si efficace que ça. A moins qu’il y ait une nuance dans l’accent de chaque piou, qu’en sais-je.

Quand je le questionnai plus tard au sujet de la pluie, le moineau se mit à rire. Je n'avais jamais vu d'oiseau rire, donc je me dis que je devais vraiment avoir dit quelque chose de stupide. J'avais les joues brûlantes de gêne. Ça m'avait mis un peu bougon, donc j'avais répondu de manière un peu défaitiste, et craché le morceau que moi, j'avais pas d'essence. J'espérais vaguement que le moineau ne saisisse pas l'allusion, mais bien sûr, il l'avait attrapée en plein vol.

Et en plus, apparemment on lui avait déjà expliqué les essences (satané collège qui les a tellement étudiées que maintenant tout le monde est au courant !) raison de plus pour que je ne m’entende pas avec cette “Mary”. Comment diable osait-elle saboter mon image auprès de Piou avant même que je ne le ou la rencontre.

- C’est… “Tout le monde”, c’est un grand mot. commençai-je, fixant mes genoux par incapacité à regarder quoique ce soit d’autre. Techniquement presque tout le monde en débloque une, mais y’en a comme moi, quoi qu’on fasse, on débloque rien. Je vais avoir 24 ans bientôt, et j’ai jamais eu une étincelle, rien. Normalement dans ma famille, on a toutes le pouvoir de contrôler les émotions des gens, les rendre heureux, leur faire peur, faire qu’ils t’apprécient ou t’évitent, tout ça. Crois-moi, si je savais faire ça, ça résoudrait presque tous mes problèmes.

J’hésitai un instant avant de poursuivre, c’était quelque chose dont je n’aimais pas parler, mais ça me démangeai. Alors, je pris une profonde inspiration et je levais la tête vers ma fleur, posant une main doucement sur une de ses feuilles :

- Tu te souviens, quand j’ai dit que j’étais né dedans ? Cette fleur, elle a poussé dans cette ville, au quartier nord. La seule fleur naturelle à la ronde, presque. Toutes mes sœurs, elles, elles sont nées dans des fleurs du dehors, dans le bosquet près du centre d’entraînement. La terre y est plus riche, l’ensoleillement est plus fort, il y a plus d’eau, plus de magie dans l’air, moins de pollution, moins de bruit… Du coup, on pense que c’est pour ça que moi je suis… “pas fini”, comme on dit. Mon pouvoir, il se débloque pas, et puis j’ai tous ces trucs bizarres comme… Mon aile, par exemple. dis-je en secouant mon aile supérieure gauche traversée de cette dégoûtante cicatrice. Le fait que j’aime pas sortir, ça me fatigue et ça me fait mal à la tête. J’ai du mal à trop réfléchir des fois, ou alors je trébuche, je me cogne. Je ne comprends pas les gens, et j’arrive pas à sourire. Tout ça. C’est pas sa faute, bien sûr, ajoutai-je en direction de ma fleur,  c’est juste que… J’ai pas eu de chance.
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Piou écoutait tout ça avec grande attention en tout cas, des étoiles pleins les yeux lorsqu'il expliquait les caractéristique des écailles changeante. Ecailles qu'il trouvait du coup bien pratique si elles savaient précisément donner l'heure. Lui ne savait pas lire l'heure. En vérité sa vie était dicté par le soleil lui-même. Par son emplacement, la luminosité. Alors il s'endormait lorsque les rayons disparaissaient et se levait aux premiers rayons. Il vivait sa vie sans faire vraiment attention au temps qui défilait ensuite, aidait Mary avec le travaille aux champs, auprès des Moon'n'cow, mangeait des graines, parfois des parasites qui pouvaient être un problème pour les récoltes, profitait des bains de poussières et d'eau, s'occupant chaque jour de son plumage. Et passait beaucoup de temps à essayer de découvrir ce monde qui c'était ouvert à lui. Alors au final, l'heure n'était pas bien importante pour lui. Mais il pouvait bien comprendre, que dans une cathédrale, on avait pas forcément la vue sur le soleil.

- C'est pratique ! Et tu crois vraiment qu'elles peuvent appartenir aux rois du Chaos ? D'ailleurs, il y a des rois du Chaos ??? - Oui en soit... Il ne c'était pas vraiment penché sur la quête jusque là, ni même sur les ennemis à Portalia. Pas encore du moins - Et tu crois que les rois du Chaos ils auraient des écailles ? On les a déjà vue ???

Une fois de plus, il c'était laissé aller dans ces questions, sans parvenir à se stopper. Continuant de chanter ces notes d'une conversation qui l'intéressait énormément tant il découvrait. Peut-être qu'au final sa place était auprès des aventuriers ?...
En tout cas il pencha un peu la tête quand Marguerite donna un peu plus de détail concernant les "explosions". Et le moineau ne capta pas vraiment la jalousie qui s'échappait des mots de la fée. Il se contenta de lâcher un "Les moineaux ont un mauvais odorat, alors c'est pas grave" en toute réponse avant que la conversation ne se tourne vers la fleur.

Marguerite expliqua donc que la fleur était comme sa mère en soit. Ce qui étonna le moineau, essayant de comprendre comment une fleur pouvait nourrir un petit. D'ailleurs, il se rendait compte qu'il ne savait même pas si une fleur mangeait. Boire oui, ça il le savait, mais manger ? Et donc, Marguerite, il ne faisait que boire aussi ?... Beaucoup de question lui passa à l'esprit à ce moment précis, mais toutes furent balayé sur le coup à la question de son interlocuteur du moment.

- Le cri ? On chante pas Piou nous... - Perplexe durant un instant, n'ayant jamais fait le rapprochement jusque là. Il ne connaissait pas vraiment les noms donné aux cries et chants animaliers, il faut dire - Mais nan. Enfin, je crois que je dois être le seul moineau avec un nom. On se nomme pas normalement. Les autres ne porte pas de nom. On se reconnait au chant, on a des voix différentes et on se reconnait comme ça. Mais Mary m'a dit que c'était mieux d'avoir un nom. Et dans mon monde, parfois, quand je croisais des oisillons d'humains, ils me pointaient du doigt en disant "Piou" ou "un Piou". Alors je me suis dis que ça devait être mon nom, si on en avait tous un.

Non du coup, le Moineau n'avait jamais réfléchis plus à ce sujet. Et Piou lui convenait très bien. D'ailleurs, maintenant qu'il y réfléchissait, il voyait pas trop ce qu'il aurait put donner comme nom, à tout les oisillons qu'il avait élevé...

La conversation prit ensuite une étrange tournure. Lui qui pensait que tout le monde avait une essence, il se retrouvait particulièrement confus face à ce que venait de lui dire Marguerite. Comment pouvait-il ne pas en avoir ? C'était juste... Improbable pour lui.
Piou l'écouta donc parler, sans venir le couper. Sentant l'atmosphère un peu différente, il c'était juste allongé sur ses pattes et gonflé ses plumes alors que la fée semblait lâcher tout ce qu'elle avait sur le cœur. Il apprit donc que Marguerite était "différent" de ses sœurs. Que sa fleur n'avait pas poussé dans l'endroit où elle aurait dut pousser. Que lui, n'avait donc pas eut le nécessaire pour être "finit". Et lorsqu'il eut terminé de parler, Piou laissa quelques secondes de silence, pensif. Alors qu'il finissait par bien enregistré tout ce qui venait d'être dit.

- Tu as déjà été en dehors de la ville ? Dans la campagne et au bosquet ? Peut-être que c'est de ça que tu as besoin pour que ton pouvoir ce manifeste ? Peut-être que la ville est pas faites pour toi. Enfin. Pour ce que tu es, même si tu l'aimes bien. Moi aussi j'aime bien la ville. Parce qu'il y a plein de gens et que j'aime bien les regarder vivre, écouter ce qu'ils disent et découvrir de nouvelles choses sur le marché. Mais un Moineau Friquet ce sent mieux dans la campagne. Ici tu trouveras des Moineaux Domestiques. Eux ils ce plaisent mieux en ville, ils trouvent mieux leur nourriture par exemple. Alors que les miens s'en sortent bien mieux en campagne. J'aime bien la ville, mais je me ressource quand même mieux quand je rentre à l'arbre de Mary. Au milieu des champs. A écouter les autres moineaux chanter. Même si bon, eux et moi c'est plus trop ça. Ils sont... Hm. Ils ont pas une conversation très intéressante si tu veux tout savoir.

Au final, cela le mettait au même niveau que Marguerite. Lui différent des siens. Lui qui ne comprend plus les siens et vice versa... Mais ça, Piou ne le capta pas, voyant deux situations bien différente, et surtout, ne se considérant pas comme "pas finit".
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Piou n’avait donc pas entendu parler des rois du Chaos ? On lui avait parlé des essences et de comment elles fonctionnaient, lui avait fait découvrir son propre pouvoir, on lui avait même donné un endroit où dormir et où prendre ses habitudes… Et on ne lui avait même pas parlé de la quête et des rois du Chaos ? Tu m’étonnes que Portalia soit en pleine perte de vitesse, si tout ce qu’on trouve intéressant à raconter aux nouveaux, c’est qu’ils ont un pouvoir gratuit qu’ils peuvent utiliser comme ils le souhaitent…

- Ben oui… C’est eux les Champions du Chaos. Et les invoqués comme toi, c’est les Champions de l’Ordre. L’Ordre invoque énormément de héros, mais les rois du Chaos sont tellement forts qu’il faudrait des centaines, non, au moins dix mille invoqués pour en venir à bout d’un seul. Au moins. Ce qui est bien, c’est qu’ils dorment… Pour l’instant en tout cas. Ça ne nous arrangerait pas qu’ils se réveillent, donc on surveille, mais on ne sait pas à quoi ils ressemblent, ni où les trouver. C’est à ça qu’elles servent, mes Archives, justement ! Pour trouver des informations sur eux ! Donc tu vois à quel point mon travail est important, conclus-je avec fierté.

Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil rapide au dehors. La pluie ne semblait pas s’arrêter, elle avait même plus l’air de se renforcer. J’aime bien la pluie, et j’aime bien discuter avec l’oiseau, mais si elle continue, je vais être en retard pour reprendre le travail. J’ai pris beaucoup de retard ces derniers temps, avec tous ces imprévus, j’ai fini par abandonner l’idée de garder un emploi du temps strict, mais ça ne veut pas dire que j’apprécie de rester là à rien faire, sans travailler. Et si un Roi du Chaos débarquait là, maintenant ? Parce que je n’ai pas su finir mon travail avant ? Que dirait l’Eglise ?

Alors, comme ça les moineaux ne disaient pas Piou ? Pour ma défense, il n’y en avait pas beaucoup au Quartier Nord, et encore moins à la Cathédrale. Il me semblait pourtant avoir entendu des gens les imiter, dire “piou piou”. D’autres oiseaux, peut-être ? J’ai du mal à écouter quand on me parle ma propre langue, alors les animaux… Honnêtement, j’ai même du mal à écouter mes propres pensées parfois.

