Hypanatoi Konostinos
Behemoth - Aventurier
Bronze
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- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 30381
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 46408
Hypanatoi n’avait jamais été le plus académique des paragoï. Certains de ses pairs, voyant dans l’accumulation du savoir un moyen de pousser l’esprit au-delà de ses limites et d’atteindre la divinité tant recherchée, s’étaient constitués des connaissances à proprement parler encyclopédiques. Ce n’était pas qu’il était ignorant : il se pensait particulièrement instruit dans de nombreux domaines, y compris de ceux qui ne relevaient pas directement de l’instruction que l’on donnait à un paragoï. Il était un lettré, s’étant nourri avec ferveur des écrits des anciens, qu’ils parlent de philosophie, d’histoire ou qu’ils soient simplement des pièces littéraires appréciables. Il avait dévotement étudié les théories de l’harmonie et du beau, qu’elles portent sur la musique, l’écriture ou la sculpture. Mais le sujet qui le préoccupait en ce moment n’était malgré cela pas de son ressort. Certaines de ses connaissances sans doute pouvaient s’y transposer sans trop de mal, mais tout de même.
Il n’était pas un érudit capable avec aisance de comprendre et de décoder les usages des gens de ce monde. Il lui fallait patauger, et fournir de grands efforts, et travailler dur pour obtenir la moindre avancée.
Il comprenait certes les éléments communs qui existaient dans l’esprit de tous les portaliens, qu’ils soient originaires de ces terres maudites ou d’un autre plan d’existence. Mais ce n’était pas suffisant. Il ne lui suffisait pas simplement d’indexer quelques éléments pour prétendre les comprendre. Il devait remonter à la source de leurs étrangetés, saisir ce qui différenciait l’homme accompli de l’autochtone. Portalia, d’une façon ou d’une autre, serait nécessaire à l’accomplissement de ses plans. Il devait donc la disséquer, s’il voulait pouvoir s’en faire un outil utile, et cesser de la voir se dresser devant lui à chaque occasion.
Pour cela, il lui fallait accepter de faire ce qu’il haïssait par-dessus tout : supporter la compagnie des portaliens, et plus que cela, des portaliens les variés possibles. Les différences qui existaient étaient souvent trop minimes pour qu’il les remarque rapidement, mais il pensait après quelques examens initiaux que c’était l’étude de ces dernières qui lui permettrait enfin de percer ce mystère frustrant. Seulement, voir se succéder devant lui le cortège grimaçant de ces énergumènes gâtait son humeur et érodait sa patience pourtant légendaire. Laissant son troisième œil sonder dans la rue le cortège protéiforme des passants, il se rendit compte que cela faisait déjà vingt longues minutes qu’il était assis sur le banc de cette place, à simplement attendre qu’un profil se détache. Se levant subitement, il décida de couper court à cela : il sélectionnerait le premier venu qui émergerait de la boutique qui lui faisait face, et il jetterait sur lui son dévolu. Ajouter au panel d’étude habituel certains échantillons pris au hasard serait sans doute utile pour pondérer ses résultats.
Il s’avança vers la personne choisie, notant son apparence curieuse. Il avait beau être aveugle, son troisième oeil était capable de deviner la silhouette des corps qui l’entouraient. Et ce dernier s’élevait relativement haut, surtout au vu de la taille généralement atrophiée des chétifs humains de ce monde. Plus notoire encore, deux cornes émergeaient du haut de son crâne à des angles curieux, comme les antennes d’un insecte étrange. Il doutait qu’elles soient particulièrement fonctionnelles, et donc produites par la nature. C’était sans doute là des restes de l’influence arcane du fondateur de sa lignée, ou une mutation produite par ses propres desseins. Deux grandes ailes jaillissaient de son dos, et ses membres longs et son corps élancé indiquaient a priori un éphèbe ou un danseur. Il doutait cependant d’avoir en face de lui ce genre de créature. Se campant à quelques pas devant après une approche rapide, il l’aborda d’un ton égal et d’un signe rapide de la main :
« Je suis Hypanatoi Paragoï Konostinos. Hypanatoi suffira amplement, ajouta-t-il selon la formule maintenant consacrée. J’ai à te parler. Accorde-moi de ton temps, et ta récompense sera large. »
Il ne maîtrisait toujours pas, malgré le temps long – trop long, sans doute – qu’il avait passé ici, la manière d’aborder ces gens. Cependant, il estimait aujourd’hui avoir réussi quelque chose de bon. La créature en face de lui avait eu toutes les informations nécessaires, et il avait pris grand soin de les présenter de manière concise et digeste. Il lui avait également fourni une raison évidente de le suivre. Il savait certes qu’il était dans la nature de l’autochtone de se départir publiquement de toute tendance mercantile, et que cela pouvait provoquer un refus préliminaire. Ce n’était pas important. C’était une porte ouverte, que le paragoï saurait emprunter. Il ne lui restait maintenant plus qu’à attendre, et surtout à prier pour que le destin soit pour une fois doux avec lui, et juge bon de le ménager.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Ven 9 Fév - 7:16, édité 3 fois
Il n’était pas un érudit capable avec aisance de comprendre et de décoder les usages des gens de ce monde. Il lui fallait patauger, et fournir de grands efforts, et travailler dur pour obtenir la moindre avancée.
