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La maison de Kiana n'avait à première vue rien d'extraordinaire. Elle était de face une maison de rangé de ville basique. Mais une fois la porte franchie, les odeurs d'huile et d'épice flottant dans l'air donnait à la petite maison une âme bien particulière. Il y avait une petite pièce qui servait pour les repas ou une table qui n'était pas utiliser était poussé contre le mur afin de faire plus d'espace. Et une grande cuisine ou plusieurs plantes séchaient suspendu un peu partout. Deux petites chambres et une pièce au fond qui ressemblait à une latrines avec une grande cuve servant de bain. Dans la salle à mangé se trouvait une porte qui menait sur un jardin très intime, entouré de haut mur en pierre, au centre du jardin se trouvait un bassin d'eau et près de ce dernier sous un petit toit avait été minutieusement dressé un hôtel de pierre parfaitement déposé. Dans la pierre avait été sculpté un visage d'un homme et d'une femme sans trait distinctif.

Cette petite maison autrefois appartenait à Kelvin, mais à sa mort Kiana en avait hérité après avoir débattu sa cause devant les gens qui revendiquait ce lieu. Elle y vivait depuis bientôt deux ans et elle avait tout les droits d'en faire sa propriété. Depuis, elle vivait seule entre ses murs, cherchant au début la présence de l'homme qui fut un visage paternel, puis elle avait décider d'effacer le fantôme des lieux pour mettre sa touche personnelle. La cours était fraîchement terminé d’emménagement, inspiré plus ou moins du jardin de ses souvenirs et de ce qu'elle avait pu voir chez Hypanatoi. Leur différence de pays et de culture était visible pour ce qui était de l’hôtel et de son emplacement.

Kiana avait déposé Emilia dans le bain au fond de la latrines, cette dernière semblait toujours épuisé suite au jeu qu'elle avait échoué. Toutefois ses prouesse avait éveillé chez Kiana une intérêt. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'envie de créer un groupe comme les sept car elle n'avait croisé personne qui méritait, autre que Hypanatoi, ce titre. La pluie tombait toujours du ciel sans laisser le moindre répits pour le peuple de Portalia. Kiana était salle, de la tête au pied, sa robe était en morceau déchiré dans le bas, autrefois blanche elle était désormais terne et devrait terminé au feu. S'assurant que la jeune femme ne pouvait fuir de la pièce sans fenêtre, Kiana revient en direction de Hypanatoi. «Je vous laisse le bassin dans le jardin, je vais m'occuper de ma visiteuse, il dois resté quelque vêtements à Kelvin dans sa chambre, c'est la seule pièce que je n'ai pas osé faire le ménage» dit-elle en prenant un sceau et une éponge «Pour ma part je vais m'assurer que ma visiteuse ne boue pas toute la maison avant de me laver»

Sur ses paroles elle alla rapidement puiser un peu d'eau pour se rendre dans la pièce et verser d'un trait l'eau sur le corps de la demoiselle pour y chasser la boue. Kiana était encore songeuse, elle retourna de nouveau puiser de l'eau et déposa le sceau près de la baignoire avec l’éponge observant la jeune femme «Tu peux te laver ici, je vais te chercher d'autre vêtements, tu as fais tout un combat c'était beau à voir!» Dit-elle avec un petit sourire avec un petit sourire amusé sur les lèvres «Je suis juste dans la pièce accoter au besoin je vais préparer un truc a manger» Sur ses paroles, Kiana quitta la pièce laissant la jeune femme avec elle-même pour ce qui était de retirer la boue et ses vêtements. La Divin prit rapidement une serviette avant d'entré dans la cuisine, nettoyant rapidement ses pieds pour ne pas étendre encore plus la boue. Elle se rua par la suite dans les armoires pour sortir un plateau de fromage, de viande, de fruit sécher, de miel et de noix. Elle n'avait pas l'habitude d'avoir des gens chez elle, en fait c'était la première fois qu'elle invitait des gens sans que son mentor soit présent.

La blonde avait perçu dans le soupir de Hypanatoi lorsqu'elle l'avait invité à les suivre pour discuter, une lassitude. Il était vrai que l'homme était un être silencieux elle avait fait de gros effort depuis leur rencontre pour garder les flots de paroles dans son esprit afin de ne pas importuner son compagnon. Elle avait quelque chose d'important à lui révélé et l'occasion de lui en faire part ne se présentait jamais. Elle doutait encore que la journée soit convenable pour un tel aveux. Sur un soupir devant son esprit floué par ses pensés, la douce déposa son plateau sur la table avant d'aller dans sa chambre prendre quelques vêtements pour la femme qui lui ressemblait en tout point. Elle retourna près de la pièce déposant les vêtements rapidement sur une petite chaise qui se trouvait près de la porte et pris la direction du jardin pour s'approcher du bassin ou elle espérait trouver Hypanatoi.

Dernière édition par Kamélia le Ven 5 Mai - 12:41, édité 1 fois
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

Grace au soutien de son Reflet, Émilia parvint à arriver devant la belle bâtisse qui servait de demeure à l'apprentie du Titan Fou. Les larges murs de pierre dissimulés dans la ville lui rappelaient la maison de son mentor qu'elle avait pu visiter il y a bien des mois cela... Hex lui manquait particulièrement à cet instant, elle ne l'avait plus revu depuis leurs petits combats et elle aurait bien aimé qu'il vienne mettre une balle dans la tête du colosse pour elle, mais ce souhait n'était pas vraiment réalisable à l'instant T.

Pénétrant dans la maison, laissant une traînée de boue sur son sillage, la belle fut accompagnée dans sa petite cage où trônait une baignoire et de quoi se remettre en état. Bien qu'elle avait pu récupérer un peu d'énergie sur le trajet, Émilia n'avait pas réalisé où elle était en train d'être embarqué jusqu'à arriver à destination. Elle était littéralement dans la gueule du loup et cette impression ne disparaissait pas malgré la gentillesse dont pouvait faire preuve son Reflet qui se décarcassait pour essayer de la mettre le plus à l'aise possible.

Finissant de ce dévêtir, son silence brisé par les quelques éternuements aiguë qu'elle ne parvenait pas à retenir, Émilia restait dos au aller-retour de Kamélia, dissimulant ses formes en croisant les bras plus par mécanisme de défense que par pudeur, elle n'avait plus dit un mot depuis leur départ du parc, n'accordant que de rares regards méfiants à l'encontre de la jeune femme jusqu'à ce qu'elle se décide à la laisser seule avec elle-même... Littéralement.

Plongeant dans l'eau chaude qui fumait doucement, offrant au lieu une atmosphère intimiste, sa peau frissonnant alors qu'elle poussait un soupir de réconfort. Elle se décida alors à regarder l'adolescente aux cheveux de sang qui était assise sur le rebord de la baignoire et qui la fixait de ses yeux noirs, un sourire narquois sur les lèvres. À la différence des dernières fois ou notre l'amie l'avait vu dans son inconscient, elle semblait être bien plus forte, plus âgée et elle était à présent habillé d'un petit haut de soie fine et d'une jupe cramoisie, ses jambes dissimulées par de longs collants sombres.

-Si je commence à te voir en dehors de ma tête, ce n'est vraiment pas bon signe... Soupira la jeune femme en commençant à nettoyer la couche de terre qui étouffait sa chevelure.
*Que veut tu, tu es bien trop faible pour me tenir en laisse là ! Ceci dit, nous savoir dans la même baraque que leur détraqué n'annonce rien de bon...*

Émilia plongea son visage dans l'eau chaude, elle se savait dans une situation délicate et elle avait la désagréable impression d'avoir remplacé sa petite cave par une belle salle de bain. Kidnappé dans un endroit inconnu avec un geôlier comme Hypanatoi en prime... L'Autre avait raison, elles étaient dans une situation particulièrement délicate et ce n'est pas comme si elle avait une solution de repli par-dessus le marché.

Refaisant surface, elle reprit une profonde respiration en se mettant à l'aise, entamant le nettoyage minutieux de ses orteils. Toutes ses articulations et ses muscles lui faisaient mal, elle avait peut-être un peu poussé contre le colosse...

*Quoi que, ce serait une bonne occasion de leur arracher la tête à tous les deux pendant leur sommeil, tu ne crois pas?!*

Lançait l'illusion en dégainant ses griffes de cristal, apparemment excité par sa propre idée. Soupirant, Émilia lui envoyait une vague d'eau qui traversait celle qui n'était pas vraiment présente.

-Tu en as d'autres des idées à la con comme ça ? Putain...

Posant son menton sur la céramique tiède, elle réalisait qu'elle n'avait d'autres choix que de coopérer sagement pour le moment... La jeune femme regarda la porte de la pièce en laissant le silence revenir, ses paupière alourdies menaçant de se fermer jusqu'à ce que les voix de ses deux hôtes ne viennent la tirer de sa somnolence.


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Hypanatoi Konostinos
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Il avait suivi, l’esprit plein d’anciens souvenirs. Il se rappelait des anciens combats. Des anciennes batailles. Des épreuves. Du gout de son sang dans sa bouche : il était différent de celui qu’il avait ici : la pureté raffinée par des générations de paragoï de l’Ichor divin produisait des effets autrement plus merveilleux que la grossière infusion qui l’avait aujourd’hui remplacé. C’était un sujet sur lequel il ne méditait que rarement, car il savait que c’était là quelque chose d’inutile, mais il ne parvint pas cette fois à détourner ses pensées de cela. Il était un paragoï. Ce n’était pas qu’un terme. C’était la fondation de son identité, ce autour tout ce qu’il était s’articulait. Ce sans quoi rien n’avait de sens. Il était né pour cela. Il s’était entrainé pour cela. Il avait souffert pour cela. Il avait sacrifié tout ce qu’il était nécessaire de sacrifier pour cela, et il avait ensuite continué, pour être certain d’exceller.

Mais la vérité était simple : il n’était pas certain de mériter encore ce titre. L’essence divine était un ersatz des bénédictions qui avaient autrefois purifiées sa chair et élevé son esprit. Il ne connaissait pas son action, simplement qu’elle grandissait sa puissance. Il ne savait pas si elle corrompait sa chair. Si la prendre en lui, volontairement ou non, lui barrait les portes de l’après-vie, ou empêchait son ascension. Il ne savait pas si aux yeux des prêtres et des oracles de son monde, il serait encore auréolé de la même aura vertueuse, ou s’il existerait comme une abomination impie. Il ne savait pas, tout simplement, quelle place était maintenant la sienne. Il pouvait lutter contre une partie de la corruption de Portalia. Il pouvait refuser sa faiblesse, et repousser loin de lui la possibilité de se laisser aller à la facilité, comme le faisaient ses habitants.

Mais il ne pouvait pas, ou en tout cas n’avait pas réussi, à simplement bannir loin de lui la puissance divine que dispensaient les dieux jumeaux.

Pire que cela, il avait expliqué à Kiana qu’elle était nécessaire. Cela, sans doute, était vrai. Les règles de ce monde dictaient que la hiérarchie entre deux combattants dépendait presque entièrement de leurs niveaux d’essence respectifs. C’était injuste, et répugnant, mais c’était ainsi. Mais pour agir ici, il avait sans lui expliquer tout ce que cela impliquait laisser entendre à son alliée que c’était le meilleur chemin. Peut-être était-ce le cas, mais il n’en était pas sûr. Pire que cela, il n’avait en aucun mentionné les risques inhérents. C’était un manquement tragique, et une faute qui le rongeait, qui traçait en lui un chemin insidieux.

