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Hypanatoi Konostinos
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyPour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Il l’avouait sans honte : Portalia était pour lui un mystère, et la faute était sienne. Nombre de gens se réincarnaient ici, et peu d’entre eux éprouvaient le même mal que lui à comprendre cette cité, ou à accepter son fonctionnement. Peut-être était-il trop injuste, trop exigeant. Il pardonnait après tout aux portaliens d’être les produits d’un endroit déficient, et leur ôtait donc toute responsabilité. Tout libre-arbitre, aussi, mais il n’existait personne ici qui n’en possède réellement. Son exercice réclamait une discipline de tous les instants, et ce terme était pour les portaliens aussi horrible à entendre qu’impossible à appliquer de manière concrète. La cité lui semblait impénétrable et mystérieuse, et il avait donc entrepris d’étudier ses habitants : l’étude de leurs points communs, et surtout de leurs plus rares différences avait permis au paragoï d’exhumer ce qu’il pensait être la nature portalienne. L’essence de ce qui faisait que la majeure partie de ces gens se conformaient sans s’en rendre compte au même modèle cannibale. Les grandes lois. Il lui manquait simplement les raisons derrière leur existence.

Il aurait pu, par facilité, dire que c’était là la simple preuve de sa supériorité. Que ces gens étaient faibles, et qu’ils avaient donc produit un système faible, qui nourrissait leur faiblesse, et ainsi de suite. Mais la réponse aurait été imprécise. Il y avait autre chose. Il devait y avoir autre chose.

Car si peu de choses terrifiaient le paragoï, la possibilité que cette théorie soit avérée en faisait partie.

Il balaya cette théorie d’un mouvement de la main. Il le refusait, tout simplement, et cela faisait partie de ces choses qui devaient s’effacer devant la volonté. Aujourd’hui, comme souvent, il avait à le prouver, bien que sur un autre domaine. Parler à Kiana était toujours une expérience aussi éprouvante qu’heureuse. Un moment qu’il attendait autant qu’il redoutait, car rien sur ce monde n’éprouvait autant sa volonté et ne le galvanisait pareillement. Là encore, il balaya l’air devant lui de la main. Il fallait se concentrer. Les choses qui allaient se discuter aujourd’hui marquaient sans le moindre doute l’évènement le plus important que Portalia ait connu de mémoire d’homme. Probablement depuis sa création. Cela requérait de lui qu’il soit plus solennel qu’à son habitude. Qu’il fasse preuve de toute l’attention nécessaire, et qu’il s’assurer que son alliée dispose de toutes les informations nécessaires. Il connaissait le chemin de sa demeure, pour s’y être déjà rendu. S’immobilisant devant sa porte, il envoya ses phalanges sur son bois, frappant à trois reprises. Il était calme. Il était préparé.

« Kiana, dit-il. C’est moi. »

Malgré le caractère que cette journée était appelée à prendre, elle démarrait par une phrase on ne peut plus convenue. Il supposait que c’était particulièrement à propos, d’une certaine manière. Portalia l’avait transformé, comme il l’avait toujours craint, et il n’était pas aveugle à cette métamorphose. Certains effets étaient positifs ; ils étaient rares. Nombre d’entre eux étaient négatifs ; il luttait quotidiennement contre eux. D’autres, enfin, étaient simplement curieux. Son sens nouveau de l’ironie et son appréciation pour cette forme d’humour qu’il avait longtemps jugé comme étant de seconde zone en faisait partie.

Mais s’il comptait se préserver, et par là-même conserver pour Portalia une possible chance de survie et de rémission, il ne pouvait pas simplement se faire une île inviolable, perdue au milieu de flots hostiles. Il devait, malgré toute la révulsion que cette idée faisait naître en lui, s’occuper de la cité. Pas simplement en dirigeant dans la bonne direction ses acteurs les plus importants, mais en en devant directement un lui-même. En devenant un personnage public, et en se lançant dans le commerce d’influence qui régulait la vie politique de cet endroit. C’était un rôle qu’il avait toujours refusé : certains paragoï s’occupaient d’organiser certains domaines de son pays, ou conseillaient les dirigeants en charge. Lui avait toujours refusé cela. La fonction même de commandant n’avait pas été quelque chose qu’il avait voulu.

Il s’était battu.

On l’avait suivi.

Encore, et encore.

Mais il n’était pas un meneur. Il n’appréciait pas cela, et n’était réellement heureux que lorsqu’il était loin des autres, que lorsqu’il se confrontait seul aux forces que le destin hostile mettait sur sa route. Que lorsque qu’il était assuré que le mérite lui revenait entièrement, autant que la responsabilité de son échec. Simplement, il n’avait maintenant plus ce luxe. Les choses s’accéléraient, que ce soit la vengeance de Kemat ou les signes qu’il avait lu dès son arrivée sur ces terres. La cité, dans son état actuel, était entièrement désarmée, et en se brisant, elle l’emporterait dans sa chute. Et en même temps que lui, Kiana. Il faisait ce qu’il faisait, comme toujours, non pas parce qu’il le souhaitait. Mais parce qu’il le devait. Parce qu’il savait que c’était son devoir, et que ce terme était pour lui suffisamment important pour que l’idée même de choix devienne trop abstraite pour rester réaliste. Ici, les choses seraient plus difficiles que sur son monde. Il lui faudrait trouver un langage commun avec les gens de la cité. Il lui faudrait leur expliquer à quel point ils ne comprenaient pas ce monde : lui ne connaissait pas leur cité, mais parlait le langage de cette terre. Sans doute ces deux choses étaient-elles intimement liées. Là encore, il ne savait pas. Il ramena son bras le long du corps, et pour la troisième fois en trois minutes, se força à se sortir de ses pensées.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 20 Juin - 12:13, édité 1 fois
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Kiana affichait en public un profond contrôle de ses émotions. Comme toujours, elle avait cette facilité à faire la part des choses. Mais lorsqu’elle sombrait dans la solitude, cette solitude qu’elle appréhendait avec horreur. Elle perdait son sublime sourire pour laisser des lèvres tristes, un regard perdu dans le vide des souvenirs qui revenaient encore et encore la hantés. Elle les avait désirés, elle avait rêvé de voir ses souvenirs revenir, mais elle était loin de se doutés que certain souvenir lui blesserait encore plus le cœur. Que ce soit les joyeux souvenir, de moment agréable passé en belle compagnie ou encore les scènes atroces qu’elle a été témoin lorsque ses pieds ont foulé pour la première fois la terre gorgée de sang.

Le nuit, était de plus en plus courte, la Divine ne trouvait qu’un sommeil bref et saccadé de cauchemar. La seule fois où elle pouvait trouver un semblant de sommeil, c’était lorsqu’elle prenait place dans son jardin devant l’hôtel dédier à ses parents et qu’elle s’assoupissait sur le sol. Le jour venait doucement réchauffer l’air du soir de ses premiers rayons du soleil lorsque la Divine ouvrit douloureusement les yeux. La dureté du sol n’était pas inconnu pour la demoiselle qui se redressa en soufflant d’un murmure un bonjour à l’hôtel avant de soupirer et de prendre la direction de a pièce du fond ou se trouvait une bassine d’eau, qu’elle remplit d’une eau bouillante, déposant quelques huiles naturel et des pétales de Cyclamen avant d’entrée dans l’eau délicatement pour s’y prélassé jusqu’à temps que l’eau soit ambiante. Aujourd’hui, la blonde n’avait rien de prévue, elle avait envoyé son élève dans un entrainement en solitaire afin de pouvoir prendre sa journée et repensé à leur conversation près du feu. Le matin était encore naissant dans le ciel lorsqu’elle sorti de l’eau essuyant son corps d’un linge parfumé à la lavande elle essora ses cheveux et glissa sur son corps une robe voilage légère.

Au moment où elle allait entrée dans la cuisine, le son de la porte et la voix que l’homme qu’elle connaissait se fit entendre. Arrêtant tout mouvement, jusqu’à sa respiration. Elle fixa un moment la porte en bois, son cœur avait fait un bon, elle qui n’attendait personne fut étrangement surprise d’entendre le nom de Hypanatoi. Se glissant alors jusqu’à la porte, la Divine chercha à voir dans le timbre de voix de l’homme son humeur. Ouvrant doucement la porte, affichant désormais un sourire heureux. «Oh Bon matin Hypanatoi, vous arrivez à temps j’allais justement mettre la table» dit-elle observant l’homme. Sur le moment, la curiosité de Kiana était palpable, laissant la porte ouverte pour inciter Hypanatoi à entrer, elle prit la direction de sa cuisine afin de sortir quelque mets qu’elle avait cuisiné la veille; du Yaourt au concombre, des noix grillés au sucre et quelques tranches de pain de seigle avec beurre au miel.

Terminant de mettre le tout sur la table Kiana dit d’une voix calme «Je me demande bien ce qui vous emportes ici en cette journée, j’espère que vous n’avez pas de problème» Souffla la Divine avec un petit sourire avant de se rapprocher de Hypanatoi pour observer son visage. Elle était heureuse de le voir, même si chaque fois qu’elle posait ses yeux sur lui, son esprit s’assombrissait. Elle n’avait toujours pas eu la force de lui avouer qui elle était et elle avait l’impression de mentir à l’homme à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Quelques temps c’était écoulé entre la mission et la rencontre d’Emilia et la blessure de Kiana avait laissé une marque dans sa peau, une marque et un souvenir de cette mission fumante ou elle avait pu voir en œuvre l’homme qui se tenait fièrement devant elle. La meilleure façon de connaitre une personne était de l’observer en plein combat, de voir comment devant l’adversité la personne réagis.  Glissant doucement une mèche presque sèche derrière son oreille, elle calma les battements de son cœur, se calmant l’esprit en laissant les miles et unes théorie de la présence de Hypanatoi chez elle, disparaitre.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Les choses étaient amorcées. Le rituel maintes fois pratiqué suivait son cours, et il était invité à entrer chez Kiana. Le repas sentait comme son monde. Elle sentait comme son monde, une odeur estivale de lavande en fleur, quand le soleil colorait les fleurs des hauts-plateaux, et que le sol se couvrait d’un drap violet. Il marqua un bref temps d’arrêt, le temps de reprendre totalement ses esprits, et la suivit dans la pièce dans laquelle elle préparait à manger. S’interrogeant sur la raison de sa présence ici, elle termina les préparatifs nécessaires au repas, lui laissant encore quelques instants pour s’assurer de manière définitive de la façon la plus efficace de dire ce qu’il avait à dire. S’il avait eu sur le chemin le temps d’y penser, il se rendait compte que c’était sans doute quelque chose d’un peu sec. D’un peu cérémoniel. Qu’il n’avait pas en face de lui une personne lambda, à qui il convenait d’expliquer soigneusement les choses, pour laquelle il fallait s’assurer de compenser par un discours attentionné un manque de moyens. C’était Kiana. Ce nom avait du poids Ce mot avait du sens. Il hésita.

Il pouvait lui parler de sa vision pour Portalia. Il ne l’avait jamais réellement fait, après tout, avec elle comme avec qui que ce soit d’autre : il avait longtemps pensé pouvoir s’en dispenser, et réussir à survivre en tant qu’éternel étranger. Encore aujourd’hui, l’idée de devoir s’impliquer dans les affaires de la cité autrement qu’en prenant simplement les armes provoquait en lui un sentiment de malaise profond. Mais ce n’était pas utile. Elle le connaissait, ou en tout cas connaissait ce qu’il était maintenant. Elle n’avait pas besoin qu’il lui fasse un long discours sur la faiblesse et la complaisance d’une civilisation incapable de voir l’anéantissement qui la menaçait.

Il réfléchit au reste. Sur ce qu’il pouvait lui dire, et qu’elle ne savait peut-être pas. Sur une manière judicieuse d’aborder une conversation d’une rare importance, qui devait conditionner son futur. Leur futur, si elle acceptait de se joindre à lui, ce dont il ne doutait pas. Parler de la possibilité de se couvrir de gloire n’était pas important. Pour elle comme pour lui, la gloire n’était plus quelque chose d’essentiel depuis leur réincarnation sur ce monde : la valeur de cette récompense était conditionnée par son environnement. Le devoir moral, alors ? Elle le connaissait. Sans doute mieux que lui. L’utilité de cet acte ? Elle l’avait probablement deviné avant lui. Il ne restait qu’une chose, finalement. Une chose simple, qu’il espérait évidente, mais qu’il savait ne pas l’être.