Ah, apparemment dans le monde de Piou aussi, les humains l’appellent Piou. Donc ce n’est pas juste moi.

Je répondai simplement :

- C’est dommage que vous n'ayez pas de nom, moi je ne retiens pas les voix des gens, alors si j’étais un oiseau, je ne saurais jamais reconnaître les autres. J’avais déjà du mal à reconnaître les visages, alors que presque tout le monde sait le faire à Portal (mais Piou ça va, ça serait facile de le reconnaître, mais seulement si il parle. Parce que je ne pourrais pas le reconnaître des autres oiseaux par contre). C’est bien, les noms, ça se retient plus facilement que les voix ou les visages. Même si je ne retiens que ceux des gens que j’aime bien, comme ceux d’Ashandra, ou de Ryza. Et je suis content d’en avoir un, le mien il me rappelle ma fleur. Même si y’a des bipèdes qui le trouvent bizarre, ils disent qu’il ne me va pas. Je suis une fée qui est née d’une marguerite, alors je ne vois pas en quoi ça ne me va pas, fis-je en étirant les ailes, comme pour prouver mes dires (nos ailes correspondent à nos fleurs, c’est pour ça que les miennes sont blanches avec du jaune).

Et puis, en vint le sujet… compliqué, et douloureux, des essences. A peine avais-je fini de lui expliquer mes soucis qu’il me sortit la même réplique que tout le monde : “t’es déjà sorti, au moins ?” Je me laissais tomber en arrière en soupirant, dans le terreau de ma plante : iIl était encore trempé. Tant pis, dans cette position au moins Piou ne me voyait pas, donc je n’avais pas besoin de faire attention à mon expression. J’étais vexé. Et comme d’habitude je n’avais rien à répondre. Mes sœurs avaient maintes fois essayé, ça s’était fini en cris, en morsures et en griffures. Je m’étais finalement caché pendant deux ans, trois mois et douze jours une fois, jusqu’à ce qu’elles abandonnent. Je ne sais plus exactement pourquoi j’avais à ce point eu peur de sortir (même si, honnêtement, quand on sait ce qu’il y a dehors, je trouve ça complètement raisonnable d’avoir peur, et c’est les autres qui sont fous), mais si j’en étais arrivé là, ç’aurait été trop humiliant de sortir maintenant. Et puis, le danger était encore là, surtout pour quelqu’un sans rang, sans essence comme moi.

Parce que oui, peut-être que sortir, ça suffirait pour débloquer mon essence, peut-être (avec le nombre de trucs qui clochent chez moi, je finis par en douter que ça soit si simple), mais encore fallait-il la certitude de survivre assez longtemps là dehors pour ce faire. Je réalisais d’ailleurs quelque chose, brusquement :

- Tu veux dire que… Tu vis dehors ? En dehors des murs de Portalia, je veux dire ? Là où y’a des monstres !?

Un si petit oiseau, qui peut seulement faire pleuvoir quelques gouttes ? Ca n’avait aucun sens, c’était dangereux dehors, je voyais des blessés revenir tous les jours à la Tour de la Guilde. Il leur manquait des bras, des pattes, des ailes, ils avaient le regard vide et ils étaient couverts de sang. Je réprimai un frisson de dégoût, je ne sais pas ce que je deviendrais si je perdais une aile, un jour. Déjà que je n’étais pas passé loin l’autre jour en la cassant…

- Elle est forte, cette Mary ? Elle vous protège ? Tu es sûr que c’est une invoquée et pas une créature du Chaos ? Ou alors, vous vivez cachés grâce à un sortilège de dissimulation ?
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Piou écoutait avec une grande attention. S'il connaissait la quête de l'ordre, sans vraiment s'y être penché, il n'avait encore jamais entendu parler des rois du chaos. Alors il continuait d'apprendre, impressionné par la force que pouvait avoir ces "rois", mais aussi par les connaissances de la fée.

- Ah bon ?? Woah ! Tu en sais des choses ! Et qui c'est qui viendrait les réveiller tu penses ? Le chaos lui-même ? Peut-être qu'il décidera de les réveiller quand il pensera qu'il est pas en bonne posture ?

En tout cas, lui ne semblait pas spécialement effrayé à la perspective du réveil des rois du chaos. Peut-être faisait-il trop confiance aux combattants actuel de l'ordre ? Ou plus simplement, il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait bien représenter des centaines, ou même dix milles.

La conversation se tourna ensuite vers les noms. Et la réponse que donna Piou au sujet des siens ne sembla pas convaincre son interlocuteur du moment. Le moineau fut un instant pensif d'ailleurs, après avoir écouté ces mots.

- Baaa.... Tu sais, les moineaux ils ont pas vraiment de grosse conversation. On reconnait juste ceux qui sont important dans notre entourage, mais les communications se résume souvent à savoir où il y a de la nourriture et s'il y a un danger. Pas de quoi avoir besoin de s'appeler du coup. - Il sembla faire la moue un instant, se demandant comment il avait fait pour vivre comme ça avant d'arriver à Portal. Maintenant qu'il avait un nouveau regard sur le monde, ce mode de vie lui paraissait si fade... - Et ils sont bête ceux qui pensent que ça ne te va pas, Marguerite. Et puis, qu'est-ce que ça peu leur faire, c'est pas eux qui le porte ce nom. C'est comme si on me disait que Piou m'allait pas. Mais moi je l'aime bien ce nom, Piou. Il est jolie et il sonne bien quand on le prononce. Piou. En faites, ils sont peut-être juste jaloux que tu es un meilleur nom qu'eux.

Le Moineau se laissa piailler de rire en imaginant tout ça, ce disant que c'était probablement la meilleur explication possible. Pour ensuite se rendre compte qu'il ne savait même pas comment les autres faisaient pour se donner un nom. Pour lui il le savait, il se l'était donné lui-même du coup, même s'il c'était basé sur ce qu'il avait entendu par le passé. Pour Marguerite, il le savait aussi du coup. Mais les autres ? Oh. Il demanderait à Mary comment elle à eut son nom, quand il rentrerait ce soir.

Puis la conversation avait prit une bien drôle de tournure. Bien blottit dans ses plumes qu'il avait gonflé, semblant lui donner le double du poids qu'il faisait en temps normal, il c'était un peu calmé sur son débit de parole. Essayant de l'aider comme il le pouvait, sans savoir que d'autre avaient déjà essayé par le passé. Il y eut comme un silence, pendant de longue secondes alors que Piou penchait la tête sur le côté en regardant le haut du pot de fleur, à défaut de pouvoir voir Marguerite qui s'y était affalé...
Puis il y eut cette question qui surprit le volatile. Piou resta d'ailleurs silencieux un instant, clignant rapidement de ces petits yeux noirs sans vraiment comprendre de quoi il parlait.

- Heu ba... Je sais pas si Mary est forte... Elle est forte avec les plantes en tout cas. Mais non, on ne se dissimule pas, on est pas non plus de l'autre côté des murailles. On est dans les champs, entre les murailles et la ville, pas très loin du terrain d'entrainement en faites. Il n'y a pas de monstre là où on est. Tu peux en trouver au terrain d'entrainement, mais il est clôturé. Et il y a le Bosquet, mais je crois qu'ils sont sympa là bas.

Il reste assez perplexe durant quelques secondes de plus, puis reprit...

- Mary c'est une elfe. Et elle a une brindille vivante avec elle. Mais je ne crois pas que ce soit une créature du chaos.... Enfin, les gens de la Familia disent que les champs sont protégé par l'ordre. Au même titre que Portalia je veux dire. Les murailles sont loin, pour qu'on puisse cultiver correctement, et faire en sorte que tout le monde puisse manger ici. - Il se redressa alors, semblant bien fier d'un coup - D'ailleurs, moi je les aides avec le blés et les parasites ! Pas pour la pluie pour l'instant, mais ça viendra ! Mais du coup je peux dire quand le blés est prêt à être récolté et s'il est de bonne qualité ou pas ! Et les parasites, hé bien, c'est de la nourriture gratuite pour moi ! Même si bon, à moi tout seul je ne peux pas non plus nettoyer tout un champ.... Mais au moins je peux prévenir quand il y en a, et au moins les supprimer. Enfin, du mieux que je peux !

Et de ce fait, oui, il c'était encore un peu perdu dans la thème de la conversation....
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Ah bon ?? Woah ! Tu en sais des choses !

Ces mots sonnaient comme une douce musique à mes oreilles. Certains disent qu’ils aiment écouter le chant des oiseaux : si c’est de ce type de chant-là dont on parle, je suis bien d’accord. Même s’il évoquait ensuite des idées un peu moins confortables, telles que le réveil des Rois du Chaos.

- Personne ne les réveillera, j’espère. On espère qu’ils sont morts, depuis, ou au moins qu’on arrivera à s’en débarrasser avant qu’ils ne se réveillent. Si le Chaos pouvait les réveiller quand il veut, ça fait longtemps qu’il l’aurait fait, non ? Portalia aurait été détruite bien avant ma naissance, ou ton invocation. S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il ne peut pas. Et puis, quel dieu s'amuserait à garder le statuquo pendant si longtemps s’il pouvait gagner aussi facilement ?

Si nous pouvions perdre, si nous étions réellement les plus faibles dans ce conflit, alors on aurait déjà perdu. Mais ce n’était pas le cas, et la ville marchait raisonnablement bien, alors comme je l’avais dit à Loreley il y a quelques semaines, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Et puis, j’allais ranger les Interdits, tous les interdits, ce qui allait sûrement aider l’Eglise et nos propres champions à les trouver, ces rois. Et à découvrir leurs faiblesses. Ou plutôt bon, j’allais les ranger, et quelqu’un irait les étudier et trouver la solution, moi j’ai du mal à comprendre ce que je lis quand c’est trop compliqué.

Ah, mais si je dois les laisser les étudier, ça veut dire les laisser venir consulter et emprunter des fois… C’est pour ça que Jerolin ne veut pas que je les ferme, alors ? La dernière fois que quelqu’un est venu consulter des documents, ça s’est fini à l’hôpital pour moi, alors je sais plus trop, moi…

Au sujet des noms, Piou ajouta que les autres moineaux n’avaient pas de discussions très intéressantes (un peu comme moi avec les autres fées, quand j’y pense), et aussi qu’il prenait mon parti, et que les autres ils étaient probablement jaloux. Jaloux… C’est possible oui, je réalisai. C’est vrai que nous, au moins, nos noms, ils ont un sens très important, c’est là qu’on vient, si je m’appelle Marguerite on sait à quoi ressemblent mes ailes, par exemple. Alors que pour la plupart des portaliens, leurs noms ne veulent rien dire. C’est juste des noms que leurs parents aimaient bien, et qu’ils ont choisi avant même leur naissance. Ils leur correspondent sans doute bien moins que moi, quand on y réfléchit.

Cet oiseau était définitivement plein de sagesse.