Il se rendit compte, soudainement, qu’elle lui parlait, et sa voix le tira de sa morne rêverie. Une bassine d’eau était placée devant lui. Il hocha de la tête. Il fallait qu’il se lave. Qu’il fasse ses ablutions. Qu’il se purifie. Ce n’était pas cette eau qui serait suffisante. Enlevant l’étoffe sale qui le drapait, Il leva le récipient, et en versa le contenue sur sa tête, frottant énergiquement sa chevelure et achevant d’enlever les dernières traces de saleté qui souillaient son corps. Il aurait à répéter, dans sa version complète, ce rituel. Il reposa l’objet, et passa sa langue sur l’arrière de ses dents.

Il hésitait trop. Il attendait pour rien, et se laissait aller à des élan indignes d’un personnage de sa haute stature. Il se rhabilla. Kiana revint vers lui, et il la contempla. Chaque jour, elle était un peu plus complète. Un peu plus grande. Un peu plus attrayante. Elle ne rendait pas les choses faciles.

« Je te remercie de m’accueillir chez toi, Kiana. »

Il aurait été très facile de la soulever, et de la prendre dans ses bras. Il continua, sur le ton calme qui était habituellement le sien :

« La créature ne te donne pas trop de difficultés, j’espère ? »

Il doutait qu’elle ait entendu ce qu’il lui avait dit, plus tôt. Cela ne changeait rien à ce qu’elle devait faire. Parler était pour lui un moyen d’acter. Il lui répéterait la nouvelle direction qu’elle devait maintenant donner à son existence, et elle prendrait acte. Qu’elle choisisse ensuite l’obéissance ou le trépas ne concernait au final qu’elle.
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Kiana n'avait jamais vraiment eut le chance d'avoir une maison. Nomade, elle voyageait d'un champ de combat à l'autre, d'une mission à l'autre et d'une ville à l'autre. Elle n'avait jamais pensé prendre racine, autre que la maison de ses parents qui étaient son point de retour à chaque fois, elle revenait vers eux. Leurs histoires avaient été salie par chaque lèvres des vivants de cet époque, tous avaient connu la trahison des Divins qui avaient choisi l'amour au lieu de leur responsabilité. Elle était le fruit de cette union, au début elle avait eut bien du mal à accepter ses parents, mais des voir si heureux ensemble et si amoureux lui avait donner envie de vivre une telle histoire. Mais personne ne semblait lui donné une attention, elle n'avait pas accorder des sentiments à biens de homme, mais aucun ne les avaient accepté et elle avait décider d'attendre, un signe du destin ou du hasard.

Avoir un toit sur la tête, était quelques choses qui semblait important à Portalia, car il n'y avait aucun champ de bataille et la vie en dehors des murs étaient risqués. Elle avait connu la paix d'une demeure à la campagne, la joie de prendre soin d'animaux, de vivre calmement et ensuite elle avait vue la vie à la ville, toujours aussi calme sans pression et sans peur. Avoir une maison ou revenir, une maison qui veille sur son sommeil. Elle y avait prit goût, ce lieux était son antre, elle pouvait y faire sa loi, recevoir des gens, même si elle n'invitait jamais personne.

Elle ne pouvait reproduire sa vie d'autrefois en ses lieux, mais elle ne voulait pas vivre dans l'attente d'un possible retour. Mais prendre racine ici était dangereux, elle le savait pour l'avoir vu chez bien des gens qui avaient renoncer à retourner dans leur monde. Elle souhaitait retourner chez elle et elle savait que si un jour elle y parvenait elle devrait dire adieux aux amis qu'elle se serait fait dans ce monde. Kiana savait que Hypanatoi avait ce monde en inversion, il lui avait souvent souligner sa haine envers les gens qui vivaient ici, indique des traditions de leur monde. Pour sa part, Kiana commençait à voir ce monde comme un défi, un endroit ou elle devait aider les gens à se surpasser, à devenir plus fort et digne des dieux de ce monde.

Arrivant alors dans le jardin, ses yeux observèrent Hypanatoi qui avait terminé de retirer la boue de ses cheveux et de son corps. Ce dernier s'adressa à elle créant alors un sourire sur ses lèvres «Pour le moment, elle se lave dans la pièce du fond.» Créature, le mot avait été cru mais bien choisi, la transformation de la jeune femme qui l'avait déformé n'avait rien de normale, rien d'humain et surtout rien de son monde autre qu'un reflet du chaos, être au corps abstrait. Détournant légèrement les yeux en direction de l'intérieur «J'ai déposé sur la table quelques encas, vous devez avoir faim après ce petit jeu» Replongeant son regard sur le visage de l'homme, Kiana était heureuse de l'avoir invité, même si c'était pour parler encore et toujours. La communication était pour la blonde quelque chose d'importante et elle commençait à se demander si Hypanatoi savait réellement écouter. Kiana pénétra doucement dans le jardin afin de prendre les vêtements de hypanatoi, les lavant alors dans l'eau pour ensuite les tordre et les installer sur une corde improviser avant de retirer sa robes qui n'était plus que morceau. «Autrefois j'avais souvent l'habitude de faire des petits jeux ainsi, je suis vraiment heureuse que vous ayez participé» Dit-elle en entrant rapidement dans le bassin pour retirer la boue de son corps, sa peau frissonnait un moment, habituellement elle aurait profiter de l'eau pour se calmer l'esprit, mais elle fit rapidement pour ressortir aussitôt. Elle ne voulait pas laisser son invité sans surveillance.

Dégoûtant sur le sol, elle se hâta à aller dans sa chambre pour se sécher et enfiler une robe délicate en voilage bleuté. Passant devant la porte de la pièce ou se trouvait Emilia, elle frappa doucement du revers de main «Si tu as faims, j'ai un petit repas sur la table, viande, fromage, miel et noix je pense que cela te ferais du bien après le petit jeu» Sur ses paroles elle retourna dans la cuisine prendre un bouteille de vin pour versé une coupe qu'elle glissa en direction de Hypanatoi et une pour elle, prenant place sur une chaise grelottant un peu «Je sens encore le froid de la pluie sur moi»
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

Sortant les bras de l'eau, la belle les croisa sur la céramique avant de reposer son visage dessus, écoutant les conversations des pièces voisines en poussant un soupire fatigué. Alors qu'elle espérait de longues confessions emplies d'informations croustillantes, elles avaient l'impression de suivre une scène de pièce romantique sans intérêt, le duo de comédien se contentant d'échanger des commodités sans intérêt... Même si elle fut surprise d'entendre le colosse avoir une conversation "normale", révélant cependant le fait que Kamélia était quelqu'un à ses yeux.

L'autre avait disparu comme elle était venue, laissant Émilia flotter dans un état oscillant entre le sommeil et l'éveil... Elle n'avait aucune envie de sortir de cette petite cage de vapeur et ceux malgré l'appel à la bouffe qui venait de résonner part delà la porte. De toute façon la nourriture proposé n'allait pas réussir à la nourire et la simple penser de partager une table avec la personne qui venait de l'insulter, une fois encore, lui retournait l'estomac.

Malheureusement, elle savait bien qu'elle ne pourrait pas rester cacher ici in vita eternam. Mais en plus de son absence de motivation de sortir de l'eau, elle avait la sensation que son arrivé au milieu du duo serait mal venu en cet instant. Elle avait l'impression que son hôte retenait sa langue, le timbre de sa voix était empli de retenue à la différence des échanges qu'ils avaient pu avoir dans le jardin où elle semblait être bien plus enthousiaste et ouverte.

Fixant la porte, tapotant son index sur la peau de son bras pendant encore de longues minutes avant de se décider à ce lever, attrapant de quoi se sécher. Elle prit son temps, ne comprenant toujours pas pourquoi elle avait été emmenée ici. Un tel acte de générosité n'était pas dû à Hypanatoi, cela valait de soit, c'était donc un coup de son Reflet. Durant le petit affrontement qu'elle venait de vivre, Émilia avait bien vu la ruse qui brillait dans le regard de la jeune femme. Malgré les traits délicats de son visage et sa parole bien plus sage et posée que celle du dégénéré qui faisait battre son cœur si fort qu'elle l'entendait résonner entre les murs de sa maison, l'acolyte du Titan Fou était bien plus réfléchis que celui-ci et cela la rendait dangereuse... Presque davantage que la montagne de muscle quelque part.

Entrouvrant la porte, elle attrapait les vêtements qui lui avaient été gentiment préparés avant de refermer sa cage discrètement. Elle prenait son temps. De toute façon, le colosse avait maintes foi fait savoir qu'il ne souhaitais pas l'avoir dans son "champ de vision. Mais Émilia était inquiète... Comment faire pour s'échapper de ce piège à loup qui menaçait de lui arracher le bras aux moindres mouvements mal calculé ? Elle soupira de plus belle. L'infirmière était épuisée, elle avait faim, mais elle ne voulait pas manger... Pas ici et pas en cette compagnie tout du moins... Alicia lui manquait, elle voulait aller s'allonger à ses côtés, s'enfuir dans ses cheveux et se laisser flotter dans son parfum de fleur. Cette pensée lui arracha un sourire tremblant ainsi qu'une larme qui coula en silence sur sa joue. Elle avait peur.

Un simple linge de lin clair pour le haut, un petit pantalon noir pour le bas, elle attrapait sa sacoche de cuir une fois sa longue tresse terminée après une bonne dizaine de minute et le ménage de la pièce fait, acte lui ayant fait gagner encore un peu de temps. Prenant une profonde respiration, profitant de ce dernier moment de calme, elle figea son visage dans un rictus poli mais complètement neutre avant d'ouvrir la porte et rejoindre ses hôtes. La maison semblait assez vaste, un petit jardin avec un point d'eau complétant le tableau. Elle alla à leur rencontre d'un pas léger, gardant deux bons mètres de distance avec eux avant de les saluer en baissant poliment la tête, prenant soin de ne couper aucune conversation avant de prendre la parole.

-Je vous remercie de m'accueillir. Je vous remercie également pour votre repas, mais je n'ai pas faim pour l'instant. Si vous me le permettez, mon équipement à besoin d'entretien.

Sur ses mots, attendant les réponses éventuelles, elle releva la tête docilement en levant un regard neutre de tout sentiment à Kamélia avant de se diriger vers l'entrée du jardin où elle se mit en tailleur, dépliant un linge contenu dans sa saccoche qui contenait plusieurs outils ainsi que son gantelet de métal couvert de terre et d'eau qu'elle commença à démonter avec précision.


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Le trio qu’il représentait peinait à avancer réellement. Ils hésitaient, craignant les réactions d’autrui, méconnaissant la place exacte que chaque membre devait occuper. Hypanatoi, pourtant, n’était pas quelqu’un qui hésitait beaucoup. Il savait. Il voyait. Il décodait. Les choses, devant son regard, s’alignaient, et il était excessivement rare qu’il n’arrive pas à prévoir le déroulement des évènements. Il avait aujourd’hui été enserré par un mouvement d’humeur révolté puis mélancolique – ces deux extrêmes étaient depuis qu’il s’était réincarné ici intimement liés – et il s’était coupé du monde. Il s’était recentré sur lui-même. C’était suffisant. Kiana revint vers lui, l’invitant vers la pièce du repas. Il suivit, doucement. Un bœuf tiré par la bride, se dit-il brièvement, avant de balayer l’idée. Derrière lui, Kiana le complimentait, encore, sur sa victoire. Il avait défait une folle semblable devant à un gros insecte privé de ses ailes, et un adolescent attardé surestimant dramatiquement ses possibilités. Ce n’était absolument rien qui méritait un compliment, mais il ne commenta pas.  S’asseyant face à elle quand elle revint enfin, il se contempla. Humide encore, habillé simplement du pan de tissu qui serrait sa taille et son entrejambe, les cheveux alourdis par la pluie et assis devant un repas qui ne pouvait qu’imiter tristement ceux qu’il aurait du manger, il savait comment un ressortissant de son monde l’aurait vu.