« J’ai besoin de toi, Kiana. Pas simplement comme une alliée utile, dont l’esprit et les pouvoirs ouvrent des chemins perspicaces. Pas comme un bras supplémentaire. Cela, sois-en assurée, tu l’es. J’ai besoin de toi, parce que je vais faire une chose pour laquelle je ne suis pas armé. Parce que sans toi, je vais échouer. »

Il marqua une pause. Il n’aimait pas implorer. Cela lui donnait toujours l’impression d’être faible, ou tout du moins insuffisant. Et ici, c’était clairement le cas. La réalisation de ses objectifs demandait un panel de capacités qu’il ne possédait pas. L’idée même de faire confiance n’avait jamais été quelque chose de naturel, chez lui ; ce qu’il avait observé et vécu n’avait rien fait pour infléchir cette tendance. Ce qu’il ressentait pour la jeune femme ne faisait rien pour le rassurer. Il essayait de la voir de façon objective. De connaître autant ses forces que ses faiblesses. Il savait aussi que ce n’était pas là un examen qui pouvait être parfait. Se forçant malgré tout à continuer, il se rassura en revenant sur un terrain familier et répété :

« J’ai longtemps voulu rester éloigné de Portalia. Je craignais, comme pour beaucoup ici, d’être affaiblie par elle, et je crains que cette métamorphose ne soit déjà partiellement avérée. Malgré cela, il va me falloir créer une organisation. Un regroupement d’individus voyant la décadence de la cité, et capables de l’inverser. Ce sera quelque chose de difficile. De dangereux, également. Et sans toi, d’impossible. »

C’était fait. Il fallait encore parler des détails, et juger de sa réaction. Il la connaissait déjà : elle serait positive. Et c’était là un autre manquement de sa part. Il avait expliqué à la jeune femme vouloir attendre qu’elle redevienne celle qu’elle avait été, avant de donner à leur relation un aspect plus défini. Mais c’était là ce qu’il faisait, d’une autre façon certes, mais tout de même. Et s’il pouvait se répéter ses éternelles maximes, se dire que le monde n’avait que faire d’attendre qu’ils soient prêts, que c’était par le mouvement qu’ils se définissaient, cela ne changeait rien.

Il se faisait ce qu’il haïssait le plus au monde : hypocrite. Il exigeait de la jeune femme un tribut qu’elle serait trop heureuse de lui donner, et il ne savait pas si elle était déjà à même de comprendre à quel point ce dernier serait lourd. Il ne savait pas non plus si c’était l’ignorer ou le savoir, le pire.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Dans cette maison qui était autrefois le reflet de son mentor, la jeune femme se sentait étrangement bien depuis qu'elle avait fait quelques modifications. Le jardin était une des pièces qu'elle préférait le plus car les odeurs qui se dégageait des plantes qu'elle avait soigneusement choisi lui rappelait le parfum de sa mère et de la colline ou elle vivait. Il lui avait fallu plusieurs semaines afin de trouver les bonnes variété de fleur à semer l'une près de l'autre afin que leur odeur se mélange selon la brise du vent pour créer un parfum similaire à son monde. Kiana avait été inspiré lors de sa visite chez son compagnons, elle avait apprécier son jardin qui reflétait bien son pays d'origine. La nation de Hypanatoi n'était pas la même qu'elle et surtout l'époque jouait énormément sur les traditions et les rites. Kiana pour sa part était née peu de temps après la chute des dieux, au commencement de l'ère des Divins, donc la plupart des rituels qu'elle avait vu Hypanatoi utilisé lui était complètement inconnu.

Plaçant les derniers plats sur la table, elle pensait à cet écart de temps qui les séparaient, Hypanatoi portait dans son cœur le chant de leur monde, chaque geste qu'il faisait était dans le but d'honorer les Divins même si ces derniers ne semblaient pas pouvoir répondre. Elle l'admirait pour cela, Divine de naissance, ces êtres n'avaient pas la même valeur à ses yeux qu'au sien.

Prenant donc place en face de son invité, elle admira les traits de son visage, plongeant par la même occasion ses mains dans le panier de pain pour en prendre un morceau, glissant ses doigts sur la miche bien moelleuse elle écouta les paroles de l'homme, plongeant le bout du couteau dans le beurre au miel avant d'arrêter son geste. Le regard fixé sur larme de fortune, son cœur venait de manquer un battement et la chaleur lui rougit rapidement le visage. Plongeant alors son regard sur son invité, elle chercha un moment ses mots, écoutant chaque paroles. Elle déposa doucement le couteau sur la table et plaça le pain dans son assiette. Elle avait si souvent rêver d'entendre des paroles si douce à ses oreilles, mais son cœur se serra rapidement. Elle avait longtemps omis de dévoiler qui elle était réellement à l'homme devant elle et la peur assombrit doucement son sourire. Kiana se demandait s'il l'homme aurait toujours le même discours une fois qu'elle lui aurait dit.

«Je vous l'ai dit, je serais toujours là pour vous»  Les mots se bousculèrent dans sa gorge créant un vacillement dans sa voix. Les larmes lui étaient monté aux yeux malgré l'effort surhumain que la douce effectuait pour les empêcher de couler sur son visage «Hypanatoi j'ai quelque chose à vous révélez» Dit-elle fermant les yeux un moment. Il ne pouvait pas l'a voir et de le dire sans le regarder lui donnait le courage de le faire. «Le jour ou je vous est embrasé»  murmura-t-elle doucement «Je me suis souvenue de comment j'ai fait pour arrivé à votre époque et comment je suis venu ici» Elle ouvrit doucement les yeux, le cœur un peu plus calme et l'esprit un peu moins chaotique. Le fais d'avoir commencé à parler fut l’élément d'un souffle de courage. Kiana était prête à affronter le verdict de l'homme qui se trouvait en face d'elle. «Deux heures avant le début des affrontements ma mère est venu me trouvé avec mon père dans ma tente. Ma mère avait eut une vision et selon elle, ma naissance était arrivé trop tôt. Elle fut bref sur les détailles et malgré mes protestations et mes menaces mon père s'interposa m'empêchant de partir. Un autre Divin arriva, je ne l'avais jamais vu. Il m'expliqua ce qui allait se passé, que mon existence allait être figé dans un artefact.» Elle marqua une pause afin de laisser les frissons de ses souvenirs s'envoler avec les dernières paroles. «On ma ensuite placé dans une grotte et le temps à passé. J'avais de brèves moment de lucidité comme le jour ou vous et votre groupe est entré dans la grotte» Elle marqua une longue pause, laissant alors Hypanatoi comprendre par lui même les mots qu'elle ne pouvait dire, ces mots qui la hantaient depuis si longtemps.

Elle se redressa doucement pour faire le tour de la table et venir se placer près de Hypanatoi, l'observant. Son cœur battait rapidement et elle repris chassant de nouveau une larme du coin de son œil. «Lorsque vous avez été emporté ici, je le fus également. J'ai garder la forme d’artefact plus ou moins un an avant de redevenir sur ma vrai forme..» Elle n'avait pas besoin d'entrée dans les détails, car elle savait qu'il comprenait, qu'il savait ce que cela signifiait. Kiana espérait que cette révélation ne change rien, qu'elle puisse toujours se tenir près de lui fièrement comme il lui avait proposé. Elle le désirait ardemment.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Plus rien ne comptait. Plus rien ne pouvait compter. Ses certitudes sur la cité étaient balayées, aussi facilement qu’un fétu de paille abandonné après les moissons pouvait l’être quand les pluies venaient, après les mois longs d’avril. Il entendait ce qu’elle disait, et il n’était pas certain de comprendre, les paroles résonnant dans son esprit comme un écho lointain. Elle se trompait, se dit-il en premier lieu. Elle ne pouvait que se tromper. Il était impossible que ce qu’elle dise soit vrai, et plus que tout cela. Elle se trompait. Elle mentait. Elle était victime d’une illusion. C’était forcément le cas. Elle lui disait être le Saint Calice, cet artefact sorti du fond le plus sacré des temps, dans lequel coulait l’ichor des anciens dieux. Mais ce ne pouvait être vrai.

Si c’était le cas, tout était perdu.

Il était impossible qu’il ait consacré sa vie à la poursuite d’une chimère. Qu’il ait abandonné, le cœur léger, ses deux yeux, pour rien. Qu’il ait enduré l’opprobre de ses pairs, sachant que c’était là le meilleur moyen de les préserver, pour rien. Il leva ses mains tremblantes vers son visage, hésitant un instant. Devait-il se crever ce qui restait de ses yeux, pour s’assurer de la véracité de son sacrifice ? Cela aussi, était-ce un mensonge ? Rêvait-il, en ce moment, était-il prisonnier d’un terrible cauchemar ? Tout ce qu’il avait entrepris, le sens même de son existence et de tous ses actes, tout cela était-il vain ? Si Kiana était le Saint Calice, et qu’elle avait été arrachée à son monde, alors ses compagnons de quête n’avait pas pu la ramener chez eux.

Alors son monde était perdu, incapable de produire de nouveaux divins, ce qui allait entraîner la disparition des paragoïs. Alors cela faisait plus d’un an qu’il errait sur cette terre maudite, cherchant un moyen de réintégrer un foyer que la corruption avait terminée d’anéantir. Ses doigts tremblant, finalement, passèrent dans ses cheveux, grattant comme des griffes recourbées son scalp, un laissant des sillons douloureux. Son monde, et cela était avéré, était depuis le déicide originel condamné. Mais ce n’était pas là la fin qui lui était destiné. Ce n’était le moment glorieux de dernière lutte, la confirmation par la mort héroïque d’une vie qui l’avait été tout autant. Ce n’était l’écho glorieux que cela devait être. C’était la mort indigne d’un vieillard usé et privé de ses forces, incapable de se dresser contre l’arrivée de l’ennemi héréditaire.

Et lui, aujourd’hui, avait voulu parler de ses craintes. De ses petites hésitations mesquines, quand tout cela ne valait plus rien. Sa bouche s’ouvrit, tendue, sur un cri silencieux, et ses bras retombèrent contre son corps. Tout ce qu’il avait fait était inutile. Les sacrifices commis, en vain. Le sang de son frère bien-aimé, qui tâchait ses mains, raccourcissait ses nuits et alourdissait son âme, avait coulé pour rien. Il chercha une explication. Si elle mentait, ou si elle se trompait, cela n’était rien. Mais elle ne mentait pas. Il le savait. Il le savait, tout aussi sûrement qu’il savait que la honte qui le recouvrait en ce moment encrassait de manière indélébile tout ce qu’il avait jamais accompli. Que plus rien ne sortirait de lui qui ne soit pur et bon.

« En-es tu… En es-tu absolument certaine ? »

Il n'attendait pas de réponse à sa question. Il ne l’avait pas réellement posée à Kiana, il l’avait simplement laissé couler hors de lui, comme le sang hors de la carotide d’un bovin mené devant l’autel. Mais les divins ne lui répondaient pas, sur ce monde. Ses offrandes trouvaient une oreille indifférente.

Ou morte.

Plus il réfléchissait à sa situation, au poids que portaient les paroles de la jeune femme, plus il se rendait compte de leurs implications. Plus ce monde, soudainement, avait à ses yeux du sens. Un sens terrible et horrible, qui le rendait malade. Reprenant, la voix serrée, le visage tendu, sa voix s’échappa hors de lui en aspirant derrière elle tout l’air de ses poumons :

« Tu sais depuis tout ce temps ? »

Il avait été aveugle. Elle avait eu la réponse à tant de ses interrogations, et il ne s’en était pas rendu compte. Lui, Hypanatoi Paragoï Konostinos, qui se définissait par sa patience et sa vision, avait été plus aveugle que le portalien le plus tristement commun. Et elle savait. Elle savait, depuis de longs mois, et elle ne lui avait rien révélé.

« Pourquoi maintenant ? »

Il y avait forcément une explication. Si elle ne mentait pas, si elle ne se trompait pas, il devait rester quelque chose d’autre. Il fallait simplement qu’il comprenne, comme toujours. C’était cela, qu’il faisait : il voyait, il analysait, il trouvait le point faible, il frappait. Il avait été créé pour ça, éduqué pour cela, entrainé pour cela. C’était ce qu’il faisait, aussi sûrement qu’un poisson nageait ou qu’un oiseau volait. Et il devait comprendre donc, et tout se révélerait à lui, et il trouverait un moyen d’agir, et le chemin qu’il empruntait depuis tant de temps ne se révélerait pas baigné des ombres du déshonneur.

Et il pourrait vomir le terrible sentiment qui torturait ses entrailles.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 31 Mai - 11:40, édité 1 fois
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Debout devant l’homme qui déchirait son cœur de plusieurs émotions, elle avait arrêté de respirer. Elle avait eu peur de ce moment, peur de sa réaction. Peur qu’il la repousse comme elle avait été repoussé toute sa vie, toute son existence par le nom de ses parents. Cette peur, l’avait fait repousser encore et encore ce moment. Mais la discussion qu’elle avait eu avec Emilia près des chutes lui avait donné le courage qu’il lui manquait pour affronter son passé, son présent et probablement une partie de son futur.