Un peu gêné, les joues bizarrement échauffées, je décidai de revenir sur son point précédent pour me calmer un peu, il fallait que je pense à autre chose et que je ne marine pas trop longtemps dans les compliments (je n’ai pas l’habitude et je ne sais pas quoi faire de ces émotions):

- Si tu t’entends pas avec les oiseaux, je sais comment c’est. Moi mes sœurs, elles ne parlent que de nature et de politique à longueur de journée. Elles parlent de la forêt, comment elle se développe, qu’est-ce qui pousse où, et puis de qui n’a pas respecté tel code ou telle règle de bienséance, quelle règle il faudrait changer, ce qui est à la mode et ce qui ne l’est plus, et moi j’y comprend rien. Ça change tout le temps en plus, un coup il faut porter un collier de billes d’ambre, et une semaine plus tard on se moque de toi parce que la règle a changé, et personne ne te l’a dit. Elles n’aiment ni le papier ni les encres, elles disent que ça ne sert à rien, tu te rends compte ? La plupart ne sait même pas lire, toutes les règles sont dites oralement, il faut tout retenir. Elles disent que le papier c’est une insulte aux arbres ou au plantes qui ont été abattus pour le faire. Moi je trouve que mourir pour qu’on puisse écrire des choses importantes sur toi avec une belle encre, pour qu’on puisse ensuite te garder dans un bel endroit où t’admirer pendant des siècles, c’est tout sauf une insulte. Et puis l'eau, si tu ne la mélange pas avec quelque chose pour en faire de l'encre, tu peux pas écrire avec. Elle reste transparente, et elle s'évapore. La seule façon de laisser une marque, c'est d'être mélangé avec autre chose, je conclus, l'ironie de cette phrase me passant complètement par-dessus la tête.

Puis plus loin, Piou me dit qu’il n’y avait… pas de monstres, en dehors de la ville. Comment ? C’était impossible, il avait dû se méprendre. Il y en avait dans le bosquet, mes sœurs me l’avait dit, c’était même comme ça que la vieille pivoine avait perdu ses ailes supérieures et inférieures gauches. Oh, il mentionnait qu’il y en avait au bosquet et au centre d’entraînement. Mais… Attends, il voulait dire que des monstres il n’y en avait que au bosquet et au centre d’entraînement ? Pas ailleurs !? J’aurais pu visiter les alentours de la ville alors ?

Pas que ça m'intéresse, de toute façon, mais je ne savais pas que j’aurais pu. Jusqu’où puis-je aller avant de croiser une créature du Chaos alors ? La muraille !? Pourrais-je aller jusqu’à la muraille un jour ? Piou dit que la zone était protégée par l’Ordre… Peut-être que si je demandais à quelqu’un de m’escorter… J’avais un peu envie de la voir, cette muraille. Je n’avais pas envie de voir ce qu’il y avait derrière, mais s’il y avait quelqu’un avec une forte essence à côté de moi… Je restai silencieux un instant, de la terre mouillée encore plein les cheveux. Puis je dis doucement :

Tu crois que… Que si je sortais de la ville, je pourrais aller jusqu’à la muraille ? Et pas être attaqué ?

Bon ça ne résoudrait pas le problème du bosquet, où mes sœurs veulent que j’aille, mais… C’était déjà ça. Je pourrais le voir, de loin. Ou de près peut-être, tant que je n’y rentre pas.
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Piou écouta donc la réponse sur les rois du chaos et il pencha la tête, réfléchissant à ça. Qu'est-ce qu'il avait à gagné à laisser le statuquo ? Pour le moineau c'était pourtant évident.

- Baaa. Le chaos ? Je veux dire, c'est peut-être un statuquo, mais ça reste chaotique comme situation. Le chaos... C'est le chaos, enfin, je vois mal le chaos aller droit au but, tu vois ? Il joue peut-être. Il doit jouer avec la situation, s'amuser des choses, et faire durer le plaisir par pure envie de jouer ? Et il pourrait réveiller les rois quand il en a marre. Où s'il pense qu'il perd la main... Enfin, après j'ai pas trop suivie. Enfin, je connais rien de tout ça. Je travaille dans les champs moi, j'aide à faire pousser des trucs pour que tout le monde puisse manger. Alors je sais pas ce qu'il se passe vraiment avec l'ordre et le chaos. Où ça en est, depuis combien de temps ça dure, tout ça.

Et en soit, il se rendait compte qu'il avait énormément de lacune sur le sujet. Et maintenant qu'il avait le thème face à lui, il se disait que c'était quelque peu... Problématique ? En tout cas il resta perplexe un instant, se demandant si la fée pouvait lui faire un "résumé" de la situation. Est-ce que ça changerait quelque chose à sa vie par la suite ? Probablement que non. Maintenant qu'il c'était engagé auprès des Moon'n'cow... Qu'il c'était engagé auprès de Mary... Bon, il avait des jours de repos parfois, souvent. Comme aujourd'hui. Il n'avait pas besoin de beaucoup travailler en vérité, pour pouvoir "gagner" sa vie. L'avantage d'être un moineau probablement...

La suite de la conversation c'était donc basé sur les noms. Et la fée ne sembla pas relever le compliment au sujet du sien. Et pour ainsi dire, Piou ne le releva pas non plus, continuant de suivre les mots et les informations qu'on lui donnait. Donc, Marguerite ne s'entendait pas avec ses soeurs ? En tout cas, au début il se disait qu'elles avaient de bonne conversation. Parler de la nature, c'était un truc chouette non ? Mais la suite... C'était quoi la mode d'ailleurs ? Pourquoi on se moquait quand un collier de perle était pas le bon ? Par contre il était d'accord pour les feuilles.

- Ba oui... Enfin, moi, si je venais à mourir, j'aimerais bien que je serve encore à quelque chose quand même. Que je sois pas mort pour rien, alors que j'ai utilisé plein de truc à côté. Et puis d'une certaine façon on est pas oublié. Et puis, elles ont demandé aux arbres ce qu'ils en pensaient ?

Ba oui, ça paraissait logique pour lui. Pourquoi est-ce que ce serait elles qui diraient ce qui était le mieux pour les arbres ? Ils ne pouvaient pas dire ce qu'ils pensaient eux ? Parce que oui, dans l'esprit de Piou, si lui pouvait parler, alors il devait bien y avoir au moins un arbre quelque part capable de parler aussi. Et du coup, capable de dire ce qu'il préférerait. Tant bien même que bon, une fois mort, t'était mort. Donc dans les faits, ton corps, tu t'en fichais pas mal.

- Moi j'aime bien l'encre, c'est marrant. Je me suis amusé l'autre jour à mettre mes pattes dedans pour faire des traces de pattes. C'était drôle ! Mais ça n'a pas fait rire l'humain.

Et donc non, il ne comprenait toujours pas en quoi faire des traces de pattes que le bord de cette fenêtre avait été une bêtise. Lui il c'était amusé, et il avait trouvé que c'était jolie. Et puis apparemment, l'humain ne les avait pas enlevé, vue qu'il les avait encore vue ce matin même.

La conversation était ensuite allait sur les monstres de l'extérieur. Sur le fait que Piou y vivait, et que du coup, sur la révélation que les montres étaient cantonné à deux endroits. Piou regarda donc Marguerite, sans se préoccuper de la terre dans les cheveux de celui-ci.

- Je pense oui. Tu pourras croiser les gens de campagne surtout. Les gens de ma familia aussi et des animaux de ferme comme des vaches, des cochons, des poules tout ça. Mais ils sont dans leur pâtures, donc c'est pas un problème. Et puis il y a des gardes de la ville qui patrouille aussi. Qui surveillent que tout ce passe bien et qui interviennent quand il y a un problème. Mais c'est super calme ! C'est trop bien, il y a pas le brouhaha de la ville, il y a moins de monde aussi, c'est plus ouvert, plus respirable si tu veux.

Et en soit, même s'il aimait visiter la ville, on pouvait bien sentir que la campagne avait une place de choix dans le cœur du moineau....
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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- Ça dure depuis très très longtemps : deux mille ans précisément, expliquai-je, interprétant ses derniers mots comme une demande d’informations complémentaires. Deux mille, c’est, euh, plus de 83 fois 24; c’est comme compter jusqu’à 24, mais 83 fois je précisais, étant donné que Piou ne savait compter que jusqu’à vingt-quatre, avant de compléter : 83, c’est, euh, plus de trois fois vingt-quatre. Donc c’est beaucoup.

Ça m'embêtait un peu de ne pas pouvoir être plus précis. Vingt-quatre, ce n’était pas assez pour vraiment pouvoir parler de et aimer les nombres ! J’espérais que cette Mary pourrait au moins lui en apprendre d’autres, et vite. Piou était le seul portalien qui aimait bien quand je parlais de maths, j’aimerais autant qu’il puisse comprendre ce que je raconte !

Enfin, je ne pouvais peut-être pas parler de Maths, mais je pouvais parler de la quête, au moins. Ça aussi, j’aimais bien, c’était devenu beaucoup plus facile maintenant que je me sentais utile à sa réalisation. C’était plus compliqué, avant, parce que ça me donnait mauvaise conscience d’en parler. Puis, une fois que j'avais rejoint l’Église, on m’avait tout réexpliqué (même si je n'avais pas réussi à tout écouter) mais bon, quand on y travaillait, c’était dur de passer à côté de toute façon. Tout tournait autour de ça : la quête ! Du coup, j'avais de quoi discuter, et j'avais envie de briller davantage de par mes connaissances. Piou adorait quand je lui apprenais des trucs, et moi je me sentais intelligent pour une fois. C'était gagnant-gagnant.

- En fait, il y a deux mille ans, y’a eut l’Ordre et le Chaos, qui sont des dieux, des vrais. Ils ont décidé de se battre pour savoir qui serait le meilleur. Du coup, ils ont choisi un monde, celui-là, et ils invoquent chacun des héros pour se battre. Ceux qui resteront à la fin, c’est ceux qui gagneront. Le problème, c’est que le chaos a déjà détruit ce monde-là, avant que la guerre ne commence, du coup si il gagne, il le refera. Moi je suis né ici, alors je n’ai pas envie que ça arrive. Je jetai un coup d'œil soucieux derrière moi. Je ne pense pas que ma fleur y survivrait.

Personne n’y survivrait, mais quand même, imaginer ma fleur réduite en poussière par un roi du chaos, ça me faisait un coup au cœur; plus que la destruction de tout le reste. Bon, je sais qu’il n’y aurait pas besoin d’un roi du chaos : même si Ryza avait dit qu’elle était un peu plus résistante qu’une marguerite normale, ça ne prendrait pas beaucoup d’effort pour la détruire. C’est pour ça qu’il fallait se débarrasser du chaos le plus vite possible.

A part ça, une fois de plus Piou témoignait de sa sagesse et de sa supériorité sur le commun des mortels en étant tout simplement d’accord avec moi : il n’y avait rien de scandaleux à être transformé en papier à sa mort. D’ailleurs, j’avais du “papier” dans mes archives qui était en fait de la peau tannée. En y repensant, entre les papiers, les écailles, et tout le reste, mes archives étaient pleines de morceaux de cadavres. Raison de plus pour en prendre soin et s'assurer de trouver la meilleure place pour le repos de chacun.