S’il n’avait pas sa réponse, quand il se demandait s’il était encore digne du titre infiniment glorieux de paragoï, il savait que ses pairs auraient été bien plus prompts que lui à rendre un jugement.

Dehors, la créature aiguisait son arme. C’était une bonne chose, il devait bien l’avouer : entretenir ses outils régulièrement était la marque de fabrique d’un esprit consciencieux et d’un combattant aguerri. Mais le faire à ce moment, loin de l’atmosphère tranquille de son propre foyer et privée comme elle l’était des outils nécessaires était stupide. Elle se camouflait. Elle refusait de se présenter devant lui. Il aurait sans doute pu penser que c’était la honte qui l’étreignait, qu’elle se rendait compte de l’infinie puérilité de son comportement. Mais ce n’était pas ça. Elle boudait, sans le moindre doute, comme le faisait un enfant. Et plus tard, elle lui reprocherait sans parvenir à le faire à voix haute la même chose : son manque d’estime à son endroit. Les portaliens étaient incapables de reprocher autre chose. Il grogna doucement. Si elle voulait rester isolé, il ne s’en plaignait pas. Il avait délivré comme elle avait perdu conscience ses demandes. Il aurait à les répéter : la première fois avait été pour les témoins de la scène. La seconde serait pour la capricieuse bestiole. Il mangea, doucement.

« Tout cela passera, dit-il pour répondre indistinctement à toutes ses questions et remarques. Mais ta nourriture est délicieuse, et je t’en remercie. »

Une distance existait, maintenant, entre elle et lui. Il ne savait pas comment la définir exactement : ce n’était pas son champ d’action, et lui-même savait où se trouvaient ses devoirs. Loin de cette pièce.

« Que faire, Kiana ? Que préconises-tu, pour cette chose ? Elle t’a attaqué. Elle a menti, presque à chaque fois qu’elle a ouvert la bouche. Je n’ai aucune confiance en ses paroles, ou en sa capacité de s’améliorer. Elle est faible. Elle est lente. Elle ne possède aucune capacité d’introspection. Elle comprend lentement, quand elle comprend. Pire que tout, elle est tragiquement aveugle. Sa place, sur notre monde, serait celle d’une esclave privée de toute responsabilité. »

Il marqua une de ses habituelles pauses. Pour une fois, elle n’avait pour but de marquer une emphase, ou de laisser le temps à son interlocuteur de bien comprendre ce qui lui était communiqué.

« Et malgré cela, elle ne m’apparait pas plus indigne que nombre de portaliens. »

Il avait autour de lui une société incompétente. Il ne savait pas, ou plutôt plus, comment réagir. Il avait, dans un premier temps, voulut la voir avec indulgence, et même avec une certaine curiosité. Il avait toujours aimé voyager, et se remplir de la sagesse d’autres cultures. C’était la première fois que malgré tous ses efforts, cette providentielle sagesse était irrémédiablement introuvable. Puis, il les avait détesté, comme il savait qu’il convenait de détester toutes les incarnations de l’ennemi héréditaire. Puis, il s’était rendu compte que leur médiocrité n’était pas de leur fait. Qu’ils étaient un symptôme, et non une cause. Et maintenant, il se rendait compte qu’il dérivait encore une fois loin de sa position actuelle. Il dépassait le désespoir et l’acceptation passive : se tenir isolé d’eux n’avait jamais été une solution, et simplement modifier leur système serait sans le moindre doute une tâche plus ardue encore que de fouler aux pieds le dieux bicéphale responsable de cette situation.

Ce n’était pas qu’il n’entrevoyait pas de solution.

C’était que ces dernières impliquaient des mouvements radicaux, et qu'à leur tour ces derniers étaient infiniment déplaisants.

Kiana, peut-être, avec la sagesse et la vision qui étaient les siennes, saurait comment faire. Elle saurait le conseiller. Ce n’était pas certain, certes. Mais elle était sans doute la seule personne sur ces terres à qui il pouvait accorder ce privilège.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 27 Avr - 12:04, édité 1 fois
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Il n'était pas rare de voir des gens venir vers elle lui demander conseil. Au début la blonde avait trouver l'attention donné par les autres à ses paroles déconcertant. Fille au nom souillé par l'amour, elle avait attiré très souvent les regards sombres, les murmures de méchancetés et les jets de pierre, lorsqu'elle était enfant. À cet époque, elle n'aurait jamais imaginé devenir une personne ressource. Pourtant, ses expériences de vie était limité au champ de combat, à l’interception de pillard de village. Au guerre de politique des plus absurde et à la cuisine. Elle ne connaissait rien en l'amour, rien à la vie de famille et surtout rien à la vie simple de tout les jours que certains villageois profitaient.  Au début, elle avait du mal à répondre au attente des gens, souvent le regard d'autrui posé sur elle restait sans réponse. Car elle agissait par instinct, elle avait bien du mal à expliquer ses agissements, car ces derniers lui semblaient tout bonnement logique. Mais cette logique bien des gens semblaient ne pas la posséder ou ne pas y faire confiance. En fait, elle avait une confiance aveugle en elle, cette confiance elle l'avait perdu avec sa mémoire, c'est là qu'elle avait commencer à douter, à reculer et à prendre le temps d’analyser, laissant son instinct dans l'ombre. Cependant, plus les souvenirs revenaient et plus elle apprenait à avoir de nouveau confiance en elle.

Elle n'avait plus de boue sur le visage, ses cheveux était trempé et elle avait un peu froid. Sa peau frissonnait et elle regrettait son choix de vêtement léger. Assise à la table près de Hypanatoi, elle observa un moment l'homme. Les pas dans le couloir de la jeune femme, fit délicatement tourner son regard dans la direction de Emilia, qui changé et propre c'était avancé vers eux calmement. C'était la première fois qu'elle pouvait voir ce calme, ce qui aida un peu à réduire la lourdeur de l’atmosphère. Cette dernière n'ayant point faim pris donc place en retrait dans le jardin pour retirer la boue et le sable des armes. Kiana l'observait un moment avant de porter doucement la coupe de vin à ses lèvres déposant par la suite son regard pensive sur le visage de Hypanatoi, observant ses lèvres bougés, écoutant ses paroles. Il avait là une bonne question, car sur le moment plusieurs idées fleurissaient dans l'esprit de la jeune femme. Une curiosité avait vue la jour chez elle, une sensation qu'elle n'avait pas ressentie depuis un moment et elle était troublée par cette dernière. Tournant la coupe entre ses doigts afin de créer un mouvement de vague, elle déposa cette dernière prenant appuis contre la table. «Vous savez, je me suis demandé pourquoi on nous avait envoyé ici, nous avons déjà parlé du sujet, mais je commence à penser que notre présence n'est pas un simple hasard» Elle marqua une pose prenant un morceau de fromage pour jouer avec entre ses doigts le fixant «Et si on était ici simplement pour retirer cette faiblesse, c'est un beau défi quand même non? » Elle eut un petit sourire et observa de nouveau la jeune femme qui devait probablement entendre les conversations «Elle m'a étrangement surprise, sa technique est grossière, mais c'est du à l'inconfort de sa transformation, elle doit probablement repousser cette partie d'elle-même inconsciemment et cela ne l'aide pas pour utiliser sa pleine puissance, avec ce l’entraînement elle pourrait probablement vous tenir tête. » Un large sourire vue le jour sur les lèvres de Kiana qui glissa finalement le morceau de fromage dans sa bouche pour le manger.

Kiana n'avait pas participé à bien des combats, elle n'avait pas combattue énormément de monstre dans son passé, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne savait pas se battre, elle était rapide et avait une technique bien à elle qu'elle avait dévoilé à deux femmes de son petit groupe. Certes, les Portaliens n'avaient pas la même force d'esprit et le même dévouement que les gens de son monde, mais selon elle chaque personne devait avoir une chance de prouver sa valeur. Elle observa de nouveau en direction de la jeune femme «Emilia, si je ne me trompe pas de nom. Désoler de interrompe dans l'entretient de ton équipement, lorsque tu auras terminer j'aimerais bien te parler.»  Dit Kiana avec un petit sourire en coin, une idée venait de germé dans son esprit et elle reporta son attention sur Hypanatoi «Vous aimer les paris?» Elle prit sa coupe entre ses doigts avant d'en prendre une bonne gorgée. Si l'homme avait compris les intentions de Kiana, elle avait bien hâte de voir sa réaction à cette idée farfelu.

De plus, si Emilia acceptait son offre, elle aurait peut-être la chance d'avoir de nouveau souvenir. Certes, la jeune femme avait dévoilée une partie faible de sa personne, mais Kiana voyait là une protection plus qu'un affront. Elle avait besoin de se caché derrière ses paroles pour ne pas dévoiler son manque de confiance en elle. Sa démarche et son attitude le démontrait également. Mais Kiana aimait le défi, et de rendre la femme fière d'elle et forte aux yeux des Divins lui donnait le sourire.
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

Hypanatoi et Kamélia... En voilà un duo des plus étrange. Maintenant chez l'ennemi, littéralement, la Prédatrice put confirmer le fait qu'ils avaient une odeur très similaire, ils devaient venir du même monde tous les deux et le fait qu'elle soit si mêlé montrait une forme concrète de proximité entre eux.

Assise sous le porche qui donnait sur le jardin, de profil histoire qu'on ne vienne pas lui reprocher de faire des messes basses dans le dos de ses hôtes, Émilia pliait le petit linge qu'elle avait sortie de sa sacoche en deux, déposant celui-ci soigneusement sur la besace de cuire pour en faire une table improvisé. À côté d'elle, elle venait de déposer une dizaine d'outils : plusieurs tournevis de tailles différentes, de petites brosses de précision, des pierres à aiguiser et de quoi huiler des mécanismes.

Après son dernier passage chez Hex, elle avait compris que l'entretien de l'étrange arme qu'elle avait trouvé lors de son arrivé allait être particulièrement important. Ayant appris seul, il lui aura fallu de nombreuses lunes pour comprendre comment monter et démonter sa lame à gantelet et elle ne comprenait pas vraiment comment il fonctionnait dans le détail, mais tant qu'elle remettait les pièces dans le même ordre et au même endroit, elle pouvait entretenir son arme régulièrement et correctement.

Son ventre grognait... Depuis que la jeune femme avait décidé d'alléger son régime alimentaire, elle devait faire avec les crises de son organisme et pour en rajouter une couche, elle était loin d'être libre de ses mouvements dans cette maison. Hypanatoi recommença à l'insulter entre deux bouchers... Émilia eut envie de lui répondre, mais elle restait impassible, ne levant même pas un sourcil, elle se sentait instable.

Focalisée sur sa respiration, elle se coupa du monde réel, chantonnant la musique de chez elle dans son esprit elle se visualisait dans une petite bulle, face à un miroir qui répéterais ses moindres mouvements, les rugissements de son estomac s'estompèrent. Elle avait appris à calmer ses crises de faim avec le temps. Elle avait compris que pour éviter que son esprit vacille, elle devait ce lancer dans une tache concrète lui demandant une concentration absolue et elle avait trouvé son Graal.