Elle le regardait, cherchant à ne pas trembler, les paroles étaient enfin dans l’air et elle attendait. Une boulle s’était nouée dans son estomac et une partie d’elle voulait fuir. Cependant, la Divine resta debout attendant le jugement, attend les paroles. Prête à toute éventualité, pour elle, elle était un monstre. Un être qui avait été lancé dans le monde avec un fléau de problème, elle était née pour être détesté, pour être rejeté. Elle avait été forte, elle avait été à la hauteur des attentes de chaque personne qu’elle avait croisée. Puis ses parents avaient encore fait à leur tête, tirant la jeune femme de sa ligne du temps, pour la figé dans l’attente. Sa mère avait probablement vu le moment où elle quittera son monde. Kiana se doutait que l’homme devant elle était celui qu’elle se devait d’aider, mais il ignorait comment et pourquoi elle.

La voix de Hypanatoi ne brillait pu pas son assurance, le trouble de cette révélation se figeait dans ses traits. Ce qui fit naitre une douleur dans le cœur de la blonde qui l’observait retenant un moment ses larmes, se mordant la lèvre inférieur avec douleur. Lorsqu’il passa une main dans ses cheveux pour y faire pénétrer ses ongles, elle leva instinctivement la main mais ne le toucha pas, la main figé dans l’espace du moment, elle n’osa pas le toucher pour ne pas être repousser. Utilisant alors main pour la mettre devant ses yeux un moment elle poussa un petit sourire devant cette question qu’il souffla pour lui-même. Puis, la voix de Hypanatoi résonna comme un coup de poing sur le visage de la blonde qui se force un sourire «Je voulais vous le dire y a un moment, mais à chaque fois la situation n’était pas propice et j’avais peur» Elle venait de le dévoilé, cette faiblesse qui était en elle, elle était forte en apparence et pouvait être impitoyable avec les gens qui la blessait.

«De plus, j’avais besoin de temps pour assembler chaque morceau de l’histoire.» Elle marqua une pause, cherchant à étouffer les sanglots qui cherchait à venir troubler sa voix. Elle n’avait jamais laissé aucun homme la voir pleurer, elle n’avait jamais affiché cette faiblesse mais aujourd’hui elle devait lui montré ses faiblesses pour qu’il puisse l’aider à devenir plus forte «Je comprendrais» dit-elle «je comprendrais si cette révélation vous éloigne» Elle regarda ses mains un moment puis afficha un sourire en redressant ses yeux un peu plus calme sur Hypanatoi «Je pense que je suis ici pour vous, je pense que vous êtes la personne que je dois aider» Elle marqua une pause, cette situation ambigu n’avait rien de simple, car au fond elle lui devait donc la vie, elle lui devait beaucoup et par sa fait sa vie appartenait à Hypanatoi.

L’ambiance avait vite tourné prenant un air pesant dans la petite cuisine. Elle attendait, silencieuse depuis son dernier murmure, laissant l’homme mettre de l’ordre dans ses idées. Pour sa part Kiana attendait simplement le verdict de l’homme qu’elle avait envie de prendre dans ses bras pour calmer sa douleur. Mais elle ne fit rien, restant simplement immobile l’observant calmement.
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Il se rappelait du visage de son frère. Il en avait oublié beaucoup. Il n’était plus entièrement certain de ce à quoi ressemblait un arbre, ou un nuage, ou la face de sa mère ou de son père. Mais il se rappelait de celui de son frère, de cet homme auquel il s’était lié à travers les épreuves. Il se rappelait de ses rires, quand il avait partagé ses ambitions. De son air pénétré, quand il avait compris qu’Hypanatoi était entièrement sérieux. De la lueur de son regard, quand, au moment de le mutiler, il avait compris ce que ressentait quotidiennement Hypanatoi, cette colère qui refusait de mourir tout à fait, même dans ses moments les plus paisibles. Il avait su, à ce moment, et à ce moment, ils avaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été. Il se rappelait de son visage. Il revenait, encore et encore, avec des couleurs qui n’avaient plus de nom dans l’esprit du paragoï, et souvent, il avait la notion curieuse qu’il se rappelait aussi de l’expression qui l’avait déformé, quand il l’avait tué.

Il se rappelait de cela. Cela n’avait plus de sens. Il était mort pour rien, et il ne pouvait maintenant que se le répéter, encore et encore.

Devenir un paragoï, disait-on, c’était sacrifier. Se donner entièrement à une cause, en sachant que les chances d’obtenir une récompense quelconque étaient maigre, et que cette dernière imposerait un renouvellement des sacrifices. Mais pour lui, cela avait toujours été une notion très abstraite. Il ne pouvait pas sacrifier ce à quoi il n’était pas attaché, et cette vie difficile lui convenait. Il accueillait sa rudesse avec enthousiasme, il considérait les tributs qu’elle réclamait comme secondaires, et ses privations comme si triviales qu’elles en devenaient inconsidérables. Que lui importait, au final, de sacrifier la possibilité d’un foyer dans lequel rentrer chaque soir, que comptait la possibilité d’être un père et non instructeur pour ses potentiels enfants, que pouvait valoir la régularité et la tranquillités des jours, devant la possibilité de s’élever au-dessus de ce qu’il était ? Rien. Il n’avait jamais eu à sacrifier, parce qu’il donnait des choses qui ne valaient rien à ses yeux.

Sauf une fois. Son frère avait oint ses mains de son sang, quand il l’avait tué. Et cela l’avait fait souffrir. Cela le faisait hésiter, encore aujourd’hui, se demander si c’était réellement la seule solution qu’il aurait pu envisager. Et quand bien même il savait que c’était le cas, cette partie rationnelle de son esprit ne pesait rien, face au regret infâme qui serrait son cœur. C’était cela, qu’il avait maintenant en face de lui. La réalisation d’un grand manque de sens, et dans son sillage, le questionnement empoisonné de tout ce qu’il avait accompli. De tout ce qu’il était. C’était cela, le sacrifice, se rendit-il compte. Comme de répandre le sang des bêtes et des captifs sur l’autel de son foyer alors que les divins étaient assourdis par la distance ou leur propre trépas, c’était faire ce qu’il devait, malgré le déchirement de son être.

C’était continuer à être, par-delà la mort, simplement parce que son identité n’était pas conditionnée par le devoir matériel, ou l’impératif de sauvegarder quelque chose, sinon un principe.

Il grogna doucement, ponctuant sans le vouloir une phrase de Kiana. Il l’observa. Il ne comprenait pas ce qu’elle disait. Elle avait voulu attendre d’avoir un récit complet. Ce n’était recevable. C’était une excuse. Un moyen de présenter sa faiblesse et son hésitation, doucement. C’était la portalienne, qui parlait. C’était Kamélia, un nom auquel l’accès de son esprit avait été barré, depuis qu’il avait appris que son véritable nom était Kiana. Il se laissa tomber sur la chaise qui lui était réservée en face de la table à manger. La nourriture ressemblait à celle de son monde. Il l’avait déjà remarqué, se rappela-t-il. Il n’y prêta pas attention.

« Non. Cela change tout, Kiana. Notre monde, sans le Saint Calice, sans toi, est voué à l’abysse. A la corruption. Plus aucun paragoï. Plus aucun divin. Plus rien de tout cela. Ce n’était pas ainsi que son histoire devait se terminer. Pas désarmé de la sorte. »

Pas comme lui, face au dieu bicéphale. Il le savait : l’apocalypse de sa terre présageait son propre trépas.

« Et toi. Toi ! Tu es le Saint Calice. Le réceptacle de la divinité ! L’objet consacré entre tous, le sceau de la Concorde des quatre peuples, la porte vers l’ascension ! comment peux-tu penser que je puisse t’abandonner. Quand bien même je le voudrais, quand bien même j’en aurais la force, je ne le pourrais pas. Je n’en aurais pas le droit. De cela au moins, je suis encore sûr. »

Que pouvaient valoir, maintenant, ses propres sentiments ? La seule mesure de joie qu’il avait pensé accessible sur ce monde hideux lui était maintenant interdite. Il ne pouvait pas voir en Kiana une partenaire potentielle. La simple notion était anathème, hérétique. S’unir à l’objet le plus sacré de son monde était impensable. Il prit sa tête dans ses mains, se penchant en avant. Il ne savait plus quoi penser. Tous ses plans, toutes ses visions, tout cela lui apparaissait comme les gémissements misérables d’un pauvre fou, incapable de voir la tragique ironie de sa situation.

Il inspira profondément.

Il devait faire mieux. Il devait se ressaisir. Faire ce qu’il pouvait, se contrôler, trouver les solutions. C’était ce qu’il faisait, et il fallait s’y raccrocher. Frottant énergiquement sa face entre ses doigts, il se redressa, et reprit :

« Oublie tout cela. Rien ne change. Tu as été amenée ici à partir d’une époque antérieure à la mienne de plusieurs siècles. Le temps n’est pas une ligne infinie pour les dieux-geôliers de ce plan d’existence. Je te pardonne, Kiana. Pour la première et la dernière fois de ma vie, je pardonne à quelqu’un. »

Lui-même ne s’était jamais rien pardonné. IL ne jugea pas utile de le préciser, ni de parler de ce qu’il se reprochait en ce moment-même.

« Ne me cache plus ces choses. Je te l’ai dit : peu de gens ici me considèrent comme autre chose qu’une pierre monolithique, et je ne vois l’utilité de les corriger. Comme pour le reste, ils sont responsables de leur faiblesse d’esprit. Mais pas toi. Ne me mens pas. Je ne le supporterai pas. »

Une personne, avant elle, lui avait menti. Et grâce à elle, il avait beaucoup progressé. Il s’était métamorphosé, et il avait à son tour refusé d’aller à cette facilité. Il en était sorti grandi. Il tendit sa main à Kiana, voulant prendre ses doigts dans les siens.

« Nous avons beaucoup à faire. Te sens-tu à même de parler de ces choses ? »

Le temps de l’introspection viendrait plus tard. Pour l’heure, il devait se le répéter une fois de plus : il faisait ce qu’il devait.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Sam 3 Juin - 5:15, édité 1 fois
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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La rage, cette douleur qui perçait son cœur à faire naitre une noirceur dans son être. Elle l’avait longtemps oublié pour laisser place à la joie, au bonheur et à l’amour. Malgré les paroles crachées autour d’elle pour qu’elle puisse sa force dans la rage qu’elle ressentait. Mais aujourd’hui, le regard rivé sur l’homme qui était tourmenté par ses paroles. Kiana ressentie la rage revenir, se goudron qu’elle avait enfoui à l’intérieur de son esprit s’interdisant simplement d’emprunter ce sombre chemin.

Elle avait mis du temps pour lui en parler, car elle en avait honte. Elle avait laissé sa faiblesse qu’elle avait créée en étant Kamélia prendre place dans son cœur, la berçant d’illusion. Reculant un peu, croisant ses bras sous sa poitrine pour venir encré ses ongles dans la chaire de ses flancs un moment afin de faire taire les sombres pensés qui venaient de naitre dans son esprit. Elle chercha à calmer ses tremblements, glissant alors un sourire sur ses lèvres comme elle en avait l’habitude de faire. Elle était pitoyable sur le moment, elle qui se devait d’être grande et puissante en tant que Divine elle ne pouvait se laisser s’abattre si facilement. Écoutant les paroles de Hypanatoi, elle redressa la tête dans sa direction, laissant ses ongles toujours dans sa chair sans faire couler son sang, endurant simplement la douleur. Poussant un petit soupire voyant qu’il s’inquiétait pour le sort de leur monde. Pour sa part, elle n’avait même pas prit le temps de pensé à cela. Répondant simplement à cela sur un murmure pour ne pas couper les paroles de l’homme «Il n’y a pas que le Calice, car celui-là n’existait pas à mon époque il y a d’autre artéfact peut-être moins connu à votre époque»

Libérant la pression sur ses flanc, retrouvent un souffle normal, elle observa un moment le plafond de sa maison, puis ferma les yeux écoutant la suite des paroles de celui qu’elle avait l’impression d’avoir plongé sa tête sous l’eau pour le tourmenter. Les paroles de Hypanatoi furent tel un coup au cœur pour la Divine, qui comprit dans ses paroles qu’il ne pouvait la laisser tomber par devoir. Ce devoir qui les enchainaient ensemble, sur le moment elle se mordit la langue, son cœur avait espéré une tout autre réponse mais elle ne dit rien continuant d’écouter ses paroles, reportant son attention sur lui, affrontant le résultat de cette trahison qu’elle venait de faire à l’homme en lui cachant cela.

Hypanatoi venait de prendre une grande respiration afin de se calmer, portant sa main dans sa direction, ce qui fit sourire la Divine qui s’approcha pour y glisser ses doigts. «Je ne compte pas vous cachez quoi que ce soit, que cela soit une pensé, un sentiment ou une intention.» dit-elle d’un murmure avant de reporter son regard sur lui. «Oui, il faut en parler c’est la meilleure des choses à faire» Elle le devait, parler de ce qui flottait depuis un moment, ce qui les liaient. Elle poussa un grand soupire sentant son cœur se calmer au contact de la chaleur de la main de l’homme.