Puis, Piou me racontait une anecdote; il avait marché dans l’encre il y a peu. J’acquiesçai à cette histoire et continuait:

- C’est à ça que servent les encres en fait. C’est pour laisser une trace. J’ai de très vieilles encres, dans mes archives ! Certaines, elles ont même été mélangées depuis avant le début de la guerre entre l’Ordre et le Chaos, parce qu’elles ont été apportées d’autres mondes ! La personne qui les a mélangées est probablement morte depuis longtemps, mais c’est comme pour le papier : l’encre est toujours là. Si c’était resté de l’eau, ça fait longtemps qu’elle se serait évaporée ! Et les mots qu’on a écrit avec sont toujours là aussi, et ils le seront encore dans des milliers d’années, si on en prend soin. Les papiers et les encres, c’est ce qui rend vraiment immortel. On peut conserver ton cadavre pendant très longtemps, mais ce qu’il y a dans ta tête, il n’y a qu’en l’écrivant que ça deviendra immortel.

Cela étant, moi, je n’avais jamais rien écrit. Je n’oserais jamais abîmer un beau papier en écrivant des sottises dedans. Qu’est-ce que j’y écrirais de toute façon ? Ça n’intéresserait personne. Déjà que personne (à part Piou) n’aimait m’écouter parler, alors c’est qu’il n’y avait sans doute rien d’intéressant dans ma tête à partager. Certaines choses ne méritaient pas l’immortalité, je supposais…

- Tu as de la chance d’avoir pu laisser une trace avec de l’encre, repris-je. Peut-être que tes traces de pattes resteront là pendant des milliers d’années encore.

Puis, l’oiseau confirmait qu’en effet, je pourrais… aller au dehors de la ville. Dans les champs. Qu’il n’y aurait pas de monstre, là-bas. Je n’en revenais toujours pas. Bon, j’aurais peut-être pu poser la question, c'est vrai. En presque 24 ans, j’aurais sans doute pu trouver une occasion. Mais ça me semblait juste… évident, que le dehors, c’était dangereux. Mais voilà, il se trouve qu'apparemment, je pouvais sortir. Aller voir les pâturages en tout cas. Piou disait même que… attends.

- Pas de brouhaha ? Y’a pas autant de bruit dans les champs, tu veux dire ? Y’a moins de monde !?

C’était comme mes archives, alors ?! Un tel paradis était si proche, et personne ne m’en avait jamais parlé !? Et en plus, apparemment, on y faisait des maths, aussi !? A ce compte là, il ne manquerait plus que…

- Est-ce que… Est-ce que il y a du papier aussi, des encres !?

Hé, sait-on jamais.
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Piou tentait de suivre le raisonnement mathématique pour savoir ce que ça faisait 2000 ans, mais n'y parvint pas. Il resta donc assez perplexe sur le coup, ne retenant au final qu'une seule chose. C'était beaucoup. Beaucoup de printemps, bien plus de lunes encore. Il resta donc un instant perplexe là dessus, regardant la pluie tomber

-.... Woah....

Il c'était juste contenté de cette réponse. Se disant qu'aucun moineau n'avait dut voir tout ça de ces propres yeux du coup. Et dans un sens, ça en devenait vertigineux.
En tout cas, il reporta le regard sur Marguerite lorsque celui-ci expliqua toute ces histoires de quête et combat entre l'ordre et le chaos. Des choses qui du coup lui rappelait cette voix qu'il avait entendu alors qu'il se faisait aspirer dans ce monde. Ces paroles qui l'appelaient aux combats, à prendre les armes contre le Chaos, contre ses armés....

- D'accord. Et il existe des faux dieux du coup ? - Ba oui, si Marguerite parlait de dieux véritables, c'est qu'il devait y en avoir des faux dans le tas, non ? D'ailleurs, en se remémorant les mots de la fée, il finit par calculer un point bien précis - Tu es né ici ????? - Il le regarda avec de grands yeux, surprit par cette révélation. - Mais du coup, c'est pas que des gens venant d'autre monde ici ?.... Tu as donc jamais entendu les mots qu'on entend quand on est aspiré ici ?

Et il pencha la tête sur le côté, particulièrement curieux du coup. Et se demandant s'il savait bien plus de chose au sujet de ces dieux. Peut-être les avait-il déjà vue d'ailleurs ???

Puis ils parlaient du coup des "cadavres" que les êtres laissaient derrière eux. Que ce soit des arbres ou même d'autre créature du coup. Il écouta avec attention, comme toujours, alors que la fée parlait des différentes encres qu'il avait dans ses archives. Une belle collection. Et surtout, l'oiseau était encore plus surpris de savoir qu'il y avait des encres d'encore plus vieux que 2000 ans ! Décidément, ce monde semblait vouloir lui réserver encore plus de surprise qu'il ne l'avait pensé jusque là, c'était... C'était... Particulièrement perturbant en vérité.

- Et tu as déjà fait des traces de pas avec les encres que tu as ? D'ailleurs, toutes les encres font le même effet ? Elles ont toutes la même couleur ? Qu'est-ce qui peut différencier deux encres noirs ?

Il était bien curieux. Pour lui, ça n'avait aucune différence, mais il voulait savoir les détails de tout ça. Et pourquoi pas, essayer plus tard à bien remarquer ce genre de chose. Peut-être même crâner auprès de Mary qu'il savait ce genre de chose. Même s'il n'arrivait toujours pas à lire.

- Tu crois ? Aussi longtemps ? - Enfin, il croyait que ça faisait longtemps du coups, venant faire le lien maintenant, entre le 2 milles et le millier. - Personne ne pourra l'effacer de cet appuie de fenêtre ?????

Et en s'imaginant ça, il en eut des étoiles plein les yeux en s'imaginant les gens se questionner sur la présence de ces traces de pattes de moineau sur un rebord de fenêtre. Mince ! Maintenant qu'il y pensait, s'il savait lire, ou qu'il voyait comment on pouvait écrire son nom, il l'aurait fait ! Autant signer son œuvre non ?

Puis la conversation c'était dirigé vers le dehors et Piou resta pensif un instant, réfléchissant à la question qui venait d'être posé. Est-ce qu'il y avait des encres et du papier ?.... Sur le coup la réponse lui paraissait négatif, mais....

- Chez les agriculteurs et les marchands qui passent. Chez les éleveurs aussi je crois. Enfin, ils notent beaucoup de chose, sur les quantités récoltés, les quantités vendus et leur prix. Les accords de vente aux marchands de la ville aussi. Je les vois souvent s'échanger des papiers après avoir chargé des sacs de grains. Et puis quand je donne la qualité du grain ou que je préviens des parasites, ils le notent aussi. Donc il y en a, mais pas derrière chaque plantes. Ce sont les gens qui les ont.

En soit, il voyait mal un lapin se promenait avec du papier et de l'encre...

- C'est dommage d'ailleurs, parce qu'ils ont besoin de grande plume pour écrire, comme celles des oies. Les miennes sont trop petites, alors je peux pas les aider avec ça.

Oh il avait bien déjà tenté de proposer une de ces plumes à un membre de la familia, qui se plaignait d'avoir cassé la sienne. Mais il lui avait dit qu'elles étaient trop petite pour sa grosse main. Il faut dire qu'il était un orc aussi. Probablement que ça ne devait pas aider....
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Au sujet des dieux, puisque Piou me le demandait :

- Ben oui, répondis-je en haussant les épaules comme s'il s'agissait d'une évidence. Y'en a plein ici qui disent que ce sont des dieux dans leur monde. Mais ils sont clairement en dessous de l'Ordre, puisque il a pu les invoquer sans leur demander leur avis. Y'en a aussi qui croient en d'autres divinités, mais là encore, ces divinités n'ont rien pu faire pour les empêcher d'être invoquer.

Il y en avait pour qui le simple fait d'avoir des pouvoirs, ou d'avoir une biologie différente, signifiait être un dieu. Rendez-vous compte, pour certains bipèdes, une fée comme moi serait considérée comme une légende ou bien un mythe, chez eux ! En y repensant, ma vie aurait peut-être été plus simple, dans un tel monde.

- Bref, c'est donc c'est bien la preuve que nos divinités sont plus puissantes que--
- Tu es né ici ?!

Je me tus un instant, d'une part parce qu'il venait de me couper la parole, d'autre part parce que j'étais un peu embarrassé par la façon qu'il avait de me regarder, comme si j’avais dit quelque chose d’incroyable. Mon malaise se renforça avec ses mots suivant :

- Mais du coup, c'est pas que des gens venant d'autre monde ici ? Tu as donc jamais entendu les mots qu'on entend quand on est aspiré ici ?

Non.

L'Ordre ne m'avait jamais parlé, à moi.

Il avait parlé à chaque invoqué, mais pas à moi.

Il ne m'avait même pas choisi.

Je ne savais même pas s'il avait choisi mon père.

Ou ma fleur.

Probablement pas.

Au fond, j'étais juste la somme de deux coïncidences. Quelque chose d'imprévu, sans raison d'être, sans utilité.

Mais ça, je ne pouvais pas en parler à Piou, qui avait l'air de m'admirer un peu. Moi, un savant qui parlait de maths compliqués et qui avait une position aussi prestigieuse dans la société, je ne pouvais pas lui avouer que je n'entrais dans aucun calcul, dans aucun schéma divin ! Que j'étais juste le littéral fruit du hasard. Que je n'avais en réalité rien à faire ici.

Mais il attendait une réponse quand même.

- Au départ… tentai-je, cherchant mes mots un instant. Au départ, quand l'Ordre et le Chaos sont arrivés, il n'y avait personne. Mais comme ça fait… j’allais donner le nombre exact, puis je me ravisai en me rappelant de notre précédente conversation, beaucoup beaucoup d'années, certains invoqués ont fini par faire des enfants entre eux. Alors maintenant, il y en a qui sont "natifs" de Portal.

Je fis un signe à nouveau en direction de ma fleur derrière moi.

- Tu te souviens quand je t'ai dit que ma fleur, c'était comme ma maman ? Elle a poussé ici.

Bien sûr, je n’avais pas pu le voir moi-même, mais c’était ce que la vieille Pivoine m’avait raconté. De toute façon, j’avais étudié les autres marguerites de Portal, et la mienne n’est pas la plus vieille. Elle le deviendra peut-être, vu qu’une fois fécondées, nos fleurs gagnent beaucoup en longévité, mais ce n’était pas la première. Il y avait d’autres fées nommées Marguerite au bosquet, de toute façon, et elles étaient nées avant moi.