Dévissant les différentes pièces de métal de son arme, Émilia déposa la lame en elle-même devant elle, elle était toujours aussi tranchante et elle n'avait pas besoin d'être aiguisé, c'était plus le mécanisme interne du gantelet qui l'inquiétait, celui-ci n'aimant guère les intempéries, elle commença à nettoyer chacune des petites pièces, des petits rouages et des petits ressorts un à un afin d'en débarrasser la moindre trace d'eau ou de terre.

Dans le même temps, des mots provenant du Titan Fou arrivèrent à faire lever un sourcil à notre amie, elle crut entendre un... Compliment ? Ou un ersatz de compliment tout du moins. N'y accordant pas d'avantage de crédit, la réaction d'Émilia se contenta à ce haussement de sourcil discret avant qu'elle ne redevienne complètement platonique, tel un robot aux gestes précis et réguliers. Ce fut alors au tour de son Reflet de reprendre la parole. Décidément, celle-ci avait un ton complètement opposé à celui de son chéri, telle l'eau et l'huile, ils semblaient être tellement incompatibles... Elle évoqua, à ses yeux, la raison de leurs présences dans ce monde et bien que son résonnement pouvant aller dans le sens de la soif de destruction qui transpirait d'Hypanatoi, Émilia crus entendre là une envie plus noble et moins sanglante de la part de la jeune femme.

Les gestes d'Émilia se stoppèrent lorsque son cas très précis arriva sur le tapis. Son Reflet allant même jusqu'à dire que son invitée pourrait un jour tenir tête au dégénéré qui avait pété un plomb sans raison. Notre amie relevait le visage, regardant Kamélia de son visage neutre de toute émotion. Ce qu'elle disait... L'analyse qu'elle venait de faire... Elle l'avait complètement cerné en à peine quelques minutes. Même le petit rire amusé de l'Autre qu'elle entendait résonner dans son crâne validait ses paroles. Et évidemment qu'elle trancherait la gorge du colosse un jour, elle se l'était promise, mais osait le dire comme ça au principal intéressé ?!

Observant la scène sans dire le moindre mot, elle s'attendait presque à ce qu'Hypanatoi cette lève et la gifle pour les mots qu'elle venait d'avoir, pour sa théorie qu'un insecte puisse un jour se rebeller contre la botte et faire jeu égal avec elle. Puis vint une proposition, une envie de converser... Les sourcils blancs d'Emilia se froncèrent légèrement, qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir en tête ? L'intuition de la Prédatrice se confirmait toujours un peu plus, Kamélia était bien la plus dangereuse et imprévisible des deux... Quoi que ce second point semblait commun aux habitants de son monde.

-Emilia, c'est bien cela. Prenez le temps de vous restaurer, je serais à votre entière disposition lorsque vous aurez terminé.

Répondit-elle simplement en baissant la tête, docilement, avant de retourner à sa tâche comme si rien ne c'était passé.


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Hypanatoi Konostinos
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La théorie de Kiana était intéressante, mais il ne pouvait y souscrire. Il lui semblait impossible que les divins ou les forces de son monde puissent ainsi être capable de transpercer la barrière qui le séparait de celui sur lequel ils étaient prisonniers. Cela voulait dire que cette action était définitivement le fait d’Ordre et de Chaos, et qu’aider les gens de ce monde à s’améliorer aurait été faire leur volonté. Et cela, pour lui, était un point de distinction capital. Il savait à qui et à quoi il devait sa loyauté. Il connaissait les engagements que demandaient de lui ses serments. Aucun d’entre eux ne le liait à Portalia, et l’honneur, ici, n’exigeait de lui qu’un nombre très restreint de choses. Qu’il tente de rentrer chez lui, d’abord. Les raisons étaient évidentes : son monde avait besoin de lui. Plus que cela, dans ses veines coulait – si les énergies de Portalia ne l’avaient pas corrompu – le sang des anciens des dieux. Il devait l’y ramener : chaque particule de l’Ichor était irremplaçable. Qu’il exerce sa vengeance sur les dieux de ce lieu, ensuite. Ils l’avaient offensé, en retirant de ses mains le Calice, en extrayant hors de lui la divinité qui avait transcendé son être. Et encore une fois, ils étaient directement responsable de son incapacité à remplir ses fonctions.

La sentence était évidente, et s’il doutait de pouvoir l’appliquer, c’était là un détail excessivement subalterne : ce qu’il faisait n’était pas dicté par la simple considération de ses capacités. Son devoir passait avant tout.

La troisième et dernière raison, la cité s’était chargée de la rendre caduque. Il avait reconnu, quand il avait été réincarné sur sa place centrale, le devoir d’invité qui était le sien. Il avait suivi ses lois. Il s’était conformé à ses usages. Il avait considéré avec respects ses citoyens et ses usages. Puis, il avait appris qu’elle avait laissé Kemat être réduite en esclavage. Se faire violer. Se faire traquer comme une bête enragée, quand elle s’était enfuie. Elle était morte, dans une caverne froide et obscure, sur un mont oublié, acculée par de la vermine. Le lien qui l’avait uni à la cité s’était brisé, ce jour, car ce qu’il avait appris n’était possible qu’avec la coopération ou la tolérance de sa garde et de leurs meneurs.

Qu’on puisse, après cela, imaginer qu’il soit de son ressort de les tirer hors de la fange qui était la leur était illusoire. Son rôle était simple, et parfaitement défini. Et s’il comprenait que Kiana puisse trouver plaisante l’idée d’entrainer ces pauvres bougres, de faire d’eux autre chose que des incompétents impénitents, l’épave qui s’étalait en ce moment comme une enfant sur le sol du foyer de la fille des divins ne montrait que peu de volonté d’accepter. Un disciple prometteur ne sortait pas du sol comme un légume : il était un produit, le reflet d’une société.

Et lui, de toute façon, n’était pas jardinier.

Kiana, à la place, lui proposait un pari. Il voyait ce qu’elle voulait faire, et devait avouer que c’était amusant. Il doutait, cependant, que la fillette ratatinée sur elle-même puisse un jour proposer le moindre défi. Il lui avait déjà expliqué ce qu’il était nécessaire de faire pour progresser. Elle avait plusieurs fois reconnu la sagesse de ses propos. Elle n’en appliquait pas la plus infime partie. Il répondit donc, autant pour elle que pour l’intruse :

« Un risque calculé n’est pas un risque. Je peux le prouver immédiatement. »

Il se leva. Fit quelque pas dans la direction de la servante. La pointa du doigt. Recommença à parler :

« Toi, la désigna-t-elle pour accompagner le geste de la parole. Sais-tu pourquoi tu ne peux pas faire choir l’Eglise, comme tu m’avais expliqué vouloir le faire ? »

Elle ne comprendrait pas. Comme d’habitude. Ce n’était, encore une fois, pas sa faute. Elle n’avait jamais obtenu les capacités de devenir grande, de se forger une individualité réelle. Ici encore, elle passait son temps à réagir, et il n’avait constaté lors de leurs deux rencontres aucune initiative de sa part. Elle se contentait, simplement, de laisser son environnement imprimer sur elle sa conduite. Cela l’handicapait gravement, certes : il était difficile pour un automate d’imprimer un réel changement à ce qui l’entourait. Mais ce n’était pas impossible. Ce qui réellement la bloquait était plus insidieux, plus difficile encore, et elle ne pouvait pas s’en rendre compte : la capacité de le faire supposait directement de ne pas souffrir de cette tare.

Et celle-ci la condamnait irrémédiablement au rang d’éternelle victime. De second couteau. D’écho déformé de paroles prononcées par d’autres personnes. C’était un sort commun, ici, qui ne l’emplissait ni de colère révulsée, ni dé dégout méprisant. C’était la raison pour laquelle il considérait Portalia comme une gigantesque tragédie, qui se reproduisait génération après génération.
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Elle aimait jouer. Par le jeu le pouvoir d'apprendre était puissant, beaucoup de gens avaient du mal à apprendre les choses simples de la vie. C'est pour cela que Kiana avait trouver des jeux afin de faire comprendre des choses au plus bornés de son groupe. De plus, certains jeux donnaient la chance d'utiliser des compétences rarement utilisé pour certain. Que ce soit la force, la rapidité, l'improvisation, la survie ou tout autre. Elle savait cibler le jeu parfait pour la personne. De plus, elle aimait bien observer et en prenait un vilain plaisir. Le jeu avait été bref et ayant été celle qui avait proposer cette solution pour désamorcé la situation, elle se serait mal vue de délaisser le corps d'une jeune femme dans le boue à la merci de Mathias qui les avaient observé partir. Elle s'attendait même à la voir débarquer chez elle à tout moment avec des soldats comme bouclier pour faire entendre ses paroles. Elle était prête à cette éventualité et répondrait de ses actes. Du moins, elle ferait entendre sa version.

Étant donc une hôte qui avait à cœur le bien être des gens sous son toit, car contrairement à Hypanatoi qui faisait entré des gens à torturer chez elle, sa maison pour elle était une antre ou les gens étaient en sécurité et ou ils pouvaient s’exprimer sans avoir peur de représailles de sa part. Kiana croyait en la volonté d'une personne, si cette volonté était poussé et aidé à fleurir. Une personne ne pouvait être meilleure sans raison de l'être, sans main pour l'encouragé à devenir plus fort. La jeune femme qui était chez elle, avait tout pour réussir à devenir forte et puissante, mais cette dernière se cachait derrière son victimise. Elle était victime de ce monde et au lieu d'agir elle se laissait pourrir. Kiana pouvait l'aider, certes, elle n'était pas encore tout à faire elle-même et doutait de le devenir complètement un jour. Mais elle pouvait au moins lui laisser une chance de prendre sa vie en main que ce soit pour un simple pari avec Hypanatoi ou pour sa survie dans ce monde ou pour un but complètement inconnu à la jeune femme.

Hypanatoi ne sembla pas comprendre le sens de son pari, se redressant alors pour affronter Émilia de sa grandeur et de sa carrure imposante. Kiana se redressa, instinctivement et par curiosité elle s'approcha pour se placer prête à intervenir, elle ne voulait pas de combat dans sa maison et de sang sur son plancher qui tâcherait. Elle soupira et observa le visage de la jeune femme, un risque calculé n'est pas un risque selon l'homme, elle pesa ses paroles un moment. Les tournants dans son esprit pourtant c'est ce qu'elle avait toujours fait. Calculé les risques et choisir le moins grand, comprendre comment le détourner et l'annuler. Le seul risque de ce pari était la femme devienne plus forte que lui, qu'elle puisse lui faire mettre les genoux contre le sol et cela prendrait probablement plus qu'un an d’entraînement pour arriver à ce résultat.

«Hypa, donnez moi 1 an. »Dit-elle les bras croisés plongeant son regard bleuté dans les yeux de la jeune femme qui devait sentir l'ombre sombre de Hypanatoi flotté au-dessus de sa tête. «1 an pour un duel entre vous, je ne dis pas qu'elle sera capable de vous vaincre, mais elle sera plus digne d'être devant vous et tiendra plus de 10 minutes» Son regard était toujours dans celui de la jeune femme. Elle avait la force caché dans son petit corps, une puissance qu'elle n'arrivait pas à contrôler, il lui fallait simplement avoir confiance en elle, mais surtout avoir confiance en Kiana. Elle ignorait si Émilia avait comprit de quoi ils parlaient, de quoi elle parlait. Kiana souhaitait qu'elle puisse trouver la volonté de devenir plus forte, de prendre sa vie et son destin entre ses mains et d'être capable de soutenir le regard d'une personne qui l'intimide sans avoir peur de la mort. Hypanatoi était fort et puissant, mais il y en avait d'autre des plus dangereux dans ce monde, que ce soir des monstres du chaos ou encore les dieux eux même, selon les rumeurs.