Il y avait peu de gens qui avait réussi à la toucher, elle qui autrefois évitait les gens et les contacts. Pourtant. Elle avait encore réussi à ruiner la journée qui s’annonçait lumineuse, l’assombrissant par ses souvenirs qui revenaient encore et encore pour déranger le cours de sa vie. Elle devait accepter qui elle était, ce qu’elle était et ce qu’elle se devait de faire une fois rentrée chez elle. Secouant doucement la tête pour éloigner ses idées elle reporta son attention sur Hypanatoi glissant son regard sur leurs mains enlacé. «J’imagine que vous avez des questions?» Dit-elle simplement.
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Hypanatoi Konostinos
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Le devoir était un havre, mais s’y réfugier était une faiblesse. L’utiliser comme un simple outil permettant de se soustraire à la nécessité de comprendre les choses et de réfléchir à la meilleure manière d’aller vers la gloire était un moyen assuré de se naufrager dans les écueils les plus facilement évités. Il fallait se forcer à contempler les choses, nues, comme elles étaient. Et pour cela, il fallait d’abord vers l’intérieur cet œil observateur, se regarder nu et honteux, haïr les parties de soi qui n’étaient pas à la hauteur : elles étaient toujours présentes. Toujours là. Impossibles à totalement éradiquer, car sitôt que ce travail était fait, et que la qualité de l’être s’en trouvait grandie, celles qui jusqu’alors avaient été acceptables devenaient de faits ignominieux. C’était ainsi que l’on progressait. En extrayant hors de soir tout ce qui était faible et indigne, puis tout ce qui n’était pas tout simplement pas assez résistant, pas assez fort. Et la personne que l’on devenait à chaque étape de cet interminable processus de métamorphose était à chaque fois un peu plus différente, et se révélait rapidement impossible à comparer avec celle que l’on avait été.

Il sentit la main de Kiana se poser sur la sienne. Il resta immobile, hésita à refermer ses doigts sur les siens. Elle initia ce mouvement, et il répondit, silencieusement. Il pouvait tirer de la force d’elle, et il espérait que la réciproque était tout aussi vraie. Jusqu’à présent, il n’avait pas voulu faire plus que cela, car leurs propres désirs ne pouvaient rien être face à l’impératif suprême qu’était la poursuite de cette progression constante. C’était l’un de deux fondements essentiels de ce qu’était être un paragoï, et le seul qui leur soit accessible sur ce monde étranger. Transformer leur relation avant que l’un et l’autres ne puissent l’intégrer sans se départir de ce but aurait été la plus grande offense possible, mais il avait toujours pensé que viendrait un temps où l’accomplissement de ce qu’il voulait n’entrerait pas en conflit direct avec celui de son devoir. Il n’en était plus totalement certain, maintenant.

Une partie de lui insistait pour lui dire que ce qu’était Kiana ne changeait rien. Qu’il était plus qu’arrogant de sa part de penser pouvoir définir son rôle autant que ses obligations en temps que Calice. Qu’elle échappait, de par sa naissance et ce qu’elle était devenue, à sa compréhension. Une autre hurlait pour la faire taire, pour lui dire que c’était là les excuses insidieuses qui menaient à l’assouvissement facile de ses pulsions. Que c’étaient des paroles de portalien, et que le simple fait de les considérer était la preuve infamante d’une honte indélébile.

Il ne savait pas. Il voulait penser à autre chose, il voulait simplement parler à son interlocutrice, de ce qu’il était venu aborder ici. D’autre chose. D’un autre sujet. Il n’y arrivait pas.

Parfois, il haïssait son propre esprit, et le train incessant de ses pensées, et la colère qui toujours refuser de mourir de lui, et qui servait autant à exalter ses capacités – physiques, certes, mais aussi mentales – qu’à le torturer. Parfois, il se prenait à envier les portaliens. L’insoutenable légèreté de leur être, la facilité qu’ils avaient à simplement se satisfaire de leur médiocrité n’était plus pour lui incompréhensible. Elle le répugnait, maintenant qu’il en discernait les causes, mais comme un poison sucré, son odeur, dans ses pires moments de faiblesse, lui semblait attirante. La douce promesse de l’anéantissement avait après tout toujours fasciné les hommes.

Il se sortit de sa torpeur, se rendant compte que sa mâchoire venait de se serrer, à tel point qu’il craignait maintenant que ses muscles rompent sous l’effort. Il la détendit, lentement, délibérément, et se força à articuler quelques mots, sa diction se faisant encore plus lente et précautionneuse qu’à l’accoutumée :

« J’espère que tu as raison, Kiana. Que le Calice n’était la seule relique porteuse de l’Ichor et garante de l’Ascension pour notre monde. Là encore, ce n’est pas dans mes habitudes. L’espoir est la lumière des faibles. »

Il marqua une pause. Serra doucement les doigts de la jeune femme. Il ne savait pas quel sens donner à ce mouvement réflexif, qui devenait rapidement l'un de ses nombreux gestes rituels. Il continua ; il avait plus important que d'analyser ses petits sentiments :

« Pardonne ces épanchements. Je vais bien, dit-il autant pour lui que pour elle. Et je n’ai pas de question à te poser, sinon pour te demander de me parler de ce que tu juges important de me dire. »

Il n’avait, jusqu’à présent, pas fait confiance à Kiana. Pas réellement. Ce n’était pas qu’il doutait de ses intentions, au contraire. Ce n’était pas qu’il doutait de ses qualités, pas plus. C’était simplement qu’elle était trop empreinte de Kamélia, de cette effigie de son passé portalien. Qu’il ne pouvait pas réellement attendre d’elle qu’elle se comporte comme une paragoï, ou comme une divine, ou comme ce qu’elle était elle-même : la fille de deux divins. Cela aurait été aussi vain qu’injuste. Mais les choses étaient maintenant irrémédiablement changées, une fois de plus. Il avait en face de lui l’incarnation d’un objet à ce point important qu’aucun sacrifice n’avait été jugé trop grand pour le retrouver. Sa place, devant elle, était celle d’un protecteur, et sans doute d’un serviteur.

Ce n’était pas ce qu’elle attendait de lui, il le savait. Ce n’était pas non plus ce qu’il pouvait faire de mieux pour elle.

Il craignait même ce que la révélation de sa nature présageait. Le Saint Calice, incarné à Portalia, dans ses mains. Cette révélation, au moment même où il s’apprêtait à lui parler de ses plans pour la cité. Il savait, certes, qu’elle n’était plus cet objet. Que de la même manière que la portalienne mourrait chaque jour un peu plus, l’ancien objet n’était plus. Mais l’idée était là, et le monde se mouvait au rythme des respirations argentées des astres, et il savait écouter ces appels.

C’était ce qu’il devait faire. Ecouter ce qu’elle avait à dire, lui faire confiance, tout simplement, parce qu’elle venait de lui dire qu’il le pouvait, et qu’il ne voyait aucune raison d’en douter. Arriver à cette réalisation desserra un peu l’étau qui broyait ses entrailles. Un mince sourire étira le coin de ses lèvres, entre la résignation et l’admission d’un espoir honteux.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Lun 5 Juin - 11:09, édité 1 fois
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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L’espoir, parfois vu en vain, tel un être éphémère qui est l’unique avoir des faibles et des pauvres. L’espoir, de prier la nuit de voir son sort changer le lendemain sans le moindre effort. La Divine fille positive gardait le nom espoir dans son esprit comme un défi, un moyen de faire mieux, un moyen de garder le sourire et de devenir encore plus forte. Plus elle observait Hypanatoi et le suivait sur le chemin qu’il empruntait, plus elle voyait en lui son parfait opposé. Lui qui préférait voir la noirceur du monde, pour sa part elle préférait y faire émerger la lumière, gardant l’optimise comme arme et comme baume au cœur afin de toujours faire mieux. Une défaite n’était que le début d’une victoire, une occasion de faire mieux la fois précédente. Un être faible n’était que le brouillon d’une personne forte avec un peu de volontaire et de courage.

Certes, il était futile de croire en l’espoir, mais c’est cette conviction qui poussait la jeune femme à aller de l’avant. En ce moment, observant l’homme qui assimilait les informations, celui qu’elle avait délibérément caché, elle sentie son cœur devenir plus léger. Il ne l’avait pas repoussé de la main, il n’avait pas lancé sur elle un torrent de mot cru cherchant à lui brisé encore plus le cœur. Dans leur monde, elle était importante, mais ici elle n’était rien. Rien pour le moment, rien qu’une ombre parmi les autres qui cherchait à garder la tête hors de l’eau, cherchant à faire un mouvement de vague afin de sortir les autres de leur léthargie.

De plus, le sable avait continué son chemin dans le sablier malgré que la jeune femme ait été sortie de la ligne du temps, son histoire comptait sa trahison et sa réputation n’était plus qu’un songe, qu’un vent dans la voix des gens. Elle n’était plus rien, cette constatation lui fit une douleur au cœur et lui influa un espoir de pouvoir faire mieux dans ce monde.

Glissant ses doigts dans la main chaude de Hypanatoi, elle l’observa un moment retenant les pulsions de déposer sa main sur sa joue. Cependant, voyant que ce dernier serra des dents, que sa mâchoire carrée c’était bloqué elle soupira. Kiana venait de blessé la personne qu’elle aimait le plus en ce monde, celui en qui elle avait le plus confiance. Glissant donc doucement sa main sur sa joue, n’écoutant pas la petite voix qui lui clamait de ne pas céder à cette idée elle l’observa un moment. «Hypanatoi, dans notre monde j’étais quelque chose, mais comme chaque personne arrivé en ce monde j’ai des preuves à faire, je dois travailler fort pour revenir à la grandeur que j’étais. Mais ici, cela ne m’emportera rien. Je veux te dédier mon existence, pour t’aider dans tes quêtes, dans tes missions. J’ignore pourquoi, mais je sens que je suis ici pour cela. C’est peut-être une réponse vos actions dans notre monde, une récompense» Elle eut un petit rire pour détendre l’atmosphère glissant ses doigts sur sa joues au niveau de sa mâchoire détendue.

Elle marqua une pose laissant ses doigts sur la joue de l’homme si ce dernier l’accepta l’observant. Elle n’avait pas grand-chose à dire autre que le rejet qu’elle avait vécu, la haine qu’elle ressentait envers ses parents. «Vous vouliez parler de vos projets futur et que vous aviez besoin de moi» dit-elle calmement. «Si cette révélation ne change en rien vos plans, je me ferais un plaisir de vous venir en aide, même si j’ignore vraiment ce que vous attendez de moi» Souffla-t-elle le cœur toujours battant par la situation. Elle ne voulait pas changer de sujet, mais la haine qui vivait dans son être, si elle le disait à voix haute elle en serait encore plus blessé, ses intentions envers ses parents n’étaient encore prédéfinie et le chance de pouvoir les croisés en vie était si mince qu’elle ressentait une colère envers le temps qui avait probablement pris la vie de ses êtres Divins qui c’étaient joué d’elle.

La blonde était calme, elle se sentait étrangement bien malgré le tourment qu’elle avait vue sur le visage de son compagnons. Elle se retenait de le prendre dans ses bras, elle avait déjà ses doigts entre les siens et sa main sur sa joue, pour le moment c’était suffisant.
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Il était rare qu’il ne trouve pas quoi répondre ; plus encore qu’il estime que le poids que l’on voulait déposer sur ses épaules demandait réflexion. Il savait ce qu’il était, et il en était heureux. De cette certitude naissait une force que peu de gens ici pouvaient réellement comprendre. Il était, si l’on enlevait les dorures des apparats et la pompe cérémonielle, une bête de somme. Certains de ses camarades étaient des chiens d’attaques, qu’il suffisait de pointer dans une direction pour sonner l’hallali et la voir rapidement se changer en curée. D’autres étaient des éperviers, vigilants, aux affuts, protégeant des territoires précieux et chassant d’un geste rapide tout intrus trop entreprenant. Mais lui était un bœuf. Une encolure solide, et un dos large, capable de se saisir des fardeaux qui auraient brisé les échines élégantes de ses pairs. Il était celui que l’on appelait quand les choses étaient difficiles. Quand il avait fallu s’enfoncer dans les boyaux puants de la terre, il avait répondu présent. Quand il avait fallu briser les hordes jumelles, simplement en se tenant debout devant elles pendant plusieurs mois, il avait répondu présent. Il endurait. Il patientait. Son corps acceptait les cicatrices, son esprit refusait de se désagréger devant l’épreuve.

C’était cela, son rôle. Rien d’autre.