- Un jour, repris-je, racontant ce que Pivoine m’avait raconté étant enfant, une graine de marguerite a dû être apportée d'un autre monde, peut-être accrochée à un invoqué. Et cette fleur a fait d'autres fleurs, elles se sont répandues à Portal une par une, jusqu'à la mienne. Et puis pour me faire moi, elle a été fécondée par un être minuscule, si petit que même toi et moi on ne pourrait pas le voir. Lui aussi a dû être invoqué d'un autre monde, il y a très longtemps. Probablement aussi accroché à quelqu'un, parce que je ne sais pas trop pourquoi l’Ordre le choisirait. Il est toujours en vie, mais à part engendrer des fées, il ne fait pas grand chose. On ne sait même pas où il est. Bref, du coup c'est lui mon père, et c’est pour ça que mes soeurs, c’est mes soeurs, même si on vient pas des mêmes fleurs. Je ne suis donc pas… un invoqué. confessai-je enfin, grimaçant douloureusement. Mon père, oui, mais sans doute accidentellement. Et ma fleur… probablement pas.

Et puisqu’au final, je m’étais emporté et je lui avais tout dit, alors je pouvais bien dire le reste. J’ajoutais donc, un peu plus bas.

- L’Ordre… M’a jamais parlé, à moi. Il ne se soucie probablement même pas de mon existence.

On disait que ne pas avoir d’essence vous rendait inutile aux yeux de l’Ordre. On ne revenait même pas à la vie. Alors pourquoi s'attarder sur une coïncidence aussi inutile ? Si ça se trouve, j’étais une tâche dans son tableau parfait, dans ses calculs. Je n’avais donc d’autre choix que de travailler dur : peut-être qu’en rangeant les Archives, peut-être que quelqu’un y trouverait quelque chose… Est-ce que l’Ordre me remarquerait, comme ça ?

Nous evoquions ensuite les encres et les traces de pas. Je devais bien avouer que… Je n’avais jamais vraiment essayé de faire des traces de pas. Pas exprès en tout cas.

- La vieille Pivoine, commençais-je avant de réaliser que Piou aurait besoin de plus d’informations que ça. C’est ma soeur aînée au fait, ce n’est pas la première fée de Portal, mais pour l’instant c’est la plus vieille, c’est pour ça que je l’appelle la Vieille Pivoine, pour la différencier des autres Pivoines. Mais elle n’aime pas, je ne sais pas pourquoi. Bref, la vieille Pivoine, dit qu’un jour quand j’étais tout petit, on m’a retrouvé à jouer dans un flacon d’encre, donc j’imagine que j’ai dû laisser pleins de traces avec. Je ne peux pas te dire laquelle précisément, parce qu’elles n’ont pas fait attention à l’époque.

Une tragédie qui me hante depuis qu’on m’a fait cette révélation, comme vous pouvez vous en douter. Je suis sur que si seulement je pouvais mettre la main sur ce souvenir, je pourrais retrouver de quelle encre il s’agissait, mais alas. Je n’avais pas encore eu cette chance. Mais justement, puisque ça rejoignait la question de Piou :

- Je ne sais vraiment pas comment elles ont pu ne pas faire attention, pour moi c’est pourtant facile de différencier les encres ! Une encre d’origine animale est complètement différente d’une encre d’origine végétale ! Le plus facile c’est à l’odeur, il suffit de sentir pour connaître les ingrédients et le dosage. Après, on peut aussi regarder la couleur, et comment elle reflète la lumière. Quand on s’y connait un peu et qu’on traite de très vieux documents, comme moi, il faut aussi prendre en compte la dégradation dûe au vieillissement de l’encre et la réaction avec le papier. En dernier recours, tu peux aussi la goûter, mais ça marche surtout sur les encres apposées récemment, et puis… Tu as une langue, toi, d’ailleurs ?

Je ne savais pas. Je ne m’y connaissais pas beaucoup, en oiseaux, il faut dire ; je préférais les encres, les papiers et les choses, et elles n’avaient pas de langues. Une langue, c’est gluant et dégoûtant, et j’aime autant pas vous dire ce que certains font avec les leurs. Repugnant.

Puis j’avais relevé la chance qu’il avait d’avoir pu laisser sa marque, ce qui semblait grandement l’ermeveiller. Pour autant, je me devais de tempérer ses attentes, tout de même:

- Eh bien… Ça dépend du support. Il y a du bois qui boit l’encre comme de l’eau. Et d’autres où il suffit de passer un coup de chiffon avec un peu d’eau pour dissoudre l’encre complètement. Et puis, ça dépend aussi si cette fenêtre existe encore dans deux mille ans, peut-être qu’elle aura été détruite pour faire un nouveau bâtiment. Ou peut-être qu’ils repeindront le rebord. Si tu avais laissé une trace sur du papier, ce serait plus facile pour moi d’évaluer sa conservation… Je pourrais même la garder aux archives.

Jerolin avait dit oui pour le stylo, donc il devrait dire oui pour ce type de conservation, non ?

Au sujet des encres du dehors, Piou mentionna qu’elles ne se trouvaient pas dans la nature. Evidemment, suis-je bête, le monde du dehors est quand même comme la ville. Je sais bien comment on crée des encres, et des papiers, ça ne pousse pas sur les arbres, et ça ne coule pas dans les rivières. Enfin… Un petit peu quand même. Mais je me demande si il y a des encres rares par là-bas, qu’ils refusent de partager avec les citadins. Si j’avais des encres rares, moi, je ne les partagerais pas. Donc c’est possible. Le meilleur moyen de vérifier serait d’y aller directement, je suppose…

Piou mentionna vouloir donner de ses plumes pour aider les bipèdes à écrire. C’est vrai que les bipèdes utilisaient des plumes beaucoup plus grandes; moi aussi j’en avais de grandes, que j’utilisais sous ma forme humaine. Je n’avais encore jamais trouvé de plumes à ma taille de fée, comme d’habitude, la plupart des articles de papeteries étaient à taille humaine.

Je regardais ma main ouverte, puis Piou, et à nouveau ma main. Est-ce que…

Mais non. Attends.

- Tu peux juste… Donner des plumes !? Est-ce que ça ne va… tu sais… Abîmer tes ailes ? A moins que… tu ne donnes pas tes plumes d’ailes, hein ? Probablement pas.

C’était probablement comme donner une mèche de cheveux, pour moi. Je ne vois pas bien à quoi une mèche de cheveux ça servirait, mais y’en a des fois qui en demandent à des gens. Peut-être un truc d’essence. En tout cas, c’est pas grave, ça repousse.

- Je ne vois pas pourquoi qui que ce soit abîmerait volontairement son aile. Tu sais comment c’est, non ? Ajoutais-je, me rappelant du début de notre conversation, quand il m’avait parlé de ses ailes déplumées.

Je ne pus m’empêcher de jeter un nouveau coup d'œil à la mienne, une fois de plus, et à cette rainure grossière dépourvue d’écailles.
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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Donc. Les autres Dieux étaient des faux dieux. Piou était assez surpris. Enfin. En vérité, il ne savait même pas exactement ce qu'était un dieu dans les termes. Il ne savait d'ailleurs même pas s'il y en avait dans son monde d'origine. Mais qu'importe, ce n'était pas un sujet qui le passionnait particulièrement même s'il questionnait pour en apprendre un peu plus là dessus. Et puis de toute façon il y avait un sujet qui l'intriguait bien plus que ça. Sans réellement s'en rendre compte il avait coupé la parole de la fée alors que l'information venait de lui faire tilt.
Piou avait penché la tête sur le côté pendant que les secondes s'écoulaient depuis qu'il avait posé sa question, commençant à se demander pourquoi il ne répondait pas tout de suite avant que ses pensés ne soient balayé par les premières paroles de Marguerite. Et la réponse qu'il lui offrit le figea un instant avant qu'il ne lâche quelques piaillements de rire. Un rire un peu honteux pour le coup.

- Ah ba oui... Je suis bête.

C'était logique après tout. Avec autant de temps, que des couvés aient put être faites. La vie continuait après tout, même aussi éloigné de chez soit.

En tout cas il écouta la suite avec attention, acquiesçant lorsque Marguerite lui reparla de sa fleur. Il lui expliqua ensuite sa naissance, que son père était un être tout petit que même eux ne pouvaient voir. Evidement ces révélations étonnait grandement le Moineau. Bien qu'il en restait impressionné qu'une vie pouvait apparaitre de la sorte. Lui qui n'avait jamais fait attention aux fleurs jusque là, se disait que ce serait peut-être l'occasion de changer ça.
Puis le volatile finit par pencher la tête lorsque Marguerite termina en avouant que l'ordre ne lui avait jamais parlé.

- Ba. L'Ordre m'a parlé parce que je sais rien d'ici. Je savais rien d'ici. Alors que toi, tu sais plein de chose, c'est peut-être pour ça. Et puis, peut-être que ton père à été invoqué justement pour avoir des fées pour aider à la quête ? S'il fait que ça ? Mais si ton père aurait été invoqué accidentellement, alors je dois l'être aussi. Je vois pas trop ce qu'un Moineau pourrait faire pour aider pour quelque chose d'aussi... Grand ? Pis, y'avait un humain devant le Portail quand j'ai été aspiré. Alors peut-être que c'était l'humain qui devait venir ici et pas moi ? Mais si j'étais pas venu, je t'aurais jamais rencontré ! Ni toi, ni Mary, ni le géant en armure !

Alors pour lui, que ce soit voulu ou non, ça n'avait pas d'importance. Il était content d'être ici. Il était content d'être dans ce trou de mur. Il était content d'avoir eut envie de regarder la pluie tomber sur la ville. Et sa bonne humeur continuait de rayonner autour de lui, une bonne humeur qui aurait presque put faire croire que le moineau parvenait à sourire.

Puis la conversation c'était penché sur les encres. Enfin, Marguerite entreprit de parler d'une de ces soeurs, la Vieille Pivoine. Il acquiesça pour signifier qu'il avait comprit alors qu'il écoutait l'histoire. Puis se laissa rire à l'anecdote, trouvant ça particulièrement génial.

- C'est dommage de pas avoir de trace de ça ! ça devait être marrant ! Mais du coup, toi aussi t'as laissé ta trace !

En tout cas, ce fut à la suite que la fée expliqua comment pouvoir différencier les encres. Chose qui se trouva être quelque chose de particulièrement compliqué aux yeux du Moineau. Et pour cause. S'il avait une bonne vue, l'odorat n'était pas particulièrement affuté.... Bien au contraire. C'est lorsqu'il se disait qu'il tenterait de s'entrainer quand même pour les différencier que Marguerite posa une question qui rendit le Moineau assez perplexe sur le coup.... Alors pour répondre à la question, il acquiesça avant d'ouvrir le bec pour tirer la langue.

- Elle est utile pour bouger une graine, pour bien la placer dans mon bec pour que je puisse la casser et mieux la manger.

En tout cas, elle ne lui servait pas vraiment à autre chose dans les faits. Il ignorait d'ailleurs que d'autre utilisaient leur langue pour d'autre chose. Sur un thème que le Moineau n'imaginait même pas.

Enfin. Piou écouta ensuite les explications par rapport au support qui aurait donc vue les traces de pattes du moineau. Et tout lui semblait soudainement si compliqué ! Surtout que bon, il n'y connaissait rien en matériaux dans les faits. Même s'il était sûr d'une chose. Son appuie de fenêtre était de la pierre. Mais alors quel pierre exactement....