Il comprenait certes les éléments communs qui existaient dans l’esprit de tous les portaliens, qu’ils soient originaires de ces terres maudites ou d’un autre plan d’existence. Mais ce n’était pas suffisant. Il ne lui suffisait pas simplement d’indexer quelques éléments pour prétendre les comprendre. Il devait remonter à la source de leurs étrangetés, saisir ce qui différenciait l’homme accompli de l’autochtone. Portalia, d’une façon ou d’une autre, serait nécessaire à l’accomplissement de ses plans. Il devait donc la disséquer, s’il voulait pouvoir s’en faire un outil utile, et cesser de la voir se dresser devant lui à chaque occasion.
Pour cela, il lui fallait accepter de faire ce qu’il haïssait par-dessus tout : supporter la compagnie des portaliens, et plus que cela, des portaliens les variés possibles. Les différences qui existaient étaient souvent trop minimes pour qu’il les remarque rapidement, mais il pensait après quelques examens initiaux que c’était l’étude de ces dernières qui lui permettrait enfin de percer ce mystère frustrant. Seulement, voir se succéder devant lui le cortège grimaçant de ces énergumènes gâtait son humeur et érodait sa patience pourtant légendaire. Laissant son troisième œil sonder dans la rue le cortège protéiforme des passants, il se rendit compte que cela faisait déjà vingt longues minutes qu’il était assis sur le banc de cette place, à simplement attendre qu’un profil se détache. Se levant subitement, il décida de couper court à cela : il sélectionnerait le premier venu qui émergerait de la boutique qui lui faisait face, et il jetterait sur lui son dévolu. Ajouter au panel d’étude habituel certains échantillons pris au hasard serait sans doute utile pour pondérer ses résultats.
Il s’avança vers la personne choisie, notant son apparence curieuse. Il avait beau être aveugle, son troisième oeil était capable de deviner la silhouette des corps qui l’entouraient. Et ce dernier s’élevait relativement haut, surtout au vu de la taille généralement atrophiée des chétifs humains de ce monde. Plus notoire encore, deux cornes émergeaient du haut de son crâne à des angles curieux, comme les antennes d’un insecte étrange. Il doutait qu’elles soient particulièrement fonctionnelles, et donc produites par la nature. C’était sans doute là des restes de l’influence arcane du fondateur de sa lignée, ou une mutation produite par ses propres desseins. Deux grandes ailes jaillissaient de son dos, et ses membres longs et son corps élancé indiquaient a priori un éphèbe ou un danseur. Il doutait cependant d’avoir en face de lui ce genre de créature. Se campant à quelques pas devant après une approche rapide, il l’aborda d’un ton égal et d’un signe rapide de la main :
« Je suis Hypanatoi Paragoï Konostinos. Hypanatoi suffira amplement, ajouta-t-il selon la formule maintenant consacrée. J’ai à te parler. Accorde-moi de ton temps, et ta récompense sera large. »
Il ne maîtrisait toujours pas, malgré le temps long – trop long, sans doute – qu’il avait passé ici, la manière d’aborder ces gens. Cependant, il estimait aujourd’hui avoir réussi quelque chose de bon. La créature en face de lui avait eu toutes les informations nécessaires, et il avait pris grand soin de les présenter de manière concise et digeste. Il lui avait également fourni une raison évidente de le suivre. Il savait certes qu’il était dans la nature de l’autochtone de se départir publiquement de toute tendance mercantile, et que cela pouvait provoquer un refus préliminaire. Ce n’était pas important. C’était une porte ouverte, que le paragoï saurait emprunter. Il ne lui restait maintenant plus qu’à attendre, et surtout à prier pour que le destin soit pour une fois doux avec lui, et juge bon de le ménager.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Ven 9 Fév - 7:16, édité 3 fois
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Jeu 30 Mar - 8:15