Et quand Kiana lui expliqua vouloir se dévouer entièrement à sa cause, il comprit que toutes ces épreuves avaient été insuffisantes pour le préparer à la charge qu’on voulait empiler par-dessus les autres. L’artefact salvateur de son monde. La femme qu’il aimait. Cette créature dont la simple existence remettait en question des principes religieux et spirituels qu’il avait pensé immuables. Kiana. Elle s’offrait à lui, totale et sans réserve, plus complètement qu’une esclave brisée à son maître, plus fidèlement qu’un compagnon d’arme après un serment de sang, de façon plus dévouée qu’un parent guidant sa progéniture. Que pouvait-il dire, devant cela ? Quel mot pouvait-il choisir, quel agencement du verbe pouvait se révéler suffisant pour répondre ? Il pesait toujours ses mots avec le plus grand soin, même dans ses moments les plus terribles, même quand la colère transformait tout son être en un bouillonnement furieux et affamé.

Elle ne demandait pas ce qu’il attendait d’elle.

Et il savait ce que cela voulait dire : Il connaissait ce genre de dévotion aveugle. C’était celle qu’il avait pour sa terre. Pour leur monde. C’était la dévotion qui présageait les sacrifices souriants, et les cicatrices accueillies comme des amis dont le retour heureux allégeait le cœur. Il ne voulait pas cela. Mais il en avait besoin, il l’avait expliqué. Ce genre de dilemme était pour lui habituel, et la réponse était normalement facile. Ce qu’il voulait n’importait aucunement. Ce qu’il devait était tout.

« Kiana, fit-il en plaçant sa main sur la sienne. »

Ses pensées étaient traitresses. Il se demandait s’il serait si mauvais de se laisser aller. Si la peau de la femme sur la sienne était si dangereuse. Si se laisser aller à ce qu’il voulait était si mauvais. Il s’accrochait, il le savait parfaitement, à une idée peu probable : celle que son monde survive sans eux, celle que le temps martyrisé soit propice à leur retour. C’était une hypothèse dans hypothèse, un rêve réconfortant.

Il n’avait pas besoin de répéter ce qu’il pensait des gens qui s’accrochaient à l’espoir.

« Kiana, répéta-t-il. Nous allons ouvrir les yeux de ce monde, dussions-nous arracher ses paupières. Nous allons le relever, dussions-nous pour cela l’attraper par la peau du cou. J’entends créer une familia. Une famille : ce nom, ici, est comme beaucoup de choses vide de sens. Nous allons le lui redonner. En regroupant sous sa bannière les gens refusant la promesse d’abandon de ce monde, nous leur proposerons le soutien dont ils ont besoin. Un modèle auquel se conformer. Un cadre capable de les soutenir. Une plate-forme crédible pour les insatisfaits et les gens qui refusent le modèle de médiocrité de cet endroit, loin de la folie aveugle des groupes contestataires. Nous allons imposer à Portalia un autre modèle, non pas par la force. »

C’était là, l’erreur première de ces gens. Ce monde, qui distribuait au hasard des pouvoirs immérités à sa population, créait des d’éternels adolescents, qui ne comprenaient pas comment utiliser ce qu’ils avaient dans les mains. Ils croyaient que crier et frapper suffisamment fort suffisait, incapables de regarder en face les deux millénaires d’histoire de la cité, qui prouvaient aisément le contraire. Les termes de discipline, de travail et de volonté étaient absents de leur vocabulaire, parce que ces conditions normalement nécessaires à l’accumulation de pouvoir étaient supprimées. Mais elles n’étaient pas que cela. Elles formaient autant l’esprit que le corps. C’était cela, qu’il fallait faire. Montrer un autre exemple.

« Nous aiderons les démunis. Nous les tirerons hors de leur condition. Nous rétablirons l’ordre. Portalia est un furoncle répugnant, un endroit désordonné qui pèche non pas par sa cruauté, mais par son terrible égoïsme. Chaque personne ne considère jamais que son propre sort, et cela qui plus que tout me choque ici. Je n’ai vu personne qui ai tenté de réellement changer les choses. Ordre et Chaos ont créé un monde de ruminants, passifs et effarés. Nous allons leur rappeler que la vie agenouillée n’est pas une finalité ! »

Il savait que la cité allait refuser. Que comme des enfants forcés de se conformer aux rigueurs de l’éducation, ils allaient brailler et pleurer. Que si la vision de l’infestation du Chaos, en plein cœur de la cité, n’avait pas été suffisante pour les alerter, ses propres paroles, aussi prophétiques soient-elles, seraient vu avec méfiance. Il était Hypanatoi. Il ne parlait pas avec la gentillesse détachée et les sourires indifférents du portalien lambda. Il ne savait pas être hypocrite, il ne savait pas accepter ses propres compromissions, il n’oubliait pas. Il ne les comprenait, plus que cela, car il ne pouvait tout simplement pas comprendre pourquoi ces gens arrivaient à le faire.

Kiana était plus clairvoyante que lui, à ce sujet. Elle pourrait. Il retint un mouvement de son corps, s’empêchant de simplement continuer l’élan qui les rapprochait. Concrétiser ainsi ses projets l’emplissait d’un sentiment qui l’avait déserté depuis son arrivée ici, et il voulait malgré cela rester maître de lui. Faire ce qui était bien. Faire ce qui était bon. C’était tout ce qui lui restait, maintenant.
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Portalia avait eu deux visages pour la jeune femme, l'un était un monde nouveau, un paysage si beau qu'il rendait les gens aveugle, aveugle du danger, du chaos et du vice qui s'établissaient entre les grands murs, murs qui tel les planches d'un cercueil retenait les gens d'un coter cachant l'autre coter. Personne ne cherchait à faire de vague, personne ne voulait sortir du moule ou prendre un rôle différent du leur. Il y avait un manque de volonté, un manque de tête importante dirigeant la cohue.

Au retour de ses souvenirs, Kiana vu Portalia sur son vrai jour et avait rapidement compris que son rôle était de guider les gens sur le bon chemin, de prend la main des faibles pour en faire des forts. De réveiller les esprits endormi pour créer la vague qui manquait à ce monde. Car, ici elle était Kamélia aux yeux de tous sauf un. Pour Hypanatoi, elle était Kiana, c'était le seul être vivant entre ses murs, du moins qu'elle avait croisé, qui pouvait comprendre la lourdeur de son nom. Ici, personne ne pouvait la traité de traîtresse. Sa vie était désormais une page blanche et elle était libre de réécrire son récit. Mais cette fois, au lieu d'être en centre de l'attention, la blonde voulait se trouvé près de Hypanatoi.

L'homme déposa sa main contre la sienne, ce qui fit encore plus battre le cœur de la Divine, observant la scène, des deux mains en contacte l'une à l'autre. Écoutant les paroles de Hypanatoi d'une oreille distraite, d'un regard absorbé par le visage de l'homme elle secouait doucement la tête.

Les paroles du paragoi était véridique, elle fut étonné de comprendre qu'il souhaitait interagir dans l'histoire de ce monde, lui qui semblait porter dans son cœur une flamme de haine envers le peuple de ce monde. La chaleur de la main de Hypanatoi sur la sienne lui donnait envie de continuer à glisser ses doigts sur sa peau. Se mordillant la lèvre inférieur afin de conserver son esprit sur les paroles de l'homme et non sur sa mâchoire. «Avez-vous déjà des personnes en tête pour cette Familia?» Souffla-t-elle doucement se rapprochant légèrement pour commencer à sentir la chaleur du corps de Hypanatoi près de la sienne.

Il n'avait pas fuit, il ne l'avait pas repoussé comme tant d'autre l'aurait fait. Il était resté devant elle, acceptant enfin la chaleur de sa main. Elle était heureuse, elle se demandait si elle devait une seconde fois joindre ses lèvres aux siennes, ou attendre. Le moment ne semblait pas propice à cette conclusion et elle devait faire taire ses pulsions. «Mais vous avez complètement raison, ce monde est en perdition, les gens ont fermés les yeux oubliant leur volonté.» Glissant alors sa main qui était retenu pour la sortir doucement afin de venir toucher la peau au niveau de la lèvre inférieur de l'homme, elle continua «J'ai confiance en vous, je sais que vous êtes celui qui deviendra le pilier de cette famille dont vous parlez et je serais près de vous et je resterais fidèle peu importe les entraves qui se dresseront devant nous» Doucement elle se rapprocha pour être le plus près que leur deux corps le permettaient.

Kiana ne comprenait toujours pas pourquoi elle se sentait si apaisé en la présence du Paragoi, malgré les époques de déférence, les traditions et les mœurs, il était ce qui la reliait à son monde. Ce monde qu'elle aimait d'un amour inconditionnel. Elle était heureuse, de ce petit moment en tête à tête. Il était venu à lui pour lui faire part de son idée en lui demandent de l'aide, signe qu'il avait confiance en elle et en ces qualités. Elle se promis, en regardant son visage qu'elle ne lui cacherait plus rien, plus aucun détail de sa vie, de ses pensés ou de ses intentions.
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Elle savait ce qu’elle faisait. Il était facile de l’oublier, car souvent Hypanatoi voyait s’incarner à la place de Kiana l’ombre de Kamélia. Il voyait l’influence mauvaise de Kamélia affaiblir ce monument de sainteté, cet héritage de son monde. Mais elle n’était pas une enfant. Elle savait ce qu’elle voulait. Elle savait ce qu’elle provoquait en lui, quand ses doigts se posaient sur sa face. Quand ses nerfs s’enflammaient au contact de sa peau, quand il pouvait entendre sa respiration et sentir le mouvement de son sang dans ses veines, quand son corps se rapprochait du sien, lentement, comme la promesse de quelque chose de plus. Et cette promesse, à chaque fois, ne se réalisait pas. Car le paragoï l’avait dit. Il n’était pas temps. Il n’était pas bon. Il n’était pas correct. Il n’était pas quelque chose.

Tout cela avait été balayé. La nature réelle de Kiana rendait ces précautions entièrement obsolètes, et redéfinissait leurs rôles respectifs. Aujourd’hui, il ne restait qu’une chose qui l’empêchait de terminer le mouvement qu’avait commencé la jeune femme. La possibilité que ce ne soit pas une bonne chose. Ce n’était pas une certitude, comme la plupart des choses ici. C’était un doute, fétide et insidieux, qu’il ne pouvait aucunement confirmer ou infirmer. Sur son monde, le chemin aurait été simple : il aurait sacrifié aux divins, et l’oracle en charge du rituel lui aurait apporté les réponses nécessaires. Le chemin qui menait vers l’honneur aurait été clairement défini, et il n’aurait eu qu’à le suivre. A écraser ses sentiments, s’ils avaient été contraire à ce que son devoir demandait. Les laisser fleurir, si tel n’avait pas été le cas. Ici, il était désarmé. Il ne savait que peu de choses. Kiana comptait pour son monde, et son rôle était essentiel. Elle n’était plus le Saint Calice, sans doute.

Il posa une main sur son épaule, doucement, et l’y laissa quelques instants, le temps de décider de ce qu’il devait faire. La repousser, ou la tirer à lui.

Mais elle l’avait été. Elle pouvait le redevenir. Au-delà de ça, il ne savait ce qu’il pouvait advenir d’eux ici. Là encore, leurs rôles respectifs étaient normalement simples à comprendre. De leur passion pouvait naître quelque chose, mais pas sur ce monde. Rien de beau et de bon ne pouvait naître ici, sur ces terres répugnantes, hantées par des enfants capricieux et soumises à la fantaisie de deux dieux qui l’étaient plus encore. Et lui-même avait toujours considéré son rôle avec détachement. Il savait ce qu’il avait à faire. Il connaissait son devoir. La possibilité d’une relation romantique s’était imposée à lui comme la possibilité de continuer sa lignée ; c’était son devoir, encore et toujours, et le monde se limitait pour lui à cela. Il faisait ce qu’il devait, et cette phrase était plus qu’un rappel. Elle était l’horizon de ses actions.

Le dépasser, c’était briser une conduite qu’il n’avait jamais brisé jusqu’à présent. C’était saper les fondations de son identité, et de son plus grand atout : quand les possibilités étaient limitées, ce qui restait s’imposait avec une force sans commune mesure.

Il la tira jusqu’à lui, l’enlaçant contre lui, se nourrissant de sa chaleur. Kiana n’était pas une enfant. Elle n’était pas non plus une faiblesse. Et il se l’était promis, quand il avait compris ce qui naissait en lui : s’il devait un jour choisir entre elle et son devoir, il ferait le bon choix. Cela ne changeait rien. Il restait Hypanatoi Paragoï Konostinos, et c’était ce qu’il pouvait lui offrir. Une autre personne, avant elle, n’avait pas compris ce que ce don impliquait réellement, et en le découvrant, avait regretté les augures de l’offrande. Mais il le savait, avec cette sureté, si rare et précieuse : ce ne serait pas le cas de la jeune femme.