«J'ignore ce qui sait dit entre vous, ce qu'elle à fait pour attisé votre haines, la tué serait facile et payerais probablement son affront envers vous. Mais de la forcer à s’entraîner, à suer, à souffrir de l’entraînement de mon peuple. De se conformer mentalement pendant 1 an, serait également une bonne sentence pour payés ce qu'elle vous doit, frapper sur une personne faible ne fera pas de vous un être plus fort, mais de vous confrontez à une personne qui donne de la résistance peu vous rendre plus fort» Sur le moment, la blonde ignorait si c'est l'apparence de la jeune femme, ou ce qu'elle avait vue lors du jeu qui lui donnait autant envie de l'aider, mais seul le temps allait répondre à cette question silencieuse.
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

Vis après vis, la lame rejoignait le mécanisme du gantelet qui reprenait sa forme originelle. La belle regardait l'œuvre minutieusement, chantonnant intérieurement afin de maintenir sa paix intérieure et sa concentration malgré l'aura écrasante du paragoi. Restant ainsi dans son coin, silencieuse et docile, elle espérait se faire oublier et éviter d'encore dire quelque chose de travers qui pourrait endommager l'égo du colosse, comme elle avait put le faire dans ce si joli jardin.

Il y avait, cependant, plusieurs points qu'elle n'arrivait pas à comprendre et qui remuait dans son esprit malgré les mélodies nostalgique qu'elle s'imposait. Le Titan était un monstre de puissance qui l'avait harcelé de questions sur ses objectifs de vie et comment elle comptait parvenir à ses fins lors de leur première rencontre. Elle avait répondu par l'agressivité à l'époque, plus emporté par le flot de sa colère envers l'église de son monde et son vécu que par l'envie de changer sa nouvelle situation.

De son point de vue, malgré ce que pouvait cracher l'homme en tenue légère à la table, elle avait appris depuis cet épisode. Elle avait rencontré de nombreuses personnes, vu la richesse de Portalia et de ses habitants ainsi que ses défauts et ses travers. Elle était loin d'avoir toutes les réponses, mais sa vision avait évolué, elle s'était adoucie sur certains points et l'identité de ses cibles c'était resserré.


Comme à son habitude, alors qu'elle ne lui avait rien dit ou demandé, Hypanatoi revint agresser la jeune femme avec son gros doigt, lui crachant une énième question au visage afin de démontrer qu'il avait raison et que son apprentie avait tort.

Fermant les yeux, Émilia dut se retenir de soupirer, se contentant de poser son tournevis devant elle avant de levé son visage inexpressif vers la montagne de muscle. Elle hésitait. Depuis le début de cette journée, oser ouvrir la bouche ou donner son opinion à Hypanatoi avait été une mauvaise idée, celui-ci semblant bien plus hermétique à la conversation que dans la taverne où elle l'avait rencontré.

Ainsi, elle aurait préféré continuer de l'ignorer comme elle l'avait fait jusqu'à maintenant, mais là c'était lui qui venait imposer sa présence, que pouvait-elle faire... Du coin de l'œil, elle vit Kamélia se lever à son tour, craignant sûrement qu'une nouvelle bagarre n'éclate. Émilia n'était pas en état, elle se devait de rester prudente. Il lui fallait à la fois prendre garde à ne pas froisser l’ego démesuré du paragoi. Ce dernier, malgré les actes accomplies, purement sanglant, restaient sans intérêt sur le long terme, mais il se plaçait sur un piédestal très haut. Très étroit, aussi, bien que cela, il ne le voit pas.

-Il est vrai que j'avais eu cette idée grotesque. Vous aviez raison, je n'ai pas les capacités ou l'intelligence nécessaire pour faire plier un ordre religieux tout entier... De plus, l'Église de ce monde n'est pas une menace. Elle est, au mieux : inutile. Au pire : incompétente. Comme la Guilde d'ailleurs.

La voix était calme, le regard sans émotion. Elle répondait simplement à la question de son hôte. Elle aurait pu argumenter davantage, mais il était trop tard pour ça. Encore une fois, il lui avait permis d'ouvrir les yeux sur certaines choses. Il lui avait permis de mettre le doigt sur l'un des cancers qui gangrenait ce monde et l'emmenait doucement vers sa chute. Une tumeur dont il allait falloir se débarrasser un jour afin de préserver l'équilibre. Cependant, elle avait également réalisé qu'elle avait omis quelque chose dans cette taverne et elle aurait voulu avoir la vision d'Hypanatoi sur cela.

-Puis-je me permettre une question ? Vous haïssez ce monde et ses habitants. Nous vous dégoûtons, nous sommes faibles, lents, idiots et je ne peux pas vous donner tort. Qu'avez-vous prévu de faire de la puissance qui est votre ? Comment voyez-vous votre vie dans ce monde qui vous répugne ? Votre futur, à court terme ? Comptez-vous persévérer dans cet endroit, qui de toute évidence vous traite sans le moindre respect ? Votre amie vient de répondre à cette interrogation, mais j'aimerais connaître votre point de vue.

Reprenait-elle les mots qui la hantaient depuis cette soirée. Elle voulait savoir, comprendre l'esprit détraqué qui lui faisait face et sa logique absurde. Car là, elle voyait seulement un homme courroucé par son impuissance, faisant face à un monde qu'il ne voulait plus comprendre et qu'il se contentait de juger de sa toute puissance sans rien faire pour changer les choses. Elle savait qu'il répandait le sang des Dark Soul ou d'autres personnes listé sur des bouts de papier donné par la Guilde... Mais à part ça ? Tuer, tuer et encore tuer de pauvres bouts de viande n'allaient pas le ramener dans son monde, l'Ordre aurait vite fait de remplacer les pertes par d'autres dégénérés venu d'on ne sait où, Hypanatoi devait bien le savoir pourtant. Elle ne le comprenait pas...

Les mots de son Reflet résonnèrent alors, attirant le regard de la jeune femme qui fut capté par celui de Kamélia. Elle souhaitait l'entraîner, la prendre sous son aile et faire d'elle l'égale du Titan Fou. Émilia rougit, son regard océan plein d'interrogation. La dernière personne à avoir crue en elle de la sorte, à vouloir l'aider à être une version plus forte d'elle-même fut Hex. Elim avait également sus la rassurer et l'accepter tel qu'elle était alors qu'elle refusait de s'offrir cette rédemption. Ensuite la douce Alicia avait offert sa tendresse à cette bête qu'elle avait pourtant aperçue et aujourd'hui un être du même monde que le mercenaire si redouté croyait en son potentiel. Le pourquoi était inconnu, mais la perspective de pouvoir faire manger ses boyaux à Hypanatoi suffit à allumer la flamme de la détermination dans le regard de la Prédatrice qui acquiesça les mots de Kamélia d'un hochement de tête.


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Les deux jeunes femmes parlaient, et, chose étrange, ils résonnaient creux. Elles ne comprenaient pas. Elles pensaient, comme beaucoup de gens ici, que c’était la puissance qui régulait les choses. Elles se pliaient, sans s’en rendre compte, aux règles imposées par les dieux jumeaux. Pour l’une, c’était un tragique aveu. Il s’était attendu à mieux de Kiana, et s’il supposait que la situation unique de son esprit pouvait excuser certaines choses, être confronté à son imperfection de manière aussi brutale était difficile. Il ne pouvait, cependant, lui en vouloir. Quant à la seconde, elle prouvait simplement ce qu’il avait voulu démontrer. Elle parlait d’intelligence et de capacités, et si ce dernier terme était général, il savait qu’il n’englobait pas les bons termes. Elle ne parlait pas de volonté : elle abandonnait, avant même d’avoir entrepris le premier acte significatif. Elle restait aveugle, sans imaginer qu’il soit possible de simplement ouvrir les yeux. Plus que cela, elle pensait que ce qu’il venait de dire était une sentence. Il se référait à son état actuel, elle le prenait comme quelque chose d’irrémédiable. Tout cela aurait été, il y avait quelques mois encore, affligeant.

Il l’avait rencontré dans une taverne, et ce qu’il avait vu l’avait attristé. Puis, il avait oublié : elle était un portalien de plus, qui dérivait proche de lui.

Maintenant, il avait dépassé même le stade du désespoir. Il la voyait, et il n’avait plus devant lui un individu. Il l’entendait, et ses paroles étaient pour ses oreilles comme l’écho d’un bourdonnement. Il fallait continuer, alors, et dissiper le brouillard de confusion qui semblait s’être déposé sur l’esprit des personnes qui se tenaient devant elle. Il prit la parole, autant pour répondre à la dernière interrogation de la créature que pour dissiper les interrogations de Kiana.

« Tu réclames la permission de poser une question, et tu n’attends aucune confirmation. Je t’en pose une, et tu déploies de grands efforts pour répondre à côté. Tu t’interroges sur des choses évidentes. Si tu dirigeais la moitié de ces efforts pour écouter, pour réellement écouter, tu serais bien plus avancée. Mais soit. Entends ce que je te dis, Emilia. Ces paroles sont essentielles. »

Il marqua une pause. Considéra soigneusement ce qu’il avait à dire, l’organisant en une formulation digestible. Il fallait épurer le superflu, et s’assurer que ce qu’il allait communiquer serait entendu. Ses efforts habituels étaient de toute évidence insuffisants, et lui-même avait marqué son discours du sceau solennel des déclarations importantes.

« Comprends d’abord que c’est ce que tu es qui ne peut briser l’Eglise. Ce que tu as la capacité de devenir est autre chose, et c’est là ce que tu dois retenir, si tu ne retiens qu’une chose : ce monde, et ses habitants, ne me désespèrent pas parce qu’ils sont faibles, ou stupides, ou que sais-je encore. Ils me désespèrent parce qu’ils refusent de changer cela. Parce qu’ils confondent la maladie avec le symptôme. Tu as eu six mois pour progresser, et tu penses que cela ne saurait se traduire que par une accumulation d’essence. Que c’est là ce qui conditionne ton progrès. »

Il s’avança vers elle. Il avait besoin de parler. D’exprimer cela à un portalien, de le mettre en face du monolithe, de voir comme il se comportait quand ses yeux se levait vers le haut, et que l’ombre intransigeante du monument le dévorait. Il s’arrêta proche elle. Sa main décrivit un vaste mouvement, balayant l’espace qui les séparait.

« Cela n’est rien. Il existe sur ces terres des individus capables de me tuer avec la même aisance que j’aurais à me débarrasser de toi. Malgré cela, ce tout ici est stagnant, et la Cité pourrit sur ses fondations. Tu entends chacune de mes paroles comme une condamnation, quand tu devrais les entendre comme des appels à devenir meilleure que ce que tues. Ouvre les yeux, Emilia ! Tu me demandes ce que j’ai prévu de faire ma puissance, alors que tu as déjà formulé en toi une réponse. Portalia fait face au néant, et je ne compte pas la laisser m’emporter avec elle : elle survivra, parce qu’elle doit le faire tant que je n’aurai pas eu l’opportunité de rentrer chez moi, et pour cela, elle sera retravaillée, comme une lame émoussée. »

Il marqua une dernière pause. Hésita. Il avait tenté d’expliquer, parfois, les choses utiles à ces gens. Une fois, il avait utilisé une métaphore. Une autre fois, une comparaison. Une fois supplémentaire, il avait d’exhumer les élans nobles qu’il espérait être cachés dans les tréfonds des âmes locales. Il avait pris la parole en public, et en privé. Il avait déployé des efforts considérables, plus en vérité que ne pouvait prétendre l’avoir fait n’importe quelle personne d’ici. A chaque fois, cela avait été un échec : personne ne comprenait ce qu’il disait. Les gens interprétaient les mots simples qui sortaient de sa bouche, attribuaient à ses phrases des idées qu’elles ne charriaient pas. Personne n’écoutait. Ils entendaient, et ce qui parvenait à leurs oreilles était un flux interprété pour attribuer au paragoï des traits permettant de l’ignorer. Il ne prenait pas la peine de leur sourire : il ne pouvait donc pas avoir leurs intérêts à cœur. Il les considérait mal : il voulait donc leur perte. Il était, somme toute méchant, et eux étaient gentils. Il ne fallait donc pas l’écouter, car ses mots blessaient leurs egos fragiles. Et quand après cela il insistait pour les traiter d’enfants, ils se vexaient.