- C'était de la pierre. Mais si tu veux garder des traces de mes empruntes de pattes je pourrais voir pour en faire sur du papier si tu veux.

Il se demandait bien comment réagirais les gens plus tard, en voyant une feuille de trace de pattes de Moineau gardé bien rangé dans les archives...

Enfin. Ils avaient ensuite bifurqué sur la conversation concernant l'extérieur. Et au fur et à mesure des paroles, tout était finalement arrivé de nouveau sur les plumes de Piou. Et les paroles de la Fée questionna un instant le Moineau avant qu'il ne réalise une chose. Marguerite ne savait pas comment fonctionnait un Moineau. Il semblait croire que son aile abimé le serait pour toujours. Il ne savait pas, juste avant, que les moineaux avaient une langue. Mais Piou ne lui en tint pas rigueur. Après tout, lui non plus ne savait pas beaucoup de chose sur les fées. Et sur bien d'autre chose encore.

- Baaa... Mes plumes repoussent en faites. Il y a même, deux fois entre deux printemps où toutes mes plumes se renouvelles. C'est pour ça qu'on trouve des plumes d'oiseaux partout. Donc si, je peux donner mes plumes, même de queue, et même d'aile ! ça fait juste un trou le temps que ça revienne. Tu en veux une ?

Et en faites, il n'attendit même pas une réponse de la fée qu'il déplia son aile pas abimé, venant se saisir d'une plume avec l'aide de son bec, et tira d'un coup sec pour la retirer, avant de se lever pour sautiller jusqu'à Marguerite et lui tendre la plume, tout content. Il s'agissait de l'une de ses grande plume d'aile, qui avait l'air encore toute neuve et aux couleurs bien marqués d'ailleurs....
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Marguerite du Psychagité
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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A mes confessions embarrassantes sur ma place dans l’univers, Piou répondait :

- Ba. L'Ordre m'a parlé parce que je sais rien d'ici. Je savais rien d'ici. Alors que toi, tu sais plein de chose, c'est peut-être pour ça.

Oh… C’est vrai ça. L’Ordre racontait toujours la même chose à tout le monde, mais alors que les autres n’avaient entendu ces mots qu’une seule fois, je les avais entendu des milliers de fois, moi, en grandissant ici. Pas de la bouche de l’Ordre lui-même, bien entendu, mais même dans la bouche des autres, ça restait ses mots, non ? Je les connaissais par cœur, je les avais même copiés. Je savais comment tout fonctionnait ici et même si je n’étais jamais sorti de la ville, j’avais appris les cartes du monde au-delà par cœur !

Mais alors que ces révélations m’ébranlaient déjà, Piou n’en avait pas terminé :

- Et puis, peut-être que ton père à été invoqué justement pour avoir des fées pour aider à la quête ? S'il fait que ça ?

Comment… ? Je regardais Piou bouche-bée, qui ne semblait pas mesurer la teneur de ses propos. Je n’avais jamais vu les choses de cette manière. Se pouvait-il que l’Ordre ait voulu que je naquisse ici ? Que l’Ordre ne choisissait pas seulement les invoqués, mais aussi les natifs à travers des calculs plus savants encore ?

Et pourtant… En y réfléchissant, ça faisait sens ! Un être si génial, si omniscient, devait savoir que certains de ses invoqués se reproduiraient ici. Chaque natif de Portalia était le résultat de la somme d’invocations antérieures, directement orchestrées par l’Ordre. Et pour beaucoup, invoquer les parents séparément était la seule façon pour nous d’exister. En d’autre termes, nous ne serions jamais nés si l’Ordre n’avait pas réuni nos parents ici à Portal. Se pouvait-il que ses calculs soient si complexes, si avancés ? C’était l’Ordre. C’était possible.

Je n’étais donc peut-être pas une bête erreur de calcul.

- Mais si ton père aurait été invoqué accidentellement, alors je dois l'être aussi. Je vois pas trop ce qu'un Moineau pourrait faire pour aider pour quelque chose d'aussi... Grand ? Pis, y'avait un humain devant le Portail quand j'ai été aspiré. Alors peut-être que c'était l'humain qui devait venir ici et pas moi ? Mais si j'étais pas venu, je t'aurais jamais rencontré ! Ni toi, ni Mary, ni le géant en armure !

- Si tu n’étais pas venu… m’entendais-je commencer.

Si Piou n’avait pas été invoqué, je n’aurais pas compris que peut-être, ma vie avait un sens. Je n’aurais peut-être jamais appris non plus que je pouvais sortir des murs, ne serait-ce que pour aller jusqu’à l’orée des bois. Je n’aurais peut-être jamais osé inviter quelqu’un aux Archives.

Pourtant, je ne savais pas pourquoi, je n’arrivais pas à le dire. Les mots restaient bloqués dans ma gorge. Alors je décidai de compléter par quelque chose de plus facile à avouer :

- Si tu n’étais pas venu, je n’aurais eu personne avec qui parler de maths. Alors je… Je suis content aussi, réussi-je à bafouiller, baissant les yeux sur mes genoux.

J’étais probablement tout rouge encore.

Plus tard, au sujet des encres et après avoir raconté mon anecdote personnelle, il me dit que moi aussi, j’avais donc laissé ma trace. Malheureusement, aussi sage que Piou se soit montré jusqu’à présent, cette fois, ce n’était pas aussi simple :

- Je ne sais pas… Je ne sais pas où c’était, alors ils ont dû l’effacer, depuis. Mes sœurs n’aiment pas beaucoup l’encre, elles disent que c’est de l’eau salie. Elles disent qu’elles m’ont immédiatement mis dans l’eau après ça pour me laver, et que j’ai pleuré.

Pas surpris. L’encre a une meilleure odeur, une meilleure couleur et une texture plus riche que l’eau. L’eau c’est froid, c’est… vide. Je n’aime pas le vide. Toutefois, tout n’était pas si malheureux, dans ma vie :

- Mais j’ai appris à écrire, depuis, donc j’ai laissé d’autres traces ! Je ne sais juste pas quoi écrire, donc je recopie des textes que j’aime bien. Comme ça, si on vient me demander le texte, je peux donner la copie à la place : s’ils l’abiment, c’est moins grave que si c’est l’original, parce que je peux en faire d’autres ! Ils ne voient même pas la différence, de toute façon, tout ce qui les intéresse, c’est ce qui est écrit dessus.

Un peu plus tard, d’ailleurs Piou me donna l’idée de consigner ses empreintes sur un papier.

- On peut faire ça ! Je te montrerais les Archives et-- Oh, mais Jerolin a dit que je n’avais pas le droit d’inviter quelqu’un qui n’est pas de l’Église aux archives… Tu n’es pas de l'Église, hein ? Tu veux pas nous rejoindre ? On essaie d’accomplir la quête de l’Ordre !

Si l’Église avait accepté une fée, elle accepterait bien un moineau, non ? Il avait une essence en plus ! Si un roi du chaos était fait de lave ou de feu, la pluie pourrait aider…

Mais Piou ne pouvait pas rejoindre l'Église, puisque nous parlions désormais de sa vie en dehors de la ville, dans la campagne. On avait parlé d’encre et de papier, et de… plumes. Les plumes que Piou voulait gracieusement offrir aux gens de la campagne, parce qu’apparemment elles repoussent. Les plumes comme celle qu’il me tendait actuellement.

J’étais sidéré. Pour moi, il venait de s’arracher des écailles pour me les offrir, quelque chose que moi, personnellement, jamais je ne ferais (même si apparemment c’est très apprécié sur le marché noir). Même s’il me disait que ça repoussait, j’avais du mal à le croire, qu’on s’arrache quelque chose pour me le donner.

Je n’osai d’abord pas la prendre, mais il sembla insister, et je me sentis presque obligé. Incapable de trouver les mots, je fit tourner la plume entre mes doigts. C’était bien la première fois que je trouvais une plume à ma taille, j’avais abandonné l’idée il y a longtemps !

Je tentai des mouvements de poignet dans l’air, et réalisai vite que je n’avais jamais écrit sous cette forme. Rien de surprenant à ce que je ne fasse que copier des choses plutôt qu’en écrire de nouvelles, quand je ne peux écrire que sous la forme que j’utilise quand j’essaie de me fondre dans la masse ! La plume de Piou ne faisait pas clic-clic comme le stylo d’Ashandra, mais elle était presque comme faite tout spécialement pour moi. Alors ça ne me dérangeait pas.

- M-Merci, m’entendais-je lui répondre.

C’était la troisième fois que je disais merci en moins d’une semaine ! Il m’arrivait quoi ces temps-ci !? D’habitude je n’arrivais jamais à le dire !
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Oh non. Piou ne c'était pas vraiment rendu compte d'à quel point ces propos venaient d'être d'une importance capitale pour Marguerite. Il ne c'était pas rendu compte du service qu'il venait de lui faire. Du fait qu'il venait de lui offrir une nouvelle vision des choses, de la situation dans laquelle il se trouvait. Il était à des années lumières de tout ça, lui, parlant simplement de ce qu'il pensait.
Il posa ensuite le regard sur la fée alors qu'il enchainait au sujet de ce qu'il ce serait produit s'il n'avait pas été invoqué en ces lieux... Et les mots de Marguerite furent particulièrement doux aux oreilles du Moineau. Piou était content. Et il gonfla ses plumes pour bien s'installer suite à ça, pensant à cet instant qu'il c'était fait un nouvel ami. Lui qui était un animal grégaire, était plutôt ravis de voir son entourage commencer à s'étoffer. Même si aucun d'eux n'étaient un oiseau. Enfin.... Marguerite, on pouvait dire qu'il en était un non ? Puisqu'il avait les ailes pour voler ?

- Moi aussi je suis content.

Une simple réponse qu'il donna à la suite de tout ça, alors qu'il regardait de nouveau la pluie. Pluie qui commençait doucement à se calmer d'ailleurs, alors que l'uniformité des nuages commençait à se briser. Trahissant la venue d'une accalmie.

Puis il écouta ensuite les paroles de son ami, au sujet de l'encre. Laissant échapper un "Oh." lorsque Marguerite fit mention du nettoyage et des pleures de la jeune fée qu'il était. Il trouva ça triste un moment, avant de se souvenir que lui aussi avait été sévère sur certains points avec ces oisillons. Même si c'était bien différent, puisqu'il s'agissait là de réaction pour les pousser à réussir à survivre dans le monde dangereux qui les accueillait. Est-ce que l'encre pouvait-être dangereuse pour une fée ?.... Si lui n'avait rien eut à ses pattes, il ne voyait pas vraiment en quoi ça pouvait l'être. Mais bon.
Il continua donc de l'écouter, comprenant cette difficulté à savoir quoi écrire. Lui-même ne sachant pas bien ce qu'il pouvait écrire s'il en avait la possibilité. Il trouvait que les empruntes de pattes étaient bien plus intéressante dans tout les cas.