« Je te remercie, Kiana. Ces choses sont nouvelles, pour moi, et difficiles. Je serai à la hauteur. »

Le succès n’était pas garanti. Il ne l’était jamais. Sa main passa de l’épaule de la jeune femme à ses cheveux. Il n’était pas certain de savoir comment quelque chose pouvait être aussi doux au toucher, et passant ses doigts à l’intérieur de ces derniers. Suivant leur tracé, de haut en bas, répétant un mouvement régulier, il se trouva apaisé. Il n’avait pas voulu mourir, ici. Laisser son âme entre les mains des divinités répugnantes de Portalia l’emplissait d’un sentiment profond de révolte, et mourir pour autre chose que pour son monde lui semblait indigne et inutile. C’était toujours le cas, mais il y avait autre chose, maintenant. Quelque chose de différent de ces impératifs, de moins grand, de moins glorieux, mais de plus précieux peut-être. De plus personnel, certainement.

Il retint un grognement de frustration. C’était une pensée de portalien, et il aurait, comme à chaque fois qu’il parlait à Kiana, à mettre de l’ordre dans ses pensées. A méditer, longuement, précautionneusement.

« Il faudra que tu me pardonnes. J’ai peu l’habitude des choses faciles et douces, dit-il simplement, et je ne suis pas un bon orateur. »

Interrompant le mouvement de sa main dans les cheveux de la jeune femme, il posa sa main sous son menton. Elle était si petite. Pour les gens de ce monde, certes, et plus encore pour ceux du leurs. Elle ne serait pas arrivée à l’épaule même du plus petit paragoï, et pourtant, il en était convaincu, tous devaient pour la regarder lever les yeux. Il se pencha vers elle, arrêtant sa bouche à quelques millimètres de la sienne. C’était la dernière chance qu’il avait de refuser un chemin incertain. La dernière chance de Kiana, également. Il était Hypanatoi Paragoï Konostinos. Il faisait ce qu’il devait, certes, mais ce monde avait ôté de son esprit une autre maxime. Il prenait ce qu’il voulait, et s’il n’avait rien voulu depuis sa venue ici, Kiana avait encore une fois fait changer les choses.

Il termina son mouvement. Aucune trace de doute ne subsistait en lui.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Sans le savoir, elle l'avait toujours espéré. Rêvant silencieusement de pouvoir enfin avoir le droit de ressentir ses sentiments. Car jamais elle ne s'était accordé le droit d'y penser, le droit d'avoir de l'espoir. Certes au début lorsqu'elle était plus jeune, elle avait souvent eu des sentiments pour autrui, mais chaque fois on lui rappelait sa place sur le champ de combat, la ou une femme ne peu développer un tel attachement. Étant une femme, les risques de consumé un tel sentiment était trop grand et cela l'écarterait obligatoirement de son objectif. Être la stratège la plus convoité, la plus respecté et adulé. Elle avait donc du faire un choix très jeune entre sa gloire et son cœur. Se fut le coup de hache du descendant de Hypanatoi, qui une fois ses sentiments mis en évidence, l'avait repoussé et était sortie de sa vie. Sur le coup, elle avait souffert, elle avait pleuré et c'était renfermé puis elle avait accepté et décider de ne plus se laisser aller, jusqu'au jour ou elle avait rencontré le Paragoi dans la forêt, lorsque les flammes illuminaient son visage et que sa voix résonnait dans l'écho de la nuit se mélangeait au chant nocturne. C'est à ce moment, avant même de savoir le lien qui les unissaient, que son cœur fit un premier bond.

Ce monde était loin d'être le sien et elle ne ressentait pas le besoin d'être devant tous, elle n'avait pas le besoin d'être la plus convoité des Stratèges, elle ressentait simplement le besoin d'être importante pour les gens en qui elle avait confiance, en qui elle souhaitait venir en aide. Mais avant tout, elle voulait être importante pour l'homme qui se trouvait devant elle.

Puis doucement la chaleur de la main de Hypanatoi sur son épaule rougit son visage. Son cœur battait plus rapidement et une douce chaleur interdite habitai tranquillement son corps. Elle n'eut le temps de parler, que Hypanatoi la pris contre lui, ce qui lui coupa le souffle. La chaleur de ses bras étaient quelque chose de complètement nouvelle pour la jeune femme, qui ferma doucement les yeux profitant de ce moment, passant ses bras autour du torse de l'homme pour venir délicatement glissé ses doigts dans son dos caressant le fin tissu de ses habiles.

La Voix du Paragoi fit naître un sourire sur les lèvres rosés de la Divine, qui ouvrit doucement les yeux, admirant la faible distance qui opposait leur deux corps. Il était certes plus grand qu'elle, et pour être à son niveau la blonde devait se mettre sur la pointe des pieds. Elle qui sa taille avait toujours été souligné comme une faiblesse, elle en avait fait une force. Aujourd'hui, elle ne se trouvait pas petite dans les bras de celui qui faisait battre son cœur, elle se trouvait parfaite, parfaitement à sa place. Les sensations qu'elle découvrait on contacte du Paragoi qui glissait les doigts dans ses cheveux lui donnait des frissons, répondant doucement d'un murmure à ses paroles la blonde dit «C'est nouveau pour moi aussi» Elle n'avait jamais été si près d'une personne, certes leurs lèvres s'étaient autrefois touché, mais il ne lui avait pas rendu la tendresse qu'elle éprouvait pour lui.

Puis, elle sentie le souffle de Hypanatoi s’entremêler avec le sien, fixant alors les lèvres de l'homme, elle sentait son cœur battre plus rapidement, elle hésitait à faire le chemin pour venir goutter de nouveau à l'homme espèrent de tout cœur que ce dernier termine son mouvement, chose qu'il fit rapidement. L'embrassant alors avec tendresse et envie, la jeune femme glissa ses mains de son dos à sa nuque caressent ses cheveux qu'il avait maltraité quelques minutes plutôt.

Kiana ignorait si elle avait réellement le droit de vivre ce moment et si ce moment allait compter réellement ou allait simplement s'éteindre une fois l'homme quittant sa demeure. Profitant alors de cette démonstration de tendresse de l'homme, elle coller son corps contre le sien, savourant chaque seconde de ce baiser jusqu'à sa fin, ou leurs lèvres prirent un repos, observant le visage de l'homme, glissant alors une main sur sa joue pour venir doucement lui caresser les coins des lèvres. Elle était heureuse et cherchait à enfouir les petites larmes de joie qui naissaient dans ses yeux. Elle l'observait, ignorant quoi faire par la suite, tant de chose se bousculait dans son esprit, une main sur la nuque de l'homme et l'autre sur sa jour elle observa ses yeux imaginant l'éclat qu'ils devaient avoir dans une autre époque. «Vous n'avez pas besoin d'être un bon orateur, rester simplement l'homme que vous êtes» Souffla-t-elle alors, un petit sourire rieur sur les lèvres.

Elle le savait, que cette union pouvait être dangereuse et que les ennemis de Hypanatoi deviendrait alors les siens. Le calme de sa vie n'était plus et elle devait resté sur ses gardes à chaque instant. Kiana ne voulait point être une faiblesse pour l'homme et cela devait être claire et précis. Gouttant de nouveaux aux lèvres de Hypanatoi dans un baisé qu'elle rompit doucement pour venir glissé ses mains sur son torse. L'observant alors, elle avait envie de plus, mais ne pouvait en demander plus pour le moment. Même si ton son corps n'était que chaleur diffuse qui se blottissait contre le torse de l'homme entouré par ses bras sécurisants. Inconsciemment restant des sans bras la jeune femme chercha à l'attirer dans une autre pièce, son corps marchait d’instinct répondant au désir que la jeune femme ressentait au contacte des lèvres du Paragoi.
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Il se rappelait du gout des lèvres de Kiana. Ses yeux ne fonctionnaient plus, certes, mais le reste de ses sens prenait le relai. Il pouvait discerner entre mille sa voix, et connaissait la sensation de son aura. C’était celle d’une lame nue, qui perçait un sol gelé. C’était le mouvement résolu d’une aile, et le soulèvement derrière celui-ci d’un corps. C’était le vent qui secouait une branche, et la brise qui faisait descendre des cimes froides les odeurs de pin, avant de remonter, chauffée par les sables du désert. C’était celle de la divinité. De quelque chose de grand. De quelque chose de plus. Il connaissait la sensation de ses cheveux, et l’odeur qui s’en dégageait lorsqu’elle bougeait la tête. Il connaissait la façon qu’elle avait de bouger ses doigts, et avec eux le reste de son corps, forçant l’union de la légèreté aérienne et d’un pas résolu. Il connaissait, pour y revenir, le gout de ses lèvres. Il avait pu le gouter, une fois, distraitement, par accident. Il se rappelait de l’acidité de la pomme verte, et de son souffle, et de l’envie qu’il avait eu d’en profiter encore, de mêler leurs souffles et d’en profiter plus encore.

Aujourd’hui, il n’avait pas à se retenir. Il ne commettait pas une erreur, ou en tout cas, pas une née d’un manque de conscience ou d’une décision prise sans réfléchir. Il faisait ce qu’il voulait, parce qu’il voulait le pouvoir. Sa langue chercha l’arrière des dents de la jeune femme, un grondement sourd de satisfaction montant du fond de son poitrail.

Les divins pouvaient maintenant lui en être témoin. Il aimait cette femme. La vérité était simple, et connue depuis longtemps. Mais si les formulés étaient familiers, leur sens changeait. Il se sépara d’elle, presque à regret, cherchant à reprendre son souffle, cherchant à capturer plus de celui de Kiana. Puis, elle l’entraina à sa suite. Comme lui, elle en demandait plus. Les paragoïs comme les divins étaient soumis à des passions et des pulsions qui dépassaient l’entendement des mortels. Leurs colères étaient apocalyptiques. Leurs accès mélancoliques fendaient les pierres. Et leurs amours faisaient remonter des racines gelées la sève des arbres. Se laissant entrainer derrière la jeune femme – derrière sa compagne – il ne put retenir un grand sourire de satisfaction. Il ne savait pas ce que leur réserver ce monde.

Il savait simplement qu’ils lutteraient ensemble, et que leur succès comme leur mort éblouirait les yeux fragiles des portaliens trop habitués à la lueur grise qui peinait à illuminer leurs chemins.

Prenant Kiana dans ses bras, il souleva son corps du sol. Il ne pouvait plus attendre. Trouvant tant bien que mal le chemin de sa chambre, il l’y emmena, heureux de ne pas avoir à regarder devant lui pour trouver son chemin : il pouvait baisser la tête pour l’embrasser encore. Arrivant enfin au sanctuaire qui devait le délivrer du feu qui menaçait de le consumer entièrement, il se jeta sur elle. Il avait soif, et faim, et froid, et chaud, et son esprit avait abandonné toute forme de raisonnement supérieur, s’abandonnant au besoin supérieur qui le régissait maintenant. Leurs ébats passionnés les occupant pendant des instants aussi tragiquement courts que délicieusement longs, il se sentit enfin heureux, pour la première fois depuis sa venue ici, et s’abandonna tout entier à l’art amoureux.

Gisant après leur union sur la couche de son amante, laissant une main distraite caresser le tracé de son épaule, il chercha à reprendre son souffle et ses esprits.

L’heure n’était maintenant plus au doute : il avait franchi un pas, et toute possibilité de retraite était maintenant révolue. Quand bien même elle aurait été possible, il n’aurait pas souhaité se rendre à cette horrible évidence.

« Kiana, souffla-t-il. Kiana, répéta-t-il, goutant le mot et les saveurs nouvelles qu’il prenait sur sa langue. Kiana. Si j’ai pu penser que ma venue sur ce monde était peut-être causée par un manquement de ma part, une punition des divins pour une faute que je ne comprenais, je sais maintenant qu’il n’en est rien. »

Il la serra contre son flanc, la pressa contre lui. Son frère, souvent, lui avait parlé de ces petits instants précieux. Il ne l’avait jamais compris. Il n’était pas certain de le comprendre tout à fait. De pouvoir le faire. Il doutait que le simple contact de Kiana le métamorphose totalement, et qu’il devienne à son contact un homme doux et un romantique transi d’amour. Ce n’était tout simplement pas dans sa nature. Mais ce moment entre les moments (qu’il aurait hier encore considéré avec un mouvement dédaigneux du menton) lui semblait aujourd’hui revêtir un caractère presque sacré. Infiniment précieux, en tout cas.

« Kiana, conclut-il. Même ton nom est une musique. »

Peut-être avait-il parlé trop vite. Il n’avait jamais été satisfait par ses talents de poète, et il ne se voyait pas déclamer des compliments délicats. Ce genre de phrase maladroite n’était pas approprié, pas plus que le sang qu’il savait en ce moment essayer de rougir la peau épaisse de ses joues. Il se contenta donc de rester silencieux, et de profiter encore un peu du privilège insigne qui lui était accordé.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Cette union, Kiana l’avait souvent rêvé, mais jamais elle n’avait osé se lancer. Dans son monde elle était un fier stratège, une femme importante et son ultime but était de sauver le nom de sa famille et de prouver sa valeur aux yeux de tous. Elle ne pouvait se permettre d’être dans l’ombre d’un homme. De plus, son importance sur les champs de bataille était trop grande pour prendre le risque de tomber enceinte. Même si elle rêvait silencieusement d’avoir un jour une famille, elle n’avait pu suivre ce chemin. La pression qui l’écrasait autrefois c’était envolé lorsqu’elle était arrivée à Portalia. Aujourd’hui, elle pouvait enfin choisir une cause qui lui tenait vraiment à cœur. La Divine voulait quand même laisser son nom dans les écrits de ce monde mais ce qui la préoccupait le plus était de trouver un moyen de retourner chez elle afin de sortir son nom des rumeurs infondés de sa disparition soudaine.