« Ce monde non plus n’est rien. Je réintégrerai le mien, ou je mourrai en essayant. A priori, je mourrai. Laisse-moi répondre à ma propre question, Emilia, et t’éclairer enfin : tu es veule, et c’est là ta principale lacune. Tu pourrais être transcendée par le pouvoir le plus apocalyptique qui soit, et disposer d’assez de force pour anéantir d’un mouvement l’Eglise, et rien ne changerait. L’histoire de ce monde est pleine de personnages capables de le faire, et tous sont aussi oubliables les uns que les autres. »

Il sentait sa tête levée vers lui, et se baissa vers elle, passant ses bras sous ses aisselles. La tension parcourait son corps, comme à chaque fois qu’il extériorisait ce que ces terres lui inspiraient. Il la souleva, la remettant sur ses pieds.

« L’erreur est là : tu veux courir, quand tu ne sais pas encore te tenir debout. J’ai proposé de t’apprendre, et Kiana fait de même. Tu ne comprends pas, en vérité, à quel point ta chance est absurde. »

C’était suffisant. Il avait plus que ce qu’on pouvait décemment attendre de lui, puis il avait fait plus que ce que lui-même pouvait exiger de sa propre personne, puis il avait déployé plus d’efforts encore pour se rendre plus accessible. C’était une chose arbitraire, comme il l’avait exprimé ; rien ne justifiait qu’Emilia soit élue entre tous pour bénéficier de cette générosité. Plus que cela, il savait qu’encore une fois, elle ne comprendrait pas. Mais il voulait essayer. La présence de Kiana pouvait l’aider. Il voulait comprendre les portaliens, non pas parce que ces derniers étaient intéressants, mais parce qu’il avait besoin de le faire s’il voulait tirer la cité de l’abysse qui semblait tant l’attirer.

Emilia, comme ce lieu, regardait le gouffre, et refusait autant de le voir que de cesser d’avancer dans sa direction. Il était inutile d'espérer. Il était bon de douter. Mais c'était de la poussière et de l'ombre, tant que les efforts suffisants pour transformer l'abstrait en concret n'était pas produit.
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Debout dans la pièce, elle eut l'impression un instant de n'être visible que par la jeune femme. Cette dernière qui attirait sur elle les foudres de Hypanatoi chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. La blonde aurait pu être offusqué mais elle compris que sa place pour le moment n'était pas dans la conversation qui ne la regardait pas. Reculant alors pour laisser libre place à Hypanatoi et Emilia, elle recula pour leur laisser l'espace qu'ils avaient besoin pour parler. Reprenant place doucement autour de la table, les coudes sur cette dernière et le menton dans l'union de ses jointures elle fixait le repas qu'elle avait préparé. Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas pris un repas autour d'une coupe de vin, près d'un feu avec des gens qui riaient, qui parlaient de leurs exploits et qui se taquinait. Ce temps lui semblait si loin et si près, ses souvenirs qui revenait lui donnait l'impression que ce temps était hier, mais elle devait se faire à l'idée que tout les visages qu'elle voyait, n'était plus vivant depuis biens des années. Cette pensée la fit frissonné un moment, elle était seule.

Ce sentiment, c'était une de ses plus grandes faiblesse. Elle ne l'avait jamais dévoilé à personne, mais la solitude la clouait sur place. La mort n'était pas mal vue dans son monde, il était même glorifier et encouragé. Du moins, pour ceux qui allait au combat. La perte d'une femme mère au foyer ou d'une épouse enceinte était toujours un deuil lourd et cruelle. Elle n'avais jamais imaginé être la seule vivante à la fin d'un combat, Kiana pensait mourir parmi ses amis lors d'un combat ou au main de l'ennemi après plusieurs tortures. Elle était condamné à une mort douloureuse et elle s'en était fait une raison. Mais de vivre après la mort de tout ses compagnons était encore plus douloureux lorsqu'elle prenait le temps de s'arrêter pour y pensé.

Son regard fixait les noix et les dattes déposés dans un bol de terre cuite et elle soupira. C'était peut-être pour cette raison qu'elle commençait à ressentir le besoin de trouver des gens assez forts pour tourner autour de sa vie ou simplement pour en faire partie. Hypanatoi, était un compagnon parfais en bien des points pour ce qui était des combats et de l’entraînement, mais lorsque le sujet était la vie sociable ou la vie en générale ce dernier était loin derrière les autres. Sur cette pensée, un sourire effleura les lèvres de Kiana. Changé n'était pas une malédiction, parfois il était bien de changer. Devenir plus flexible ou de prendre plus de recule et d'apprendre à mettre de l'eau dans son vin, même si cela donnait un goût atroce au liquide une fois dilué.

Le temps lui avait joué un vilain tour, du moins sa mère était à l'origine de cette douleur qu'elle ressentait. Ce soir là, sur le champ de combat derrière la carte qui avait été soigneusement tracé, elle aurait enfin pu crier victoire, elle aurait été reconnu pour la femme ayant mené le plus de combat à la victoire. Elle aura pu boire avec ces compagnons à cette avancé en territoire ennemi, mais sa mère en avait décidé autrement. C'était une partie de cette histoire qu'elle souhaitait dire à Hypanatoi depuis hier, mais la situation actuel n'était plus à la confession et elle devait garder de nouveau ses informations bien caché en elle. Son regard quitta un moment la figue qu'elle venait de prendre pour observer le dos de Hypanatoi et le visage de la jeune femme qu'il venait de redresser afin de parler avec elle. Kiana pouvait sentir la pression dans la voix de l'homme, la lassitude de devoir encore et encore expliqué. Cette fois, il avait adoucie ses mots, cherchant à parler un peu comme les gens du coin, comme les gens du peuples. Elle ne pouvait pas définitivement se mettre entre lui et elle, Emilia savait ce qu'elle avait à offrir le reste, elle devait prouvé qu'elle souhaitait changer. Car aider une personne qui ne voulait pas d'aide était une perte de temps et d'énergie.

Kiana venait de se ruiner le moral, elle avait pris la figue entre ses doigts pour la glisser entre ses lèvres, détournant le regard en direction de la fenêtre, observant l'extérieur qui semblait grouiller de vie, de gens qui ignorait tout de ce qui se déroulait dans cette petite maison de ville. Le fais de ne jamais trouver le temps de parler avec Hypanatoi commençait à lui donner l'impression que les Divins ne voulaient pas qu'elle s'exprime sur son passé, qu'elle devait garder pour elle ces informations et elle sentie qu'elle le trahissait si elle ne disait rien, car au finale il avait le droit de savoir. Mais le temps n'était point à cela, le sort de la jeune femme qui lui ressemblait que physiquement se jouait présentement. Elle allait avoir une grosse journée devant elle, car elle savait que l'homme ne lui accorderais grâce que si elle respectait sa part du marché, soit faire ce qu'il voulait pour une journée. Kiana avait souvent perdue et elle avait vu cette punition comme un défi, un entraînement pour le mentale et parfois très douloureux physiquement. Pour sa part elle était toujours clémente et profitait simplement d'avoir une personne avec qui faire des activités que personne ne voulait vraiment faire. Explorer les petites courants d'eau dans la forêt pour pêcher à main nue, passé la journée au soleil dans un champ ou encore aller espionner les marchants pour entendre les ragots. Des choses simples de la vie qu'elle n'avait pas le droit de faire en vu te son statue et de sa réputation. Pour la blonde, la guerre ne signifiait pas la fin de l'amusement, loin de là il fallait savoir se remonter le morale lorsqu'on était au plus bas.

Kiana continua doucement de mangé, écoutant la discussion prête à intervenir si le ton montait ou si l'action prenait entre les deux compagnons.
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

Il n'y avait rien à faire, Émilia ne parvenait pas à comprendre le Titan qui se dressait devant elle. Elle ne comprenait pas comment il pouvait dire qu'elle répondait à côté de son interrogation alors qu'elle faisait tous les efforts du monde pour lui faire comprendre qu'elle s'était juste rendu compte que le but qu'elle c'était fixé à son arrivé avait évolué, tout simplement.

Il lui demandait d'écouter, encore et encore et elle avait toujours cette désagréable impression que celui qui s'efforçait à ne rien vouloir entendre c'était le paragoi... Puis vint alors une chose étrange... Inattendu. Le "créature" avait disparu et malgré que son ton moralisateur et hautain persistait, la jeune femme eut l'impression d'entrevoir autre chose dans ses propos. Déconcertée, lançant des regards interrogateurs et effrayé à Kamélia, Émilia se crispait lorsque les mains d'Hypanatoi la saisi, pensant que son heure était là arrivée, qu'il en avait assez ou qu'elle avait encore dis un truc de travers, mais non, il se contenta de la redresser, de lui remettre les pieds sur terre.

Le poing sur la poitrine, elle reculait de deux pas, dépassés par ce qu'il était en train de se passer. Hypanatoi, le monolithe sanguinaire, était en train de lui faire la leçon. Mais pas là une leçon grinçante juste pour rabaisser bêtement son interlocuteur. Comme dans cette taverne, autrefois, il essayait de nouveau de lui faire comprendre.

-Vous... Ce qui vous répugne, c'est le fait que Portalia se prélasse dans ses habitudes, se plaignant de l'état crasseux de leur monde sans essayer d'arranger quoi que ce soit ?

Émilia n'était pas sûre de bien saisir où il voulait en venir... Dans son monde, il était coutume de respecter l'ordre naturel des choses, des lois et traditions, sans essayer de sortir de la voie. Prendre son destin en main et secouer l'ordre établi n'avait jamais été dans les habitudes d'Émilia. Elle qui s'est toujours contenté de se laisser porter par le courant, qu'importe où il pouvait la mener.

Mais de nouveau, le Titan fou marquait un point. Qu'importe la puissance d'essence, durant le laps de temps qui séparait cet épisode avec celui de la taverne, Émilia n'avait fait qu'un petit pas en avant en réalité. Si aujourd'hui elle affrontait de nouveau son mentor, qu'importe le chiffre indiqué à côté de leur compteur d'essence, le résultat n'en serait pas inchangé et c'est cela qui semblait mettre hors de lui le tueur de Dark Soul... Alors que durant le petit jeu contre lui, elle avait sus faire face et jouer avec lui malgré le gouffre qui les séparait. Serait ceci qui l'avait fait sourire à ce moment-là ? Le fait que l'insecte se décide à sortir les crocs pour faire face à l'inéluctable, qu'importe les probabilités de victoire ? C'était en tout cas ce que la belle comprenait du petit spitch d'Hypanatoi.

-Je ne sais pas... marcher ?

Les poings serrés Émilia s'avançait d'un pas, regardant les deux membres du duo à tour de rôle, les dents crispés par l'agacement. Une fois n'était pas coutume, l'énervant colosse m'était les mains dans le plat sans prendre aucun gant, mais au moins, cette fois, ce n'était pas pour être gratuitement méchant.