- Heu, non. Si je rejoins l'église ou la guilde je pourrais plus travailler avec les Moon'n Cow. Et ils sont comme ma famille et je peux les aider avec ce que je sais faire. - D'autant plus qu'il ne voyait pas en quoi un Moineau qui faisait pleuvoir, pouvait aider la quête de l'ordre, dans les faits - Je peux leur dire quand le blé est bon à récolter et de quel qualité il est. C'est important pour pouvoir livrer du bon blé pour les gens !

D'ailleurs, il était très fier du rôle qu'il avait. Et de l'aide qu'il pouvait donner aussi. Même si c'était pas tout le temps c'était important pour lui.

- D'ailleurs, c'est grâce à nous que les gens qui font la quête de l'ordre peuvent manger correctement ! Mais sinon c'est pas grave si je peux pas aller aux Archives. On peut faire ça ailleurs, comme à l'arbre de Mary, ou même dans un trou de mur comme ici. Faudrait juste avoir l'encre et les feuilles du coup. - Il garda le silence un instant puis posa les yeux sur Marguerite de nouveau - Dis, aux archives, ils gardes des traces des empruntes des animaux ?

Il était curieux maintenant. Curieux de voir ce que les autres créatures pouvaient laisser comme emprunte. Oh il avait put en voir dans la campagne, avec les sabots des vaches ou des chevaux, ou encore les traces des pattes des canards. Mais pour le reste.... ?

Ce fut donc après tout ça que Piou finit par venir se retirer une plume pour la donner à Marguerite. Et puisque la fée ne semblait pas spécialement décidé à la prendre au départ, il insista dans son geste, jusqu'à ce qu'il finisse par s'en emparer. Et bon sang que ça lui faisait plaisir ! Le moineau regardait Marguerite manipuler la plume avec des étoiles pleins les yeux, content qu'une de ses plumes puissent servir à écrire quelque chose, puisse servir à quelqu'un pour pouvoir apposer de l'encre sur du papier ou tout autre support.... Ah ! Les oies et les canards n'avaient qu'à bien se tenir maintenant ! Piou était de la partie !

- De rien ! Je suis sûr que ce sera la première plume de Moineau à être utilisé pour écrire avec ! Tu te rend compte ?! C'est trop bien !

Et lui qui avait besoin de pouvoir se sentir utile, ça n'en était que plus satisfaisant encore.....
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Marguerite du Psychagité
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De son propre aveu, Piou aussi était content. Je sentis mes joues chauffer de plus belle : il avait réellement apprécié parler de maths alors ? Ce n’était pas juste de la politesse ou la peur de dire que je l’ennuyais ? Est-ce que j’avais parlé de Maths juste assez et devrait m’arrêter là pour ne pas l’ennuyer, ou est-ce que c’était le feu vert pour en parler davantage ? C'est la première fois que quelqu'un disait être content de m'avoir rencontré, je ne savais même pas que c'était possible, donc je ne savais pas quoi faire. Ma jambe se mit à balancer dans le vide de plus belle, alors que très vite le doute emplissait mon cerveau.

Je n’étais pas sûr de moi, et l’émotion; l’appréhension de faire une bêtise me paralysait un peu, je restais donc le regard rivé sur mes genoux, immobile sauf pour ma jambe, seule traîtresse de ma perdition mentale. Piou n’ajouta rien de plus non plus, du coin de l'œil je le vis se mettre à l'aise. Est-ce que… Est-ce qu’il essayait de dire que ne rien dire était la solution, pour cette fois ? C'est ça ? Il n'avait pas l'air d'attendre une réponse de ma part…

Je le vis se tourner vers la pluie, alors c'est ce que je fis aussi, ma jambe commençant à se calmer. Je comptais même quelques gouttes, celles qui dégoulinaient en grosses gouttes de la gouttière. À en croire le ciel, le mauvais temps ne devrait pas s'éterniser. Étrangement, cette pensée me tirailla un peu le cœur. Je ne compris pas pourquoi : certes, j’aimais bien la pluie, mais il fallait que je retourne travailler, alors je devrais être content qu’elle s’arrête bientôt, non ? J'avais déjà perdu assez de temps, et j'aimais tellement mes Archives.

Archives qui me paraissaient bien vides, tout à coup.

Bizarre.

Heureusement pour moi et mes états d'âme, nous changeâmes de sujet à cet instant pour parler des encres, puis des dites Archives de l’Église. Je chassais bien vite ces mauvais nuages de ma tête : oui, les Archives c'était génial ! Maintenant que j’y repensais, j’avais justement mis de côté ce matin une passionnante pile de parchemins dont je n’avais pas encore pu bien déceler la composition de l’encre, ce qui voulait dire qu’il s’agissait d’une encre étrangère à ce monde ! Il me tardait de montrer les Archives à Piou et ces nouvelles encres !

… Malheureusement, Piou n’accepta pas ma proposition. Ce que je ne compris pas. Pourquoi diable ne pas vouloir rejoindre l'Église ? On est les gentils de l’histoire ! D’ailleurs Piou n’avait même pas besoin d’une invitation, ils sont tellement gentils, ils acceptent tout le monde. Même moi, ils m'ont accepté.

A part les Dark Souls. Ils n’acceptent pas les Dark Souls, je pense. Piou serait-il donc… !? Non. Piou est gentil et il aime les maths, donc il ne peut pas être un Dark Soul. Et puis, il vient de le dire, c'est lui qui fait à manger pour nous, l’Église. Un Dark Soul ne nourrirait jamais les gens de l’Église, ça n’aurait aucun sens.

Son entêtement à vouloir travailler aux champs ne trahissait donc qu'une chose : Piou voulait donc réellement se rendre utile à l’Église et à la quête ! Il le faisait juste de l’extérieur ! Sans la reconnaissance et le beau ruban ! C'était là tout à fait admirable, et une nouvelle preuve de la sagesse de cet oiseau.

- C’est donc vous qui faites ce qu’on mange ? Enfin, ce qu’on mange… Moi je ne mange pas beaucoup, par rapport aux autres. C’est juste Jerolin qui m'amène des baies, en général une par jour ça me suffit, vu que je suis tout petit. En tout cas, nous les fées aussi, on s'occupe des fleurs et des plantes en général, même celles dont on n'est pas nées. Donc t'es presque comme une fée, toi aussi, en fait.

Je ne pus m'empêcher de jeter un œil à la terre boueuse dans laquelle j'étais assis et soupirais. J’avais presque noyé ma fleur tout à l’heure, si mes sœurs m’avaient vu…

- Même si moi, je ne suis pas très doué pour faire pousser les plantes… Sinon je pourrais faire pousser un arbuste aux archives pour pouvoir faire mes propres baies.

Comme ça, je n’aurais pas besoin d’embêter Jerolin avec ça, je suis sûr que ça lui ferait plaisir. Et puis, ça doit pas être si différent que ça des fleurs, non ? … oui mais non, justement, rappelle-toi que t'as eu un souci avec la tienne récemment. Alors qu’elle est censée être plus résistante qu’une marguerite normale. Qui sont déjà des fleurs faciles à faire pousser par rapport à d'autres.

- En fait, tu ferais probablement une meilleure fée que moi, Piou.

Pour sûr, mes sœurs auraient préféré l’avoir lui, plutôt que moi. Il a même une essence qui est utile à la nature, il ferait sans doute fureur au bosquet.

Puis je continuai sur la dernière interrogation de Piou:

- On a des traces de plein de choses, même des choses qu’on ne sait pas ce que c’est, juste au cas où. Mais je ne crois pas qu’on en ait de moineaux, parce que les moineaux, on pense pas que c’est très lié aux rois du chaos. Mais je vois pas pourquoi on pourrait pas en avoir, ça prend pas trop de place, une empreinte.

Au pire, Jerolin m'a dit que je pouvais mettre ce que je voulais dans mon tiroir. C'est dans les Archives, mais c'est pas complètement les Archives, qu'il a dit. C'est plus comme ma maison, alors ça va.

Et en parlant de trucs que je pouvais garder avec moi aux Archives, j’avais une plume avec moi. Et Piou avait très envie que je l’utilise, apparemment. Bon, là, tout de suite, je ne pouvais pas, parce que je n’avais pas d’encre. Ca me laissait du temps pour réfléchir. Qu’est-ce que je pourrais bien écrire, avec ça ? Recopier des pages ? Oui, mais lesquelles ? Piou ne peut même pas les lire. Faire des maths, peut-être ? Les maths, c’est bien, oui, mais quel nombre je devrais faire en premier, quelle opération ? Devrais-je demander à Piou c’était quoi son nombre préféré ? J’avais bien le mien sinon, 20, est-ce que je devrais commencer par ça ? Mais c’était mon nombre, ça, pas le sien. Il n’était pas né dans une fleur dont je pouvais compter les pétales, alors je ne pouvais pas savoir.

Puis j’eus une idée.

- Tu sais lire ce mot-là ? demandai-je alors que je “gravais” les lettres “a”, “m” et “i” dans la terre de ma fleur.
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Piou acquiesça à la question, bien fier d'être dans cette familia, qui nourrissait une bonne partie de la population. Et qui était même réputé pour la qualité de ces produits. Et même s'il ne faisait pas le travail compliqué au champ, il tâchait d'être le plus utile possible. Repérage aérien, essayer de repérer les mauvais insecte, et donc, être aussi l'expert en qualité de grain.
Lui qui se souvenait d'une ancienne vie, où la majorité de son temps éveillé était de la recherche de bouffe, il était convaincu qu'il s'agissait là d'un aspect plus qu'important pour le bon fonctionnement de la cité. D'ailleurs, il ferait sans doute mieux de rentrer une fois que la pluie cesse, ce qui en soit, ne devrait plus trop tarder.

Piou apprit donc par ce biais, que la fée ne mangeait bien plus que lui. Il était sûr et certain que tout le grain et les quelques insectes qu'il attrapait parfois en petit encas, étaient bien plus conséquent qu'une baie. Margueritte continua ensuite sur sa lancé, parlant du fait de faire pousser un arbuste aux archives pour ses baies. Avant de conclure que le moineau serait une bien meilleur fée que lui.

- Ah bon ? Tu crois ? Je m'occupe pas directement des plantes en faites. Je mange des grains pour dire si c'est des bons grains ou non. Et je vérifie s'il y a des insectes qui pourraient manger les récoltes. Et puis dire quand c'est le meilleur moment pour récolter les grains. Mais c'est tout. C'est pas moi qui vais labourer, ni planter même si j'aide un peu. Je ne récolte pas non plus. Mais je sais qu'ils veulent que j'arrose les champs s'il manque d'eau. Pour l'instant ça n'a pas été le cas, il pleut assez pour les plantes.

Et puis, il n'était pas là depuis bien longtemps non plus. Mais il se souvenait qu'un des agriculteur était content d'apprendre qu'il y avait ce pouvoir sous la main, même si le moineau était sûr d'avoir repéré quelqu'un d'autre avec un pouvoir d'eau, qui pouvait arroser les champs aussi. Tant mieux d'ailleurs. Parce qu'il doutait pouvoir arroser TOUT les champs à lui tout seul.