Savourant la chaleur du paragoi, glissant ses doigts contre sa peau, elle laissa enfin ses pulsions prendre le dessus. Profitant de chaque instant, chaque souffle et chaque contacte charnel pour les graver dans sa mémoire à jamais. Reculant dans le couloir entre les meubles, elle sentie les mains de l’homme le prendre de terre. Ses lèvres quittèrent les siennes un instant afin qu’elle puisse reprendre son souffle enflammé avant de noué de nouveau leur corps. La Divine n’avait jamais ressentie un tel soulagement, s’offrant tout entière à l’homme qui avait sa pleine confiance. Passant la porte de la chambre, le cœur battant elle ne pouvait s’empêcher de sourire contre les lèvres de son aman. Découvrant alors cet homme sous un angle nouveau, elle sentait son cœur battre de plus en plus fort. Elle pouvait enfin laisser libre court à ce sentiment d’amour qu’elle ressentait pour lui heureuse que ce dernier soit partagé. La Divine n’avait pas été repoussé, Hypanatoi avait enfin laissé ses sentiments prendre le dessus.

La journée était encore jeune, les gens parcouraient les rues sans même se soucier de ce qui se passait dans la petite maison de ville. Couché près de son amen simplement drapé d’un fin tissue de soie, la jeune femme observait le torse de l’homme, glissant ses doigts doucement sur sa peau encore humide. Sur ses lèvres flottait un sourire et sur son visage un calme qu’elle n’avait jamais ressentie. Elle se sentait bien et en sécurité contre l’homme allongé près d’elle. Une petite voix en elle avait peur que cet instant ne soit qu’un souffle dans leur vie, qu’une fois la porte franchie ce rêve allait s’assombrir, mais elle avait confiance en l’homme et en ses sentiments, fermant alors les yeux un moment elle chassa ses pensées négatives écoutant les paroles de son aman un petit rire sur les lèvres. Hypanatoi dévoilait un coter de lui qu’elle n’avait pas eu la chance de voir et elle se sentait privilège. Se redressent sur les coudes pour observer le visage d’Hypanatoi, elle observa ses lèvres un moment, glissant ses doigts sur ses dernières souriante. Il ne pouvait voir son visage illuminer par la joie,  les bras de Hypanatoi la pressa doucement contre lui et elle appuya sa tête sur son torse fermant les yeux doucement. «Tu seras toujours le seul à pouvoir chanter ce nom» dit-elle tranquillement en ouvrant les yeux pour observer la chambre qui était dans un sale état ce qui lui tira un sourire.

La Divine observa l’homme un moment elle n’osait pas briser le silence, de peur de détruire ce beau moment qui se dessinait entre eux. La lumière pénétrait délicatement par la fenêtre carrassent le torse de son aman, assombrissant quelque partie pour en mettre d’autre en évidence. Elle le trouvait si beau dans cette lumière. Tant de chose brulait les lèvres de la Divine qui se mordait la langue pour ne pas parler, elle voulait rester contre lui éternellement, de fermer les yeux et de s’assoupir un moment. Elle savait, que sa vie calme à Portalia venait de prendre fin, qu’elle allait devoir être sur ses gardes car les ennemis de l’homme pouvaient s’en prendre à elle à tout moment. Elle ne voulait pas être une faiblesse pour lui, glissant alors ses mains sur la joue de l’homme pour venir de nouveau caresser les lèvres de son amant elle murmura doucement «Je te suivrais au bout du monde s’il le faut»

Le calme du moment fut légèrement troublé par la musique d’ambiance extérieure, comme si la réalité venait de trouver le chemin de la chambre. Observant doucement autour d’elle, la blonde ne voulait quitter les bras du Paragoi. Se redressant doucement, restant quand même dans la chaleur de ses bras un petit sourire joueur vu le jour sur ses lèvres «Un petit bain?» Souffla-t-elle glissant une mèche blonde derrière son oreille.
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Elle le lui répétait, encore et encore, comme une promesse faite à un autel. Elle le suivrait, jusqu’au bout du monde. Elle se dévouerait à lui. Il l’entendait, et il ne pouvait se mentir, il l’appréciait. Maintenant qu’il avait franchi la rivière sacrée, et que leur union se trouvait formalisée à la fois par les paroles et les actes, ce genre de déclaration était précieuse, et emplissait son âme d’une chaleur nouvelle, à la nature étrangère. Il était habitué au magma de la colère, et à la manière qu’il avait de le soulever tout entier, de le projeter en avant. Il était habitué au feu de la rancune, qui chauffait son sang lors des nuits froides et isolées, et maintenait sa concentration dans un état permanent de transe. Il était habitué, depuis plus longtemps encore, aux cendres toujours vives de ce qu’il ressentait en permanence. De cette furie sans direction, de ce sentiment de rejet révolté, qu’il ne s’expliquait, qui ne mourrait jamais, qui constituait la seule constante réellement immuable depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui, et qui le serait sans le moindre doute jusqu’à sa mort. La chaleur, pour lui, était une sensation usuelle, et qu’il savait à quoi associer. A la violence. Aux serments silencieux, passés avec soi-même, aux promesses de vengeance et de rétribution. A la colère, et au triomphe.

Pas ici. Pas maintenant. C’était nouveau, et s’il reconnaissait là non plus sans la moindre ambiguïté un manque certain d’expérience en la matière – les esclaves, les prises de guerre et les éventuelles admiratrices n’offraient rien qu’il ne puisse comparer à Kiana sans l’insulter au-delà de toute décence et de toute raison – il savait tout de même qu’il s’en trouvait différent. Il espérait simplement que cette différence se cristalliserait en quelque chose de bon. Quelque chose qui le rendrait meilleur. Plus dur à la tâche, plus efficace. Plus terrible devant ses ennemis. Plus pugnace et inflexible, plus proche de la perfection dont les divins entendaient s’approcher.

« Il le faudra, répondit-il doucement. Puisque c’est là que je me dirige. »

Il n’était pas certain que le trait d’humour soit particulièrement habile, ni même reconnaissable. Souvent, les gens ne se rendaient pas compte qu’il plaisantait. Kiana, cependant, avait une façon de le comprendre qui dépassait la barrière simple du langage. Il lui faudrait s’assurer d’être à la hauteur de ce qu’elle voyait en lui. De dépasser ses espoirs. C’était le genre d’attente qu’il connaissait bien, et qu’il savait endosser. Il n’entendait pas décevoir. Ce n’était pas dans ses habitudes, et le prix, cette fois, lui était infiniment cher.

« Un bain, oui, fit-il en se redressant à la suite de la jeune femme. C’est une excellente idée. »

Même s’il appréciait d’avoir sur sa peau l’odeur de celle de son amante, leurs ébats l’avait aussi couvert, entre autres choses, de transpiration. Plus que cela, il connaissait l’obsession de Kiana pour cette idée : elle avait voulu se baigner à plusieurs reprises, et avait remis sur le tapis cette idée, à de maintes occasions. Se collant à elle et déposant un rapide baiser sur le haut de son crâne, il la prit par la taille et se dirigea hors de la chambre. S’il avait initié leur mouvement, il se laissa guider par la suite, avant de reprendre doucement la parole, craignant de briser par ses manières directes l’enchantement qui déposait sur cet instant ses fragments merveilleux et inconnus :

« Tu devras m’aider, Kiana. Les choses douces et faciles de la vie ne me viennent pas facilement, et je n’ai jamais eu le gout de la compagnie d’autrui. C’est quelque chose de nouveau pour moi que cela, et j’entends être digne de toi. »

Là était la solution. Là avait toujours été la solution, et le fait qu’il ne l’ait pas vu immédiatement indiquait sans le moindre doute que ses craintes les plus anciennes quant à ce monde étaient avérées. Il s’était laissé aller au sentiment d’impuissance qui imprégnait les gens d’ici, et par là-même l’était devenu. Le chemin à suivre était clair, et il pouvait tirer toute l’assurance nécessaire dans cette très simple réalisation.

Tout cela sonnait comme des excuses, il le savait. Et il ne pourrait jamais faire totalement la partie de son esprit qui doutait, car ce n’était pas dans sa nature. Mais il avait choisi sa voie, et il convenait maintenant de s’assurer de ne pas se déshonorer.

Pour l’heure, un bain semblait très à propos ; parler des choses graves et de l’avenir qu’il voyait pour la cité pouvait bien attendre un peu. Il voulait écouter Kiana. Lui parler, tout simplement, entendre le son de sa voix, et celui de sa respiration. Il voulait profiter de cet instant, encore un peu, avant d’endosser de nouveau son rôle de paragoï. Il avait à venger Kemat. Il avait à fournir à cette cité une alternative à l’état indigne d’impuissance qui était le sien, et en cela à infléchir son destin. Il avait à trouver le moyen le plus expédient de réintégrer son monde, et d’emmener avec lui Kiana, si possible dans l’époque qui était la sienne. Il avait à prendre la mesure de ce que ses actes avaient provoqué sur sa terre, et à la sauver. Il avait à laver son nom. Il avait à redevenir un divin, sans savoir si cela était même possible (c’était, en tout cas, quelque chose qui ne s’était de mémoire d’homme jamais produit). Il avait à faire cela, et tant d’autres choses encore, et devant lui se dressait une masse protéiforme d’ennemis, dont certains pouvaient le tuer aussi aisément que lui pouvait écrasait un chancre.

Il avait à mourir de façon honorable.

Il était prêt, et il savait que le moment venu, ce qu’il tirait maintenant de Kiana l’y aiderait.
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descriptionPour être, meurs (Kamélia) (Terminé) EmptyRe: Pour être, meurs (Kamélia) (Terminé)

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Son cœur et son esprit était enfin sur le même chemin. Elle profitait de la chaleur de cet homme qui avait réveillé en elle son passé et qui guidait présentement son présent. Sa peau était humide sous ses doigts qui glissait le long de son torse pour venir dessiner sa mâchoire. Cet homme si grand et intimident lui avait ouvert son cœur et lui avait donner une intimité qu'elle n'avait jamais eu le droit. Le goût des lèvres du Paragoi mélangé au sienne goûtait encore sur sa langue et elle souriait bêtement sur le moment.  Les paroles de son compagnons fit naître un petit rire sur les coins de ses lèvres en se redressant doucement laissant le draps de soie glisser le long de son corps elle fut surprise de voir le Paragoi se redresser pour venir déposer ses lèvres contre son front.

Ses joues prirent doucement une teinte plus rosés devant cette marque d'affection. Les mains de son amant se glissière autour de sa taille et la Divine prit tranquillement la direction de la cours la ou le grand bassin d'eau tiède les attendait silencieusement. Traversant le porche, le regard de la Divine se glissa un moment sur l'hôtel qu'elle avait érigé suite à la visite de la maison de Hypanatoi. S'immobilisant devant le basin ou une mince couche de brume s'en dégageait elle observa un moment l'homme qui se tenait près d'elle, écoutant les paroles de ce dernier qui brisa le silence.

Puissant un peu d'eau dans un sceau afin de rincer son corps rapidement pour retirer le mélange de sueur, elle écoutait de nouveau les paroles de l'homme un regard amusé. S'approchant doucement avec un linge, elle passa ce dernier délicatement sur la peau de son amant au niveau de la nuque et des épaules se glissant dans son dos. «On va y aller doucement, je sais que tes ennemis ne sont jamais bien loin, on pourrait leur faire toute une peur»   Elle souhaitait temps s'afficher ouvertement avec lui, mais cette union pouvait attirer les ennemis de Hypanatoi sur eux. Laissant l'eau doucement couler elle déposa ses lèvres sur la nuque de l'homme à plusieurs endroits tout en continuant de murmurer «Il serait plus sage de faire cela non?» Continua-t-elle soufflant sur la peau d'Hypanatoi glissant ses mains sur son corps ou l'eau perlait suivant la gravité.

Glissant ses lèvres près de ses oreilles, sur la pointe des pieds elle recula dans le bassin tenant l'avant bras de son compagnon pour l'attirer contre elle dans l'eau tiède. Son corps frissonna au changement de température et elle ferma les yeux venant s’asseoir contre l'une des pierres du fond. «Hypanatoi, je n'ai pas plus d'expérience, étant souvent à la guerre je ne me permettais pas ce genre de plaisir» Dit-elle en glissant ses mains autour du coup du Paragoi s'approchant de lui. «Mais je ferais mon possible pour t'aider» Elle caressa la joue de l'homme du bout de son nez, un petit sourire taquin sur les lèvres. Elle était bien, malgré l'eau tiède qui créait sur sa peau des frissons.