*Tu veux que je te montre quelques trucs, sœurette ?*

Un sourire sur ses lèvres, Abel se retournait vers sa sœur qui l'observait en silence sous son arbre. Le souffle court et la sueur perlant sur son front, il lui tendait une main qu'elle hésitait à saisir, le cœur battant, mais la belle finissait par se résigner, une fois de plus.

-J'en ai assez... J'en ai marre d'être une marionnette entre vos mains ou celles de soit disant dieu.  

Si ils étaient vraiment décidés à lui enseigner ce qu'il lui faisait défaut, elle n'avait pas à hésiter. Kamélia était plus faible qu'elle d'un point de vue purement mathématique, pourtant Émilia avait elle-même reconnue sa supériorité plus tôt. Emilia sentait le regard de l'Autre qui observait la scène en silence, comme Kamélia qui c'était de nouveau assise. Elle qui avait systématiquement refusé les mains tendues pour la rendre meilleure, elle avait fini par se retrouver maudite et bannie de chez elle, sans plus personne pour l'aider à avancer, la laissant stagner et se battre seule contre elle-même. Aujourd'hui, le destin la remettait devant un choix similaire...

-Vous êtes vraiment prêtes à m'accorder un an ? Dit-elle en ce tournant vers Kamélia avant de revenir sur le Titan Fou, le défiant du regard, les yeux vermeil. Fini de ramper derrière tout le monde... Un an ? Ah ! Apprenez-moi !

Sa main tremblait, elle refit un pas en avant alors qu'elle se revoyait refuser l'offre de son frère en souriant. Cette vision lui serra le cœur, mais hors de question d'implorer pour un privilège. Elle se l'était juré à l'époque, elle ne plierait plus le genou pour qui ou quoi que ce soit. Une flamme brûlait dans ses yeux brillants alors que le chant de la pluie ruisselant contre les pierres de la bâtisse résonnait dans la pièce et qu'elle fixait le regard vide de l'aveugle.

-Ce monde est malade. Je veux lui rendre ce que les jumeaux lui ont volé, mais je ne sais... Je...

Émilia fulminait de rage contre elle-même et sa propre impuissance et méconnaissance. Elle baissa le regard, serrant les dents quelques instants en prenant une profonde respiration avant de finalement relever ses yeux océan vers l'homme.

-Appenez-moi. Montrez-moi. Éduquez-moi. Je ne resterais pas dans vos ombres.

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Hypanatoi Konostinos
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Enfin, les choses avançaient. Enfin, la petite chose ouvrait ses oreilles. Elle acceptait de se tenir debout, et ne se contentait pas, après qu’Hypanatoi l’ait replacé en position verticale, de simplement retomber sur son cul. Elle semblait même disposée à entendre. Son souffle se faisait plus profonde, son attention semblait concentrée sur ses paroles. Il doutait qu’elle comprenne, ici encore, ce qu’il voulait réellement lui dire. Mais elle progressait, et une partie du message ne se perdait pas simplement dans l’air, incapable de percer la muraille presque complètement infranchissable de ses oreilles. Ce qui comptait, ici, n’était pas tant qu’elle comprenne. Cela, il ne pouvait décemment l’attendre de sa part, pas plus qu’il n’aurait pu attendre d’un chien qu’il déploie des ailes ou d’un poisson qu’il se mette à philosopher. Ce qui comptait, tout simplement, c’était qu’elle fasse le premier pas. Qu’elle fasse preuve, pour la première fois depuis qu’il l’avait rencontré, d’un peu de bonne volonté. Il avait été nécessaire, pour en arriver à cet humble point de départ, de déployer beaucoup d’efforts et de laisser passer beaucoup de temps.

Mais ils y étaient, et aussi cruellement amusant que cela soit, la chose en face de lui était la première portalienne qui montrait la capacité de s’élever au-dessus de sa condition. Qui entendait faire l’effort actif que cela demandait.

Il la considéra un instant de plus. Elle avait encore tout le temps d’échouer. De manquer de volonté. De ne pas aller jusqu’au bout de la démarche qu’elle venait d’entamer. Mais pour l’heure, il pouvait se satisfaire de ce résultat étonnant ; il ne s’était pas attendu à cela, lorsqu’il avait senti son aura s’immiscer dans le champ de son troisième œil.

« Tu n’es pas dans mon ombre. Nos chemins n’étaient pas liés, et tu m’accordais une importance démesurée que je ne te retournais pas. Laisse-moi te le dire, maintenant : tu projettes sur moi des fantasmes qui reflètent ton état de délabrement. Tu seras brisée. Reconstruite. Exaltée. Si tu t’en montres digne, celle que tu seras dans un an crachera sur celle que tu es aujourd’hui. Si tu prouves, comme je le crains, ton incompétence, tu mourras, dans le meilleur des cas. Notre monde n’est pas un monde tendre, et il ne crée pas des gens tendres, et si nous ne saurions réellement faire de toi quelqu’un qui puisse te montrer digne des ombres glorieuses dont tu parles crânement, tu seras changée, à la fin. »

Il considéra la possibilité d’ajouter autre chose. Les paroles d’Emilia le liait, lui aussi. Elle avait accepté une proposition, et cela voulait dire que le paragoï devait maintenant déployer l’intégralité de ses moyens pour tenir sa part du marché.

« Quand ton esprit t’a quitté, je t’ai indiqué que tu avais demain à te présenter devant ma porte, avant que le soleil ne la touche de ses premiers rayons. C’est toujours vrai. Tu me serviras, et tu en sortiras grandie. »

Puis, il se tut. Le reste, ici, ne le concernait pas. S’il entendait apporter à la nouvelle disciple son aide, il savait qu’elle comme Kiana entendaient se livrer à leurs entrainements loin de sa présence. Le but était de transcender la créature, tout en préservant son ego fragile. C’était une erreur, de cela il était assuré : des siècles d’expérience enseignaient que les paragoï devaient avant de devenir les héros glorieux qu’ils étaient se débarrasser de nombre de fardeaux handicapants. Emilia manquait cruellement de maturité, et avait le comportement d’une adolescente attardée. Pour corriger chez elle des failles qui auraient dû être comblé des années auparavant allait demander des efforts considérables. Mais si quelqu’un pouvait le faire, c’était sans le moindre doute Kiana. Lui n’avait que rarement pris des disciples sous son aile, et n’avait jamais été leur précepteur principal. On l’avait choisi pour parfaire des talents de combattant, pour fournir un exemple de ce que la détermination et l’abnégation la plus complète pouvaient produire. Mais ces images, quand on n’avait pas les yeux pour les voir, étaient difficiles à regarder. Elles brûlaient les yeux, et il fallait forcer les gens à les regarder en face.

L’œil habitué à la pénombre, devant la lumière, avait besoin d’un temps d’adaptation. Parfois, il était trop dégénéré pour être capable de prendre en lui ces choses nouvelles. Il n’était pas encore certain de la situation de la créature. Comme pour nombre de portaliens, il lui était très facile de prévoir ses actions : sa médiocrité atrophiait de manière tragique le champ de ses possibles. Mais en comprendre les causes premières, remonter à la source de la faiblesse et du mystère, cela était particulièrement ardu. Pour lui, ce changement de relation était aussi une façon de prendre en lui la lumière de la vérité. Il pourrait voir si quelqu’un d’aussi bas pouvait s’élever, ou si les dommages étaient irréversibles. Quant à ce qu’elle ferait après, il le lui avait déjà expliqué : le monde ne resterait pas immobile en attendant qu’elle se mette en mouvement. Elle avait six mois pour le comprendre.

Elle avait échoué.

Elle bénéficiait maintenant d’un sursis supplémentaire ; une longue année ; un très court instant. Puis, l’épreuve définitive.
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descriptionIl est bon d'espérer, il est bon de savoir douter [Hypanatoi et Emilia](Terminé) EmptyRe: Il est bon d'espérer, il est bon de savoir douter [Hypanatoi et Emilia](Terminé)

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Ce sentiment de nostalgie, Kiana l'avait envié mais aujourd'hui elle détestait ce ressentie. Cette profonde douleur qui ne semblait pas vouloir se taire. Elle avait beau forcer chaque jour un sourire, un rire et d'afficher son visage serein. Elle était rongé par la peur et la solitude, elle se devait de cacher cela aux yeux de tous. Car elle n'avait pas le choix d'être forte et d'être la figure qu'elle avait toujours été dans le passé. C'était son devoir de rester droite lorsque le vent soufflait, il y avait trop de risque d'emporter les gens dans sa chute pour qu'elle se permette d'échouer.

Un simple moment de relâchement pouvait lui être fatale, du moins c'est ce qu'elle avait habitude de ce dire. Elle ne devait afficher cette faiblesse, cette instabilité qui pouvait la faire douté d'elle-même à tout moment. Avait-elle déjà ressentie cette détresse, peut-être elle n'en n'avait pas souvenir.

L'expression de la seconde chance n'était point tabou pour la jeune femme qui souhaitait toujours voir le meilleur chez une personne avant de voir le pire. Toutefois cette façon de voir la vie lui avait causé bien des problèmes, elle qui avait accordé sa confiance à des gens qui ne la méritait pas et qui avait tout fait pour la tuer. Avec le temps, Kiana avait apprit de ses erreurs, gardant toujours un œil sur les gens qu'elle choisissait pour être près d'elle. La Divin avait une confiance aveugle en Hypanatoi, elle suivrait ses ordres et commandement sans posé de question sur le moment, il la connaissait et savait ces limites, la blonde savait qu'il ne l'obligerait jamais à faire quelque chose contre ses valeurs. Et si lorsqu'elle lui aura dit qui elle était, il décidait de mettre fin à ses jours comme il lui avait mentionné, elle accepterait sans broncher son choix.

La jeune femme qui se trouvait en face de lui, n'était pas de leur monde. Elle n'avait pas eu le même entraînement qu'eux et encore moins l'expérience du combat. Mais, elle avait eut ses propres expériences qui l'avaient forgés, qui l'avaient blessé. Elle n'avait pas eu la chance d'avoir une main tendu dans sa direction pour lui sortir la tête de l'eau. Pour lui montrer qu'elle peu être une personne de valeur, une personne de parole qui n'use pas du mensonge pour survivre. Kiana avait toujours dit, qu'une personne qui se floue de mensonge était une personne qui n'avait aucune estime de soit, car si on arrive facilement à tromper autrui c'est qu'on se trompe facilement soi-même. Même la vérité la plus cruelle doit se faire entendre.

Kiana écoutait les paroles de Hypanatoi, son ton était différent, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il n'affichait plus cette colère qu'il avait en lui, du moins la rage et le vouloir de faire couler le sang semblait s’être dissipé. La Divin se vu soulager de voir que son compagnon pouvait avoir un résonnement qui se joignait à elle. Son regard se glissa alors sur Emilia, qui une lueur dans le regard désirait s’entraîner, elle semblait avoir compris qu'elle ne pouvait y arriver seule et que l'aide des deux êtres devant elle était la meilleure des actions qu'elle pouvait prendre. Mais elle n'était pas encore prête mentalement à ce qui l'attendait. Hypanatoi était la quintessence en l’entraînement physique, mais Kiana devait la brisé mentalement, lui faire voir ce qu'elle ne pouvait ou ne voulait voir d'elle-même et trouver les solutions pour modifier ce qu'elle n'aimait pas. Elle devait créer une armure autour de son corps, de son esprit et de son cœur pour ne pas bouillir comme elle le fait à chaque situation qui lui échappe.