- Et pour l'arbuste, je sais pas si c'est plus intéressant d'acheter un pot au marché ou se contenter juste d'acheter les baies. Hm.... Je pourrais demander à Mary si tu veux. En tout cas, je savais pas qu'une fée mangeait si peu. Je crois que je mange beaucoup plus que toi. On m'a dit que j'avais besoin de beaucoup d'énergie pour voler, et comme je vole beaucoup, et bien, je mange beaucoup. Enfin, moins que les gens, mais beaucoup quand même, par rapport à toi. - Puis ça vient lui tilter. Si lui mangeait beaucoup parce qu'il volait beaucoup, ça voulait dire que Margueritte ne volait pas beaucoup ? - Mais du coup, ça veut dire que tu vole pas beaucoup ?

Et évidement, il ne se rendit pas compte qu'il mettait les pieds dans un mauvais plat. Ni même que l'aile abîmé y était pour quelque chose. Vue que lui savait voler avec des plumes en moins, cela ne lui était pas venue à l'esprit que pour une fée, ça pouvait être bien plus difficile....

Puis ils c'étaient donc engagé sur la conversation des encres et des empruntes. Margueritte lui fit savoir qu'ils avaient des traces de plein de chose, des choses dont ils ne savaient rien d'ailleurs, mais... Ils n'avaient pas de trace de Moineau. Piou ne put s'empêcher de piailler de rire lorsqu'il fit savoir que personne ne pensait que les Moineaux pouvaient être lié aux rois du chaos.

- Pourtant, quand tu regardes un groupe de Moineaux faire leur vie, ça fait un peu chaotique parfois.

Surtout avec les chamailleries qu'il pouvait y avoir. Les Moineaux restaient des être vifs, caractériel souvent, et plein d'énergie. Alors forcément.... Mais bon, ça, il l'avait bien vue que les animaux dit "classiques", ceux qu'il avait put voir dans son propre monde avant d'arriver ici notamment, n'étaient en rien lié à tout cette histoire de dieu du Chaos. Il s'imaginait d'ailleurs, que les animaux qui parcouraient les lieux, devaient avoir des ancêtres aspiré de divers monde pour arriver ici. C'est alors qu'il fut frappé d'une chose. Pourquoi eux, continuaient d'agir comme si tout était normal, alors que lui... Lui pouvait parler, réfléchir plus, et avait même droit à des pouvoirs ?.... Peut-être qu'au final, les autres n'avaient pas été aspiré volontairement ?....

- En tout cas, si tu veux une empreinte de Moineau, hésites pas à me demander hein !

Et il fut tout content.

Et il fut encore plus content quand la fée accepta son cadeau. Il sembla d'ailleurs réfléchir un instant, avant de venir tracer des traits dans la terre et inviter Piou à venir lire ça. S'il y parvenait. Le moineau vint s'accrocher une nouvelle fois sur la brique, étendant son cou pour pouvoir bien percevoir la chose. Il pencha sa tête dans tout les sens pour observer ça et essayer de décrypter tout ça.

- La dernière lettre je la connais, c'est un i ! Mary dit qu'il y en a un dans mon nom. Mais il se prononce très très vite. Et les deux autres lettre, ce sont des lettres qu'il y a dans Mary. Un A et un M ! - Oh il était fier de lui, avant de réaliser un truc - Oh, ce sont des lettres qu'il y a dans ton aussi, non ? Je crois ? Y'a le même son que Mary. Margueritte. Ma ! Et puis, il y a le son du i, mais je crois que ça peut aussi être un... Heu... Enfin, une lettre bizarre. Elle est dans le nom de Mary, mais pas dans le mien.

Et il fut perplexe un instant, ayant oublié la question de base, soit dit en passant....
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L'oiseau semblait travailler d’arrache-pied pour cette familia. Il devait vraiment vraiment tenir à se rendre utile pour l'ordre ! Quelle inspiration ! J’en viendrai presque à culpabiliser de rester là à attendre que la pluie ne passe. D'ailleurs, j'allais rentrer comment, moi ? Je ne pourrai pas transporter ma fleur sous cette forme, et je n'avais vraiment pas envie de reprendre forme humaine et d'enfiler mes vêtements tout trempés. Hmm, peut-être qu'en tapant en sprint pendant les dernières gouttes, je pourrais rentrer à la cathédrale avant que les gens ne sortent et me voient tout nu…

Y’a pas à dire, Piou en a de la chance, lui ! il n’a pas ce genre de problèmes. Personne ne lui dit rien, à lui, s’il est tout nu. Un nouvel exemple de discrimination ordinaire, à Portalia…

Ce fut justement ce même oiseau nudiste qui me tira soudain de mes pensées, s'attardant sur mon régime alimentaire. Bon c'est vrai qu'on devait avoir un peu la même taille, mais on n'avait probablement pas du tout la même masse. Y'a qu'à comparer mon torse et le sien, je sais pas à quoi il ressemble, son estomac à lui, mais il a probablement beaucoup plus de place dans le coffre.

"Mais du coup, ça veut dire que tu voles pas beaucoup ?"

Je ne pus m’empêcher de grimacer, et ma langue se mit à parler toute seule :

- S-si, je vole… ! J'ai volé jusqu'au trou, tout à l'heure, non, tu m’as vu ? Je vole bien, très bien, même ! C-comme il faut, en tout cas. Ça fait l'affaire…

Je me tords les doigts, sachant pertinemment que je ne convaincs personne, ici. Piou a effectivement dû me voir voler, tout à l'heure; je n'ai pas fait attention à ce moment-là, mais j'ai sans doute dû voler un peu bizarrement, comme d'habitude. Et donc il sait que je mens, et il ne voudra plus être ami avec un menteur… !

- D'accord, d'accord, j'avoue. Je… Je vole pas beaucoup. Je… Je suis pas très bon, comme tu l'as remarqué. Un peu de travers, même. M-mais c'est pas grave, à taille humaine je peux marcher, comme font les bipèdes ! C'est pas aussi bien, mais ça marche ! Enfin. je marche ! T'as compris. C-C'est très bon pour les jambes il paraît, d'abord. C'est pas pour me vanter, mais c'est moi qui marche le mieux de toutes mes sœurs !

Mes sœurs ont souvent la flemme de marcher, et du coup elles disent qu’elles sont trop fatiguées pour marcher, ou qu’elles se sont tordu la cheville alors que c’est pas vrai. C’est même assez évident que c’est surtout une excuse pour se faire porter, quand elles ont jeté leur dévolu sur quelqu’un en ville. Pourtant, ça marche à chaque fois, y’a toujours un péquenaud pour les porter comme des princesses, et je suis même pas sûr que leur pouvoir y est pour quelque chose.

Moi, j’aime bien le rythme, un-deux, un-deux, même si je dois bien reconnaître que je n’ai pas à marcher tant que ça, dans mes Archives. On peut encore à peine mettre un pied devant l’autre, d’ailleurs ça m’arrive souvent de trébucher. C’est pour ça que j’aime bien sortir promener ma fleur. Et puis, sur ses deux jambes il y a beaucoup moins de directions dans lesquelles on peut aller, alors c’est plus simple.

Cela étant, Piou n'a pas de jambes. Ni même de pied, d’ailleurs. Je ne devrais donc pas trop m’étaler davantage sur ce sujet, il ne comprendra probablement pas.

Parlons donc d’un bien meilleur sujet : mes encres, et mes collections. Avec une bien étrange réflexion de Piou :

“Pourtant, quand tu regardes un groupe de Moineaux faire leur vie, ça fait un peu chaotique parfois.”

Ve-Venait-il de sous-entendre ce que j’avais compris ?! Les moineaux sont… chaotiques ? Ça veut dire que… ce sont des créatures du Chaos !? Comment ? On est à Portalia pourtant, on est de l’autre côté du mur, il ne peut pas y avoir de créature du Chaos ici ! Est-ce une nouvelle attaque ? Est-ce pour ça qu’il essaie de m’attirer au dehors des murs !?

Non, du calme Marguerite. Tu te fais encore des idées, tu t’es déjà trompé sur le renard, après tout. Il a juste parlé des autres moineaux, ça veut probablement dire que *lui*, il n’en est pas un. Il a peut-être quitté les siens pour suivre l’Ordre; souviens-toi, il récolte des légumes pour vous. Et puis, il sait que tu es de l’Église, il ne viendrait pas révéler sa véritable identité comme ça, devant toi ! Il aurait trop peur !

Et puis en plus, il aime les maths. Quelqu’un de chaotique n’aimerait sans doute pas compter. Les Dark Souls font sans doute exprès de mal compter, pas dans l’ordre. Alors que si tu ne comptes pas dans l’ordre, eh bien ça n’a plus aucun sens de compter !

Heureusement pour moi, il continuait de lui-même en changeant de sujet, alors que je reprenais mon calme et ma lucidité :

”En tout cas, si tu veux une empreinte de Moineau, hésites pas à me demander hein !”

- Hein ? Ah, oui, oui ! Bien sûr ! Même si les moineaux n’ont définitivement RIEN à voir avec les rois du Chaos, évidemment !

C’est dans ces cas là que j’aimerais savoir sourire, ou même rire.

Plus tard, alors que j’avais définitivement enterré mes angoisses et suspicions et lui avait donné le titre d’ami à travers la terre, Piou se mit à déchiffrer le mot. Et, malheureusement, à parler de cette autre amie à nouveau.

- Ah… Oui, le “i” c’est probablement dans ton nom, et dans le mien. Et le M et le A, aussi, c’est dans le mien.

Je n’aimais pas entendre parler de cette “Mary” , je ne la connaissais pas, et je me sentais encore en rivalité avec elle. Je n’aimais pas particulièrement que Piou relève que nos noms, à moi et à elle, soient si proches, mais au moins il mentionnait qu’elle n’avait pas de i, elle. Donc on était pas complètement pareil. Et puis, mon nom il est plus long !

- D’ailleurs tu vois, on a ce “i” en commun alors qu’avec cette, euh, “Mary”, tu as aucune lettre !

C’était forcément un détail important. Un message de l’Ordre que j’étais un meilleur ami, sans doute.

- Et du coup, c’est trois lettres qui sont toutes dans nos noms à nous deux. Quand tu les mets ensembles, ça fait le mot “a-ami”...” ne pus-je m’empêcher de bégayer, lèvres tremblantes. “Tu-Tu sais ce que c’est, non ?

Je n’étais plus sûr de moi, du coup. Est-ce que Piou me considérait comme un ami, lui aussi ? Est-ce que c’était trop tôt pour le dire ?! Ou peut-être pas la bonne façon, je sais pas comment les autres ils disent qu’ils sont amis. Je sais jamais. Je l’ai jamais fait.
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descriptionEntre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé) EmptyRe: Entre les murs de Portalia [PV Piou] (Terminé)

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