La stratège devait faire attention, son cœur débordait de joie et elle avait envie d'aller plus vite, mais ce moment était si fragile, elle avait espéré si longtemps de pouvoir être ainsi dans ses bras à simplement écouter son cœur battre, sentir sa respiration contre la sienne et le voir heureux, le voir hors des tourments des poids qui pèse encore et encore sur ses épaules. Hypanatoi portait sur lui les problèmes de deux mondes, de deux univers. Il était solide mais chaque être vivant avait une limite et elle était désormais près de lui pour partager ce fardeau, se néant et cette douleur qui le rongeait.
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Hypanatoi Konostinos
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Il n’avait jusque-là que très peu apprécié les bains. C’était une coutume décadente et peu pratique, une perte de temps réservé aux nobles oisifs et aux odalisques indolentes. Il n’était pas une pièce de viande que l’on faisait plonger dans l’eau paysanne de la soupe : L’eau froide versée sur son corps, les huiles aromatiques qui suivaient le même chemin, puis la caresse âpre du strigile. Voilà qui permettait de se laver, efficacement et correctement. Mais alors qu’il laissait Kiana s’occuper de lui, avec la dévotion intacte qu’il lui connaissait, il devait bien avouer comprendre que ce genre d’activité puisse se révéler plaisante. Il n’avait tout simplement pas l’habitude de laisser quelqu’un s’approcher de lui comme cela. Le contact physique, il s’en rendait compte maintenant, avait toujours été pour lui une affaire de violence, exprimée ou sous-jacente. Ses parents comme ses précepteurs s’étaient assurés qu’il soit dur et âpre. Leurs mains étaient là pour le guider vers la maîtrise, et le cas échéant, pour punir ses manquements. Puis, il avait rencontré ses ennemis. Il s’était s’agit de les tuer, et d’éviter qu’ils ne réciproquent. Il y avait bien eu des serviteurs ou des esclaves. Des courtisanes, parfois. Que ce soit pour se délester de ses pulsions encombrantes ou pour qu’on s’occupe de lui, il n’avait jamais fait confiance qu’à des gens dont l’existence était définie par la servilité.

Personne ne le touchait. Pas comme ça.

Il savait qu’un portalien aurait trouvé ces pensées mélodramatiques, ou tristes, ou il ne savait quoi encore. Les chemins de leurs réflexions étaient toujours les mêmes. Hypanatoi, simplement, était curieux. La sensation des doigts de Kiana sur son corps, n’était pas entièrement nouvelle, bien que pas encore familière. Mais elle prenait maintenant un tout autre aspect, elle se réalisait entièrement et totalement. Elle n’était plus une promesse murmurée, elle était un monument, qu’elle construisait en pressant sa peau contre la sienne, en expirant sur lui son souffle, en traçant sur son corps des motifs à la mystique exaltée, qu’il pouvait sentir brûler du plus secret des feux. Elle lui parlait du danger que posaient leurs ennemis, et il en était conscient. Il espérait simplement que ces derniers ne seraient pas assez stupides pour s’en prendre à elle. Aujourd’hui, l’affaire qui le liait aux gens qu’il traquait était entièrement impersonnelle, ou tout du moins devait-elle l’être. Il entendait les mettre à mort, parce que c’était son devoir. Il n’était pas dans leur intérêt de polluer plus encore cette affaire en s’en prenant à elle, pour une raison qu’il espérait d’une lumineuse simplicité : la colère du paragoï, quand elle enflait, n’était en rien un avantage qui les protégeait. Il posa sa main sur les doigts de son amante, pliant le coude et les serrant brièvement.

« Tu feras plus que m’aider. Tu chemineras à mes côtés, pas derrière moi. »

Il n’avait pas besoin d’une énième personne prise dans son sillage. Les gens de son monde, sur son passage, ne pouvaient que le suivre, grapillant les restes de la comète qui se désagrégeait derrière lui. Qu’ils se positionnent contre ou avec lui, cela ne changeait rien. Leur inaction coutumière et leur mentalité passive faisait qu’ils étaient irrémédiablement happés par le souffle profond de sa course. Pas elle. C’était pourtant son destin, de ce qu’il comprenait. La prophétie qu’elle avait livrée était d’une clarté implacable, et il savait ce qu’elle était, et ce qu’eux deux devaient former. La tirant doucement, il la fit passer devant lui, l’asseyant dans le creux formé par ses jambes pliées en tailleur.

« Dis-moi si j’appuie trop fort, fit-il simplement. »

Posant ses mains sur ses épaules, il manifesta toute sa volonté pour ne pas leur faire suivre le chemin de sa poitrine. Il avait beaucoup de faiblesses, clairement identifiées. Il savait que celle de la chair n’en faisait pas partie, quelle que soit la manière de son incarnation. Mais comme toujours, Kiana changeait les choses, et faisait naître en lui des choses insoupçonnées. Il s’était toujours pensé (et espéré, depuis sa réincarnation ici) relativement immuable. Ce n’était de toute évidence pas totalement le cas. Ses pouces tracèrent la musculature souple de son dos, suivant le tracé et l’alphabet de son corps, tentant de le comprendre plus intensément encore. Il voulait en connaître chaque parcelle, en explorer le moindre recoin. Déposant son front sur le haut de la tête de Kiana, il continua à travailler, appliqué et soigneux. Sa bouche s’entrouvrit, son front se plissa, alors que, songeur, il laissa les mots couler hors de lui :

« Je ne peux lever les yeux, et voir dans le ciel les étoiles incertaines
Qui dessinent des constellations inconnues
Et l’odeur des bois et l’odeur des épices et l’odeur des corps et les saveurs par centaines
Ne sont qu’un écho de de ton corps nu,
Et mes yeux sans lueurs et mes paupières palies
Désertées par le sang et inutiles comme le reflet de l’onde trouble
N’empêchent pourtant pas de connaître la plus délicieuse ordalie
Du chemin qui se dédouble.
Les hommes fortunés m’envient ta présence
Et je suis pour eux l’égal des divins, car j’entends
Le ruissellement de ton rire et le rêve de ton silence,
Et ils vont sanglotant.

Leurs espoirs comme leurs langues gisent brisés,
Je possède un nom : Kiana. Une flamme dans ma chair,
Et mon âme même à son contact coule comme la rosée,
Roule comme les vagues de la mer.
Je connais la stupeur de l’amour,
L’endroit du baiser et la douceur de la peine,
Et j’ai sous mes mains la rose des jours,
Une amante certaine.
Quelle aube après cela doit maintenant accourir ?
Le nectar de ta coupe pourra être coupé autant d’amertume que de joie
Je veux y boire, encore et encore, et si je dois en mourir,
Je laisserai sur un autre rivage le regret et l’émoi. »

Il aurait pu parler d’elle. De son corps. De son esprit. De ce qu’elle était, pour lui et hors de lui. Mais les mots lui échappaient, et il n’était capable que de retransmettre une pensée malhabile. Ne sachant pas quoi dire de plus, il resta silencieux, continuant son exploration minutieuse du dos de Kiana, s’attachant à détendre la moindre particule que ses doigts affairés pouvaient trouver.
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L’eau était agréable, malgré le fais qu’elle aimait cette dernière plus chaude, plus apaisante. Mais la présence de l’homme comblait les lacunes du bassin. La Divine observait chaque trait du visage de l’homme, chaque courbe de son corps, chaque muscle qui étaient dissimulé en plein jour par les tissus qu’il portait. Elle l’avait autrefois vu nu, mais n’avait pas pris le temps de connaitre son corps, de voir les petites cicatrices bordés d’histoire qui déchirait sa peau, vestige du passé. Kiana n’avait plus de doute, son chemin l’avait conduit à lui, les épreuves, la solitude, la noirceur et la douleur. Elle avait dû vivre l’angoisse de ce temps en suspend pour ce jour. Autrefois, elle avait détesté, maudit et insulter la personne qui l’avait privé de son époque, de ses amis, de sa famille et de son titre. Depuis, elle avait grandi, elle avait compris pourquoi ses parents lui avait pris sa gloire et sa place auprès de autre Divins.

Hypanatoi glissa ses mains sur elle, ce corps qu’il serait le seul autorisé à caresser ainsi. Ses mains chaudes suivant son corps la faisait frissonner de nouveau, fermant les yeux un moment elle écouta les paroles de l’homme. Certes, elle ne voulait être dans l’ombre de personne aimant brillée et être admirée. L’idée d’être égale avec lui, la fit sourire, «Alors je me tiendrais fièrement près de toi» Souffla-t-elle le cœur gonflé de joie. La Divine savait qu’il était difficile de ne pas plonger les autres dans l’obscurité lorsqu’une personne devenait plus importante pour l’avoir vécu dans l’armée des sept. Ses frères et sœurs d’armes étaient certes efficaces sur les missions et les champs de combat, mais Kiana c’était rapidement démarqué par ses brillantes idées, ses stratégies avisés et sa vision différente. Cela n’avait pas été apprécié par certain de son groupe et c’est à ce moment que la discord à débuter. Brisant ainsi l’équilibre du groupe, ce groupe qu’elle chérissait tant et qu’elle avait laissé derrière elle.

Les mains de son aman glissèrent sur sa chair, elle ferma les yeux laissant l’homme découvrir chaque partie de son dos. La pression de ses doigts créait des petits soupire satisfait sur ses lèvres et elle laissa son corps se détendre complètement. «C’est parfais» Murmura-t-elle savourant l’instant. La voix douce de son aman se fit alors entendre, les paroles glissèrent de sa gorge jusqu’aux oreilles de la jeune femme qui affichait un sourire tendre. L’homme qui se trouvait près d’elle n’était plus celui qu’elle connaissait, il était une version meilleure, une version qui savait apprendre et qui commençait à ouvrir son cœur.

Kiana c’était souvent fait dire que d’écouter ses sentiments était signe de faiblesse, mais elle avait rapidement compris que le contraire était également possible. Suivre ses sentiments et leurs laissé la chance de vivre était un signe de force et un défi à chaque jour et chaque nuit.
Les mots qui glissèrent des lèvres de son aman surprise la Divine. La dernière fois qu’elle avait entendue de la poésie datait d’une autre époque et son cœur s’enflamma encore plus, la plongeant dans un élan nostalgique des moments passés. Le Paragoi était le pont entre elle et son monde, mais rien ne la reliais à son époque autre que les souvenirs qui émergeaient des profondeurs de son esprit. Elle écoutait chaque souffle, chaque respiration. Chaque mot murmuré avec la plus grande attention, car ses mots étaient imprégner des sentiments qu’il avait enfoui dans son cœur et dans son esprit. Hypanatoi parlait uniquement pour elle, pour eux. Ces paroles, il ne l’a disait pour personne d’autre, car elle était la seule à pouvoir entrée dans ce coin secret dans son cœur et dans son esprit. Du moins, elle le souhaitait, elle souhaitait être la seule à découvrir le Paragoi sous cet angle.

Créant une nouvelle pression de son dos contre son torse désirant que la journée s’immobilise dans le temps pour que rien ne trouble leur lien naissant. La Divine n’avait jamais été si près d’une personne physiquement et mentalement, elle avait certes, souvent observé ses parents dans des belles situations et avait rêvé de vivre pareil moment, c’était le cas mais elle ignorait la suite des choses et de le demander ouvertement sur le moment lui créait une peur de brisé cette magie. Les doigts du Paragoi glissaient sur sa peau les mots soufflés prirent doucement fin créant un silence dans le bassin. Appuyant alors sa tête contre le torse de l’homme redressant doucement le visage elle vint l’embrassé, glissant ses lèvres contre les siennes en réponse aux émotions qu’elle avait ressentie devant cette démonstration. Puis, elle se retourna doucement pour venir s’assoir sur lui, face à face. Ses mains caressants ses joues, puis glissant à l’os de la mâchoire. «J’aime t’entendre parler ainsi, peu importe ce que l’avenir nous réserve, peu importe les défis qui se dresserai sur notre route» Elle glissa ses doigts sur la nuque du Paragoi «Je n’oublierais jamais ce moment, ces paroles, nos corps si près l’un de l’autre et nos promesses» Ses doigts glissèrent dans les cheveux humides de son aman et elle observa son visage un sourire sur les lèvres. Il ne pouvait pas la voir, il ne pouvait pas voir se beau sourire qui se dessinait sur les lèvres rosés de la jeune Divine, mais elle savait qu’il n’avait pas besoin de voir pour savoir qu’elle était heureuse, qu’elle était bien avec lui mais surtout qu’elle y donnerait sa vie s’il le demandait.
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