Kiana se redressa alors pour reprendre place près du duo, elle ignorait quel traitement il allait accordé à la jeune femme pour la suite du lendemain, s'inviter elle aurait bien aimé toutefois, elle devait attendre que Hypanatoi lance l'invitation. Croisant les bras sous sa poitrine observant la jeune femme avec un petit sourire calme sur les lèvres. «À partir de ce jour, prend chaque situation que tu trouves dur ou compliquer comme un défi, un entraînement une opportunité de faire mieux. Lorsque tu as envie de fuir ou de laisser tomber, persévère et continue» Elle accorda un petit regard en direction de Hypanatoi avant de reporter son attention sur la demoiselle «Cela ne sera pas un chemin facile, on ignore tout de ton passer et ce dernier n'a aucun importance pour ce qui est de ton avenir. Tu ne pourra pas l'utiliser pour te sauvé des tâches qui t'attendent. Mais dit toi que pour toute chose difficile vient une récompense mérité»

Elle était heureuse et son visage brillait malgré les efforts pour cacher se fort sentiment qui allumait son cœur. Les chances qu'elle abandonne étaient élevé, mais elle avait un an pour devenir meilleure et Kiana n'allait pas la ménagé, car personne ne l'avait vraiment fait pour elle. Et elle se doutait que Hypanatoi en ferait autant. La journée s'annonçait pour la demoiselle remplis de planification et de creusage de souvenir pour mettre sur plan la meilleures stratégie de réussite pour accomplir un exploit
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Il est bon d'espérer...
Kamelia et le Titan Fou

*Es-tu sûr de faire le bon choix ?*

L'Autre était médisante, mais elle la sentait néanmoins étonnamment satisfaite. Soutenant le regard sourd de l'homme imposant, Émilia l'écouta détourner sa métaphore, mais elle ne le releva pas. Il était trop tard pour faire machine arrière maintenant, il lui remettait même l'histoire du pari sur le tapis... Ainsi dont, aux premières lueurs du jour, elle serait devenu sa chose pour toute la journée qui s'en suivrait.

Elle n'aimait pas cette idée, qu'avait-il prévu pour être aussi certains qu'elle s'en sortirait meilleure et grandit ? Cette pensée, même l'Autre la craignait. Revenant sur le devant de la scène, le Reflet vint ajouter ses paroles à celle de son compagnon.

-Qu'importe la situation, l'abandon n'est pas une option en sommes ?

Un léger rictus sur les lèvres fut échangé avec Kamélia avant que la belle ne retourne son regard vers le colosse. Les mots qu'avaient prononcés la jeune femme, Émilia aurait presque cru entendre le maître d'armes de son frère durant ses jeunes années. Le duo avait raison, elle avait beaucoup à apprendre et les risques qu'elle prenne la fuite en plein milieu n'était pas négligeable, cependant, elle avait fait face aux hordes du Chaos et au nécromancien sans sourciller, ce fut même elle qui supporta son alter ego qui voulait prendre la poudre d'escampette. En compagnie de Derek, ce fut également Émilia et du dompter l'Autre pour l'aider dans son affrontement contre l'assassin et elles avaient de nouveau dû unir leurs forces pour faire face au Titan Fou dans ce jardin.

*Sont-ils vraiment capable de faire ce dont j'ai toujours été incapable ? Hihi ça va être marrant !*

-Un an.

Rétorqua-t-elle simplement à Hypanatoi, sans en rajouter davantage. Relachant la pression en reprenant enfin son souffle convenablement, Emilia se massa l'épaule en tournant un visage fatigué vers Kamélia, lui accordant un petit sourire.

-Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais passer la nuit ici. J'ignore où vit mon hôte de demain... J'aimerais également faire un saut chez moi pour récupérer de quoi me changer, je ne serais pas longue.

Attendant la réponse de la maîtresse de maison, Émilia les laissa ensuite seuls, filant dans les pénombres de la nuit afin de rejoindre un point en hauteur afin de se repérer. Il lui fallut plusieurs dizaines de minutes pour rejoindre la clinique du petit loup. La bâtisse était plongée dans les ténèbres, pas un bruit ne venait troubler la tranquillité des lieux, mais la Prédatrice eut vite fait de repérer un petit malin cherchant à faire le plein de médicament gratuitement.

Ce n'était pas la nuit, la petite dame qui gardait les lieux n'était pas d'humeur à faire un sermon et le pauvre bougre finirait sa vie comme il l'avait commencé : dans la boue et le sang. Il n'était pas rare les courageux ignorants qui pensaient pouvoir dévaliser la clinique d'@Elim sans savoir la puissance de l'hybride ou de sa sanguinaire infirmière qui rôdait la nuit.

Émilia, après avoir eu son repas du soir, eut un pincement au cœur quand elle pénétra dans le hall vide de la clinique, elle prépara le petit déjeuné pour tout le monde, mettant en place le nécessaire pour la journée qui suivrait et laissant un mot à l'intention d'Elim avant de monter silencieusement à l'étage, s'arrêtant voir Alicia. La nymphe dormait à poings fermés, elle la regarda un moment, un sourire aux lèvres avant d'essuyer la larme qui coulait le long de sa joue, déposant un baiser sur sa joue avant d'aller préparer ses affaires, plus déterminé que jamais à ressortir de ce cauchemar plus forte.

Pour Elim, pour Alicia, elle rétablirait l'équilibre de ce monde et si elle devait se faire briser par le dégénéré pour arriver à ses fins, et bien soit. Ce ne serait pas la première fois, mais elle n'abandonnerait pas. Abel n'était plus là pour protéger ses arrières et elle avait appris, un peu malgré elle, qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même pour protéger ceux qui lui étaient chère. Déposant un petit mot au chevet de la barde, elle alla vider ses stocks de barre protéiné avant de retourner vers la demeure de Kamélia.

Pour Alicia :


Un sac sur l'épaule, Emilia frappa poliment à la porte de la demeure, attendant de se faire inviter pour rentrer. Elle s'était absentée une bonne heure, les yeux rougies par la fatigue et les émotions, elle déposa ses affaires dans un coin avant de ce préparer pour le lendemain...

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Dernière édition par Emilia Reisalin le Mer 3 Mai - 14:58, édité 1 fois
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Style d'Arme :
Lance longue
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Obsidienne @@@@@
Puissance d'Essence :
46408

descriptionIl est bon d'espérer, il est bon de savoir douter [Hypanatoi et Emilia](Terminé) EmptyRe: Il est bon d'espérer, il est bon de savoir douter [Hypanatoi et Emilia](Terminé)

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Elle lui posa une dernière question, en guise de réponse. Il n’était pas nécessaire qu’elle donne son assentiment à ses directives, qu’elle vocalise quoi que ce soit de plus : il avait parlé. Il avait ordonné. Il tenait maintenant à la petite chose de comprendre ce qui était attendu d’elle, et de s’en montrer digne. Elle faisait preuve si c’était là quelque chose de raisonné de sa part d’un louable esprit de concision, bien qu’il doutât que ce soit là réellement le cas. Elle ne répondait, comme bien des portaliens le faisaient, pour conserver un tant soit peu l’illusion du contrôle. Il doutait cependant que cette dernière soit encore capable de beaucoup la rassurer. Sa bravoure espiègle semblait s’être désagrégée, et révélait ce qui restait d’elle. Un amas de néant, à peine revigoré par la promesse de Kiana. Cette dernière était très enthousiaste, mais aussi d’une grande cruauté. Un an était un laps de temps particulièrement court, si elle voulait pouvoir transformer ce monceau de ruines en quelque chose de suffisamment compétent pour se dresser sur sa route. Plus que cela, il avait déjà averti la jeune servante sur la nature du monde. Lui-même n’entendait pas rester stagnant, et il ne voyait pas l’écart qui existait entre eux faire autre chose que se creuser.

Peu importait. Il n’était pas engagé dans ce pari, et il n’aurait qu’à constater son résultat.

La question, donc, était d’une grande simplicité, et appelait une réponse qui l’était tout autant. Il comprenait maintenant, plus important encore, qu’elle n’appelait pas une réponse pour combler un manque d’informations. Les portaliens, souvent, questionnaient pour obtenir une confirmation de ce qu’ils savaient déjà. La pratique était étrange, et constituait une perte de temps considérable, mais il ne pouvait leur reprocher à la fois leur manque de moyen et la prudence que ces derniers engendraient chez les moins aveugles d’entre eux.

« Bien sûr qu’il est une option. C’est aussi une honte terrible. Tu t’es fixée, en venant sur ce monde, un objectif. Tu n’as rien fait de concret pour le réaliser. Tu as abandonné, avant même d’avoir commencé. Tu n’as pas utilisé cet objectif comme un moyen de chaque jour te débarrasser un peu plus de ton ignominieuse faiblesse, jusqu’à ce qu’enfin tu puisses l’accomplir. Tu as utilisé sa difficulté comme une excuse pour procrastiner et geindre, encore et encore. »

Il fit un grand geste sur le côté, balayant l’air qui s’y trouver comme pour en chassant un cortège de nuisibles envahissants. Ces notions étaient comprises sur son monde par des enfants pouvant encore dénombrer leurs années en utilisant les doigts de leurs mains. Ici, elles apparaissaient comme exotiques, et devoir les expliquer était frustrant. Interagir avec gens à ce point dépourvu de toute forme d’ambition ou de volonté l’était plus encore. Cette espèce de mollesse, de contentement bovin le frustrait au plus haut point.

« Considère-cela, fit-il simplement : tu réclames de ma part le respect, quand tu as laissé sans réagir un goujat palper tes fesses dans une taverne obscure. Tu réclames de ma part des mots plus compréhensifs, quand après m’avoir interrogé et avoir acquiescé quant à la sagesse de mes paroles, tu n’as pas bougé d’un iota en six mois. Tu réclames de ma part autre chose, je ne sais quel mirage fantasque qui me rendrait plus doux à tes yeux. Mais tout cela, tu ne le mérites pas, et plus que cela tu ne te l’accordes pas à toi-même. Pourquoi devrais-je penser que ta déclaration d’aujourd’hui a plus de valeur que celle de cette soirée ? Aujourd’hui, je t’ai vu attaquer sans raison Kiana, laisser des sous-entendus grossiers planer sur notre relation, et mentir. Je pourrais continuer ainsi longtemps, mais dis-moi simplement : me penses-tu à ce point indulgent, pour que je puisse considérer ce que tu me présentes autrement qu’avec le plus terrible mépris et le dégout le plus légitime ? Ne parle pas dès maintenant, car je redoute tes habituelles inepties. Prends le temps de penser. Tu me parleras demain. »

Il savait la réponse qui allait venir. Qui devait venir. Elle illustrait l’un des très – trop – nombreux paradoxes qui gangrénaient l’esprit des portaliens. Mais il était frustré, et endurait leurs assauts continuels jour après jour, comme la façade d’un vieux temple assaillie par les plantes grimpantes. Il devait comprendre, il le savait. L’avenir de ses projets en dépendait. Mais ce n’était pas seulement cette volonté qui le motivait à cet instant. Il y avait autre chose.

Il voulait être surpris.

Il ne l’avait plus été par ces gens depuis qu’il avait compris à quel point peu des fruits qui fleurissaient sur leurs branches étaient bons. Encore une fois, son optimisme invétéré allait être la source d’une grande frustration. Retenant l’expression de sa lassitude, il attendit simplement quelque chose. Un signe. Un mouvement. Une gesticulation primordiale, qui soit autre chose que ce qu’on lui infligeait quotidiennement.
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